Gérer des enfants demande de l’autorité et beaucoup d’imagination. La jeune femme est plutôt douée pour raconter des histoires d’horreur mais les choses plus mignonnes la dépassent un peu. Elle est surprise de savoir qu’elle doit obligatoirement tomber dans son piège pour satisfaire les deux mômes. Mais, la demoiselle ne peut pas se faire prier car après tout, elle a failli blesser l’un d’entre eux avec ses conneries. Se sentant redevable, Yujin finit par devenir une fée sous les acclamations et excitations des trois autres. Un bisou sur la joue plus tard, elle ne peut pas s’empêcher de rire devant l’enthousiasme de son ami. Ça doit être épuisant ce travail mais au moins, il doit s’endormir rapidement, sans avoir besoin de se perdre dans des pensées plus ou moins sombres. Posée sur le canapé, elle regarde Beomho avec beaucoup de concentration. Elle arque un sourcil avant que les rires des enfants la contaminent. Elle ne sait pas combien de fois elle a pu penser à quel point il est doué avec les mômes, ce soir... Mais vraiment, elle n’a même plus la force de les compter, y compris avec ses pouvoirs magiques. Dans un rire, elle donne son avis : “ Je ne vais plus pouvoir te regarder de la même façon. “ Peut-être qu’elle réclamera plus d’imitations à l’avenir. Elle jette un coup d’oeil vers les enfants, qui commencent à être fatigués. C’est au même moment où le téléphone de Beomho se met à vibrer. Apparemment, la maîtresse de maison va débarquer dans quinze minutes. Elle réfléchit pendant quelques secondes et se lève. “ Je vais prendre une photo de vous trois avec le maquillage. Je pense que les enfants seraient contents de le montrer à leur mère, non ? “ Mais elle est accueillie par les plaintes. Elle s’adresse à Beomho, plus directement. “ C’est toi qui vois mais elle sera peut-être trop fatiguée pour retirer tout ça... Je peux m’en charger et filer en douce juste après ? “ Elle attend le feu vert du chef des scouts. Les enfants finiront par balancer sa présence mais la pauvre demoiselle ne se sent pas de rester ici... Ça serait peut-être gênant ? Elle ne saurait dire... C’est lui qui est en contact avec la mère, pas elle..   

Il n’y a personne d’autre sur cette terre qui est capable d’imiter aussi bien le petit poney rose – ce bon vieux Pinkie Pie. Ce cutie pie adorable et plein de bonheur tout le temps – un modèle à suivre si vous voulez l’avis de Beomho. Alors quand sa Yuyu approuve sa imitation phénoménale, il gonfle le torse comme un coq, fière de lui. « Je sais… J’ai beaucoup trop de talent pour que le monde continue de l’ignorer ! » déclare-t-il sur un ton dramatique. Peut-être qu’avec Yuyu ils devraient monter un dos ? Yujin la maquilleuse magique et Beomho le dramaturge incontournable – il s’y voit déjà. Mais il ne peut pas car il a une grande mission dans sa vie : éduquer les enfants de demain. Mission de la plus haute importance. …et les rendre dans l’état initial (mais plus intelligents, oui oui) à leurs parents. Alors quand la mère de famille lui indique qu’elle sera bientôt de retourner pour prendre le relais sur la garde des monstres, se pose la question du maquillage déposé sur le visage des deux enfants. Mais il partage l’avis de Yujin d’immortaliser le moment. « Oooooh oui une photo ! » répond-t-il en frappant dans ses mains avant de se tourner vers les deux petits. « Dites les enfants, ça vous dit une photo avec le meilleur babysitter du monde – moi ? » et il pose ses mains sur ses hanches d’un air de bonhomme qui fait rire les enfants. Ouuuuuuuiiiii. Une photo, une photoooo. Si les gosses sont contents, alors Beomho est content aussi. Alors il se lève du canapé dans l’idée de trouver un coin pour prendre la pose avec les enfants. Ainsi que pour filer son téléphone à Yujin pour la photo du siècle. « Je t’avoue que j’ai pas vraiment demandé l’autorisation de peinturer les petits ? Jsuis pas sûr que madame Kim soit très fana de maquillage dans le genre… » grimace-t-il alors qu’il a déjà le petit garçon collé à la jambe et la petit qui réclame à grimper dans ses bras. « C’est parce qu’elle n’a pas de goût, mais on ferait mieux de les démaquiller. » rajoute-t-il rapidement. Beomho se penche alors pour prendre la petite fille dans les bras et prendre la pose pour Yuyu. Après quelques instants de pose puis de grimaces pour l’appareil photo et leurs photos de stars, l’étudiant pose un regard triste sur le visage des enfants et une moue déforme ses traits. Puis il jette un regard de chien battu à son amie. « Ca me brise le cœur Yuyu, de devoir effacer ces chefs d’œuvre… » puis il ajoute un sniff pas naturel du tout pour marquer ses propos. C’est dommage de devoir les retirer si tôt, surtout quand on voit le temps que Yujin a passé dessus. Raison pour laquelle, il ne compte pas retirer son propre maquillage de si tôt. En espèrant que madame Kim ne fasse aucune réflexion sur le sujet. « Je les tartine de démaquillant puis je frotte fort pour tout retirer c’est ça ? » - il a la théorie théorique mais pas la pratique. Il faut dire que ce n’est pas vraiment dans ses habitudes de se maquiller.

La compagnie de Beomho est synonyme de sourire. Toutefois, elle n’aurait jamais pensé que cette soirée en présence de ces deux petits monstres engendre un tel souvenir. Elle sent comme une douleur dans ses joues à force d’avoir rigolé. De manière générale, Yujin est toujours un bon public mais cette activité était inédite pour elle. Si bien sûr tout n’a pas été parfait, elle a l’impression de s’être bien débrouillée. Elle imagine que sa passion pour le maquillage l’a aidé à être en confiance, en plus de Beomho. Un vrai petit clown d’ailleurs. Elle s’est demandée à quelques reprises qui était vraiment l’enfant ici. C’est sûrement grâce à cette attitude qu’il arrive à être aussi proche de ces deux enfants. Pour autant, il arrive à garder une certaine autorité. Non vraiment, elle est impressionnée et même s’il s’amuse à jouer le prétentieux, Yujin n’a pas d’autres choix que de lui donner raison. Elle se munit de son téléphone et se laisse guider quant à l’emplacement. Elle hoche la tête pour acquiescer ses propos, même si son genre de maquillage ne devrait pas vraiment déplaire. Il était trop bien exécuté pour cela. Peut-être que la blonde devrait donner son curriculum vitae pour impressionner la mère de famille. Mais pour le moment, la demoiselle a d’autres chats à fouetter. Un enfant à ses pieds, une autre portée, elle cherche le bon angle. “ Et on dit kimchiiiiii. “ Elle échappe un léger rire et s’envoie les photos par message avant de rendre le téléphone à son ami. La séance photo terminée, la partie de plaisir se termine réellement quand c’est le moment de passer au démaquillage. Heureusement, elle a prévu assez de lingettes et de cotons. L’exagération de Beomho la fait râler et elle lui assène un léger coup de coude. “ N’en rajoute pas non plus. “ Elle secoue la tête et répond du tac-au-tac. “ Non, il faudrait un peu de javel. “ Frotter fort ? C’est vraiment une brute ou il se paie sa tronche ? Elle attrape quelques cotons et verse quelques gouttes de son produit. “ Je vais te montrer. “ Elle tape sur ses genoux. “ Qui vient faire une démonstration pour Beombeom ? “ L’un d’entre deux se dévoue, une expression peinée sur le visage. “ Je suis content de revoir maman mais... Yuyu, tu promets de revenir ? “ Elle glisse le coton sur son visage, délicatement pour retirer le plus gros du maquillage. Toutes les bonnes choses ont une fin. “ J’essayerais. Je me suis beaucoup amusée aujourd’hui. “ dit-elle d’une voix douce. “ Je suis contente de voir que les maquillages vous ont plu. “ C’est toujours agréable d’être complimentée pour son travail, encore plus quand il s’agit des proches. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Peut-être que cette grande sensible pourrait pleurer de joie mais, par chance, elle parvient à se retenir. C’est ce qui lui permet de se retourner vers Beomho. “ Prends les lingettes et tu n’as pas besoin de frotter fort... Ça devrait partir tout seul, d’accord ? Et fais attention au niveau des yeux. “    

L'idée de faire une photo de famille lui plaît bien ; à garder les petits, Beom n'a finalement jamais l'occasion de faire des souvenirs photographiques avec eux. Il n'a jamais osé non plus demander aux parents de faire une photo d'eux trois, pourtant il n'a pas grand chose à craindre. Les enfants l'adorent et les parents l'apprécient suffisamment pour le laisser travailler avec eux depuis plusieurs mois. Alors c'est de toutes ses dents qu'il sourit pour la photo, oubliant le poids de deux enfants qui pèsent sur lui. « Kimchiiiiiii » répète-t-il à la suite de Yujin. L'instant fini trop tôt et Beomho réalise qu'il est temps de devoir effacer l'art de Yuyu. Tout ce travail pour finalement le gommer, c'est triste. Mais quand il faut, il faut (même s'il n'a aucune idée de la méthode à suivre). « De la javel ? C'est pas un peu trop Yuyu ? Ce sont des enfants, pas des toilettes tu sais. » ; même si à un certain âge la différence n'est pas si notable en soit. Ce n'est pas quelque chose qu'il peut dire devant les enfants. Il laisse alors Yujin appeler les deux petits pour lui montrer comment faire avec un doux sourire. Yuyu aussi s'en sort plutôt bien avec les enfants, une baby-sitter dans l'âme. La réaction des monstres de ce soir illustre à merveille ses pensées, alors bien sûr qu'il faut qu'elle revienne. « Tutututu, fée Yuyu va faire bien plus qu'essayer ! Je vous le promets ! » ajoute-t-il à la suite de son amie en mettant sa main sur son cœur, comme pour sceller sa promesse. « Je la forcerai à revenir s'il le faut ! » avec une négociation, du chantage, des menaces ou même un enlèvement, s'il faut. En attendant, il faut rendre les enfants dans leur état initial, histoire de récupérer la caution (ou juste son salaire). Alors il regarde avec attention la fameuse démonstration mais il n'est pas des plus convaincu quand il attrape les lingettes pour démaquiller les bêtes à son tour. « Mais attends… c'est toujours aussi long le maquillage et le démaquillage ? Mais quelle torture ! ». Ouais, il aime bien se plaindre mais il s'affaire tout de même à faire sa part du travail et à démaquiller l'enfant. Et c'est avec un moue triste qu'il commence à effacer le maquillage de Yuyu. Son téléphone vibre de nouveau dans sa poche, il n'a pas besoin de regarder pour savoir que c'est un message de la maman. « Du coup, tu vas t'enfuir par la fenêtre comme si on était dans une relation illégale et que tu devais fuir mes parents ? » demande-t-il avec un air innocent sur le visage. Il imagine son amie faire une cabriole pour passer par la fenêtre et un hochet de rire lui échappe, brisant son magnifique jeu d'acteur. Bien vite, il se reprend pour enchaîner. « J'espère que je te reverrai bientôt Yuyu, je laisserai pas mes parents ou madame Kim nous séparer. T'en fais pas. » ; un air dramatique, les yeux presque au bord des larmes et un discours héroïque. Du grand Beomho. Mais toujours est-il qu'il faut réellement que Yuyu ait le temps de quitter la maison avant que madame Kim arrive… Il va peut-être falloir s'activer.

S’engager dans des promesses sans avoir son consentement, ce n’est pas la meilleure des idées. Mais, il est vrai que Beomho ne prend aucun risque considérable. Les expressions de Yujin prouvent bien qu’elle a passé un bon moment en leur compagnie. Elle serait ravie de voir les enfants tout en profitant de la compagnie de son camarade. Elle ne pourra pas forcément revenir rapidement et qui sait, les enfants trouveront peut-être une meilleure compagnie dans les semaines à venir. Pour eux, Yujin ressemble au jouet dernier cri, qui peut être remplacé par un autre encore bien plus moderne. Beomho est plus optimiste qu’elle même si son avenir ne réserve rien de bon. Joueuse, la blonde écarquille les yeux en imaginant les caprices de son ami pour la faire revenir ici. Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres quand elle répond: “ Hey. Ne laisse pas sous-entendre que je viendrais les voir contre mon gré ! “ Il y aurait de quoi se vexer ? Il a de la chance qu’elle ne décide pas de lui donner un petit coup sur l’épaule, histoire de le recadrer. Pas de violence devant les enfants car sinon, ça risque de finir en pleurs, un peu comme tout à l’heure ! Le maquillage en moins… Il est effectivement temps de retirer toute trace sur leur visage pour ne pas affoler leur mère qui n’a pas été mise au courant de la visite de la demoiselle. Rien de dramatique mais il est vrai que ce n’est pas très poli comme situation. Beomho n’est pas chez lui. C’est aussi simple que ça… De toute façon, les enfants finiront par cafter… Leur raisonnement est donc ridicule. “ Comment ça de la torture ? Ne critique pas mon travail. “ Elle prend faussement la mouche. Elle adorait maquiller les gens mais quand il est question de retirer toute cette peinture, c’est une autre paire de manches. Ça veut dire que la fête est terminée et qu’il est l’heure de plier bagages pour rentrer chez soi. Yujin finit de ranger son matériel. Elle jette un coup d'œil vers lui, après son sous-entendu. “ Tu as l’air de t’y connaître. “ dit-elle en souriant. “ Beombeom il a une amoureuse ? “ Question vers l’assemblée tandis que la curiosité encourage ses lèvres à se moquer. Mais les informations ne vont pas forcément dans le bon sens. Une moue peinée, elle finit par l’aider à nettoyer et à ranger. “ J’espère que je n’ai rien oublié. “ Elle pose sa main sur son sac et salue les enfants. “ Bisous les enfants ! “ Ils lui font un dernier câlin quand l’un d’entre eux s’enroule autour de sa jambe, tel un koala. La pauvre Yujin tente de lui redonner raison avant d’accepter de marcher - en laissant son popotin du petit traîner sur le sol. “ Je crois que je vais devoir passer par la porte… Désolé pour la fenêtre. “ Pour l’adoucir, elle dépose un bisou sur sa joue du gamin et relève la tête vers Beomho. “ C’est le moment où on doit se séparer, mon beau Roméo. “ Elle pouffe de rire en s’approchant de lui, le bras tendu. Petit à petit, elle recule comme si elle était entraînée par une force obscure, prête à tout pour les séparer. “ Tu penseras à nous, jour et nuit. M’en fais-tu la promesse ? “ Elle pose sa main sur son coeur. “ Tu es déjà si loin de moi. “ Au lieu de danser, la demoiselle devrait se lancer dans des cours de théâtre. Puis, elle mime un téléphone avec sa main pour le pousser à la contacter. “ Merci pour l’invitation. “ ajoute t-elle.

   

Parce que tout pour le bonheur de ses mômes – même si  techniquement, ce ne sont pas ses gosses à lui, c’est tout comme. De toute façon, il sera exactement pareil quand il sera papa – parce que oui, il sera papa un jour, c’est certain. Alors s’il faut supplier Yuyu de revenir, ou la trainer par la cheville pour se passer une soirée tous les quatre alors soit – Beombeom le fera. Même s’il sent qu’il n’aura pas besoin d’aller aussi loin pour convaincre Yujin de repasser par là – il sourit de toutes ses dents, de cet air de bien heureux qui le rend aussi adorable qu’insupportable. « J’ai pas dit ça ! Je sais bien que tu les trouves chou mes bichons ! » - pour ponctuer ses mots, il attrape les joues de la petite qui rit déjà à pleine gorge et les presse comme un citron. Un petit air de poisson globe qui la rend absolument irrésistible. Beomho n’insiste pas plus, sachant pertinemment que le temps défile et qu’il va falloir rendre les enfants dans leur état d’origine s’ils ne veulent pas que leur caution y passe – ou en tout cas, la crédibilité de l’étudiant comme babysitter. Surtout qu’il y a du boulot, et plus qu’il ne l’imaginait. « Je critique pas, je suis même ultra admiratif ! T’es un héro Yuyu !! » - il se demande où la jeune femme puisse le courage de faire quelque chose d’aussi long et minutieux en sachant d’avoir que c’est temporairement et qu’il faudra le défaire ensuite. Beomho n’aurait jamais une telle bravoure et une telle patience. Pour autant, il met du cœur à l’ouvrage pour assister au mieux Yujin et lui faciliter sa vie – puis après tout, c’est quand même lui le babysitter, pas la jeune femme. La tâche finie, Yuyu annonçant son départ, Beomho ne peut s’empêcher de jouer les dramatiques pour amuser la galerie une nouvelle fois. « Pas d’amoureuse, il y a que toi dans mon cœur Yuyu. » continue-t-il en posant la main sur son cœur, avant de se tourner vers les deux gamins. « Et vous bien sûr ! » ajoute-t-il avant que l’un d’entre eux décide de faire une crise de jalousie. Mais finalement, les petits sont plus perturbés par le départ de Yujin que par sa déclaration et Beomho regarde avec amusement la jambe de son amie être prise en otage. Ah oui, pas facile facile d’enjamber une fenêtre ainsi, il comprend le choix de prendre la porte plutôt. Alors Beombeom décide d’aider Yuyu à se débarrasser de l’enfant koala, l’attrapant avant qu’il ne puisse la suivre. La voyant acter son départ de façon grandiose, le silla ne peut s’empêcher de pouffer de rire. Il agite la main devant la jeune femme en souriant : « Bye, bye Yuyu ! Tu vas me manquer, mais je sais que je serais à tes côtés bientôt ! ». Genre ce soir, quand il rentra au dortoir silla, ils se croiseront probablement. En attendant, il a encore quelques minutes avec les fauves avant que madame Kim revienne et il pourra à son tour souffler.