Même si vous le connaissez déjà bien, on va refaire la petite présentation de ce lumbago. Donc, si vous avez un peu d’expérience avec les enfants vous pouvez vous rendre compte que Bago se rapproche le plus de la description d’un marmot. Le bébé de stw est donc de retour endossant à plein temps le rôle de mascotte officielle. Comme tous les gamins, il passe son temps à réclamer de l’attention, à miauler pour qu’on le remarque et à escalader les bras de ses aînés pour réclamer des câlins. Il peut se montrer très collant voir presque insupportable à ce niveau. Il se fiche bien que vous soyez occupés ou bien que vous n’ayez pas le temps, il viendra quémander de l’amour à n’en plus finir. Bien sûr, sa place de bébé il y tient, c’est ainsi qu’il s’est fait accepter parmi les autres c’est comme ça qu’il s’est fait aimer. Voir un garçon ou une fille plus mignonne que lui, il ne supportera pas, il aura le sentiment atroce qu’on lui vole sa place. Il se sentira alors en compétition et en fera certainement des tonnes. Si vous le voyez plus étrange que d’habitude c’est qu’il se sent en danger. Evidemment, s’il sent que vous ne lui portez pas assez d’attention ou s’il voit que ses proches s’occupent de quelque chose ou pire de quelqu’un d’autre, le gosse tout mignon se transformera en diablotin. Il ne vous parlera plus, ou vous piquera des colères à n’en plus finir. C’est déjà arrivé, il y a eu des victimes. Bago déteste se sentir seul, il a impression d’être trahi. Malheureusement pour lui et heureusement pour vous, il n’arrive pas à être rancunier, faites lui une déclaration, et il tombera dans vos bras en chouinant. Bago paraît faible et fragile. En vérité, il l’est, mais c’est à la fois un garçon fort et puissant en principes. Il y a des limites, il y a des choses qui ne se font pas et le petit le sait parfaitement. Il n’a pas encore trouvé toutes les pistes pour être quelqu’un d’accompli mais à dix-neuf ans, le jeune garçon estime qu’il a d’autres préoccupations comme réussir ses études ou s’occuper de son petit butt qui défie toute concurrence.

On dit que tout le monde a droit à une seconde chance. On dit aussi que les imbéciles ne changent pas d’avis. On dit que l’homme est une race d’animaux ratée car il n’y avait plus aucune qualité pour le doter de quelque chose. Alors savez-vous ce qui est arrivé ? Prométhée a dérobé à l’Olympe le secret du feu, de la raison, et l’a donné aux hommes. Et vous savez ce qu’il est arrivé à Prométhée ? Il s’est fait attacher à un rocher et chaque jour, des rapaces venaient dévorer son foi qui repoussait toutes les nuits. Bago n’a jamais cru aux secondes chances. Il s’est toujours senti trahi, même dès sa naissance. Bago était l’enfant non désiré mais ce n’était pas une erreur non plus. Ses parents avaient, pour une fois dans leur vie, négligé le pêché de chair et il était simplement hors de question pour cette famille d’utiliser des moyens de contraceptions. Son père ne s’est lui-même presque jamais pardonné de son erreur, le petit arrivait vers 3, 4 ans jusqu’à l’église sur son tricycle, et il voyait son père dans sa tenue du dimanche, juste avant l’office de 10h30 à genoux, se damnant d’avoir mis au monde un enfant sans s’en rendre compte. Le gavroche penchait sa tête pâle maladive et faisait basculer ses cheveux noirs sur le côté. Bago avait déjà pour habitude d’observer avec de grands yeux de merlan frit. Sa mère ne supportait pas ce regard involontaire à l’époque, elle le prenait comme une insolence et un défi à relever de ne pas céder à quelque chose que Bago désirait. Souvent elle l’accusait d’être gourmand et de sans cesse miauler pour avoir quelque chose à manger, son père en l’apprenant, allait le confesser directement et lui refuser la reconnaissance à qui qu’autre ce soit. Le garçon a vécu une enfance des plus tyranniques, entourée de religion, de messe et de prières avant le repas. Au départ, Bago ne s’était pas rendu compte de son embrigadement important, mais un jour, lors d’une office, il a rencontré Dewei, ils étaient pré-adolescents à l’époque, et déjà le petit s’éloignait progressivement de la religion imposée par son père. Ce dernier pensait même qu’en le forçant à croire, il arriverait à le faire entrer dans un monastère, mais Bago s’avérait être plus pénible que ça. Donc, Dewei s’était enfui en courant en plein milieu de la célébration et le père de notre héros lui avait demandé de le ramener après avoir vu ce qui n’allait pas. L’inconnu était à deux pas du bâtiment, un bâton fumant dans la bouche. Bago ne comprenait pas. Il ne sortait de chez lui que pour aller à l’école, dans une école catholique, et Dewei était son premier vrai contact avec l’extérieur. Ce jeune homme était un peu, l’alarme qui s’est déclenchée en l’enfant pour lui commander de s’enfuir le plus loin possible. C’était aussi la première fois que Bago avait fumé un joint, et aussi stupide cela puisse paraître c’est un peu ici que tout a commencé.

Bago n’a pas perdu contact avec Dewei, il voulait même aller dans la même école que lui. Tout de suite après cette rencontre, le garçon était devenu davantage rebelle, il refusait de rester enfermé chez lui tout le restant de la semaine et les vacances, il se rendait après les cours à la bibliothèque pour acheter des livres de philosophie afin de stopper ce véritable lavage de cerveau que lui inculquait son propre père. Le premier sentiment de trahison avait déchiré le cœur du garçon. Il se disait assez précoce. Bago ne savait même pas encore assez bien lire et pourtant il possédait déjà une sacrée collection de thèses d’auteur. Il se les réservait pour plus tard, prétextait-il. Le petit en avait besoin. Il avait besoin de parler à quelqu’un qui n’était pas son père et il trouva refuge chez un prêtre. Il était si gentil avec lui, il l’écoutait et le rassurait, lui donnait même beaucoup d’affection. L’enfant ne comprenait pas toujours ce qui lui faisait. Un jour, il l’a assis sur ses genoux et a caressé son dos pour l’apaiser. Sa main était descendue au niveau des fesses de Bago et ce dernier couina avant de pencher la tête. Il voulait soudainement partir. L’homme lui avait répondu que ce n’était rien et qu’il pouvait le soulager. L’enfant avait vraiment besoin de soulagement. Il remonta sur les genoux du père et ce dernier avait défait le pantalon de cet être innocent assis sur lui. Bago vira au rouge mais se laissa toucher, il ne comprenait pas, ça chatouillait. Il se laissa caresser l’intérieur de ses cuisses, ce n’était pas vraiment agréable mais il pensait que ça l’apaiserait. Quelques minutes plus tard, ce fut le prêtre qui baissa son pantalon, il quémanda à l’enfant de toucher sa bosse et il pouvait même la lécher s’il le voulait. Bago ne voulait pas, mais les deux mains posées sur sa tête lui firent comprendre qu’il n’avait pas le choix. On força alors l’entrée de sa bouche.

Quand le petit garçon fut rentré chez lui, il raconta tout à sa maman, aussi naturellement que s’il était allé au centre aéré pour peindre des coloriages de dinosaures. Alertée, cette dernière lui fit comprendre qu’il avait fait quelque chose de grave et l’emmena voir un psychologue. L’ange avait 7 ans. « Viol ». C’était le mot que répétaient ses parents depuis une semaine. Le gamin ne comprit la gravité de la situation que lorsqu’il fut assez raisonnable pour comprendre la définition de ce mot. Bago fut traumatisé. Encore aujourd’hui il garde ça secret pour ne pas inquiéter son entourage. Le petit se fit mettre à la porte à l’âge de dix sept ans. Ses parents refusaient sa bisexualité, son choix d’études philosophiques dont les trois quarts des thèses allaient à l’inverse de la religion et principalement son manque de foi. Le jeune homme débauché déjà à cette époque, trouva refuge dans un dortoir de son université : il y vécut les plus belles années de sa vie. Il s’était d’ailleurs inventé une image de bébé aguicheur et pervers et avait remplacé ses parents par deux autres adultes un peu plus âgés que lui : Kongmee et Minho. Bago était heureux, il était en pleine ascension. Il atteignit le sommet lorsqu’il rencontra son premier, et son vrai amour. A cette époque, il était resté pur, était encore puceau et s’était réservé pour cet homme dont il était tombé amoureux. Entre temps, le jeune garçon avait développé une anorexie conséquente, mais elle était bien trop négligée. Il avait une apparence squelettique, il était morne et pâle comme la mort. Il quitta tous ses amis pour ne pas qu’ils découvrent sa maladie, et s’installa chez son homme qui l’entraîna dans les confins de l’Angleterre. Bago était de nouveau heureux, il sentait qu’il pourrait reconstruire sa vie là-bas, il avait même des projets de mariage. Mais une fois, la terre britannique foulée, il ne reconnut plus l’être qu’il avait aimé.

L’enfant retourna en Corée du Sud, où il fut accueilli de nouveau à bras ouverts par les gens qu’il avait délaissé pour au final un peu plus de souffrance. Il réalisa alors qu’il était dépendant de ces gens qui tenaient vraiment à lui, essayant de se reconstruire à nouveau en poursuivant ses études de philosophie.

ps : i love you