Wearing. | L'avantage d'être avec Noam c'était qu'il n'y avait pas besoin de se prendre au sérieux. Woori ne rougissait pas de se comporter comme une gamine, de se battre à coup de savon et de pincements sournois. C'était bon cette insouciance, la jeune femme s'y était habituée, et elle y était aussi accro qu'elle ne l'était à la façon dont Noam la regardait. Comme toujours, elle savait se faire pardonner de ses piques et de ses petites tricheries lors de la bataille, et Noam semblait plutôt docile. « Comme si c'était les seuls moments où je m'occupais de toi. » Râla doucement la jeune femme aux commentaires du californien, continuant de lui sécher les cheveux avec application. « Non je dois vraiment rentrer demain. Et puis ta colloc' va finir par avoir marre de me supporter, faut lui laisser un break. » Woori préférait en rire, mais elle serait bien restée avec Noam, sauf que Yoon Woo avait besoin d'elle. Elle lui vola un autre baiser, et lâcha la serviette au sol lorsqu'elle eut finit de sécher les cheveux de son petit ami. Elle enfila les mêmes vêtements qu'elle portait un peu plus tôt, et regarda Noam en riant. « J'espère bien ! Je peux accepter beaucoup de défaut mais un homme chauve ? Pas possible. » Elle eut un petit rire. « No way comme tu dis ! » Elle lui tira la langue, et ramassa les serviettes au sol, les mettant dans un coin, ils s'occuperaient de ça plus tard. Elle enlaça brièvement Noam, collant son buste à son dos. « Je vais te préparer un truc pendant que tu ranges la salle de bain. » Elle eut un petit rire en l'entendant râler face à la tâche qui l'attendait, mais sortit rapidement de la salle de bain pour fuir les lieux du crime. Ce genre de moments était aussi doux que dangereux, car elle pourrait vraiment s'habituer à une telle vie avec lui, sauf qu'elle avait un autre homme dans sa vie. Ce bonhomme de quatre ans qui l'attendait le lendemain... Alors elle allait essayer de profiter de chaque instant et de voir jusque quand tout ça pourrait durer.

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(tenue). | J’adore la taquiner ma Woori, surtout que je finissais par perdre à ce jeu là avec elle. Mais elle avait raison, ce n’était pas les seuls moments où elle s’occupait de moi, et j’avais de la chance d’être avec une personne aussi attentionnée. J’aurai aimé qu’elle reste plus longtemps avec moi, mais je comprenais qu’elle avait des obligations aussi de son côté. Je ne savais pas par contre si Haneul en avait vraiment marre. La connaissant franche et impulsive, je savais que si elle avait quelque chose à me dire, elle me le dirait. Mais bon, Woori avait raison, il ne fallait pas abuser de sa sympathie et de sa compréhension. J’avoue de mon côté que si Haneul ramenait quelqu’un pour plus d’une ou deux semaines, je serai aussi un peu saoulé, ce qui était compréhensible. « T’as raison... dommage que je ne puisse pas squatter le dortoir de temps en temps moi aussi. » dis-je en riant sachant que c’était totalement impossible. Ma densité capillaire était maintenant le sujet principal. J’avais de la chance je n’étais pas encore concernée par le problème de calvitie. Mon père non plus n’avait pas été touché, alors je me disais que j’avais encore un grand avenir devant moi. « Haha, no way on est d’accord... » répondis-je sur le même ton taquin qu’elle. Je me fis avoir au niveau de la répartition des tâches, et grommela dans ma barbe. Tant pis, la prochaine fois je serai plus réactif. Je rangeai alors rapidement la salle de bains, et rinçait la mousse qui avait envahit presque l’ensemble de la pièce. La prochaine je penserai aux conséquences avant de lancer les hostilités. Après avoir terminé, j’enfila rapidement quelque chose et descendit à la cuisine pour voir ce que Woori m’avait réparé. J’avoue que d’habitude c’était plus moi qui lui faisait la cuisine, mais quand les rôles s’échangeaient ça ne me déplaisait pas non plus. « Ca sent bon... Alors qu’est-ce que tu m’as préparé ? » En réalité vu mon état de faim, je pouvais avaler tout ce qui me passait sous la main, alors l’exigence n’était pas de mise cet après-midi.

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Wearing. | L'état de la salle de bain était loin de la chagriner, tout comme entendre Noam râler parce qu'il devait nettoyer et ranger. Elle avait même envie de rire parce que ça lui rappelait Yoon Woo après une bataille d'oreillers et la création de cabanes avec les couettes dans leur chambre. Comme quoi, ranger était toujours une épreuve difficile visiblement, à quatre ans comme à vingt-sept ans. Après avoir fouillé dans le frigo, elle trouva de quoi faire un pseudo bibimbap : du riz, des légumes et quelques pan'chan. Rien de fou certes, mais elle savait que ce serait bon. C'était le genre de plat qu'elle avait souvent mangé après son accouchement, par manque de temps et grosse fatigue... Elle mit les ingrédients dans un grand bol, essayant de donner une belle allure à tout ça. Elle avait mit deux œufs à cuir également, pour Noam évidemment vu qu'elle n'en mangeait pas. « Un bibimbap de fond de tiroir. » Elle riait un peu, la dénomination ne faisait pas vraiment rêver. « Nan mais c'est bon j't'assure ! » Elle plaça le plat sur la table, et amena ensuite la sauce piquante coréenne et les œufs dans une assiette. Elle faisait un peu la moue, elle aurait pu faire mieux il est vrai, mais elle ne maîtrisait pas parfaitement la cuisine de son petit ami, et elle était loin d'être aussi douée que lui. Ce n'était pas faute de s'entraîner pour Yoon Woo. Elle laissa Noam manger, se préparant à nouveau un thé de son côté. Pendant que l'eau était en train de bouillir, elle revint se mettre près du californien, elle lui caressa la nuque et la naissance des cheveux dans un geste tendre. « Tu devrais aller te reposer un peu après ça. J'ai encore deux trois trucs à faire sur mon blog... » Qu'il ne se sente pas coupable de l'abandonner pour dormir une heure ou deux. Elle ne disait pas ça pour le materner, mais c'était un peu une seconde nature chez elle à présent. « Puis faut te remettre de tes émotions aussi ! » Se moqua-t-elle avant de lui embrasser la joue brièvement et d'aller s'occuper de son thé. Elle voulait évidemment parler de sa déclaration, ces mots d'amour qu'elle n'avait pas offert à un homme depuis le père de son fils. Elle était étrangement soulagée d'un poids d'avoir fait le point sur ce qu'elle ressentait pour lui, mais aussi morte de peur que ce bonheur soit trop éphémère.

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