Elle suivait les gestes du garçon, attentive. Elle tentait de percer le secret de la souplesse de ses gestes, de la simplicité de ses mots pourtant si prenant. Mais elle n’arrivait à rien. Pas en désirant secrètement le jeune homme. elle était tombée dans ses filets aussi bien que lui dans les siens, mais ça n’était pas si dramatique, puisqu’après tout, son autre quête avait débuté bien trop vite. Elle lui rendit un sourire presque narquois avant de se laisser faire aux soins de noma, amusée par les remarques que le jeune homme osait sortir. Elle pressa sa main sur son épaule comme si elle allait le pousser, le laissant finalement tranquille. Hojoo n’avait pas envie de l’embêter plus, tout était dans la subtilité, sans vraiment le contrôler en vérité ; la jeune femme était comme ça, loin d’être extravertie, loin d’être insistante bien qu’elle s’était montrée un brin trop accueillante envers le ténébreux. Elle le craignait au départ, mais maintenant qu’ils s’étaient rapprochés, elle se sentait de lui donner un peu de confiance. La brune ferma les yeux quand ses mains passèrent sur son corps, se rappelant d’anciennes étreintes violentes et douloureuses, mais de tous ses souvenirs, ce fut la phrase de noma qui la crispa le plus. Non. elle ne s’était plus donnée à un homme de son plein gré depuis que ça avait très mal tourné avec rei. L’expression de la danseuse changea subitement donc, elle tourna la tête légèrement sur le côté alors qu’un soupir traversa ses lèvres. Elle laissa tomber ses bras le long de son corps. « - je n’ai laissé quelqu’un m’approcher depuis longtemps. » déclara la coréenne dans un instant de faiblesse alors que ses yeux se fermèrent. Elle n’en dira pas plus, bien que ce ne soit pas l’envie qui lui en manque. Mais elle ne voulait pas se dévoiler trop vite, parce que l’anonymat avait toujours été sa meilleure force, et que si elle se trouvait démasquée, elle se sentirait aussi nue qu’à cet instant. Elle laissa alors tomber le traitement du garçon en face pour venir se loger dans ses bras, glissant ses mains sur ses omoplates sans rien dire ; elle avait simplement besoin de se faire croire que lui ne l’humiliera pas autant que rei l’avait fait.