Il était douloureux de constater que lei ne pouvait pas se passer de sangjae. Et pourtant il l’avait fait, et pourtant il avait mis à la porte la seule personne qu’il n’avait jamais aimée autant. Il lui avait demandé de partir d’une ignorance et d’une autorité cruelle. Mais le revers du boomerang avait eu raison de l’homme de fer, abimant son cœur sans prendre le soin de l’anesthésier ne serait-ce qu’un instant. Pourtant, en sentant son amant dans ses bras, lei avait le sentiment de ressentir à nouveau la fureur de vivre les choses réellement. Il l’embrassait, le blessait, le consumait, jusqu’à ce que son propre plaisir se manifeste ; laissant ainsi les méandres de son désir se répandre au creux des reins de jae. Il l’avait rempli non seulement de sa semence mais également de sa tristesse et de sa damnation. Mais lei ne pouvait pas laisser son protégé ignorer sa cruauté et sa souffrance, tout comme le plus vieux avait traduit l’envie du blond comme une détresse qui lui avait déchiré la poitrine. Lei resta en lui, contre lui, beaucoup plus fort que lui. un bras sur sa gorge le maintenait alors que ses lèvres, perdues dans ses cheveux, ne cessaient d’embrasser cet amour déchu. Il ne le lâcha nullement, continuant de mouvoir ses hanches dans une frénésie qu’il n’avait jamais eu envers d’autres et qu’il n’aura jamais plus. Lorsque lei avait dit au revoir à sangjae, il avait également dit au revoir à d’autres relations privilégiées parce que son cœur appartiendrait toujours au même gamin qui voulait désormais le voir mort. Le gardien railla, poussant le gosse sur le lit avant de grimper sur lui, bataillant un moment avec ses lèvres pleines d’amertume. Il avait envie de lui dire d’ouvrir les yeux, de prendre sa respiration, que tout irait bien parce qu’il était là pour lui. mais c’était faux. C’était terminé. Lei ne voulait pas succomber à ses sentiments parce qu’il avait peur. Il aimerait ne plus être aussi craintif, mais il avait donné son âme au diable pour continuer de contrôler le monde à défaut de laisser un homme l’aimer et le chérir jusqu’à la mort. C’était trop difficile. Il soupira douloureusement contre ses lèvres. Je t’aime. Son souffle s’écrasa alors que l’homme se redressa, fuyant de nouveau avant de laisser ses émotions le dépasser et lui faire perdre totalement la tête. « - habille toi. On descend manger. » ordonna lei en enfilant ses vêtements d’une lenteur et d’une froideur presque inhumaine. Il fallait qu’il le laisse vivre. Il fallait qu’il devienne aussi détestable que possible pour que sangjae ait ce déclic, même s’il devait en être malheureux jusqu’à la fin, il avait accepté son sort, même s’il présentait des failles.

Sang Jae reste dans le lit sans bouger un long moment en fixant le vide. Lei s’habille. Lei le fuit. Lei joue encore à jouer à Lei. A l’homme intouchable qui sait ce qu’il faut faire, qu’il sait ce qui est le mieux pour Jae. Mais Jae est malheureux, si malheureux qu’il est impossible de respirer. Son corps endolori lui parait trop engourdie pour le soulever. Il fixe Lei de son regard éteint. Il sent encore la pression des hanches de Lei contre ses fesses. Il ressent encore son souffle chaud contre sa nuque. Il sent encore son étreinte et son amour. Mais comme toujours il ne lui reste plus que le froid et la distance. Lei semble lui parler à nouveau mais sa voix n’est qu’un écho lointain qu’il ne perçoit pas vraiment. Sang Jae tente de garder son souffle à un rythme régulier et calme, lent, trop lent. Parfois le blond aimerait être capable de contrôler son souffle, juste pour arrêter de respirer et s’endormir simplement. Il aimerait pouvoir mourir en fermant les yeux. Ne jamais avoir à se réveiller. Plus jamais. Il fixe le vide, laisse Lei comprendre tout seul qu’il ne met ni de la mauvaise volonté ni de l’arrogance à ne pas se lever du lit. Sang Jae est juste sonné et il lui faut de longues minutes pour revenir à lui. Il immerge difficilement mais se noie dans ses pensées. 5 ans. 5 ans passé à errer de lit en lit sans trouver de réconfort. 5 ans à souffrir, comme s’il n’était qu’une plaie béante à vif.  5 ans sans nouvelles, sans entendre sa voix, sans voir son visage. 5 ans à être en manque de lui, à crever sans lui. 5 ans à le haïr pour finalement finir dans son lit aussi facilement. Un viol, il aurait pu prendre ça comme un viol mais Sang Jae savait au fond de lui qu’il était consentant. Qu’il avait attendu ça. Qu’il avait espéré ça mais aujourd’hui … il n’y avait aucune joie dans son regard. Aucune lumière. Non, Sang Jae ne s’était pas sentit plus vivant. Au contraire … il avait juste envie de crever un peu plus. De juste fermer ses yeux et de ne plus jamais les rouvrir. « Monsieur ? » la voix de la vieille dame qui s’était si longtemps occupé de Jae se fit entendre à travers la porte. « M. Yakamoto est au téléphone. » ce nom arracha une grimace à Jae. Il savait que ça Japonais était un des partenaires les plus importants de Lei, il savait qu’il quitterait la pièce, il savait qu’il partirait, lui laissant le temps de rassembler les morceaux de son cœur, fierté et de sa pudeur. Après de longues secondes se fut la vieille femme qui vient passer une main sur son dos nu en couvrant ses reins par pudeur. Elle passe une main dans ses cheveux blonds et souffle tristement « Viens manger mon chéri … » Finalement rien n’avait changé. « Je le déteste … » Gémis Sang Jae, une larme brulante au coin de l’œil. Je sais … lui répond-t-elle simplement avant de l’aider à l’habiller. Il se relève doucement et enfile un à un les vêtements qu’elle lui présente avant de le mettre debout. « Tu es encore plus beau qu’avant. » dit-elle fièrement en essuyant sa joue mouillé. « Quelle folie tu as fait de tes cheveux hm ? » dit-elle de ses yeux rieurs. Mais n’oubliant jamais qui était son employeur elle souffle à Sang Jae « Allez … va manger il t’attend … tu sais qu’il déteste attendre… » Sang Jae souffle et titube dans les escaliers avant d’aller s’asseoir à table. Totalement éteint et mort à l’intérieure. Lei venait de l’achever.

Il ne peut pas. il ne peut plus. Lei a pensé des années qu’il pouvait lutter contre ses vieux démons, considérant alors sangjae comme tel et comme seul responsable des peines dans son cœur. Cependant, aujourd’hui, alors qu’il posait ses yeux encore et encore sur ce corps dont il était éperdument amoureux, lei savait que ses vieux démons étaient en fait cette carrière dont il avait fait son rêve et son objectif dans la vie et qui l’a bouffé corps et âme. Il ne pensait plus qu’à ça. Ainsi qu’au souffle passionné de cet amant qu’il a accueilli à nouveau dans son lit. Comment avait-il pu ? attendre si longtemps avant de pouvoir le caresser enfin ? avant de pouvoir embrasser ses lèvres remplies de rage ? il fallait que le chinois se rende à l’évidence et qu’il ne prenne pas cet appel que lui avait annoncé la vieille femme. Non il ne le fallait pas. il n’y avait que de cette façon qu’il pourrait reprendre le cœur de son cher et tendre et enfin se sentir vivant. Pourtant c’était une décision qu’il ne pouvait accomplir, lui, l’enfant qui a lutté pour devenir quelqu’un, et qui finalement est retombé plus bas que terre parce qu’il ne possédait même pas le courage de choisir l’amour plutôt que le pouvoir. Mais l’asiatique était comme ça : stupide au fond de lui alors qu’il avait bâti son royaume en peu de temps. Ah les gens pouvaient bien avoir toute la considération du monde pour lui, jae était l’un des seuls qui le haïssait au plus profond de son être ; c’était ça qui lui faisait peur au plus vieux. Il dévisagea son amant, puis sortit de la pièce pour prendre l’appel, le cœur lourd et l’esprit renfermé. L’échange ne dura d’ailleurs que quelques secondes ; le PDG n’avait pas l’envie de parler puisqu’il était là : cet étudiant qui faisait chavirer à la fois sa peine et son désir. Il raccrocha et descendit les marches pour se présenter dans la salle à manger, il s’installa en bout de table et attendit que jae descende. Il avait cette appréhension dans ses muscles tendus d’affronter à nouveau ce visage abimé, ce corps meurtri, cette boule de rage qui aurait tout donné pour lui. mais lei aurait tant voulu, lui aussi, être capable de tout foutre en l’air pour le blond. C’était impossible, trop de choses le rattachaient à son quotidien. « - ça va refroidir. » fit remarquer le ténébreux alors que sangjae prit place à table et que la gouvernante le servit copieusement. Il serra les dents avant de finalement souffler « - comment se passent tes cours ? excellent j’imagine. » questionna lei pour chasser ce malaise et cette envie folle de dévorer encore et encore ses lèvres ; « - appa a toujours été très fier de toi tu sais. » ça ne justifiait en rien le fait qu’il l’avait laissé tomber, mais encore aujourd’hui il le pensait, et du plus profond de son être il priait pour avoir un jour le courage de l’accepter dans sa vie pour toujours.

Sang Jae lui fait face, il touche à peine à son repas quand bien même il lui demande de manger. Il fixe le plat et se demande si un jour Lei aura le courage de l’affronter. De lui dire vraiment pourquoi. De lui expliquer. Mais plus le temps passait plus Sang Jae réalisait que ses explications il n’aurait pas su quoi en faire, elle n’aurait jamais suffi. Il serre ses poings sous la table, fixant son assiette qu’il semblait voir refroidir à vue d’œil. Il déglutit et écouter Lei lui parler comme si de rien n’était lui brisait le cœur un peu plus. Sang Jae se demandait comment il pouvait encore tenir debout à cet instant et se félicite de la maitrise de son sang-froid qu’il avait acquis en 5 ans. Il n’avait plus rien de l’enfant qu’il avait pu être avec Lei. Il affichait une expression neutre, presque sereine, malgré la douleur dans son regard. Il ne voulait pas l’effacer, il ne voulait pas soulager la conscience du plus vieux. Tu me brises, j’espère au moins que tu en es heureux. C’est ce que Jae se retenait de lui crier. Parler des cours, de sa fierté ? Il eut envie de rire, d’un rire amer et mauvais. Pourtant il se contenta de mordre sa langue et de lui couper la parole. « Tu sais … » commence-t-il « J’ai jamais demandé à passer avant ton boulot, j’ai bien compris que ton empire c’était toute ta vie. » Sa voix est d’un calme qui ferait trembler les murs. Il relève son regard si plein d’assurance et si plein de haine. « Je te demandais rien Lei. Rien de plus que ce que tu m’offrais déjà. » Bien sûr il y avait quelques crises, bien sûr il y avait quelques caprices, mais jamais rien de bien pesant, jamais rien que Lei n’arrivait pas à calmer d’un baiser. « T’avais aucune raison valable de me foutre à la rue comme tu l’as fait » j’espère que tu le sais. Se retient-il d’ajouter. C’est comme s’il se sentait obligé de lui faire comprendre, de lui dire, qu’il ouvre les yeux sur ce que ressent Sang Jae. Il ne sait pas l’gamin où  ça l’mènera de lui dire tout ça. Il est à peu près sûr qu’il va simplement passer pour le gamin qui veut à tout prix montrer qu’il souffre, et Lei endosser le rôle du méchant puisque de toute façon ce n’était que cette image qu’avait Jae de lui. Le garçon voudrait juste que pour une fois Lei reconnaisse ses torts et qu’il assume sa lâcheté. « T’as juste été putain de lâche. » Sa voix remplie de dégoût claque dans l’air et Sang Jae toise son ancien amant en serrant son couteau dans sa main. La colère. La colère c’est tout ce qui l’a fait tenir debout jusqu’ici. Il sait que s’il la perd il s’effondre. Et il finira par s’effondrer. Il attend juste le bon moment. Il attend juste d’avoir vider son sac pour quitter ce monde. Parce qu’au final rien ne le retient ici. Pendant une seconde l’image du garçon s’impose à lui mais il la chasse vite de son esprit. Non, rien. Et dans un calme olympien mais douloureux il se met à manger, sans appétit, alors qu’il a envie de vomir. « Bon appétit. » dit-il d’un air poli poussé à l’extrême.

L’ambiance autour de la table était douloureuse à supporter, même pour le géant de pierre. Il était là, s’emparant de ses baguettes d’une poigne forte, à la même façon qu’il saisissait le corps de son joli blond, son pantin, lorsque des hommes avaient osé abimer un peu plus sa peau. C’était comme ça oui, qu’il ramassait sangjae lorsqu’il avait achevé son travail à la perfection. Lei le couvait alors d’un regard tendre qu’il ne pouvait empêcher et qu’il ne cherchait plus à cacher. Son cœur amoureux avait pris le dessus, et c’était bien pour ça qu’il avait été effrayé. Le chinois aurait pu tout quitter pour les beaux yeux de jae, il aurait pu divorcer de sa femme et épouser son protégé et c’était cette volonté de tout plaquer qui avait tiré automatiquement chez lui la sonnette d’alarme. En vérité c’était de cette ambition et de ces sacrifices dont le plus vieux avait atrocement peur. Il glissa un morceau de nourriture entre ses lèvres puissantes avant de poser ses yeux tranquilles sur le garçon qui ouvrit enfin la bouche. Il ne disait rien, il l’écoutait, continuait de rester attentif jusqu’à entendre la fin de son discours rempli de rancœur. Lei sentit alors l’urgence de la situation, l’envie dans son cœur de s’emparer de lui et de lui jurer qu’il lâcherait tout maintenant. Mais il en était incapable. En soit, le gosse avait raison malgré quelques profanations. L’homme se racla la gorge et se servit un verre de vin, presque imperturbable alors que dans son être, le chaos régnait en maitre. Il jeta ensuite un coup d’œil à sa gouvernante qui ne pouvait s’empêcher d’exprimer son accord avec sangjae rien que dans le regard. Il posa une main sur la table avant de soupirer « - je sais bien que tu ne m’as jamais rien demandé. Mais je sais que tu l’aurais fait tôt ou tard. Tu n’aurais pas pu tenir toute ta vie sur le banc de touche alors que ma femme et mes clients étaient sans cesse entre nous. » tenta de se persuader lei, à demi-convaincu d’avoir rendu service au blond, ainsi qu’à lui-même. « - si tu crois que ça m’a fait du bien de te voir partir tu te trompes. » la vieille femme le savait, une fois elle avait même surpris lei à pleurer. Elle avait d’ailleurs eu peur de se voir renvoyée. Il n’en fut rien, car le chinois avait confiance en cette femme. Seulement, la vérité c’était que l’étranger était prêt à se battre corps et âme pour ce petit homme et qu’il avait estimé bêtement, que sa relation risquait d’être éphémère alors que son business, qui était sous son vrai contrôle, lui, durerait pour toute la vie. Alors oui. Lei avait été un putain de lâche. Il avait fait un choix de malheur et de richesse éternel plutôt que de suivre l’amour de sa vie. Et maintenant, il était contraint de chercher de la chaleur dans les bras d’un amant dont il n’avait pas vraiment cure. Il secoua la tête avant d’ajouter « - je ne pouvais risquer de tout perdre alors que peut-être que nous, ça n’aurait duré qu’un temps. » et pourtant, l’homme d’affaire avait cru dur comme fer à cet amour et il avait été à deux doigts de craquer. Mais ce n’était pas possible. Le plus âgé se pencha finalement vers le côté et tendit le bras pour glisser une main le long de la mâchoire de sangjae. « - ta vie t’appartient maintenant. » chuchota lei, les dents serrées de cet aveu ; lui, qui lui avait toujours appartenu, il lui disait adieu.

« T’as attendu 5 ans pour me dire ça ?! » Souffle Jae en repoussant sa main d’un geste de détresse. Le touché de Lei le brûle et le blesse. Il ne supporte ni l’écart entre eux, ni la distance, ni cette proximité. Jae se retrouve entre deux feux. Entre deux envies. Entre deux fureurs. Celle de l’aimer, celle de le haïr. Il n’était pas certain de pouvoir faire les deux en même temps mais son cœur déchiré l’étouffe et Jae tire maladroitement sur son col. Sa gorge se serre et son cœur se comprime. Il cherche l’air et repousse la table de ses deux mains et fait crisser sa chaise. Il suffoque et les larmes lui montent aux yeux. « T’as pas compris, t’as jamais compris … » ma vie c’est toi. Il secoue la tête et ferme les yeux pour casser ces larmes qui s’écrasent au sol lourdement. « A quoi ça sert d’avoir une vie qui m’appartient si t’es plus là … » souffle-t-il en gémissant. Et parce que l’enfant ne sait plus contenir sa douleur il se redresse et s’enfonce dans sa chaise un poing crispé sur sa poitrine. « Je viens de nulle part, et j’ai nulle part où aller. Je crevais de faim quand tu m’as trouvé. Je crevais tout court. Tu m’as tout offert tout. Tu crois vraiment que j’attendais plus que ça ?! » Parce qu’il en était intimement persuadé, il lui aurait jamais demandé plus. Jamais. « J’étais heureux avec ce que tu me donnais … et j’ai réussi à croire pendant un temps que tu dis peut-être la vérité … que je t’aurais demandé plus, que ta femme, tes clients, ceux que tu baisais en pensant que je le savais pas, tout ça … tout ça, ça m’allait si tu me revenais à la fin. Tu m’as offert une vie et qu’importe les sacrifices que je devais faire, elle m’allait cette vie. » La porte se referme doucement sur la servante qui, mu par une pudeur et un respect pour son maitre et l’enfant, a décidé de les laisser seul. Sang Jae essuie ses joues sans force et ajoute en fixant Lei « Tout m’allait … mais tu m’as pas demandé. Tu m’as pas demandé ce que je pouvais supporter … tu m’as pas demandé ce que je pouvais faire pour toi … t’as pris la décision tout seul. Tout seul. » Il éclate en sanglot à nouveau et ne peut retenir ce flot de paroles qui se déversent d’entre ses lèvres « Et tu sais ce qui fait le plus mal ?! C’est que tu m’avais promis de toujours prendre soin de moi … c’est ce que tu m’as promis la première nuit où j’ai dormi ici et je t’ai cru … je t’ai cru parce que t’étais sincère … et t’as pas tenue ta promesse … et l’argent que tu m’as donné tous les mois ces 5 dernières années c’était pas suffisant … c’était pas toi … c’était pas toi et t’étais pas là ! » Jae enfouit son visage dans son avant-bras pour se cacher, avec pudeur et honte en répétant dans un gémissement t’es pas là Appa …