The true story ? Three years and soon four. Il y a trois ans, elle se tenait devant les vitres teintées de l'aéroport de New York. Tenant son billet d'avion entre les mains. Rien ne lui disait que son plan de recommencer à neuf allait fonctionner pourtant elle y était depuis bientôt quatre ans. La première année fut la plus difficile. V avait quelques bases qu'on pouvait comparer à celui d'un enfant de quatre ou cinq ans pas plus. Aujourd'hui, elle ne pourrait pas évoluer elle-même son évolution linguistique. Parfois des individus lui rapprochent son comportement ainsi que son problème d'élocution, mais de moins en moins. Riant de la plaisanterie du bon garçon et l'image prenant force dans sa tête. La demoiselle tentait de retrouver son calme avant de laisser sortir une ânerie qui lui ferait regretter sa compagnie. Dans un instant, l'ambiance changea. L'énergie dévie vers un sentiment inconnu. Prise d'une inquiétude. Elle observait Ludo. Hésitant à ce lever pour venir à son aide.

Ses fesses se levèrent de la chaise de bois. Les deux mains posées sur la table pour mieux observer ce compagnon de passage. La conscience prend le dessus. Contournant la table, elle allait s'accroupir un peu. Se repliant vers l'avant, une main posée dans le dos du garçon. Les questions s'envolent sans pour y avoir autant de réponses. Son coeur bondit trop rapidement ! La panique prend possession de sa personne, mais elle tente de rester au calme. Jouer la forte tête. Tu es certain ? Je peux aller chercher de l'aide. Trop proche ? Elle ignore encore si cela est convenable. Surement vu la situation. Respire tranquillement. Il lui confirmait qu'il avait avalé de travers. Le café avait été dans le mauvais trou. Thank God ! I'm coming back...L'abandonnant dans cette mauvaise posture. Les talons aiguilles de ses bottes viennent percuter le sol du café. Un clac, clac qui se fait bruyante vu sa marche rapide. Elle s'arrête au comptoir pour prendre quelques mouchoirs en papier avant de retourner vers le québécois. Lui déposant devant lui. Sa main se pose sur son épaule. Est-ce que ça va mieux ?

Les années s'accumulent, l'apprentissage se fait de mieux en mieux. L'évidence est là ! À ses premiers jours, elle ressemblait à ce crétin de Oli London, mais aujourd'hui elle peut se moquer de lui en le corrigeant ouvertement sans gêne si elle l'apercevait dans la rue. Non, je suis ici pour l'université. Il est hors de question que Ludo vient à connaitre son passé. Après tout, V ne le connait pas du tout. C'est un homme croisé dans la rue au bon moment dans une mauvaise situation. I'm a student at Yonsei University. And you ? You came for work or family ? Il est d'origine coréenne, il est peut-être ici pour retrouver sa famille. Sinon pour le travail, j'imagine que le français doit être assis derrière un bureau et un écran d'ordinateur ou étudiant. Les questions se multiplie dans sa tête alors que la vision change. Il s'étouffe. Toussant jusqu'aux larmes. Sur le coup, V ne bougea pas. Puis elle réalisa qu'elle devait faire quelque chose comme venir a son aide.

L'abandonnant rapidement après avoir vérifié son état pour revenir avec des serviettes. Sa main sur son épaule. Le regard rempli d'inquiétude ne le quittait pas. Surveillant ses gestes et son état. La petite fée prise d'anxiété dansait sur ses pieds. De rien... Est-ce que je peux faire quelque chose ? Elle se sent désolée pour lui. Observer la gêne qui se glisse sur son visage la rend triste. Je te portes vraiment la poisse aujourd'hui...Pardon.

L'ambiance qui savait si écrouler plus tôt revenait à la normale. Le mélodrame ayant foulé le sol plutôt se dissipa comme s'il n'a jamais eu lieu. Les larmes ne roulèrent plus sur ses joues, le rouge colorant sa peau reprenait place et la salive qui descendit de ses lèvres n'est plus présente. Il avait tout de l'homme lui ayant tenu compagnie l'instant d'avant. Un ton de miel et un sourire. Malgré tout Valentina ressentait une douleur à la poitrine. Il avait beau lui dire de ne pas s'excuser, mais l'élément déclencheur des péripéties maudites de ce Ludo est bien sa propre personne. Un mauvais œil ne serait pas plus méprisable qu'elle. Le pauvre devra aller au temple le plus proche pour aller se procurer un talisman pour éloigner la mal de chance que V lui a offert. Tout de même...

Oui, Yonsei. Dit-elle en allant s'assoir à sa place. Déposant ses fesses sur la chaise. Reculant contre le dossier surprise par sa réaction trop joyeuse pour l'Américaine. Elle mordit sa lèvre du bas un peu confuse de la situation. Une réaction qui n'est pas habituelle pour sa personne.Puis tout prend place. Il n'aurait pas dû arrêter en plein milieu de sa phrase. Sa réaction fut aussi surprenante que la sienne. Haussant la voix sans le réaliser, elle sursauta de surprise. VRAIMENT ? Nous sommes à la même université ? Elle se pointe et le pointe. Riant sous l'étonnement. V ne peut retenir qu'un sourire au coin de ses lèvres. En littérature et toi ?

L'admiratrice de Disney réalise en elle réalise qu'elle refait le même mouvement grotesque que l'homme singe, Tarzan. Toutefois, Jane venait de prendre des allures masculines et Tarzan une apparence plutôt féminine. Ce n'était pas une jungle, mais un café comme plusieurs autres dans la ville. Il est surprenant que la personne lui ayant tendu la main ait en plus un étudiant de l'université qu'elle fréquente. Elle qui ne croyait pas le revoir, il y a alors une forte chance. Bien que pour le moment, V n'avait jamais croisé Ludo dans les couloirs ni même à la bibliothèque. Un lieu qui est favorisé pour sa personne. Son lieu de prédilection qui lui permet de s'évader en allant même oublier cette vie pathétique qui est la sienne. Oh ! Donc est-ce que tu composes des chansons ou des compositions  ? Curieuse, elle aimerait découvrir plus sur ce domaine. Pour la demoiselle, il est plus facile de composer un texte littéraire. Créer une histoire ou une fiction pouvant émerveiller l'imaginaire des femmes amatrices de l'érotisme ou encore des hommes. Ses récits sont de plus en plus élaborés. Inconnus ici, mais bien connue dans les pays pouvant publier ses romans. Sa passion est devenue un métier, mais est-ce vraiment ce qu'elle veut faire. Oh ! Je n'avais pas vu l'heure. C'est à moi de ne te pas te retenir. Encore merci pour le latte. Il avait d'autres plans... Elle se leva, lui tendis la main. C'était un plaisir de te connaitre Ludo. Elle se retourne brutalement et bouscule une cliente. Sans avoir le temps de s'excuser pour la millième fois, la fille renverse son café glacé directement sur lui. Ses yeux s'élargissent et ses deux mains se retrouvent contre sa bouche. Merde ! Elle a encore plus l'impression d'être un porte-malheur. OMG  ! I'm so, so sorry.. Dit-elle en visant l'inconnu. On pourrait lui offrir la couronne de la maladresse et la plouc qui lui serait impossible de refuser. Elle tend la main pour reprendre le surplus de serviettes qu'elle lui avait donné. La cliente engueula un peu contre V. Comme toute réponse, l'Américaine leva son majeur bien haut en l'envoyant promener. Tendant avec un visage décrit par le remords, les essuie-touts.

Ne connaissant pas ce domaine d'étude qui est bien loin de celui qu'elle a intégré depuis trois ans, ses questions ne furent pas longues à apparaitre. Pour mieux comprendre ce que signifie cette future carrière qui allait le porter dans son avenir. Est-ce vraiment intéressant pour la V ? Oui et non. Ce n'est pour faire détourner la conversation, mais il fallait bien échanger un peu pour se faire pardonner de ce vol de café glacé. Souriant tout en l'écoutant élaborer sur le sujet. Le temps défila encore un peu plus alors que les mots se lance dans l'air et les minutes furent plus courtes. Au moment de quitter. Elle lui tend la main heureuse d'avoir pu faire une rencontre furtive. Le remerciant encore une fois pour l'avoir aidé spontanément sans broncher contre le plan sans préavis.

Relâchant sa main, se retournant pour partir, bousculant une cliente brusquement, un café qui tombe sur Ludo et une cliente à l'humeur désastreuse. V ne réagit pas sur le champ. Laissant la réaction de la former dans sa tête. Une image prend forme et les paroles se traduisent. Un peu trop sur les nerfs. La femme commence à hausser le ton de voix. Brise au dépourvu les mots de sale étrangère, tu as froissé ma veste et plusieurs autres sortirent si rapidement que la blonde comprit que deux mots sur trois. Sur le coup, elle n'est pas certaine qu'elle se fait interpeler de bâtarde ou fils de pute. La colère montre rapidement. Son masque glisse un peu. La corde retenant sa véritable personnalité. Celle remplie de noirceur, de tristesse et détestant l'humanité. Son corps est épris d'un coup de chaleur et son ventre se serre. Lui offrant un arrière-goût amer dans le fond de gorge. Roulant la langue dans la bouche. Retenant ses paroles pour ne pas l'insulter. Toutefois, alors qu'elle l'insulte encore plus, V lui montre son doigt d'honneur en l'envoyant promener.

S'excusant auprès de Ludo encore et encore. Voulant qu'il la pardonne. Son anxiété embarque sur la route. Dansant avec l'émotion de la colère. Un mélange émotionnel toxique pour cette Américaine qui maudit cette journée, un peu. Observant la femme qui attrape le poignet de Valentina pour qu'elle n'approche pas Ludo. Sans rien comprendre, elle regarde les billets donner dans la main de l'inconnue et entendue rapidement le : nous devrions aller. Remontant son sac à main sur son épaule. Elle passe à côté de la femme en ignorant son regard rempli de noirceur. Quittant le café en marchant vers la sortie. Poussant la porte et le vent la frappe de plein fouet. Ses bras se resserrent sous sa poitrine. Elle se tourne vers Ludo ressentant le néon rouge clignotant au-dessus de sa tête : porte-poisse. Pardon... Je crois que je fais mieux d'y aller. Partir pour ne plus jamais le revoir ? Bonne idée ! Seigneur qu'elle se sentait mal et encore plus coupable de la situation. Comment tout cela avait commencé ? Avec deux vieux chauves voulant réaliser leurs fantasmes.