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Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18
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Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Mer 3 Fév - 1:37 Citer EditerSupprimer
« Ah ouais, t’as du super skill… Ce headshot qu’il t’a mis était super aussi. »
Syu ricane quelques instants. Même pas besoin de lui donner les petits coups de coude qu’elle lui aurait d’ordinaire donné car ils sont assis côte à côte. Tandis que Bom Chan est concentré sur son jeu, elle a son Mac allumé sur ses genoux et trie de vieilles photos qu’elle a trouvé dans sa chambre chez son père et scanné pour ensuite les regarder de son ordinateur. Quant à lui, elle a acheté une console exprès pour lui, pour qu’il en ait une les nombreuses fois où il vient chez elle. A peu près une ou deux fois par semaine, pour de longues heures. De son côté, elle a endormi Shin Bom assez aisément pour une fois. Il n’a pas encore pleuré et ne l’a pas non plus appelée. Elle est fière de lui. D’ordinaire, il est très demandant et veut absolument que sa maman soit à côté de lui pendant un long moment après s’être endormi. Parfois, alors que Syu tente de s’échapper de sa chambre, il se réveille et gémit à son attention pour qu’elle craque — elle ne sait jamais lui résister — et reste auprès de lui.
Elle appuie sur la flèche droite pour observer la photo suivante. La photo la fait sourire d’un air nostalgique. Son dixième anniversaire. Une photo d’elle et Bom Chan assis à table, chez elle, avec un immense gateau multicolore devant eux. Elle est en train de souffler les bougies et Bom Chan a déjà le doigt plongé dans le gâteau. Elle se souvient avoir pleuré et l’avoir traité de méchant à ce moment-là. L’insulte ultime. Son père les a réconcilié autour d’un morceau de gâteau également partagé entre eux deux. Les bons souvenirs de leur jeunesse innocente. Sans quitter la photo des yeux, elle lève une main et donne un petit coup dans l’épaule de son ami d’enfance afin d’attirer son attention sur la photo. Elle a un sourire heureux aux lèvres, ce qui lui arrive très peu ces temps-ci. Elle a toujours en tête son mari. Impossible de se distraire de son souvenir. Bien qu’il soit un enfant modèle, Shin Bom ne l’aide pas. Elle peut déjà s’imaginer la ressemblance avec son père. De plus, il est plein d’énergie et quand elle rentre de cours, elle est déjà exténuée mais se force à ne jamais perdre son énergie devant lui. Elle veut qu’il se rappelle toujours de sa maman comme d’une femme pleine de vie.
« Regarde… C’est nous. Tu te souviens ? Tu mangeais déjà mon gâteau. Je t’ai appelé méchant… Pardon. »
Elle rigole comme une enfant à ce souvenir et dépose sur sa joue un tendre baiser. Elle n’a jamais eu peur de l’embrasser et d’avoir l’air stupide ou d’entendre les gens s’interroger sur leur relation. Alors qu’elle s’appuie de nouveau contre son épaule et penche légèrement la tête, elle appuie de nouveau sur la flèche droite sur le clavier. Un sursaut la secoue et elle ferme si brusquement le clapet de son ordinateur portable qu’elle a peur, pendant un instant, avoir cassé l’écran. Son coeur, qui a déjà raté un battement, s’est remis à battre la chamade. La photo qu’elle a vu, elle ne sait même plus pourquoi elle l’a gardée. En « souvenir » ? Et quel souvenir ? Une photo de Jeung Jae et elle aux alentours de dix-huit ans. Ils se tiennent collés serrés l’un contre l’autre. Il a un bras passé autour de ses épaules tandis qu’elle est blottie au creux de ses bras et a les lèvres posées contre le coin des siennes en un doux baiser. Un baiser d’amoureux, cette fois. Elle rougit de gêne, priant de tout son coeur que Bom Chan n’ait rien vu.
Syu ricane quelques instants. Même pas besoin de lui donner les petits coups de coude qu’elle lui aurait d’ordinaire donné car ils sont assis côte à côte. Tandis que Bom Chan est concentré sur son jeu, elle a son Mac allumé sur ses genoux et trie de vieilles photos qu’elle a trouvé dans sa chambre chez son père et scanné pour ensuite les regarder de son ordinateur. Quant à lui, elle a acheté une console exprès pour lui, pour qu’il en ait une les nombreuses fois où il vient chez elle. A peu près une ou deux fois par semaine, pour de longues heures. De son côté, elle a endormi Shin Bom assez aisément pour une fois. Il n’a pas encore pleuré et ne l’a pas non plus appelée. Elle est fière de lui. D’ordinaire, il est très demandant et veut absolument que sa maman soit à côté de lui pendant un long moment après s’être endormi. Parfois, alors que Syu tente de s’échapper de sa chambre, il se réveille et gémit à son attention pour qu’elle craque — elle ne sait jamais lui résister — et reste auprès de lui.
Elle appuie sur la flèche droite pour observer la photo suivante. La photo la fait sourire d’un air nostalgique. Son dixième anniversaire. Une photo d’elle et Bom Chan assis à table, chez elle, avec un immense gateau multicolore devant eux. Elle est en train de souffler les bougies et Bom Chan a déjà le doigt plongé dans le gâteau. Elle se souvient avoir pleuré et l’avoir traité de méchant à ce moment-là. L’insulte ultime. Son père les a réconcilié autour d’un morceau de gâteau également partagé entre eux deux. Les bons souvenirs de leur jeunesse innocente. Sans quitter la photo des yeux, elle lève une main et donne un petit coup dans l’épaule de son ami d’enfance afin d’attirer son attention sur la photo. Elle a un sourire heureux aux lèvres, ce qui lui arrive très peu ces temps-ci. Elle a toujours en tête son mari. Impossible de se distraire de son souvenir. Bien qu’il soit un enfant modèle, Shin Bom ne l’aide pas. Elle peut déjà s’imaginer la ressemblance avec son père. De plus, il est plein d’énergie et quand elle rentre de cours, elle est déjà exténuée mais se force à ne jamais perdre son énergie devant lui. Elle veut qu’il se rappelle toujours de sa maman comme d’une femme pleine de vie.
« Regarde… C’est nous. Tu te souviens ? Tu mangeais déjà mon gâteau. Je t’ai appelé méchant… Pardon. »
Elle rigole comme une enfant à ce souvenir et dépose sur sa joue un tendre baiser. Elle n’a jamais eu peur de l’embrasser et d’avoir l’air stupide ou d’entendre les gens s’interroger sur leur relation. Alors qu’elle s’appuie de nouveau contre son épaule et penche légèrement la tête, elle appuie de nouveau sur la flèche droite sur le clavier. Un sursaut la secoue et elle ferme si brusquement le clapet de son ordinateur portable qu’elle a peur, pendant un instant, avoir cassé l’écran. Son coeur, qui a déjà raté un battement, s’est remis à battre la chamade. La photo qu’elle a vu, elle ne sait même plus pourquoi elle l’a gardée. En « souvenir » ? Et quel souvenir ? Une photo de Jeung Jae et elle aux alentours de dix-huit ans. Ils se tiennent collés serrés l’un contre l’autre. Il a un bras passé autour de ses épaules tandis qu’elle est blottie au creux de ses bras et a les lèvres posées contre le coin des siennes en un doux baiser. Un baiser d’amoureux, cette fois. Elle rougit de gêne, priant de tout son coeur que Bom Chan n’ait rien vu.
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Dim 7 Fév - 1:09 Citer EditerSupprimer
Un retour aux sources. Un retour au calme. Un besoin que j’avais de la retrouvée quand ma vie allait à 200 à l’heure. J’avais peur de ne pas la vivre, j’avais peur de rater l’essentiel de ma vie, alors j’allais vite. Trop vite. A m’en bruler les ailes. A oublier qui j’étais. Mais ça faisait un bien fou de me souvenir d’où je venais. Avachi dans ce canapé que j’usais à tort je zieutais sur l’écran qu’elle tournait vers moi. Je lâchais un petit rire. Je me demandais souvent où était passé ce gamin. Mal élevé, mal polie qu’elle ne cessait d’engueuler. Il n’existe plus, il a laissé place à quelque chose de beaucoup plus … brute, un caillou à l’état sauvage. Façonné il pourrait être magnifique, mais je n’ai pas encore trouvé l’occasion de le rendre plus beau. J’aime ma vie. J’aime ce que j’en fais. Mes passions. Mes envies. Mes obsessions. C’est destructeur et ça fait du bien. Mais Syu elle ne comprendrait pas. Syu elle reste une étrangère à ces folies qui me mène à me parte. Syu c’est l’ange de notre duo. Moi je suis celui qui a fauté, celui qui va sombrer en enfer comme Lucifer. Et s’il a un jour été un ange, il n’en reste aujourd’hui qu’un démon assoiffé de culpabilité et d’horreur. Elle est mon contraste et ma force tranquille. La lumière de mon ombre. J’aurais pu lui faire du mal, j’aurais pu la mettre dans mon lit. J’aurais même pu cracher sur notre amitié si l’envie m’en prenait. Mais sans Syu je suis voué à crever la bouge ouverte. Si Lin Yao est mon ange, elle sera celle qui me pousserait aux enfers. Syu sera celle qui fera tout pour m’en tirer. Je n’ai rien de bon en moi, pourtant elle s’obstine à croire que quelque part, il reste ce Bom Chan qui lui piquait déjà du gâteau avant qu’elle n’ait pu souffler. Elle a cette confiance en moi qui parfois m’ébranle. Nous étions si innocents, les temps ont changé. Comment réagirait-elle en sachant tout ce que je fais ? Si elle savait que j’étais le genre d’homme à jouer pour le plaisir sans me soucier des cœurs que je brisais sur mon passage. Mais j’étais bien idiot de croire qu’elle ne le savait pas. Mais c’était plus facile ainsi. Je n’avais plus peur de la perdre en m’imaginant qu’elle me voyait comme le Bom Chan d’avant.
C’est marrant t’avais déjà tes gros yeux globuleux à cet âge-là. Ricanais-je grassement à me moquant d’elle. Elle en avait l’habitude maintenant. J’appuyais un peu plus fort sur la manette comme si ça pourrait changer quelques choses et zieute sur les photos qu’elle fait défiler. Je déteste voir le visage de ma mère adoptive sur les photos parce que ça m’oblige à me souvenir d’elle. Mais je ne dis rien. Si ça fait plaisir à Syu alors ça me fait plaisir. Je jette la manette sur la table parce que de toute façon c’est bien connu que … « cette manette est cassée putain ! J’appuie dessus mais le mec il ne bouge pas. Tu t’étonnes que je perde après ?! » J’hausse des épaules et détourne le regard sur ma cuisse où un file titille mes nerfs. Je tire dessus chaque fois que je mets ce jean, et chaque ça m’énerve, mais chaque fois je remets ce jean. Mon regard se porte sur l’écran par habitude alors que je passe mes deux bras derrière ma tête. L’image que j’aperçois me glace. Je me fige, sans beaucoup d’expression sur le visage. Je fixe le pc qu’elle vient de refermer brusquement, pourtant mes rétines brules de cette image et je ne vois que ça. Je n’arrive pas à réaliser ce que je viens de voir. C’est assez fou, trop fou pour que ça puisse être vrai. Un sourire apparait sur mes lèvres, m’attendant à une blague, mais l’expression de ma meilleure amie me glace encore plus. je lâche un rire mauvais. « Chatte. » J’ai pas un anglais très développé et je prononce toujours shit de cette façon. J’arrache brusquement le pc de ses mains et le rouvre sur l’image qui ne pourra plus jamais s’effacer de mon esprit. Je crispe mes doigts sur l’ordinateur et le jette négligemment sur la table en me levant d’un bond. « Putain c’est quoi ca ?! » m’écriais-je. Shin Bom dormait paisiblement, c’était une mauvaise idée de hausser le ton mais c’était trop dingue pour que je puisse garder mon calme.
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Mer 10 Fév - 2:44 Citer EditerSupprimer
Ça ne va pas. Ça ne va pas du tout, ça. Ces mots tournent en boucle dans l’esprit de Syu, qui est pliée en deux sur son ordinateur replié. Elle s’est remise à trembler et c’est à ce moment-là qu’elle se rend compte que cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas ressenti ça. Elle se sent fébrile, secouée, et tout d’un coup au bord de la crise de nerfs. Ce n’est pas nouveau. Voilà des mois qu’un tel état la guette. Jusqu’ici, elle avait réussi à tout enfermer dans un coin de sa tête et à calmer son pauvre coeur, mais il fallait bien un déclencheur. Il a fallu que ce soit par la faute de Jeung Jae. Encore lui. Comme si la jeter comme une malpropre alors qu’elle le soutenait — ou tentait de l’encourager — en prison ne suffisait pas, il fallait qu’involontairement, il gâche tous les efforts qu’elle mettait en oeuvre depuis des mois pour tenir le choc et rester à flots, ne serait-ce que pour Shin Bom et Bom Chan. Même à vingt-six ans, cet enfoiré compte encore sur elle, comme si elle ne savait pas que les conneries qu’il enchaine à longueur de journée allaient lui porter préjudice un jour.
« Quoi ? »
Elle ne peut s’empêcher de répondre elle-même en coréen car même si elle croit avoir distingué de l’anglais, elle ne peut en être sûre. Bom Chan a toujours été tellement médiocre en anglais, malgré tous les efforts de la jeune femme pour lui apprendre la langue de Shakespeare. Pendant quelques brefs secondes qui passent comme un battement de cils, elle est distraite et irait presque jusqu’à se moquer de son accent, mais il a trop vite fait de lui arracher l’ordinateur des mains.
« Arrête ! »
Elle s’est tournée vers lui et le fixe avec horreur. Tout ça est tellement démesuré, se dit-elle. Elle sait pertinemment que Jeung Jae et lui se haïssent mais cette photo date d’il y a trop longtemps. Ils ne se connaissaient même pas. Il n’a pas le droit de lui reprocher. Elle était vraiment attachée à ce gamin à problèmes et les sentiments ne sont pas quelque chose qui se contrôlent. Cependant, dans le seul but de la contredire, Bom Chan serait capable de lui dire que lui, contrairement aux autres, étaient capable de contrôler ses sentiments. Et bien qu’elle le connaisse beaucoup trop bien pour croire à ces foutaises, elle ne pourrait pas lui faire entendre raison.
« C’est rien. Ne crie pas, tu vas réveiller Shin Bom. C’est rien. Ça s’est passé il y a trop longtemps pour que ça ait de l’importance maintenant, Bom Chan. Il faut que tu arrêtes de le haïr pour rien, à présent. T’es plus un gamin, si ? »
Elle a parlé avec une rapidité étonnante. Parler vite lui permet d’empêcher Bom Chan de parler, voir de crier et de réveiller son bébé. D’un geste alerte, elle récupère son ordinateur. Toute sa vie est dans cet ordinateur. Elle y stocke ses cours, des photocopies qu’elle fait de certains contrôles, des résultats, son emploi du temps, tout. Il ne manquerait plus qu’il l’ait abimé, vu la force avec laquelle il l’a jeté sur la table basse. Ses mains tremblent légèrement en ouvrant le clapet. L’écran se rallume et elle soupire de soulagement en ne voyant aucune fissure. Evidemment, l’écran s’est rallumé sur la photo criminelle. Soudainement, elle en veut de nouveau terriblement à Jeung Jae d’avoir à nouveau ruiné quelque chose. Il a ruiné leur relation et maintenant, il est en train de ruiner le moment qu’elle passe avec Bom Chan.
« C’est de l’histoire ancienne. J’ai pas trié les photos, elles sont toutes en vrac… Ça fait six ans que je l’ai pas vu. »
« Quoi ? »
Elle ne peut s’empêcher de répondre elle-même en coréen car même si elle croit avoir distingué de l’anglais, elle ne peut en être sûre. Bom Chan a toujours été tellement médiocre en anglais, malgré tous les efforts de la jeune femme pour lui apprendre la langue de Shakespeare. Pendant quelques brefs secondes qui passent comme un battement de cils, elle est distraite et irait presque jusqu’à se moquer de son accent, mais il a trop vite fait de lui arracher l’ordinateur des mains.
« Arrête ! »
Elle s’est tournée vers lui et le fixe avec horreur. Tout ça est tellement démesuré, se dit-elle. Elle sait pertinemment que Jeung Jae et lui se haïssent mais cette photo date d’il y a trop longtemps. Ils ne se connaissaient même pas. Il n’a pas le droit de lui reprocher. Elle était vraiment attachée à ce gamin à problèmes et les sentiments ne sont pas quelque chose qui se contrôlent. Cependant, dans le seul but de la contredire, Bom Chan serait capable de lui dire que lui, contrairement aux autres, étaient capable de contrôler ses sentiments. Et bien qu’elle le connaisse beaucoup trop bien pour croire à ces foutaises, elle ne pourrait pas lui faire entendre raison.
« C’est rien. Ne crie pas, tu vas réveiller Shin Bom. C’est rien. Ça s’est passé il y a trop longtemps pour que ça ait de l’importance maintenant, Bom Chan. Il faut que tu arrêtes de le haïr pour rien, à présent. T’es plus un gamin, si ? »
Elle a parlé avec une rapidité étonnante. Parler vite lui permet d’empêcher Bom Chan de parler, voir de crier et de réveiller son bébé. D’un geste alerte, elle récupère son ordinateur. Toute sa vie est dans cet ordinateur. Elle y stocke ses cours, des photocopies qu’elle fait de certains contrôles, des résultats, son emploi du temps, tout. Il ne manquerait plus qu’il l’ait abimé, vu la force avec laquelle il l’a jeté sur la table basse. Ses mains tremblent légèrement en ouvrant le clapet. L’écran se rallume et elle soupire de soulagement en ne voyant aucune fissure. Evidemment, l’écran s’est rallumé sur la photo criminelle. Soudainement, elle en veut de nouveau terriblement à Jeung Jae d’avoir à nouveau ruiné quelque chose. Il a ruiné leur relation et maintenant, il est en train de ruiner le moment qu’elle passe avec Bom Chan.
« C’est de l’histoire ancienne. J’ai pas trié les photos, elles sont toutes en vrac… Ça fait six ans que je l’ai pas vu. »
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Mer 10 Fév - 18:05 Citer EditerSupprimer
Bom Chan. Il faut que tu arrêtes de le haïr pour rien, à présent. T’es plus un gamin, si ? Sa phrase claque dans l’air comme un coup de fouet douloureux à mon cœur. De le haïr pour rien ?! Mais ne sait-elle donc pas de quoi ce mec est capable ?! Si je suis le plus sauvage des deux, je reste celui qui sait se contenir. Celui qui n’a jamais franchi des limites interdites, trop interdites pour être supporté. Je ne suis pas celui qui a violé. Je ne suis pas celui qui a voulu tuer. Je suis peut être un démon, un être abject, un homme qui ne respecte rien … Mais je n’ai jamais, jamais osé aller jusque-là. Et si j’avais pu faire pire, et si j’avais pu détruire des cœurs, des espoirs, des vies, jamais je ne me rabaisserais à me comparer à cet homme … cette immondice qui mériterait de crever. Je me contre fou de savoir à quel moment ça s’est passé, je n’arrive même plus à réfléchir. Je ne veux pas. La seule information qui est devant moi c’est que Syu, ma Syu, ma pureté, mon tout, ma vie, ma famille et mon passé a été avec ce mec. Qu’elle a frôlé ses lèvres. Qu’elle a sûrement du coucher avec lui. C’est viscéral cette haine que j’éprouve pour lui. Ce n’est pas de la jalousie Syu, ce n’est pas qu’une question stupide de possessivité, enfin je crois. Mais ce mec … il a osé poser ses mains sur toi, sur ton corps son regard s’est perdu et sur tes lèvres les siennes se sont perdues. Ce n’est pas supportable pour moi tu comprends ? Il t’a salit. Il t’a gâché. Si je te voyais si pure jusqu’à aujourd’hui, à cet instant je peine à poser mon regard sur toi sans en être dégouté. Cet homme … cet homme si tu l’as aimé qu’est-ce que je suis supposée faire ? Vomir, rire, pleurer. Tu as été avec et aujourd’hui, tu oses le défendre devant moi. Tu le défends, m’accusant d’être celui qui agis comme un immature ?! Le connais-tu seulement ?! Le connais-tu réellement ce monstre ?! Celui qui ne mérite que l’enfer, celui qui ne mérite que de crever. De crever comme le fils de chien qu’il est. Des photos en vrac. Six ans. C’est trop d’informations pour moi. Je suffoque je crois. Je ne pense ni à Shin Bom qui dort. Ni au fait que je devrais me calmer. J’ai juste envie d’exploser. La folie qu’elle créer en moi n’est que l’égale de l’amour que je lui porte. Cet homme, ce poison, ce coupable a touché à ma Syu. Ma vie. Je serre les dents et la voit vérifier si son ordinateur n’a rien. J’ai l’impression qu’elle fuit mon regard, qu’il y a tant qu’elle ne m’a pas dit. Six ans de mensonge, qu’est-ce qu’elle m’a caché d’autre. Je m’approche d’elle et ferme d’un coup sec son ordinateur. J’attrape son visage sous ma poigne et le relève vers moi. Je ne l’ai jamais frappé, ni même eu l’envie de le faire. Mais aujourd’hui ma colère m’empêche de réfléchir. Je serre mes doigts sur ses joues, pas pour lui faire mal, juste pour qu’elle soutienne mon regard. « C’est moi le gamin ?! Merde Syu est-ce que tu le connais au moins ?! HEIN ?! » Mon éclat de voix résonne dans la pièce comme un coup de feu. Je serre les dents et m’approche d’elle pour lui cracher « Ton ex petit ami est un violeur qui a fini en taule. Ce n’est pas suffisant ça pour le haïr hein ?! Le gamin que je suis, si je n’avais pas été là cette fille aurait sûrement crevée sous sa violence ! Tu le sais ça ?! Tu le sais ça qu’il a violé une fille avec le corps sans vie de son petit ami qui venait de faire une overdose juste à côté !! » Comment pouvait-elle me dire de ne pas le haïr pour rien … Ce connard … ce connard a profité de la détresse de Lin Yao pour tenter de la violer. Ce connard a profité de la mort de son meilleur ami à LUI pour abuser sexuellement de sa copine. Quel genre d’ami ferait ça ? Quel genre d’homme ferait ça ?! Il me dégoute, il me tue et elle avec son regard … « Ne le défends plus jamais. » ma voix est si froide, si dur. Plus jamais Syu.
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Jeu 11 Fév - 1:25 Citer EditerSupprimer
L’erreur fatale. L’attraper aussi violemment par le visage a été l’erreur fatale. Syu est une femme d’une extrême douceur et d’une gentillesse à toute épreuve. Mais elle ne supporte pas la violence. A peine l’a-t-il tournée vers lui qu’elle lui lance un regard rempli de rage. Un regard qui hurle « ne me touche pas ». Pour qui se prend-t-il ? Il veut la protéger, soit. Il veut s’assurer qu’elle ne soit pas aux mains d’un homme violent, soit. Mais qu’il se permette de vouloir contrôler sa vie, jusqu’à son passé qu’elle ne peut plus effacer, ça la dépasse. Et l’accuser de ne pas connaître un homme qu’elle a soutenu malgré ses déboires, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Fort heureusement, Shin Bom ne s’est pas réveillé. Il est encore confortablement endormi dans son lit. A la maternité, on lui a assuré qu’il était préférable d’habituer l’enfant à dormir dans le bruit afin d’être plus tranquille. Cette technique avait définitivement réussi sur Shin Bom. Syu s’étouffe de rage. Cette fois, elle ne le quitte pas des yeux.
« Tu penses que je ne le savais pas ? Tu penses que j’étais la fille naïve qui n’avait pas la moindre idée de ce qui se passe ? Tu penses que je ne savais pas que Jae courait après Lin Yao ? Tu penses que je ne savais pas que j’étais la pauvre conne alors qu’il préférait se taper d’autres filles !? »
Syu le pousse en arrière. S’il essaye de détourner le regard, elle se lève et l’attrape par le col. Malgré sa petite carrure, elle a de la force, le résultat de nombreuses heures en salle d’entrainement.
« Tu crois que je ne savais rien !? Et oui, j’ai essayé de le soutenir ! Parce que je le connais mieux que tu ne le penses et que j’avais encore confiance en une possible amélioration ! Je sais ce qu’il a fait, j’ai vu Lin Yao, et je reste quand même la bonne poire qu’il a trompé et dont il a quand même rejeté l’aide. Alors oui, j’ai été amoureuse de ce gars, c’est mon passé et je ne peux pas l’effacer ! C’était il y a six ans, elle n’a qu’à passer au-dessus. Merde ! »
Et voilà. Elle peut entendre Shin Bom couiner dans sa chambre. Il s’est levé dans son petit lit et s’accroche aux barreaux en appelant sa maman. Syu sent son cœur rater un battement. Elle se retourne et se précipite dans la chambre de son petit bout. Sans attendre, elle s’avance vers le lit de Shin Bom et le prend dans ses bras en lui murmurant des mots doux. Elle passe une main derrière sa tête pour le soutenir et le serre fort contre elle. Il pleure doucement et a passé les bras autour du cou de sa mère pour s’agripper à elle, cachant son visage dans ses longs cheveux blonds. Elle dépose un baiser sur sa tempe et le berce. Doucement, elle sort de la chambre avec le petit dans les bras. Elle a les yeux rouges et légèrement humides et observe Bom Chan d’un air entendu. Elle lui articule silencieusement d’arrêter puis ferme de nouveau les yeux pour bercer son fils.
« Pardon, mon amour. Bom Chan et maman parlaient un peu trop fort, n’est-ce pas ? »
Elle rit, mais cela ne vient pas du cœur, puis s’assoit de nouveau sur le canapé, à côté de Bom Chan. L’enfant connait ce dernier depuis sa naissance. Il est un peu comme un père et n’a jamais vu ni entendu sa mère et lui se disputer. D’ordinaire, ils font toujours attention, et leurs disputes ne sont jamais si fortes ni sérieuses.
« Tu penses que je ne le savais pas ? Tu penses que j’étais la fille naïve qui n’avait pas la moindre idée de ce qui se passe ? Tu penses que je ne savais pas que Jae courait après Lin Yao ? Tu penses que je ne savais pas que j’étais la pauvre conne alors qu’il préférait se taper d’autres filles !? »
Syu le pousse en arrière. S’il essaye de détourner le regard, elle se lève et l’attrape par le col. Malgré sa petite carrure, elle a de la force, le résultat de nombreuses heures en salle d’entrainement.
« Tu crois que je ne savais rien !? Et oui, j’ai essayé de le soutenir ! Parce que je le connais mieux que tu ne le penses et que j’avais encore confiance en une possible amélioration ! Je sais ce qu’il a fait, j’ai vu Lin Yao, et je reste quand même la bonne poire qu’il a trompé et dont il a quand même rejeté l’aide. Alors oui, j’ai été amoureuse de ce gars, c’est mon passé et je ne peux pas l’effacer ! C’était il y a six ans, elle n’a qu’à passer au-dessus. Merde ! »
Et voilà. Elle peut entendre Shin Bom couiner dans sa chambre. Il s’est levé dans son petit lit et s’accroche aux barreaux en appelant sa maman. Syu sent son cœur rater un battement. Elle se retourne et se précipite dans la chambre de son petit bout. Sans attendre, elle s’avance vers le lit de Shin Bom et le prend dans ses bras en lui murmurant des mots doux. Elle passe une main derrière sa tête pour le soutenir et le serre fort contre elle. Il pleure doucement et a passé les bras autour du cou de sa mère pour s’agripper à elle, cachant son visage dans ses longs cheveux blonds. Elle dépose un baiser sur sa tempe et le berce. Doucement, elle sort de la chambre avec le petit dans les bras. Elle a les yeux rouges et légèrement humides et observe Bom Chan d’un air entendu. Elle lui articule silencieusement d’arrêter puis ferme de nouveau les yeux pour bercer son fils.
« Pardon, mon amour. Bom Chan et maman parlaient un peu trop fort, n’est-ce pas ? »
Elle rit, mais cela ne vient pas du cœur, puis s’assoit de nouveau sur le canapé, à côté de Bom Chan. L’enfant connait ce dernier depuis sa naissance. Il est un peu comme un père et n’a jamais vu ni entendu sa mère et lui se disputer. D’ordinaire, ils font toujours attention, et leurs disputes ne sont jamais si fortes ni sérieuses.
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Jeu 11 Fév - 14:47 Citer EditerSupprimer
Qu’elle me lance ce regard rempli de rage. Je sais que j’ai merdé en la brusquant de cette façon. Je sais qu’elle déteste ça mais comment calmer mes nerfs quand elle agit ainsi. Elle ne sait pas ? Elle ne sait pas que si ça avait été une autre je l’aurais déjà giflé pour ses mots … je serre les dents et recule en le regardant choqué, frustré, choqué … Choqué qu’elle puisse lui dire ça en face. Le regard si sûr. Le regard si ancré au sien. Putain. Elle voudrait quoi ?! Qu’on la blâme. Qu’on la blâme d’être la fille trompée ? Qu’on la blâme d’être la conne de l’histoire ?! Mais putain tu l’as cherché Syu ! Tu l’as cherché à rester avec un homme pareil ! À l’aimer ?! L’aimer vraiment ?! Elle me regarde droit dans les yeux et me balance ça comme si j’étais le méchant de l’histoire, comme si je devais l’applaudir, lui dire bravo. Elle a cherché à l’aider ?! Elle en été amoureuse, putain mais combien de temps leur histoire a-t-elle durée ?! Combien de temps dites-moi. Je ris jaune je secoue la tête et ses phrase m’écœure. La façon qu’elle a de prononcer le nom de Lin Yao. Comme si c’était nous les méchants de l’histoire. Comme si elle pouvait penser que c’était possible de croire encore en lui. Les mecs dans son genre sont foutus depuis bien longtemps ! Pourquoi a-t-elle cru que lui serait différent ?! Elle me débecte. Elle me débecte d’agir ainsi. J’ai envie de lui hurler qu’elle me dégoute. Qu’elle me déçoit mais la voilà à s’éloigner déjà dans la chambre de son fils qui s’est mis à pleurer. Je n’arrive pas à me retirer les images de cette soirée. De cette soirée où ce connard s’est jeté sur Lin. Ses cries. Ses pleurs. Son désespoir. La douleur dans sa voix. Son corps qui se cambre et s’agite pour fuir la poigne de cet homme … comment peut-elle croire qu’il peut y avoir du bon en lui … Le visage de Lin Yao s’impose à mon esprit et c’est douloureux. Je me laisse tomber sur le canapé et écrase mon front contre mon poignet pour en chasser la douleur. Lin Yao m’a toujours obsédé. Ses courbes. Ses formes. Son regard. Son parfum. La douceur de ses lèvres. Elle m’a toujours attiré. Même quand j’étais avec Kyong Hee je ne cessais de l’admirer de loin. Ma poupée fragile, le petit ange de l’enfer dans lequel nous évoluions. je reste quand même la bonne poire qu’il a trompé. Sur ce coup-là je ne te suivrais pas. Je suis désolée Syu mais sur ce coup-là je ne le blâmerais pas … tu le savais et t’es restée. Tu le savais et tu le défends encore … Si c’était du passé tu pourrais en éprouver des regrets … Las et fatigué je la regarde arriver avec Shin Bom entre les bras qui se love contre sa mère en pleurant. Je serre doucement les dents et caresse la tête du petit bonhomme alors qu’elle s’assoit à côté de moi. Je lui en veux. Que cette histoire soit du passé je peux comprendre, qu’elle m’ait menti je peux lui pardonner, mais qu’elle ose me regarder en face et me dire que tout ça … que c’est elle la victime que lui n’est que … qu’elle le défende … Je déglutis et attends que Shin Bom se calme avant de soufflais, la voix pleine de rancœur et de dégout. « T’as raison … le jour où quelqu’un violera Shin Bom on tentera de lui trouver des excuses à son bourreau. Et on ira pleurer pour cette femme qu’il a trompée et délaissée. » Ça fait mal Syu ? Ça fait mal d’imaginer ton enfant, ton bébé, ton tout petit se faire agresser par un monstre ? Ta fibre maternelle ne te crie pas de me frapper ? Toi qui pense que je devrais cesser de le haïr pour rien ? « Lui aussi je le haïrais pour rien. » Je me relève en contenant ma rage pour ne pas effrayer Shin Bom et quitte le salon pour le rejoindre la cuisine en claquant la porte. J’aurais pu quitter l’appartement. Mais j’aurais été incapable de quitter Syu. Peu importe à quel point je peux détester ses paroles ou ce qu’elle fait.
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Mar 16 Fév - 2:23 Citer EditerSupprimer
Syu essaye de croiser son regard, de le supplier d’arrêter. Elle déteste les disputes en général et ne peut pas supporter celles avec Bom Chan. C’est souvent pour cela qu’elles ne durent pas longtemps. Car elle revient toujours vers lui. C’est plus fort qu’elle. Alors qu’elle caresse doucement les cheveux de Shin Bom qui se rendort lentement, elle lui dépose de tendre baiser sur l’épaule et lui frotte le dos de sa main libre. Lentement, les mots de son meilleur ami s’immiscent dans son esprit. Elle doit se retenir de lâcher un petit cri de choc et de rage. Comment ose-t-il parler ainsi de son enfant ? La prunelle de ses yeux, son tout petit, le seul être vivant qui lui donne encore envie de vivre. Elle sent sa respiration lente et calme et sait qu’il s’est rendormi. La main qu’elle a posé dans son dos se contracte légèrement mais elle ravale le cri qui remonte dans sa gorge. Elle voudrait le tuer, à ce moment-là. Elle essaye de calmer sa respiration affolée. Elle n’arrive même plus à cligner des yeux tant elle concentre tous ses efforts sur le calme qu’elle tente de s’inspirer. Elle ne remarque même pas que Bom Chan est parti s’isoler dans la cuisine — sa cuisine, pourquoi ne part-il pas, cet enfoiré ? — et se contente de fixer l’écran de la télévision qui affiche l’écran pause du jeu auquel il jouait quelques minutes auparavant.
Ses yeux sont devenus rouges et des larmes de douleur ont coulé. La douleur de ne pas avoir cligné des yeux et celle, sous-jacente, d’avoir entendu ces mots particulièrement horribles sortir de la bouche de son meilleur ami. Après plusieurs minutes passées complètement immobile, Syu se lève lentement. Elle porte toujours Shin Bom contre elle et le ramène à sa chambre. Il s’est paisiblement endormi contre la poitrine de sa mère et ses petites lèvres roses sont légèrement entrouvertes tandis qu’il respire par la bouche. Elle l’allonge dans son lit, le recouvre de sa petite couverture en laine, lui donne sa peluche de girafe et se détourne. Elle qui aime tant le regarder dormir, se détourne sans lui porter le moindre regard. Elle ferme la porte avec douceur et s’éloigne. Elle traverse simplement le couloir et s’engoufre dans la salle de bain qui se trouve juste à côté de la cuisine. Lentement, elle s’appuie contre la porte fermée et se met à haleter. Elle ne pleure pas mais elle panique. Les mots de Bom Chan ont eu plus d’impact qu’il aurait pu penser. Syu se laisse lentement glisser contre la porte, haletant bruyamment sans même s’en rendre compte. Bien sûr qu’elle sait qu’elle avait tort de prononcer ces horribles mots à l’encontre de la pauvre victime, mais il sait bien qu’elle n’est pas raisonnable dans ce qu’elle dit et surtout qu’elle n’en pense pas le moindre mot.
« Bom Chan… »
Elle tente de l’appeler mais sa voix n’est pas assez puissante. Elle étouffe, se dit-elle, et a besoin de ses bras autour d’elle pour se calmer. Alors, dans un dernier élan de lucidité, elle donne de petits coups contre le mur droit de la salle de bain, celui qu’elle sait donner sur la cuisine. Il faut qu’il l’entende. Il faut qu’il mette la rancoeur de côté et vienne. Elle fera de même, sera même prête à s’excuser, tant qu’il vient à nouveau la sauver.
Ses yeux sont devenus rouges et des larmes de douleur ont coulé. La douleur de ne pas avoir cligné des yeux et celle, sous-jacente, d’avoir entendu ces mots particulièrement horribles sortir de la bouche de son meilleur ami. Après plusieurs minutes passées complètement immobile, Syu se lève lentement. Elle porte toujours Shin Bom contre elle et le ramène à sa chambre. Il s’est paisiblement endormi contre la poitrine de sa mère et ses petites lèvres roses sont légèrement entrouvertes tandis qu’il respire par la bouche. Elle l’allonge dans son lit, le recouvre de sa petite couverture en laine, lui donne sa peluche de girafe et se détourne. Elle qui aime tant le regarder dormir, se détourne sans lui porter le moindre regard. Elle ferme la porte avec douceur et s’éloigne. Elle traverse simplement le couloir et s’engoufre dans la salle de bain qui se trouve juste à côté de la cuisine. Lentement, elle s’appuie contre la porte fermée et se met à haleter. Elle ne pleure pas mais elle panique. Les mots de Bom Chan ont eu plus d’impact qu’il aurait pu penser. Syu se laisse lentement glisser contre la porte, haletant bruyamment sans même s’en rendre compte. Bien sûr qu’elle sait qu’elle avait tort de prononcer ces horribles mots à l’encontre de la pauvre victime, mais il sait bien qu’elle n’est pas raisonnable dans ce qu’elle dit et surtout qu’elle n’en pense pas le moindre mot.
« Bom Chan… »
Elle tente de l’appeler mais sa voix n’est pas assez puissante. Elle étouffe, se dit-elle, et a besoin de ses bras autour d’elle pour se calmer. Alors, dans un dernier élan de lucidité, elle donne de petits coups contre le mur droit de la salle de bain, celui qu’elle sait donner sur la cuisine. Il faut qu’il l’entende. Il faut qu’il mette la rancoeur de côté et vienne. Elle fera de même, sera même prête à s’excuser, tant qu’il vient à nouveau la sauver.
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Dim 28 Fév - 14:21 Citer EditerSupprimer
Assis sur la table de la cuisine je fixe cette porte comme si je m’attendais à ce que Syu la passe et débarque. Je retiens un soupire en la voyant désespérément fermée. J’ai été trop loin j’en ai conscience mais j’avais du mal à supporter son discours. J’avais du mal à supporter l’idée qu’elle puisse le défendre, qu’elle puisse l’avoir défendu, supporté, aidé … Oui j’ai du mal à croire qu’alors que je m’échinais à sauver Lin Yao, à convaincre mon frère de lui donner la vie qu’elle méritait, Syu, elle, s’attardait sur cette homme en qui elle croyait … Et quoi alors ? Ça fait mal de se rendre compte qu’il n’était rien de plus qu’un connard qui a aussi abusé de sa confiance ? Et elle s’en plaint ? Elle le défend encore aujourd’hui … Banaliser un viol, son viol, c’était comme me cracher à la figure. Elle avait été trop loin dans son discours plaintif et c’était ma façon à moi de la recadrer. Elle ne pouvait pas prétendre que cet homme lui avait du mal et qu’elle en était triste encore aujourd’hui alors qu’elle le défend du viol de ma … de ma … belle-sœur. Je grogne en jetant ma tasse de café dans l’évier. Fait chier. Elle m’a menti, elle est sorti avec, elle a du coucher avec, lui dire qu’elle l’aimait. Ces simples idées m’arrachent un gémissement de colère. Ça fait mal au cœur putain et je suis incapable de ne pas la voir souillé à présent. Elle a toujours été si pure à mes yeux, si belle, si blanche, qu’aujourd’hui elle me dégoutait. Touchée par cet homme qu’elle savait me haïr et à qui je le rendais bien … Pourquoi ? Pourquoi elle a fait ça ? Est-ce que je représentais si peu pour elle ? Ne s’est-elle contenté que d’agir en parfaite égoïste et de n’écouter que son amour aveugle pour lui. Stupidité outrageante. Appuyé contre le rebord de l’évier je fais couler l’eau pour faire disparaitre le café qui se repend dans le fond. J’entends la porte de la salle de bain se refermer et je guette le moindre bruit. J’aimerais qu’elle fasse le premier pas, parce que j’étais une fierté de merde, parce que je suis tellement en colère et déçu que je suis incapable d’agir comme un adulte. Mensonge. Trahison. Ce sont les mots qui se bloquent dans le creux de mon ventre. Des coups attirent mon attention, faible, pas grand-chose, c’est peut-être même juste l’eau qui coule dans les tuyaux mais un pressentiment me tort le ventre alors que je me précipite dans la salle de bain.
Mon cœur rate un battement quand je la vois recroquevillée au sol. Petite chose fragile que j’ai toujours voulu protéger et que je détruisais aujourd’hui. Je le sais qu’elle n’est pas au mieux de sa forme depuis la mort de son mari, qu’elle fait de son mieux pour allier boulot et vie de famille, mais je n’avais jamais réussi à contrôler mon caractère impulsif. Je la soulève rapidement du sol pour la serrer contre moi et pose ma joue contre son front. « Idiote … » murmurais-je inquiet pour elle. Je l’emmène rapidement jusqu’à sa chambre où je la dépose avant de l’obliger à s’assoir pour qu’elle retrouve son souffle. Je m’assois en face d’elle et dégage son visage de ses cheveux qui lui colle à la peau à cause de la sueur. J’attrape ses joues en coupe et la force à me regarder. « Respire comme moi Syu … » murmurais-je d’une voix douce en caressant ses joues de mes pouces. Je prends de lente et profonde inspiration pour qu’elle calque son souffle sur le mien. « C’est ça ma princesse … respire doucement … » Je continue de prendre de grande inspiration et de lui parler d’une voix tendre et douce. Je glisse mes mains sur son cou pour relever ses cheveux que j’attache d’un stylo qui trainait sur la table de nuit. J’ai toujours eu cette fâcheuse habitude tenace de lui attacher les cheveux en un chignon négligé tenu par un stylo, un crayon, qu’importe. Je lui retire sa veste et l’évente doucement de mes mains. Je respire un peu plus lentement pour l’apaiser un peu plus. « Je suis là princesse d’accord ? » lui soufflais-je avant de la prendre dans mes bras. « Je suis là … »
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Dim 6 Mar - 16:17 Citer EditerSupprimer
Parfois, Syu a l’impression de n’être qu’une petite fille. C’est ce que lui dit la façon dont Bom Chan soupire en la voyant, roulée en boule contre son mur et paniquée au point de ne plus savoir pleurer. Elle lève les yeux vers lui et il est clair sur son visage qu’elle est désolée. Désolée d’avoir été si odieuse, désolée de ne pas savoir tenir sa langue, désolée d’être une telle loque. Elle lui fait les yeux doux. Ses grands yeux de biche ont toujours fait céder tout le monde. Pas besoin de caprice, les gens faisaient tout ce qu’elle voulait quand elle leur affichait ce regard si doux. Mais cette fois, ce n’est pas un caprice. Elle se trouve honteuse et si mal, à genoux devant lui que toute la rancœur s’envole. Elle ne veut que ses bras. Alors qu’ils s’enroulent autour d’elle, elle s’accroche avec force à son cou pour ne pas tomber en arrière et secoue légèrement la tête, tentant un peu désespérément de dégager ses cheveux qui lui donnent chaud. Dans sa chambre, où il la dépose, il fait toujours plus frais que dans le reste de la maison. Etant plus jeune, elle a un jour lu que s’endormir dans un environnement plus froid empêchait les cauchemars. Elle a depuis bien longtemps compris que ce n’était que des mensonges mais garder la fenêtre ouverte pour dormir est devenu une habitude. Le frais lui fait déjà du bien et sa respiration sifflante se calme légèrement.
Elle aimerait remercier Bom Chan ne serait-ce que de la soulager de ses cheveux mais ses halètements ne le lui permettent pas. Alors elle tente de lui obéir, de le regarder, de respirer lentement, calquant sa respiration sur celle de son meilleur ami. Elle commence à frissonner au contact de l’air froid contre sa peau brûlante mais ça l’aide à se calmer. Alors qu’elle atterrit dans ses bras qui la gardent au chaud sans trop l’étouffer, elle tourne la tête sur le côté pour pouvoir continuer à respirer sans se sentir oppressée. Après de longues minutes, elle écarte enfin les lèvres pour pouvoir parler mais sent de nouveau les larmes monter à ses yeux. Il lui faut quelques instants pour les ravaler. « Pardon… Je ne voulais pas dire toutes ces choses… » murmure-t-elle sans briser le calme les entourant. « Je sais qu’il a merdé… que c’est un con… mais cette photo, égoïstement, quand je n’y pense pas trop longtemps, elle me rappelle de bons souvenirs. Mais tu sais, si je pouvais, j’effacerais mon passé… sauf que c’est impossible… » Un rire faible s’échappe de ses lèvres. « Je sais plus trop à quoi me raccrocher depuis que Young Soo n’est plus là… J’essaie de ne pas le montrer à Shin mais il me manque tellement… » Elle prend alors une grande inspiration. Ce qu’elle a fait, ce soir, se lamenter sur son sort, elle déteste ça. Mécaniquement, elle se gratte la poitrine, à l’endroit du cœur, avec une envie folle de se l’arracher mais finalement, elle force sa main à se reposer sur sa cuisse. « Pardon… » Lentement mais sûrement, la blondie se redresse et passe une main dans ses cheveux, pour les plaquer en arrière. Elle est bonne pour une douche, se dit-elle, elle qui déteste être sale ou transpirée. Néanmoins, elle reste assise et n'ose même pas lever les yeux vers lui. « Mais ne commence pas à m'en vouloir parce que je suis sortie avec ce gars avant que tout ça ne se passe... Je suis pas un foutu devin. » Elle essaye de le taquiner mais la voilà qui a de nouveau peur d'un conflit et cache son visage dans ses mains gelées.
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Re: Bom Chan ☆ I'd call you a genius, except I'm in the room. PEGI 18 | Mar 22 Mar - 15:13 Citer EditerSupprimer
Il l’écoute, il prend sur lui. Il déteste la voir dans cet état. Il ne dit rien. Il n’a pas vraiment pardonné, mais il n’a pas envie de se prendre la tête sur ça. Il n’a pas envie de parler de lui. Ni de s’engueuler avec sa meilleure amie. Il n’éprouve pas de remord à avoir dit ce qu’il a dit, ni n’éprouve aucun regret d’avoir réveillé Bom Junior. Il se contente de la fixer et de la calmer doucement. Il caresse sa joue et replace ses cheveux en ordres. Il l’écoute s’excuser et la tempête qui faisait rage dans son cœur se calme. Il n’a pas envie de tout gâcher. Il veut juste passer à autre chose et il le sait, il aura besoin de temps, il aura besoin de plusieurs jours pour chasser ce poids de sa poitrine. Parce qu’il est comme ça Bom Chan. Excessif, dans l’extrême et la frustration que les gens peuvent ressentir et oublier reste toujours en lui. Ancré si profondément que ça le bouffe. Ça lui fait mal. Ça le rend dingue et il a besoin de temps pour l’oublier. Il a besoin de temps pour l’accepter. Il sait qu’il ne pourra pas oublier ce détail, ce fait, qui le rend dingue et qui l’oppresse. Parfois il aimerait apprendre à prendre les choses avec plus de recul. Avec plus de facilité mais il a jamais appris à faire ça. Il n’a jamais appris parce qu’il a toujours été déçu. Parce qu’il est toujours tombé de haut. Parce qu’il a essayé de pardonner, parce qu’il a essayé de voir le bon chez les gens mais qu’il n’a vu que la noirceur et le dépit. Sauf chez les deux femmes de sa vie. Il n’a jamais vraiment compris comment on pouvait pardonner. Il est le pire des hommes sur cette terre mais jamais il n’a voulu le pardon. Il part du principe que tu ne blesses pas ceux que tu aimes, pas intentionnellement … IL a toujours tout fait pour être réglo avec Syu, avec sa mère. Lin c’est différent. Lin c’est nouveau. Lin c’est … inhabituel. Alors il ne réfléchit pas encore. Il ne veut pas se rendre compte de l’évidence même de la chose. Il passe une main dans ses cheveux pour dégager son front. Il serre les dents à la dernière remarque de Syu. Il pourrait esquisser un sourire pour lui montrer que ça va, que sa tentative d’humour a été comprise, mais il n’est pas d’humeur. Il se relève après quelques minutes et va lui faire couler un bain qu’il remplit de mousse. Il connait la température qu’elle préfère. Il connait le parfum qu’elle préfère. Il connait tout d’elle. Tout du moins il le croyait. Puisqu’apparemment sa meilleure à des secrets pour lui. Il est en colère mais il ne le montre pas. Il est juste fermé. Distant. Mais il n’est pas virulent, pas avec elle. Il retourne dans la chambre et lui retire son haut, la laissant en débardeur. « Je t’ai fait couler un bain. » Il attrape les cheveux de Syu et se charge d’en faire un chignon maladroit sur le haut de sa tête. Il prend soin d’elle, il a toujours prit soin d’elle, même en colère. Syu est la seule famille qui lui reste, si on ne compte pas Rei. Et on prend toujours soin de sa famille. Il laisse retomber ses bras le long de son corps sans afficher le moindre sourire, pourtant il n’est pas hostile. Non, il a juste l’air … triste à vrai dire. « On y va ? » Parce qu’il ne veut pas la laisser seule. Elle peut lui faire assez confiance pour savoir qu’il ne regardera pas son corps, d’ailleurs il a mis la mousse du bain exprès pour pouvoir s’assoir à côté, adossé au bain, pour rester avec elle. Parce qu'il refuse de la laisser seule, ou bien c'est peut être lui qui a peur d'être seul?
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