Le truc avec les enfants, c'est qu'ils déteignent très vite sur vous. Alors peut-être que Beomho n'est finalement pas tellement plus mature que les deux petits monstres qu'il garde. En témoignent ses conversations avec Yujin, ces petites chamailleries qui l'amusent fortement. Ce qui est moins amusant par contre, c'est le moment où les deux étudiants réalisent le silence dans la maison. Beoms n'est pas du genre à paniquer, les enfants ne sont pas extrêmement perturbateurs après tout. Mais quand le silence lui répond, il se dit que son amie a raison et qu'il faudrait peut-être les chercher. Par contre, où c'est une autre question. D'un haussement d'épaule, il indique qu'il n'a pas réellement la réponse. "Ce sont des enfants Yuyu. C'est petit et souvent sournois." se moque-t-il, légèrement mais juste parce qu'il ne sort jamais vraiment de son mood de grand enfant. "Donc partout.". Une conclusion un peu triste quand on voit la taille de la maison. Heureusement, les petits ne sont pas vicieux ou autre, ils sont forcément entre les quatres murs et si vraiment les adultes haussent le ton, ils finiront par se montrer. "C'est pas trop des farceurs, normalement. Je suppose que c'est le maquillage qui a dû les exciter…". C'est que cela leur a plu alors, et c'est l'essentiel au fond. "Peut-être les chambres ?" propose-t-il. Mais Beomho a la sensation qu'il va falloir fouiller toute la maison lors de cette partie de cache-cache. Alors il laisse l'étage à Yujin pour s'occuper de la cuisine. Placards, îlot, le jeune homme ouvre tour à la recherche d'une mini silhouette humaine, mais il faut se rendre à l'évidence. La cuisine n'est pas le lieu de cachette des enfants. "Bon… rien dans la cuisine." annonce-t-il à haute voix plus pour lui d'autre chose car certainement que sa voix ne porte pas jusqu'en haut. Au même moment, un éclat de rire descend l'escalier jusqu'à ses oreilles. Celui d'un des enfants qui a dû tomber sur Yujin. "Ah ? Yuyu ? La pêche a été bonne ?" crie-t-il d'un ton amusé. "Bien joué !". C'est qu'il va falloir lui décerner un diplôme en chasse d'enfants à sa Yuyu. Une tentative, une trouvaille, elle a un vrai talent. "Je vais regarder dans la suite parentale !". La pièce ne manque pas de coin pour se cacher… Les grands placards, la salle de bain attenante, le dressing qui fait la taille de sa chambre d'étudiant. Beomho se dit que comme dans les chambres checké par Yujin, la suite parentale est un lieu idéal pour une partie de cache-cache. Alors il s'affaire à vérifier chaque recoin, sans grand succès et ce, jusqu'à la salle de bain. Endroit où il est sûr d'entendre un souffle ou des ricanements étouffés. La main sur la porte de la douche, il espère trouver le dernier petit derrière la vitre opaque noire.

S’occuper d’un enfant demande des efforts. Alors imaginez quand ils sont plusieurs ? Elle s’efforce de ne pas décevoir son camarade mais ce n’est pas simple. Beom Ho est un véritable expert qui lui fait beaucoup d’ombre. Heureusement, les enfants ont réussi à s’attacher un peu à elle grâce à son atelier maquillage. Maintenant que celui-ci est terminé, elle se demande comment elle va pouvoir éviter toute maladresse et tout malaise. Yujin n’est pas particulièrement douée pour trouver les bons mots. La communication est un concept bien trop spécifique pour cette blondinette. Peu importe son interlocuteur. Elle ne vaut pas mieux avec les versions adultes mais pas de pression ici. Beomho n’est pas du genre à faire des reproches pour des choses aussi futiles. Toutefois, elle accepte les félicitations de son camarade, d’un grand sourire. “ Oui. C’est à toi de jouer maintenant ! “ C’est que l’énergie de ses enfants semble drainer la sienne. Elle serait bien contente de pouvoir s’installer à table. Quelqu’un qui puisse lui crier que le dîner est prêt. N’est-ce pas la meilleure chose dans une vie ? Être adulte, ça craint. Il faut jouer à cache-cache et prendre le rôle le plus inintéressant. Chercher les autres, c’est parfois lourd. Se cacher des autres, stressé à l’idée d’être découvert à tout moment, c’est le plus excitant ! C’est pour cette raison qu’elle hésite à se cacher à son tour avec cet enfant. Beomho pourrait se sentir très seul au monde. Jetant un coup d’oeil à la grande horloge dans le couloir, elle décide de s’abstenir. Les parents ne vont pas tarder si elle se rappelle bien. D’ailleurs, elle ne sait pas si ça vient de cette vision mais elle entend son ventre gargouiller. Le bruit fait rire l’enfant. Elle se retourne vers lui, affichant un sourire machiavélique comme elle a pu le voir dans ses films d’horreur préférés. “ Je ne ferais pas le fier à ta place... Quand mon estomac gargouille autant, seul un enfant pourrait me rassasier. Si tu tiens à ta vie, tu devrais peut-être me dire la position de ta sœur. “ Elle avance ses deux mains comme si elle s’apprêtait à le dévorer. Son numéro provoque un nouveau rire et cet idiot décide de se mettre à courir pour la fuir. Mince ! Ce n’était pas l’objectif de sa boutade. Il s’est bien payé sa tronche, ce sale gamin. “ BEOMBEOM ! UN PETIT GARNEMENT EST EN TRAIN DE FUIR AILE NORD !!! “ Sauf qu’à courir dans tous les sens, l’enfant se cogne et se met à pleurer une seconde plus tard. Coup de pression qui la fait devenir rouge comme une tomate. La pauvre Yujin est désarmée. Elle est censée faire quoi au juste ? “ Montre-moi où tu t’es fait mal... Je suis désolée. “  

Durant ses nombreuses années de babysitting, Beoms a pu perfectionner ses skills en cache-cache. Jeune, il n'a jamais beaucoup eu l'occasion d'y jouer étant fils unique. Ses quelques parties avec des camarades de classe n'ont pas comblé l'envie, la frustration. À l'inverse, garder des enfants l'aide beaucoup à vivre cette enfance à demi ratée. Raison pour laquelle, il prend un peu trop de plaisir à chercher les deux garnements dans la maison. Quand Yujin découvre le petit garçon, Beomho se dit qu'il ne peut pas perdre à ce jeu ; c'est lui l'expert en enfants et en jeux d'enfants ici. Alors il double les efforts de recherche, à commencer par la suite parentale – cette grande pièce est le lieu parfait pour une cachette optimale. Et la petite fille le sait. Entre nous, Beoms la trouve plus futée que son frère, mais il n'a jamais partagé la pensée ni avec les parents ni avec les gamins. Il pourra peut-être en discuter avec son amie sur le chemin du retour, qui sait. La salle de bain des parents est probablement l'endroit choisi par la petite fille. Derrière la vitre fumée noire, il espère tomber sur sa silhouette mais pas de bol c'est un nouvel échec pour lui. Beomho fronce les sourcils, il est sûr que la petite est dans le coin. Pas le temps d'y réfléchir plus car la voix de Yujin résonne à nouveau. Et si l'étudiant silla est près à se moquer très ouvertement de l'échec de son amie, il n'a pas le temps de faire de commentaire. Les rires sont bien vite remplacés par des pleurs – ah, il reconnaît ces pleurs. Il abandonne la partie de cache-cache pour rejoindre Yuyu qui ne semble pas tout à fait à l'aise face à la situation. "Bah alors ? Il s'est passé quoi ?". Il s'accroupit face au petit garçon avant de lui frotter gentiment ses cheveux. Les pleurs ne s'arrêtent pas pour autant, Beomho comprend alors que c'est surtout la fatigue le moteur de tout cela. "Un bisou magique ?" demande-t-il en souriant. Le petit garçon hoche instantanément la tête, les joues encore humides. Le baby-sitter se tourne vers son amie avec un air très sérieux sur le visage. "Yujin, un bisou magique." répète-t-il en montrant le coude du petit garçon que celui-ci tient dramatiquement. Il n'a même pas une égratignure, plus de peur que de mal. Si la fatigue commence ainsi à se présenter, c'est qu'il est temps d'arrêter de jouer. Un film lui paraît une bonne idée pour calmer les enfants avant le retour des parents. "Et si on regardait mon petit poney ?". C'est le dernier truc à la mode pour les deux monstres, et Beomho n'a aucune envie de passer trois heures à débattre pour trouver un truc qui convient à tous. "J'espère que t'aimes mon petit poney Yuyu !". Probablement que non mais ainsi va la vie. Puis il augmente le son en espérant faire réagir la petite fille encore cachée. "ET J'ESPÈRE QUE TA SOEUR NE SERA PAS TROP JALOUSE QU'ON REGARDE SANS ELLE. ELLE ADORE MON PETIT PONEY.". En deux temps trois mouvements le garçon a arrêté de pleurer et a déjà rejoint le canapé. Plus qu'à voir si ça marche aussi bien pour la petite fille – se laissa-t-elle avoir par le subterfuge ?

Victime d’un bon karma, la belle a cherché à impressionner l’enfant mais c’est elle qui a failli mourir de trouille. Le choc n’est pas violent mais ses grosses larmes donnent le sentiment inverse. Elle devient toute rouge, se sentant terriblement honteuse d’avoir blessé, sans le vouloir, l’enfant. Bien sûr, ce n’est pas Yujin qui lui a ordonné d’atterrir contre ce mur mais il reste sous la responsabilité de Beomho. Elle ne veut pas causer du tort à son ami et malheureusement, elle est incapable de gérer la situation. Elle cherche à rassurer le gamin mais elle est trop perturbée pour que ce dernier puisse l’écouter. Le vrai héros débarque sans prévenir et elle se contente de le regarder d’un air navré. Peu importe la raison, il faut se concentrer sur le petit et faire taire ses pleurs. Il y arrive avec une simplicité déconcertante. Est-ce une question de confiance ou de talent ? Un mélange des deux calme l’enfant peu à peu sous le regard ébahi de la demoiselle. Un simple bisou ? Elle a du mal à comprendre pourquoi on lui demande de faire un bisou. Certes, elle a beau connaître cette technique mais est-ce bien à elle de lui donner ? Elle ne bronche pas et finit par jouer le jeu. “ Tout de suite ! “ Elle les gratifie d’un sourire et dépose un bisou magique sur son coude. La catastrophe évitée, le génie de Beomho ne s’arrête pas aussitôt. La partie de cache-cache commence à durer et il utilise une autre technique pour occuper le garçon et attirer la fille dans un piège bien travaillé. La blonde les suit jusqu’au salon et regarde son ami de travers quand il est question de regarder mon petit poney. On est passé d’un maquillage ultra cool à un dessin animé avec des animaux qui parlent ? Franchement, elle se demande comment font les parents pour supporter leurs mômes tous les jours... Ah oui, ils les font garder. Elle regarde le plus jeune installer sur le canapé et en profite pour expliquer la situation à Beomho. “ Désolé pour tout à l’heure. On est en train de jouer et il s’est cogné... Je ne pensais pas à mal. “ Elle culpabilise, c’est plus fort qu’elle. “ Tu es vraiment doué avec les enfants. “ Un vrai papa poule en devenir. C’est sa petite chérie qui aura de la chance, finit-elle par penser avant de repérer la meilleure cachottière du pays. “ Vous allez regarder sans moi ????? “ Elle est presque en panique mais signale tout de même à tout le monde qu’elle a remporté la partie. “ Yuyu, tu ne regardes pas avec nous ?  Beombeom il imite trop bien la voix du poney rose. Montre-lui ! “ Un sourire moqueur sur les lèvres, elle croise les bras en se dirigeant vers le canapé. “ C’est vrai... Beombeom. Montre-moi s’il te plaît. “  

Après plusieurs années à s’occuper des enfants couplées avec les cours sur la petite enfance qu’il suit à l’université, Beoms a développé un certain nombre de méthodes infaillible pour contrôler puis calmer les plus jeunes. Surtout avec ces deux-là qu’il garde depuis un moment, ses techniques sont bien rodées. La première est l’inutilisation d’un appât et en particulier, de la nourriture. Pas très loyale comme méthode, mais cela marche. La seconde est l’attention, d’où le bisou magique. Et si en plus, le bisou magique vient de sa nouvelle amie Yujin, la réussite et l’arrêt des pleurs du garçon sont assurés. C’est avec une certaine satisfaction que Beomho voit son ami lui obéir sans broncher – probablement parce que les pleurs du gamin lui filent un sale mal de crâne et vraiment, il compatit. C’est mignon un enfant, mais le bouton off est souvent défaillant malheureusement. Ils ne savent ni se taire ni s’arrêter, alors il faut parfois forcer la coupure d’alimentation. Après avoir réussi à faire taire le premier, Beomho compte bien retrouver la seconde pour calmer une bonne fois pour tous les enfants avant le retour des parents. Et la simple évocation de petit poney suffira à tout résoudre, il ne doute pas de son plan. Il sourit doucement à Yujin. « Ne t’en fais vraiment pas pour ça, il aura oublier dans cinq minutes. Puis ça lui arrive souvent… » commence-t-il avant de baisser d’un tout, puis de se pencher vers Yujin. « C’est pas le plus débrouillard des deux… » avoue-t-il avec une petite grimace. La triste vérité, adorable, gentil et plein d’autres choses mais plutôt maladroit – pas que Beomho lui dit hein. « Ca fait des années que je suis babysitter tu sais. Et bon,… m’occuper des enfants est ce que je veux faire de ma vie donc c’est mieux de ne pas être trop mauvais ! Tu t’en sors pas trop mal non plus, ne t’en fais pas ! » explique-t-il en essayant de rassurer son ami tout en étant honnête. Malgré son manque d’expérience, il n’aurait pas de crainte à laisser Yujin s’occuper des deux monstres le temps d’une soirée. Alors qu’il s’installe à côté du petit garçon, il entend enfin la voix de sa sœur résonnée dans la maison. Enfin manque-t-il de souligner quand la petite fille se vente d’avoir gagné. Pas le temps parce qu’elle a déjà tourner les yeux vers Yujin, et Beomho fronce les sourcils. Bien sûr qu’il est doué en imitation, il est presque outré qu’on puisse en douter ainsi. « Bien sûr que j’imite le poney rose à la perfection… Mais je suis un peu fatiguée, je pense que j’ai besoin d’un bisou magique de Yuyu pour me recharger… » parce qu’il imite pas ainsi gratuitement. La vie ce n’est pas un kiwi, tout a un prix. Alors il tourne des yeux de chiot suppliant vers Yujin avant de tapoter sa joue de son index. Ni une ni deux, les deux petits ont aussi la tête tournée vers la jeune femme en couinant. « Yuyuuuuuu, fais un bisou à Beombeom ! » « Viteeee Yuyu, on veut le poney rose, s’il te plaaaaaaait ! ». Beomho sait que c’est statistiquement impossible de résister à deux (trois) enfants aussi adorales, et qu’il va avoir son bisou magique aussi.

La discrétion est de mise pour comparer les capacités du garçon à celles de sa sœur. Etonnée par sa remarque, un léger sourire se dessine ensuite sur ses lèvres. Elle imagine que les femmes sont toujours plus débrouillardes que les hommes, peu importe leur âge. Toutefois, la blonde doit avouer que l’expérience de son ami est un bonus sur lequel elle ne peut pas cracher. En effet, il a réussi à la rassurer en quelques mots, ne voulant pas le mettre dans l’embarras en étant à l’origine d’une éventuelle blessure. Les responsabilités incombent à Beom Ho et elle doit absolument éviter de commettre un impair. Enfin, plus de peur que mal et c’est le plus important à souligner dans cette histoire. “ C’est vrai... Si j’étais parent ou dans le métier, je te ferais une lettre de recommandation. “ Mais pour postuler à des postes, il ne faut pas simplement une lettre. Il faut pouvoir décrocher un diplôme et pour le coup, la jeune femme n’est pas inquiète à ce sujet.  Elle est en tout cas ravie de savoir qu’elle ne se débrouille pas si mal. Il n’y a pas d’enfants dans son entourage et si ça lui arrive de discuter avec deux-trois petits quand elle danse dans la rue, elle n’a jamais eu besoin de les garder et ce n’est pas prêt de changer. Bien sûr qu’elle apprécie cette fin de journée en compagnie de l’étudiant et des deux enfants, mais ces activités n’ont suscité aucune vocation chez Yujin. Il ne faudrait pas non plus faire de l’ombre au silla, bien qu’il y aurait un énorme retard à rattraper.  

Elle tourne la tête vers Beom Ho, pouffant de rire. Celui-ci indique sa joue de son index tandis que les enfants s’agitent à nouveau. Apparemment, la blonde n’a pas d’autres choix que de capituler.  Pourtant, l’étudiante s’amuse à les faire attendre. Etre suppliée, c’est un programme plutôt cool. “ Ma magie n’est pas éternelle, les enfants. “ Le bisou fera-t-il son effet ? Telle est la question mais la pauvre coréenne n’est pas très habituée à faire des bisous. Elle n’a rien contre Beomho mais c’est bizarre, non ? Elle échange un regard avec Beom Ho et chuchote. “ J’espère que je ne serais pas déçue... “ Elle entend encore la voix de la gamine qui manque de la pousser vers leur babysitter pour qu’elle passe à l’action. “ D’accord, d’accord. J’accepte. “ Elle n’a même pas entendu la voix du petit poney originel mais elle rigole d’avance en s’imaginant une prestation digne des oscars. Pour cela, Yujin dépose un bisou sur la joue de Beombeom. “ Alors, vous êtes rechargé en énergie, Mr le poney rose ? “   

Il est vrai qu'il n'est pas trop mauvais dans ce qu'il fait ; c'est un peu le deal s'il a envie de passer sa vie à s'occuper d'enfants. Faut développer certaines aptitudes, des techniques (parfois sournoises) pour arriver à contrôler les bêtes, c'est aussi et surtout, beaucoup de patience à avoir ou à acquérir. Si Beomho ne pense que tout le monde a les capacités de le faire, il sait qu'avec un petit effort tout le monde peut y arriver. Cela dit, il comprend parfaitement que tout n'a pas envie d'atteindre une telle patience. « Oh Yuyu, c’est si gentil ! Je te ferai une lettre de recommandation comme la plus gentille des maquilleuses de cette ville, t’en fais pas ! » sourit-il en venant tapoter sur le haut du crâne de son amie. Beomho est loin de se moquer d'elle – même si ses actes pourraient montrer le contraire – il pense réellement que Yujin a du talent pour ce qu'elle fait. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, il suffit de regarder les lignes sur le visage des deux enfants. Les deux petits anges finissent d'ailleurs par être regroupés dans le salon où Beomho se voit pris en embuscade. Bien sûr, il a l'habitude et ce n'est pas si simple de l'avoir. Et surtout, il n'est pas question de tomber seul, il compte bien emmener Yujin dans sa chute. Mais de toute façon, la honte a son propre concept chez Beoms – elle est quasi inexistante quand il s'agit des petits. Alors il n'hésite pas trente secondes à demander assistance à son amie pour se lancer dans son imitation phénoménal. « Bien sûr que ta magie est éternelle, Yuyu ! Parce que t’es une fée, n’est-ce pas les enfants ? » insiste-t-il, car il est hors de question que la jeune femme se défile. Et pour cela, rien de plus simple – il suffit de trigger un peu la petite et son frère. « Oh, Yuyu est une fée ?? ». Cela marche à tous les coups. « Yuyu la fééééée ! ». Ah, les enfants si innocents, si naïfs. C’est absolument adorable si vous voulez l’avis de Beomho. Plusieurs années qu’ils travaillent entouré de petits de tous les âges et il ne s’en lasse pas. Après tout cela, bien sûr que Yujin n’a plus le choix que de céder à sa demande. L’étudiant se doute que son amie n’est pas à l’aise avec cela, mais avec les gens il faut s’affranchir des gênes et libérer son affection. Si ce n’est pas une règle universelle, c’est une règle que Beomho pratique bien. Quand il obtient enfin ce qu’il a réclamé, le jeune homme est tout sourire. « Bien sûr que je suis rechargé en énergie ! Un bisou magique de la fée Yuyu ça fait toujours son effet ! ». Pour illustrer ses propos, il illustre tout cela d’un petit saut qui fait rire les enfants. Et oui, c’est ça le talent. « Alors… Ce poney rose Pinkie Pie. Laissez-moi me concentrer… ». Son sourire tombe une première fois et son visage prend cet air très concentré alors qu'il s'éclaircit la gorge pour imiter la voix à la perfection. Immersion totale dans ce personnage que les petits adorent plus que tout. Il espère que Yujin sera impressionnée par ses skills en théatre. « Parce que j'adoooore les câlins ! Surtout les câlins avec une amie !! ». Episode deux de la saison deux 'la magie de l'amitié' – Beomho le connait par coeur. Malheureusement, heureusement ? Il n'est pas trop sûr de la réponse. Mais il est plutôt satisfait de son imitation alors un fier sourire s'éteint sur ses lèvres. « Alors verdict ? Les enfants ? Fée Yuyu ? » il joue de ses sourcils comme un gosse quelques fois en gonflant sa poitrine comme un coq qui règne sur sa basse-cours. Pas qu'il considère les enfants et Yujin comme ses poules – non, il est juste très fier de lui. Une vibration contre sa cuisse le fait sursauter, un sms. Madame Kim ou la maman des deux petits monstres qu’il garde ce soir. Beomho grimace en lisant le message en question. « Ah, Madame Kim arrive dans une quinzaine de minutes… On fait quoi ? ». Démaquillage des enfants ? Démaquillage du baby-sitter ? Mettre Yuyu à la porte ? Risquer de juste attendre et prier pour que la mère de famille prenne tout cela bien ? Beoms ne la pense pas fermée d’esprit, mais le risque est toujours présent. Il a invité sa meilleure amie sans permission, il l’a laissé maquiller ses enfants sans permission avec un style de maquillage… discutable pour des enfants.