Les remarques de noma ne la satisfirent pas. lui qui la complimentait sur le fait qu’il préférait bien mieux sa compagnie et son allure lorsqu’elle ne s’ajoutait presqu’aucun artifice provocant, semblait bien plus intrigué, en vérité, sur la piètre danseuse qu’elle se trouvait être. Alors oui, de ses sous-entendus, la demoiselle lui faisait comprendre à quel point il était inconvenant, mais sa figure ne trompait personne, et d’ailleurs ce n’était pas vraiment ce qu’elle cherchait à faire. Elle se pencha vers lui, alors qu’elle osa continuer la farce, la partie qui se jouait depuis plusieurs semaines entre les jeunes gens, éloignant le plus possible sa conclusion bien imprévisible. Hojoo s’étonna elle-même de son audace mais elle en fut finalement récompensée. La belle ferma les yeux, comme pour faire comprendre que désormais elle se ferait porter avec facilité. Non pas qu’elle se soumettait totalement, mais elle brisait déjà une barrière dont le granite n’était pas fait de poussière pourtant. La sango baissait sa garde, du moins c’était ce que le baiser que lui offrait noma lui donnait envie de faire. C’était un échange calme et silencieux, paisible, bien que légèrement sulfureux sous les mouvements de lippes des deux protagonistes. Et, penchée vers l’avant, la sirène posa une main sur le dossier du canapé pour se tenir en équilibre dans cette position bien inconfortable. L’on pouvait deviner le mélange de nicotine et d’ambré entre leurs peaux rosés avant de voir la jeune femme mettre fin à ce partage. Pour dire vrai, elle ne savait pas vraiment comment interpréter ce geste, ou même comment réagir, alors elle utilisa sa meilleure arme : le silence. La belle ne cacha pas sa satisfaction, arborant une expression assouvie alors qu’elle s’installa à ses côtés, comme s’il l’avait calmé rien qu’avec ce geste. Elle posa son verre de whisky et attrapa la cigarette de noma qu’elle écrasa sans permission. Elle se demanda alors : eu-t-il l’impression de l’embrasser elle, ou une personne beaucoup moins considérable ? était-il convaincu que ce n’était pas alice mas bien hojoo qui tentait de le séduire et de lui plaire ? la belle se dressa sur les genoux pour atteindre le garçon avant de s’emparer de son poignet, tirant le don juan vers elle pour reprendre. Simplement reprendre leur échange, car il y avait longtemps qu’elle n’avait pas eu l’impression de se comporter comme elle le voulait et non pas comme on le lui demandait. Et l’homme était quelqu’un de respectueux, aux gestes à la fois habiles, fermes mais délicats ; mais c’était à la danseuse d’ouvrir le bal cette fois-ci. Légèrement plus entreprenante, elle glissa une main sur la nuque du loup avant de retrouver le contact plus qu’agréable de ses lèvres, les jambes croisées en tailleur, légèrement penchée vers l’arrière pour voir l’homme la surplomber, ne se permettant aucun écart qui risquerait de mettre un terme à ça. Elle ne cachait pas son attirance pour noma, mais n’était pas encore certaine d’avoir atteint un certain feu vert : elle attendrait alors que son camarade vienne encore vers elle.

C’était la fin du jeu. La première partie s’achevait dans un baiser et la seconde ne faisait que commencer. Ou comment avouer qu’elle lui plaisait alors que l’évidence était là depuis le début. C’était maîtrisé, ça manquait presque de spontanéité tant il avait attrapé le moment opportun pour grappiller la faible distance qu’il restait entre leurs lèvres. Il ne faisait que mettre en œuvre quelque chose dont ils se savaient tous les deux capables, ça manquait presque de folie. Le silence fait place à la soudaine affection qu’ils eurent l’un pour l’autre en une fraction de seconde. Il la laisse faire glisser le bâton de tabac d’entre ses doigts ses lèvres closes, le visage fermé mais le regard curieux. Ses traits sont aussi un peu plus doux. Il l’observe se redresser et se rapproche d’elle sous son impulsion, son regard confrontant le sien pour un court instant. Il ne sait pas ce qu’il y voit, à vrai dire pas grand-chose. Il y a juste ce foutu magnétisme qui lui donnent envie de lui ôter ses vêtements. Cette fois-ci c’est elle qui vient aimanter ses lèvres aux siennes et, prenant appui sur le dos du canapé, il s’élève doucement pour la surplomber. Son souffle est un peu plus fort et progressivement ses sens se réveillent. Ses mains parcourent son corps avec toute la curiosité qui anime déjà son âme, remontant jusqu’au zip de sa robe qu’il fait glisser sans attendre aucune autorisation. Ses paumes de main remontent jusqu’à ses épaules pour en caresser la courbe et faire glisser les deux bouts de tissu qui tenaient sa tenue du soir en équilibre pour enfin n’avoir qu’elle sans ses artifices. Juste Ho Joo.

On ne pouvait pas vraiment savoir qui de hojoo ou noma avait remporté le premier round. Probablement y avait-il deux vainqueurs alors que leurs peaux entraient une seconde fois en contact. La jeune femme n’avait pas prédit le moment où tous les deux se livreraient à une nouvelle lutte bien plus intime et agréable, mais, à la manière dont elle croquait lentement dans sa friandise, elle l’avait attendu. Le garçon se plaça exactement comme elle l’avait imaginé, et favorisa alors un autre plaisir que celui qu’il lui avait offert quelques secondes plus tôt. Elle ne le repoussait pas au contraire, elle l’encourageait presque à continuer sa machinerie. Elle sentit alors les doigts glacés et agréables du dorian gray, qui s’adonnaient à l’honneur de lui retirer sa tenue de soirée, dévoilant presque aussitôt la dentelle fine qui entourait son buste et qui recouvrait le bord de ses seins. Hojoo souleva légèrement les bras pour se défaire de son tissu, laissant alors sa peau se réchauffer aussitôt sous l’ambiance qui régnait en ces lieux. La danseuse commençait à éprouver du désir, manifesté par un souffle légèrement audible, alors que ses lippes dorées continuaient de valser avec celles du jeune homme. ce fut alors son tour : les doigts de la sango tantôt réfugiés contre la nuque du damoiseau, tantôt placés sur l’une de ses épaules, commencèrent finalement leur route vers le col de chemise du concerné, déboutonnant les quatre premières attaches. Hojoo ne voyait pas ce qu’elle était en train de découvrir, mais elle aimait déjà ce qu’elle touchait. Elle ne termina pas sa quête de lui retirer son haut, s’étant trouvé une nouvelle lubie. La brune glissa ses phalanges dans le décolleté qu’elle avait elle-même créé, entrant en soudain contact avec le dos du ténébreux, passant rapidement ses mains sur l’intégralité de son râble alors que dans un instant de fougue, elle rapprocha son compagnon vers elle, pour qu’il vienne s’écraser définitivement contre. elle avait rêvé noma en amant parfait, et voulait sentir l’intégralité de son corps contre le sien, une de ses jambes l’emprisonnant légèrement pour lui laisser tout de même le choix de sa posture.

Dire qu’il n’avait pas prévu son coup serait mentir. Pourtant lorsqu’il formula son invitation il n’avait pas cette intention-là. Noma voulait transposer la belle dans un autre contexte. Il l’avait placée dans un lieu où se bousculaient les costards saillants et les plats à prix d’or comme une poupée. Juste pour voir ce que ça donnait. La danseuse s’en était plutôt bien sortie, elle ne possédait pas l’aisance dont font preuve les filles qu’il dû fréquenter pendant ses longues années de lycée mais ça l’avait rendue vulnérable et adorable. Plus il apprenait à la connaître plus il aimait ce qu’il voyait et même s’il désirait comprendre son mécanisme de fonctionnement il espérait qu’elle saurait garder une part de mystère qu’il ne pourrait atteindre pour l’empêcher de se lasser. Alors qu’il avait aimé l’admirer dans sa robe qui laissait deviner plus subtilement la finesse de sa peau que ce qu’elle lui avait exposé lors de leur premier rendez-vous, il préfère l’en débarrasser. L’heure n’est plus aux chichis ou au rentre-dedans trop contextuel. Il n’y avait plus de caméra, pas de surveillance et aucun principe à respecter autre que les siens. Il la laisse terminer son initiative, prenant quelques peu nombreux centimètres de recul pour pouvoir glisser ses yeux sur l’accès inédit qu’il vient de s’attribuer. De la dentelle. Il n’en attendait pas moins. C’était subtil et ça trouvait toute son attraction à ses yeux. Il pouvait sentir son souffle s’écraser dans le sien, sa cadence la trahissant. En quelques secondes il reprit possession de ses lèvres en affirmant sa position. Tandis que ses propres mains découvraient avec satisfaction la forme de son ventre dessiné par la danse, remontant curieusement sous l’un des triangles de dentelle qui venait de lui être exposé, il la laissa s’occuper de son col de chemise. Son contact était malicieux, comme si ses doigts pourtant si fins s’afféraient à le coloniser. Sous l’impulsion de la belle il se rapprocha, assouvissant la dominance de sa position sur elle. Ses initiatives font grimper son désir et, une fois la robe débarrassée une bonne fois pour toute, c’est sa main qui glisse vers une toute nouvelle contrée ; probablement dissimulée elle aussi sous une dentelle. Il s’éloigne légèrement d’elle pour planter ses prunelles dans son regard et l’observer un peu plus pour admirer ses billes de jais briller. L’esquisse d’un léger sourire semble se dessiner sur ses lèvres mais, sans s’arrêter, il reprend ses baisers le souffle lourd.

c’était une toute autre ambiance, une toute autre envie de découverte qui s’était installée entre les deux jeunes gens, se laissant porter par l’insolite, et le plaisir de s’immiscer dans un nouveau monde, bien plus agréable et insouciant. Hojoo laissait le garçon la toucher, avec autant de délicatesse qu’elle lui aurait devinée. Et son corps qui recouvrait le sien était un tel plaisir, qu’elle laissait complètement son poids s’envoler contre lui, comme si elle était attirée par une toute autre apesanteur. Ses légères plaintes silencieuses se découvraient au fur et à mesure que noma entrait en contact avec elle, parsemant sa peau et son être d’affections, qu’elle lui redonnait avec toute l’extase intérieure qu’elle éprouvait à ce moment-là. Cet instant où le jeune homme la possédait sans l’abimer, et bien au contraire, recollait les morceaux de son anxiété et de sa solitude.

Ellipse.

La fraicheur des draps enivrèrent les narines de la belle dès qu’elle commença à reprendre le dessus sur son corps encore engourdie. Un bras levé au-dessus de sa tête, son autre main était placé sur la cuisse de son voisin. La veille avait été une pure utopie, avec un diner exceptionnel et une suite des plus bienvenues, si bien que la danseuse n’osa pas de suite ouvrir les yeux. Ses paupières abandonnèrent leur bataille alors qu’elle fit rouler ses billes sur l’homme qui était à ses côtés, et qui ne l’avait pas abandonnée. Elle était rassurée, et flattée. Il était vrai qu’elle aurait plutôt cru que la courtoisie du pyobeom l’aurait mené jusqu’à son lit mais sans l’agréable compagnie de l’hôte. Il n’en était rien. Et elle avait bien passé la nuit avec noma qui avait bien dormi avec elle. hojoo étouffa un ronronnement alors qu’elle abandonna sa position pour venir étirer tous les muscles de son corps, dont les os craquèrent instinctivement. Elle n’avait pas envie de faire de bruit, pas envie de bouger parce qu’elle était bien, et elle ne voulait surtout pas sortir le jeune garçon du sommeil. La brune se redressa légèrement, inspecta l’heure avec distraction avant de sourire, recouvrant son buste dénudé de la couverture. Noma l’avait emmené dans un autre monde hier, et elle avait bien du mal à en sortir. Elle se glissa alors contre le bellâtre, sans plus se soucier de le réveiller ou non et attrapa son bras, refermant les yeux pour somnoler, glissant de discrètes caresses sur le haut de son poignet.

Il l’embrasse, la déshabille, s’amuse à l’animer sous ses caresses curieuses et entreprenantes. Il ne pense pas au lendemain Noma, il veut juste pousser le vice jusqu’à la posséder sur ce canapé. Il la provoque dans ses actions, ils s’apprivoisent. Il prend tout ce qu’Ho Joo a à lui donner, elle n’est pas égoïste elle donne beaucoup. Alors il reçoit et tente de lui offrir un peu de sa part à lui. Ses bonnes manières. Il préfère réitérer dans le confort du lit, c’est trop frustrant de se contenter d’une première fois. Alors il finit par s’endormir le corps bouillant, sa chaleur se mélangeant à dégagée par la danseuse.

Il se tire d’un réveil profond. Le silence inonde la pièce pourtant il entend ce souffle derrière lui, il le sent aussi. Ho Joo. Il ne l’a pas oublié. Il ne se réveillera pas en se questionnant sur la créature partageant ses draps et sur la façon dont elle a pu s’y faufiler. Il sait et pourtant il se sent con Noma. Il n’ouvrir pas ses paupières tant qu’il n’aura pas trouvé réponse à sa question. Comment allait-il devoir se comporter ? Normalement, oui, si la belle n’était pas lovée contre lui en possession de son bras. Il n’y avait pas l’excuse de l’alcool et il se maudissait presque de s’être embarquer là-dedans. Hier il avait compris. Lorsque leurs corps s’étaient scellés toute la complexité de la danseuse s’était déverrouillée. Elle n’était pas aussi dure que la carapace qu’elle se créait dans son rôle, c’était une fille à fleur de peau. Quelque chose de plus fragile, de plus incertain que ce qu’il avait imaginé. Lui était resté sur son image de femme forte et fatale, elle était en réalité beaucoup plus accessible. La peur peut-être. Il se sentait con d’avoir profité de l’instant comme il l’aurait fait avec une rencontre hasardeuse sous les basses d’une boîte de nuit. Ses doigts viennent frotter ses yeux encore fermer pour se donner l’audace de les ouvrir sur la pièce sombre. Il roule doucement pour changer de côté, évacuant son bras de la possession de la belle. Il soupire doucement, son regard se posant sur sa petite tête brune décoiffée par la nuit. « Hey. » articule-t-il encore engourdi par le sommeil, esquissant une ébauche de sourire. « Bien dormi ? » Il observe ses traits au réveil, glissant son bras le long du sien pour y caresser doucement la peau. Oubliées ses réflexions précédentes, il préfère y aller au feeling pour cette fois-ci.

Le prince bougea la tête et se détacha de la faible emprise que hojoo avait sur lui. elle ne broncha pas de suite, comme aussitôt transportée dans une légère désillusion. Elle n’attendait pas de noma qu’il se comporta bien envers elle, ni comme s’il s’était épris de la belle en une nuit non. elle qui avait discrète s’était pour une fois dévoilée au grand désarroi peut-être du riche étudiant. Elle tourna la tête sur le côté, regrettant d’avoir joué la carte de la tendresse alors qu’elle avait eu cette impression rapide de l’avoir fait fuir. A quoi s’attendait-il ? à ce qu’elle reste polie, froide et silencieuse ? au fond d’elle, elle n’était pas comme ça, mais on ne pouvait pas dire qu’elle devenait un véritable pot de colle malgré le fait qu’elle avait cherché un peu plus tôt la simple chaleur d’un homme. elle ne comprit pas. encore un potentiel échec, encore cette sensation de devoir enfiler cette robe de froideur pour plaire. Hojoo avait manqué d’affection des années durant et ne pouvait l’extérioriser sous peine de se faire écarter. Trop fleur bleue. Et pourtant ça ne lui correspondait pas. les gens l’avaient rendue comme tel. Mais la jeune, qui avait déduit cette conclusion déplaisante par le simple fait que son camarade avait levé rapidement le pied, réfléchissait beaucoup trop et aussi souvent sans la moindre justification ; peut-être était-ce l’envie d’être une femme susceptible de plaire au pyobeom qui lui montait à la tête ? Elle retira sa main et chercha quelque chose pour la couvrir, mais elle se souvint qu’elle avait laissé la plupart de ses vêtements dans le salon, là où tout avait pris feu en elle. elle abandonna la recherche et posa son bras à nouveau contre son propre corps cette fois, laissant noma se réveiller dans le calme. Elle ne dirait rien. Du moins jusqu’à ce qu’il lui demande d’évaluer son sommeil. Elle lui offrit un sourire courtois, comme on le lui avait appris, et hocha rapidement la tête. Elle gardera ses réflexions et ses élans de tendresse la prochaine fois : après tout ce n’était pas le comportement d’une femme. La belle ferma les yeux un instant, réfléchissant à une échappatoire à ce malaise qu’elle avait elle-même créé et senti dans les yeux de noma. Elle avait l’habitude des hommes réservés comme lui, ou du moins celui-ci était unique en son genre, et c’était la raison pour laquelle elle s’était tant sentie attirée par lui. mais ils restaient pareils : séduits par des déesses qui arquaient le sourcil en guise de signe de pouvoir sans esquisser le moindre sourire. « - et toi ? » questionna hojoo alors qu’elle laissa un dégluti passé dans sa gorge, cependant réchauffée par le geste du garçon, ne pouvait empêcher sa peau de frissonner. Elle avait envie de le remercier pour cette nuit, et pour ce moment, mais peut-être serait-ce trop déplacée. Néanmoins, et pour ne pas jouer aux fières susceptibles, elle glissa sa main contre celle du jeune homme et la caressa quelques secondes avant de se redresser. « - je vais chercher mes affaires. » elle se leva aussitôt, dévoilant une élégante nudité alors qu’elle partit dans le salon à pas feutrés pour se couvrir.

Il avait retiré son bras dans la continuité de son mouvement, souhaitant se placer différemment. Peut-être était-ce un geste dont il ne se rendait même pas compte de la signification. Si la brunette s’était appelée Yon il l’aurait serrée dans ses bras de peur qu’elle s’envole pendant son sommeil et l’aurait chérie jusqu’à ce que naisse la contrainte de sortir hors des draps. Ho Joo n’était pas Yon. Elle aussi était complexe mais à sa façon. Il avait apprécié cette nuit qui avait su dépasser ses espérances et c’est tout naturellement qu’il souhaitait un petit bout de tendresse au réveil. Peut-être n’était-il pas prêt. Peut-être avait-il encore une fois peur de l’attache. Il se rendit compte des choses lorsque la belle ne prit pas le temps de lui répondre. Lui qui émergeait tout juste pouvait sentir sa réticence ; ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Déçue la danseuse ? Il perçut une pointe de tristesse dans son regard lorsqu’il y planta ses prunelles. « oui. » répondit-il simplement avant de rapprocher ses lippes de son front pour faire de nouveau frôler sa peau contre la sienne. Il eut l’envie d’y coller un baiser mais elle se releva soudainement comme si un acquis de conscience venait de lui traverser l’esprit. Noma resta là, coi devant la situation et observant ses jolies fesses s’éloigner. Il attendit quelques secondes avant que la scène ne le réveille pour de bon, jetant un coup d’œil sous la couette et soupirant il enfila rapidement un caleçon et traina son manque de dynamisme matinal jusqu’au salon où la belle récupérait ses affaires éparpillées près du canapé. Il n’était pas con, Noma. Il avait compris son changement soudain d’attitude et grâce à Yon il avait, de surcroit, commencé à comprendre les femmes. Du moins à savoir agir avec elles en fonction. « tu veux déjà t’en aller ? t’es matinale. » lança t-il en entrant dans la pièce, le visage encore marqué par son récent réveil. « je pensais que tu resterais au moins pour le petit-déjeuner. » En général c’est le moment le plus gênant. Celui que l’on n’assume pas après un lendemain de soirée. Mais là, c’était différent. Il avait agi en toute âme et conscience et ne regrettait absolument pas leur nuit. Au contraire. S’avançant vers le canapé, il chipa la robe de la belle avant qu’elle n’ait le temps de l’enfiler et se dirigea vers la cuisine l’air de rien. « d’ailleurs dis-moi, tu veux quoi ? » il se dirigea vers la cuisine en ignorant la volonté d’Ho Joo de partir. Si elle le voulait vraiment elle récupérerait sa robe et s’en irait mais c’était sa façon à lui de s’excuser de son attitude. Il ne voulait pas la vexer, encore moins la blesser, et visiblement c’est ce qu’il avait réussi à faire.

hojoo n’arrivait pas encore à comprendre que l’on puisse prendre son temps dans la vie. On l’avait sans cesse pressée, hâtée sans qu’elle ne puisse se reposer. Alors elle avait tout bonnement cru qu’elle en avait fait trop. Et peut-être était-ce exactement le ressenti de noma. Et peut-être n’avait-elle pas non plus su gérer sa maigre déception. Alors elle se redressa, sans rien n’apercevoir d’autre que la sortie. Mais désirait-elle vraiment partir comme si sa fierté et sa crainte l’empêchaient une nouvelle fois d’avancer ? non. ou du moins, elle n’espérait pas, et c’était ainsi qu’elle remercia, dans son esprit, l’insistance douce du garçon qui lui avait volé ses affaires, laissant la jeune femme dans la plus légère tenue qui puisse être. Elle réajusta son soutien-gorge avant d’aller vers la cuisine. Est-ce que ça sonnait comme un feu vert ? est-ce qu’elle pourrait lui dérober un baiser tout en tentant de s’excuser par son changement d’attitude ? un peu comme semblait le faire l’étudiant. « - noma… » Elle le suivit dans la cuisine, comme si elle voulait rattraper sa robe fugitive mais se contenta de se poster derrière le jeune homme et d’observer les alentours pour se donner une idée de quoi manger. Elle glissa une main dans le bas du dos de noma, soudainement moins hostile, esquissant même une ébauche de sourire. « - repose cette robe, m’enfuir est la dernière chose dont j’ai envie. » surtout maintenant, depuis qu’ils s’étaient instinctivement liés dans une intimité peut-être limitée dans le temps, mais qui n’était pas éphémère. « - un œuf, ou deux si tu as, et un thé. » s’il habitait si confortablement, ses placards devaient bien contenir des trésors gustatifs non ? elle décida alors de prendre les choses en mains, une manière peut-être de remercier le pyobeom. Elle repéra rapidement l’emplacement des ustensiles et se pencha vers l’avant pour s’emparer d’une poêle « - je m’occupe du petit déjeuner. Tu n’as pas assez émergé pour faire à manger. » se moqua-t-elle alors qu’elle se glissa entre les bras du garçon, juste devant sa stature. Courtois comme il était, il était susceptible de refuser, mais si la belle le mettait devant le fait accompli, il serait moins susceptible de dire non. elle alluma une première plaque et glissa un premier œuf.

Il vole sa robe pour l’empêcher de s’en aller telle une Cendrillon qui, une fois minuit passé et son accoutrement disparu, reste aussi belle que dans la robe fluide qui tombait habillement sur ses hanches. S’il observe beaucoup et calcule beaucoup ses faits et gestes, Noma perd aussi toute perspicacité au réveil et ses sens avaient été forcés à l’éveil lorsque la danseuse s’était éclipsée de la chambre, comme s’il l’avait vexée et blessée dans sa fierté. Il en avait accueilli des filles dans son lit depuis sa belle caucasienne mais pas avec autant de volonté. Ho Joo, elle avait un truc. Quelque chose qui arrivait à capter son intérêt même noyée dans une foule. Alors il décide de lui préparer le petit déjeuner, puisqu’il lui semblait évident que tout ne s’arrêterait pas à une coucherie, leur jeu était trop intéressant pour ça. Et surtout, il n’était pas terminé. Le tissu déposé en équilibre sur son épaule, il ignore la complainte de sa propriétaire. Occupé à ouvrir les placards dont lui-même ne connaissait pas le contenu, il sentit cette main glissée dans son dos comme un accord. « la faim t’a fait changer d’avis. » déclara t-il fièrement toujours concentré sur ses placards en passant le bout de tissu par-dessus son autre épaule pour la porter en guise de foulard histoire de lui faire comprendre gentiment que, non, il ne redéposerai pas cette robe. Ne sait-on jamais si elle avait l’envie de se rhabiller ou même de repartir. C’est qu’il aimait bien la voir là, déambuler en sous-vêtements dans ses couloirs. Il referma la porte de placard, ne sachant pas vraiment s’il disposait d’œufs frais déposés là par les domestiques censés approvisionner régulièrement le frigo de produits frais au cas où il se déciderait à mettre un pied dans les lieux comme aujourd’hui. « Hm… je peux peut-être te faire ça. » lança-t-il hésitant sans trop savoir s’il pourrait accompagner son thé d’œufs. Alors qu’il s’apprêtait à aller vérifier le frigo, la figure d’Ho Joo se glissa devant lui. Il esquissa un maigre sourire, bienvenue dans son intimité. « Tu m’as fatigué mais je peux encore faire à manger. » Glissa-t-il à son oreille en dégageant ses mèches de cheveux, glissant sa main autour de sa taille nue. « Tu es mon invitée, tu devrais plutôt aller profiter de la douche pendant que je prépare tes œufs . » susurra-t-il pour l’inciter à aller se glisser sous l’eau chaude plutôt qu’à se cuisinier son propre petit-déjeuner. Là n’étaient pas ses manières.