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Le silence qui suit n’a rien de pesant. Ou bien il est chargé de non-dits.  D’une communication silencieuse qui se passe de mots alors qu’ils s’observent. ses doigts caressent doucement sa nuque. tandis que que la fatigue l’emporte sur le reste. qu'elle regarde jonah luttant contre le sommeil pour finalement perdre la bataille. plongeant d'un sommeil profond dans les bras de morphée. Elle aussi, se bat contre la fatigue. Pourtant elle reste là. Incapable de s’endormir. Incapable de partir. Déchirée entre l’envie de rester et celle de fuir. et elle profite de son sommeil pour faire tomber les masques. Complètement perdue. Pourtant c’est la raison qui finira par l’emporter tandis que ses doigts effleurent une dernière fois son visage. Dégageant une mèche de cheveux tombée devant ses yeux. Gravant l’air si paisible qui a pris possession de lui dans sa mémoire. Qu’est-ce qu’il se passerait si elle s’endormait maintenant ? si elle se réveillait ici, demain matin, avec lui ? pourtant il y a ce rappel constant du contrat qu’ils ont passé. Juste une soirée et elle n’entendrait plus jamais parlé de lui. ce sont ses mots. C’est ce qu’elle voulait aussi. qu'elle sait qu'au fond, elle n'est rien de plus qu'une parmi tant d'autres. qu'elle sait pourquoi elle a signé. alors pourquoi est-ce que contrairement aux autres c’est si dur de s’envoler ? elle s’autorise un dernier caprice malgré tout. Posant délicatement ses lèvres contre les siennes alors qu’un murmure triste et inaudible la traverse. « merci. » pour cette nuit. Pour tout. pour lui avoir donné l’impression de vivre, même le temps de quelques heures. se dégageant le plus doucement possible pour ne pas le réveiller. Et le manque est instantané. Elle lutte contre elle-même pour ne pas y retourner. Et ce combat est le pire de tous alors qu’elle se force à se lever. Se rhabillant avec la discrétion d’une voleuse. Son cœur se serre et elle ne sait pas pourquoi. Un poids bizarrement bien trop lourd commence à peser dans sa cage thoracique alors qu’elle enfile son manteau, attrape ses talons et son sac à main pour partir. Pourtant elle reste quelques secondes de trop sur le palier de la chambre. Figée. Qu’elle se retourne pour le regarder une dernière fois. et c’est un déluge d’émotions contraires qui l’envahit. Elle se mord violemment la lèvre pour ne pas céder alors qu’elle tourne les talons pour quitter l’appartement comme un fantôme. Ne laissant d’elle rien de plus que des draps froissés et son odeur quelque part, peut être. S’évanouissant dans la nuit comme si cette nuit n’avait jamais existé, tel un mirage qu’on pense avoir rêvé.

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