loin d'être un benêt, encore moins une flèche, francky n'a pas la science infuse mais il est parvenu à se cultiver une intelligence fine grâce aux expériences. c'est un gosse élevé par la rue, il a énormément de lacunes mais il n'est pas bête, juste intelligent à sa façon. francky ne lit jamais, il lit même très lentement, c'est un handicap quand il est obligé de lire devant des personnes. pourtant, il est foutrement doué en analyses. il observe et analyse les personnalités, les actions, établit des profils… il est même capable de déceler le mensonge et la vérité. il est doué pour ce métier. francky est surtout déterminé, il a une force psychologique qui l'empêche de se faire démolir la bonne humeur et ses projets d'avenir ; il ne recule devant rien. le rire est son arme, la légèreté son étendard : franklin  ne se prend pas la tête. sauf pour les enquêtes. mais il est aussi bourrin et direct, il ne se rend pas vraiment compte de l'impact de ses mots violents ou de sa force physique ; en revanche, franklin n'est pas quelqu'un de buté, quand il prend conscience de ses erreurs, il demande pardon parce qu'il n'aime pas blesser les autres volontairement. il est seulement un peu maladroit. aussi bienveillant et aimable puisse-t-il être, francky est capable de s'imposer en tant que leader de façon autoritaire ; il prend des initiatives et balance ses idées sans hésitation. il représente à merveille le héros des temps modernes (un peu raté), à la fois sympathique et également redoutable car il se bat pour la bonne cause. francky est altruiste. un peu d’héroïsme ne fait pas de mal de temps en temps. mais dans son cas, c’est un peu trop souvent. valeureux certes mais trop intrépide, toujours à frôler le danger de près ou de loin, dans l’espoir de sauver la veuve et l’orphelin. toujours est-il qu’il a un véritable bon fond, s’il sauve des individus de la détresse, ce n’est pas pour une reconnaissance ou la récompense mais surtout parce qu’à ses yeux, humainement parlant, il est hors de question d’hésiter d’intervenir pour sauver quelqu’un. francky a des principes. il abhorre la corruption. il la traque avec hargne et l'enferme derrière les barreaux ; c'est une fierté pour lui d'attraper des hauts placés corrompus. en revanche, il n'est pas si intègre que ça vis-à-vis du système et des lois mises en place car il a l'habitude de prendre les jeunes zélés en pitié, allant jusqu'à vider leurs casiers simplement pour ne pas les condamner trop vite. mais il ne les laisse pas filer pour autant : quelques heures de travail d'intérêt général leur font certainement du bien. il refuse juste de condamner ces jeunes, qui ont simplement pris de mauvaises décisions. parce qu'il était comme ces mômes avant.

Ҩ – Les problèmes financiers qualifiraient bien les Bang, tant les dettes se sont accumulées au fil des années… sans jamais leur arracher cette joie de vivre. Ils vivaient un peu au jour le jour, se questionnant sur le nombre de mois que tiendraient les créanciers avant de les déposséder de tous leurs biens ; comme une peur constante à l’intérieur, mais pas aussi destructrice pour qu’ils perdent le sourire. Plus d’eau chaude ? Pas de problème, la voisine aux bigoudis leur fournissait des sceaux d’eau sans rien demander en retour. Plus de viande ? Pas de problème, les morveux savaient dévaliser les camions tombés en panne dans le quartier, quitte à embobiner le chauffeur en lui promettant de garder un œil attentif, assurément, sur le camion pour quelques wons… et le dévaliser après que le chauffeur ait tourné le dos. Franklin en a commis des vols dans son enfance mais simplement pour aider ses parents – tout comme ses frères et sœurs.
Ҩ – Sa peur de l’eau n’a pas été déclenchée par une noyade dans son enfance, tout simplement parce qu’il ne s’est jamais baigné dans une trop grande étendue d’eau placide. Ça lui fiche la trouille de ne pas voir de fond, même en regardant seulement les vagues de l’eau, il n’est pas rassuré. Peur d’être englouti au fond, avalé par l’eau ; celle-ci représente un monstre dans son esprit, même s’il refuse de l’avouer.
Ҩ – Comme les autres gosses de son quartier, Francky était prédestiné à n’avoir aucun avenir, à trimer dur dans la vie pour quelques centimes, à dépendre des aides sociales de l’état… Déjà qu’il n’était pas particulièrement bon à l’école, les professeurs le laissaient au fond de la classe à cause de son allure de délinquant. Il allait en cours pour faire acte de présence mais faisait toujours autre chose à côté. Vu comme un cancre, on ne prenait même plus la peine de lui demander ses réponses lors des interrogations orales ; d’où son désintérêt total sur le plan scolaire. Comme on ne s’occupait pas de lui, il n’avait pas non plus envie de faire des efforts ; cercle vicieux. C’est la psychologue scolaire qui l’aida à trouver sa voie : elle ne l’avait pas casé dans le dossier des « délinquants récidivistes sans avenir à laisser tomber dans l’urgence », mais elle avait plutôt compris qu’il n’était pas un cancre, qu’il n’avait pas non plus la science infuse mais son intelligence vive lui suffisait amplement. De ses expériences, Francky en avait tiré des leçons, fait un travail rétrospectif sur lui-même, appris des choses qu’il n’y avait certainement pas dans les livres. Intelligent, de cette intelligence que l’expérience offrait, Franklin crut en elle et se lança dans une voie qu’il n’aurait certainement pas envisagé tout seul : la police.
Ҩ – En se fixant un objectif à atteindre, Francky changea rapidement de comportement. Ainsi, vers dix-sept ans, il prit de l’avance sur ses futures études qui l’attendaient : il traînait dans les bibliothèques à la recherche des livres sur le Droit, les Codes, et d’autres informations concernant la police. Ambitieux, il n’avait pas l’intention de se présenter au concours pour intégrer la police sans rien dans le crâne. À l’école, il n’avait pas de but précis pour réviser ses cours, or la police… c'était devenu presque obsessionnel, tant il semblait acharné dans ses révisions. Surtout que certaines notions n’étaient pas de son âge, mais il n’en perdait pas sa motivation : les notions en Droit trop complexes, il s’était trouvé des correspondants qui étaient également étudiants en droit et qui lui expliquaient les fondements. Internet fait des miracles. C’est presque internet qui lui a permis d’atteindre son objectif et de devenir flic. Avec un tel acharnement, il s'est démerdé pour finir le lycée en beauté et intégrer Yonsei avec une bourse : rapidement intégré dans la fraternité des renards, Fracnky a terminé ses études il y a un an, après avoir réussi le concours.
Ҩ – À seulement vingt-et-un ans, il apprit sa paternité. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il avait prévu d'épouser la fille qui portait son enfant mais ça ne s'est jamais concrétisé. Après l'accouchement, Franklin n'a plus eu de ses nouvelles et avec un nouveau-né sur les bras, il avait d'autres préoccupations que de retrouver cette fille qui lui avait seulement écrit quelques mots « c'est pas une vie pour moi ». Et puis, Francky n'est pas de ceux qui fléchissent au moindre obstacle. Il a pris son départ comme un cadeau du ciel car elle n'aurait jamais pu s'occuper du petit Faust comme lui l'a fait… et rien que pour ça, Francky lui est reconnaissant. Son petit a quatre ans maintenant et Francky occupe parfaitement son rôle de parent, faisant passer son fils avant tout.