@Jung Ae Ra
Comment ça, elle attendait que quelqu'un essaie de lui faire du mal ? T'avais dû mal entendre. Tu l'observas quelques secondes, une mine quelque peu alarmée collée à la frimousse, tes prunelles étudiant son visage comme si tu y cherchais un trait amusé. Mais rien. « Je préfère pas attendre, personnellement », marmonnas-tu doucement en secouant le visage, désapprouvant totalement l'idée. Une porte, c'était fait pour se fermer. A la campagne, vous viviez souvent avec les portes ouvertes, à l'époque. Fermer à clé le soir était risible. Rien ne se passait, à la campagne. Avant du moins. Aujourd'hui c'était différent. Tout avait changé. Haussant les épaules dans un petit souffle songeur, tu basculas le visage sur le côté, comme assommé par la question. « Je suppose que oui », certain.e.s rêvaient encore. Même à plus de quatre-vingt ans passés. « C'est un peu l'un des derniers trucs gratuits », répliquas-tu dans une sorte de rire jaune. Rêver était encore gratuit. Tu savais pas pour combien de temps. Rêvais-tu encore, toi ? Tout dépendait ce qu'elle sous-entendait par là, en soit. Tu rêvais de ta vie d'avant, de ta campagne, de tes grand-parents, du bonheur. Mais tu ne l'espérais plus vraiment.
Plus maintenant.

« Peut-être bien que oui », soufflas-tu dans un rire. « Peut-être bien que non », articulas-tu, soudainement sérieux. Mais le sourire était visible dans ta voix autant qu'il l'était sur ton visage. Tu tentais d'expliquer l'inexplicable... sans même réellement savoir pourquoi. « Ca expliquerait tout », pourquoi t'étais si sérieux sur le sujet ?? Mais tu trouvais ça fascinant... mais qu'est-ce que cela voulait dire pour toi ? Qu'on t'avait étranglé à coup de.. ville sur le museau ? Ca commençait à devenir compliqué, confus – et ridicule. « Je t'en prie. Et je sais, j'ai confiance », avouas-tu lentement dans un petit mouvement de tête.

T'humectant doucement les lèvres, tu les pinças un instant. « Trop longtemps », tu fronças un peu les sourcils. Tu donnais l'impression d'avoir passé la retraite. Alors que t'avais même pas encore trente ans. « Je n'abuse pas. La technologie va trop vite », et c'était même pas toi qui le disais. Enfin là, si. Mais... bref. Tout allait beaucoup trop vite et t'y voyais pas que du positif. Certains progrès avaient du bon. Pour la médecine, surtout. Les soins étaient meilleurs aujourd'hui qu'ils ne l'étaient il y a trente ans. Mais la communication était rompue. Les jeunes ne parlaient que par réseaux sociaux. On ne voyait que les chiffres : les nombres de cœurs sur une photo ou de followers – t'étais pas sûr du mot. Une génération chaotique. Au bord de l'apocalypse. Plus rien n'avait de sens. Et t'étais perdu là-dedans. Tu commenças ta lecture alors, prononçant calmement chaque mot, chaque syllage, lisant avec doucement mais y mettant les intonations s'il le fallait. « Tout dépend ce que tu sous-entends par court. Celui a 476 pages, avec l'épilogue », ton doigt glissa sur l'épaisseur des pages. Tu clignas un peu des paupières à sa rétorque, un son amusé dans la gorge. T'osais pas dire oui – mais tu disais pas non, non plus. Tu patientas simplement, attendant qu'elle confirme ce que tu supposais. « Je t'apporte ça... », susurras-tu. « Mamie », que tu ajoutas dans un rire discret, te levant pour lui rapporter le plaid tout attendu. Plaid que tu plaças délicatement sur elle avant de t'asseoir à nouveau. « C'est justement ce qui est intéressant. Où serions-nous ? », ton regard se tourna vers elle. Serait-elle là, avec toi ? Serais-tu là, avec elle ? Ce n'étaient que des suppositions, des « et si », des « peut-être ». Rien ne pouvait être certain. Mais ça éveillait ta curiosité, de te poser la question, d'imaginer, d'y songer. « On penserait réécrire notre histoire alors qu'on ne ferait que modifier les détails de celles des autres, je suppose », tu ne modifierais pas grand chose te concernant directement. Mais tu changerais des bouts dans l'histoire de tes grand-parents, surtout. Levant quelque peu le sourcil, tu libéras un léger « Hm ? », le laissant ronronner faiblement dans ta gorge avant de tes doigts ne tapotent le livre dans une question silencieuse. « Tu veux que je continue de lire ? », demandas-tu pour être sûr. Tu souris, attendri, te calant plus confortablement, Frost venant se poser entre vous alors que Luna s'allongeait de tout son long sur tes cuisses. Inspirant doucement, tu rouvris le livre, reprenant la lecture, énonçant calmement le récit, ponctuant les dialogues dans des intonations plus ou moins claires, plus ou moins fortes. Tu ne changeais pas drastiquement ta voix mais tu tentais de faire en sorte que la différence soit bien établie entre les différents personnages. Tu t'arrêtais de temps en temps pour la regarder, le sourire discret, satisfait, reprenant ta lecture. Pour certains cela pouvait être gênant, de faire la lecture à quelqu'un. Cela pouvait être embarrassant ou une sorte de perte de temps.
Mais pour toi, c'était plus que ça. C'était une manière de dire que tu voulais prendre soin d'elle sans forcément placer des mots. C'était une façon de lui faire comprendre que tu étais là, que tu ne bougeais pas. Tu ne partiras que lorsqu'elle te le dira. En attendant, tu restais ici, et tu continuais ta lecture. « Si tu veux, je peux m'enregistrer pour le reste du livre », proposas-tu durant une petite pause, buvant quelques gorgées d'eau fraîche. « Je peux faire un autre conte aussi. Quel est ton Disney favori ? Peut-être qu'ils ont une version twisted qui pourrait t'intéresser », ça te semblait une bonne idée. Et ça ne dérangeait pas non plus de le faire. « Ou si tu as un autre livre en tête, je peux le faire aussi », tu pourrais le faire pour dix livres. Quinze. Vingt. Cent. Autant qu'elle le voudrait.

@Im Han Jae
Tes paroles paraissaient parfois démesurées. Parfois absurdes et sans sens. Mais tu leur trouvais toujours un sens, dans le présent ou dans le passé. Ta porte avait toujours été ouverte contrairement à ce que les autres disaient. Pas forcément pour les bonnes raisons. "Je serai là pour botter leurs fesses. " Peu importait l'enjeu, tu serais prête à te battre pour ce que tu voulais, ce que tu aimais et ce que tu étais. Oubliant de vivre dans l'ombre des autres, tu voulais devenir une personne à part entière. Tout comme tu rêvais toujours. Un peu follement, naïvement. Tu rêvais en prônant qu'il était mal de donner des espoirs faux et douloureux aux autres. Mais tu rêvais pour éviter de perdre la tête. " C'est vrai .. "La gratuité, le magnifique pouvoir que tout le monde puisse être égaux sur ça. Pas besoin d'argent, d'intelligence, d'études, de choses extérieures. Juste de nous. De nos croyances.
Alors tu voulais bien rêver encore un peu. Jusqu'à ce qu'ils deviennent payant.

Pas besoin de démentir tu le savais : tu le connaissais bien trop pour qu'il puisse oser prétendre à te mentir. Il se foutait de toi mais étrangement lui et Ha Rang pouvaient le faire, ils pouvaient rire des tes émotions trop fortes, trop grandes. Ils pouvaient rire de tout comme tu riais d'eux. Et tu aurais pu avoir ce débat avec lui pendant longtemps si un autre n'arrivait pas pour le détrôner. Serais tu morte empoisonner par un concombre alors ? Allons y, pourquoi pas. Tu y réfléchirais presque. Mais tu ne t'éloignais jamais trop du travail. " Parfait. " Tu avais mûri sur ça, on devait bien te le reconnaître.

Han Jae et la campagne. C'était quelque chose, mais pour avoir élu domicile dans leur maison familiale pour quelques jours, pour avoir rencontré la paix et le bien être que procurait un endroit si calme tu semblais comprendre. Elevée dans le bruit et la pollution tu concevais qu'un enfant élevé dans le calme et la nature se sente si mal dans ton monde. " Elle va vite mais tu ne fais aucun effort. "Devait il en faire ? Non. Mais il fallait pour tout comprendre. Bien que tu doutais. Han Jae était un cas particulier que tu imaginais ne jamais réellement avancer avec ce domaine qui le braquait. LE manque de la campagne trop grand sûrement. Tu lui serais toutefois reconnaissante de rester à tes côtés. De juste te lire des histoires comme celle ci, comme pleins d'autres, jouer de la musique, ou juste parler de tout et de rien. "Oh c'est long.. je crois.. "avais tu déjà regardé combien faisait un livre de tant de pages? Tu n'étais pas sûre, tout comme tu hésitais sur cette proposition clairement gentille mais qui voulait en dire long. Et pourtant il avait raison tu étais une mamie même si l'entendre le dire te donnas envie de le frapper gentiment sans arriver à l'atteindre." Attention Han Jae la vieillesse te guette tout autant que moi ! " Ave ces habitudes de papi il était bien beau de te dire ça. Le remerciant tout de même en sentant cette chaleur doucement t'enrouler. "Hm pas là .. "Il le savait autant que toi. Que ces changements allaient tout remettre en question. Que le chemin que vous prendriez ne vous amènerait jamais à celui ci. "C'est vrai.. Nous n'avons rien fait de mal.. qui doivent être changé. "Non tu n'avais jamais rien fait de mal. A proprement parler. Rien qui te fasse regretter au point de revenir en arrière. Mais tu aurais écris les autres différemment, te rendant différente, une histoire sans fin, qui n'aurait comme fin qu'une vie différente. " Oui.. s'il te plait. " Loin de toi l'envie de lui imposer cette lecture comme un travail mais tu en avais besoin, sentant ton coeur se relaxer au son de sa voix, sentant ta vie reprendre un peu de calme et d'apaisement. Tu espérais simplement rester ici un moment. Fermant les yeux sur un monde que tu ne voyais presque plus, profitant de chaque son, mélodies, t'endormant presque. Etait ce étrange ? Votre relation ? Vos passe-temps ? Tu ne t'étais jamais posée la question, comme sûre de ce que tu avais envie.
La lecture poursuivant pour s'arrêter pendant une pause tu te redressais quelque peu la tête appuyée sur ta main. "Je préfère venir en personne. J'enregistre seulement les chansons. "Sa voix était délicate et apaisante, mais sans sa présence il te manquait quelque chose. Le tout alors formait ta rédemption, ton moment à toi. " Je... " Ne lui avais tu jamais dit ? "Je ne connais pas les Disney. Enfin que de nom ou de ce qu'on en dit. " Avais tu eu le temps de regarder quelconque de ces contes? La permission de te poser. ? Jamais. "C'est très bien comme ça. Une fois que je verrai je voudrai regarder tous les Disney. Tu m'aideras ? " Une fois que ton voeu sera exhausser, restera-t-il ? Une fois que tu n'auras plus physiquement besoins de lui, te laissera-t-il ? " Tu as du temps ? N'hésites pas à me dire quand tu veux que je bouge. " Car tu étais prête à t'endormir sur son canapé à ce moment présent.


" "

@Jung Ae Ra
« J'en doute absolument pas », relevas-tu dans un mouvement du visage, un peu songeur, alors que tu imaginais la scène. Mais l'image t'angoissait un peu, quand même. Tu savais le tempérament de ton amie. Tu savais qu'elle ne se laisserait pas faire et qu'elle pourrait botter les fesses de n'importe qui. Mais ça t'inquiétait. Pas que tu n'avais pas foi en elle, au contraire, t'avais totalement confiance. Mais c'étaient les autres que tu craignais. On hésiterait pas à user de stratagèmes horribles pour arriver à ses fins, et tu ne pouvais pas que Ae Ra en paie le prix. « Vaut mieux en profiter », avant de devoir payer pour rêver, imaginer, penser. Ce serait ridicule mais pas tant que ça. Ce monde ne tournait plus rond. Cette société encore moins. Tout le monde déraillait. Plus personne ne remontait sur les rails. Des idées saugrenues arrivaient de toute part. Ca devenait n'importe quoi, n'importe comment. Ca te démoralisait autant que ça te blasait.
Ae Ra te connaissait assez pour savoir quand tu te moquais gentiment ou pas. Tu savais qu'elle savait. Et elle savait que tu savais. Bref tout le monde savait. Mais c'était si simple de pouvoir le faire. Comme avec Ha Rang. Tu pouvais les taquiner sans sourciller car tu savais qu'ils te comprenaient. C'était ton langage. La langue que tu parlais le mieux. Les mots étaient difficiles pour toi, les actions plus simples. Et t'étais toujours reconnaissant envers eux parce que t'avais pas besoin de t'expliquer. On te comprenait, tout simplement.

Tout comme on comprenait ton manque. La campagne. Le calme, les couleurs, les odeurs, la paix. Ca te manquait. Ou était-ce tes souvenirs qui te manquaient ? C'étaient surtout eux que tu voulais revivre. Retrouver tes grand-parents dans cette grande maison, les entendre te saluer quand tu rentrais de l'école. Retourner dans le jardin avec ton grand-père et le laissait t'apprendre tout et rien. Entendre ta grand-mère derrière vous. Les voir heureux. Être heureux. C'était ça qui te manquait, surtout. « J'ai pas envie d'en faire faut dire », rétorquas-tu sans hésiter. Tout allait trop bien pour toi. Tu essayais de suivre mais vraiment essayer. Tu essayais parce que t'avais pas le choix. Tu devais utiliser le matériel adéquat, le seul qu'on offrait. C'était difficile de travailler avec des méthodes « old school » aujourd'hui – sauf si on voulait passer pour quelqu'un de trop bizarre. Pas que ça te dérangeait de passer pour un type étrange, un alien. T'avais l'habitude d'être traité ainsi. Mais tu pensais surtout à ton boulot. Tu ne voulais pas qu'on pense que tu étais moins efficace. Que Ae Ra était moins efficace. « Non ça va », tu haussas les épaules car c'était rien, d'après toi. Mais c'était parce que tu lisais beaucoup. Parfois les livres que tu avais faisaient le double. Alors c'était rien. Un rire dans la gorge, tu levas les épaules, réaliste. « Je sais. Je nie pas. Je la sens déjà. Elle me tape l'épaule parfois », pour faire savoir qu'elle allait pas tarder. Qu'elle attendait sagement que tu la laisses entrer. Ou peut-être que tu l'avais déjà fait, ça. T'avais des habitudes de vieux papy, parfois. Mais ça t'allait. « Pas là, oui », soufflas-tu, l'esquisse fine, un brin attristée. Tu ne serais pas là, avec elle, en train de discuter de l'endroit où vous pourriez être. Mais elle serait ailleurs, toi aussi. Peut-être qu'elle serait dans un endroit plus chaleureux, avec quelqu'un d'autre. Peut-être qu'elle serait plus heureuse, aussi. Peut-être que toi aussi. « Pas au point de vouloir les changer, non », même ta fugue, tu ne souhaiterais pas la changer. Ou alors tu aimerais faire prendre conscience à tes parents que tu étais mal, en ville. Qu'ils t'écoutent. Qu'ils t'aident. Qu'ils se montrent plus présents. « Avec plaisir », et tu souris, reprenant la lecture, jetant quelques regards vers elle de temps à autre. Puis tu t'arrêtas, pause bien méritée, pour apaiser ta gorge trop longtemps utilisée. Tu parlais pas autant d'habitude. « Tu aimes trop ma voix c'est ça ? », la taquinas-tu dans un rire. « Mais je comprends, ça a pas le même effet. C'est comme ça les livres audio. C'est... bizarre. Je préfère les lire moi-même », c'était... pas du tout pareil mais d'accord Han Jae. « Désolé », que tu ajoutas en te pinçant les lèvres. T'aurais pourtant cru qu'elle en aurait regardé un ou deux. Par simple curiosité. « On se fera des marathons Disney », tu ris quelque peu. « On en a pas mal à voir, on aura de quoi être occupés un moment. Je note ça dans notre agenda », que tu t'amusas, le regard brillant, la voix douce et légère. « J'ai toujours du temps », articulas-tu, les prunelles vers elle. T'avais du temps pour elle. Autant qu'elle en voudrait. « Tu ne me déranges pas, tu peux rester ici aussi longtemps que tu le veux », tu lui offrirais même vêtements et nourriture si elle le voulait. « Tu peux te reposer si tu es fatiguée, je bouge pas », et tu t'installas un peu plus confortablement sur le canapé, le visage tourné vers elle, guettant ses expressions. « Fais une sieste. Je te réveillerai quand ce sera l'heure pour manger. Tu veux manger quelque chose de particulier ? », demandas-tu. « Sans concombres », tu ris discrètement, l'observant à nouveau, avant de reprendre le livre.
Et tu repris la lecture, les pupilles la surveillant, la voix s'arrêtant progressivement. Tu te levas doucement, tentant de faire le moins de bruit possible, déposant le livre sur la table basse. Le plus lentement possible tu la portas et allas la déposer sur ton lit, la couvrant délicatement avant de quitter la pièce. Tu retournas au salon, reprenant ta place sur le canapé et reprenant le livre. Tu l'avais déjà lu mais... étant donné que tu venais de le recommencer, tu allais le finir.

@Im Han Jae
Tu n'étais clairement pas du genre à te laisser faire, et avant même de pouvoir t'atteindre ils auraient les tympans percés par ta voix. Mais si tu devais éviter ce genre de scène, tu le ferais avec plaisir, n'ayant plus la force de te battre contre des gens qui ne comprenaient rien à la vie. C'était bien trop dans ton passé. Alors tu voulais rassurer Han Jae, mais toi également. Et il avait raison, il valait mieux rêver maintenant, tant que c'était gratuit, en libre accès, avant que vos cerveaux ne soient bousillés par tout ce que les grands concoctait. Avant que tout ne se paie, même nos idées. Tu voulais libérer les esprits avec des chansons poignantes, de celles qui faisaient, réfléchir, rêver peut être un peu. Mais tu voulais surtout que ça continue, que personne n'ait à vivre ce que tu as pu vivre, que personne ne se sente limité de rêver, de se reposer, de juste être apaisé.
Tout comme tu comprenais ton ami qui osait te taquiner sans aucune honte et crainte, car il n'avait rien à craindre, tu comprenais, tu riais même à ses blagues, jamais trop fort, de peur qu'il prenne la grosse tête. Mais vous n'aviez plus rien à clarifier, tes yeux fermés tu le laissais te guider sans la moindre crainte, une blague ne ferais donc clairement pas l'objet d'un renvoi immédiat. Sauf si tu voulais le taquiner à ton tour. Et tu étais reconnaissante, même si tu le disais peu, d'avoir ces gens autour de toi, faisant de ta vie une source plus calme.

Les efforts et Han Jae c'était une histoire compliquée. Parce qu'il en faisait tout le temps, pour tout, rien que de vivre ici tu savais qu'il faisait l'effort de respirer. Qu'il gonflait ses poumons d'air impur pour l'effort de suivre ses parents. L'effort d'être ici de t'aider. Mais pour la technologie il avait abandonné. Contournant ces objets indispensables pour la plupart il se débrouillait, et parfois, il te demandait de l'aide. A ce moment précis tu te sentais comme la grande soeur, à ce moment précis tu reprenais les rennes que tu avais longuement laissé de côté. Juste pour montrer que tu n'étais pas qu'une assistée. Même si au fond de toi tu savais: qu'il ne pensait pas ainsi. ta fierté était toujours blessée avec ton handicap. Cependant tu refusais de changer complètement Han Jae. Tu préférais l'entendre parler de livre, de choses qui pouvaient également t'apaiser, tu aimais sa personnalité à part, douce et posée, tu aimais sa voix qui venait te rassurer, étirant doucement tes lèvres. "Ah d'accord, alors .. ça va. " Tu le croyais, si tu demandais c'était que tu n'avais aucune fichtre idée de ce que cela faisait. Tu en avais vu des livres à l'époque où tes yeux marchaient bien, mais te souvenir du nombre de pages, merci bien. Ton expression mimant l'outrance et le choc lorsqu'il avoua clairement que la vieillesse était là. Tu avais envie de voir son visage, maintenant, savoir s'il était bien de l'âge qu'il prétendait. Malheureusement tu te fiais à sa voix ,et de ce que tu avais déjà vu de lui. Même en te posant cette question existentielle, de savoir ce qu'il se passerait si tout était différent, si le début de l'histoire n'avait pas été celui connu, tu ne pouvais cacher ton envie de ne rien recommencer. " Etre différent c'est nul. Parce qu'on penserait comme aujourd'hui pour d'autres soucis. Aucune vie n'est parfaite. Et même si on aimerait changer des choses... qui sait ce que le changement aurait fait. " Sauver une vie pour en perdre d'autres. Rien n'était garantie dans la vie. Tu préférais l'écouter te lire une histoire, comme une enfant que tu n'avais pas été, attendre ce moment pour t'apaiser, t'endormir même. Tu te sentais simplement bien. Comme lorsqu'une chanson passait pour apaiser tes craintes. Les humains n'avaient jamais été courageux au point de te donner envie de les croire, de leur faire confiance, de leur confier ton bonheur entre leurs mains. " Oui.. je te l'ai déjà dit, j'aime ta voix. " C'était sûrement la première chose que tu lui avais dite en plus. Que sa voix était belle, la première chose que tu avais remarqué, comme une oreille attentive penchée sur les fréquences du monde. " Hm.. et puis j'aime bien ta présence .. écouter seule c'est bien parfois, mais ça ne remplace pas quelqu'un. " Et c'était sûrement ce qu'il t'était le plus difficile à avouer. Que la présence humaine ne se remplaçait pas, qu'elle t'était indispensable et qu'elle te manquait tout de même. " Pourquoi désolé ? " Il ne t'avait pas interdit les films. Tu n'avais jamais pris le temps ensuite. Son enthousiasme coupa court à la discussion faisant de nouveau étirer tes lèvres dans un amusement qui te plaisait. Tu voulais les voir, tu voulais y déceler toute la magie dont on parlait et ne pas qu'entendre des voix surfaites. "Note le alors, c'est toi qui est en charge du planning je ne peux rien dire. "Même si tu disais quand même ce que tu voulais. Tout comme il osait dire qu'il avait du temps tandis que tu savais clairement que tu prenais tout son temps libre. Comment allait il se trouver une moitié? Des amis ? Finalement ça t'allait , égoïstement, de le garder pour toi. "Merci ... " Tu ne savais dire que ça.. entendant qu'autour de toi tout bougeait, qu'il bougeait. La vitesse avec laquelle il parlait était inhabituelle, cette présence douce s'effaçait pour montrer tout ce dont il était capable: ce plier en quatre pour ses amis. Il était précieux Han Jae. Et tu ne pouvais empêcher un rire de quitter ta gorge ta main venant repérer où il était pour finalement poser ta tête sur ses cuisses. "Tout me va, tant qu'il n'y a pas de concombres. " Parce que ça, c'était vraiment mauvais. Et tu en avais une trouille bleue.
Et c'était sur une note beaucoup plus douce, sous les intonations de sa voix que tu t'endormais. En combien de temps, pendant combien de temps, tu ignorais tout ce que tu ressentais était cette chaleur, cette paix intérieure qui effaçait les cauchemars que tu avais maintes et maintes fois fait. Il était temps de te reposer, d'enfin baisser les armes pour profiter. Ne sentant pas même Han Jae bouger, ou te bouger. Tu sentais simplement cette odeur réconfortante, ce sentiment que rien ne pouvait t'arriver. Peut être que tout était faux, mais il te donnait cette impression de maison. Un foyer chaleureux auquel tu pouvais toujours revenir.

Et il fallu quelques heures pour te réveiller, lentement, durement, cherchant où tu étais avant de reprendre le fil de ta soirée écourtée. Le pas lourd et la tête encore engourdie d'une sieste surprises tu marchais lentement, tes mains pour tenter de ne te prendre aucun mur. Trop tard pour ton orteil qui semblait avoir trouver sympathique de dire bonjour au meuble. "Aie merde.. Ah... " T'arrêtant un instant tu soupirais tentant de ne pas penser à cette douleur pulsante. "Han Jae ? " Tu avais besoin de son aide pour sortir de cette pièce vivante.


" "

@Jung Ae Ra
Tu appréciais grandement Ae Ra. Plus que tu ne le disais. Plus que tu ne le montrais, même. Elle était cette sœur que t'avais pas eu. Cette âme un peu perdue dont tu aimais prendre soin. Que tu aimais rassurer – tout comme tu aimais qu'elle te rassure, qu'elle te soutienne. Comme si vous pouviez vous comprendre sans réellement dire. Sans parler. Naturel. Tout était naturel. Toujours léger. Jamais forcé. Tu appréciais Ae Ra autant que tu l'admirais. Autant que tu la respectais. Elle faisait partie de ces personnes que tu ne voulais pas perdre. Jamais perdre. De ces personnes que tu voulais précieusement garder près de toi. Parce que si tu étais un soutien pour elle, elle en était aussi un pour toi. Qu'elle le sache ou non. Et des efforts, t'en faisais. Tous les jours. Vivre en ville était déjà un effort surhumain pour toi. Avant, t'avais songé à t'en aller, retourner à la campagne. Maintenant tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais plus. Tu avais Ae Ra, et les autres. Tu ne voulais pas les perdre, qu'ils t'oublient. Tu t'étais engagé auprès de la jeune femme, aussi, ce n'était pas pour partir à chaque fois que t'avais l’impression de manquer d'air. Tu avais dit que tu serais là pour elle, et tu l'étais. Hier comme aujourd'hui comme demain. Même quand elle ira mieux. Même quand elle verra à nouveau. Tu voulais rester auprès d'elle et tu supporterais ton aversion de la ville, de la technologie. Tu faisais beaucoup d'efforts mais tu ne t'en vantais pas. Tu n'aimais pas le rappeler, non plus. Parce que tu savais qu'elle savait. Elle savait que t'aimais pas la ville, pas les technologies. Que tu faisais déjà beaucoup d'efforts pour comprendre le minimum et t'en sortir au travail. « Alors ça va », répétas-tu doucement un léger léger, presque discret. Il y avait plus long, il y avait plus court. Il y en avait pour tous les goûts. Toujours. Un vaste choix. Au final peut-être que rien n'était aussi unique qu'on le pensait. Que tu le pensais. « C'est vrai », soufflas-tu, défaitiste. Ca ne changerait rien ou au contraire ça changerait tout. Tu ne serais peut-être pas là avec Ae Ra si toute ton histoire était réécrite. Et ça te paraissait insensé, aujourd'hui, de ne pas l'avoir dans ta vie, Ae Ra. « Vaut mieux supposer qu'il aurait fait pire, histoire de ne pas regretter ce possible meilleur », admis-tu lentement dans un mouvement d'épaules. Le changement aurait tout changé, tout rendu improbable. Impossible. Pire. Même si une partie de toi se sentait triste de l'avouer. Amer. Perdu, aussi. « Je sais », annonças-tu fièrement, le sourire espiègle. « Tu ne m'aimes que pour ma voix en fait », articulas-tu, taquin, joueur. Amusé. Le rire ronronnant dans les syllabes, la malice pétillant dans le regard. Regard qui devint plus doux, plus tendre. « Merci », dis-tu simplement. Car ça te mettait du baume au cœur à chaque fois. Que ton présence soit appréciée. Pas jugée ou moquée mais appréciée. Ca te donnait l'impression d'avoir un peu de valeur. « Difficile de remplacer quelqu'un », dans le sens propre ou figuré. Une présence ne pouvait être changée. Remplacée. Comme on changeait un oreiller. Tu haussas les épaules, ne sachant pas vraiment. « Parce que tu les as pas encore regardés et tu loupes des classiques », plaisantas-tu sans trop d'énergie ou de force. Désolé qu'elle n'ait pas pu en profiter, comme tout le monde. « Je note je note », et tu ris dans un mouvement du visage. « Avec plaisir », répondis-tu, le sourire aux lèvres, dans la voix. Tu la laissas s'installer, l'esquisse fine, tapotant doucement le haut de son crâne. « Jamais de concombres pour toi, promis. Je ne veux pas te traumatiser », confias-tu dans un rire avant de reprendre ta lecture et de laisser être emportée par les songes.

Tu relevas le regard, les sourcils levés, entendant la voix d' Ae Ra bien qu'elle te semblait endormie. Peut-être rêvais-tu ? Tu l'avais déposé dans ton lit pour qu'elle soit plus à l'aise et tu attendais dans le salon, lisant tranquillement. Silencieusement. « Oui ? », tu redressas le visage. Tu te redressas, te dirigeant vers ta chambre, ouvrant délicatement la porte. « Je me disais bien que j'avais entendu du bruit mais j'étais pas sûr », expliquas-tu. Trop à l'ouest. T'étais trop à l'ouest. « Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? », lui demandas-tu en la faisant s'asseoir sur le lit, le temps qu'elle se réveille, qu'elle reprenne ses esprits. « Tu veux un peu d'eau ? », tu remis doucement ses cheveux en place. « Tu t'es bien reposée ? », la questionnas-tu encore, le ton doux, calme. « J'ai cru comprendre que le réveil a été douloureux par contre, désolé », tu bougeas un peu les épaules dans un rire fin. « Tu as faim ? »

@Im Han Jae
Cette relation était bien particulière. Elle signifiait plus que chacun ne pouvait dire, et tu étais prête à te battre pour elle. C'était une des rares où tu te sentais vraie, protégée, où ta garde ne cessait de se baisser pour embrasser chaque émotion. Et ça, peu pouvait s'en vanter. Savoir qu'il était là te reposais, lentement enveloppée par une chaleur qui te dépassait tu souhaitais simplement rester à ses côtés, te rendant bien compte que cette demande était tout aussi égoïste que grande. Lui demander de rester à tes côtés, attendre de lui qu'il supporte ce qu'il n'appréciait guère. Et pourtant au fond tu ne pouvais t'empêcher de l'espérer. De lui demander de rester, de t'accrocher à lui comme le dernier. C'était plus fort que tout, cette peur qui paralysait tes nuits et qui venait s'insinuer dans tes rêves les plus doux. Tu avais besoin de lui sans même l'avouer, sans le dire. Il le comprenait, et tu osais croire que tu pouvais l'aider également. Peut être moins quand tout ce que vous faisiez était de répété les mots de l'autre, sans but précis, simplement perdu dans un sujet que tu ne maîtrisais pas. Au contraire tu préférais plomber l'ambiance, ou la remonter, on ne savait pas trop. Le pire ? avoir cette idée que tout pouvait être pire, ou bien garder en tête que sa vie d'aujourd'hui était bien, elle était importante. Un état d'esprit qui se traduisait avec ton caractère combattif et paradoxalement incroyablement faible. LE genre de personne que les psy adoraient pour la complexité mais détestaient de les avoir sur le dos. "Je n'ai pas besoin de supposer. Je sais que ce présent est mieux. Je suis plus entourée que je ne l'ai jamais été, j'ai une entreprise à moi.. Hm. J'ai réussi. " Mais lui? Peut être que sa vie serait elle mieux sans toi? Sans ce job qui lui prenait sa vie privée aussi ? Un doute planait et tu préférais le mettre de côté. "Bien sûr ! " Que tu le taquinais avant de rire doucement. " Il y a tellement de raisons de t'aimer Han Jae que j'ai du mal à les énumérer. " On aurait pu croire à une farce venant de toi, et pourtant c'était cruellement la vérité. Et malgré ce sourire doux sur ton visage il en cachait un plus triste qui peinait à avouer que tu étais vulnérable seule, que tu voulais leur présence, oubliant parfois tes objectifs juste pour ressentir cette chaleur au coeur de ta poitrine. "C'est nul.. " Il comprendrait, à quel point il était difficile pour toi d'aimer ce rapport presque incassable entre deux personnes. "Est ce que c'est si intéressant que cela pour mérité d'être désolé ? " Y avait il quelque chose de si bon qu'on en était désolé ? Tudoutais mais tu voulais les voir, les apprécier comme tout le monde. Tu voulais toi aussi, connaître les références, partager comme si tout était facile. Pour le moment tu te contentais de profiter de sa gentillesse, de sa voix et ses cuisses pour venir t'endormir lentement bercée par cette voix que tu avais choisi. Celle qui t'avait sorti d'une ombre imposante.

Telle une enfant laissée dans une pièce dans le noir tu appelais à qui t'entendait. Non tu appelais précisément Han Jae. Comme tu avais appelé ton père des années auparavant, comme tu l'avais supplié de venir, de t'aider, de faire un pas vers toi. Mais contrairement à ces années sombres; Han Jae était là. Il venait à ton secours et prenait le temps pour te comprendre. " Ton lit m'a attaqué et il a fait un combat avec mon orteil.. j'ai perdu. " Avouais tu presque déçue. Il était dur d'être réveillée dans des conditions aussi dures. Mais tu hochais doucement la tête pour de l'eau. Ne sursautant aucunement quand ses doigts venaient remettre tes cheveux, habituée à ses gestes qui avaient fait de ton quotidien un endroit plus doux. " Oui.. c'est un peu étrange de dormir.. autant. Quelle heure il est ? " Tu ne trouvais pas ton portable en passant ta main sur le lit, impossible de deviner l'heure. Perdue, presque paniquée, c'était le résultat d'une sieste. " Ah .. c'est rien c'est moi. Hm.. Un peu ? " comment se faisait il que tu avais toujours faim après avoir dormi ? Comment expliquer ce phénomène plutôt étrange ? Pour toute réponse tu suivais Han Jae en agrippant son bras. " Tu as fait quoi pendant que je dormais? " Dis tu avant de le laisser faire sa vie, chez lui. Le remerciant pour l'eau qu'il venait t'apporter.


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@Jung Ae Ra
Peut-être tenais-tu trop à Ae Ra, songeais-tu. Mais pouvait-on vraiment trop tenir à quelqu'un ? C'était normal, non, d'adorer une personne ? De vouloir son bonheur et d'être à ses cotés pour la voir heureuse ? C'était normal, non, de tout faire pour elle ? D'être présent, d'écouter, de conseiller mais aussi d'être silencieux, parfois. Tu admirais Ae Ra autant que tu l'appréciais. Pour la personne qu'elle était – la femme qu'elle était mais aussi l'amie qu'elle était et dont elle ignorait probablement les bienfaits. Elle était une base importante dans ta vie. Si elle n'avait pas été là, toi non plus. Alors oui, peut-être serais-tu devenu professeur. Ou peut-être pas. Peut-être serais-tu plus malheureux encore. « Vu comme ça, oui », soufflas-tu lentement dans un petit mouvement du visage. Si elle le disait alors tu allais la croire. Ce présent était-il mieux pour toi ? Sûrement. Tu ne savais pas, en réalité. Parfois tu supposais que oui, d'autres que non. Ton cœur souhaitait être ailleurs mais ton esprit était bien là, avec Ae Ra, finalement. Même si la ville te donnait la nausée, que ce gris te pesait. Au moins ton grand-père était là aussi, et c'était important qu'il soit proche de toi. T'étais pas malheureux – t'étais pas le mec le plus heureux de la terre non plus. Une sorte de mélange, d'équilibre. Tu ne savais pas où te situer, ni par rapport à qui ou à quoi. « Oh » dis-tu, la paume sur le cœur. « Arrête, je vais rougir », articulas-tu avant de rire doucement, les pommettes faiblement brillantes – mais c'était sans doute l'éclairage de la pièce, oui. Tu ne savais quoi répondre à ce genre de choses, ni quoi faire. Dire merci ? Rire ? Sourire ? Pleurer ? T'en avais aucune idée. Tu ne pensais pas, néanmoins, qu'il y avait tant de raisons que ça. « Très nul », confirmas-tu dans une respiration lente, l'esquisse fine, discrète. Un peu triste, aussi. Car remplacer quelqu'un était tout bonnement impossible. Une petite moue au visage, tu bougeas un peu les épaules, ne sachant quoi répondre à cette question. Etait-ce important ? Sur quoi devais-tu te baser ? « Ca dépend. Par rapport à quoi ? A qui ? », tu bougeas encore les épaules. Tout dépendait ce qu'elle considérait important. Ce que tu considérais comme important. Probablement que ce n'était pas aussi important que ça – mais t'étais désolé qu'elle n'ait pas pu profiter de sa jeunesse avec les disney. Qu'elle n'ait pas savourer cette innocence-là. C'était tout. Tu ne poussas pas la réflexion plus loin, reprenant ta lecture et la laissant s'endormir. Elle avait besoin de repos, et tu supposais qu'elle se reposerait mieux dans ton lit.

T'avais pas supposé que le réveil serait sans doute plus brutal en partant de cette pièce-là. « Qu'il est vilain », commentas-tu. « J'irai le punir pour cet affront » en faisant quoi ? Lui tourner le matelas ? A défaut de lui tirer les oreilles. « Tu ne dors pas beaucoup ? T'es au courant que c'est sept heures par nuit hein ? », lui demandas-tu, le sourcil finement arqué. « Il est 16h. Un peu plus », répondis-tu après vérification. Tu ris quelque peu, la frimousse douce. « Je peux te faire quelque chose à manger », susurras-tu, l'esquisse attendrie. « J'ai lu », dis-tu simplement avant d'aller lui chercher à boire et de lui ramener. « J'ai terminé le livre », repris-tu. « Je l'avais commencé, autant le finir », tu souris, satisfait. « Un peu de rangement, aussi », que tu ajoutas dans un chuchotement, bougeant faiblement le visage. « Tu veux rester manger ici ce soir ? », lui proposas-tu. « Je pourrais te faire ce que tu veux », tu ferai tout, de toute manière. Tout pour elle. Tu irai faire les courses s'il te manquait des ingrédients. « Tu veux un dessert aussi ? », continuas-tu de la questionner, les idées venaient une à une. « Tu peux prendre une douche aussi si tu veux te détendre. Ou juste changer de vêtements, je peux te prêter du rechange », et si elle te disait de changer la tapisserie ? … tu le ferai probablement, aussi. « Fais comme chez toi », murmuras-tu dans un sourire fin, le regard brillant. « Mais n'oublie pas que tu es chez moi », plaisantas-tu, un son amusé dans la voix, le cœur léger. « Tu veux que je te prépare un bain ? En attendant que je cuisine un truc »

@Im Han Jae
L'ignorance même de ce que l'amour était, c'était d'où tu partais. Comme un chiot abandonné dès la naissance. S'entraînant sans relâche, peut être ne l'assumais tu pas, mais tu te comparais à ces pauvres bêtes qui n'avaient rien demandé. Han Jae était alors arrivé. Il avait bousculé ta vie pourtant déjà remplie de Ha Rang, ton seul ami. Il avait tout changé pourtant. Ta manière de voir l'avenir, d'entendre sa voix, de voir le futur qui semblait si brillant devant toi. Avec ses yeux, plus rien ne t'arrêtait. Et ce fut tout son être entier que tu pris, riant et souriant à sa présence, aimant profondément, comme personne ne pouvait l'aimer. Un sentiment très particulier vous encerclant. Rien de romantique, rien qui ne dépassait une limite que tu ne pouvais expliquer. Simplement votre relation. Et même si tu semblais égoïste. A parler de tous ces bienfaits dans ta vie, clamant qu'elle n'aurait pu être meilleure, tandis que Han Jae pouvait aspirer à tout autre chose. Et même si tu semblais ne rien en avoir à faire, tu voulais simplement qu'il puisse croire avec toi, qu'il était à sa place, que rien ne saurait être mieux, tu ne voulais pas le voir partir. PAs forcément douée, tu arrivais tout de même à complimenter Han Jae, à "le faire rougir". Riant alors. " Profites je ne le dirai pas si souvent.. voire même plus. " C'était dur de communiquer, d'être vulnérable et de faire savoir le fond de sa pensée quand elle n'était pas négative. Le sourire aux lèvres tu comprenais simplement que votre relation était parfaite comme elle était. Allant même à parler de Disney, parler et être désolé. "Hm bonne question.. peut être que j'aimerai bien.. " Et dans ce cas il était réellement triste de ne pas les avoir découvert avant, mais pour. le moment ce n'était pas si grave. Finalement tu savais ce qu'il entendait, ce qu'il murmurait à demi mot, et tu lui en étais presque reconnaissant, de le comprendre. Les yeux se fermant pour te laisser dormir.

Pire idée que tu avais eu. " Et fort! Il est si dur... omg... " La grimace au visage tu espérais qu'il regrette ses actions. Même si c'était impossible, c'était un meuble, un objet inanimé. "Oh.. je dois mettre un compteur tu crois? " Pas sûr qu'il soit ravi de voir le résultat. Comme ton corps qui semblait te dire parfois d'arrêter, avec des maux de crâne, des faiblesses. "Oh déjà? "Avais tu perdu autant de temps dans ta journée ? Comme un goût d'inachevé tu boudais simplement relevant un peu les épaules à l'évocations. " Je veux bien je meurs de faim. " Profiter jusqu'au bout, s'insurger pour un talent que tu n'aurais jamais. "TOUT ? genre tout le livre ? Wahhh tu l'as dévoré.. une vraie machine. " Et il avait fait du rangement? tu voulais essayer de lire par toi même maintenant, combien de temps mettrais tu ? Les oreilles tendues, sourire aux lèvres taquines et intempestives tu hochais doucement la tête. " Faisons ça alors... tu sais comment me parler. " Un rire léger, il ne faisait qu'augmenter tes chances de rester, bien que tu aies déjà répondu à l'affirmative. Toutes les propositions étaient alléchantes, le change, la douche et maintenant le bain. "Yah je sens que je suis chez toi idiot. " aussi étrange que cela sonnait c'était une vérité qu'il devait connaître. Les senteurs faisant parties intégrantes de ton quotidien tu pouvais sentir son odeur, sa lessive ou ce qu'il faisait à manger, des habitudes de vie qui changeaient tout. " Oh...je veux bien juste une douche et des changes, je n'ai pas envie de rester dans un bain." Aller vite. C'était tout ce que tu demandais, comme trop épuisée pour faire autre chose. " ON mange quoi ce soir? Tu as besoin d'aide?" Et manquer de te couper un doigt? A la limite ça faisait une soirée animée. " Han Jae.. dis moi.. tu n'es pas aussi accueillant avec tout le monde hm ?" Qu'il ose te dire que oui, ça n'allait pas se passer comme ça. Même si tu ne pouvais rien faire.


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@Jung Ae Ra
C'était un lien particulier que tu avais avec Ae Ra. Une amie. Plus que ça. Une sœur, une mère, une confidente. Elle était un peu tout ; une base solide de ta vie ici. Elle avait plus d'importance à tes yeux qu'elle ne pouvait le croire ou l'entendre. Si tu étais encore là aujourd'hui, dans cette ville, c'était simplement grâce à elle. Peut-être que si elle n'avait pas été là tu serais parti après tes études. Tu ne savais pas vraiment où tu serais allé mais tu ne serais pas resté dans une ville qui t'étouffait. Aujourd'hui l'idée de partir restait présente, car tu avais ce besoin d'air, mais tu ne voulais aller trop loin. Car Ae Ra te manquerait. Toutes ces personnes que tu avais rencontrées depuis te manqueraient. « Zut, moi qui voulais encore l'entendre », que tu chuchotas doucement, le sourire amusé et le regard brillant de malice. « Je profite alors », articulas-tu, un peu trop sérieux, la paume sur le cœur, touché. Penchant faiblement le visage, tu souris doucement, le regard posé sur elle avec sans doute trop de tendresse. T'avais envie de lui faire découvrir l'univers des Disney à présent, même si t'étais loin d'être expert. Envie de lui apprendre à différencier les personnages, ceux que tu connaissais du moins. T'avais envie de lui parler pendant des heures de ces histoires aux grandes morales, de ces sous-entendus parfois discrets dans ces contes pas toujours féeriques. Mais tu la laissas dormir, se reposer, elle en avait besoin, t'occupant de ton côté.

Agitant l'index vers ce lit qui avait osé lui faire du mal. Ca se faisait pas. Pas à Ae Ra, la pauvre. Tu eus un sourire léger, et amusé, bien que désolé. « Un compteur ? Pour tes heures de sommeil ? », demandas-tu lentement, l'index sur le menton songeur et un peu perplexe. Ca existait ce genre de choses ? Tu fronças les sourcils, un peu soucieux tout de même de savoir que le compte ne serait pas bon. « Déjà », répétas-tu dans un chuchotement, le ton doux, avant de rire, hochant le visage. Tu allais la nourrir après cette rude rencontre avec le lit. « Ca se lit vite », dis-tu en bougeant les épaules, pas vraiment perturbé. Ce n'était pas une lecture difficile, ce genre de livres. « J'ai toujours les mots pour te parler », articulas-tu avec délicatesse, dans un rire discret. Tu te lançais un peu trop de fleurs, t'en avais conscience. Mais tu taquinais simplement. « On sait jamais, je préfère préciser », l'embêtas-tu encore un peu, la frimousse malicieuse et le son amusé contre la bouche. « Je vais te préparer tout ça », dis-tu, aller chercher des vêtements pour les déposer dans la salle de bain, sortant serviettes et produits dont elle pourrait avoir l'utilité. « Tu veux manger quelque chose de particulier ? Sinon je pensais à un bibimbap ? Si ça te va », proposas-tu en revenant vers elle. « Détends-toi, je m'occupe de tout », la rassuras-tu ensuite, tu voulais qu'elle profite, qu'elle se repose. Tu clignas des paupières dans un air penaud, le visage penché sur le côté, alors que tes doigts attrapaient les siens, l'emmenant doucement vers la salle de bain. « Comment ça ? », tu fronças un peu les sourcils, confus. Tu gardas le silence un instant avant de rire avec légèreté. « Promis maman j'invite pas des gens bizarres chez moi », tu plissas le nez, amusé. « Il n'y a pas grand monde qui vient, honnêtement », Ae Ra, c'était ton invitée VIP. « Les serviettes, les produits, et ici d'autres choses si tu as besoin. Brosse, sèche cheveux... d'autres serviettes », expliquas-tu doucement, tes mains désignant chaque objet, laissant l'une de ses mains se poser sur chaque tissu. « Et si ça va pas, tu cries, je suis pas loin », tu souris, observant une nouvelle fois la pièce, t'assurant d'avoir tout sorti. « Oh et les vêtements sont juste ici », que tu dis, les indiquant encore une fois. « Bonne douche », que tu soufflas avant de quitter la pièce, refermant doucement la porte derrière toi, partant vers la cuisine pour préparer quelque chose à manger, une fine esquisse aux lèvres, le silence t'entourant alors que tu travaillais avec sérieux et délicatesse. C'était toujours plus sympathique de cuisiner pour quelqu'un.

@Im Han Jae
Ce lien que vous aviez était spécial, tu le savais. Han jae serait là, à chaque moment de ta vie il serait près de toi. Par obligation ou par envie, tu n'en savais trop rien. La fierté voulait dire qu'il le voulait, mais ta conscience hésitait, le laissant parfois se perdre dans une obligation qui te faisait peur. Le jour où tu verrais de nouveau, le jour même où ta vie serait de nouveau colorée, partirait il? Un lien unique qui ne dérogeait pourtant pas à la règle: ne pas trop en dire. Seuls les gestes restaient sûrs avec toi. Seuls eux montraient avec honnêteté ce que tu pensais. Les mots eux ne sortaient que de temps en temps, et tu allais même jusqu'à souligner leur rareté à ce petit qui voulait profiter plus que de raison. Le sourire doux et amusé, la tête se secouant doucement de haut en bas. Il fallait en profiter maintenant. Avant que tout ne se déroule sous vos pieds, avant que vous ne perdiez vos repères. C'était arrivé trop de fois, pour lui comme pour toi. La vie était telle qu'elle changeait rapidement, soudainement, ne vous laissant pas le temps de pleurer ce que vous aviez perdu. Et c'est pourtant dans ce rythme effréné que tu prenais le temps de fermer les yeux t'endormant sur lui. L'apaisement au coeur d'un moment silencieux.

Le réveil bien plus fort qu'espérer c'est avec une grimace que tu réfléchissais. " Oui pour le mettre quand je commence à dormir et l'arrêter quand je me réveille. Comme ça je sais. " Parce que là t'avais un doute de remplir le cahier des obligations. Han Jae arrivait à dormir autant? Il arrivait à finir un livre aussi vite ? Il arrivait à faire tout ça pendant que tu te perdais dans l'insomnie ou dans la fatigue ? Un exploit. " C'est vrai que tu es doué pour me parler. " Et pas seulement, la preuve avec l'emploi du temps parfaitement réaliser, mais il avait certainement un don pour te comprendre. " T'as peur que je découvre tes secrets ? ohhh Im Han Jae nous cacherait il quelque chose ? " Le nez retroussé dans une malice curieuse tu voulais savoir s'il avait une passion cachée, peut être un amour secret? Hochant la tête pour acquiescer à sa question tu complétas même en ramenant ton index et ton pouce. " Parfait. Merci " Pour le repas, la douche, te laisser dormir chez lui.. pour absolument chaque jour qu'il était lui même. Le sourire doux et contenté sur le visage tu le suivais comme un enfant suivait son parent, ou un poussin.. Un trait qui n'arrivait qu'en présence de ton assistant. " Hm... Je n'aime pas avoir le même traitement de faveur que tout le monde. " Une jalousie mal placée, les lèvres en avant dans une moue boudeuse. Tu abusais certainement beaucoup mais de savoir que peu de monde venait te rassurait. Les tissus défilant sous tes doigts, tentant de mémoriser leur place dans une pièce. que tu avais côtoyé plusieurs fois, tu l'écoutais attentivement hochant de nouveau la tête. " J'espère ne pas à avoir à crier pendant que je suis nue. " Ce serait bien trop gênant, pour vous, pour lui surtout. C'était presque drôle à imaginer, tant que ton sourire laissait voir tout l'amusement qui te traversait. " Merci je reviens vite. " Un mouvement de main celle ci se secouant doucement et tu fermais la porte derrière lui en même temps qu'il le faisait, prenant conscience de la porte, de tout ce qui t'entourait. Cela mettait toujours plus de temps de t'habituer, de sentir de nouveau tous les matériaux sous ta peau, de comprendre chaque place déjà donnée. Mais tu y arrivais, progressivement, ne pensant qu'à l'eau qui coulait sur ton corps te débarrassant alors de toute la fatigue. Sortir et se sécher n'était pas aussi simple, tâtonnant pour quelques serviettes. Eventuellement tu arrivas à t'habiller non sans bruit, sans moment de maladresse où ton coude rencontrait un mur, un meuble, un... truc. Et finalement tu pus sortir en soupirant. "Ta salle de bain n'est pas pratique. "C'était toi qui n'était pas douée mais .. accuser les autres, un vrai métier. "Hmm ça sent bon !! " Tu n'oubliais cependant jamais tout ce qu'il faisait pour toi.


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