⇝ Seori regardait le paysage défiler devant ses yeux, un mélange d'excitation et de nervosité qui l'habitait et qui pour une fois n'avait rien à voir avec le garçon qui était à ses côtés. Ou si en fait, mais pas comme d'ordinaire. Non cette fois-ci c'était un peu plus que la simple présence de son compagnon qui faisait naître des tas de questions dans l'esprit de la musicienne, le couple allait fêter le nouvel an chez les parents de Seori, et c'était bel et bien ça qui titillait l'esprit de la jeune femme un peu trop. Elle n'avait encore jamais présenté un copain à ses parents, les petits crushs qu'elle avait pu avoir au collège ou au lycée ne comptaient pas vraiment à ses yeux car il ne s'était jamais rien passé mais là c'était différent. Kyungho et elle étaient en couple depuis plusieurs mois déjà, et lorsque les parents de la demoiselle avaient évoqué cette possibilité de venir les voir pour les fêtes ça avait semblé si facile sur le coup de lui poser la question, sauf que maintenant qu'ils étaient arrivés dans la région de Jeongseon, la jeune femme était quelque peu nerveuse. Mais apparemment pas autant que son compagnon car depuis plusieurs minutes il n'avait pas décroché un mot, la musique qui sortait des enceintes du véhicule étant le seul bruit dans l'habitable. D'ici peu ils arriveraient dans l'allée menant à la ferme de ses parents, et le sentiment qui accompagnait cette information était indéfinissable. Oui, elle n'avait jamais caché vouloir connaître autre chose que la ferme, mais ce sentiment de revenir à la maison, il était précieux. « Kyung, ça va ? » Seori murmure, tournant son visage vers lui, une main qu'elle vient poser sur son bras. « Ils ne vont pas te manger tu sais, » la jeune femme ajoute dans un sourire, pour une fois que ce n'était pas elle que l'on devait rassurer. « ils sont juste très curieux de rencontrer une star pour la première fois. » Elle en avait entendu parler de ça, à croire que l'information qu'il était footballeur pro était plus importante que d'être le copain de leur fille.

⇝ Kyungho était stressé et extrêmement nerveux. C’était la première fois qu’il allait rencontrer les parents de sa petite-amie et ça lui faisait peur. Et s’ils ne l’aimaient pas ? Et s’ils ne voulaient pas de lui comme gendre ? Et si ça se passait mal ? Plein de questions qui tournaient en boucle dans sa tête sans jamais trouver une seule réponse. Il n’arrêtait pas, le regard sur la route, ruminant sans cesse. Pourquoi avait-il dit oui ? Ah, oui, parce qu’il fallait bien qu’il les rencontre un jour. Surtout que c’était sérieux avec Seori et qu’il comptait bien lui demander sa main un jour. Il ne pouvait pas se permettre de ne jamais les rencontrer. Même si l’idée de les voir le rendait extrêmement mal, au point qu’il ne disait absolument rien depuis plusieurs minutes. Il savait qu’ils approchaient, qu’il n’allait pas tarder à leur faire face et Kyungho n’avait aucune idée de comment agir. Ses anciennes petites-amies ne l’avaient jamais présenté, c’était la première fois. Preuve aussi que c’était vraiment très sérieux entre eux, et ça, le footballeur en était ravi. Le sportif inspira profondément, tentant de calmer ses nerfs. Ses doigts serraient le volant, un peu trop fort, les jointures blanchissant. Il revint sur terre quand la douce voix de la silla vint à ses oreilles et que sa main toucha son bras, le détendant légèrement. Il tourna son visage vers elle, brièvement, avant de se concentrer de nouveau sur la route. « Oui, ça va. » Dit-il simplement, esquissant un sourire crispé. « Oui, oui, je sais. » Répondit-il, sans faire aucune blague, preuve de son stress. « Une star ? » Répéta-t-il, tandis qu’un rire nerveux s’échappa de ses lèvres. « Ils vont être déçu alors. Je ne suis pas une star. » Dit-il tandis que ses doigts tapotaient nerveusement le volant et que son autre main frottait sa nuque. « Tu es sûre que ça va aller ? Et s'ils ne m'aiment pas ? » Demanda-t-il, venant mordiller l’ongle de son pouce.

⇝ C'était étrange pour la jeune femme de voir son compagnon aussi silencieux, d'ordinaire c'était assez rare qu'il n'ait rien à lui raconter surtout lorsqu'ils étaient tous les deux mais au fond, elle comprenait aussi pourquoi il ne décrochait pas un mot depuis tout à l'heure car elle était un peu dans le même cas. Nerveuse, et excitée à la fois, que le jeune homme fasse la rencontre de ses parents, c'était une grande étape dans leur relation, Seori en avait bien conscience, jamais encore elle n'avait présenté quelqu'un à sa famille et le fait que cela soit Kyungho, la musicienne sentit son coeur avoir un raté dans sa poitrine. Elle aimait tellement le garçon, même des mois après elle avait parfois encore du mal à se dire qu'il l'avait choisie elle, et non une autre. « Tout va bien se passer. » La jeune femme murmure, un sourire doux qui étire le coin de ses lèvres. « Oui une star, tu sais que mon père est fan de foot, pour lui c'est un honneur d'avoir un joueur pro chez lui. » Un éclat de malice vient traverser son regard avant qu'elle ajoute, « il avait l'air plus emballé de te rencontrer que de me revoir. » Elle le taquina gentiment, une fausse moue boudeuse prenant place sur ses traits, bien entendu elle exagérait la chose mais elle espérait réussir à le divertir et aux questions de Kyungho, la demoiselle le rassure rapidement une fois de plus. « Kyung, pourquoi ils ne t'aimeraient pas ? » Seori murmure, attrapant la main qu'il avait porté à ses lèvres pendant quelques secondes, se penchant pour déposer un rapide baiser sur celle-ci avant de reprendre sa place initiale pour ne pas gêner sa conduite. « Je suis heureuse avec toi, et c'est tout ce qui compte, non ? Ils vont tomber sous ton charme aussi vite que moi. » Elle souffle, sentant le rouge enflammer ses joues, il est vrai que pour elle, ça avait vraiment été le coup de foudre au premier regard.  

⇝ Kyungho rencontrait pour la première fois les parents de sa petite-amie et il stressait. Il se posait tout un tas de questions, restant bien silencieux durant le trajet. Lui, d’habitude si bavard avec Seori, il ne l’était pas. Le footballeur lança un bref regard à la silla, pas vraiment convaincu que tout se passe bien. Et s’il faisait une bourde ? C’était tellement possible… « Hm… » Fit-il simplement, les yeux rivés sur la route tandis que ses doigts tapotaient le volant. « Oui, enfin… Y a mieux… » Souffla-t-il à voix basse, esquissant un petit sourire aux mots ajoutés par la demoiselle. « Arrête de dire n’importe quoi. Il préfère voir sa fille, c’est sûr. » Répondit-il en secouant brièvement la tête. Il en était persuadé. Le garçon se tut de nouveau, reprenant inlassablement ses questions. Vraiment, et s’ils ne l’aimaient pas ? Qu’est-ce qu’il ferait ? Il ne pouvait pas se passer de Seori et ne voulait pas rompre avec elle… Le sportif finit par poser la question à sa petite-amie. « Je… Aucune idée. » Dit-il, n’ayant pas de réelles réponses à sa question. Il ne savait pas quoi répondre, quoi dire. Parce qu’il n’y avait aucune raison qu’ils ne l’aiment pas. Il la laissa prendre sa main, esquissant un petit sourire en lui jetant un bref regard, appréciant réellement le geste qui l’apaisait. « Oui, c’est tout ce qui compte… » Souffla-t-il en retour, son sourire s’élargissant quand elle affirma être tombée rapidement sous son charme. « Tu crois ? » Demanda-t-il avant de jeter un regard à la silla et de remarquer ses joues rouges. « Et ils vont rougir autant que toi, aussi ? » La taquina-t-il, s’étant détendu l’espace d’un instant. Car, quand l’habitation fut dans sa ligne de mire, le stress revint aussitôt et le garçon redevint silencieux. C’était l’heure de vérité. Allaient-ils l’apprécier ? Comment allaient-ils réagir ? Kyungho se gara dans l’allée et descendit du véhicule, refermant sa portière avant de rejoindre sa petite-amie à laquelle il prit la main. Il n’avança pas pour autant, restant planté près de la voiture.

⇝ Seori ne s'était pas attendu à ce que des deux, Kyungho soit celui qui soit le plus inquiet à l'idée de les rencontrer officiellement. Pas seulement à travers des messages des aînés pour leur fille et qu'elle transmettait à son compagnon, et inversement, ou quand ils appelaient tandis que le couple était ensemble. C'était une grand étape, et bien qu'ils avaient conscience de ce fait en acceptant l'invitation des parents de la jeune femme, ils semblaient chacun réellement se rendre compte que ça arrivait à mesure que le véhicule avançait jusqu'au village natal de Seori. « Mieux ? C'est possible ? Non je vois pas. » La jeune femme répond, faisant mine de réfléchir un instant avant de secouer la tête, non elle ne pensait pas qu'il y ait un meilleur garçon que Kyungho pour elle. « Il m'aime je le sais, mais je crois que tu te rends pas compte à quel point il est fan. » Non, décidément elle n'était pas habituée à être la plus détendue des deux et Seori souhaitait le rassurer, ignorant si ses paroles auront un quelconque effet sur lui, combinant avec des gestes d'affection. « Si tu ne vois pas, c'est qu'il n'y a pas de raisons, » elle sourit à son compagnon, et il n'y en avait pas. Embrassant légèrement sa main, elle la relâche vite pour ne pas le gêner, rassurant une fois de plus Kyungho, le plus important c'était qu'ils s'aiment, c'était leur histoire après tout. La confession de la jeune femme qui la fit rougir, comme habituellement quand le garçon était concerné. « Très drôle, Kyung, » elle lui répond, tirant la langue vers lui, non bien sûr que non ils ne rougiront pas comme elle. « Si tu me dis que tu veux les faire rougir, je sais pas quoi en penser. » Elle rétorque ensuite, un rire glissant entre ses lèvres. Et enfin, sa maison qui entra dans son champ de vision, et elle sentit de nouveau le stress monter en elle, et surtout en Kyungho. Quand ils sortirent de la voiture, le garçon resta planté là après être venu à ses côtés, sa main dans la sienne alors qu'elle déposait un baiser sur ses lèvres. « Tout va bien se passer. » Elle l'entraîna avec elle, arrivant sur le palier de la maison et toquant à la porte avant de l'ouvrir, elle savait qu'ils ne fermaient pas quand ils attendaient un membre de la famille. « Maman ? Papa ? C'est nous. » Elle annonce, jetant un regard dans le couloir, invitant le garçon à enlever ses chaussures et la suivre. « Ils sont peut-être dans le jardin, » elle murmure mais à peine avait-elle prononcé ces mots que sa mère sortit de la cuisine. « Seori, ma chérie ! » Quelques pas de plus et sa mère la prenait dans ses bras sans que sa fille ait lâché la main de son compagnon, des mots de tendresse qu'elle murmurait au creux de son oreille, contente de les voir enfin arrivés. « Et le voilà, enchantée Kyungho. » Elle sourit quand elle se détacha enfin de sa fille.

⇝ Kyungho n’arrêtait pas d’imaginer la rencontre avec les parents de Seori. Bien évidemment, dans sa tête, ça ne se passait pas forcément bien. Tellement il était stressé, il était persuadé de faire une bourde ou d’être maladroit ou il ne savait même plus quoi ! Heureusement, sa petite-amie le rassura, ou du moins, tentait de le rassurer. Ça fonctionnait, un peu, pas tellement en vrai. Il continuait de s’en faire et n’arrivait pas à se détendre. Pourtant, il n’y avait aucune raison pour qu’ils le détestent. Il n’en trouva pas quand la silla lui posa la question. « Hm… On va dire ça, ouais… » Souffla-t-il, pas totalement convaincu pour autant. Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres quand elle prit sa main, déposant un baiser dessus. Elle savait quoi faire pour le calmer et l’apaiser. Il chassa toutes ses questions, se concentrant sur la route et sur ce que la jeune femme lui disait. Elle avait raison. Le plus important, c’était qu’ils s’aimaient et qu’ils étaient heureux ensemble. C’était tout ce qui comptait. Ne manquant pas de la taquiner, il ne put s’empêcher de rire à sa réplique. « Non, non, aucunement envie de faire ça ! » Répondit-il, lui jetant un regard. « Par contre, te faire rougir toi… » Souffla-t-il, le coin de ses lèvres s’ourlant en un sourire taquin. Mais, rapidement, le stress revint, effaçant son sourire. Ils arrivaient. Ils se rapprochaient de la maison et Kyungho se gara dans l’allée. Le footballeur coupa le contact et descendit lentement du véhicule. Il rejoignit sa petite-amie, prenant sa main et resta planté là. Il ne bougea pas, observant l’endroit. Il cligna des yeux quand elle déposa un baiser sur ses lèvres, y répondant, avant de lui accorder un petit sourire. « Tu… es sûre ? » Demanda-t-il, traînant des pieds, tentant de la ralentir. Il n’avait pas envie. Enfin, si, mais il était nerveux. Trop nerveux. Le sportif se fit tout petit en entrant dans la maison, rentrant sa tête dans ses épaules. Bon dieu. Il retira ses chaussures comme Sero le lui demanda et la suivit en silence. Puis, une femme âgée sortit d’une pièce et le garçon se figea. Il la regarda s’avancer jusqu’à sa fille et la prendre dans ses bras. Kyungho n’avait toujours pas lâché sa main et ne comptait pas le faire. Enfin… Jusqu’à ce que la mère de sa petite-amie s’adresse à lui. « Han Kyung Ho, enchanté de vous rencontrer. » Se présenta-t-il en lâchant la main de la silla et s’inclinant à 90 degrés.

⇝ Seori voulait à tout prix rassurer son compagnon, bien qu'elle aussi était stressée à l'idée de présenter le jeune homme à ses parents, elle ne voyait pas pourquoi les choses ne se passeraient pas bien. Ce n'était pas ça qui l'angoissait, non elle avait confiance en ses parents, elle aimait Kyungho et ils verront à quel point elle était heureuse avec lui, ils n'auront rien à redire à ce sujet, simplement c'était une grande étape pour leur couple. Elle en avait bien conscience, et elle savait que pour Kyungho c'était important également. Probablement pour cette raison que le garçon semblait stresser au moins dix fois plus que sa petite amie, Seori tentait de le dérider, mentionnant la passion de son père pour le foot et le fait qu'il semblait plus heureux de faire la rencontre du sportif que de revoir sa fille après plusieurs mois d'absence. « Je t'assure, Kyung, tout va bien se passer. » Elle répète encore une fois, elle le fera autant de fois que possible si ça permettait au jeune homme d'y croire. Elle sentit son sourire s'étirer quand il la taquina, comme à son habitude, et elle y répondit de bon coeur, riant avec lui à sa réponse même si ce qu'il ajouta ne fit qu'appuyer ses propos, sentant ses joues s'enflammer à la remarque de Kyungho. « T'es un maître dans ce domaine, » Seori souffle, passant ses mains sur ses joues avant de détourner le visage. L'ambiance portant devenue légère, changea quand la ferme entra enfin dans son champ de vision et Seori ne saurait décrire réellement toutes les émotions qui la traversaient. Excitation, stress, joie... « Oui, Kyungho. » Elle hocha positivement la tête avant de l'entraîner vers la maison quand ils furent sortis de la voiture, pénétrant à l'intérieur en appelant ses parents. Sa mère fut la première à venir les retrouver, Seori acceptant le câlin de cette dernière sans lâcher Kyungho une seule seconde, se tournant vers son compagnon quand sa mère s'adressa à lui, c'était nouveau de voir Kyungho comme ça. « Oh, non, ne t'en fais pas. Pas besoin de ça avec nous. » Sa mère sourit, agitant la main devant son visage. « Tu es... très grand, je ne voulais pas croire ma fille quand elle le disait mais à te voir... » Seori leva les yeux au ciel, laissant un rire lui échapper tandis qu'elle glissait à nouveau sa main dans celle de son petit ami. « Tu vois que je ne mentais pas. » Elle souffle, levant les yeux vers son compagnon avec un sourire tendre. « Où est papa ? » Elle demanda par la suite, sa mère répondant rapidement qu'il s'occupait d'une clôture défaillante dans le jardin. « Installez-vous dans le salon, je vais le chercher. »

⇝ Kyungho doutait que tout se passe bien. Il était stressé, énormément stressé, et c’était bien la première fois dans toute sa vie qu’il réagissait ainsi. Cela dit, c’était la première fois qu’il rencontrait les parents de sa petite-amie. Vraiment la toute première fois que ça lui arrivait. Il craignait de faire une bourde, d’être maladroit, de dire quelque chose qui ne leur plaise pas, de les vexer… Le footballeur craignait vraiment de mal agir. Seori réussit à le rassurer, un instant, parce que malgré les encouragements de sa petite-amie, quand il se retrouva à garer la voiture dans l’allée, le stress remonta en flèche. Il traînait des pieds pour y aller, tentant de retenir comme il le pouvait la silla. Non. Pourquoi devait-il y aller ? Ne pouvaient-ils pas simplement faire demi-tour et rentrer à Séoul ? De nouveau, elle lui assura que tout allait bien se passer et Kyungho inspira profondément avant de la suivre avec un peu plus de volonté. Une fois à l’intérieur de la maison, le sportif se raidit et se fit tout petit. Il était intimidé. Et il le fut davantage devant le petit bout de femme qui se présenta à eux. Quand elle s’adressa enfin à lui, quittant les bras de sa fille, le footballeur lâcha la main de sa petite-amie et se pencha à 90 degrés pour la saluer. Il se redressa avec un sourire timide, un regard vers Seori, avant de reposer ses pupilles sur la mère de la jeune femme. « Ah… Désolé… Ne vous faites pas mal au cou… Je vais… Je vais me baisser. » Bafouilla-t-il, prêt à plier les genoux autant qu’il le faudra pour lui éviter un torticolis. Kyungho retrouva la main de sa petite-amie et il s’y accrocha comme si sa vie en dépendait. Et maintenant qu’il avait rencontré la mère, il fallait bien qu’il rencontre le père. Celui-ci s’occupait d’une clôture défaillante à l’extérieur. « Je peux l’aider ? » Se proposa-t-il mais la vieille dame lui sourit et leur indiqua de s’installer dans le salon. Kyungho suivit sa petite-amie, observant les lieux. Il s’assit à ses côtés, toujours aussi droit qu’un piquet. Et quand la mère revint avec son mari, le sportif se leva aussitôt pour se pencher, encore une fois, à 90 degrés pour saluer l’homme.

⇝ Il y avait quelque chose d'excitant et d'angoissant à l'idée que ses parents rencontrent Kyungho, Seori était nerveuse parce que c'était la première fois qu'ils rencontraient son petit ami (bien qu'ils en avaient entendu parler ou vu pendant des face time) mais elle était impatiente également parce que ça lui tenait réellement à coeur. Cela montrait à quel point c'était du sérieux entre Kyungho et elle. Ce qui était étonnant pour la musicienne était le fait que, pour une fois, Kyugho était le plus nerveux des deux, chose qui était rare puisque d'ordinaire il affichait une assurance qu'elle avait souvent admiré et envié. Aujourd'hui cette assurance était loin d'être présente, encore moins quand ils arrivèrent à destination et qu'il semblait encore plus nerveux qu'avant ! Quand ils entrèrent dans la maison et que sa mère les accueillit, Seori regarda avec affection les échanges entre sa mère et son compagnon, son coeur fondant de tendresse alors qu'elle glissa sa main dans la sienne à nouveau, comme pour lui dire qu'elle était là que tout allait bien se passer. Sa mère semblait déjà sous le charme. « Je ne suis pas en sucre, ne t'en fais pas, en plus je suis plus grande que ma fille alors c'est plutôt elle qui doit avoir du mal. » Sa mère répond en riant, la taquinerie qui la fit lever les yeux au ciel. « Tu dis ça comme si j'étais bien plus petite alors qu'on doit avoir que quelques centimètres... » Seori rétorque, plus amusée que vexée. Sa mère finit par leur proposer de s'installer dans le salon pendant qu'elle allait chercher son mari, Seori se tournant vers Kyungho une fois sa maman partie. « Kyungho, respire, tu es parfait. » Elle souffle tendrement quand ils prirent place sur le canapé, mais ça ne dura pas longtemps car à peine son père venait d'arriver que son petit ami était déjà débout et penché pour le saluer. « Kyungho, » elle avait envie de rire mais elle comprenait aussi le stress de son petit ami de faire bonne impression. « Enchanté Kyungho, » son père brisa le silence avec de se tourner vers les femmes de sa vie. « Il est plus courageux que moi, si je le faisais je me bloquerais le dos. » Elle savait que son père tentait de détendre l'atmosphère et elle espérait que ça marche. « Vous avez fait bon voyage ? »

⇝ C’était une étape importante qu’ils franchissaient. Ce n’était pas rien dans un couple de rencontrer les parents de l’autre. C’était d’ailleurs la première fois que ça arrivait à Kyungho. Jamais il n’avait été présenté aux parents de ses anciennes petites-amies et jamais il n’avait présenté quiconque à ses parents… Cela dit, comment le pourrait-il alors qu’il était en froid avec lui, enfin, surtout avec son père ? Peut-être que, avec Seori à ses côtés, c’était le moment, justement, de renouer les liens avec eux ? Le sportif ne savait pas trop comment s’y prendre, comme il ne savait pas, d’ailleurs, comment se comporter avec la mère de sa petite-amie. Il se montrait tout stressé et timide, ne sachant où se mettre, ne sachant quoi dire. Bon dieu. Il voulait simplement disparaître ! Encore plus quand elle lui indiqua qu’elle n’était pas en sucre. Ah… Le sportif se pinça les lèvres, baissant la tête, avant qu’un petit sourire ne s’inscrive sur ses lèvres quand elle taquina sa fille. « C’est important, quelques centimètres… » Souffla-t-il, regard vers Seori, avant de proposer son aide quand la mère de sa petite-amie les informa que son père s’occupait d’une barrière dehors. Elle lui répondit négativement et le footballeur fit la moue. Il s’installa dans le salon aux côtés de la silla, droit comme un piquet, les mains posées sur ses cuisses. Il devait faire bonne impression. « Tu trouves… ? » Demanda-t-il en la regardant, se levant finalement bien rapidement quand le père de l’étudiante rentra dans la pièce pour les saluer. Il se pencha à 90 degrés, restant dans la position pendant plusieurs secondes avant de se redresser. « Enchanté monsieur. » Dit-il, ses mains liées l’une à l’autre, se tenant bien droit. C’est là qu’il se rendait compte que l’éducation à la militaire de son père lui servait. Il esquissa un petit sourire à ses mots mais ne se détendit pas. À sa question, Kyungho échangea un regard avec la silla. « Oui. Il n’y avait pas beaucoup de monde. Ça a bien roulé jusqu’ici. » Répondit-il, jetant de nouveau un regard à Seori.