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Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people”
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Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Ven 29 Avr 2016 - 23:23 Citer EditerSupprimer
nom : Baik. prénom : Mo Yeon. âge : 22 ans. date et lieu de naissance : 1/04/1994 à Mokpo. origines : Coréenne. nationalité : Coréenne. cursus universitaire : 4ème année de philosophie. métier : Travaille au Mc Do (je peux autant être devant la caisse, devant les fourneaux ou encore devant les toilettes, il faut savoir être polyvalente dans cette firme). orientation sexuelle : Hétérosexuelle. classe sociale : Pauvre. code du règlement : Olaf si je ne me trompe pas. tu veux t'investir ? Pourquoi pas.
Les cachets, le whisky, l’herbe. M’allonger. Je sais ce que je fais. Ne penser qu’à la méthode. Ne penser qu’aux gestes. Ne penser qu’à moi, ici, dans ce salon, à la bouteille, aux cachets. Juste moi. Le bouchon. Le tube. Ouvrir la bouche, poser les cachets sur ma langue, porter la bouteille à mes lèvres. Avaler. Penser à la méthode. Rien d’autre. Pas à papa, pas à maman, pas aux frères ni aux sœurs. Surtout pas.
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Baik Mo Yeon
“Reality is just a crutch for people who can't handle drugs”
Intelligente (★★★★★) | Addicte aux cigarettes et certaines drogues (★★★★★) | Indépendante (★★★★✰) | Asociale (★★★★✰) | flegmatique (★★★✰✰) |
têtue (★★★★★) | légèrement maniaque (★★✰✰✰) | fêtarde (★★★★✰) | mystérieuse (★★★✰✰) | fragile/instable (★★★★★) |
Rumour has it... Il paraît que la jeune femme serait autant consommatrice que dealeuse de drogues, mais ce ne sont que des rumeurs. Survole l'avatar, petit coquin. | My character « Les gens se sentent seuls parce qu’ils construisent des murs au lieu de construire des ponts » : Je n’ai pas besoin d’autrui pour subvenir à mes besoins ou pour me tenir compagnie. Je ne suis pas une personne qui a besoin nécessairement d’une présence puisque de toute manière personne ne peut me comprendre. Je suis bien seule, plongée dans mes pensées les plus obscures, réfléchissant sur moi-même et sur l’existence. Je n’ai besoin de personne. Toutefois je dois avouer que, malgré moi, cela me pèse parfois, cette solitude si pesante, cet écho raisonnant autour de moi. Cela ne m’aide pas à sortir la tête de l’eau au contraire, cela envenime la situation, ma situation, m’amenant de jour en jour près du gouffre. « L’addiction c’est tout ce qui vide la vie de son sens tout en la faisant paraître meilleure » : Je fume, je bois, je me drogue, parfois quelques cigarettes parfois un paquet, parfois quelques verres parfois jusqu’à mon dernier souffle. Je m’enivre de ces douceurs, je m’y perds pour ne jamais y revenir. Ainsi j’oublie, ainsi je vis. J’ai besoin de ma dose quotidienne au risque de perdre pied, mon corps étant habitué à de telles substances et s’équilibrant de cette manière-là. Pourtant j’ai essayé d’arrêter mais je ne peux que réduire mes consommations sans jamais y mettre fin. « La méfiance est mère de sûreté » : Dû à mon passé je ne peux accorder facilement ma confiance à un étranger et en règle générale je ne l’accorde pas, ou en apparence. C’est facile de faire croire à une personne qu’on lui fait confiance en lui donnant quelques détails par ci par là ou en lui disant simplement qu’on lui fait confiance sans jamais le penser. En vérité je suis très méfiante peut-être même trop surtout lorsqu’il s’agit d’hommes. « Parfois le mensonge explique mieux que la vérité ce qui se passe dans l’âme » : Le fait d’être méfiante fait de moi une menteuse. Je ne peux dire à personne la vérité sur moi, mon passé, ma vie, mes ressentis, mes pensées alors je mens pour survivre, pour éviter l’affrontement de la réalité, pour fuir la vérité. Je me suis construite une bulle mensongère qui grandit et grandit mais c’est ma manière à moi de me contenir. Je ne peux pas avouer la vérité, je ne peux pas la divulguer. Elle est trop blessante, trop difficile à admettre. « A attendre l’herbe qui pousse le bœuf meurt de faim » : Je ne suis pas patiente mais alors là pas du tout. Il suffit que l’on me demande d’attendre 1 minute pour que je me sente déjà angoissée, énervée, stressée. Pourtant je le sais il n’y aucune raison de l’être mais je ne peux m’empêcher de détester ce type de situation. Dans ces moments là j’ai tendance à me ronger les ongles, à manger les peaux mortes autour de mes ongles dans une compulsion incontrôlable. « Nous sommes jusqu’au bout l’enfant de notre corps. Un enfant déconcerté » : Mais au fond, malgré que je puisse paraître froide, distante, une femme peu côtoyable, je ne suis qu’une enfant, une âme perdue, errante, qui demande juste de l’attention, de l’affection. Une enfant désireuse qu’on l’écoute, qu’on prenne soin d’elle, qu’on la rassure, qu’on lui prenne la main. C’est tout ce dont j’ai besoin. Même si je repousse, même si je préfère être seule que la compagnie malgré tout ça je cherche une présence aidante et rassurante. Je suis juste une enfant qui fait sa crise, qui est ambivalente, qui rejette mais qui souhaite s’agripper. Concernant mes habitudes, j’ai l’habitude d’allumer une cigarette dès mon réveil et de finir ma journée avec une, comme pour marquer le début et la fin de la journée. Je prends toujours du véritable thé, c’est-à-dire des feuilles de thé uniquement que j’infuse dans une boule à thé, sans sucre ajoutée, avec deux tartines de beurre de cacahuète ou de nutella. Je mange assez souvent bio par habitude, malgré les dépenses que cela me demande. Après mon travail au Mc Do je me rends toujours dans un bar à boire quelques verres ou simplement pour y ressentir l’atmosphère apaisante. Je me rends souvent dans des lieux obscurs comme des maisons abandonnées, des bâtisses abandonnées, m’y installant pendant plusieurs heures. Il m’arrive de marcher sans but, sans savoir où je vais, de jour comme de nuit. Lorsque je me rends à la bibliothèque je porte toujours une capuche et une casquette pour passer incognito parce que je sais très bien que les rumeurs vont bon train et que je ne véhicule pas l’image d’une fille sérieuse alors qu’au fond j’ai de très bonnes notes grâce à un travail assidu. Je n’éprouve jamais de plaisir lors d’une partie de jambes en l’air, ou très rarement, je simule c’est plus facile. J’aime l’automne et ses feuilles mortes, son temps grisâtre et son silence envoûtant. J’aime allumer une bougie pour sentir son essence, venant chatouiller mes narines. Je n’aime pas toujours le contact physique et je préfère l’éviter, sauf si nécessaire. J’ai souvent les mêmes cauchemars, me réveillant en règle générale en sursaut, des perles de sueurs parcourant tout mon corps. Je ne prends jamais de douches froides quitte à me brûler la peau. Je change souvent de coupe de cheveux. Je porte souvent des lunettes de soleil pour cacher mon regard. J'aime porter du rouge à lèvres d'un rouge écarlate. Je ne prends jamais de temps pour me maquiller sauf exception. Je fais régulièrement de la corde à sauter. |
This is my story
Cold, dark sea, wrapping it's arms around me , pulling me down to the deep
Les cachets, le whisky, l’herbe. M’allonger. Je sais ce que je fais. Ne penser qu’à la méthode. Ne penser qu’aux gestes. Ne penser qu’à moi, ici, dans ce salon, à la bouteille, aux cachets. Juste moi. Le bouchon. Le tube. Ouvrir la bouche, poser les cachets sur ma langue, porter la bouteille à mes lèvres. Avaler. Penser à la méthode. Rien d’autre. Pas à papa, pas à maman, pas aux frères ni aux sœurs. Surtout pas.
J’aurai souhaité que mon histoire soit différente, qu’elle ait une consonance plus joyeuse, qu’elle ne soit que le fruit de mon imagination, qu’elle ne reflète aucunement la réalité, mais malheureusement la vérité est toute autre et ce que je m’apprête à relater n’est pas une fiction, c’est mon histoire . . .
Je ne saurai par quoi commencer ni même comment la débuter tant il y a de choses à dire cependant, pour ne pas rendre cela soporifique je vais essayer d’abréger pour n’avoir ici que les grandes lignes de mon histoire. Je suis la dernière d’une fratrie de 7 enfants et je vous l’accorde cela en fait des enfants mais lorsque le géniteur est militaire de carrière, il est facile de comprendre la raison de ce surnombre et encore, nous aurions pu atteindre le chiffre 10 si tout cela n’avait pas connu de finalité. Enfin bref. A ma naissance et à cause d’une promotion paternelle, mes parents ont plié bagages pour se rendre vers une terre dite plus romantique : la France. Nous y avons vécu 5 ans avant de fuir, ma mère, mes frères, mes sœurs et moi-même. Mais je vais sûrement trop vite dans mon histoire. Pour reprendre là où j’en étais arrivée, ma famille et moi avions déménagé à Paris dans une charmante demeure entourée d’un petit jardin, garni de fleurs et de plantes en tout genre, laissant même de la place pour une éventuelle piscine gonflable. Que du bonheur, en apparence.
Ma mère ne travaillait plus, préférant consacrer son temps à notre éducation, nous donnant tout l’amour souhaité, nous protégeant de tout sauf de lui. Et c’est là que vous vous posez des questions, devinant rapidement que lui fait référence à mon père, si père il était. Pour mon plus grand malheur, vous ne vous trompez pas. Etant militaire, mon père était un bourreau, un dur, avec un visage toujours fermé, une carrure impressionnante et une voix aussi tranchante qu’une hache. Je n’ai jamais su les circonstances de l’alliance entre mon père et ma mère, de toute manière je ne souhaite pas le savoir. Fût un temps où elle devait être follement amoureuse et ce n’est là qu’un jeu de mots.
Mon père ne nous a jamais battu, il ne nous a jamais touché mais ce n’est pas parce qu’il n’y avait pas de violences physiques que cela veut forcément dire qu’il n’y avait pas de violences tout court. Mon père avait ce don d’utiliser les mots pour y faire régner la terreur, la peur. Même si je n’étais à l’époque qu’une enfant ma mémoire s’en souvient, comme si ces 5 premières années avaient provoqué en moi une faille, un traumatisme incomblable. Lorsque nous étions seuls dans la voiture et qu’il sortait pour, par exemple, passer au supermarché, il allumait le lecteur CD et y laissait tourner des chansons de guerre, des chansons de l’armée, faisant ainsi résonner les paroles dans nos esprits perturbés. Certains pleuraient tandis que d’autres se faisaient dessus, laissant une atmosphère des plus pesantes, et lorsqu’il revenait il usait de son arme la plus puissante : le langage. Ça faisait mal, très mal, au point que chacun de nous en perdait toute confiance. Il était puissant, la toute puissance et nous, nous n’étions que ses serviteurs, ses martyrs. Ma mère était impuissante face à tout ça car elle aussi subissait les représailles de sa colère, de sa personnalité. Elle n’avait plus de famille, personne sur qui compter et tout le monde voyait cet homme comme le meilleur mari au monde, comme le meilleur père, instruisant ses enfants parfaitement bien, faisant d’eux de véritables ‘’petits anges’’.
Toutefois à mes 3 ans, ma mère a demandé le divorce et la garde exclusive de ses enfants. Elle a fini par fuir, loin de cet homme, loin de son emprise. Enfin, en illusion. A vrai dire, ma mère a juste déménagé à Lyon et la garde partagée a été proclamée, lui nous voyant uniquement les weekends end et la moitié des vacances. Malencontreusement les choses se sont mises à empirer. Les déplacements jusqu’au foyer paternel étaient particulièrement douloureux et épuisants. Le Vendredi soir nous prenions le train de Lyon jusqu’à Paris, seuls et le dimanche nous revenions sur Lyon, seuls. Mon père devenait de plus en plus menaçant et les moments passés avec lui étaient humiliants, épuisants, traumatisants. Les résultats scolaires de mes frères et sœurs s’en faisaient ressentir, chutant de plus en plus. L’école a alors donné l’alerte et petit à petit des suivis dans des centres spécialisés pour chacun de nous ont commencé à voir le jour. Mon père a été mis en garde plusieurs fois, des lettres ont été transmises pour couper toute relation avec ce géniteur, des lettres précisant qu’il y avait une mise en danger pour la famille. Mais ça n’a rien calmé ni changé. Mon père en était même devenu très furieux et menaçait les centres, les terrorisant à leur tour. Ils étaient tellement apeurés qu’ils ont à ce moment-là changé la serrure de la porte d’entrée, y plaçant un digicode. C’est pour dire à quel point il savait y faire, à quel point c’était un psychopathe.
Après 2 ans à se battre contre cet homme la justice a fini par trancher, empêchant cet homme d’avoir le moindre contact avec sa famille. Ma mère en a alors profité pour fuir et est donc retournée en Corée, avec nous sous les bras. Mon père a alors lancé une procédure pour avoir ma garde exclusive, puisque j’étais la dernière et donc l’enfant qui pouvait encore lui donner du lien, l’enfant sur qui il y avait peut-être une chance de faire pression. Fort heureusement, il n’a jamais réussi, promettant tout de même de me retrouver un jour.
Ma mère a alors refait sa vie, essayant du mieux qu’elle pouvait, gérant ses 7 enfants, retrouvant du travail, chacun participant, chacun aidant pour reconstruire cette famille brisée. Notre père est devenu un sujet tabou, un sujet clos, un secret que chacun garde pour soi. Il n’est jamais évoqué et il n’apparaît jamais sur les photos. C'est comme s'il n'avait jamais existé dans nos vies. Concernant mes frères et mes sœurs, certains ont réussi à s’en sortir, d’autres pas. Certains ont fondé une famille, trouvé un travail stable et plaisant, tandis que d'autres sont tombés dans l'alcool, la drogue, se sont décompensés. Nous avons tous fait des chemins différents.
Je ne saurai par quoi commencer ni même comment la débuter tant il y a de choses à dire cependant, pour ne pas rendre cela soporifique je vais essayer d’abréger pour n’avoir ici que les grandes lignes de mon histoire. Je suis la dernière d’une fratrie de 7 enfants et je vous l’accorde cela en fait des enfants mais lorsque le géniteur est militaire de carrière, il est facile de comprendre la raison de ce surnombre et encore, nous aurions pu atteindre le chiffre 10 si tout cela n’avait pas connu de finalité. Enfin bref. A ma naissance et à cause d’une promotion paternelle, mes parents ont plié bagages pour se rendre vers une terre dite plus romantique : la France. Nous y avons vécu 5 ans avant de fuir, ma mère, mes frères, mes sœurs et moi-même. Mais je vais sûrement trop vite dans mon histoire. Pour reprendre là où j’en étais arrivée, ma famille et moi avions déménagé à Paris dans une charmante demeure entourée d’un petit jardin, garni de fleurs et de plantes en tout genre, laissant même de la place pour une éventuelle piscine gonflable. Que du bonheur, en apparence.
Ma mère ne travaillait plus, préférant consacrer son temps à notre éducation, nous donnant tout l’amour souhaité, nous protégeant de tout sauf de lui. Et c’est là que vous vous posez des questions, devinant rapidement que lui fait référence à mon père, si père il était. Pour mon plus grand malheur, vous ne vous trompez pas. Etant militaire, mon père était un bourreau, un dur, avec un visage toujours fermé, une carrure impressionnante et une voix aussi tranchante qu’une hache. Je n’ai jamais su les circonstances de l’alliance entre mon père et ma mère, de toute manière je ne souhaite pas le savoir. Fût un temps où elle devait être follement amoureuse et ce n’est là qu’un jeu de mots.
Mon père ne nous a jamais battu, il ne nous a jamais touché mais ce n’est pas parce qu’il n’y avait pas de violences physiques que cela veut forcément dire qu’il n’y avait pas de violences tout court. Mon père avait ce don d’utiliser les mots pour y faire régner la terreur, la peur. Même si je n’étais à l’époque qu’une enfant ma mémoire s’en souvient, comme si ces 5 premières années avaient provoqué en moi une faille, un traumatisme incomblable. Lorsque nous étions seuls dans la voiture et qu’il sortait pour, par exemple, passer au supermarché, il allumait le lecteur CD et y laissait tourner des chansons de guerre, des chansons de l’armée, faisant ainsi résonner les paroles dans nos esprits perturbés. Certains pleuraient tandis que d’autres se faisaient dessus, laissant une atmosphère des plus pesantes, et lorsqu’il revenait il usait de son arme la plus puissante : le langage. Ça faisait mal, très mal, au point que chacun de nous en perdait toute confiance. Il était puissant, la toute puissance et nous, nous n’étions que ses serviteurs, ses martyrs. Ma mère était impuissante face à tout ça car elle aussi subissait les représailles de sa colère, de sa personnalité. Elle n’avait plus de famille, personne sur qui compter et tout le monde voyait cet homme comme le meilleur mari au monde, comme le meilleur père, instruisant ses enfants parfaitement bien, faisant d’eux de véritables ‘’petits anges’’.
Toutefois à mes 3 ans, ma mère a demandé le divorce et la garde exclusive de ses enfants. Elle a fini par fuir, loin de cet homme, loin de son emprise. Enfin, en illusion. A vrai dire, ma mère a juste déménagé à Lyon et la garde partagée a été proclamée, lui nous voyant uniquement les weekends end et la moitié des vacances. Malencontreusement les choses se sont mises à empirer. Les déplacements jusqu’au foyer paternel étaient particulièrement douloureux et épuisants. Le Vendredi soir nous prenions le train de Lyon jusqu’à Paris, seuls et le dimanche nous revenions sur Lyon, seuls. Mon père devenait de plus en plus menaçant et les moments passés avec lui étaient humiliants, épuisants, traumatisants. Les résultats scolaires de mes frères et sœurs s’en faisaient ressentir, chutant de plus en plus. L’école a alors donné l’alerte et petit à petit des suivis dans des centres spécialisés pour chacun de nous ont commencé à voir le jour. Mon père a été mis en garde plusieurs fois, des lettres ont été transmises pour couper toute relation avec ce géniteur, des lettres précisant qu’il y avait une mise en danger pour la famille. Mais ça n’a rien calmé ni changé. Mon père en était même devenu très furieux et menaçait les centres, les terrorisant à leur tour. Ils étaient tellement apeurés qu’ils ont à ce moment-là changé la serrure de la porte d’entrée, y plaçant un digicode. C’est pour dire à quel point il savait y faire, à quel point c’était un psychopathe.
Après 2 ans à se battre contre cet homme la justice a fini par trancher, empêchant cet homme d’avoir le moindre contact avec sa famille. Ma mère en a alors profité pour fuir et est donc retournée en Corée, avec nous sous les bras. Mon père a alors lancé une procédure pour avoir ma garde exclusive, puisque j’étais la dernière et donc l’enfant qui pouvait encore lui donner du lien, l’enfant sur qui il y avait peut-être une chance de faire pression. Fort heureusement, il n’a jamais réussi, promettant tout de même de me retrouver un jour.
Ma mère a alors refait sa vie, essayant du mieux qu’elle pouvait, gérant ses 7 enfants, retrouvant du travail, chacun participant, chacun aidant pour reconstruire cette famille brisée. Notre père est devenu un sujet tabou, un sujet clos, un secret que chacun garde pour soi. Il n’est jamais évoqué et il n’apparaît jamais sur les photos. C'est comme s'il n'avait jamais existé dans nos vies. Concernant mes frères et mes sœurs, certains ont réussi à s’en sortir, d’autres pas. Certains ont fondé une famille, trouvé un travail stable et plaisant, tandis que d'autres sont tombés dans l'alcool, la drogue, se sont décompensés. Nous avons tous fait des chemins différents.
Et moi que suis-je devenue ? Je suis devenue une âme en dérive qui cherche en permanence sa bouée de secours, celle qui me permettra de respirer, de reprendre mon souffle, qui me sortira de cet abysse infernal. Je ne suis plus qu’un déchet, un fantôme errant sans but, perdu à jamais.
Pourtant de mes 5 ans à 12 ans j’ai vécu dans la plus grande innocence, oubliant totalement les années précédentes, refoulant ce passé miséreux. Pendant ces quelques années je me suis créée un père, aventureux et courageux, étant en mission secrète, un père aimant et protecteur, un père parfait, fantasmatique. Je jalousais toutes ces petites filles qui rentraient main dans la main de leur père tandis que moi je tenais celles de mes frères et sœurs ou celle de ma mère uniquement. J’espérais revoir ce père secret, qu’il revienne me chercher me faisant la plus grande surprise de ma vie.
Et ma prière a été entendue à mes 12 ans. Il était là, une casquette cachant son visage, sa silhouette impressionnante, un sourire narquois sur le visage, me faisant face, m’attendant patiemment près de l’entrée du collège. A ce moment-là et par automatisme, j’ai reculé comme tétanisée. Je ne pouvais pas avancer vers lui, je savais que c’était lui, j’en étais certaine mais je ne pouvais me rendre dans ses bras, quelque chose m’empêchant d’agir de la sorte. Je me suis tout de même approchée vers lui, le saluant timidement et il m’a amené au parc, non loin de là, sans un mot, moi le suivant prudemment. Une petite voix me disait de faire demi-tour, de rentrer chez moi et de ne pas suivre cet inconnu car peut-être que ce n’était pas lui, peut-être qu’il n’était pas mon père mais au fond de moi je savais que c’était lui. Nous nous sommes assis sur un banc, sans un mot, et c’est là qu’il m’a dit ce que jamais je n’aurai dû entendre. Mes souvenirs sont remontés à la surface telle une claque me brisant la nuque. Je me suis mise à pleurer, en silence, les larmes coulant sur mon visage. Je me souvenais de tout, des chansons dans la voiture, de sa voix tranchante, de la peur partagée, de ce sentiment de n’être qu’un vulgaire objet, de ces jouets brisés au sol, des cris, du manque de nourriture, de mes pleurs et de mon agitation, de mes cauchemars, de mon angoisse, de cette crainte de mourir à tout moment, d’être séparée du reste de la famille, de tout. J’ai alors pris mes jambes à mon cou et j’ai fui comme si j’étais poursuivie par le diable en personne, comme si ma vie en dépendait. Je n’ai jamais parlé de cette rencontre avec les autres, me taisant sur ce que j’avais entendu. Cet évènement a marqué le reste de ma vie.
J’ai sombré. Je me suis renfermée sur moi-même, j’ai commencé à faire des ‘’choses bizarres’’ comme pourraient le dire mes frères et sœurs, à jouer à des jeux dangereux mettant en péril ma vie et celle des autres, j’ai fumé ma première cigarette à 14 ans, j’ai goûté à ma première drogue à 15 ans et j’ai perdu ma virginité dans la même année. J’ai commencé mon addiction aux produits illicites à mes 16 ans. J’ai commencé à sortir tous les soirs, à fuguer en découchant parfois plusieurs nuits, à devenir une toute autre personne, une étrangère, à me séparer de moi de mon âme et de mon corps. Je suis devenue une véritable délinquante avec un casier judiciaire à 17 ans.
Mais au fond je ne suis qu’une âme perdue, une âme sensible qui a perdu tout espoir.
Pourtant de mes 5 ans à 12 ans j’ai vécu dans la plus grande innocence, oubliant totalement les années précédentes, refoulant ce passé miséreux. Pendant ces quelques années je me suis créée un père, aventureux et courageux, étant en mission secrète, un père aimant et protecteur, un père parfait, fantasmatique. Je jalousais toutes ces petites filles qui rentraient main dans la main de leur père tandis que moi je tenais celles de mes frères et sœurs ou celle de ma mère uniquement. J’espérais revoir ce père secret, qu’il revienne me chercher me faisant la plus grande surprise de ma vie.
Et ma prière a été entendue à mes 12 ans. Il était là, une casquette cachant son visage, sa silhouette impressionnante, un sourire narquois sur le visage, me faisant face, m’attendant patiemment près de l’entrée du collège. A ce moment-là et par automatisme, j’ai reculé comme tétanisée. Je ne pouvais pas avancer vers lui, je savais que c’était lui, j’en étais certaine mais je ne pouvais me rendre dans ses bras, quelque chose m’empêchant d’agir de la sorte. Je me suis tout de même approchée vers lui, le saluant timidement et il m’a amené au parc, non loin de là, sans un mot, moi le suivant prudemment. Une petite voix me disait de faire demi-tour, de rentrer chez moi et de ne pas suivre cet inconnu car peut-être que ce n’était pas lui, peut-être qu’il n’était pas mon père mais au fond de moi je savais que c’était lui. Nous nous sommes assis sur un banc, sans un mot, et c’est là qu’il m’a dit ce que jamais je n’aurai dû entendre. Mes souvenirs sont remontés à la surface telle une claque me brisant la nuque. Je me suis mise à pleurer, en silence, les larmes coulant sur mon visage. Je me souvenais de tout, des chansons dans la voiture, de sa voix tranchante, de la peur partagée, de ce sentiment de n’être qu’un vulgaire objet, de ces jouets brisés au sol, des cris, du manque de nourriture, de mes pleurs et de mon agitation, de mes cauchemars, de mon angoisse, de cette crainte de mourir à tout moment, d’être séparée du reste de la famille, de tout. J’ai alors pris mes jambes à mon cou et j’ai fui comme si j’étais poursuivie par le diable en personne, comme si ma vie en dépendait. Je n’ai jamais parlé de cette rencontre avec les autres, me taisant sur ce que j’avais entendu. Cet évènement a marqué le reste de ma vie.
J’ai sombré. Je me suis renfermée sur moi-même, j’ai commencé à faire des ‘’choses bizarres’’ comme pourraient le dire mes frères et sœurs, à jouer à des jeux dangereux mettant en péril ma vie et celle des autres, j’ai fumé ma première cigarette à 14 ans, j’ai goûté à ma première drogue à 15 ans et j’ai perdu ma virginité dans la même année. J’ai commencé mon addiction aux produits illicites à mes 16 ans. J’ai commencé à sortir tous les soirs, à fuguer en découchant parfois plusieurs nuits, à devenir une toute autre personne, une étrangère, à me séparer de moi de mon âme et de mon corps. Je suis devenue une véritable délinquante avec un casier judiciaire à 17 ans.
Mais au fond je ne suis qu’une âme perdue, une âme sensible qui a perdu tout espoir.
About me
Je suis...
Omija
Je débarque sous le pseudo d'Omija. J'ai le même âge que mon personnage (et je me sens déjà âgée. Pour moi le temps s'est arrêté à mes 22 ans). Je suis tombée par hasard sur le forum en cherchant un endroit où faire mon personnage et en parlant avec une andouille que j'aime bien (et qui risque de prochainement débarqué avec une femme aussi) qui a fait accroître mon envie de m'inscrire ici . . . et me voilà donc sur le chemin de la rédaction de fiche. En dehors de ça, j'habite dans le Nord, en haute normandie (là où le ciel est toujours bleu - ironie -).
Je pense avoir fait le tour,. J'espère pouvoir me faire à votre forum, prenez bien soin de moi et je vous donnerai du chocolat, promis ♥
Je pense avoir fait le tour,. J'espère pouvoir me faire à votre forum, prenez bien soin de moi et je vous donnerai du chocolat, promis ♥
Célébrité prise
- Code:
[url=]http://www.shaketheworld.net/u813[b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>KIM BOA (SPICA)</upper></taken> ✎ <lower>baik mo yeon</lower>
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Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Ven 29 Avr 2016 - 23:26 Citer EditerSupprimer
Bienvenue parmi nous
Bonne chance pour ta fiche, et bon choix d'avatar ! Boa est sublime
Bonne chance pour ta fiche, et bon choix d'avatar ! Boa est sublime
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Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Ven 29 Avr 2016 - 23:28 Citer EditerSupprimer
OMGGGGGGGGGGGGG BOAAAAAAAAAAAAA
Rien que pour ça, jotèm déjà beaucoup
J'ai hâte de voir ce que tu vas faire de ta poupette ! En tout cas, bon courage pour ta fiche et bienvenue parmi nous ma belle
Rien que pour ça, jotèm déjà beaucoup
J'ai hâte de voir ce que tu vas faire de ta poupette ! En tout cas, bon courage pour ta fiche et bienvenue parmi nous ma belle
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Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Ven 29 Avr 2016 - 23:43 Citer EditerSupprimer
Bienvenue sur STW
Bon courage pour ta fiche, bon choix d'avatar
Bon courage pour ta fiche, bon choix d'avatar
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Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Sam 30 Avr 2016 - 0:01 Citer EditerSupprimer
Ohlala comment t'es jolie.
Bienvenue ! Rien que les anecdotes, je sens que je vais aimer ton perso ! Hâte de voir ta fiche finie, je viendrais sûrement te voir pour un lien.
Bon courage pour la suite !
Bienvenue ! Rien que les anecdotes, je sens que je vais aimer ton perso ! Hâte de voir ta fiche finie, je viendrais sûrement te voir pour un lien.
Bon courage pour la suite !
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Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Sam 30 Avr 2016 - 0:08 Citer EditerSupprimer
Hello Hello ! ~
Ce canonnnnnnnnn Fallait que je le dise, même si je connaissais ce shoot Très bon choix, un véritable gâchis qu'elle travaille au mcdo là XD Il me tarde de lire son caractère !
Fiiighting pour la suite !
Ce canonnnnnnnnn Fallait que je le dise, même si je connaissais ce shoot Très bon choix, un véritable gâchis qu'elle travaille au mcdo là XD Il me tarde de lire son caractère !
Fiiighting pour la suite !
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Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Sam 30 Avr 2016 - 0:09 Citer EditerSupprimer
C'est tellement rare de voir des membres de Spica jouées *-* je suis joie :D
Bienvenue par ici ! On parle fort, on est un peu zinzin mais on est gentil *-*
Courage pour ta fiche ! <3
Bienvenue par ici ! On parle fort, on est un peu zinzin mais on est gentil *-*
Courage pour ta fiche ! <3
Invité
Invité
Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Sam 30 Avr 2016 - 0:56 Citer EditerSupprimer
olala j'adore spica et encore plus boa ! bon choix d'avatar
j'ai hâte de lire la suite de ta fiche en tout cas
et bienvenue ici :sunmi:
j'ai hâte de lire la suite de ta fiche en tout cas
et bienvenue ici :sunmi:
Invité
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Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Sam 30 Avr 2016 - 1:09 Citer EditerSupprimer
Ptn ce choix de malade !
BIENVENUE ICI et en plus tu seras accompagnée Que demander de plus ? (a) Ah oui ! Que tu t'amuses bien aprmi nous bon courage pour ta fiche et si tu as des questions n'hésite pas !
BIENVENUE ICI et en plus tu seras accompagnée Que demander de plus ? (a) Ah oui ! Que tu t'amuses bien aprmi nous bon courage pour ta fiche et si tu as des questions n'hésite pas !
Invité
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Re: Baik Mo Yeon ▬ “Reality is just a crutch for people” | Sam 30 Avr 2016 - 1:34 Citer EditerSupprimer
bienvenue !
avec la belle boa en plus.
j'attends de voir ce que tu vas en faire.
avec la belle boa en plus.
j'attends de voir ce que tu vas en faire.
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