» Mon ange,

Je suis arrivé ici il y'a seulement quelques jours mais je me sens déjà mal dans ce pays qui ne m'avait pas manqué, pas le moins du monde dirais-je. Je suis tellement désolé de t'avoir quitté si brusquement mais je t'ai expliqué comment fonctionnait ma famille. J'ai essayé de lutter, mais dire non à un Wang, c'est comme payé son cercueil d'avance.

En parlant de ' ce Wang ' ce n'était que des formalités à mon retour, malgré toutes ces années de séparation. Je n'attendais pas grand chose, mais il ne s'est même pas déplacé jusqu'à l’aéroport. C'est d'une tristesse quand je me rappelle ta fameux qui avait été si charmante à mon encontre. N'oublies pas de me donner de leurs nouvelle en même temps que des tiennes, évidemment.

Je suis d'humeur massacrante, rien n'a su me faire sourire, pas même les petites choses que j'appréciais autrefois. Ah, je me pose cette question ; « comment vais-je pouvoir supporter, sans toi, ma petite muse insolente ? » cela me fend le cœur, de penser que je ne pourrais plus passer mes nuits à tes côtés, ou bien à te peindre, dans mon atelier.

A qui vais-je bien pouvoir lire tout les poèmes que regorgent les livres que j'ai dans mon armoire ? Avec qui vais-je pouvoir parler de littérature ? de sujets complexes et polémiques sans que cela ne parte en hurlement et en tirage de cheveux ? Cette société est bien trop étroite d'esprit à mon goût.

Penses-tu que je vais devenir fou ? Enfin, plus fou que je ne le suis déjà actuellement. D'ailleurs, est-ce possible ? Je suis tellement atteint, dézingué, foutu en l'air. Mon impulsivité me joue des tours, ma perversité est tellement profonde que je ne compte pas sur elle pour m'aider. Je me trouve effrayant, je me cache sous cette facette de garçon charmant mais qui puis-je berner ? vois à quel point j'en suis arrivé. Comment disais-tu, avec ton accent à croquer ? That's insane.