Une ambiance davantage détendue avait retrouvé sa place au sein de l’appartement, et c’était tant mieux. Lorsque l’on avait passé une telle nuit dans une intimité qui se rapprochait de plus en plus de l’osmose, l’on n’avait pas envie de ressortir sur une note négative. Et peut-être était-ce hojoo qui avait trop insisté dès le matin auprès de noma. Il fallait encore qu’elle apprenne à le saisir, à le connaitre, à deviner son appétit, ou les choses qu’il ne supportait pas. et peut-être arriverait-elle à se faire accepter comme elle était à ses yeux. Elle roula des yeux sous sa remarque, manquant de trop se dévoiler et d’avouer qu’elle restait finalement pour lui, parce que le quitter et attendre le prochain rendez-vous s’avéreront être une petite épreuve pour la jeune femme. Alors elle esquissa un rictus avant de laisser tomber sa main « - c’est ça. » elle observa alors le garçon se mouvoir dans toute la cuisine à la recherche certainement de la commande de la brune avant de prendre les choses en main, bien vite arrêtée par le regard envoutant de la panthère qui la fit frissonner rien qu’avec une main délicatement posée sur sa peau nue. La danseuse passa ses doigts instinctivement dans les pans du caleçon de l’étudiant avant de, dans un ton légèrement carnassier, rire, haussant une de ses épaules. Comment expliquer qu’elle l’attendrait certainement pour la douche. Puis elle se rappela. Elle ne devait pas faire les choses trop vites, et s’imposer, gardant une part de mystère et de savoir-vivre, bien que de plus en plus sûre d’elle. elle lâcha le sous-vêtement du jeune homme avant de se décaler, passant une main dans ses cheveux parfumés en guise d’accord, quittant déjà la cuisine. « - soit. Mais, j’aurai besoin d’un guide. » pour trouver la pièce d’abord, et ensuite les serviettes. La demoiselle n’était pas vraiment du genre à fouiller en toute indiscrétion dans les affaires des autres, non pas qu’elle était curieuse, mais elle trouvait ça simplement irrespectueux, surtout que noma s’était montré assez gentleman ces derniers temps. Hojoo dissimula un sourire, sans vérifier si elle était suivie, puisque de toute façon, l’apollon devait lui donner de quoi se doucher. Une séance sous l’eau chaude lui ferait le plus grand bien elle en était certaine, mais dans son for intérieur, et dans son esprit paradoxal et joueur, elle s’était trouvé un autre petit défi. La question était alors de savoir si le pyobeom allait, oui ou non, sous sa demande dissimulée, l’accompagner dans la douche. Elle trouverait agréable de pousser le vice encore plus loin, et, bien qu’elle avait eu l’assurance d’un minimum plaire à noma, la trigresse désirait tester une dernière fois son attraction. Séduire était dans sa nature, bien qu’elle semblait se dévouer davantage envers son hôte. Elle était comme un serpent qui souhaitait changer et se transformer en fruit défendu.

Remord ? Pitié ? Il ne savait pas. Il ignorait ce qu’il en était de lui à vrai dire, trop focalisé sur la créature Ho Joo. Comme d’habitude il oubliait le décodeur propre à ses sentiments, préférant analyser les réactions des autres et les dépouiller de tout secrets jusqu’à ce qu’il les connait trop bien pour s’en lasser. Il vit seul Noma, il s’impose ses propres jeux et dicte ses propres règles pour ensuite s’amuser seul. La partie avec Ho Joo n’est pas terminée. Elle est gentille et jolie fleur Ho Joo. Noma en admire les pétales, il butine un petit peu aussi pour profiter de tout l’éclat qu’elle peut rayonner avant de se faner. Alors il n’est pas dupe. Il veut la retenir encore un peu avec lui car il n’en a pas fini. Ses plans n’étaient pas prévus de cette façon mais inconsciemment la danseuse les avait brisés en s’extirpant de ses draps de bon matin comme si tout à coup elle avait décidé d’agir de son propre chef sans plus se reporter à lui. Il se dévoue à lui offrir le petite déjeuner car, non, il ne la laissera pas fuir comme la conquête d’un soir. Ce n’est pas comme ça qu’on termine un jeu, en le mettant vulgairement au placard. Elle a faim, Ho Joo. C’est bien plus qu’un ventre qui gronde, c’est son corps entier qui réclame. Elle minaude et il se place en spectateur, son sourire en coin trahissant l’envie de savoir jusqu’où elle ira, là, dans cette cuisine. Il la laisse guider, le choix lui revient. Cependant elle n’en fait rien, il prend ça dans un premier temps comme une revanche puis comme une invitation dès lors que ses lèvres articulent quelques paroles et qu’elle s’éloigne de son emprise. Lui emboîtant le pas, il se pressa légèrement pour lui indiquer la voie. « deuxième porte à droite. » Profitant de l’hésitation de la belle pour lui passer devant, il ouvrit discrètement la porte. « Là. »il s’afféra une fois dans la salle de bain, ouvrant un placard emplit de serviettes. « Tu as ici toutes les serviettes. Fais comme chez toi. » A vrai dire elle pouvait y aller, il n’était pas du genre à s’attarder sur ce genre de bonnes manières puisque même lui se sentait invité en ces lieux. « Tu peux utiliser tout ce qui traine. Je ne sais même pas s’il y a de quoi te laver. » La tonalité de sa voix baissa tandis qu’il s’infiltrait dans la douche pour vérifier les produits qui y traînaient, les devinant exclusivement masculins mais doutant de la présence de vestiges appartenant à la seule femme qui eut déjà passé plus de trois nuits en ces lieux. « Il doit y avoir des gels douches parfumés qui traînent je te laisse regarder. » dit-il en sortant de la douche. Il était blasé de s’y atteler lui-même, elle saurait trouver elle-même son bonheur. « Tu comptes réenfiler ta robe de soirée Cendrillon? » demanda-t-il dans un sourire amusé, ayant laissé sa robe dans la cuisine. Malheureusement il n’avait pas grand-chose d’autre à lui proposer et se dévouerait même à aller la lui chercher en cuisine s’il le fallait. Probablement à vrai dire. « Viens donc on va te trouver quelque chose. » Repartant dans sa chambre, il fouilla ses placards pour y dénicher un pull qu’il jugea assez petit pour convenir au gabarit de la danseuse, lorsqu’il le déplia devant elle il réalisa à quel point il était loin d’avoir le compas dans l’œil.

L’appartement ne réservait pas beaucoup d’artifices pour les dames. Preuve que noma ne recevait pas longtemps les quelques plaisirs qu’il pouvait s’offrir. Ou alors possédait-il un studio dans chaque rue de séoul ? elle en doutait. Probablement préférait-il les rencontres et les invitations imprévues, ce qui empêchait donc l’existence de gels douches féminins. Elle le laissa faire, en silence, approuvant par quelques hochements de tête alors que ses mains attrapèrent une première serviette puis une deuxième veillant à ce qu’elle soit plus petite. Elle ne remarqua même pas que le garçon était entré dans sa douche à la recherche d’un butin dont hojoo se fichait pas mal. Elle le regarda, un air un peu étonné mais bien amusé alors qu’elle posa ses trouvailles sur le bord du lavabo. « - les parfums d’hommes me vont très bien. Ne t’inquiètes pas » soignait-il ses invités tous aussi bien ? quelque chose semblait faire croire à la danseuse qu’elle s’installerait bien ici, si c’était pour avoir une aussi charmante compagnie. La belle ferma la porte de la salle de bain, et, alors qu’elle s’apprêtait à se déshabiller elle fut interrompue par une seconde question qui n’était pas anodine, mais la solution semblait toute trouvée pourtant. Elle retint un soupir et s’aventura en compagnie du jeune homme dans sa chambre alors qu’elle se mit à rire en apercevant le haut qu’il lui tendait. « - quelque chose de long sera parfait. » la tenue ne l’embêtait pas vraiment, du moment qu’elle-même était propre. Elle attrapa le haut « - la prochaine fois, dit moi de venir avec une valise. » plaisanta rapidement hojoo, tandis qu’elle attrapait le bras du maitre d’hôte « - et si on faisait des économies d’eau ? au moins ça te réveillera. » une bonne douche ne pourrait pas lui faire de mal, et puis l’acrobate avait besoin de quelqu’un pour lui frotter le dos. Elle lui offrit un simple rictus alors qu’elle avait parlé d’une voix presque trop suave pour ses simples mots. Mais quitte à profiter de sa matinée dans cet endroit, autant qu’elle passe le plus de temps possible avec le pyobeom au cas où il se déciderait de ne pas la contacter avant longtemps. De plus, qu’y avait-il de mal à proposer une douche commune ? elle n’avait aucune idée derrière la tête, enfin si, s’assurer qu’elle dégageait toujours cette attraction qui avait fait de belles choses la veille, entre les deux jeunes adultes. Mais elle laissait cependant à noma le choix : s’il préférait de suite préparer le petit déjeuner ou alors s’il désirait lui aussi échanger une dernière chose avec elle. en tous les cas elle ne se vexerait pas. constatant simplement la situation qui se déroulait sous son nez. car de ses traits plus détendus et plus accueillants, hojoo ne pouvait s’empêcher d’avoir un esprit de stratège mais surtout d’analyse.

Il a été bien élevé Noma. Un invité reste un invité, peu importe son origine. Alors il traite Ho Joo comme telle en lui assurant une bonne réception. Oh, elles n’ont pas toutes l’avantage de rester jusqu’au petit matin mais pour le peu qu’elles sont. Il est exigeant et difficile Noma. Son attention s’attarde sur tout le monde mais elle est rarement happée. Il lui suffit pourtant d’un simple détail pour qu’il ne se décide, même minime. Du chemin avait été parcourus depuis la première fois où il avait observé Ho Joo en tout arrogance dans ce club feutré qu’était sa boîte de strip-tease. Il s’attèle maintenant à lui trouver un gel douche dont elle semble n’accorder aucune importance. Il retint une question gênante qui lui aurait valu les foudres de la belle et se contente d’un « Bien. » tandis qu’il s’éclipse pour la prochaine étape qui est celle de l’habiller. Elle est comme sa poupée Ho Joo. Elle a cependant des exigences. Quelque chose de long dit-elle. Tout lui sera trop grand de toute façon. «C’est parfait dans ce cas. » dit-il en examinant la longueur du tissu dans une improvisation de styliste de bas étage. La prochaine fois. Sa phrase le fait doucement sourire. Il se demande comment se caractérise leur relation dans l’esprit de la belle. Il a beau être perspicace et très bon déducteur ça fait partie des choses qu’il ne peut pas encore cerner. Visiblement elle se projette un minimum. C’est ça ce qu’il craint le plus ; d’où le jeu qu’il s’était lancé à lui-même : garder le contrôle de la situation et seulement profiter de cette relation qui pour l’instant n’avait d’intérêt que le sexe. L’appellation peut sembler réductrice pourtant c’est déjà une grande chose que de rentrer dans son intimité. Ce ne sont pas ses salons familiaux, encore moins sa chambre où règne ses souvenirs d’enfance trahissant ses vieilles passions perdues. Loin de lui les photos de ce petit môme à lunettes au sourire perdu. Elle n’aura pas l’occasion de croiser son frère au coin du couloir, ni celle de connaître ses véritables sourires ; ceux qu’il esquisse dans sa véritable lumière. Pourtant elle reste spéciale à ses yeux, il ne la juge plus avec sarcasme. Le premier pallier est passé. « Tu n’as pas besoin de tant que ça. » s’amuse-t-il finalement en constatant qu’elle se suffit très bien de ses sous-vêtements et d’eau. Il rit intérieurement à sa propre pensée et happa son regard, un discret sourire glissant sur ses lèvres. Il n’en a rien à foutre des économies d’eau mais l’idée lui plaisait. « Je ne te savais pas écolo. » Attrapant son bras de libre, il pivota afin de marcher à reculons et de l’attirer lui-même vers la salle de bain. « Tu as le réveil facile, ce n’est pas donné à tout le monde. » Lui était une véritable plaie en la matière. Il ferma la porte derrière eux, passant son bras par-dessus Ho Joo pour la claquer et y plaquer la belle comme s’il l’avait soudainement prise au piège, s’aventurant à lui enlever ses petits bouts de dentelles qui avaient fait leur réapparition depuis la veille en laissant son souffle se perdre le long de la ligne de sa mâchoire en remontant tout près de son oreille pour lui chuchoter un soupir silencieux.

La jeune femme observa le morceau de tissu que noma lui avait montré, prête à l’attraper, comme si elle était de nouveau méfiante qu’il ne lui pique sa tenue. Elle plissa les yeux, non pas qu’elle ne se sentait pas bien en sous-vêtements au contraire, mais elle avait une envie affreuse de se débarrasser de son soutien-gorge. Les hommes ne pouvaient pas comprendre quelle libération c’était pour les filles de ôter cette armature et de la jeter sur le lit, se sentant désormais complètement libre. Mais il serait malaisé d’expliquer ce genre de choses sans passer pour une nana de bas étage. Alors la belle exposait ses courbes décorées de dentelles dans des tons chauds. Mais en voyant ce pull, elle sentait d’ici la délicieuse sensation du ballotage. Naturellement, noma ne l’avait pas obligée à enfiler ce vêtement, elle aurait pu rester buste à l’air libre sans se soucier de quelque gêne, mais était-ce vraiment le style du jeune homme ? elle ne voulait pas l’incommoder, d’autant plus qu’elle s’était déjà montrée quelque peu intrusive. Mais il y avait l’étape de la douche, avant celle de l’habillage, et hojoo ne semblait pas d’humeur à profiter toute seule de l’eau chaude qui s’écoulerait tout le long de ses jambes. Alors elle y invita son hôte, ce qui sonnait un peu comme un paradoxe en soit. Elle ne savait pas du tout qu’elle allait être sa réponse, et elle fut agréablement surprise, quand elle sentit le don juan prendre les choses en mains, avec ferveur. Elle se laissa guider jusque dans la pièce, son dos entra en contact avec la fraicheur de la porte alors que son compagnon la délivra lui-même de sa lingerie. Elle eut envie de rire, mais ne sembla esquisser qu’un simple rictus à ses démarches « - disons que je ne perds jamais le nord. » et, dans leurs postures, elle eut la délicieuse impression que le piège se refermait sur elle. elle avança légèrement son bassin pour entrer dans un contact sans violence avec le sien, ramenant noma vers elle, de ses mains qui avaient su se montrer moins pressées. Ses doigts glissèrent tout le long de son épiderme avant d’atteindre sa zone préférée : ses hanches. Ses pouces s’introduisirent alors dans les pans de son caleçon qu’elle tira, joueuse, doucement vers le bas. Les paupières de la danseuse se fermèrent instinctivement en entendant un souffle s’échouer contre sa peau. Ils avaient tous deux retrouver leur sensualité en quelques secondes et l’atmosphère s’était vêtu de son drapé dorée. La sango fit tomber le simple artifice de sa panthère avant de poser une main sur son torse pour l’inviter à reculer jusque dans la douche. Elle le fixa un moment avant de se décider à le rejoindre, glissant, à la manière d’une anguille, sous le pommeau, en face de lui. sa main droite déclencha l’eau alors qu’aussitôt ses lèvres entamèrent des caresses un brin plus sauvages contre la bouche de noma. Le liquide brûlant se cogna bientôt contre leurs peaux et hojoo ne s’arrêta pas, ménageant un ralenti qui aurait pu rendre la scène des plus érotiques.

Dans une démarche normale il aurait préparé poliment le petit déjeuner de sa convive, faisant valser les œufs sur la poêle au rythme des sons indie qu’auraient craché la radio disposée discrètement dans le coin du plan de travail. Il l’aurait invitée à faire comme chez elle pour se trouver de quoi se vêtir et se doucher sans y prêter plus d’attention. Mais Ho Joo s’amusait à le guider. Comme si, par crainte, elle appréhendait qu’il ne lui porte pas plus d’intérêt qu’à n’importe quelle conquête d’un soir. Elle réclamait et il lui donnait, aussi simplement cela puisse-t-il être résumé. Alors, même s’il répond de peu de choses depuis son levé, il investit son énergie dans la proposition de la belle. Il aurait pu faire sans mais il se laisse guider par ses pulsions, lui qui reste si souvent dans la maîtrise. Ce genre de choses là, il préfère les laisser couler. Il a tout à coup beaucoup moins de délicatesse que la veille, restant hors de la violence mais se voulant un peu plus ferme. Comme deux êtres impatients, ravivant la flamme d’une braise juste avant qu’elle ne s’éteigne consumée par la nuit passée, ils s’attirent. Ses doigts glissent sous son tissu, l’abaissant au même rythme que ce que la demoiselle exerçait sur lui dans un amusement non dissimulé. Le sourire en coin et le regard perdu entre malice et provocation, il échange ce long regard avec la danseuse dans lequel il aime entrevoir le défi. Il se penche de nouveau vers elle mais est bien vite repoussé en direction de la douche. Ses pas le guident à reculons en son intérieur, invitant l’hésitante en tendant sa main paume tournée vers le ciel pour mettre fin à sa réflexion malvenue. Il se demande ce qui peut traverser son esprit à ce moment-là bien qu’elle rejoigne rapidement ses lèvres. Elle est entreprenante, Ho Joo, et il aime bien ça. Ca l’amuse, c’est changeant et il adore la laisser le surprendre. L’eau ruisselant sur ses cheveux et tombant sur ses épaules ne le dérange pas, trop happé par la sensualité de l’instant. L’une de ses mains se pose sur le bras de la belle comme pour reprendre les choses en main, balayant doucement les cheveux qui s’étaient collés sur son visage pour mieux prolonger ses baisers. Ils prenaient le temps. Il s’attarda un peu moins sur son corps et plus sur son visage, déposant sa paume de main sous l’os de sa mâchoire pour maintenir sa tête après en avoir balayé les traits. Il remonte ses baisers sans s’arrêter jusqu’à la naissance de son oreille, reculant au fur et à mesure pour la coincer ce nouveau mais contre le verre cette fois-ci, le tout dans une lenteur contrôlée. Penchée vers elle, une main posée pour l’équilibre sur la froideur de la cloison, il revint vers ses lèvres en prenant soin d’articuler chacun de ses mouvements comme s’il décortiquait leurs baisers pour apprendre à les soigner parfaitement sur la lenteur avant d’accélérer le rythme.

Elle avait jeté un certain dévolu sur lui. comme s’il était une conquête impossible. Comme s’il représentait la difficulté et l’exigence mêmes. Au départ, elle ne cherchait qu’à lui faire poser un tout autre regard sur elle. mais bien vite, le duel avait pris une toute autre tournure, à laquelle on aurait pu certes s’attendre, mais qui restait tout de même inédite. La belle n’avait pas anticipé le coup, et c’était tant mieux. De cette manière, elle pouvait continuer de l’étonner, variant entre séduction et grâce naturelle. La brune aimait plaire. Mais c’était un autre objectif qu’elle avait eu à atteindre avec cet oiseau-là. Il était bien trop fier et narquois pour qu’elle ne puisse l’emprisonner entre ses griffes nocturnes, mais bien trop galant et rude pour qu’elle ne puisse résister à ses charmes. La danseuse s’était fait avoir, mais elle avait cherché d’elle-même à se hâter dans ses traitements. Elle ne pouvait nier que noma était un homme qui avait su lui plaire, et qui continuait de la satisfaire même si la partie avait pris un autre tournant. Hojoo laissait davantage sa personnalité s’exprimer, comme si elle fatiguait de tout contrôler, et, bien qu’elle reste dans une certaine retenue, elle permettait désormais à ses sens de parler pour elle, cherchant alors, à raviver le feu qui avait sommeillé en lui il y a quelques heures de cela. Oui elle avait craint l’avoir contenté pour une nuit, s’enfermant donc dans une relation semi-gênante, semi-courtoise. Il semblait dorénavant régner une atmosphère d’affection légère et d’ambiguïté. La belle posa sa main délicate contre la paume du pyobeom alors qu’elle grimpait à son tour dans la cabine, s’engageant presque aussitôt dans un échange lent et passionné, qu’elle savourait dans un silence sans fin. Elle était comme ces personnes affamées qui lors du repas, coupait tout contact pour déguster un plat. Noma était un festin, une corne d’abondance dont elle aurait du mal à se passer maintenant qu’elle y avait goûté. Il avait su la persuader en jouant sur autre chose que son physique déjà avantageux, et ça lui avait plu. Hojoo laissa sa tête basculer vers l’arrière, alors que de légers soupirs se permirent de s’évader tandis que son cou recevait quelques louanges. Et, quand ses lippes furent de nouveau occupées à croquer, elle laissa ses ongles marquer légèrement le dos du ténébreux, comme pour lui faire comprendre qu’elle était bien satisfaite de ses intentions. La belle ne coupa le baiser que lorsqu’elle perdit son souffle, fixant le jeune homme en face avec une nouvelle expression pleine de désir et non plus de malice. Elle s’empara cependant du savon, moussa abondamment ses mains avant de se glisser dans le dos du garçon. Elle laissa ses paumes travailler, entamer des mouvements circulaires aux aspects de massage sur sa peau pour la nettoyer, posant quelques baisers ici et là sur ses épaules qu’elle parvenait, malgré leur différence de taille, à atteindre. Quand elle eut fini, hojoo passa un de ses bras sous celui de noma, posant une main sur son buste humide. Elle ne parlait plus. Elle profitait.

Il tente de rester galant en forçant ses bonnes manières, Ho Joo il a l’impression que c’est la facilité ; qu’il peut l’attirer vers lui n’importe quand et de n’importe quelle manière. Tendre la main suffit à la faire approcher comme un petit animal qui en a oublié d’être sauvage et il se réjouit de ce qu’elle peut lui offrir en prime. Elle a ce contraste entre fragilité et assurance qui le déroute autant qu’il s’en laisse séduire. Il s’évertue à coloniser son cou de baisers dans une satisfaction qu’il ne cache pas sous ses sourires. Il l’embrasse, sentant l’ongle de la belle s’enfoncer dans sa chaire pour marquer son territoire et certainement sa satisfaction. Et puis ça se termine, elle s’amuse à jouer avec le feu Ho Joo alors elle se glisse derrière lui et le lave comme un enfant. Ca l’ennuie mais il ne dit rien et se laisse porter par le semblant de massage qu’elle lui livre de ses petites paumes délicates. Il fait le dos rond et étire les commissures de ses lèvres lorsque des bisous se posent aléatoirement sur sa peau. Habile Ho Joo, elle a su rendre la chose plus attractive que ça ne l’était à la base. Son bras se glisse sous le sien et il l’observe venir s’approprier son torse doucement. Il Ses doigts s’entremêlent aux siens et ils restent un moment comme ça. Il essaie de connecter avec les neurones de la belle pour savoir ce qui peut lui passer par la tête, sentant son corps appuyé contre le sien. Ils sont bien là, c’est même étonnement relaxant. Démêlant ses doigts de ceux d’Ho Joo, il vient saisir son shampoing qu’il s’efforce de shampooiner sur ses cheveux trempés par le pommeau de douche en hauteur. Il ne veut pas la faire bouger Ho Joo, elle se décalera quand elle le voudra ; une sorte de revers à son erreur précédente. Il ferme les paupières, appréciant les fines gouttelettes qui viennent perler le long de son visage. « Aller montre toi, c’est l’heure de te laver. » il la materne avec un certain amusement, refusant de se retourner lui-même.

Le silence fut bientôt roi dans la pièce. Mais il n’en était pas le seul souverain. on ne savait plus si leur rapprochement n’était qu’aléatoire ou réellement désiré depuis le début. Et pourtant. Il fallait avouer que le brun avait fait un effet des plus fracassants et pas forcément agréable lorsqu’il s’était présenté pour la première devant hojoo qui n’avait capté en rien de son ironie. Mais désormais c’était tout autre, et ce n’était pas très difficile de s’en rendre compte. La joue posée délicatement contre la peau de son dos pour ne pas le déranger, la brune ferma les yeux, laissant simplement son toucher travailler pour elle. lorsqu’elle eut terminé de couvrir le corps de noma de gel douche, elle redressa le visage et patienta encore quelques minutes, esquivant d’un sourire amusé la mousse qui essayait de l’attaquer. Ses bras tombèrent finalement le long de son corps, alors qu’elle se glissa, dans une certaine discrétion, devant le coréen, présentant sa silhouette au jeune homme comme pour lui quémander d’y aller, de faire de même, sauf que peut-être osera-t-il, lui, affronter ses yeux impatients et amusés et ainsi rester face à elle ? la belle entrouvrit alors les lèvres dans une certaine hâte, sans savoir quoi dire, quoi remarquer d’amusant pour ne pas stopper le calme et la sensualité qui s’étaient faits une place parmi les deux adultes. Elle ferma les yeux avant de prendre une grande inspiration et de baisser ses prunelles vers le gel douche au monoï à terre. Elle le regarda avec insistance avant de finalement glisser un murmure : « - je veux celui-là. » hojoo voulait conserver la féminité et la pureté de sa peau, et elle sentait bien que la virilité épicée qui se dégageait de l’autre produit irriterait bien trop ses sens. c’était également une excuse pour faire pencher l’homme devant elle. mesquine et calculatrice, la danseuse s’évertuait de l’être naturellement, pour les plus petites choses qui convenaient parfaitement à son plaisir. Et pour le moment c’était de scruter longuement son compagnon qu’elle avait choisi comme activité de la matinée. Elle retenait au fond de sa gorge un compliment simple mais qui pourrait gêner le plus grand. La danseuse aurait aimé faire comprendre à noma qu’il ne cessait de dégager une attractivité qui ne la laissait pas indifférente bien au contraire, et, même si elle estimait avoir déjà éclairé, d’une certaine manière, sa pensée, elle aimait rappeler les choses. « - ça fait longtemps que je n’avais pas eu à faire à autant de charisme de la part de quelqu’un. » tenta la belle d’une simplicité déconcertante, appuyant son dos contre le mur.

Encore une fois il s’amuse Noma. Il joue avec sa belle, elle qui s’occupe si bien de faire émulsionner le savon sur les parcelles de sa peau tandis qu’il ne lui offre aucun service. Il va lui rendre la pareille Noma, il est bien élevé. Et puis il s’en fera un plaisir, aussi. La danseuse se montre aussi féline sous l’eau qu’elle peut l’être sur la scène d’un club moins intimiste en se glissant devant lui lorsqu’il l’appelle. C’est son petit chat Ho Joo. Elle est adorable et obéissante, dotée de la fourberie de l’animal pour savoir sortir les griffes lorsqu’il le faut. Elle ordonne aussi, Ho Joo. Elle fait la princesse, elle veut le seul gel qui trône en solitaire sur le sol carrelé de la douche. Il n’est pas dupe et comprend la subtilité Noma. Ses prunelles glissent vers le savon et reviennent dans celles de la belle avec un regard plein de défi. « Evidemment. » qu’il articule avec une pointe de sourire sur les lèvres. « Si c’est celui-ci que tu veux… » Il abdique et s’en empare dans le seul but de la satisfaire, reversant le liquide rouge translucide dans le creux de sa main. « Oh tu sais l’art de verser du gel douche ce n’est pas si difficile, ne soit pas si impressionnée. » qu’il lâche sans pression aucune, dans tout son naturel. C’est du second degré mais toute son expression faciale semble vouloir dire le contraire. Plus sérieux, il reprend. « Mais en vérité je pense que ça faisait surtout longtemps que tu n’avais pas laissé quelqu’un t’approcher. » Et lui, il s’approche. Elle n’est plus que coincée entre le mur et lui, Ho Joo. Doucement il pose ses mains et frôle son échine, concentré sur ses gestes. Il le pense, Noma, qu’elle a été trop sauvage pour laisser quiconque passer outre les barrières qu’elle pose. Avec son job, son attitude… avec tout. Ho Joo c’est une énigme et il n’a toujours pas compris pourquoi il est le seul à vouloir la résoudre.