Cela faisait plusieurs jours que Eunae n'avait pas vu Sangjun. Il avait sûrement d'autres choses à faire et notamment pour le gang. Seulement, il lui manquait, probablement trop pour la relation quasi inexistante qu'ils avaient. Mais elle ne pouvait rien y faire. Elle aimait Jun, bien plus qu'elle ne le devrait et ça l'embêtait de ne pas le voir. Cependant, elle ne laissait pas son absence la perturber plus qu'elle ne le devrait, continuant de travailler comme s'il était là. Depuis la pseudo esclandre qu'elle avait provoqué et dans laquelle elle s'était brûlée, Eunae s'était tenue plus ou moins à carreaux. Elle voulait toujours autant passer du temps avec Jun mais dès qu'il lui demandait de partir, elle le faisait, ne cherchant pas plus loin. Peut-être qu'avec cette attitude, elle pourrait essayer de se faire une place dans son cœur. En tout cas, c'était toujours son objectif final, réussir à l'avoir. Mais pour le moment, ce n'était pas réellement possible parce qu'il n'était pas présent et qu'elle ne faisait que travailler. D'ailleurs, elle avait travaillé aujourd'hui et elle avait fait la fermeture. Elle avait donc les clés du café et ce ne fut que lorsqu'elle arriva chez les baekje qu'elle se rendit compte qu'elle avait oublié son téléphone. C'était une chose qui n'arrivait jamais mais le fait de ne pas voir Sangjun et surtout de ne pas savoir s'il allait bien, la perturbait. Elle fit donc demi-tour et retourna sur son lieu de travail. Eunae ouvrit la porte d'entrée et fronça les sourcils en voyant de la lumière dans le bureau du propriétaire et la porte entrouverte. Elle pensa tout d'abord à un intrus et s'aventura précautionneusement vers le bureau, attrapant une bouteille en verre en cas qu'elle doive se défendre. Elle finit par ouvrir la porte et poussa un léger cri en voyant une personne, prête à lui faire du mal. Ce n'est que lorsqu'elle le reconnut qu'elle baissa son arme de fortune. « Putain Sangjun... Tu m'as fait peur. Je pensais pas qu'il y aurait quelqu'un à cet heure-ci. Je suis juste venue récupérer mon téléphone que j'ai oublié. » Elle se justifiait quant à sa présence à cette heure si tardive sur les lieux. Eunae finit par réellement regarder le plus vieux et glapit en le voyant torse nu et couvert de blessure. Elle mordilla sa lèvre et s'approcha de lui instinctivement. « Ça va ? T'es blessé ! »

Une. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Cinq jours qu'il supprimait des cibles. Qu'il ôtait la vie si simplement et facilement parce qu'on lui avait demandé. Sang Jun détestait ce métier. Depuis des années il le faisait. Et pourtant, jamais il n'avait changé. La raison lui échappait encore. Peut-être avait-il accepté d'être un connard infime et de rester dans les rouages de la terreur. Il n'en savait rien. Mais en tout cas, il restait dans ce boulot qui le détruisait à petit feu. Il s'était réfugié dans son café, le buste touché. Des lardaches de par et d'autres du torse. Rien de bien grave, plutôt gênant et dérangeant. Surtout celle dans le dos qui serait compliqué à soigner. Il avait trainé son corps dans son bureau, tout le monde était parti. Il était tard alors il était maintenant tranquille.
Du moins, c'était ce qu'il croyait. Alors qu'il avait enlevé sa chemise et avait pris une douche rapide, se retrouvant simplement en jogging, sa tenue pour se soigner et salir ses vêtements, il entendit du bruit, les sens en alerte, prêt à attaquer si il le fallait. Sa confusion se peignit sur son visage, tiré par la fatigue et la douleur. "Eunae?" L'incompréhension était présente. Pourquoi était-elle là? Les explications fusèrent, qu'il en avait oublié sa tenue ni même sa façon d'être. "Ce n'est rien." Il avait repris son masque, fermé, seul. "Tu peux y aller maintenant que tu as récupéré ton téléphone." Il lui tournait le dos, signe qu'il en avait fini avec elle, fouillant dans sa trousse de soin tout ce dont il avait besoin. Son regard balayait les produits, sortant que le nécessaire. Il finit par tout avoir et partit chercher ses bandages et un miroir. Il en aurait besoin pour l'arrière.

Oublier ses affaires ne faisait pas partie de ses habitudes. Encore moins quand c'était son portable qui était l'objet qu'elle laissait derrière elle. Mais là, l'absence de Sangjun depuis plusieurs jours la rendait anxieuse. Elle se demandait s'il allait bien et surtout quand il rentrerait. Ce n'était pas aujourd'hui puisque quand elle avait pris son service, il n'y avait toujours pas de Koo Sangjun dans les parages. Eunae se faisait un souci monstre et l'oubli de son téléphone en était la preuve. Heureusement, elle avait les clés du café et donc elle pouvait y retourner pour le récupérer. Elle entra, pensant être seule et se figea en voyant la porte du bureau entrebâillée et la lumière. Attrapant le premier objet qui lui venait sous la main, une bouteille en verre en l'occurrence, elle s'avança jusqu'à la porte qu'elle ouvrit pensant trouver un intrus. Elle criait en apercevant la silhouette et abaissa la bouteille quand elle reconnut le trentenaire devant elle. Son cœur battit un peu plus vite à cause de l'adrénaline et elle lui expliqua la raison de sa présence sur les lieux de son travail bien après l'heure de fermeture.
Eunae remarqua alors les blessures sur son corps et son inquiétude augmenta encore un peu. Elle sentit ses mains trembler à cause de la vue qu'il offrait et serra les dents quand il la congédia. Seulement, cette fois-ci, elle ne l'écouta pas. « Non je ne partirai pas. » Son ton était ferme et elle le laissa récupérer ce dont il avait besoin pour se soigner. « Tu peux pas soigner ton dos tout seul. Alors tu vas t'asseoir bien gentiment et me laisser faire. Parce que je partirai pas tant que j'aurai pas soigner tes blessures, qu'importe ce que tu dis. » Elle était déterminée à le faire. « Et n'essaie même pas de me menacer avec mon job ici. C'est en dehors de mes heures de travail donc tu n'es pas mon boss en ce moment. »

Tomber sur Eunae n'avait pas fait parti de ses plans. Voir personne n'avait fait parti de ses plans en réalité. Lui qui pensait pouvoir être seul tout court. Sa tranquillité était encore une fois perturbé. Et par la seule et même bouille depuis le début. Son Eun Ae. Il ne comprendrait jamais comment elle faisait toujours pour apparaître dans son champs de vision, peu importe, le lieu, l'endroit. Elle était toujours la. Devant lui. Toujours. A se demander si elle n'allait pas habiter dans son esprit bientôt.
Il la congédia de nouveau une fois son téléphone trouvé. Mais évidemment, on parlait d'Eunae. Elle n'était pas prête de partir. Loin de la. Elle restait bien campée sur ses positions malheureusement pour lui. Il se tourna vers elle. "C'est non Eunae." Même si le statut de patron ne marchait pas à cet heure là, il s'en moquait. "Je ne te parle pas en tant que patron mais humain. Je ne veux pas. Donc tu ne fais pas." Il la regarda une dernière fois pour être sûr qu'elle ait compris avant de regarder de nouveau et de commencer à soigner ses blessures les plus faciles d'accès sans rechigner, sans grimacer. Il était bien trop habitué à ressentir la douleur. Fait triste, qu'il n'arrivait même plus à se soucier de la douleur. Il ne la ressentait plus vraiment, ne la subissait plus du tout. Elle était juste là, comme une vague pour lui rappeler que oui. Il était vivant. "Et pour ta gouverne, j'ai toujours réussi à soigner mon dos. Il est donc inutile que tu m'aides. Retourne à ton dortoir, il est tard." Il jeta un coup d'oeil à l'heure, se demandant si l n'était pas plus correct de la ramener lui-même. Mais avait-il envie de se faire subir ça? Pas vraiment. Il l'entendait déjà piailler sans s'arrêter comme elle savait si bien faire. Au moins, elle mettait des mots dans sa vie silencieuse.

C'était toujours la même chose avec Sangjun. Il ne la voulait pas près de lui, qu'importe l'excuse. Mais là, elle n'avait même pas d'excuses. Elle s'était retrouvée dans le café au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle n'avait pour une fois même pas fait exprès d'être là à son retour. Eunae était persuadée qu'il penserait que c'était le cas. Sauf que ce n'était pas vrai. Elle avait simplement oublié son téléphone et c'était la raison de sa présence dans son café. Il voudrait sûrement qu'elle parte sans faire d'esclandre comme elle le faisait récemment, mais là c'était différent. Il était blessé et elle ne pouvait pas le laisser ainsi.
Elle lui fit donc comprendre qu'elle ne partirait pas tant qu'elle ne l'aurait pas soigné. Elle soupira fortement quand Jun refusa son aide et serra un peu plus les dents. Il l'énervait. Elle avait envie de le secouer. « Et moi je te parle en tant qu'humaine aussi. Il est hors de question que je tourne les talons alors que t'es ainsi. Je sais que tu te fous de moi mais tu comptes pour moi. Donc je partirai pas. » Pas tant qu'elle ne l'aurait pas soigné et qu'ensuite elle soit allée récupérer son portable. Elle leva les yeux au ciel et se rapprocha de lui. « Oui il est tard et alors ? » Ce n'était pas une excuse pour la renvoyer chez elle. « Ce n'est pas parce que tu as toujours réussi à le faire que ce sera le cas maintenant. Ça va s'infecter si c'est mal fait. Ça va pas te tuer de me laisser faire. » Elle remonta ses manches et se rendit dans la salle de bains pour se laver correctement les mains. « Donc tu t'assieds comme un gentil garçon, t'arrêtes de faire l'enfant et tu me laisses faire. » Elle se sécha les mains et revint vers lui. « T'as des gants ? » demanda-t-elle parce que même si elle avait nettoyé ses mains, Eunae ne souhaitait pas infecter sa plaie.

La soirée allait être longue avec la jeune femme présente dans les pattes. Il le sentait. Ils allaient encore sûrement se taper dessus verbalement à en pas finir et épuiser les pauvres émotions de Sang Jun. Il ne savait pas comment il allait faire, étant déjà fatigué. "Comment ça je compte pour toi?" Il ne comprenait pas pourquoi elle tenait à lui alors qu'ils n'étaient rien tous les deux. Et qu'il faisait toujours bien attention à mettre des barrières entre eux. Il ne voulait pas plus et il le faisait bien comprendre. Comme toutes les relations avec les personnes. Il se fermait tout simplement à l'humain. C'était aussi simple que ça. "Il est tard donc tu devrais rentrer chez toi. Maintenant." Mais évidemment, elle ne l'écouta pas. Il la regarda, ne sachant que répondre à sa phrase. En soit, elle n'avait pas tard mais il ne se voyait pas lui dire. Cela deviendrait compliqué dans le futur pour la refuser tout simplement. Il la regarda faire avant de capituler. Plus vite elle le ferait, plus vite elle partirait non? Cela marchait de cette façon de tout façon avec la gamine. "Dans l'étagère sous le lavabo."Il finit par s'asseoir lui présentant son dos. "Tu soignes simplement le dos et tu repars Eunae. C'est non négociable." Il ne la laisserait pas faire le reste. Cela faisait un bon compromis pour chacun. Il acceptait son aide, elle acceptait donc ses barrières de nouveau. Et ainsi, il pourrait souffler et se soigner tranquillement dans son coin comme il l'avait toujours fait. Sans avoir quelqu'un qui lui répétait sans cesse des choses. Un deal à part égal pour une fois. Et elle avait intérêt à accepter sinon, il se levait et ne la laissait pas faire. C'était simple.

Quand il répéta ses mots, Eunae sut qu'elle avait fait une erreur. Elle venait de lui dire qu'il comptait pour elle alors qu'ils n'étaient rien l'un pour l'autre. Il veillait bien à ce qu'il n'y ait aucun malentendu et elle, elle se bornait dans cet amour à sens unique où elle n'était que la seule à souffrir parce que cet abruti de Sangjun ne le voyait pas. « Oublie ce que j'ai dit. » dit-elle simplement n'ayant pas la force de se battre avec lui sur ce sujet. C'était déjà assez éprouvant pour elle d'être la seule à avoir le cœur qui battait plus vite en la présence de l'autre, à être comme une adolescente amoureuse. Ça l'embêtait et elle en avait marre de ça. Pourtant, ce n'était pas comme si ses sentiments pouvaient s'envoler ainsi.
Ce fut pour cette raison, en plus de celle de ses blessures qu'elle insista pour le soigner. Encore plus quand il refusa et prétexta qu'il était tard. « Quand je sors en boite ou dans les bars, je rentre bien plus tard au dortoir. Alors épargne ta salive. Je ne partirai pas. » Et pour lui montrer qu'elle resterait avec lui tant qu'il n'aurait pas cédé, elle allait se laver les mains correctement pour éviter d'infecter sa plaie. Elle revint quelques temps plus tard lui demandant s'il avait des gants. Elle alla en chercher et les mit en soupirant quand il reprit la parole. « Okay. » dit-elle simplement sachant très bien qu'elle resterait même s'il lui disait de partir. Elle s'était bien trop inquiétée pour lui pendant ces cinq jours pour partir à peine Jun retrouvé. Mais bon, il ne comprenait pas du tout ce qu'elle ressentait et ça l'énervait de plus en plus. Eunae attrapa une chaise et la plaça dans le dos de Sangjun, avant de récupérer ce dont elle avait besoin pour le soigner. La compresse imbibée de désinfectant, elle l'approcha de la plaie. « Ça risque de piquer... Je suis désolée. » La jeune femme appliqua donc la compresse sur la blessure, soufflant également pour éviter que ça ne pique de trop. Sa mère le faisait quand elle était plus jeune et ça avait toujours fonctionné. Est-ce que c'était réel ou simplement pour lui faire penser à autre chose, elle ne savait pas. Mais elle le faisait avec lui. « Je suis contente que tu sois revenu... En vie... » murmura-t-elle, ne se rendant pas compte qu'elle avait exprimé ses pensées à voix haute. Elle arrivait de moins en moins à garder ce genre de choses pour elle. Elle baissait sa garde.

Encore une phrase dont il ne comprenait pas, qui sortait de nul part. Leur relation était inexistante et pourtant, elle agissait comme si tout était fait pour eux. Il ne savait pas. Il ne voyait pas le regard de la gamine sur lui. Et il n'aurait jamais pu comprendre. Pas maintenant en tout cas. Dans tous les cas, il fit comme elle dit, il oublia sa phrase pour ne pas parler plus dessus. C'était plus simple ici. Du moins, pour lui.
Il leva les yeux au ciel à sa phrase. Elle allait déjà dans les bars et boîtes à son âge? De toute façon, ça ne le regardait pas alors il ne répondit rien de plus. A la place, il capitula simplement, se disant qu'une fois fait, elle partirait. Et il se doutait aussi qu'il devra batailler avec elle pour la faire partir. "Eunae, je n'aurais pas mal quoique tu fasses."
Cela ne lui faisait plus rien. Plus rien du tout, piquer ou non, il ne le sentirait pas. Peut-être un simple dérangement mais ce n'était rien pour la douleur mentale dont il subissait chaque jour.
Il fixait le mur devant lui avant d'entendre une nouvelle phrase étrange. Il tourna la tête vers elle, la fixant. "Je reviens toujours en vie." Simple phrase, il ne lui devait rien en soit. "Pourquoi tu es heureuse de ça Eunae?" Il tourna de nouveau le regard vers son mur vide ou aucune photo ne trônait. Rien. Sans émotion. Sans vie. Sans sentiment. Comme lui. Tout simplement une coquille vide qui se demandait encore ce qu'il faisait sur Terre. Et il ne trouverait probablement jamais la réponse.

La jeune femme laissait un peu trop ses pensées vagabonder et parlait trop souvent à voix haute ces derniers temps. Elle avait donc demandé à Sangjun d'oublier ce qu'elle venait de dire et il le fit, sans poser de questions. Elle aurait du être heureuse de ça, mais ce n'était pas le cas. Eunae avait mal. Elle aurait aimé qu'il se demande ce qu'elle voulait dire par là, ce qu'elle ressentait. À la place, elle se tut et décida de le soigner qu'importe ce qu'il en pensait. Elle allait même se laver les mains et lui demanda s'il avait des gants. Il sembla accepter son destin et elle commença à le soigner, faisant attention à ne pas trop lui faire mal. Elle soupira à ses mots. Il n'avait pas mal. Elle n'en était pas sûre. Pourtant, elle se tut, continuant d'appliquer la compresse sur sa plaie et soufflant en même temps dessus.
Une nouvelle fois, elle laissa échapper ce qu'elle pensait. Ses mots sortirent sans qu'elle ne s'en rende compte et elle sursauta presque en voyant le visage de Jun dans sa direction. Eunae rougit et déglutit. « Ce sera pas forcément toujours le cas. Ou alors, tu reviendras plus blessé encore. » Et quand ça arriverait, elle en serait dévastée. Elle était sûre qu'elle taperait un scandale si jamais il revenait bien plus blessé qu'il ne l'était actuellement. La suite la figea quelques instants, la compresse appuyant sur sa blessure, plus qu'elle ne l'aurait du. Elle se racla la gorge de gêne. « Tu comprendrais pas... » commença-t-elle, se rappelant qu'il n'avait pas aimé qu'elle le prenne pour un idiot la dernière fois. « Mais pour ce que ça vaux, je t'apprécie Sangjun. » Sûrement plus que ce que tu penses ! Avait-elle envie de rajouter, mais elle se retint. « Je sais, j'ai aucune raison de le faire vu comment tu me traites... » Mais c'était plus fort qu'elle.

Revenir blessé, c'était son quotidien. Une habitude sans merci, un triste sort qu'il avait accepté de subir sans rechigner. Chaque jour. De plus en plus. Il avait accepté son triste sort. Une âme pour une torture. C'était aussi simple. Ses blessures étaient bien maigres face aux vies ôtées sous ses yeux, sous son arme, sous sa main. Ce n'était rien du tout. Et pourtant, il continuait de vivre avec ce mal être constant. Il ne dirait rien et accepterait le tout. Mais Eunae, il ne savait pas ce qu'elle voyait en lui. Mais c'était forcément une erreur, une image un peu trop parfaite qu'elle avait du construire par erreur. Il ne voyait que ça comme explication. "Dans les deux cas, ce n'est rien pour le travail que je fais. Revenir blessé ou plus fait parti du travail. Je le sais et je ne rechigne pas à la tâche." Malheureusement. Peut-être que la raison pour laquelle, il restait en vie, c'était pour granny. Mais quand la plus âgée partira, restera-t-il sur Terre? Ce n'était pas certain.
"J'ai bizarrement déjà entendu ça. Plus d'une fois." Elle revenait sur ce disque rayé, à croire que c'était sa phrase préféré. Le plus âgé ne voyait toujours pas ou il voulait elle en venir. C'était bien trop flou pour être clair, pour être raisonnable aussi. "Je ne vois pas pourquoi tu m'apprécierais Eunae." Il s'était certes habitué à sa présence mais il n'avait rien fait pour chercher à la connaître un peu plus. Parce que c'était mieux ainsi. Surtout pour une jeune femme de son âge. "Ne t'accroche pas inutilement aux gens Eunae, ça ne sert à rien, c'est une perte de temps." Il tapota légèrement son genou. "Il ne me reste pas longtemps sur Terre de toute façon."