Je souris discrètement, trouvant cela presque mignon, malgré les circonstances. C'est vrai que moi aussi j'ai trouvé ça tellement bon, tellement parfait, que devoir le recommencer ne me dérange absolument pas, au contraire, c'est ce que je désire aussi, mais pour le moment je préfère que l'on se repose, reprenant chacun notre souffle, nous apaisant après tant d'émotions. Je m'écarte donc un peu, pour prendre mes distances, lui demandant presque de dormir. « Je suis sûre que si, qu'au fond tu es un peu fatigué ». Je mets un doigt sur sa bouche pour qu'il se taise et me blottis contre lui pour m'endormir à mon tour, mais je n'y arrive, pourchassé par ses pensées frustrantes et angoissantes. Je m'éloigne donc à contre cœur de Micha, réfléchissant au plus profond de mon âme, cherchant une solution que je ne parviens finalement pas à trouver, ni à prendre. Aujourd'hui je suis un homme faible. Le contact de son corps me manque et juste pour une fois je souhaite avoir l'impression d'être en couple avec lui. Une fois ce n'est rien n'est-ce pas ? Ça n'engage à rien du tout ? Alors autant profiter de cette unique fois avant qu'il ne soit trop tard. Je retourne donc auprès de mon bien aimée, retrouvant la chaleur tant désirée. Je suis tellement apaisé et dans un sommeil profond que je ne sens pas immédiatement la douceur des doigts de Micha sur ma peau, ayant l'impression d'avoir quelque chose de soyeux sur mon visage, comme la caresse d'une plume. J'ai le sentiment d’être dans un rêve doux, qui égaie mon cœur. Je ne veux pas me réveiller et sortir de ce rêve, je suis si bien, si tranquille. Pour une fois aucune sombre pensée ne vient parasiter mon monde, ma bulle. Je souris dans ce rêve, me donnant l'impression d'être aux côtés de l'homme que j'aime, sentant le goût de ses lèvres sur les miennes. Le rêve est beau, somptueux, et me fais tressaillir. Je sors brusquement de mon rêve, en entendant des mots, des mots qui font chavirer mon cœur. J'ai peur de me réveiller , je crains que tout cela ne soit réellement qu'un rêve mais quand j'ouvre les yeux Micha est à mes côtés. Ce n'était donc pas un rêve.

« hum . . . », je pose mes lèvres sur son front, serrant sa main contre la mienne, désireux de ne jamais la quitter. Tout me revient progressivement en mémoire, les sensations, cette unisson, tout. J'en frisonne. Ses mots me touchent, me transcendent. Je caresse ses lèvres, tout en plongeant mon regard dans le sien, « moi aussi Micha ».Je m'approche de ses lèvres, frôle ses lèvres entre les miennes pour finalement les prendre, tout en caressant sa nuque. Si seulement le temps pouvait s'arrêter, si seulement il pouvait n'appartenir qu'à nous, rien qu'à nous. Je m'éloigne de lui après ce baiser tendre, « je . . . pense que je devrai . . . partir ». Je ne sais pas pourquoi je dis une telle chose, sûrement par envie qu'il me retienne, qu'il me dise de ne pas partir, de rester encore un peu avec lui.
S'il te plaît Micha, dis le . . .