Wearing. | La jeune femme s'étira dans ce lit qui n'était pas le sien mais qu'elle avait fini par trouver aussi confortable que le sien. Woori savourait la fin de ses examens et le début des vacances d'été en passant quelques jours chez Noam. Elle soufflait un peu ces derniers jours, se reposant et se concentrant sur son activité de bloggueuse, d'autant plus que ses parents gardaient Yoon Woo, ils avaient emmené le petit à Busan. Elle avait senti Noam se lever tôt, il avait encore des épreuves à surveiller, et bien qu'il ait plus ou moins essayé de la réveiller en l'embrassant dans le cou, elle s'était accrochée à sa grasse matinée. Ce n'est que lorsque cette dernière était bien entamée qu'elle se leva enfin pour se traîner en dehors de la chambre. Elle pensait manger un bout rapidement, et s'occuper de trier les photos de son dernier test maquillage, mais rien n'était fait encore. Sa matinée avait prit un tournant inattendu, si l'on pouvait le dire ainsi, lorsqu'elle trouva le petit mot que lui avait laissé Noam sur un post-it dans la cuisine avec un petit-déjeuner improvisé. "À tout à l'heure sweetheart. With love." Elle aurait pu sourire à l'intention mais le mot fatidique était lancé : "amour". C'était troublant. Elle tenait vraiment à lui, elle avait des sentiments pour lui. Et bien que quelques semaines auparavant elle avait découvert qu'il avait été un homme marié, cela n'avait rien changé à ce qu'elle ressentait pour lui. Elle avait grignoté son déjeuner perdue dans ses pensées, elle alla se rafraîchir et s'habiller tout aussi troublée. Et dans ce même état elle avait essayé de travailler sur son dernier article. Très honnêtement elle n'aurait pas imaginé que ce soit lui qui soit le premier à lâcher ce mot "amour". Elle parvint à se concentrer finalement sur ce qu'elle faisait, uploadant les dernières photos de sa review d'un kit de contouring et le tutoriel qui allait avec. Elle ne repensait à ce petit mot que lorsqu'elle passait devant le post-it encore posé sur la table où elle avait prit son petit-déjeuner. Et à chaque fois elle avait la même réaction, le cœur qui s'emballait et le rose qui lui montait aux joues. Pour ne plus le voir, elle finit par le mettre dans sa poche. Ce n'est pas qu'elle ne voulait plus le voir mais elle voulait essayer de faire le point. À force de tourner et retourner ses pensées et ses sentiments, le mot "amour" s'imposa à elle aussi. Oui c'était aussi simple que ça finalement, elle était bel et bien amoureuse de Noam il n'y avait pas à se poser plus de questions. Ce qui expliquait pourquoi elle n'arrivait pas à lui parler de Yoon Woo. Elle tenait tellement à lui qu'elle craignait de le perdre à présent, elle s'était enfoncée dans son mensonge. Elle chassa cette idée de son esprit, s'accrochant au fait d'être rassurée de connaître la nature de ses sentiments. Elle continua donc la rédaction de son article, retouchant ses photos au besoin et leur place dans le texte. Les gens devaient se dire que c'était simple, mais elle était tellement méticuleuse et perfectionniste qu'elle pouvait passer des heures sur un seul et même article. Ce qui fût le cas d'ailleurs vu qu'elle n'avait cessé de faire des pauses pour cogiter à cause du post-il que lui avait laissé son petit ami. Elle était en train de se refaire un thé lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir en milieu d'après-midi et vit un Noam à la mine fatiguée entrer dans l'appartement, accueilli par Vega qui jusque-là avait été d'un calme olympien. Elle eut un petit sourire en le voyant, une moue un peu désolée sur le visage à la fois. "Oulah c'est aussi rude de surveiller des épreuves ?" Demanda-t-elle simplement.

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(tenue). | Ces derniers jours avaient été à la fois bien sympathiques mais aussi bien ennuyeux. Le côté sympathique venait du fait que Woori était venue à la maison à la fin de ses examens, et que nous pouvions enfin passer du temps ensemble, rien que tous les deux. On était toujours très occupé chacun de notre côté, elle avec les cours et son blog, moi avec l’université et le site, et nous n’avions que très rarement de long moment pour nous. Ces derniers jours ça avait changé, vu que Woori avait terminé ses examens et que moi, je n’avais plus de cours à donner. Mais c’était de là aussi que provenait le côté moins plaisant de ces derniers jours. Les cours étant terminés, nous, professeurs, étions de corvé de surveillance. C’était ce que je détestais le plus au monde ; rester deux, trois ou même quatre heures dans une salle à regarder des élèves passer leurs examens. Sans rire, je préférerai encore être de l’autre côté à composer plutôt que du mien, à ne rien faire. Woori était bien au courant de ma profonde lassitude face à cette activité que nous étions obligé d’effectuer en tant que prof, et elle me taquinait bien avec ça d’ailleurs. En attendant, c’était moi qui me levait aux aurores et elle qui faisait la grasse matinée. Ce matin n’échappait pas à la règle puisqu’en me levant, madame était encore endormie. Je me contentais alors depuis déposer quelques baisers dans le cou, avant de filer me préparer en vitesse car comme à mon habitude j’étais loin d’être en avance. Je ne voulais pas que les élèves de ma salle se plaignent à la direction d’avoir commencé l’épreuve en retard, alors je m’activais. Une fois préparé, je filais me préparer quelque chose à manger. En grand gentleman que je suis, je me dis qu’à son réveil ma chère et tendre serait bien heureuse de voir que je lui avais laissé un petit quelque chose. Je lui laissais donc de quoi se rassasier aussi à son tour, accompagné d’un petit mot. « A tout à l’heure sweetheart. With love. » Avec Nina, on avait tellement l’habitude de lâché des petits anglicismes à chaque bout de phrase que l’habitude était resté. Et puis, il était plus naturel pour moi de lui exprimer l’affection que j’avais pour elle dans ma langue natale, plutôt qu’en coréen où j’avais peur d’être approximatif ou bien de faire naitre des quiproquos. Mes deux séances de surveillance de la journée furent quant à elles comme toutes les autres. Ce qui était le plus frustrant, c’était que malgré tout ce temps qui m’était alloué, je ne pouvais rien faire. Tapoter sur les touches de mon ordinateur ferait trop de bruit, et en plus je devais rester vigilant au comportement des élèves, ainsi qu’à leur demande. Je devais leur fournir les feuilles d’examens, de brouillons, et surveiller les aller et venus aux toilettes. Bref, c’était l’enfer. Ils m'avaient même poussé à sortir le petit costard à force de m'avoir pris pour l'un des leurs à plusieurs reprises. Mon égo d'homme approchant de la trentaine en avait fortement pris un coup. Enfin, les quatre heures annoncés prirent fin, et je ne me gênai pas à brusquer un peu les derniers retardataires. Ni une ni deux, j’enfourchais mon scooter pour rentrer à la maison. J’étais fatigué, je n’avais qu’une hâte c’était de retrouver mon canapé, mon chien et ma copine. Comme quoi, le bonheur tenait à vraiment peur de chose parfois. J’arrivai donc devant la porte que j’ouvris avec un peu d’empressement. Vega se précipita en ma direction, et je m’accroupis pour la caresser comme à mon habitude. « Ca va, elle ne t’a pas trop embêté ? » Les débuts avaient été un peu difficiles mais Vega s’était habitué à Woori maintenant. Mais elle était tellement imprévisible que je préférais me rassurer. J’enlevais ma veste que je jetais sur la première chaise venue et j’ouvris le frigo pour me prendre un fruit à grignoter dans l’immédiat. «Ca se voit autant que ça sur mon visage ? » lui répondis-je surpris. « C’était l’horreur, j’en peux plus. Le seul résultat de cette journée fructueuse est une feuille pleine de petits gribouillis, super. » continuai-je en soupirant. Mais je ne voulais pas m’encombrer avec tout ça, c’était fini et je voulais juste profiter de la suite de ma journée. « Et toi alors, ça va tu as bien avancé avec ton blog ? » Je me rapprochais d’elle avant de m’asseoir pas trop loin. « La petite note t’as plu ? Enfin le repas plutôt, c’était le plus important au réveil je pense. » Je riais tout en la taquinant, mais en même temps à notre réveil c’était l’estomac le premier organe qui était le plus véhément.

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Wearing. | Si Woori réfléchissait bien, elle pourrait vraiment s'habituer au petit rythme qu'elle et Noam avaient pris ces derniers jours. C'était tranquille, elle appréciait de ne plus avoir à courir entre les cours, le combini et ses sessions de maquillage. Il ne lui restait que son job à temps partiel, et son activité de maquilleuse, tout le reste était du temps pour elle, pour Yoon Woo et actuellement pour Noam. Oui, elle pourrait vraiment s'y habituer, et dans ces moments-là, l'envie de lâcher les cours à la reprise était presque tentante. Mais dans l'immédiat, ce n'était pas ça qui la faisait réfléchir, mais le petit mot que lui avait laissé son petit ami. Elle avait vraiment dû se faire violence pour ne pas être troublée toute l'après-midi et travailler sur son article. Mais c'était, pour elle, inattendu et surprenant de trouver cette « déclaration » si elle pouvait l'appeler ainsi. Le fait qu'elle parvienne à faire le vide était presque miraculeux, mais lorsque Noam revint de sa session d'examens à surveiller, elle sentit son ventre se serrer un peu. Elle avait passé sa journée à cogiter à cause de lui, mais elle ne lui en voulait pas vraiment. Encore moins face à la mine défaite qu'il affichait après sa journée. « Elle n'a pas bougé, j'ai failli oublié qu'elle était là. » Elle adorait les animaux, mais le chien de Noam ne l'aimait pas vraiment, mais elles cohabitaient toutes les deux. La relation avec la chienne constituait à la laisser tranquille, et elle laissait Woori tranquille aussi. Elle alla s'asseoir sur un des grands tabourets de la cuisine, et il la rejoint, elle ne pouvait s'empêcher d'afficher un petit sourire à la fois moqueur et compatissant. Elle posa sa tasse et vint finalement se placer derrière lui pour lui masser les épaules. « Aigooo pauvre professeur Armani... » Bien qu'il ne pouvait voir son visage, le sourire de Woori était audible dans sa voix.  « Oui j'ai réussi à enfin m'occuper de ce fichu article. Ca arrive parfois que y en ai un comme ça qui résiste. » Elle eut un léger rire, mais celui-ci disparût à la remarque de Noam. Elle cessa le mouvement de ses mains sur ses épaules, et elle sentit le rose lui monter aux joues. « Euh oui... Oui. » Elle revint se placer  face à lui, s'amusant à desserrer sa cravate. « J'en reviens pas que t'y sois vraiment allé en costard aujourd'hui. » Elle ne l'avait pas prit au sérieux lorsqu'il avait dit que pour la prochaine session, il mettrait son costume, mais il l'avait vraiment fait. « Je dois avouer que t'es plutôt canon comme ça. » Elle ne se défaisait pas de son sourire, bien que ce qu'elle s'apprêtait à lui dire la troublait grandement. Elle vint trouver ses lèvres dans un léger baiser, et ce n'est qu'à quelques centimètres de sa bouche qu'elle se jeta à l'eau. « Et... Je t'aime aussi. » Voilà c'était dit. Elle était soulagée et terrifiée à la fois. Elle n'avait rien ressenti de similaire depuis tellement longtemps. Tant et si bien qu'elle s'était longtemps demandée si elle n'était pas cassée ou quelque chose comme ça. Mais non, elle était bien capable d'aimer encore, la preuve en était sa relation avec Noam qui devenait de plus en plus sérieuse. Elle fronça les sourcils face à l'expression surprise de Noam, elle ne s'attendait pas du tout à cette réaction. « J'ai dit quelque chose qui fallait pas ? » Elle était hésitante, bien loin de l'assurance qu'elle avait réussi à réunir quelques instants auparavant. Avait-elle dit une bêtise ? Son visage affichait complètement son trouble, et ils étaient là à se regarder...

Spoiler:

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(tenue). | J’étais vidé mais la perspective de pouvoir passer le reste de la journée avec Woori me réjouissait. Je me contenterai de la regarder updater son blog tout en surfant sur mon ordinateur ; ça m’allait parfaitement. J’étais soulagé d’entendre que Vega n’avait pas été embêtante, mais je la connaissais bien ma chienne, une fois qu’elle avait pris le pli elle était bien accommodante. C’est pour ça que je l’aimais tant, elle n’était pour moi pas comme les autres. Enfin vous me direz, tous les propriétaires de chiens devaient se dire la même chose. Habituellement, Vega se serait posée sur mes genoux sentant bien que je n’étais pas dans la meilleure des formes, mais aujourd’hui j’avais le droit au réconfort de ma copine. Sa façon de me réconforter était justement loin d’être réconfortante vu que je sentais bien au son de sa voix qu’elle se moquait de moi, mais j’étais trop fatigué pour répliquer. J’étais néanmoins contente d’entendre qu’elle avait réussi à s’en sortir avec son article, je savais à quel point ça devait être chiant de bloquer sur quelque chose au niveau du travail. Je la laissais s’amuser avec ma cravate, qui ne m’était plus d’une très grande utilité maintenant. « L’égo d’un homme c’est ce qu’il y a de plus sacré ! » lui dis-je en riant. Je n’étais pas du genre à sortir le costard à toutes les occasions mais là, il fallait que je marque le coup. « Je m’habillerai plus souvent comme ça si ça te fait plaisir. » ajoutai-je avec un petit clin d’œil. Je profite de son léger baiser et, voulant l’approfondir un peu plus, je fus stoppé net par ses paroles. Les mots qu’elle prononça furent comme un électrochoc. Je ne savais vraiment pas quoi répondre. Elle m’aimait ? Il est vrai que notre relation commençait à devenir de plus en plus sérieuse et que je lui portais énormément d’affection, mais je ne m’étais pas encore posé la question concernant la teneur de mes sentiments. L’amour, j’avais décidé de le mettre de côté un petit temps depuis ma rupture avec Su Jin. J’avais été tellement blessé que je préférais dorénavant prendre mon temps, et ne pas parler d’amour trop vite pout ne pas être déçu. Mais ce qui m’étonnait encore plus, c’était la fin de sa phrase. Ma surprise se lisait d’ailleurs sur mon visage, je ne pouvais pas le cacher. Aussi ? Est-ce que j’avais dit quelque chose auparavant qui aurait pu la mener sur cette piste ? Je réfléchissais mais rien à faire, je ne trouvais pas. Nous nous regardions les yeux dans les yeux, chacun face à l’incompréhension de l’autre. C’était extrêmement gênant, alors je préférais rompre le silence. « Non non pas du tout, ce n’est pas ça mais... » Elle venait quand même de m’avouer ses sentiments, de me dire qu’elle m’aimait, et moi je lui répondais en balbutiant. Je n’arrivais décidemment pas à cacher ma stupeur. J’eus alors un flash dans mon esprit. Etait-ce peut-être le mot que je lui avais écrit qui avais-pu l’induire vers ce chemin ? « Je ne me souviens pas t’avoir dit, enfin... » Décidemment, les mots n’étaient pas avec moi aujourd’hui. « Ne le prend pas mal mon ange mais, je ne me souviens pas t’avoir parlé de mes sentiments récemment. » Je cherchais mes mots, mais j’avais essayé d’être le plus délicat possible. Pour l’instant la question n’était pas de savoir si je l’aimais ou pas, mais comment j’aurai pu lui faire véhiculer cette idée. Je pensais avoir la réponse mais je ne voulais pas faire une bourde de plus vu la sensibilité de la situation. J’étais gênée, mais j’imaginais qu’elle devait l’être encore plus que moi, et ça se voyait. J’avais essayé d’avoir le plus de tact possible, mais je ne pensais pas que ça avait été suffisant. Alors comme ça elle m’aimait... moi, je ne m’étais même pas encore posée la question.

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Wearing. | Bien que désolée de voir que Noam était aussi fatigué de sa journée à rien faire, comme il le disait si bien, Woori ne pouvait s'empêcher de sourire un brun amusée. Elle souriait parce que si elle avait  une grande tendance à se définir comme une drama queen assez régulièrement, Noam n'était pas en reste parfois, comme ce jour-là. Il suffisait de voir son attitude lasse et épuisée avec en prime sa fierté qui l'avait poussé à porter son costard. Oui, elle trouvait la situation assez amusante. Enfin ça, c'était tout le temps qu'elle ne pensait pas trop au contenu du petit mot qu'il lui avait laissé le matin même, parce que son trouble était toujours vivace. Si elle avait été aussi troublée pendant toute cette après-midi, c'était tout simplement parce qu'il s'agissait d'elle et de Noam et que ce simple fait soulevait beaucoup de doutes et d'interrogations chez elle. Pas de eux en tant que couple, mais de eux en tant que Nah Woori et Armani Noam. Pour une raison obscure, ensemble, tout allait de façon naturelle, c'était juste simple. Mais en tant qu'individu, ils étaient deux personnes complètement différentes, tant et si bien qu'elle avait du mal les imaginer aller tous les deux dans une même direction. Mais elle avait finit par réaliser qu'elle l'aimait. Parce que même si elle avait des difficultés à imaginer qu'ils puissent allé dans la même direction tant ils étaient différents, ils pouvaient prendre des chemins différents et s'y retrouver. Après tout, lui avait sauté le pas pour lui avouer ses sentiments, et si elle se posait les questions simplement pendant un instant, la conclusion était qu'elle l'aimait aussi. Et c'était aussi simple que ça. Elle avait toujours imaginé qu'elle serait la première à lui faire part de ses sentiments, mais il savait la surprendre. C'était inattendu, et pour une fois c'était à elle de faire le second pas. Du moins, c'est ce qu'elle avait pensé, mais vu sa réaction, elle n'était plus certaine. Ils s'étaient fixés quelques secondes, ce qui lui avait semblé une éternité. Elle tremblait presque craignant d'avoir dit quelque chose qui ne fallait pas. Elle fronça les sourcils en l'écoutant bafouiller, visiblement, elle comme lui ne faisaient aucun sens. « Tu ne te souviens pas du mot que tu m'as laissé ce matin ? » Ne lui laissant pas vraiment le temps de répondre, elle fouilla dans la petite poche de son haut. « Tu as signé différemment alors je pensais que... » Elle sortit le post-it qui était maintenant légèrement froissé de sa poche. Elle le lissa et le lui montra, pointant du bout du doigt la partie impliquant le mot « love », ce bout de phrase qui avait tout commencé. Elle hésita un instant, ne sachant trop quoi dire, elle se sentait stupide au fond. Elle réalisait qu'elle avait dû mal comprendre quelque chose, et les mettait tous les deux dans l'embarras. C'était loin d'être dramatique, elle le savait bien, mais elle avait l'impression d'avoir mis les pieds dans le plat une fois de plus. « Hum... J'ai dû manquer un épisode. » Finit-elle par avouer, baissant légèrement la tête. Elle finirait par mettre ça sur son manque de logique, ou sa faible compétence en anglais. En attendant, la situation était gênante et Noam semblait peser ce qu'il allait lui répondre pour ne pas la blesser. Au final, elle aurait dû faire confiance à son instinct, il était étrange qu'il soit le premier à faire ce pas, qui était presque le plus crucial d'une relation.  

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(tenue). | J’avais ma petite idée sur ce qui avait pu poser ce malentendu entre nous deux, et le papier que Woori me tendit ne fit que confirmer mon impression. Si, je me souvenais très bien du mot que je lui avais laissé ce matin, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il provoque une telle réaction chez elle. Je pris le papier qu’elle me tendit, le relisant rapidement. With love prononçai-je du bout des lèvres sans qu’un réel son ne sorte de ma bouche. J’avais toujours tendance à signer de la sorte lorsque j’écrivais des mots à Nina, à Freya, à ma mère ou à n’importe qu’elle personne à qui je tenais. C’était une façon de leur faire passer un message avec de simples mots, moi qui avais souvent du mal à dire ce que je ressentais. Maintenant que Woori commençait à faire partie des filles importantes dans ma vie à l’heure actuel, il m’était venu naturellement à l’idée de signer ce mot de cette façon, mais apparemment la signification de cette phrase nous avait échappé à tous les deux. Un « Oh... » échappa alors de ma bouche alors que je mis le mot de côté. Je comprenais tout dorénavant, mais je n’avais même pas fait un dixième de chemin. Ma petite amie venait de m’avouer ses sentiments, et je devais lui expliquer qu’en fait, ce qu’elle avait cru être une déclaration n’en était pas une. Moi qui détestais m’embourber dans des situations compliquées, j’étais servie. En plus avec le temps, j’avais appris à connaître Woori de mieux en mieux et je savais qu’elle pouvait se montrer susceptible de temps à autre. « Non pas du tout, c’est juste qu’on a dû mal se comprendre. With love chez nous, ça veut juste dire avec tendresse, affection... c’est quelque chose que je dis tout le temps à Nina, ou même à Freya. ». L’anglais n’était pas la langue maternelle de Woori, et j’aurai du anticiper toute cette situation. En y repensant, c’était une faute que de nombreux non-anglophones commettaient.   « C’est de ma faute, j’aurai du savoir que tout ça aurait pu porter à confusion. » Je positionnais ensuite mon pouce et mon majeur sur chacune de mes tempes, réalisant le pétrin dans lequel j’étais en train de ramer. Non, je n’avais pas essayé de lui faire comprendre que je l’aimais, mais cela ne voulait pas dire que je ne l’aimais pas... C’est juste que... je n’avais pas pris la peine d’y réfléchir jusqu’à présent. Lorsque le mot amour avait été évoqué dans toutes mes relations passées, ça avait marqué le début de la fin. Par expérience, l’amour ne me rendait pas heureux, au contraire. Et ça se passe tellement bien avec Woori en ce moment que je ne voulais pas me prendre la tête avec cette histoire de sentiment qui, je le savais très bien, allait tôt ou tard faire surface. Mais j’aurais préféré plus tard que tôt. Est-ce que je l’aime? Je n’en avais aucune idée. Je la considère énormément, j’ai beaucoup d’affection pour elle et elle est devenue une part indispensable de ma vie. La dernière fois même, après l’incident au centre commercial, je m’étais même surpris à lui faire cette déclaration... mais est-ce que j’étais prêt à prononcer ce mot de trois lettres ? Pas sûr. « Ca me touche que tu m’aies dit ce que tu ressentais, ça a pas du être facile... ça me fait énormément plaisir. » J’aurai pu lui répondre un simple merci que l’effet aurait été pareil... où est passé mon tact ? « Mais tu sais je ne suis pas... enfin j’ai encore du mal à réaliser toute cette situation, tout ce qu’on est en train de vivre en ce moment. Ca fait longtemps que je n’ai pas partagé une relation comme ça avec quelqu’un. » Bravo, on va aller loin comme ça...   

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Wearing. | Définitivement, la réaction de Noam n'était pas du tout celle à laquelle s'était attendue Woori. Outre la déception et l'amertume, elle était surtout terriblement gênée d'avoir fait une énième bourde. Elle aurait dû se douter que le fait qu'il passe d'une langue à une autre voulait signifier quelque chose. La langue natale de Noam n'était pas le coréen, et dans ce contexte elle aurait dû deviner que le mot « love » ne voulait pas signifier ce qu'il était supposé signifier. Elle l'écouta avec attention, osant à peine croiser son regard, si elle avait pu, elle se serait cachée dans un trou de souris. Elle était terriblement embarrassée, et elle  voyait bien que lui était mal à l'aise également. Vraiment elle se maudissait. Et elle aurait pu lui en vouloir de ne pas avoir pensé à la confusion que cela aurait pu créer, mais il n'y avait sans doute pas pensé un instant. Elle hocha simplement la tête pour commencer, ne parvenant toujours pas à relever les yeux. « Non t'excuse pas... C'est moi... Moi et mon niveau d'anglais pourri. » Dit-elle en laissant échapper un rire amer, après s'être mordue la lèvre tant elle avait cherché quoi répondre. Il se tenait la tête, et elle s'en voulait de lui imposer cette conversation gênante alors qu'il avait déjà visiblement passé une rude journée. Elle qui était contente et soulagée d'avoir fait le point sur ses sentiments... Elle parvint à esquisser un sourire aux paroles de Noam, même si c'était loin d'être ce qu'elle s'était attendue à entendre. Il faut dire qu'elle avait tellement extrapolé une bonne partie de la journée que l'entendre presque la remercier n'était pas ce qu'elle avait imaginé. L'entendre, en quelque sorte, la remercier était un peu une claque, elle devait bien se l'avouer. Une fois de plus, elle se retrouva à hocher la tête bêtement, un peu amère et se sentant surtout stupide. Parce qu'il ne voulait pas se prendre la tête, que ce soit avec ce genre de discussions ou même avec les sentiments. Elle le comprenait au fond, et elle le savait mais voilà... Les choses étaient devenues plus sérieuses que ce qu'ils avaient imaginé et elle avait pensé que peut-être... Elle finit par rompre le silence qui s'était installé en secouant la tête. « Non non c'est bon je comprends. Tu sais quoi ? On va faire comme si j'avais rien dit ! On rembobine j't'ai juste demandé comment c'était passé sa journée. » Elle parlait avait une certaine vivacité bien qu'il n'y ait aucune agressivité. Elle s'éloigna comme pour vaquer à ses occupations, comme pour faire comme si elle n'avait jamais rien dit et qu'il n'avait pas eut cette conversation. Mais quelque chose n'allait pas, tout d'abord parce qu'ils avaient bien eut cette conversation, et qu'elle ne regrettait pas de se dire qu'elle était amoureuse de lui. Elle regrettait qu'il ne partage pas encore ses sentiments c'était certain, mais après l'échec de son mariage, elle comprenait qu'il avait besoin de temps... Elle refit les quelques pas qu'elle venait de faire dans le sens inverse et se planta devant lui à nouveau. Elle n'avait prit que quelques secondes pour revenir devant Noam, le pauvre ne devait plus savoir sur quel pied danser. « En fait nan on oublie pas ! Je t'aime voilà c'est comme ça. Tu n'en es pas encore là ? Okay je comprends, je dis pas que ça me fait rien mais je comprends ! Mais le fait reste que oui, je pensais pas que ça se passerait comme ça, je pensais vraiment pas ressentir ça mais je suis amoureuse de toi. » Son ton un peu vif avait fini par se radoucir, et un petit sourire timide étirait à présent ses lèvres. « Tu pourras vivre avec ça ? » Parce que elle oui.  

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(tenue). | Je m’étais dit que je ferai en sorte que nous abordions ce sujet le plus tard possible, mais voilà que celui-ci me revenait en pleine figure. Je n’avais jamais vraiment su dealer avec mes sentiments envers les autres. D’un naturel flegmatique et nonchalant, je ne montrais jamais vraiment ce que je ressentais réellement, hormis avec ma mère et Nina. Avec mes amis, c’était différents, et ceux qui me côtoyaient régulièrement s’était déjà accommodé à ma neutralité légendaire. En ce qui concernait les relations amoureuses, Su Jin est la seule fille pour l’instant qui avait réussi à me faire déchanter en me faisant renier tous les aspects de ma personnalité. Mais mon expérience avec elle m’avait bel et bien montré que la carapace que j’adoptais était bien utile. Et même si je savais que Woori n’était pas Su Jin, je me refusais intérieurement de m’ouvrir de nouveau. Je ne voulais pas me prendre la tête, je ne voulais pas me poser de questions, je ne voulais pas perdre l’insouciance et la naïveté qui me plaisait tant dans cette relation. Mais les mots de Woori me firent comprendre que notre relation était plus amenée à avancer qu’à stagner. Quand elle me dit de faire comme si rien ne s’était passé, j’étais presque soulagé. Pour elle, j’aurais été prêt à faire toute cette gymnastique sentimentale pour tenter de me poser les bonnes questions, mais si elle m’épargnait cela… je ne pouvais qu’en être ravi. Enfin ravi… je crois que je ne pourrai faire semblant de lui parler comme si de rien était, de passer le reste de la journée comme si elle n’avait rien dit, alors qu’elle venait de m’avouer qu’elle m’aimait et que je ne lui avais rien répondu en retour. Je savais que je n’y arriverai pas et pourtant je n’opposais aucune objection à sa remarque. Je sentais juste que la fin de l’après-midi allait surement être plus tendue que d’habitude. Alors que Woori s’éloignait, je me redressais réfléchissant à ce à quoi j’allais bien pouvoir m’atteler par la suite, même si là sur le coup je n’avais envie de rien faire après notre conversation. Je n’eus pas vraiment le temps de réfléchir plus vu qu’elle revint instantanément sur ses pas. Ce qu’elle me dit me cloua encore un peu plus sur place. Je me sentais comme un beau salaud. Aimer sans savoir ce que la personne pensait en retour, je l’avais déjà vécu. J’en avais fait des déclarations à Su Jin, sans qu’elle ne me réponde réellement ni qu’elle me renseigne sur la vraie nature de ses sentiments. Je savais ce que ça faisait d’aimer en ayant peur de ne pas être aimé en retour. Et ça, je ne voulais pas que Woori le vive avec moi. « La fille la plus merveilleuse du monde me confesse ses sentiments… il y a plus lourd comme fardeau à porter. » avouai-je à demi-mot. Je ne connaissais pas vraiment le passé amoureux de Woori, mais avouer ses sentiments à quelqu’un était toujours quelque chose de spécial. Le fait qu’elle le fasse maintenant aussi ouvertement me poussait à vouloir me poser les bonnes questions aussi. Mais en étais-je capable ? « C’est pas que je n’en suis pas encore arrivé là mais… tout ça, ça va nous faire entrer dans une autre dimension que j’ai peur de ne pas contrôler. » Je me levais alors pour me mettre à sa hauteur et la pris dans mes bras. « C’est une fille comme toi dont j’ai besoin, je le sais… » lui murmurai-je à l’oreille avant d’accentuer un peu plus l’étreinte. « Je réfléchis trop. » Ma parole dépassait mes pensées alors que je me surpris à penser à haute voix. Je caressais le dessus sa tête me disant que j’étais vraiment chanceux de l’avoir à mes côtés. Je tenais à elle, mais je ne voulais pas la faire souffrir. Je m’en voulais de ne pas pouvoir lui ouvrir mon cœur comme elle l’avait fait. C’était du pur égoïsme de ma part et même si elle disait faire avec pour le moment, moi je n’y arrivais pas. « J’ai pas le droit de te faire ça. » 

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Wearing. | Aussi étrange cela soit-il, après avoir fait le point, Woori n'attendait pas de Noam qu'il partage ses sentiments. Bien sûr, sur le long terme, elle espérait que ce serait le cas. Elle avait déjà vécu une relation à sens unique avec Min Soo, et vu comme cela s'était terminé, elle espérait vraiment que son histoire avec Noam ne serait pas vouée au même sort. Mais dans l'immédiat, elle n'attendait pas, ou plutôt elle n'attendait plus, qu'il partage ses sentiments, qu'il y ait une réciproque. Elle savait qu'il tenait à elle, il le lui avait prouvé par ses actes, mais aussi à plusieurs reprises par la façon qu'il avait eu de s'adresser à elle. Mais s'il ne lui disait pas qu'il l'aimait en retour, elle pouvait gérer, elle saurait attendre. D'autant plus qu'elle voyait bien que toute cette question de sentiments le mettait vraiment mal à l'aise. Un sourire étira les lèvres de la jeune femme lorsque d'une façon, il lui fit comprendre qu'elle comptait pour lui, pour le moment, c'était tout ce dont elle avait besoin. Elle n'aimait pas le voir contrarier par tout ça, elle espérait vraiment qu'elle parviendrait à le rassurer. Elle passa ses bras autour de sa taille lorsqu'il la serra contre lui. Elle fronça les sourcils, un peu désolée de le troubler autant en lui confiant être amoureuse de lui. Elle resserra l'étreinte, comme pour le rassurer, et releva la tête pour croiser son regard. « Alors arrête de réfléchir. » Elle lui sourit, se mettant sur la pointe de pieds pour frôler ses lèvres. Elle fronça une nouvelle fois les sourcils en l'entendant sur-analyser ce qui venait de se passer. « Whoah... Une déclaration d'amour et le flegme de monsieur Armani s'envole ! » Elle eut un léger rire, avant d'encrer son regard dans le sien. « Pas faire ça quoi ? » Elle pinça la taille de son petit-ami comme pour dédramatiser la situation. « Tu ne me dois rien Noam. Je t'aime et c'est comme ça, si toi tu as besoin de plus de temps je le comprends et j't'en veux pas. » Elle se remit sur la pointe des pieds, et déposa, cette fois, un baiser plus prononcé. « Je voulais pas te prendre la tête avec ça, j'aurais dû me taire... » Elle se mordit la lèvre. « Je veux pas que ça change quoique ce soit, j'aime notre relation comme elle est. J'ai dis ça parce que... C'est vrai mais je veux pas de prise de tête, je veux pas que ça change... » Elle voulait continuer d'avoir l'impression que rien ne comptait avec lui, de parfois se sentir aussi midinette qu'une adolescente, profiter de l'insouciance et de la légèreté de leur histoire. Elle aurait aimé lui dire à quel point il lui faisait du bien, à quel point être avec lui était d'une bouffée d'oxygène pour elle. Mais cela aurait impliqué de lui parler de Yoon Woo, et c'était pour le moment impensable. Lorsqu'elle voyait dans quel état le mettait l'évocation de ses sentiments et de la « responsabilité » que cela pouvait représenter, elle était conforter dans l'idée de ne pas lui parler de son petit garçon. Mais elle ne pouvait pas lui reprocher, qui à leurs âges aurait voulu avoir de telles responsabilités ? Elle chassa ces idées dans un coin de son esprit, comme à chaque fois. Elle effectua une légère pression sur la taille de Noam. « Et avant que je parle trop vite, c'était quoi ton programme pour te remettre de cette journée ? Je peux te proposer un massage. » Elle avait une voix rieuse, essayant de prendre toute cette histoire avec philosophie. A croire qu'il finissait vraiment par déteindre sur elle, elle appréhendait certaine chose différemment à présent.

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(tenue). | Je n’étais pas encore prêt. J’avais essayé de le faire comprendre à Woori de la façon la plus délicate possible, et je m’étonnais de la voir aussi compréhensive. Ca me réjouissait d’une part parce que je n’avais pas à faire quelque chose que je ne me sentais pas prêt de faire, et ça n’affectait pas non plus ma relation avec elle. Du moins pas pour le moment. Cependant, d’autre part, je ne me sentais pas méritant face à toute cette compréhension de sa part, et j’avais l’impression d’être un véritable connard face à une fille comme elle. J’avais l’impression de ne pas la mériter, même si elle voulait me convaincre du contraire. Je n’étais pas du genre à heurter les sentiments du sexe opposé, et je ne comptais pas commencer maintenant. Oui, mon flegme légendaire m’avait abandonné, mais cela montrait désormais bel et bien que Woori était plus qu’un flirt, ou une fille de passage à mes yeux. Mais je tentais tant bien que mal de suivre ses conseils, de ne pas me prendre la tête. Il était vrai que la force de notre relation était la légèreté avec laquelle on l’abordait, et je ne voulais pas perdre ça. Cependant, j’avais compris qu’il fallait que je fasse ce travail sur-moi et, tout en conservant notre naïveté, j’allais tenter de me poser les bonnes questions. « Bien, on va avancer et puis… je vais essayer d’être à la hauteur de tes sentiments. » dis-je en esquissant un léger sourire avant de venir l’embrasser sur le front. J’allais avoir besoin d’un peu de temps comme elle disait, et j’espérais ne pas en prendre plus qu’il n’en fallait. Il fallait que je commence à grandir un peu dans ma tête. A presque 28 ans, j’étais toujours un peu un gamin qui tentait de fuir tout ce qui semblait être un minimum sérieux. Nina et moi on avait toujours été comme ça, on le sera surement toujours mais… pour une fois il fallait que j’essaie d’aller au-delà de ma nature. Aujourd’hui Woori était compréhensive, mais demain elle le serait peut-être un peu moins. Alors j’espérais pouvoir être capable de faire le travail nécessaire pour ouvrir mon cœur et ne pas la faire souffrir. Seul le temps nous dira où tout cela nous mènera. Je sentais son corps un peu plus contre le mien alors qu’elle évoquait la réjouissante idée d’un massage. « Un massage ? Et plus si affinité ?» lui proposai-je en la taquinant un peu. Ma main dans sa nuque, je me baissai légèrement pour lui dévorer les lèvres avant de finir par ricaner contre celles-ci. « Je suis bien tendu au niveau des épaules, tu vas avoir du boulot. » ajoutai-je en finissant par desserrer l’étreinte. J’allais me chercher un verre d’eau avant de m’assoir sur le long canapé. « Mais je vais laisser tes petits doigts de fée en action, je suis sûre que tu vas réussir à me détendre. » lançai-je d’un ton toujours aussi taquin.   

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