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Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡
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Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mar 19 Déc - 5:35 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Night under control... or not
Free yourself cutie
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Perfect HaRa
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
A cet instant, ma matière grise ne savait s’activer. Tout n’était qu’instinct et reflexes. A droite. D’un mouvement rapide, la caméra je tournais d’environ 45 degrés, tir chargé, sur le bouton j’appuyais instinctivement et la voilà à terre dans ce bruit si agréable qu’était les headshots. « Tracer down » annonçais-je à mon équipe d’un sérieux professionnel avant d’utiliser le grappin pour me hisser en hauteur. Mon équipe saurait rester sur le convoi, mon travail était de limité l’arrivée d’ennemi à présent. Parviendrons-nous à traverser les 350 mètres qui nous séparaient de la victoire ? Malgré mon calme, mon cœur s’agitait dans mon torse. Je savais que ce rang n’était celui que j’avais souhaité mais je me refusais de rétrogradé pour cette simple raison. Jamais je ne l’avais fait. Si grand maître j’étais destiné à être cette saison, alors grand maître je serais jusqu’à la fin. Les yeux en alerte, je ne cherchais que cette faille dans la protection de l’ennemi. Pourtant, pas après pas, celui-ci ne semblait vouloir me l’offrir. Pourquoi attendre qu’on me la donne quand je pourrais simplement la chercher moi-même ? Le mode visé je retirais, le grappin à nouveau j’utilisais pour me tirer en hauteur, plus haut que précédemment, plus haut que ce bouclier. Ces défenses ne sauraient m’arrêter. Hisser dans les airs, à nouveau, me voilà à viser. « Ana down ! » lançais-je alors que déjà, je visais le prochain. Premier headshot et le voilà qui me remarquait. Allais-je mourir ? Pas maintenant. Un saut et j’esquivais son grap pour viser de nouveau. Second headshot. Il me restait encore trois secondes avant que le grappin ne soit disponible de nouveau, parviendrais-je à rester en vie ? Avec 80 HP restant ? C’était peu sûr. Du moins, jusqu’à voir arrivé un Reinhardt sauvage en pleine charge et emporté ce gros tas qu’était Roadhog de devant moi ! « Merci Rein~ » A nouveau, dans les airs je me hissais, à nouveau je visais. Si le premier tir était manqué, le second lui, ne rata sa cible. Dernier adversaire au tapis, le convoi pouvait effectuer les quelques mètres le séparant de sa destination pour nous offrir, enfin, cette tant méritée victoire ! Dans mon siège je m’enfonçais, un soupir passait mes lèvres alors qu’enfin je pouvais me détendre. Pour cela, je lisais quelques commentaires sur mon second écran, désireux de communiqué avec ces gens qui me suivaient depuis très longtemps pour certains. Si beaucoup parlaient du jeu, d’autres captaient d’avantage mon attention par leur nature quelque peu… étrange.
« Vous pensez que c’est sa copine ? »
« J’aime la vue~ »
« Pourquoi toutes les meufs de son dortoir sont aussi bonnes ?!! TT »
« Comme il a pas capté qu’il y avait une nana dans sa piaule, lmfao »
Une fille dans ma chambre ? Soudainement, sur mon siège je tournais pour enfin voir ce dont il parlait… En effet : la vue était sympathique. Ma tête sur le côté je venais à pencher alors que mes jambes je croisais en silence. Combien de temps allais-tu garder les fesses en l’air de la sorte ? D’une main, je retirais mon casque pour le garder autour de mon cou et, ainsi, t’entendre si tu venais à parler. « Je sais pas ce qui fait battre le plus mon cœur. Tes fesses tendues de la sorte ou la quatrième manche d’Overwatch avec une prolongation de trois minutes en gm… » Evidemment que c’était Overwatch, mais tu savais t’y prendre aussi quand il était question de me chambouler à vrai dire. « Tu cherches quelque chose ? » Il ne me semblait pourtant pas que tu aies pu avoir l'occasion d'égarer quelque chose l'autre nuit… A moins que tu n'avais fait des bêtises pendant mon sommeil et, donc, que j'en ignorais l'existence?
« Vous pensez que c’est sa copine ? »
« J’aime la vue~ »
« Pourquoi toutes les meufs de son dortoir sont aussi bonnes ?!! TT »
« Comme il a pas capté qu’il y avait une nana dans sa piaule, lmfao »
Une fille dans ma chambre ? Soudainement, sur mon siège je tournais pour enfin voir ce dont il parlait… En effet : la vue était sympathique. Ma tête sur le côté je venais à pencher alors que mes jambes je croisais en silence. Combien de temps allais-tu garder les fesses en l’air de la sorte ? D’une main, je retirais mon casque pour le garder autour de mon cou et, ainsi, t’entendre si tu venais à parler. « Je sais pas ce qui fait battre le plus mon cœur. Tes fesses tendues de la sorte ou la quatrième manche d’Overwatch avec une prolongation de trois minutes en gm… » Evidemment que c’était Overwatch, mais tu savais t’y prendre aussi quand il était question de me chambouler à vrai dire. « Tu cherches quelque chose ? » Il ne me semblait pourtant pas que tu aies pu avoir l'occasion d'égarer quelque chose l'autre nuit… A moins que tu n'avais fait des bêtises pendant mon sommeil et, donc, que j'en ignorais l'existence?
(c) DΛNDELION
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mar 19 Déc - 11:32 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
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Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Et si le destin était un esprit malin ?
Au lendemain d’une nuit étoilée, un soleil drapé dans son voile de nuage grisâtre dans le ciel s’était érigée. Une nuit à oublier. L’effacer, ne jamais y repenser et surtout se concentrer sur les cours de la journée. Mais dès lors que soudainement le vent avait soufflé, propageant les ténèbres sur les heures interminables de ce jour infernal, ma concentration s’était envolée. Un nuage noir planait au-dessus de ma tête. Sombre cumulus où l’orage grondait. Sous mes pieds un gouffre s’était ouvert et j’y étais tombée. Brièvement, je sentis mon coeur vacillé et crus le monde d’écrouler quand sur mes doigts dénudés, mes yeux s’étaient posés. Elle n’y était plus ! Où avait-elle bien disparue ? Instantanément, dans ma mémoire, j’avais remonté le temps. J’étais retourné jusqu’au dernier moment où je me souvenais fermement l’arborer encore à mon doigt. Et après ? Après, dès l’inter-cours de ma promotion je m’étais exceptionnellement désolidarisée. Aujourd’hui, j’avais séché. Mais qu’importait, j’avais bien plus urgent à penser ! Je devais absolument la retrouver. Sur mes propres traces j’avais marché. Arpentée, le bâtiment de sciences de l’université. Jusqu’aux vestiaires, j’étais remontée. La pelouse du stade, j’avais foulée. En vain. Mais je persévérais. Mes nerfs flanchèrent, mais à chaque dérive, je redressais la barre. Je cesserais les recherches avant de l’avoir retrouvé ! Le coeur guerrier, funambule au-dessus du gouffre, derrière mon visage fermé, déterminé, se cachait une âme en détresse. Au tour du dortoir de ma fraternité d’être retournée. Jamais ni ma chambre, ni mon bureau n’auront été aussi chamboulés. Une tempête était passée. Aujourd’hui, elle ne portait pas le nom de ma colère mais celui de mon affolement. Je refusais la seule éventualité de l’avoir véritablement perdu. Le terme d’égaré me cisaillait déjà bien assez la gorge pour que je ne parvienne à le prononcer. Avouer à quiconque ce qui se tramait. À plusieurs, nous aurions été plus efficaces, mais à qui et comment pourrais-je confesser mon erreur impardonnable ? Erin ? Si je l’avais croisé dans notre chambre, sans doute lui aurais-je donné quelques explications. Au moins en compensation pour le chaos que j’avais engendré dans notre pièce de vie commune. Nam Seon s’il avait été dans le bureau ? Certainement pas ! Il ne comprendrait probablement pas. Pire, j’appréhendais sa langue trop pendue par inadvertance de sa part. Un appel à l’aide à Bao Hai ? Non, elle s’en amuserait plus qu’autre chose et au lieu de m’aider elle s’enquerrait de quelques détails sur les évènements… Un profond soupire glissa entre mes lèvres. J’étais seule face à mon erreur. Seule à l’exception de mon complice, partenaire de crime, que je me résignais à rejoindre franchissant le seuil de ce bâtiment : le dortoir des garçons renards.
En trombe et sans ménagement, je poussais cette porte que tu ne fermais jamais. Sans une salutation, je traversais la pièce où tu parlais seul à ton écran. Avais-tu d’autre ami que lui dans la vie ? Ah oui, cette fille que tu ramenais régulièrement dans ta chambre. Dans un sens tant mieux que tu fus occupé au point de ne pas me remarquer, moi non plus, je préférais n’avoir ni à te parler, ni à rencontrer ton regard. Si j’avais pu l’éviter, jamais je n’aurais remis les pieds dans cette chambre où je m’étais éveillée ce matin. Je me serais bien abstenue de m’en retourner vers ce lit où j’avais passé une partie de la nuit, pompette. Un réveil qui me fut physiquement moins pénible que celui de précédentes soirées alcoolisées mais mentalement… Ne fut-ce pas le pire ? Sans l’ombre d’un doute. Qu’avais-je fait ? Et pourquoi fallait-il rajouter une cerise sur le gâteau avec cette perte ? Était-ce le châtiment du destin pour pointer, souligner, me rappeler le chef d’accusation que je méritais de subir ?
D’un geste leste, je défaisais ton lit en chassant ta couette. À première vue, rien ne m’y apparut. Je m’agenouillais alors sur le sol et me penchais en avant. Mon visage de profil à raz du sol, je jetais un regard sous le meuble et y tendis mon bras pour tâtonner ce que je ne pourrais éventuellement pas voir et suffisamment distinguer dans l’obscurité qui y régnait. À ma posture, je ne prêtais guère attention. L’esprit trop préoccupé par l’imminence de retrouvailles impérative. Mon empressement et ma panique intérieure l’emportait sur tout le reste. De toute façon, tu ne savais même pas que… Ta voix m’informa soudainement du contraire. Vraisemblablement, tu ne parlais plus à ton écran mais bien à ma personne et… Mes yeux s’écarquillèrent. Je m’empressais de me redresser, me cognant l’épaule contre le rebord du lit. « Aish ! » sifflais-je entre mes dents avant de m’en retourner à demi vers toi, le buste bien droit et mes fesses sous moi ! « Ferme-là ! » Ma voix claqua. Sans appel. Je te fusillais du regard. Mon humeur s’avérait déjà bien assez tendancieuse au meurtre, par ta faute, alors je ne supporterais pas t’entendre tes remarques graveleuses. À quel moment n’avais-tu pas compris le message de la veille ? Que mes fesses n’étaient pas tiennes ! De quel droit les regardais-tu encore ? Bon sang mais qu’avais-je fait hier… D’une main massant les traits de mon visage, j’en chassais ensuite les longues mèches de cheveux qui y retombaient. Dans ce tourbillon, d’amertume et de détresse, un doux miaulement parvint à mes oreilles. Mes yeux, je redressais sur le matelas à la literie à moitié défaite et j’y vis une petite bouille féline qui s’approchait maladroitement en réclamant après mon attention. « Oh, coucou Chaton… » Instantanément adoucie, je l’accueillais dans des doigts, dans mes bras. La petite boule de poils lovée contre moi, je jouais brièvement avec ses petites pattes griffues. Puis, une fois encore, la vue de mon annulaire dénudé me rappela à l’ordre. Gardant le petit être soutenu par mon bras, je redressais mon attention dans ta direction. La douceur ne saurait être accordée. Tu n’avais déjà que trop jouit de ma compagnie pendant toute la nuit. « J’aime tellement l’odeur de tes draps que je ne peux passer une journée sans me rouler dedans. Mais la poussière gâche mon plaisir alors je fais les poussières sous ton lit avant… » raillais-je avec froideur, un rictus aux lèvres témoignant d’un regain de rejet de ta personne en moi. Inlassablement, les choses se répétaient. Dès lors qu’un peu, je t’appréciais, les évènements dérapaient. Tu ne me donnais toujours que trop matière à te détester à l’instar de ta remarque inappropriée sur la vue précédent que je t’offrais malgré moi et dont tu ne t’étais pas fait prier pour te délecter, encore une fois. « Évidemment que je cherche quelque chose, idiot ! » Tes questions résonnaient à mes oreilles de manière aussi insupportable que tes affirmations. Je reposais le chaton sur le sol afin de ne pas le bousculer tandis que je reprenais mes recherches. Je grimpais directement, à quatre pattes sur ton lit cette fois, retournant tout, dans tous les sens, sans le moindre ménagement. Allais-tu rester à me regarder béatement ? Emplissant tes yeux de ma vue qui assurément t’offrirait de nouvelles postures ravissant ton esprit si mal placé. « Viens m’aider, tu joueras plus tard ! » te sommais-je de me rejoindre, pour réparer l’erreur que tu m’avais aidé à commettre.
Au lendemain d’une nuit étoilée, un soleil drapé dans son voile de nuage grisâtre dans le ciel s’était érigée. Une nuit à oublier. L’effacer, ne jamais y repenser et surtout se concentrer sur les cours de la journée. Mais dès lors que soudainement le vent avait soufflé, propageant les ténèbres sur les heures interminables de ce jour infernal, ma concentration s’était envolée. Un nuage noir planait au-dessus de ma tête. Sombre cumulus où l’orage grondait. Sous mes pieds un gouffre s’était ouvert et j’y étais tombée. Brièvement, je sentis mon coeur vacillé et crus le monde d’écrouler quand sur mes doigts dénudés, mes yeux s’étaient posés. Elle n’y était plus ! Où avait-elle bien disparue ? Instantanément, dans ma mémoire, j’avais remonté le temps. J’étais retourné jusqu’au dernier moment où je me souvenais fermement l’arborer encore à mon doigt. Et après ? Après, dès l’inter-cours de ma promotion je m’étais exceptionnellement désolidarisée. Aujourd’hui, j’avais séché. Mais qu’importait, j’avais bien plus urgent à penser ! Je devais absolument la retrouver. Sur mes propres traces j’avais marché. Arpentée, le bâtiment de sciences de l’université. Jusqu’aux vestiaires, j’étais remontée. La pelouse du stade, j’avais foulée. En vain. Mais je persévérais. Mes nerfs flanchèrent, mais à chaque dérive, je redressais la barre. Je cesserais les recherches avant de l’avoir retrouvé ! Le coeur guerrier, funambule au-dessus du gouffre, derrière mon visage fermé, déterminé, se cachait une âme en détresse. Au tour du dortoir de ma fraternité d’être retournée. Jamais ni ma chambre, ni mon bureau n’auront été aussi chamboulés. Une tempête était passée. Aujourd’hui, elle ne portait pas le nom de ma colère mais celui de mon affolement. Je refusais la seule éventualité de l’avoir véritablement perdu. Le terme d’égaré me cisaillait déjà bien assez la gorge pour que je ne parvienne à le prononcer. Avouer à quiconque ce qui se tramait. À plusieurs, nous aurions été plus efficaces, mais à qui et comment pourrais-je confesser mon erreur impardonnable ? Erin ? Si je l’avais croisé dans notre chambre, sans doute lui aurais-je donné quelques explications. Au moins en compensation pour le chaos que j’avais engendré dans notre pièce de vie commune. Nam Seon s’il avait été dans le bureau ? Certainement pas ! Il ne comprendrait probablement pas. Pire, j’appréhendais sa langue trop pendue par inadvertance de sa part. Un appel à l’aide à Bao Hai ? Non, elle s’en amuserait plus qu’autre chose et au lieu de m’aider elle s’enquerrait de quelques détails sur les évènements… Un profond soupire glissa entre mes lèvres. J’étais seule face à mon erreur. Seule à l’exception de mon complice, partenaire de crime, que je me résignais à rejoindre franchissant le seuil de ce bâtiment : le dortoir des garçons renards.
En trombe et sans ménagement, je poussais cette porte que tu ne fermais jamais. Sans une salutation, je traversais la pièce où tu parlais seul à ton écran. Avais-tu d’autre ami que lui dans la vie ? Ah oui, cette fille que tu ramenais régulièrement dans ta chambre. Dans un sens tant mieux que tu fus occupé au point de ne pas me remarquer, moi non plus, je préférais n’avoir ni à te parler, ni à rencontrer ton regard. Si j’avais pu l’éviter, jamais je n’aurais remis les pieds dans cette chambre où je m’étais éveillée ce matin. Je me serais bien abstenue de m’en retourner vers ce lit où j’avais passé une partie de la nuit, pompette. Un réveil qui me fut physiquement moins pénible que celui de précédentes soirées alcoolisées mais mentalement… Ne fut-ce pas le pire ? Sans l’ombre d’un doute. Qu’avais-je fait ? Et pourquoi fallait-il rajouter une cerise sur le gâteau avec cette perte ? Était-ce le châtiment du destin pour pointer, souligner, me rappeler le chef d’accusation que je méritais de subir ?
D’un geste leste, je défaisais ton lit en chassant ta couette. À première vue, rien ne m’y apparut. Je m’agenouillais alors sur le sol et me penchais en avant. Mon visage de profil à raz du sol, je jetais un regard sous le meuble et y tendis mon bras pour tâtonner ce que je ne pourrais éventuellement pas voir et suffisamment distinguer dans l’obscurité qui y régnait. À ma posture, je ne prêtais guère attention. L’esprit trop préoccupé par l’imminence de retrouvailles impérative. Mon empressement et ma panique intérieure l’emportait sur tout le reste. De toute façon, tu ne savais même pas que… Ta voix m’informa soudainement du contraire. Vraisemblablement, tu ne parlais plus à ton écran mais bien à ma personne et… Mes yeux s’écarquillèrent. Je m’empressais de me redresser, me cognant l’épaule contre le rebord du lit. « Aish ! » sifflais-je entre mes dents avant de m’en retourner à demi vers toi, le buste bien droit et mes fesses sous moi ! « Ferme-là ! » Ma voix claqua. Sans appel. Je te fusillais du regard. Mon humeur s’avérait déjà bien assez tendancieuse au meurtre, par ta faute, alors je ne supporterais pas t’entendre tes remarques graveleuses. À quel moment n’avais-tu pas compris le message de la veille ? Que mes fesses n’étaient pas tiennes ! De quel droit les regardais-tu encore ? Bon sang mais qu’avais-je fait hier… D’une main massant les traits de mon visage, j’en chassais ensuite les longues mèches de cheveux qui y retombaient. Dans ce tourbillon, d’amertume et de détresse, un doux miaulement parvint à mes oreilles. Mes yeux, je redressais sur le matelas à la literie à moitié défaite et j’y vis une petite bouille féline qui s’approchait maladroitement en réclamant après mon attention. « Oh, coucou Chaton… » Instantanément adoucie, je l’accueillais dans des doigts, dans mes bras. La petite boule de poils lovée contre moi, je jouais brièvement avec ses petites pattes griffues. Puis, une fois encore, la vue de mon annulaire dénudé me rappela à l’ordre. Gardant le petit être soutenu par mon bras, je redressais mon attention dans ta direction. La douceur ne saurait être accordée. Tu n’avais déjà que trop jouit de ma compagnie pendant toute la nuit. « J’aime tellement l’odeur de tes draps que je ne peux passer une journée sans me rouler dedans. Mais la poussière gâche mon plaisir alors je fais les poussières sous ton lit avant… » raillais-je avec froideur, un rictus aux lèvres témoignant d’un regain de rejet de ta personne en moi. Inlassablement, les choses se répétaient. Dès lors qu’un peu, je t’appréciais, les évènements dérapaient. Tu ne me donnais toujours que trop matière à te détester à l’instar de ta remarque inappropriée sur la vue précédent que je t’offrais malgré moi et dont tu ne t’étais pas fait prier pour te délecter, encore une fois. « Évidemment que je cherche quelque chose, idiot ! » Tes questions résonnaient à mes oreilles de manière aussi insupportable que tes affirmations. Je reposais le chaton sur le sol afin de ne pas le bousculer tandis que je reprenais mes recherches. Je grimpais directement, à quatre pattes sur ton lit cette fois, retournant tout, dans tous les sens, sans le moindre ménagement. Allais-tu rester à me regarder béatement ? Emplissant tes yeux de ma vue qui assurément t’offrirait de nouvelles postures ravissant ton esprit si mal placé. « Viens m’aider, tu joueras plus tard ! » te sommais-je de me rejoindre, pour réparer l’erreur que tu m’avais aidé à commettre.
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mer 20 Déc - 2:24 Citer EditerSupprimer
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Loin de me préoccuper du moment où tu avais bien pu mettre les pieds dans cette chambre ou de ce que tu avais pu entendre exactement, c’était d’avantage les raisons de ta présence ici qui m’intriguait. Jamais tu n’avais fait le déplacement de toi-même. Jusqu’à ce jour du moins. Et de toute évidence : tu n’étais pas là pour moi. Pire encore ! Aurais-tu souhaité que je ne sache que tu te trouvais ici ? Espérais-tu trouver discrètement ce qu’il te manquait, parce qu’il devait forcément te manquer quelque chose pour être ainsi positionnée sous mes yeux, pour repartir aussi discrètement qu’une voleuse professionnelle ? Sur mes traits, un amusement tout autre que celui habituellement visible par ma communauté prenait forme. Bien moins innocent, bien plus intéressé également. Même si, effectivement, j’avais compris que tu ne pouvais être mienne ; ne pouvais-je t’embêter un peu ? Fini les blagues tendancieuses, du moins j’essaierais de les limiter, fini les essais afin de te capturer le temps d’un soir. C’était même presque amicalement que je te demandais l’objectif de ta quête ici alors que tu semblais être étonnée de me voir t’adresser la parole. Ne devais-je pas être celui qui fut le plus surpris de nous deux ? Après tout, j’aurais pu être en train de faire tout autre chose lorsque tu étais rentrée sans autorisation ! Tu ne savais jamais où tu m’étais les pieds en pénétrant en territoire masculin, ne le savais-tu pas ? Après avoir vécu avec des hommes dans ta chambre ? C’était presque affligeant.
Pourtant plutôt que de m’inquiéter sur un tel sujet ou sur le choc que tu venais de ressentir, c’était bien un rire que tu entendais passer de mes lèvres lorsque tu laissas ce sifflement t’échapper, rapidement suivi de cet ordre qui n’apaisait rien. Loin de là même. « Je savais pas que tu étais le genre de femme à rentrer soudainement dans la chambre d’un homme après avoir dormi avec lui… » De nouveau, s’élevant dans les airs, un léger rire m’échappait avant qu’un sérieux feint ne vienne prendre possession de mes traits. Faussement choqué, c’était bien en croisant les mains sur mon torse que je tentais de me protéger de ta personne. « Je ne suis pas un homme facile !» lançais-je d’une voix digne d’un mélodrame télévisé mal joué. Dos à toi je me tournais pour être certain que tes mains perverses ne se baladent sur mon corps, et je faisais alors face à la caméra et l’écran où bon nombres de personnes semblaient s’amuser de la situation à laquelle ils assistaient. Bien plus intéressant qu’Overwatch, bien plus fascinant que Final Fantasy : Les gumihos de l’amour ! Quand l’amour et la haine s’affrontent, quand le sérieux meurtrier fait face à la désinvolture puérile, quand le petit dernier signe son arrêt de mort avec sa présidente ! Que demander de plus ? Toute la trame scénaristique était déjà présente ! J’avais néanmoins conscience qu’à blaguer, tu ne ferais que t’énerver alors, à nouveau, je me tournais vers toi, cette fois-ci entièrement et avec un certain sérieux. Ne recherchais-tu pas quelque chose ? Et pour être venu de toi-même, sans prévenir, sans me demander quoi que ce soit, cela devait être important, n’est-ce pas ? Pourtant, je n’arrivais à mettre la main sur ce que tu avais pu oublier. Un sous-vêtement ? Tu n’en avais pourtant pas retiré à ma connaissance. Un bijou ? Te mettrais-tu dans cet état pour un simple bijou ? Un brin sceptique, je n’en oubliais pourtant pas cet anneau qui me filerait une crise d’angoisse rien qu’à son évocation même sous-entendu. Avais-tu perdu « ça » ? Ce truc ? Sérieusement ? Soudainement dégoûté, je n’en étais pas moins inquiet également. Que se passerait-il s’il venait à apprendre que tu avais perdu ta bague, mais surtout, que c’était arrivé en dormant avec un autre homme ? Je ne savais lequel je redoutais le plus. Toi ? Ou lui ? Duquel il était le plus agréable de mourir ? Un vague sentiment de panique prenait possession de mon cœur mais tes mots venaient l’empêcher de l’engloutir tel le raz de marée qu’il pourrait être. Un instant, des paupières je battais avant que sur mes lèvres, un sourire ne se dessine malgré le doux surnom que tu semblais m’avoir accordé depuis un moment. « Je sais. Beaucoup me l’ont déjà dit, content qu’elle te plaise aussi. Tu peux faire le sushi avec quand tu veux. Mais ça me dit pas ce que tu cherches… » Que n’avais-je pas imaginé là. Ta personne, dans mes draps, enroulée tel un maki alors que seuls tes petits yeux chocolat dépassaient du tissu. Approchez la main et le bout des dents vous verrez, tel le chaton agressif que tu semblais être finalement. C’était si adorable que toute la froideur que tu pouvais m’accorder semblait balayer en un instant.
Mais quelle scène était la plus adorable exactement ? Toi en maki ou ce chaton qui, petit à petit, s’approchait de moi maintenant qu’il était au sol. A moins qu’il ne fût intéressé par les nombreux fils qui provenaient de mon ordinateur ? Je ne savais dire quel était son réel objectif, Jungah étant un chat plutôt princier. Jamais elle n’avait mordu un câble qui n’était rangé, jamais elle n’avait joué avec un fil quelconque. Ses jouets se devaient d’être achetés ou fabriqués main par ma mère ou moi-même, d’une matière et d’une forme qui était aussi précis que strict. Si la matière était trop sèche, elle le refusait. Trop douce ? Ça n’allait pas non plus. Cet animal était une véritable princesse, mais n’était-elle pas parfaite de cette façon ? Si Mìngyùn suivrait son chemin ? Pour le moment, je pouvais affirmer qu’il avait la tête à l’emploi, un brin fourbe, un brin espiègle il avait néanmoins un charisme indéniable qui pourrait faire de lui un excellent roi. Restait à savoir s’il avait des goûts aussi nobles que sa carrure de chaton le laissait supposé. D’ici là, c’était bien dans ma capuche que son royaume se trouverait faisant de lui le dirigeant de ce monde. Perché à plus d’un mètre quatre-vingt, comment pouvait-il ne pas régner sur les autres chats ? Bien qu’autre chat, il n’y avait point dans cette pièce. Mais il s’entraînait à supporter la hauteur au moins ! Tout comme tu semblais t’entrainer pour… Totalement autre chose. Pourquoi étais-tu à quatre pattes dans le lit d’un homme ? Surtout un homme qui n’était tien ! Je ne savais si tu cherchais à me provoquer ou si par ta panique et ton innocence combinée, tu m’offrais cette vue malgré toi. Jamais je n’aurais la réponse sans doute et, peut-être, préférais-je ne pas la connaitre d’ailleurs.
« Oui maman ! » fut ma réponse à ton ordre qui me sortis de ma contemplation alors que je m’installais à mon ordinateur de nouveau, un peu penché en avant pour éviter d’écraser notre futur roi chaton. Face à la caméra je me trouvais alors que Mìngyùn semblait d’humeur à faire un coucou par-delà mon épaule. « Bon, tout le monde. Le live est fini ! Merci d’avoir regardé, j’espère que ça vous a plu. Au moins autant que de profiter des fesses de cette jolie demoiselle qui a fait irruption dans ma chambre sans prévenir alors que je faisais un live et grâce à qui j’aurais, encore une fois, un bon gros découpage à faire lors de la mise en ligne de la vidéo. » A cette phrase, que je prenais soin d’articuler haut et fort pour tes petites oreilles, je me tournais quelques instants vers toi. Comprendrais-tu que cette jolie vue, qui m’avait valu un regard assassin, n’avait pas été offerte qu’à moi mais bien à toute une communauté ? Et pas la plus innocente qui plus est. « On évite les screen s’il vous plait, ceux qui en ont fait, et je sais que vous en avez fait, je compte sur vous pour les supprimer. Par respect pour elle, le premier que je vois faire tourner un screen de cette scène se verra être dans quelques ennuis bien loin d’un simple bannissement de la communauté. Sur ces mots, je vous laisse. Prenez soin de vous ! Non j’irais pas dans le TOP 500 ! Non c’est pas ma copine ! Restez au chaud, je vous aime et suivez mon gns pour plus d’info ! » J’offrais un dernier signe d’au revoir à ma communauté présente avant qu’enfin, le live ne se termine. Avant de te rejoindre néanmoins, je m’assurais que tout était coupé afin d’éviter les mauvaises surprises à l’avenir. Jamais ça ne m’était encore arrivé, mais je savais les effets que cela pouvait avoir et je ne comptais pas tester l’expérience de sitôt. Fin prêt à t’aider dans tes recherches, je me levais, accompagné de Mìngyùn pour me diriger vers le lit. « T’as dormi côté mur ou bord déjà ? Et c’est quoi que tu cherches exactement ? » Avant même d’avoir ta réponse, me voilà à chercher dans ce qui semblait être un site de fouille archéologique tant tu avais mis le bazar dans mes draps. « T’es sûre que c’est ici ? J’ai rien vu en faisant le lit.» Mais comment étions-nous même arrivés à cette situation en fait ?
Pourtant plutôt que de m’inquiéter sur un tel sujet ou sur le choc que tu venais de ressentir, c’était bien un rire que tu entendais passer de mes lèvres lorsque tu laissas ce sifflement t’échapper, rapidement suivi de cet ordre qui n’apaisait rien. Loin de là même. « Je savais pas que tu étais le genre de femme à rentrer soudainement dans la chambre d’un homme après avoir dormi avec lui… » De nouveau, s’élevant dans les airs, un léger rire m’échappait avant qu’un sérieux feint ne vienne prendre possession de mes traits. Faussement choqué, c’était bien en croisant les mains sur mon torse que je tentais de me protéger de ta personne. « Je ne suis pas un homme facile !» lançais-je d’une voix digne d’un mélodrame télévisé mal joué. Dos à toi je me tournais pour être certain que tes mains perverses ne se baladent sur mon corps, et je faisais alors face à la caméra et l’écran où bon nombres de personnes semblaient s’amuser de la situation à laquelle ils assistaient. Bien plus intéressant qu’Overwatch, bien plus fascinant que Final Fantasy : Les gumihos de l’amour ! Quand l’amour et la haine s’affrontent, quand le sérieux meurtrier fait face à la désinvolture puérile, quand le petit dernier signe son arrêt de mort avec sa présidente ! Que demander de plus ? Toute la trame scénaristique était déjà présente ! J’avais néanmoins conscience qu’à blaguer, tu ne ferais que t’énerver alors, à nouveau, je me tournais vers toi, cette fois-ci entièrement et avec un certain sérieux. Ne recherchais-tu pas quelque chose ? Et pour être venu de toi-même, sans prévenir, sans me demander quoi que ce soit, cela devait être important, n’est-ce pas ? Pourtant, je n’arrivais à mettre la main sur ce que tu avais pu oublier. Un sous-vêtement ? Tu n’en avais pourtant pas retiré à ma connaissance. Un bijou ? Te mettrais-tu dans cet état pour un simple bijou ? Un brin sceptique, je n’en oubliais pourtant pas cet anneau qui me filerait une crise d’angoisse rien qu’à son évocation même sous-entendu. Avais-tu perdu « ça » ? Ce truc ? Sérieusement ? Soudainement dégoûté, je n’en étais pas moins inquiet également. Que se passerait-il s’il venait à apprendre que tu avais perdu ta bague, mais surtout, que c’était arrivé en dormant avec un autre homme ? Je ne savais lequel je redoutais le plus. Toi ? Ou lui ? Duquel il était le plus agréable de mourir ? Un vague sentiment de panique prenait possession de mon cœur mais tes mots venaient l’empêcher de l’engloutir tel le raz de marée qu’il pourrait être. Un instant, des paupières je battais avant que sur mes lèvres, un sourire ne se dessine malgré le doux surnom que tu semblais m’avoir accordé depuis un moment. « Je sais. Beaucoup me l’ont déjà dit, content qu’elle te plaise aussi. Tu peux faire le sushi avec quand tu veux. Mais ça me dit pas ce que tu cherches… » Que n’avais-je pas imaginé là. Ta personne, dans mes draps, enroulée tel un maki alors que seuls tes petits yeux chocolat dépassaient du tissu. Approchez la main et le bout des dents vous verrez, tel le chaton agressif que tu semblais être finalement. C’était si adorable que toute la froideur que tu pouvais m’accorder semblait balayer en un instant.
Mais quelle scène était la plus adorable exactement ? Toi en maki ou ce chaton qui, petit à petit, s’approchait de moi maintenant qu’il était au sol. A moins qu’il ne fût intéressé par les nombreux fils qui provenaient de mon ordinateur ? Je ne savais dire quel était son réel objectif, Jungah étant un chat plutôt princier. Jamais elle n’avait mordu un câble qui n’était rangé, jamais elle n’avait joué avec un fil quelconque. Ses jouets se devaient d’être achetés ou fabriqués main par ma mère ou moi-même, d’une matière et d’une forme qui était aussi précis que strict. Si la matière était trop sèche, elle le refusait. Trop douce ? Ça n’allait pas non plus. Cet animal était une véritable princesse, mais n’était-elle pas parfaite de cette façon ? Si Mìngyùn suivrait son chemin ? Pour le moment, je pouvais affirmer qu’il avait la tête à l’emploi, un brin fourbe, un brin espiègle il avait néanmoins un charisme indéniable qui pourrait faire de lui un excellent roi. Restait à savoir s’il avait des goûts aussi nobles que sa carrure de chaton le laissait supposé. D’ici là, c’était bien dans ma capuche que son royaume se trouverait faisant de lui le dirigeant de ce monde. Perché à plus d’un mètre quatre-vingt, comment pouvait-il ne pas régner sur les autres chats ? Bien qu’autre chat, il n’y avait point dans cette pièce. Mais il s’entraînait à supporter la hauteur au moins ! Tout comme tu semblais t’entrainer pour… Totalement autre chose. Pourquoi étais-tu à quatre pattes dans le lit d’un homme ? Surtout un homme qui n’était tien ! Je ne savais si tu cherchais à me provoquer ou si par ta panique et ton innocence combinée, tu m’offrais cette vue malgré toi. Jamais je n’aurais la réponse sans doute et, peut-être, préférais-je ne pas la connaitre d’ailleurs.
« Oui maman ! » fut ma réponse à ton ordre qui me sortis de ma contemplation alors que je m’installais à mon ordinateur de nouveau, un peu penché en avant pour éviter d’écraser notre futur roi chaton. Face à la caméra je me trouvais alors que Mìngyùn semblait d’humeur à faire un coucou par-delà mon épaule. « Bon, tout le monde. Le live est fini ! Merci d’avoir regardé, j’espère que ça vous a plu. Au moins autant que de profiter des fesses de cette jolie demoiselle qui a fait irruption dans ma chambre sans prévenir alors que je faisais un live et grâce à qui j’aurais, encore une fois, un bon gros découpage à faire lors de la mise en ligne de la vidéo. » A cette phrase, que je prenais soin d’articuler haut et fort pour tes petites oreilles, je me tournais quelques instants vers toi. Comprendrais-tu que cette jolie vue, qui m’avait valu un regard assassin, n’avait pas été offerte qu’à moi mais bien à toute une communauté ? Et pas la plus innocente qui plus est. « On évite les screen s’il vous plait, ceux qui en ont fait, et je sais que vous en avez fait, je compte sur vous pour les supprimer. Par respect pour elle, le premier que je vois faire tourner un screen de cette scène se verra être dans quelques ennuis bien loin d’un simple bannissement de la communauté. Sur ces mots, je vous laisse. Prenez soin de vous ! Non j’irais pas dans le TOP 500 ! Non c’est pas ma copine ! Restez au chaud, je vous aime et suivez mon gns pour plus d’info ! » J’offrais un dernier signe d’au revoir à ma communauté présente avant qu’enfin, le live ne se termine. Avant de te rejoindre néanmoins, je m’assurais que tout était coupé afin d’éviter les mauvaises surprises à l’avenir. Jamais ça ne m’était encore arrivé, mais je savais les effets que cela pouvait avoir et je ne comptais pas tester l’expérience de sitôt. Fin prêt à t’aider dans tes recherches, je me levais, accompagné de Mìngyùn pour me diriger vers le lit. « T’as dormi côté mur ou bord déjà ? Et c’est quoi que tu cherches exactement ? » Avant même d’avoir ta réponse, me voilà à chercher dans ce qui semblait être un site de fouille archéologique tant tu avais mis le bazar dans mes draps. « T’es sûre que c’est ici ? J’ai rien vu en faisant le lit.» Mais comment étions-nous même arrivés à cette situation en fait ?
(c) DΛNDELION
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Sam 23 Déc - 14:33 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
Worst Mistake
Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Aurais-je fini par me faire à tes blagues stupides ? Si elles ne me faisaient rire, et certainement pas aujourd’hui, au moins, je ne m’en offusquais plus autant qu’auparavant, à l’instar de tes suppositions incessantes quant à un quelconque désir de ma part à ton égard. L’accoutumance avait-elle fini par atténuer ma susceptibilité ? Où n’étais-je présentement tout simplement pas disposer à me laisser toucher par tes plaisanteries au parfum de réchauffé ? Tantôt homme difficile, tantôt coureur de jupon, tu ne cessais de te contredire dans tes réactions, visant essentiellement à m’embêter. Sans doute souffrais-tu d’un réel complexe en matière de séduction ou d’un manque affectif que tes boutades visaient à compenser. T’imaginer qu’une fille comme moi puisse être attirée par toi devait t’aider à panser quelques maux intérieurs. Exceptionnellement, il semblerait que je sois disposée à te faire la charité pour me contenter de soupirer. Ton existence devait être bien fade pour pour que tu la réinvente sans cesse de la sorte. Évidemment, ma seule présence la redorait soudainement, mais tu ne ferais que te blesser à t’illusionner. Je commençais à croire que toutes tes allusions s’avéraient être que la confession de ton souhait de m’avoir dans ta vie. Aveu de désir inavoué. Un autre jour, j’aurais certainement pu m’en amuser, mais pas aujourd’hui. Je n’étais guère d’humeur ni à jouer, ni à rétorquer. Je le fis néanmoins une fois, plus par agacement que par plaisir de te renvoyer la balle, et là encore, tu ne manquas pas de te vanter. N’en faisais-tu pas trop pour être crédible ? La peuplade de filles que tu aurais enroulé dans tes draps, je peinais de plus en plus à y croire. Je ne voulais y croire ? Qu’importait. Là n’était pas le sujet ! Ma priorité se révélait bien plus grande et plus urgente. Je ne me fatiguais à te répondre. Lancer une nouvelle joute verbale, voire plus, avec toi, ne serait encore une fois qu’une perte de temps. Or, je n’étais en position de me le permettre !
D’ailleurs, à propos de position, tandis que j’avais repris mes recherches grimpée sur ton matelas, je t’entendis prononcer ces mots qui me firent frémir. Alors que tu avais prétendu répondre par la positive à l’appel à l’aide, le fait que tu ne te manifestes promptement me donna matière à supposer que le terme de maman impliquait toute l’ironie de ta fausse coopération. Puis, ta voix s’était élevée à nouveau. Toujours les genoux sur ton lit, penchée en avant pour tenter de jeter un oeil dans l’interstice entre le mur et le meuble, à mes oreilles parvint tout d’abord le mot live qui me valut de me figer instantanément. Comprenais-je bien ce que je pensais comprendre ? Puis, tu enchainas avec le mot fesses. Mes yeux écarquillées, je me redressais précipitamment. Jambes repliées sous moi, le dos droit, je tournais la tête dans votre direction : toi, ton écran et… ces gens ?. « A… Attends… Ne me dis pas que…» balbutiais-je dans un murmure qui ne tu fus peut-être pas audible tellement ma voix se fit faible à la découverte de cette nouvelle. Tu filmais ? Outre l’aspect narcissique de ta personnalité toujours un peu plus exacerbé, tu étais donc en train de te filmer avec la caméra au-dessus de ton écran ? Et son champ de vision incluait aussi… Le terme de screen dans ta gorge résonna tel le glas. Mon teint dût devenir livide tant que je me sentis vidée de toute contenance et énergie à ce constat. Combien de personne exactement m’avaient regardé m’agiter, me positionner de la sorte ? Tendre mes fesses en direction de l’écran… Oh bon sang ! Avais-je besoin de ça aujourd’hui ? Des gens, de parfaits inconnus cachés derrière une identité numérique avaient capturé l’image de ma silhouette dans une position aussi dégradante ? Aussitôt cette prise de conscience assénée telle une gifle dans mon esprit, je me retournais dans l’instant, cachant mon visage de mes paumes, appelant à ma longue chevelure retombant le long de mon profil de se dresser en barrière pour me projeter. Il n’était question d’être reconnue ou non. Ma pudeur et ma dignité en étaient éprouvées. À l’instar de tout mon être qui ressentit l’envie de disparaitre.
De ma « cachette », je ne sortis le bout de mon nez que lorsque je sentis ton poids appuyer sur le matelas. Dans ta direction, mon visage, je révélais. Je ne sus quel regard, je t’offrais en cet instant. Si tout le désarroi qui m’habitait y transparaissait ou si je parvenais encore à sauver quelque peu les apparences. Comme si je n’étais pas assez affolée, il avait fallu que d’une couche d’accablement supplémentaire je sois assommée avec cette histoire de live et de screen. N’aurais-tu pas pu me prévenir avant ? Mes sourcils se froncèrent. Prête à tempêter pour te rejeter toute la responsabilité, l’apparition d’une adorable petite bouille de fripouille sur ton épaule m’en détourna. De bref instant, je m’adoucissais avant de me renfrogner cependant. Mes yeux allèrent de la frimousse de Mingyun à ton visage et revinrent sur le chaton en direction duquel, je montais mes mains. « Sois prudent ! C’est dangereux pour lui s’il tombait de ta hauteur ! » Sans rechigner, notre rescapé de la nuit tendit une de ses pattes en avant dans un léger miaulement avant de se laisser choir de toute sa souplesse au creux de mes mains. Tu étais certes plus expérimenté en matière de félin que je ne l’étais néanmoins, ce comportement ne me paraissait guère responsable. N’avais-tu pas peur qu’il dégringole de ta capuche qui formait un couffin bien incertain. Je pris donc à nouveau contre moi, soutenu d’une main à hauteur de mes seins, je le caressais de l’autre. Mes yeux se remirent à chercher à la surface du matelas dénudé de ses draps. De toutes mes forces, je priais, comme s’il était possible que ma volonté me permette de la faire réapparaître. « Il faut qu’elle soit ici, j’ai déjà cherché partout ailleurs. » Ma voix se voulait ferme mais son intonation un soupçon trop aiguë sur les dernières syllabes ne trahissaient-elles pas ma fragilité face à cette situation aussi désemparante que terrifiante. Qu’allait-il se passer si je ne la retrouvais ? Comment pourrais-je le lui annoncer ? Dans de pareilles circonstances en plus ? J’avais l’impression de mériter de mourir de culpabilité. « Sinon, je l’aurais vraiment perdue… » Soupir désespéré, gardant Mingyun de l’autre main, je montais sous tes doigts le dos de ma main qui lorsque je te l’avais présenté ainsi la veille se parait d’une bague aussi précieuse que particulièrement. Une bague qui comme tu pouvais le constater, ne s’y trouvait plus… Comment une telle chose avait-elle pu arriver ?
Regard par delà la vitre de la fenêtre, la nuit était tombée sur Séoul. Pourtant, son voile sombre ne suffisait à masquer la morosité du paysage hivernal de la péninsule. À l’exception éventuelle de la neige qui ne tombait encore ce soir malgré les prévisions de la météo, cette saison me pesait bien comme la plus pénible, comme celle qui ravivait le plus mon mal du pays. Où étaient la chaleur et le soleil que j’appréciais tant ? Où était la beauté de ma cité aussi moderne que sauvage ? Un verre d’eau la main, ainsi postée à la fenêtre de la cuisine du dortoir de notre fraternité, je me perdais dans mes pensées. Quelques minutes auparavant, je discutais au téléphone avec ma mère. La visio ne remplaçait les rencontre de chair. Ses étreintes me manquaient. Le son de sa voix ne suffisait à compenser mon envie de la retrouver. Ainsi que tout le reste de ma famille. J’avais sentie ô combien elle était exaltée à la perspective de voir tous ses enfants réunis pour le réveillon de Noël dans notre luxueux chalet canadien. Il nous faudrait cependant patienter encore quelques semaines avant nos heureuses retrouvailles et peut-être que je pourrais en cette occasion, leur narrer un peu plus la vie que je mène ici. Car par discuter, lorsqu’il s’agissait de ma mère, il fallait bien davantage comprendre que je l’avais pour l’essentiel écoutée. D’autant plus que je ne saurais lui parler de mon quotidien à la Yonsei sans qu’elle ne soit contrariée. Elle en voulait à mon père de m’avoir exilé ici. En cela, elle le tenait pour responsable de mes fiançailles avec Hyeon. Inconsciemment, réflexe visant à me rassurer quant à la réaction de tous face à cette relation, du bout de mon index, j’effleurais la bague à mon annulaire opposé, mes doigts entourant le verre transparent. Étrangement, je m’attardais dans cette pièce déserte, silencieuse, plongée dans l’obscurité car la lumière je n’avais allumé. Le dortoir me semblait calme. Trop calme. En cette soirée, j’aurais aimé l’entendre plus agité. Pourquoi demeurais-je plantée là ? Peut-être parce que je n’avais nulle envie de retourner dans ma chambre présentement. Chaque fois que mes yeux se posaient sur l’ancien lit de Nari, ma vue s’embrumait. Malgré son étrangeté, elle était devenue mon amie. Son excentricité égayait notre chambrée. Heureusement que Erin était toujours là, néanmoins, le souvenir de cette amie touchée par la démence ne cessait encore de me hanter. Elle avait échappé pire, mais n’aurions-nous pas pu agir avant qu’elle n’en vienne à sauter d’un toit, persuadée de savoir voler ? À quel moment ces bizarreries qui nous faisaient rire étaient devenues dangereuses pour elle ? Pourquoi, comment n’avais-je rien pu voir de tout ceci ? Un frisson me parcourut. Sur mon verre, mes yeux je baissais. Bien que souvent trop perturbée pour me concentrer, je me résignais à retourner réviser dans le bureau de la présidence. Du moins, telle fut mon intention jusqu’à ce que j’atteigne la porte de la cuisine au tournant de laquelle, je percutais soudainement quelqu’un. Je te percutais. À peine un sursaut, à nouveau, sur toi le contenu de mon verre se déversait dans notre collision. Un léger claquement de langue, j’émettais. « Fais attention… » râlais-je sans grande conviction.
D’ailleurs, à propos de position, tandis que j’avais repris mes recherches grimpée sur ton matelas, je t’entendis prononcer ces mots qui me firent frémir. Alors que tu avais prétendu répondre par la positive à l’appel à l’aide, le fait que tu ne te manifestes promptement me donna matière à supposer que le terme de maman impliquait toute l’ironie de ta fausse coopération. Puis, ta voix s’était élevée à nouveau. Toujours les genoux sur ton lit, penchée en avant pour tenter de jeter un oeil dans l’interstice entre le mur et le meuble, à mes oreilles parvint tout d’abord le mot live qui me valut de me figer instantanément. Comprenais-je bien ce que je pensais comprendre ? Puis, tu enchainas avec le mot fesses. Mes yeux écarquillées, je me redressais précipitamment. Jambes repliées sous moi, le dos droit, je tournais la tête dans votre direction : toi, ton écran et… ces gens ?. « A… Attends… Ne me dis pas que…» balbutiais-je dans un murmure qui ne tu fus peut-être pas audible tellement ma voix se fit faible à la découverte de cette nouvelle. Tu filmais ? Outre l’aspect narcissique de ta personnalité toujours un peu plus exacerbé, tu étais donc en train de te filmer avec la caméra au-dessus de ton écran ? Et son champ de vision incluait aussi… Le terme de screen dans ta gorge résonna tel le glas. Mon teint dût devenir livide tant que je me sentis vidée de toute contenance et énergie à ce constat. Combien de personne exactement m’avaient regardé m’agiter, me positionner de la sorte ? Tendre mes fesses en direction de l’écran… Oh bon sang ! Avais-je besoin de ça aujourd’hui ? Des gens, de parfaits inconnus cachés derrière une identité numérique avaient capturé l’image de ma silhouette dans une position aussi dégradante ? Aussitôt cette prise de conscience assénée telle une gifle dans mon esprit, je me retournais dans l’instant, cachant mon visage de mes paumes, appelant à ma longue chevelure retombant le long de mon profil de se dresser en barrière pour me projeter. Il n’était question d’être reconnue ou non. Ma pudeur et ma dignité en étaient éprouvées. À l’instar de tout mon être qui ressentit l’envie de disparaitre.
De ma « cachette », je ne sortis le bout de mon nez que lorsque je sentis ton poids appuyer sur le matelas. Dans ta direction, mon visage, je révélais. Je ne sus quel regard, je t’offrais en cet instant. Si tout le désarroi qui m’habitait y transparaissait ou si je parvenais encore à sauver quelque peu les apparences. Comme si je n’étais pas assez affolée, il avait fallu que d’une couche d’accablement supplémentaire je sois assommée avec cette histoire de live et de screen. N’aurais-tu pas pu me prévenir avant ? Mes sourcils se froncèrent. Prête à tempêter pour te rejeter toute la responsabilité, l’apparition d’une adorable petite bouille de fripouille sur ton épaule m’en détourna. De bref instant, je m’adoucissais avant de me renfrogner cependant. Mes yeux allèrent de la frimousse de Mingyun à ton visage et revinrent sur le chaton en direction duquel, je montais mes mains. « Sois prudent ! C’est dangereux pour lui s’il tombait de ta hauteur ! » Sans rechigner, notre rescapé de la nuit tendit une de ses pattes en avant dans un léger miaulement avant de se laisser choir de toute sa souplesse au creux de mes mains. Tu étais certes plus expérimenté en matière de félin que je ne l’étais néanmoins, ce comportement ne me paraissait guère responsable. N’avais-tu pas peur qu’il dégringole de ta capuche qui formait un couffin bien incertain. Je pris donc à nouveau contre moi, soutenu d’une main à hauteur de mes seins, je le caressais de l’autre. Mes yeux se remirent à chercher à la surface du matelas dénudé de ses draps. De toutes mes forces, je priais, comme s’il était possible que ma volonté me permette de la faire réapparaître. « Il faut qu’elle soit ici, j’ai déjà cherché partout ailleurs. » Ma voix se voulait ferme mais son intonation un soupçon trop aiguë sur les dernières syllabes ne trahissaient-elles pas ma fragilité face à cette situation aussi désemparante que terrifiante. Qu’allait-il se passer si je ne la retrouvais ? Comment pourrais-je le lui annoncer ? Dans de pareilles circonstances en plus ? J’avais l’impression de mériter de mourir de culpabilité. « Sinon, je l’aurais vraiment perdue… » Soupir désespéré, gardant Mingyun de l’autre main, je montais sous tes doigts le dos de ma main qui lorsque je te l’avais présenté ainsi la veille se parait d’une bague aussi précieuse que particulièrement. Une bague qui comme tu pouvais le constater, ne s’y trouvait plus… Comment une telle chose avait-elle pu arriver ?
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Regard par delà la vitre de la fenêtre, la nuit était tombée sur Séoul. Pourtant, son voile sombre ne suffisait à masquer la morosité du paysage hivernal de la péninsule. À l’exception éventuelle de la neige qui ne tombait encore ce soir malgré les prévisions de la météo, cette saison me pesait bien comme la plus pénible, comme celle qui ravivait le plus mon mal du pays. Où étaient la chaleur et le soleil que j’appréciais tant ? Où était la beauté de ma cité aussi moderne que sauvage ? Un verre d’eau la main, ainsi postée à la fenêtre de la cuisine du dortoir de notre fraternité, je me perdais dans mes pensées. Quelques minutes auparavant, je discutais au téléphone avec ma mère. La visio ne remplaçait les rencontre de chair. Ses étreintes me manquaient. Le son de sa voix ne suffisait à compenser mon envie de la retrouver. Ainsi que tout le reste de ma famille. J’avais sentie ô combien elle était exaltée à la perspective de voir tous ses enfants réunis pour le réveillon de Noël dans notre luxueux chalet canadien. Il nous faudrait cependant patienter encore quelques semaines avant nos heureuses retrouvailles et peut-être que je pourrais en cette occasion, leur narrer un peu plus la vie que je mène ici. Car par discuter, lorsqu’il s’agissait de ma mère, il fallait bien davantage comprendre que je l’avais pour l’essentiel écoutée. D’autant plus que je ne saurais lui parler de mon quotidien à la Yonsei sans qu’elle ne soit contrariée. Elle en voulait à mon père de m’avoir exilé ici. En cela, elle le tenait pour responsable de mes fiançailles avec Hyeon. Inconsciemment, réflexe visant à me rassurer quant à la réaction de tous face à cette relation, du bout de mon index, j’effleurais la bague à mon annulaire opposé, mes doigts entourant le verre transparent. Étrangement, je m’attardais dans cette pièce déserte, silencieuse, plongée dans l’obscurité car la lumière je n’avais allumé. Le dortoir me semblait calme. Trop calme. En cette soirée, j’aurais aimé l’entendre plus agité. Pourquoi demeurais-je plantée là ? Peut-être parce que je n’avais nulle envie de retourner dans ma chambre présentement. Chaque fois que mes yeux se posaient sur l’ancien lit de Nari, ma vue s’embrumait. Malgré son étrangeté, elle était devenue mon amie. Son excentricité égayait notre chambrée. Heureusement que Erin était toujours là, néanmoins, le souvenir de cette amie touchée par la démence ne cessait encore de me hanter. Elle avait échappé pire, mais n’aurions-nous pas pu agir avant qu’elle n’en vienne à sauter d’un toit, persuadée de savoir voler ? À quel moment ces bizarreries qui nous faisaient rire étaient devenues dangereuses pour elle ? Pourquoi, comment n’avais-je rien pu voir de tout ceci ? Un frisson me parcourut. Sur mon verre, mes yeux je baissais. Bien que souvent trop perturbée pour me concentrer, je me résignais à retourner réviser dans le bureau de la présidence. Du moins, telle fut mon intention jusqu’à ce que j’atteigne la porte de la cuisine au tournant de laquelle, je percutais soudainement quelqu’un. Je te percutais. À peine un sursaut, à nouveau, sur toi le contenu de mon verre se déversait dans notre collision. Un léger claquement de langue, j’émettais. « Fais attention… » râlais-je sans grande conviction.
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Ven 29 Déc - 7:35 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Night under control... or not
Free yourself cutie
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Perfect HaRa
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Si cette situation devait être un jeu, comment les rôles seraient répartis ?
Le rôle principal tu occuperais certainement. Jolie jeune femme à l’avenir prometteur, étudiante en médecine –j’osais à supposer que tu étais brillante dans ce domaine également au vu de ton comportement noble mais aussi de cette personnalité qui semblait refuser la moindre imperfection- vivant en Corée où elle rencontrera deux autres protagonistes. Du premier elle s’amourachera, rendant son existence aussi importante que la sienne dans cette trame scénaristique, vivant un probable conte de fée au point d’accepter de le voir partager sa vie jusqu’à la fin de ses jours. Du moins, dans ma vision du mariage, cela se devait de perdurer. A quoi bon se promettre l’éternité sinon ? Le second n’aurait qu’un rôle secondaire, apportant troubles dans la vie de cette femme. D’abord à son arrivée, mais encore dans les semaines qui suivaient au point que, cet anneau empli d’une promesse d’union, il venait à faire disparaitre. Pourtant, sa quête initiale n’avait été de créer une telle situation ; jamais il n’aurait pu même l’imaginer.
N’était-ce là la base de tout scénario ? Une histoire d’amour à devenir ou déjà présente, troublé par des éléments extérieurs qui ne font que rapprocher les protagonistes principaux l’un de l’autre. Si devant un tel jeu scénaristique je venais à me trouver, face à cette disparation, qui blâmerais-je ? Que penserais-je du rôle secondaire qui viendrait perturber ce couple visiblement heureux ? Bon nombre de personnes penseraient que ce couple n’était fait pour durer, que, si dans la vie de cette femme un homme arrivait soudainement et la perturbait autant, ce serait un signe du destin. Mais l’était-ce ? Qu’était cet égarement si ce n’est le résultat d’une soirée trop alcoolisée ?
D’un soupir je te rejoignais dans le lit, non pas cette fois-ci pour m’allonger mais bien pour t’aider à chercher cet objet dont j’ignorais encore la forme et la signification. Un poids sur les épaules, bien que léger, c’est dans un premier temps d’un oreiller que je m’emparais pour révéler le tissu qu’il cachait. Rapidement, ce premier était suivi du second alors que du coin de l’œil, je voyais tes mains se tendre vers ma personne. Naturellement, c’était vers toi que mon regard s’orientait ensuite, comprenant rapidement ce que tu souhaitais. Silencieux un moment, je me demandais si tu avais besoin de réconfort pour ainsi quémander après ce chaton ; rapidement, je comprenais la raison de ton geste. Roulant des yeux, ceux-ci se posaient de nouveau sur l’amas de tissu à fouiller qui se trouvait face à nous. « Tu le couves trop. C’est un chat, il tombera sur ses pattes s’il vient à tomber… Comment tu crois qu’il a survécu jusqu’à maintenant dans la rue ? » Pourtant, n’étais-je celui qui paniquais pour un rien avec Jethro ? Je le couvais, lui offrais tant d’amour et d’attentions que formuler ces mots semblait si hypocrite. Néanmoins, je le pensais. Un chat n’était un chien, il se devait d’être agile, souple et indépendant ; son caractère il fallait travailler pour qu’il ne se laisse marché dessus. Ce n’était pas en le couvant comme un enfant qu’il parviendrait à vivre sereinement. Un instant, je me demandais si nous n’étions des parents en train de nous disputer sur l’éducation à venir de notre enfant. Irait-il en droit ou en médecine ? Devait-il être gentil ou intelligent ? Mais cette image me répugnait alors, rapidement, de mon esprit je la chassais. Nous n’étions ainsi, jamais nous ne le serions même avec un animal.
D’un mouvement, je me penchais en avant, la tête contre le mur pour vérifier que rien n’était tombé entre le sommier et le mur. D’une oreille je t’écoutais, trop préoccupé par ma recherche jusqu’au moment où, de ma patience tu avais su venir à bout. Sur mes talons je reposais la chair de mes fesses, droit devant toi, prêt à, froidement, te demander quel était l’objet de ta quête dans ma chambre. Hasard drôlement bien placé, ta main tu affichais devant mes yeux. Un instant j’observais tes doigts sans m’apercevoir de ce qu’il manquait, cherchant de mouvements rapides des pupilles jusqu’à enfin mettre le doigt dessus. Ta bague. Alors c’était véritablement l’objet de ta quête ?! Mes yeux soudainement s’arrondissaient, pris dans un sentiment étrange. Doux mélange de panique et de colère à ton encontre. Comment avais-tu pu perdre tel objet dans ma chambre ? N’importe où ailleurs, je m’en fichais, mais ma chambre, pendant une nuit où nous avions dormi ensemble après avoir bu. Voulais-tu ma mort ? Ne pouvant servir de faucheuse, espérais-tu voir ton homme le faire à ta place ?! « Je vais devenir fou… » Soufflais-je avec un désespoir certain avant de, plus attentivement chercher cette anneau aussi important que celui du Hobbit, voir même plus. Je me fichais pas mal de celui du film, la fin avait été programmée dès le début, mais ma fin à moi ? Qu’elle serait-elle si nous ne mettions la main sur cette alliance ? Pourquoi t’avais-je même amené dans mon lit cette nuit ? Le regret était immense, plus grand que tu ne pouvais l’imaginer alors qu’à présent, mon futur ne tenait qu’à un bout de métal que je ne voudrais même pas touché de peur d’être contaminé par sa signification.
Presque arrivé à destination, c’était dans l’obscurité la plus totale que je m’aventurais sans crainte. Combien de fois avais-je descendu les escaliers de la demeure familiale dans le noir le plus complet pour, discrètement, venir chercher un paquet de gâteau ? Jamais je n’avais été un garçon modèle, jamais je ne le serais sans doute. Ma main se tendait vers l’interrupteur dans un geste si naturel qu’il était difficile de croire que je n’étais arrivé qu’en Octobre cette année alors que, contre mon torse je venais à percuter ce qui, je l’espérais ,était une personne. Me stoppant dans mes gestes, rapidement mon t-shirt semblait vouloir fusionner avec mon épiderme. Une grimace passait mes traits à cette sensation de loin agréable, c’était une raison pour laquelle je détestais la neige : l’humidité dégoûtante qu’elle amenait. Et pourtant, même protéger de quatre murs et un toit, elle parvenait à m’atteindre. Mais l’explication revenait à cette voix qui s’élevait, faible et dénuée de fermeté. D’abord agacé, c’était inquiet que j’étais par la suite. Je reconnaîtrais cette voix parmi mille autres, bien trop singulière pour être confondue mais ce timbre, cette intonation… Ce n’était habituel. Ce geste que j’avais précédemment stoppé à cause de la collision je finissais, éclairant la pièce sans prévenir pour voir ce qui avait rencontré mon t-shirt une nouvelle fois. « Encore un… Tous les deux le soir ça va plus être possible tu sais ? A chaque fois tu finis par me renverser un liquide dessus, tu le ferais pas exprès à tout hasard ? » Sur ton visage mes yeux se posaient, cherchant à identifier ce qu’il se tramait pour que tu aies à user d’une voix si faible en ma présence. Ou en présence de tout autre individu d’ailleurs. Mais me laisserais-tu le voir, toi qui refusais tant d’être protégée ou approchée d’une quelconque façon ? « Cela dit, la principale question que je me pose c’est : pourquoi t’as pas allumé la lumière ? » Préférais-tu agir comme un fantôme à la recherche d’une âme à punir pour ses péchés plutôt que comme un humain normalement constitué ? A ma connaissance, je ne te connaissais un goût pour l’obscurité pourtant, me souvenant sans peine de ce jour dans les vestiaires où un cri tu avais poussé. Alors pourquoi ? Y aurait-il une autre explication qu’un éventuel : « il est tard, je suis fatigué, mes yeux supportent mal la lumière » si banal et attendu ?
Le rôle principal tu occuperais certainement. Jolie jeune femme à l’avenir prometteur, étudiante en médecine –j’osais à supposer que tu étais brillante dans ce domaine également au vu de ton comportement noble mais aussi de cette personnalité qui semblait refuser la moindre imperfection- vivant en Corée où elle rencontrera deux autres protagonistes. Du premier elle s’amourachera, rendant son existence aussi importante que la sienne dans cette trame scénaristique, vivant un probable conte de fée au point d’accepter de le voir partager sa vie jusqu’à la fin de ses jours. Du moins, dans ma vision du mariage, cela se devait de perdurer. A quoi bon se promettre l’éternité sinon ? Le second n’aurait qu’un rôle secondaire, apportant troubles dans la vie de cette femme. D’abord à son arrivée, mais encore dans les semaines qui suivaient au point que, cet anneau empli d’une promesse d’union, il venait à faire disparaitre. Pourtant, sa quête initiale n’avait été de créer une telle situation ; jamais il n’aurait pu même l’imaginer.
N’était-ce là la base de tout scénario ? Une histoire d’amour à devenir ou déjà présente, troublé par des éléments extérieurs qui ne font que rapprocher les protagonistes principaux l’un de l’autre. Si devant un tel jeu scénaristique je venais à me trouver, face à cette disparation, qui blâmerais-je ? Que penserais-je du rôle secondaire qui viendrait perturber ce couple visiblement heureux ? Bon nombre de personnes penseraient que ce couple n’était fait pour durer, que, si dans la vie de cette femme un homme arrivait soudainement et la perturbait autant, ce serait un signe du destin. Mais l’était-ce ? Qu’était cet égarement si ce n’est le résultat d’une soirée trop alcoolisée ?
D’un soupir je te rejoignais dans le lit, non pas cette fois-ci pour m’allonger mais bien pour t’aider à chercher cet objet dont j’ignorais encore la forme et la signification. Un poids sur les épaules, bien que léger, c’est dans un premier temps d’un oreiller que je m’emparais pour révéler le tissu qu’il cachait. Rapidement, ce premier était suivi du second alors que du coin de l’œil, je voyais tes mains se tendre vers ma personne. Naturellement, c’était vers toi que mon regard s’orientait ensuite, comprenant rapidement ce que tu souhaitais. Silencieux un moment, je me demandais si tu avais besoin de réconfort pour ainsi quémander après ce chaton ; rapidement, je comprenais la raison de ton geste. Roulant des yeux, ceux-ci se posaient de nouveau sur l’amas de tissu à fouiller qui se trouvait face à nous. « Tu le couves trop. C’est un chat, il tombera sur ses pattes s’il vient à tomber… Comment tu crois qu’il a survécu jusqu’à maintenant dans la rue ? » Pourtant, n’étais-je celui qui paniquais pour un rien avec Jethro ? Je le couvais, lui offrais tant d’amour et d’attentions que formuler ces mots semblait si hypocrite. Néanmoins, je le pensais. Un chat n’était un chien, il se devait d’être agile, souple et indépendant ; son caractère il fallait travailler pour qu’il ne se laisse marché dessus. Ce n’était pas en le couvant comme un enfant qu’il parviendrait à vivre sereinement. Un instant, je me demandais si nous n’étions des parents en train de nous disputer sur l’éducation à venir de notre enfant. Irait-il en droit ou en médecine ? Devait-il être gentil ou intelligent ? Mais cette image me répugnait alors, rapidement, de mon esprit je la chassais. Nous n’étions ainsi, jamais nous ne le serions même avec un animal.
D’un mouvement, je me penchais en avant, la tête contre le mur pour vérifier que rien n’était tombé entre le sommier et le mur. D’une oreille je t’écoutais, trop préoccupé par ma recherche jusqu’au moment où, de ma patience tu avais su venir à bout. Sur mes talons je reposais la chair de mes fesses, droit devant toi, prêt à, froidement, te demander quel était l’objet de ta quête dans ma chambre. Hasard drôlement bien placé, ta main tu affichais devant mes yeux. Un instant j’observais tes doigts sans m’apercevoir de ce qu’il manquait, cherchant de mouvements rapides des pupilles jusqu’à enfin mettre le doigt dessus. Ta bague. Alors c’était véritablement l’objet de ta quête ?! Mes yeux soudainement s’arrondissaient, pris dans un sentiment étrange. Doux mélange de panique et de colère à ton encontre. Comment avais-tu pu perdre tel objet dans ma chambre ? N’importe où ailleurs, je m’en fichais, mais ma chambre, pendant une nuit où nous avions dormi ensemble après avoir bu. Voulais-tu ma mort ? Ne pouvant servir de faucheuse, espérais-tu voir ton homme le faire à ta place ?! « Je vais devenir fou… » Soufflais-je avec un désespoir certain avant de, plus attentivement chercher cette anneau aussi important que celui du Hobbit, voir même plus. Je me fichais pas mal de celui du film, la fin avait été programmée dès le début, mais ma fin à moi ? Qu’elle serait-elle si nous ne mettions la main sur cette alliance ? Pourquoi t’avais-je même amené dans mon lit cette nuit ? Le regret était immense, plus grand que tu ne pouvais l’imaginer alors qu’à présent, mon futur ne tenait qu’à un bout de métal que je ne voudrais même pas touché de peur d’être contaminé par sa signification.
***
Comme à mon habitude, c’était bien sur les pixels de mon écran que mes yeux restaient braqués. Les heures défilaient, les lignes de code également. Dans un temps libre, étonnement grand et si petit à la fois ce mois-ci, je m’étais reconcentré sur ce jeu que j’avais commencé il y a de cela un bon moment. Si rapidement, il n’avait jamais avancé, à présent, je pouvais me concentrer pleinement sur ma passion : sa mise en fonctionnement. Après des heures à écrire des lignes de code, des fonctions et mis en place une partie du graphisme du niveau, il était temps de faire une pause bien méritée. Un regard je jetais vers la fenêtre, un soupir passait mes lèvres. Quand la nuit était-elle tombée ? Soudainement, à la réalisation de l’heure qu’il devait être, mon ventre doucement s’exprimait. Mélodie que je ne saurais ignorer, de ma chambre je sortais pour me diriger en cuisine, espérant dans un premier temps trouvé de quoi me nourrir... Avant de me dire qu’appeler un livreur serait certainement plus efficace pour cette mission. Néanmoins, en attendant, c’était toujours vers cette pièce que je me dirigeais, bien décidé à préparer une boisson chaude dans cet hiver enneigé que je haïssais tant cette année. Presque arrivé à destination, c’était dans l’obscurité la plus totale que je m’aventurais sans crainte. Combien de fois avais-je descendu les escaliers de la demeure familiale dans le noir le plus complet pour, discrètement, venir chercher un paquet de gâteau ? Jamais je n’avais été un garçon modèle, jamais je ne le serais sans doute. Ma main se tendait vers l’interrupteur dans un geste si naturel qu’il était difficile de croire que je n’étais arrivé qu’en Octobre cette année alors que, contre mon torse je venais à percuter ce qui, je l’espérais ,était une personne. Me stoppant dans mes gestes, rapidement mon t-shirt semblait vouloir fusionner avec mon épiderme. Une grimace passait mes traits à cette sensation de loin agréable, c’était une raison pour laquelle je détestais la neige : l’humidité dégoûtante qu’elle amenait. Et pourtant, même protéger de quatre murs et un toit, elle parvenait à m’atteindre. Mais l’explication revenait à cette voix qui s’élevait, faible et dénuée de fermeté. D’abord agacé, c’était inquiet que j’étais par la suite. Je reconnaîtrais cette voix parmi mille autres, bien trop singulière pour être confondue mais ce timbre, cette intonation… Ce n’était habituel. Ce geste que j’avais précédemment stoppé à cause de la collision je finissais, éclairant la pièce sans prévenir pour voir ce qui avait rencontré mon t-shirt une nouvelle fois. « Encore un… Tous les deux le soir ça va plus être possible tu sais ? A chaque fois tu finis par me renverser un liquide dessus, tu le ferais pas exprès à tout hasard ? » Sur ton visage mes yeux se posaient, cherchant à identifier ce qu’il se tramait pour que tu aies à user d’une voix si faible en ma présence. Ou en présence de tout autre individu d’ailleurs. Mais me laisserais-tu le voir, toi qui refusais tant d’être protégée ou approchée d’une quelconque façon ? « Cela dit, la principale question que je me pose c’est : pourquoi t’as pas allumé la lumière ? » Préférais-tu agir comme un fantôme à la recherche d’une âme à punir pour ses péchés plutôt que comme un humain normalement constitué ? A ma connaissance, je ne te connaissais un goût pour l’obscurité pourtant, me souvenant sans peine de ce jour dans les vestiaires où un cri tu avais poussé. Alors pourquoi ? Y aurait-il une autre explication qu’un éventuel : « il est tard, je suis fatigué, mes yeux supportent mal la lumière » si banal et attendu ?
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Ven 29 Déc - 22:19 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
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Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Eus-je besoin que jusqu’à ton visage, mes yeux soient relevés pour savoir qu’il s’agissait de toi. Commençais-je à m’habituer, à ta prestance, à ta présence ou seulement à la vue des vêtements mouillés sur ton torse qu’en conséquence, je reconnaissais ? D’un pas, je m’étais reculée, autant pour m’éviter d’être trop arrosée que pour m’éloigner de toi. Et pourtant ensuite, nous demeurions figés dans l’obscurité devenue clarté après que la lumière tu eus allumée. Immobile, le visage inexpressif, je continuais à te regarder. Serais-je en cet instant dénuée d’émotions ? Il semblerait presque. À moins qu’en vérité, elles ne soient qu’étouffées par le poids de ma morosité. J’avais mal. Mal à l’âme. Mais une douleur sourde que moi-même, je ne saurais définir. Alors, tes mots, j’écoutais. Sur ma peau, ils glissaient. À ton allusion au précédent incident, je ne réagissais, ni ne rétorquais. Coquille vide en cette soirée, je t’en voulais presque d’avoir brisé mon alcôve de silence et de pénombre. Pourtant, pas assez pour avoir l’ardeur de souffler tempêter. Je m’en moquais. Pensais-tu bien ce que tu voudrais, mais si vraiment mes gestes avaient été prémédités assurément fusse plus au visage que l’eau tu aurais reçu. Cette fois encore, ce n’était qu’un incident. Une surprise intempestive. Et c’était toi qui te trouvais face à moi. J’avais beau savoir qu’il n’était pas rare de se croiser en partageant le même dortoir. Ici ou ailleurs, j’avais l’impression de te croiser partout. Tout le temps. M’attendrais-je presque prochainement à te voir apparaître à chaque instant ? J’en soupirais de dépit.
Expiration appuyée, mes talons je tournais. J’aurais pu me contenter de t’ignorer néanmoins à croire que tes agaçantes questions auraient toujours le don de délier ma langue. De quelques pas, calmement, je m’éloignais. « Tu ne devines pas ? Je m’entraine à ne plus avoir peur du noir… » Sans amertume, je rétorquais. J’émettais cette référence que tu comprendrais, cependant, je ne riais pas pour autant. Raillais-je ? Peut-être, un peu, à peine. Jusqu’au comptoir de travail, je marchais. Les lumières, j’aurais préféré que tu laisses éteintes pour que tu ne puisses constater à quel point ma prestance me semblait estompée. Fantôme à demi palpable, je me sentais mal. Malade du coeur. Mais pas cette douce maladie nommée amour. Ou peut-être que si, une de ses arrières facettes : celle du manque. Manque de quelqu’un, manque de beaucoup, manque tout court. Comme une absence devenue équation insoluble. À moins que tout ceci, ne s’avérait être que la fatigue. Fatigue latente, fatigue persistante qui a défaut de pouvoir prendre le corps, s’attaque à l’esprit. Elle le sonde. Elle le ronge. Elle se nourrit de ses failles et de ses faiblesses. Elle les creuse et loin de se rassasier, elle grossit. Elle pèse de plus en plus lourd. Sur la tête, sur les épaules et sur le coeur. Une bonne nuit de sommeil se diagnostiquerait sans doute comme le meilleur des remèdes, cependant, chaque fois que j’essayais, il m’échappait. Au fond de moi, j’avais envie de rire. De m’amuser. De tout lâcher. Lâcher prise juste quelques instants. Temps d’une nuit. Nuit d’ivresse. Ivresse de l’insouciance. Mais cette dernière jamais ne semblait parvenir à déverrouiller le cadenas de sa cage.
Le bruit du verre sur la surface plane où je le déposais, tinta légèrement. Son cristallin qui résonnait. Vers toi, à nouveau, je me retournais. « Tu nettoieras ça, » désignais-je les quelques résidus d’eau nappant le sol à tes pieds. Un ordre simple, un ordre morne. Indifférent. Peut-être l’eau t’avait-elle arrosé, pourtant, ce soir, il semblerait que ce soit bel et bien ma flamme qui fut éteinte.
Jusqu’à la porte où toujours, tu te tenais, je revenais. Brièvement, je regardais. Ne comptais-tu réellement pas broncher ? Pas bouger et continuer d’obstruer le passage que je voulais emprunter ? Ne te lassais-tu donc jamais du plaisir de m’embêter comme tu le disais ? Derechef, je soupirais. Mes yeux, je baissais. Un soupçon d’autorité, j’essayais de rassembler pour prononcer les mots suivants avec un semblant de fermeté : « Maintenant, pousse-toi ou je t’enlace. » Étrange menace que j’espérais néanmoins efficace. N’étant pas d’humeur à jouer, face à toi qui me semblais bien campé et décidé comme à ton habitude de m’embêter, je tentais de te désemparer. Mon absence de vigueur, j’essayais de compenser à te prenant à revers, usant d’un argument que je ne te soupçonnais que trop capable t’imposer. Si je ne t’avais devancer. Qu’avais-je à y perdre ? Si tu ne cédais bien docilement, je serais obligée de mettre en application ma menace. Et si celle-ci se révélait au fond qu’un appel de détresse inavoué ? Un désir, non pas de toi, mais seulement, de chaleur et de réconfort. Ce soutien que chacun peut trouver auprès des siens quand ils ne sont pas si loin. Que les amis prodiguent. Mais si les miens ne le pouvaient, la seule faute m’en revenait. En plus de ma distance, jamais je n’étais disponible. Des gens étaient partis. De visages ma vie s’était vidée. Ils me manquaient. Tout simplement, ils me manquaient, et ce dont j’avais le plus besoin s’avérait être ce que j’étais incapable de réclamer : de la chaleur, de la tendresse. Enlacer, une étreinte que ma spontanéité ne savait guère prodiguer…
Discrète et pourtant profonde inspiration fébrile, je déglutis ensuite. La menace lancée, il ne me resterait plus qu’à l’assumer si tu tranchais en ce sens. Mes yeux jusqu’alors rivés, inconsciemment, point de chute aléatoire qui se présentait devant eux, sur ton torse, je relevais lentement jusqu’à ton visage. Jusqu’à ton regard que j’affrontais désormais bien que dénué de toute flamme guerrière. Par ce semblant d’aplomb, je sauvais un dernier fragment de franchise. Entièrement dépendante de ta réaction à présent, ni mon coeur ni mes pupilles ne sauraient révéler ce que j’espérais. Mon âme elle-même trop ballotter pour le comprendre…
Expiration appuyée, mes talons je tournais. J’aurais pu me contenter de t’ignorer néanmoins à croire que tes agaçantes questions auraient toujours le don de délier ma langue. De quelques pas, calmement, je m’éloignais. « Tu ne devines pas ? Je m’entraine à ne plus avoir peur du noir… » Sans amertume, je rétorquais. J’émettais cette référence que tu comprendrais, cependant, je ne riais pas pour autant. Raillais-je ? Peut-être, un peu, à peine. Jusqu’au comptoir de travail, je marchais. Les lumières, j’aurais préféré que tu laisses éteintes pour que tu ne puisses constater à quel point ma prestance me semblait estompée. Fantôme à demi palpable, je me sentais mal. Malade du coeur. Mais pas cette douce maladie nommée amour. Ou peut-être que si, une de ses arrières facettes : celle du manque. Manque de quelqu’un, manque de beaucoup, manque tout court. Comme une absence devenue équation insoluble. À moins que tout ceci, ne s’avérait être que la fatigue. Fatigue latente, fatigue persistante qui a défaut de pouvoir prendre le corps, s’attaque à l’esprit. Elle le sonde. Elle le ronge. Elle se nourrit de ses failles et de ses faiblesses. Elle les creuse et loin de se rassasier, elle grossit. Elle pèse de plus en plus lourd. Sur la tête, sur les épaules et sur le coeur. Une bonne nuit de sommeil se diagnostiquerait sans doute comme le meilleur des remèdes, cependant, chaque fois que j’essayais, il m’échappait. Au fond de moi, j’avais envie de rire. De m’amuser. De tout lâcher. Lâcher prise juste quelques instants. Temps d’une nuit. Nuit d’ivresse. Ivresse de l’insouciance. Mais cette dernière jamais ne semblait parvenir à déverrouiller le cadenas de sa cage.
Le bruit du verre sur la surface plane où je le déposais, tinta légèrement. Son cristallin qui résonnait. Vers toi, à nouveau, je me retournais. « Tu nettoieras ça, » désignais-je les quelques résidus d’eau nappant le sol à tes pieds. Un ordre simple, un ordre morne. Indifférent. Peut-être l’eau t’avait-elle arrosé, pourtant, ce soir, il semblerait que ce soit bel et bien ma flamme qui fut éteinte.
Jusqu’à la porte où toujours, tu te tenais, je revenais. Brièvement, je regardais. Ne comptais-tu réellement pas broncher ? Pas bouger et continuer d’obstruer le passage que je voulais emprunter ? Ne te lassais-tu donc jamais du plaisir de m’embêter comme tu le disais ? Derechef, je soupirais. Mes yeux, je baissais. Un soupçon d’autorité, j’essayais de rassembler pour prononcer les mots suivants avec un semblant de fermeté : « Maintenant, pousse-toi ou je t’enlace. » Étrange menace que j’espérais néanmoins efficace. N’étant pas d’humeur à jouer, face à toi qui me semblais bien campé et décidé comme à ton habitude de m’embêter, je tentais de te désemparer. Mon absence de vigueur, j’essayais de compenser à te prenant à revers, usant d’un argument que je ne te soupçonnais que trop capable t’imposer. Si je ne t’avais devancer. Qu’avais-je à y perdre ? Si tu ne cédais bien docilement, je serais obligée de mettre en application ma menace. Et si celle-ci se révélait au fond qu’un appel de détresse inavoué ? Un désir, non pas de toi, mais seulement, de chaleur et de réconfort. Ce soutien que chacun peut trouver auprès des siens quand ils ne sont pas si loin. Que les amis prodiguent. Mais si les miens ne le pouvaient, la seule faute m’en revenait. En plus de ma distance, jamais je n’étais disponible. Des gens étaient partis. De visages ma vie s’était vidée. Ils me manquaient. Tout simplement, ils me manquaient, et ce dont j’avais le plus besoin s’avérait être ce que j’étais incapable de réclamer : de la chaleur, de la tendresse. Enlacer, une étreinte que ma spontanéité ne savait guère prodiguer…
Discrète et pourtant profonde inspiration fébrile, je déglutis ensuite. La menace lancée, il ne me resterait plus qu’à l’assumer si tu tranchais en ce sens. Mes yeux jusqu’alors rivés, inconsciemment, point de chute aléatoire qui se présentait devant eux, sur ton torse, je relevais lentement jusqu’à ton visage. Jusqu’à ton regard que j’affrontais désormais bien que dénué de toute flamme guerrière. Par ce semblant d’aplomb, je sauvais un dernier fragment de franchise. Entièrement dépendante de ta réaction à présent, ni mon coeur ni mes pupilles ne sauraient révéler ce que j’espérais. Mon âme elle-même trop ballotter pour le comprendre…
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Sam 30 Déc - 20:01 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
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come on, shout it out! »
Epaule contre le rebord de la porte, bras croisés sur mon torse, c’était avec attention je tentais de décrypter ces traits de poupée qu’étaient les tiens. Bien trop souvent depuis mon arrivée il m’avait été donné de les observer, de les étudier bien malgré moi. Ainsi, je pouvais aisément le remarquer, sans qu’un mot n’ait à passer les pulpes de tes lèvres. Quelque chose n’allait pas. Bien plus que de la fatigue, tu ne semblais, encore une fois, pouvoir afficher cette fermeté qui t’était propre. Bref instant de réflexion, je ne me permettais pas même un rictus à cette remarque que je ne comprenais pourtant que trop bien. A cet instant, plus que de vouloir m’amuser ou rigoler, je m’interrogeais. Aurais-je dû te demander plus tôt ce qui n’allait, au lieu de te changer les idées momentanément, quand je le pouvais ? Lèvres pincées, je cherchais une façon de te le demander, de t’orienter à t’ouvrir rien qu’un peu à moi. Vainement, je cherchais une solution qui ne saurait être trouvée. Au son cristallin que ton verre provoquait sur cette surface, conscience je reprenais. Je n’avais véritablement le temps de trouver une réponse à ce problème trop compliqué n’est-ce pas ? Un instant, nos iris se rencontraient, me frappant encore de l’absence de leur aura si particulière. Loin de vouloir t’embêter à cet instant, c’était d’une réponse affirmative, rapide et lasse que je prononçais. Un simple « oui » élevé dans les airs d’un ton qui ne m’était familier : l’inquiétude. Je ne voulais penser à ce verre, à cette eau par terre, j’avais bien plus important à faire. Une mission que j’acceptais sans qu’elle ne me fût confiée d’aucune façon, une quête dont l’objectif était clair mais la trame historique manquait pour en comprendre les causes précisément. Je n’avais qu’à frapper plus fort, cette fois-ci tu ne t’en sortirais aussi rapidement. Je ne te laisserais t’échapper sans t’avoir vu rire aux éclats, sans avoir épongé d’éventuelles larmes, sans avoir écouté ce qui te tourmentait si éventuellement tu m’en parlais. Je ne savais pourquoi je souhaitais tant de voir aussi froide avec moi, aussi ferme et indépendante. Assurément, beaucoup préférerait te voir ainsi, faible et fragile, flattant leur égo lorsque dans leur bras tu viendrais te ressourcer dans un moment de faiblesse. Mais je ne souhaitais être de ces hommes, je n’en étais nullement, ni au présent, ni au passé et assurément pas au futur.
Immobile depuis mon arrivée surprise dans la cuisine, je ne saurais bouger de cette unique entrée sans avoir rempli ma mission au préalable. Tu semblais le comprendre d’ailleurs, de ton soupir et ta menace, tout semblait l’indiquer. Pourtant je ne bougeais et ne réagissait pendant quelques secondes. Lorsqu’enfin, à ma matière grise, tes mots parvenaient je n’eus qu’une réaction. « Hein ? » [/color][/b]était bien le seul mot qui parvenait à passer mes lèvres à ce moment. Mes yeux s’ouvraient d’avantage, pas sûr d’avoir correctement entendu. Néanmoins, je savais également que c’était le cas, pourquoi aurais-je des hallucinations auditives ? Je n’avais rien consommé d’étrange dans ma chambre à ma connaissance, rien respirer non plus, à moins que la neige ne me montait au cerveau ? Je ne savais réagir momentanément, dans un premier temps étonné au plus haut point, dans un second inquiet. Terriblement inquiet. Pourquoi avais-tu besoin de formuler pareilles menaces ? Considérais-tu qu’une étreinte de ta part fût une punition ? Je savais bon nombre de femmes complexées par leur corps mais n’était-ce trop dans ton cas ? Néanmoins, cela pouvait expliquer la pénombre dans laquelle tu t’étais plongé précédemment… Regain d’énergie mais aussi de confiance, je me faisais pour mission de te prouver que ce corps n’était à offrir en guise de punition, loin de là. Avec confidence, je me redressais, mes bras je t’ouvrais pour t’offrir un refuge, te prouver que tu étais en tords. « Viens-là ! »
A peine ces mots prononcés que je ne te laissais le temps de réfléchir ou d’agir, dans mes bras tu te retrouvais. Naturellement, instinctivement, c’était confortablement que je t’installais contre moi, comme si, depuis toujours, j’eus l’habitude de ce genre d’étreinte. Contre tes cheveux ma joue je reposais, mes mains, pas un seul instant ne savaient se faire baladeuses comme beaucoup d’autres le pourraient. C’était bien dans ton dos qu’elles trouvaient refuge, non loin de tes omoplates, certains qu’ainsi, tu ne saurais te méprendre sur mes intentions. « Tu savais très bien que je n’allais pas bouger pas vrai ? » Si je savais rien qu’un peu lire en toi, n’était-ce pareil de ton côté ? Ne pouvais-tu pas prévoir ma réaction ? Vague sourire voilé de tristesse étirant mes lèvres, dans tes cheveux l’une de mes mains remontait, cherchant à t’apaiser d’une peine qui m’était encore inconnue, t’offrant quelques caresses que tu ne devais accepter. Tu n’étais femme à accepter d’être réconforter de la sorte, je ne voyais cette aura sciée avec ta personnalité ; mais pourquoi semblais-tu donc si fragile ces derniers temps ? Arrivais-je donc toujours au mauvais moment ? Ma présence et mon existence j’avais bien du mal à associer à tes ennuis, n’imaginant pas un seul instant que je puisse être si détestable. D’ailleurs, je ne saurais prédire ma réaction si tel était l’un de tes soucis en réalité… Surtout en considérant que, dans ce cas, au lieu de t’aider à aller mieux, je ne ferais qu’empirer la situation. Contraint de devoir me renseigner à ce sujet, c’était bien mon courage que je prenais à deux mains pour me lancer dans une question qui n’était autre qu’une lame à double tranchant. Ou tu acceptais, ou tu te braquais. « Tu… Tu veux m’en parler ? » Si courage j’eus à l’idée d’évoquer ce sujet, ma voix, elle, semblait bien incertaine. Maladroit et conscient de cela, mon corps, malgré moi, se raidissait légèrement. A ton rejet je m’attendais, à des insultes également… Mais avais-tu la force de le faire ? Depuis mon arrivée tu semblais si faible, incapable d’émettre un quelconque ressenti puissant dans ta prestance alors je me demandais si tu prendrais même cette peine. Frapper plus fort… C’était ma pensée et mon état d’esprit, mais arriverais-je à te redonner de la force et de l’énergie ainsi ? Ne devais-je trouver autre chose ? « Enfin parler ou autre chose. Je suis doué pour faire des conneries tu sais ? … Oui tu sais. Enfin bref, si tu veux pas en parler il y a toujours moyen de trouver autre chose.. Qu’est-ce que tu pourrais aimer faire qui demande pas trop de préparation au préalable… » Le saut à l’élastique était impossible, le saut en parachute aussi… Mais pourquoi pensais-je uniquement à des sports extrêmes ? Peut-être étais-tu plus douce ? Que pouvais-tu aimer… La peinture ? Le dessin ? Ce n’était clairement pas des activités à faire à plusieurs. Puis si je venais à me retrouver avec de la peinture à porter de main, pas sûr qu’elle finirait sur la toile initialement prévue à cette effet. Un film peut être ? Quelque chose de captivant ? De quoi avais-tu donc besoin ?
Immobile depuis mon arrivée surprise dans la cuisine, je ne saurais bouger de cette unique entrée sans avoir rempli ma mission au préalable. Tu semblais le comprendre d’ailleurs, de ton soupir et ta menace, tout semblait l’indiquer. Pourtant je ne bougeais et ne réagissait pendant quelques secondes. Lorsqu’enfin, à ma matière grise, tes mots parvenaient je n’eus qu’une réaction. « Hein ? » [/color][/b]était bien le seul mot qui parvenait à passer mes lèvres à ce moment. Mes yeux s’ouvraient d’avantage, pas sûr d’avoir correctement entendu. Néanmoins, je savais également que c’était le cas, pourquoi aurais-je des hallucinations auditives ? Je n’avais rien consommé d’étrange dans ma chambre à ma connaissance, rien respirer non plus, à moins que la neige ne me montait au cerveau ? Je ne savais réagir momentanément, dans un premier temps étonné au plus haut point, dans un second inquiet. Terriblement inquiet. Pourquoi avais-tu besoin de formuler pareilles menaces ? Considérais-tu qu’une étreinte de ta part fût une punition ? Je savais bon nombre de femmes complexées par leur corps mais n’était-ce trop dans ton cas ? Néanmoins, cela pouvait expliquer la pénombre dans laquelle tu t’étais plongé précédemment… Regain d’énergie mais aussi de confiance, je me faisais pour mission de te prouver que ce corps n’était à offrir en guise de punition, loin de là. Avec confidence, je me redressais, mes bras je t’ouvrais pour t’offrir un refuge, te prouver que tu étais en tords. « Viens-là ! »
A peine ces mots prononcés que je ne te laissais le temps de réfléchir ou d’agir, dans mes bras tu te retrouvais. Naturellement, instinctivement, c’était confortablement que je t’installais contre moi, comme si, depuis toujours, j’eus l’habitude de ce genre d’étreinte. Contre tes cheveux ma joue je reposais, mes mains, pas un seul instant ne savaient se faire baladeuses comme beaucoup d’autres le pourraient. C’était bien dans ton dos qu’elles trouvaient refuge, non loin de tes omoplates, certains qu’ainsi, tu ne saurais te méprendre sur mes intentions. « Tu savais très bien que je n’allais pas bouger pas vrai ? » Si je savais rien qu’un peu lire en toi, n’était-ce pareil de ton côté ? Ne pouvais-tu pas prévoir ma réaction ? Vague sourire voilé de tristesse étirant mes lèvres, dans tes cheveux l’une de mes mains remontait, cherchant à t’apaiser d’une peine qui m’était encore inconnue, t’offrant quelques caresses que tu ne devais accepter. Tu n’étais femme à accepter d’être réconforter de la sorte, je ne voyais cette aura sciée avec ta personnalité ; mais pourquoi semblais-tu donc si fragile ces derniers temps ? Arrivais-je donc toujours au mauvais moment ? Ma présence et mon existence j’avais bien du mal à associer à tes ennuis, n’imaginant pas un seul instant que je puisse être si détestable. D’ailleurs, je ne saurais prédire ma réaction si tel était l’un de tes soucis en réalité… Surtout en considérant que, dans ce cas, au lieu de t’aider à aller mieux, je ne ferais qu’empirer la situation. Contraint de devoir me renseigner à ce sujet, c’était bien mon courage que je prenais à deux mains pour me lancer dans une question qui n’était autre qu’une lame à double tranchant. Ou tu acceptais, ou tu te braquais. « Tu… Tu veux m’en parler ? » Si courage j’eus à l’idée d’évoquer ce sujet, ma voix, elle, semblait bien incertaine. Maladroit et conscient de cela, mon corps, malgré moi, se raidissait légèrement. A ton rejet je m’attendais, à des insultes également… Mais avais-tu la force de le faire ? Depuis mon arrivée tu semblais si faible, incapable d’émettre un quelconque ressenti puissant dans ta prestance alors je me demandais si tu prendrais même cette peine. Frapper plus fort… C’était ma pensée et mon état d’esprit, mais arriverais-je à te redonner de la force et de l’énergie ainsi ? Ne devais-je trouver autre chose ? « Enfin parler ou autre chose. Je suis doué pour faire des conneries tu sais ? … Oui tu sais. Enfin bref, si tu veux pas en parler il y a toujours moyen de trouver autre chose.. Qu’est-ce que tu pourrais aimer faire qui demande pas trop de préparation au préalable… » Le saut à l’élastique était impossible, le saut en parachute aussi… Mais pourquoi pensais-je uniquement à des sports extrêmes ? Peut-être étais-tu plus douce ? Que pouvais-tu aimer… La peinture ? Le dessin ? Ce n’était clairement pas des activités à faire à plusieurs. Puis si je venais à me retrouver avec de la peinture à porter de main, pas sûr qu’elle finirait sur la toile initialement prévue à cette effet. Un film peut être ? Quelque chose de captivant ? De quoi avais-tu donc besoin ?
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Sam 6 Jan - 13:39 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
Worst Mistake
Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Pourquoi avais-je émis une telle menace ? Que cherchais-je derrière mes propres mots ? Que tu t’écartes ou que tu me donnes une raison de me rapprocher de toi ? Le désirais-je ? Je n’en savais rien. Je ne savais plus rien si ce n’était que toi, tu étais là. Une seule personne présente auprès de moi, une personne qui me semblait de plus en plus omniprésente, un visage face auquel, je ne révélais que trop de faiblesses. Aujourd’hui serait le pire. Quoique, ne m’avais-tu pas surprise en prise à l’angoisse irrépressible ? Devais-je te détester ou me résigner ? Je ne savais. Je ne savais plus rien d’autant que mon coeur semblait s’être endormi. Les ressentiments que mon esprit lui réclamait à ton égard, il ne les éprouvait. Fut-ce seulement ce soir ou depuis l’autre jour ? Je ne parvenais néanmoins à te répugner de tous les pores de ma peau comme… En fut-il seulement véritablement, honnêtement, le cas ne serait-ce qu’une seule fois ? Oui, tu m’avais énervée, exaspérée, exécrée au point que je souhaite que tu disparaisses. Que plutôt jamais dans ma vie tu ne sois apparu. Mais c’était trop tard. Trop tard et irréversible à l’instar des mots que je venais de prononcer. Par fierté, je ne pourrais les retirer quand bien même, je ne saurais définir l’option que je préférais. Je prônerais bien volontiers la première, mais si je n’attendais pas un tant soit peu après la seconde pourquoi l’aurais-je suggéré ?
Et pourtant, au son de ta réponse, je n’étais absolument pas préparer. À croire que je m’étais persuadée que tu cèderais. Qu’en aucune façon, tu ne souhaiterais de voir imposer cette proximité avec ma personne. N’étions-nous pas censés nous détester ? Nous insupporter autant l’un que l’autre, réciproquement ? Mais si mes réticences vacillaient, à ton geste devais-je en comprendre que la réciprocité s’appliquait de nouveau ? Car plus encore que de me taquiner dans l’attente de mon étreinte annoncée en guise de menace, tu fis le premier pas. Tu fus celui qui me pris dans ses bras. Un instant, mon coeur s’arrêta. À te voir ouvrir les bras, mes yeux s’étaient écarquillés. Mon corps s’était figé. Stupéfaite, je n’eus ni le temps, ni l’envie de résister. Sans volonté de m’esquiver de ta chaleur, je te laissais m’envelopper. Inerte et incrédule, durant plusieurs instants, je n’osais ciller. Le savais-je si bien que tu l’énonçais, que tu ne bougerais ? J’en doutais. Très fortement, j’en doutais à en juger ô combien, tu me surprenais. Et je me surprenais moi-même. Il serait mentir que de n’avouer à quel point cette sensation me fut aussi douce qu’agréable. Ta main dans mes cheveux, le son de ta voix, dans mon esprit, un tourbillon tu provoquais. Mes pensées et mes émois se perdaient. De la moindre capacité de réflexion, je me sentais démunie. Tiraillée entre l’instinct de te repousser et au contraire, l’envie de m’abandonner. Me rendre à cette étreinte, entourer ta taille de mes frêles bras, effleurer le tissu de ta chemise au creux de tes reins du bout de mes doigts… Je le pourrais. Je le voudrais. Peut-être, mais je ne le fis. Le coeur à nouveau en proie à la douleur, je savais que cette complicité, même éphémère ne saurait mettre permis. Alors, j’y renonçais.
Un léger rictus sur mes lèvres s’esquissa néanmoins, à l’abri de ta vue, lorsque je t’entendis évoquer ton talent pour les conneries. Oui, cela je ne le savais que trop. L’air de rien, je commençais à te connaitre, et cette facette de ta personnalité en première ligne. Tandis qu’en seconde se dessinait peu à peu, ta gentillesse. Ce don que tu avais pour raviver malgré moi, un sourire que je te cachais. Un remerciement dans l’âme, malgré tous tes écarts, à l’instar de notre première rencontre, tu m’insufflais un souffle de renouveau. Une brise de légèreté qui ne réclamait qu’à décupler. Mais il semblerait que plus tu me témoignais de ta tendresse, plus je me rapprochais d’un sentier qu’il ne me saurait permis d’emprunter. Toi qui parvenais à le toucher, à le mettre dans tous ses états, à le renverser d’un extrême à l’autre, mon coeur je devais te fermer. Alors, lentement, je me reculais. Avec un détachement d’apparence, de ton étreinte, je me libérais. Visage impassible, d’entre mes lèvres, un souffle froid s’échappait avec fermeté :« Je n’ai rien à te dire, ni rien à faire avec toi, fous moi la paix. » Pourquoi te parlerais-je ? Qui étais-tu pour que je te fasse confident ? Pourquoi serais-tu celui avec qui je passerais du temps ? Nous étions et ne serons jamais dans une telle relation, j’y veillerais ! Notamment à cause de mon instinct qui me dictait que trop t’approcher serait déraisonné. Si je ne parvenais à en saisir l’origine, ce pressentiment était bien présent. Alors, je te rejetais. Puisqu’à bouger, tu ne paraissais décidé, une fois encore, les talons je tournais. Vers le centre de la cuisine, je me dirigeais, en quête d’un prétexte dans attente que tu sois lassé. Que tu t’en ailles.
C’était ainsi qu’il en aurait été le mieux, si j’avais tenu. Si au bout de trois pas, je ne m’étais arrêtée. Qu’un premier mot, je n’avais prononcé : « Nari… » Prénom de mon ancienne camarade de chambre qui nous avait quitté. Pour un autre dortoir, tout aussi empli de fous mais dans son cas, ce n’était plus seulement une façon de parler. Son excentricité avait franchi la limite de sa bonne santé. De sa sécurité. À sauter du toit pour voler, elle aurait pu se tuer. « Je m’en veux… » Pourquoi te parlais-je finalement ? Pourquoi te l’avouais-je ? Pourquoi ne parvenais-je à te claquer la porte de ce coeur dont j’étais pourtant bien résignée à te refuser tout accès ? Aurais-tu à mon insu, déjà volé la clé m’empêchant de te le verrouiller ? « En tant que présidente, je… » Que racontais-je ? Était-ce encore bien utile de me cacher derrière cette façade de jeune femme insensible ne se préoccupant que de ses responsabilités ? Non, au moins pour elle, je me devais d’être honnête, et pas que dans ma tête, dans ma voix aussi. « Non, en tant qu’amie, j’aurais dû faire mieux… » Aujourd’hui devant, toi, je baissais les armes et jetais mon bouclier à tes pieds. Derechef retournée, je te regardais avec franchise. Sans détour, je te demandais : « Qu’est-ce que tu ferais toi ? » Tu m’avais demandé ce que j’aimerais, mais la vérité était qu’aucune idée me venait. « Qu’est-ce que tu ferais pour te changer les idées ? Pour tout envoyer paître le temps d’une soirée ? » C’était clairement ce dont j’avais besoin. J’en appelais à ton esprit de gumiho pour m’emporter dans l’ivresse de la folie, de l’absurdité, l’improbabilité ou l’adrénaline, ou n’importe quoi ! N’importe quoi qui me permette de me sentir vivante. De regagner de ma splendeur assurée et déterminée. Intrépide et impériale. La recherche, les retrouvailles du phénix aventurier qui s’éteignait en moi. « Pour oublier… » Tout oublier, vivre l’instant présent sans se soucier, ni d’avant, ni d’après. Respirer et s’amuser, en toute impunité. S’exalter de nouvelles expériences. Ne pourras-tu me prêter ne serait-ce qu’une once de ton insouciance ?
Et pourtant, au son de ta réponse, je n’étais absolument pas préparer. À croire que je m’étais persuadée que tu cèderais. Qu’en aucune façon, tu ne souhaiterais de voir imposer cette proximité avec ma personne. N’étions-nous pas censés nous détester ? Nous insupporter autant l’un que l’autre, réciproquement ? Mais si mes réticences vacillaient, à ton geste devais-je en comprendre que la réciprocité s’appliquait de nouveau ? Car plus encore que de me taquiner dans l’attente de mon étreinte annoncée en guise de menace, tu fis le premier pas. Tu fus celui qui me pris dans ses bras. Un instant, mon coeur s’arrêta. À te voir ouvrir les bras, mes yeux s’étaient écarquillés. Mon corps s’était figé. Stupéfaite, je n’eus ni le temps, ni l’envie de résister. Sans volonté de m’esquiver de ta chaleur, je te laissais m’envelopper. Inerte et incrédule, durant plusieurs instants, je n’osais ciller. Le savais-je si bien que tu l’énonçais, que tu ne bougerais ? J’en doutais. Très fortement, j’en doutais à en juger ô combien, tu me surprenais. Et je me surprenais moi-même. Il serait mentir que de n’avouer à quel point cette sensation me fut aussi douce qu’agréable. Ta main dans mes cheveux, le son de ta voix, dans mon esprit, un tourbillon tu provoquais. Mes pensées et mes émois se perdaient. De la moindre capacité de réflexion, je me sentais démunie. Tiraillée entre l’instinct de te repousser et au contraire, l’envie de m’abandonner. Me rendre à cette étreinte, entourer ta taille de mes frêles bras, effleurer le tissu de ta chemise au creux de tes reins du bout de mes doigts… Je le pourrais. Je le voudrais. Peut-être, mais je ne le fis. Le coeur à nouveau en proie à la douleur, je savais que cette complicité, même éphémère ne saurait mettre permis. Alors, j’y renonçais.
Un léger rictus sur mes lèvres s’esquissa néanmoins, à l’abri de ta vue, lorsque je t’entendis évoquer ton talent pour les conneries. Oui, cela je ne le savais que trop. L’air de rien, je commençais à te connaitre, et cette facette de ta personnalité en première ligne. Tandis qu’en seconde se dessinait peu à peu, ta gentillesse. Ce don que tu avais pour raviver malgré moi, un sourire que je te cachais. Un remerciement dans l’âme, malgré tous tes écarts, à l’instar de notre première rencontre, tu m’insufflais un souffle de renouveau. Une brise de légèreté qui ne réclamait qu’à décupler. Mais il semblerait que plus tu me témoignais de ta tendresse, plus je me rapprochais d’un sentier qu’il ne me saurait permis d’emprunter. Toi qui parvenais à le toucher, à le mettre dans tous ses états, à le renverser d’un extrême à l’autre, mon coeur je devais te fermer. Alors, lentement, je me reculais. Avec un détachement d’apparence, de ton étreinte, je me libérais. Visage impassible, d’entre mes lèvres, un souffle froid s’échappait avec fermeté :« Je n’ai rien à te dire, ni rien à faire avec toi, fous moi la paix. » Pourquoi te parlerais-je ? Qui étais-tu pour que je te fasse confident ? Pourquoi serais-tu celui avec qui je passerais du temps ? Nous étions et ne serons jamais dans une telle relation, j’y veillerais ! Notamment à cause de mon instinct qui me dictait que trop t’approcher serait déraisonné. Si je ne parvenais à en saisir l’origine, ce pressentiment était bien présent. Alors, je te rejetais. Puisqu’à bouger, tu ne paraissais décidé, une fois encore, les talons je tournais. Vers le centre de la cuisine, je me dirigeais, en quête d’un prétexte dans attente que tu sois lassé. Que tu t’en ailles.
C’était ainsi qu’il en aurait été le mieux, si j’avais tenu. Si au bout de trois pas, je ne m’étais arrêtée. Qu’un premier mot, je n’avais prononcé : « Nari… » Prénom de mon ancienne camarade de chambre qui nous avait quitté. Pour un autre dortoir, tout aussi empli de fous mais dans son cas, ce n’était plus seulement une façon de parler. Son excentricité avait franchi la limite de sa bonne santé. De sa sécurité. À sauter du toit pour voler, elle aurait pu se tuer. « Je m’en veux… » Pourquoi te parlais-je finalement ? Pourquoi te l’avouais-je ? Pourquoi ne parvenais-je à te claquer la porte de ce coeur dont j’étais pourtant bien résignée à te refuser tout accès ? Aurais-tu à mon insu, déjà volé la clé m’empêchant de te le verrouiller ? « En tant que présidente, je… » Que racontais-je ? Était-ce encore bien utile de me cacher derrière cette façade de jeune femme insensible ne se préoccupant que de ses responsabilités ? Non, au moins pour elle, je me devais d’être honnête, et pas que dans ma tête, dans ma voix aussi. « Non, en tant qu’amie, j’aurais dû faire mieux… » Aujourd’hui devant, toi, je baissais les armes et jetais mon bouclier à tes pieds. Derechef retournée, je te regardais avec franchise. Sans détour, je te demandais : « Qu’est-ce que tu ferais toi ? » Tu m’avais demandé ce que j’aimerais, mais la vérité était qu’aucune idée me venait. « Qu’est-ce que tu ferais pour te changer les idées ? Pour tout envoyer paître le temps d’une soirée ? » C’était clairement ce dont j’avais besoin. J’en appelais à ton esprit de gumiho pour m’emporter dans l’ivresse de la folie, de l’absurdité, l’improbabilité ou l’adrénaline, ou n’importe quoi ! N’importe quoi qui me permette de me sentir vivante. De regagner de ma splendeur assurée et déterminée. Intrépide et impériale. La recherche, les retrouvailles du phénix aventurier qui s’éteignait en moi. « Pour oublier… » Tout oublier, vivre l’instant présent sans se soucier, ni d’avant, ni d’après. Respirer et s’amuser, en toute impunité. S’exalter de nouvelles expériences. Ne pourras-tu me prêter ne serait-ce qu’une once de ton insouciance ?
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Lun 15 Jan - 0:05 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Toi qui nul instant ne m’avait ouvert ton cœur ; dans ta vie j’occupais le rôle d’enfant et d’employé. Pourquoi te livrerais-tu à moi ? Pourquoi me parlerais-tu même ? Je n’étais celui à qui tu devais le faire, mais avais-tu quelque personne apte à te prêter oreille attentive dans ce monde où chaque jour tu évoluais ? Des personnes qui ne te jugeraient pour tes craintes, qui ne les utiliseraient, qui ne te rabaisserait d’aucune façon. Une âme, rien qu’une, qui puisse t’épauler en cas de problème ou de peur. L’avais-tu trouvé ? Toi qui, dans la pénombre, te perdait pour camoufler tes peines et tes craintes ; je doutais que tu aies trouvé support sur lequel t’appuyer. Timidement, maladroitement, mon épaule je te proposais pour cela. Mon oreille, j’étais prêt à t’ouvrir si quelques maux tu avais à déverser pour soulager ton cœur. Mes bras, je t’ouvrais, si du réconfort tu nécessitais à un moment ou un autre. Je n’étais à ma place et pourtant, je ne pouvais t’ignorer non plus.
Sourds, lents et pesants ; les battements de mon cœur semblaient bien différents à te savoir entre mes bras. A te savoir aussi maussade et à te voir lutter pour afficher un semblant de force qui n’existait, de toute évidence, pas ce soir. Encore une fois, j’avais la confirmation que tu étais une humaine parmi tant d’autres. Que toi aussi, tu souffrais par moment ; que toi aussi tu devais porter un masque parfois bien trop lourd ; que tu pouvais avoir besoin de quelqu’un. Tu n’étais un rocher stable fermement ancré dans le sol que nulle intempérie ne pouvait renverser. Toi aussi, il t’arrivait de trembler face à tes craintes, de vibrer lorsque tu trouvais un centre d’intérêt –du moins je l’espérais-, de te fissurer lorsque tu étais blessée voir de te briser si tu venais à devoir supporter un poids trop lourd. Je n’étais spécialiste, je n’étais ami, simplement un protégé gumiho dont tu prenais soin envers et contre tout.
Petit renard de passage, à la vue de ce congénère tremblant sur le chemin, halte j’avais fait et, à pas de loup, je m’étais approché.
Bien qu’agressif et fuyant, je ne craignais ses dents dans ma chair en cas de morsure.
Même si nous ne parvenions à communiquer d’un langage commun malgré nos races semblables; comprendrais-tu mon intention lorsque, à tes côtés place je prenais temporairement ?
De mes coups de museau sur ton flanc, saurais-tu percevoir mon inquiétude ?
De ma patte sur la tienne, comprendrais-tu mon désir de t’épauler ?
D’un pas en arrière tu t’éloignais. Ma patte sur la tienne, tu ôtais. Me repoussant, encore. Inévitablement et de façon prévisible. De tes feulements, tu n’énonçais que ce que je ne savais que trop bien déjà ; des évidences que je ne pouvais accepter comme excuse pour ma fuite. Même si de quelques pas tu t’éloignais, croyais-tu pouvoir me faire fuir aussi aisément ? Une phrase ne suffirait à me faire abandonner bien que maladroitement peut-être, cette ambition ne ferait que te blesser d’avantage. Ce n’était mon désir mais cette crainte existait bien. Abandonné sur le chemin, je te regardais t’éloigner sans un mot, sans un geste. Que pouvais-je faire ? Que pouvais-je dire ? Si silencieux j’étais bien dans cette situation difficile, tes lèvres, elles, semblaient se dénouer. Ton cœur, tu semblais vouloir m’ouvrir. Rien qu’un peu. Je ne pouvais y accéder mais, au moins, une partie de lui j’entrapercevais enfin.
A ce nom s’élevant dans la pièce, je repensais à notre première sortie où nous nous étions retrouvés ensemble, ma première nuit partagée avec les gumihos. Ce porcinet qui disait parler aux fantômes, qui semblait si légère et divertissante. Un brin folle aussi, d’apparence, dans le bon sens du terme. Même si elle ne semblait me porter dans son cœur à en croire les regards qu’elle m’avait lancé ce soir-là, je ne saurais dire que cela fut réciproque. Elle était amusante, divertissante et si le verbe « apprécier » était bien fort, dire que la côtoyer à temps partiel était agréable ne devait l’être. Avais-tu passé plus de temps avec elle à titre personnel pour que son départ du dortoir te soit aussi pesant ? Si je n’étais autorisé à pénétrer dans l’aile du sexe opposé de la fraternité, il n’en restait pas moins que j’eus eu vent de cette histoire. Très brièvement, puisque je ne portais nulle attention aux bouches à oreilles ou aux rumeurs tant qu’elles ne concernaient des gens auxquels je tenais particulièrement. Mais toi, tenais-tu à elle spécialement ? Qu’était-il arrivé pour que, face à moi, ces mots tu prononces ? Dans mon esprit, bon nombres de scénarios se tramaient, attendant que tu les écartes un à un de la liste des probabilités. Pourtant, tu ne le faisais. Ton regret purement et simplement tu me confessais, sans m’offrir plus de compréhension quant à ce qu’il s’était passé ou sur ce que tu pouvais ressentir. De mon regard je te couvais sans que nul mot ne passe mes lèvres. Qu’espérais-tu en me parlant ? Qu’attendais-tu de moi ? Sur ce chemin je m’étais embarqué sans arme ni armure, face à toi je me retrouvais alors incapable de faire quoi que ce soit. Néanmoins, tu en appelais à mon aide dès lors que tu me faisais face, de toi-même, sans que je n’aie à te tirer vers moi pour cela.
Ta main tendue timidement, naturellement j’attrapais, la serrant chaleureusement de la mienne.
De ta peine et ta mélancolie, je te sortirais quoi qu’il m’en coute cette nuit.
Sur mon torse, mes bras se croisaient. Sur mon visage, une moue pensive s’installait. Se changer les idées, tout envoyé paitre, oublier… Tant de sentiments que je ne connaissais que trop bien et qui m’amenait le vice de la témérité. Jouant de la faucheuse jour après jour, insouciant, je semblais petit à petit me jeter dans son étreinte de moi-même à chaque escapade. Si c’était ma façon de faire, je ne désirais t’y emmener, je ne voulais te guider vers cette voie bien trop dangereuse des sports extrêmes. La frontière entre téméraire et suicidaire restait mince, les deux amenant à ce genre de comportements que je ne saurais accepter te présenter. Alors, bien évidemment, c’était en garde que je te mettais dans un premier temps. « Je pense pas être de bons conseils quant à ce que, moi, je fais dans ce genre de moments. Mais… » Cette phrase, je laissais en suspens et vers toi, mes pas me guidaient. Quittant mon torse, mon bras je tendais vers toi. Sans attendre ou demander après ta permission, de ta main je m’emparais délicatement mais fermement alors que sur mes lèvres, un sourire se dessinait. Loin de me moquer ou de t’embêter une fois encore, c’était chaleureusement que je te l’offrais. Désireux d’apaiser ta douleur, de te couvrir de douceur. Si enfant en peine tu étais, alors je serais cette sucrerie que l’on t’offrait pour, qu’à nouveau, sur ton visage un sourire fleurisse. Tes pupilles je couvais des miennes, voilées de tendresse , plus que jamais je ne t’en avais offert jusqu’à maintenant. « Je pense avoir un moyen rapide de tout te faire oublier. » Serait-ce véritablement une bonne idée ? D’assurance j’étais dénué à cet instant, néanmoins… N’avais-tu besoin d’un rocher sur lequel t’appuyer en cette période de tempête ? D’une personne capable de te guider, de te sortir de ce tunnel sombre et froid dans lequel tu t’étais, malgré toi, aventuré ? « Viens avec moi. »
Majestueuse renarde enchainée que tu étais, arriverais-tu en cette nuit sombre à gambader librement à mes côtés afin de t’évader ?
De t’envoler ?
D’oublier ?
Sans attendre de réponse de ta part, sans t’expliquer d’avantage ce que j’avais en tête, vers la porte je te guidais. De la cuisine je te faisais sortir prestement pour, vers l’aile des hommes, te diriger. « On fait un détour par ma chambre pour prendre une veste, mon argent et on file loin de là ! » Loin de cet endroit qui te rendait si maussade. Loin de ces pensées et de ces regrets. Rien de ce qui était arrivé n’était ta faute et si je n’en étais certain, face à toi, ce soir, jamais je ne laisserais paraitre le contraire. De doigt accusateur pointé vers toi tu n’avais besoin, de remarques ou d’interrogation non plus. Si tu ne souhaitais parler, alors muette tu pouvais rester. Si tu ne souhaitais bouger, alors assisse tu pourrais demeurer. Si d’un divertissement tu avais besoin, de mon mieux je ferais pour être celui-ci. Tel un bouffon au service de son maître, cette nuit je serais celui qui allègerait ton quotidien momentanément. Sur le chemin, nul instant je ne t’autorisais à réfléchir. Tu n’avais à le faire, tu ne devais le faire. Suivre ton instinct, vivre au rythme du moment, écouter ton cœur, te laisser porter par l’ambiance… Alors le silence je comblais comme je le pouvais, quitte à t’énerver. Si tu le faisais, ne serais-tu pas déjà un pied plus près de la vraie toi ?
« A environ dix ou vingt minutes y a un bar sympa. Je vais t’emmener là-bas. C’est ni trop chic ni trop le bazar. Pile le juste milieu pour nous cette nuit ! » Je n’étais là depuis bien longtemps, mais petit à petit, quelques lieux je venais à connaître. Que ce soit les restaurants où j’allais parfois commander, les boutiques pour animaux où j’achetais les présents de Jethro ou encore les boutiques d’informatique pour mon ordinateur. Peu à peu, cette ville devenait de plus en plus familière à mes yeux d’étudiants fraichement transféré. « En plus ! » ajoutais-je à mon discours avant de me tourner vers toi comme si de rien n’était. Comme si, précédemment, je n’avais vu cette faiblesse de ta part. N’était-ce le mieux à faire dans cette situation après tout ? A reculons je marchais alors le temps de finir ce que j’avais à t’énoncer, un vague sourire aux lèvres. « Je tiens plutôt bien l’alcool alors fais toi plaisir et bois autant que tu veux cette nuit, d’accord ? Je protégerais et ton image et ton corps… Même si ton estomac et ton foie risque de ne pas trop apprécier… » Protéger ton image, ne l’avais-je déjà fait en t’appelant pour la vidéo d’Halloween et en publiant, uniquement celle que nous avions travaillé, avec ton accord ? Protéger ton corps… Pouvions-nous considérer ce jour dans les vestiaires comme faisant partie d’un exemple concret pour cette partie de ma promesse ? Peut-être aurais-tu besoin de plus de preuves de ma bonne foi pour véritablement me faire confiance et sans doute que, jamais, celle-ci je n’aurais entièrement. Néanmoins, cette nuit, un pas en avant je tenterais sur le chemin de ta confiance. Je te le prouverais, jamais ta main tendue ne serait ignorée si j'en étais le destinataire.
Night under control... or not
Free yourself cutie
Free yourself cutie
Perfect HaRa
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Cette place n’était mienne.
Toi qui nul instant ne m’avait ouvert ton cœur ; dans ta vie j’occupais le rôle d’enfant et d’employé. Pourquoi te livrerais-tu à moi ? Pourquoi me parlerais-tu même ? Je n’étais celui à qui tu devais le faire, mais avais-tu quelque personne apte à te prêter oreille attentive dans ce monde où chaque jour tu évoluais ? Des personnes qui ne te jugeraient pour tes craintes, qui ne les utiliseraient, qui ne te rabaisserait d’aucune façon. Une âme, rien qu’une, qui puisse t’épauler en cas de problème ou de peur. L’avais-tu trouvé ? Toi qui, dans la pénombre, te perdait pour camoufler tes peines et tes craintes ; je doutais que tu aies trouvé support sur lequel t’appuyer. Timidement, maladroitement, mon épaule je te proposais pour cela. Mon oreille, j’étais prêt à t’ouvrir si quelques maux tu avais à déverser pour soulager ton cœur. Mes bras, je t’ouvrais, si du réconfort tu nécessitais à un moment ou un autre. Je n’étais à ma place et pourtant, je ne pouvais t’ignorer non plus.
Sourds, lents et pesants ; les battements de mon cœur semblaient bien différents à te savoir entre mes bras. A te savoir aussi maussade et à te voir lutter pour afficher un semblant de force qui n’existait, de toute évidence, pas ce soir. Encore une fois, j’avais la confirmation que tu étais une humaine parmi tant d’autres. Que toi aussi, tu souffrais par moment ; que toi aussi tu devais porter un masque parfois bien trop lourd ; que tu pouvais avoir besoin de quelqu’un. Tu n’étais un rocher stable fermement ancré dans le sol que nulle intempérie ne pouvait renverser. Toi aussi, il t’arrivait de trembler face à tes craintes, de vibrer lorsque tu trouvais un centre d’intérêt –du moins je l’espérais-, de te fissurer lorsque tu étais blessée voir de te briser si tu venais à devoir supporter un poids trop lourd. Je n’étais spécialiste, je n’étais ami, simplement un protégé gumiho dont tu prenais soin envers et contre tout.
Petit renard de passage, à la vue de ce congénère tremblant sur le chemin, halte j’avais fait et, à pas de loup, je m’étais approché.
Bien qu’agressif et fuyant, je ne craignais ses dents dans ma chair en cas de morsure.
Même si nous ne parvenions à communiquer d’un langage commun malgré nos races semblables; comprendrais-tu mon intention lorsque, à tes côtés place je prenais temporairement ?
De mes coups de museau sur ton flanc, saurais-tu percevoir mon inquiétude ?
De ma patte sur la tienne, comprendrais-tu mon désir de t’épauler ?
D’un pas en arrière tu t’éloignais. Ma patte sur la tienne, tu ôtais. Me repoussant, encore. Inévitablement et de façon prévisible. De tes feulements, tu n’énonçais que ce que je ne savais que trop bien déjà ; des évidences que je ne pouvais accepter comme excuse pour ma fuite. Même si de quelques pas tu t’éloignais, croyais-tu pouvoir me faire fuir aussi aisément ? Une phrase ne suffirait à me faire abandonner bien que maladroitement peut-être, cette ambition ne ferait que te blesser d’avantage. Ce n’était mon désir mais cette crainte existait bien. Abandonné sur le chemin, je te regardais t’éloigner sans un mot, sans un geste. Que pouvais-je faire ? Que pouvais-je dire ? Si silencieux j’étais bien dans cette situation difficile, tes lèvres, elles, semblaient se dénouer. Ton cœur, tu semblais vouloir m’ouvrir. Rien qu’un peu. Je ne pouvais y accéder mais, au moins, une partie de lui j’entrapercevais enfin.
A ce nom s’élevant dans la pièce, je repensais à notre première sortie où nous nous étions retrouvés ensemble, ma première nuit partagée avec les gumihos. Ce porcinet qui disait parler aux fantômes, qui semblait si légère et divertissante. Un brin folle aussi, d’apparence, dans le bon sens du terme. Même si elle ne semblait me porter dans son cœur à en croire les regards qu’elle m’avait lancé ce soir-là, je ne saurais dire que cela fut réciproque. Elle était amusante, divertissante et si le verbe « apprécier » était bien fort, dire que la côtoyer à temps partiel était agréable ne devait l’être. Avais-tu passé plus de temps avec elle à titre personnel pour que son départ du dortoir te soit aussi pesant ? Si je n’étais autorisé à pénétrer dans l’aile du sexe opposé de la fraternité, il n’en restait pas moins que j’eus eu vent de cette histoire. Très brièvement, puisque je ne portais nulle attention aux bouches à oreilles ou aux rumeurs tant qu’elles ne concernaient des gens auxquels je tenais particulièrement. Mais toi, tenais-tu à elle spécialement ? Qu’était-il arrivé pour que, face à moi, ces mots tu prononces ? Dans mon esprit, bon nombres de scénarios se tramaient, attendant que tu les écartes un à un de la liste des probabilités. Pourtant, tu ne le faisais. Ton regret purement et simplement tu me confessais, sans m’offrir plus de compréhension quant à ce qu’il s’était passé ou sur ce que tu pouvais ressentir. De mon regard je te couvais sans que nul mot ne passe mes lèvres. Qu’espérais-tu en me parlant ? Qu’attendais-tu de moi ? Sur ce chemin je m’étais embarqué sans arme ni armure, face à toi je me retrouvais alors incapable de faire quoi que ce soit. Néanmoins, tu en appelais à mon aide dès lors que tu me faisais face, de toi-même, sans que je n’aie à te tirer vers moi pour cela.
Ta main tendue timidement, naturellement j’attrapais, la serrant chaleureusement de la mienne.
De ta peine et ta mélancolie, je te sortirais quoi qu’il m’en coute cette nuit.
Sur mon torse, mes bras se croisaient. Sur mon visage, une moue pensive s’installait. Se changer les idées, tout envoyé paitre, oublier… Tant de sentiments que je ne connaissais que trop bien et qui m’amenait le vice de la témérité. Jouant de la faucheuse jour après jour, insouciant, je semblais petit à petit me jeter dans son étreinte de moi-même à chaque escapade. Si c’était ma façon de faire, je ne désirais t’y emmener, je ne voulais te guider vers cette voie bien trop dangereuse des sports extrêmes. La frontière entre téméraire et suicidaire restait mince, les deux amenant à ce genre de comportements que je ne saurais accepter te présenter. Alors, bien évidemment, c’était en garde que je te mettais dans un premier temps. « Je pense pas être de bons conseils quant à ce que, moi, je fais dans ce genre de moments. Mais… » Cette phrase, je laissais en suspens et vers toi, mes pas me guidaient. Quittant mon torse, mon bras je tendais vers toi. Sans attendre ou demander après ta permission, de ta main je m’emparais délicatement mais fermement alors que sur mes lèvres, un sourire se dessinait. Loin de me moquer ou de t’embêter une fois encore, c’était chaleureusement que je te l’offrais. Désireux d’apaiser ta douleur, de te couvrir de douceur. Si enfant en peine tu étais, alors je serais cette sucrerie que l’on t’offrait pour, qu’à nouveau, sur ton visage un sourire fleurisse. Tes pupilles je couvais des miennes, voilées de tendresse , plus que jamais je ne t’en avais offert jusqu’à maintenant. « Je pense avoir un moyen rapide de tout te faire oublier. » Serait-ce véritablement une bonne idée ? D’assurance j’étais dénué à cet instant, néanmoins… N’avais-tu besoin d’un rocher sur lequel t’appuyer en cette période de tempête ? D’une personne capable de te guider, de te sortir de ce tunnel sombre et froid dans lequel tu t’étais, malgré toi, aventuré ? « Viens avec moi. »
Majestueuse renarde enchainée que tu étais, arriverais-tu en cette nuit sombre à gambader librement à mes côtés afin de t’évader ?
De t’envoler ?
D’oublier ?
Sans attendre de réponse de ta part, sans t’expliquer d’avantage ce que j’avais en tête, vers la porte je te guidais. De la cuisine je te faisais sortir prestement pour, vers l’aile des hommes, te diriger. « On fait un détour par ma chambre pour prendre une veste, mon argent et on file loin de là ! » Loin de cet endroit qui te rendait si maussade. Loin de ces pensées et de ces regrets. Rien de ce qui était arrivé n’était ta faute et si je n’en étais certain, face à toi, ce soir, jamais je ne laisserais paraitre le contraire. De doigt accusateur pointé vers toi tu n’avais besoin, de remarques ou d’interrogation non plus. Si tu ne souhaitais parler, alors muette tu pouvais rester. Si tu ne souhaitais bouger, alors assisse tu pourrais demeurer. Si d’un divertissement tu avais besoin, de mon mieux je ferais pour être celui-ci. Tel un bouffon au service de son maître, cette nuit je serais celui qui allègerait ton quotidien momentanément. Sur le chemin, nul instant je ne t’autorisais à réfléchir. Tu n’avais à le faire, tu ne devais le faire. Suivre ton instinct, vivre au rythme du moment, écouter ton cœur, te laisser porter par l’ambiance… Alors le silence je comblais comme je le pouvais, quitte à t’énerver. Si tu le faisais, ne serais-tu pas déjà un pied plus près de la vraie toi ?
« A environ dix ou vingt minutes y a un bar sympa. Je vais t’emmener là-bas. C’est ni trop chic ni trop le bazar. Pile le juste milieu pour nous cette nuit ! » Je n’étais là depuis bien longtemps, mais petit à petit, quelques lieux je venais à connaître. Que ce soit les restaurants où j’allais parfois commander, les boutiques pour animaux où j’achetais les présents de Jethro ou encore les boutiques d’informatique pour mon ordinateur. Peu à peu, cette ville devenait de plus en plus familière à mes yeux d’étudiants fraichement transféré. « En plus ! » ajoutais-je à mon discours avant de me tourner vers toi comme si de rien n’était. Comme si, précédemment, je n’avais vu cette faiblesse de ta part. N’était-ce le mieux à faire dans cette situation après tout ? A reculons je marchais alors le temps de finir ce que j’avais à t’énoncer, un vague sourire aux lèvres. « Je tiens plutôt bien l’alcool alors fais toi plaisir et bois autant que tu veux cette nuit, d’accord ? Je protégerais et ton image et ton corps… Même si ton estomac et ton foie risque de ne pas trop apprécier… » Protéger ton image, ne l’avais-je déjà fait en t’appelant pour la vidéo d’Halloween et en publiant, uniquement celle que nous avions travaillé, avec ton accord ? Protéger ton corps… Pouvions-nous considérer ce jour dans les vestiaires comme faisant partie d’un exemple concret pour cette partie de ma promesse ? Peut-être aurais-tu besoin de plus de preuves de ma bonne foi pour véritablement me faire confiance et sans doute que, jamais, celle-ci je n’aurais entièrement. Néanmoins, cette nuit, un pas en avant je tenterais sur le chemin de ta confiance. Je te le prouverais, jamais ta main tendue ne serait ignorée si j'en étais le destinataire.
(c) DΛNDELION
Invité
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mar 16 Jan - 15:05 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
Worst Mistake
Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Quelques mots de plus. Des mots qui encore un peu plus me remettait entre tes mains. Figure allégorique après la réalité d’avoir été étreinte dans l’alcôve de tes bras. J’aurais dû en conséquence ne te repousser que plus farouchement. M’éloigner définitivement, comme j’en réclamais depuis le tout premier jour. Première rencontre et chacune qui ont suivies de plus en plus rapprochées, de plus en plus nombreuses, dans ma vie tu t’étais invité. Je ne parvenais à t’en chasser. J’aurais dû persévérer. Au lieu de cela, finalement, je me tournais vers toi. Plus encore que t’accepter, un pas en avant je faisais. Je ne savais guère ce que réellement je te demandais. Ce que j’attendais. Mais indéniablement, c’était un appel un l’aide que je t’adressais. M’aider à aller mieux. Me révéler rien que quelques lignes de ta recette secrète du bonheur. Toi, qui au quotidien semblait toujours aller bien. Toi qui l’avais de ta bouche prôné : que tu te laissais porter. Que par les soucis, tu ne te laissais importuné et que tu vivais sans pression, t’enivrais de l’insouciance. Gamin immature, pourrais-tu ce soir me ramener enfance ? Ou plutôt m’initier à cette adolescence qui m’avait été ôtée ? J’avais beau être libérée, ne jamais me laisser abattre, garder ma détermination même lorsque je touchais le fond. Détermination et dignité, même dans la difficulté, je ne sombrais à la facilité des déchets. De cette jeunesse, je n’avais pu profité. Coeur blessé entouré de serpents, je préférais largement le venin de ces reptiles à celui des gens. Aujourd’hui encore, à chaque pas vers la liberté, une chaine persistait à me retenir. À me contenir. Comme si l’illusion du bonheur était en train de s’estomper…
Cependant, volontairement ou non, dès tes premières paroles, tu sus ravivée une petite flamme en moi. Différente de la douce chaleur ayant timidement enveloppée mon coeur tandis que précédemment, tu me tenais dans tes bras tout contre toi. Une étincelle plus vive, crépitante : une once de vexation. Qu’entendais-tu par là ? De pas être de bons conseils quant à ce que tu ferais ? Sur quel plan nous comparais-tu là ? Parce que j’étais femme ? Parce que j’étais gosse de riche donc par définition précieuse et peureuse ? Ne me croyais-tu pas capable de faire toute chose autant que toi ? Avais-tu de ma personne cette image de princesse refusant de se casser un ongle ? Oui, je devais faire attention à mon apparence, éviter les marques de toute nature sur ma peau, cependant, ne te demandais-je pas là de m’aider à me délester de toutes ces limites ? Voilà que toi aussi, finalement, tu me dressais des barrières. Pourquoi ? Parce que tu me sous-estimais ? Je te prouverais bien alors que tu aurais tort de le faire ! Cependant, à peine eus-je le temps d’ouvrir la bouche pour rétorquer que je fus assaillie d’un doute. Pourquoi cette insistance sur ta personne dans ta phrase ? Ton cas particulier… Vaguement des images se mirent à défiler quant à ton goût pour une certaine activité se pratiquant dans l’activité. Instantanément, je blêmis. Puis, le suivant, mes joues se paraient de rouge. Ton regard dans le mien, je me sentais bien embarrassée soudainement. Décontenancée par cette pensée que je te soupçonnais potentiellement.
Confuse, je ne cillais lorsque tu annonças néanmoins avoir une idée pour m’aider à oublier. Rapidement. Dans ma poitrine, mon coeur sursauta comme s’il ne s’attendait pas entendre le son de ta voix. Il vacilla quand sans prévenir, ta main vint attrapée la mienne. Toute la chaleur qui émanait de ta paume sembla remonter le long de mon bras. Et pourtant, j’eus l’impression d’un imperceptible frisson. Chamboulée, je ne résistais. Cependant, mes pensées s’égaraient. S’inquiétaient. Quel genre de solution rapide un garçon comme toi pouvait envisager ? Lorsque j’eus frôlé l’éventualité que tu puisses privilégier de t’adonner aux libérations émotionnelles charnelles, je me trompais ? N’était-ce pas ? Pourtant, indéniablement, c’était dans la direction du dortoir des garçons que tu m’entrainais. Vraiment quelle idée avais-tu en tête ? Tu ne pensais toi de même pas à… Que nous… Je m’apprêtais à mettre le frein, hésitante quant à savoir si dans mes forces manquantes je devais puiser pour tempêter quant ton intention tu précisas. Instantanément, la chaleur retomba. Contre-coup du soulagement, je me sentis bien ridicule d’avoir laisser ainsi mon imagination s’emballer. Rassurée, je ne manifestais en conséquence aucune résistance à t’accompagner jusqu’à la porte de ta chambre.
Pour une fois, je demeurais à l’entrée de cette pièce dont j’avais pourtant l’habitude de fouler le sol sans m’interroger. Que j’y fus invitée ou non, mais au font, y avais-je déjà mis les pieds sans que qu’une façon ou d’une autre, tu m’y aies incité ? Hébétée, je ne franchissais pourtant pas le seuil et pendant que tu cherchais tes affaires, je prenais soudainement conscience que si tu te retournais, si tu me regardais, tu verrais certainement la teinte pourpre qui enflammait mes joues. À la sensation de cette chaleur persistante, j’avais d’ailleurs déposée une paume sur l’une d’elle. Mais la fraicheur de celle-ci ne fit que me rappeler la température de la tienne la tenant encore quelques instants auparavant. Je ne comprenais ce qui m’arrivait. À croire que peut-être étais-je en proie à l’invasion de mon organisme par la fièvre. Cela expliquerait beaucoup de chose. Dès le commencement de cette soirée. Cependant, n’avais-je pas déjà supposé être encline à ce mal en ta présence à plusieurs reprise au cours des semaines passées ? Je n’étais pourtant pas encore tombée malade. Malgré tous les coups portés autant à mon moral qu’à mon coeur directement…
Quoi qu’il en fut, je me devais de me protéger présentement de ta vue. Avant que tu ne te retournes, j’annonçais devoir également me rendre à ma chambre. Au moins une once de lucidité dans mes pensées. Moi aussi, je devais me munir au minimum d’un manteau et d’un sac à main pour ne sortir sans pièce d’identité, argent et trousse à maquillage. Loin de moi l’intention de me pomponner pour tes beaux yeux, une telle précaution découlait seulement de la normalité. Par ailleurs, une fois dans ma chambre, un bref regard dans le miroir, je jugeais préférable de me changer. Je ne saurais sortir sans être un tant soit peu apprêtée. Sans excès ou extravagance, toujours digne et élégante mais justement, j’avais une image à soigner en toutes circonstances. j’ignorais quelque peu où tu m’emmenais mais mon coeur fondit pour une de mes belles robes rose qu’une de mes soeurs m’avait envoyé et que je n’avais encore guère eu l’occasion de porter. Prestement mais soigneusement, je coiffais ma longue chevelure délicatement ondulée et libérée. J’assortis rapidement mon maquillage et j’étais fin prête. Oui, quitte à sortir, j’avais aussi envie de me faire plaisir. Et mon plaisir passait par le sentiment d’être belle.
Dans l’entrée du bâtiment commun de notre fraternité, je t’avais retrouvé. À l’extérieur, je t’avais suivi. Sous le ciel nocturne où les lumières artificielles de la ville évinçaient les étoiles, le pavé du trottoir nous foulions. Il y avait dans cette situation une vague impression étrange. Entre le naturel et l’inhabituel. Aussi distants que nous soyons, plusieurs fois déjà nous avions marché ainsi, à la lumière du jour. Peut-être était-ce l’atmosphère de la nuit qui rendait la scène différente ? Le motif de cette sortie aussi, je ne comprenais ce que je ressentais. Mon coeur se perdait, entre anesthésie et vertige, il ne savait de quel côté penché. Le visage fermé, je me taisais. Silence qui ne ferait qu’amplifier l’aspect gênant, tu le rompis. Tu m’en dis enfin un peu plus sur ton objectif tandis que presque, j’oubliais la raison pour laquelle nous sortions. Au seul son de ta voix, mon coeur tu réanimais. Face à moi, tu marchais. À reculons, tu me regardais pendant que tu me parlais. Et je ne saurais l’expliquer mais je peinais à réprimer le sourire qui sur mes lèvres se dessinait. À croire que ta légèreté et ta bonne humeur s’avéraient contagieuse. Ne serait-ce qu’un tout petit peu. En fait, mes propres pas je sentais s’alléger. Le sol j’avais envie d’effleurer comme une danseuse, comme une plume délestée de tous les poids du monde. Depuis combien de temps ne m’étais-je plus promener aussi allègrement. Le gout de la simplicité. La préciosité du moment. De la vigueur de ma personnalité, je me parais à nouveau peu à peu. Face à ton excès d’assurance, je ne manquais d’esquisser un sourire narquois et de railler : « Yah, tu crois que tu es digne de confiance ? » M’enivrer inconsidérément me rendant pleinement vulnérable et dépendante de ta personne ? Je ne me considérais prête à placer tant de confiance en ta personne. Pourtant, je te l’accordais. Je te suivais. Je le savais, à plusieurs reprises déjà, bon gré mal gré, je n’avais eu guère d’autres choix que d’avoir confiance en toi. Sinon, tu hanterais mes pensées et me torturerais d’anxiété plus que je ne pourrais le supporter. Sur mon visage, une légère moue se dessinait. Désapprobatrice, expression maternelle face à un gamin trop dissipé et inattentif. Par le bras, je t’attrapais et te retenais. Puis d’un signe du doigt, je te dictais de te retourner pour constater le réverbère que je venais d’éviter de rencontrer dans une accolade surprise certaine abrupte. « Je préférerais m’épargner le passage par les urgences parce que tu te serais assommé pour me changer les idées. » En effet cela incluait également d’évacuer la pression de mes études de médecine.
Au fil des minutes, au fil de nos pas, nous arrivions vraisemblablement à destination. Sur la façade de l’établissement mes yeux se levèrent. Ils observèrent jusqu’à la pancarte luminescente indiquant le nom de ce bar que je ne connaissais pas. Ce qui en soit n’avait rien de surprenant. Regain d’impétuosité avéré, je m’exprimais avec une once de sarcasme : « C’est donc ça, ta grande idée ? Sortir dans un bar ? » Tu l’avais déjà annoncé en effet. Sur l’instant, je ne l’avais relevé, mais à présent, je ne pouvais t’épargner de quelques remarques. Je me demandais presque un peu si tu ne te moquais pas de moi ou plutôt… Quelle image si arrêtée avais-tu de moi ? Certes, je ne fréquentais que très rares des établissements de boissons, mais pensais-tu que j’aurais été incapable d’avoir une idée aussi basique de moi-même ? Avais-je l’air si rigide et dénuée d’originalité ? « Pourquoi avais-je cru à un peu plus de fantaisie de ta part ? » À croire que tous deux faisions erreur sur l’autre. Tu te vantais tant de savoir vivre l’instant présent, je t’imaginais un peu plus créatif. Un peu plus aventurier. Un soupçon déçu, je soupirais : « Au moins, tu ne m’as pas proposé une partie de jeux vidéos… » Comme tu aurais pu me le suggérer en m’emmenant dans ta chambre quelques dizaines de minutes auparavant, car bien évidemment, ce fut cela que j’eus tant redouté. Rien d’autre. Maigre consolation mais sans doute préférable. Ta notion de l’aventure ne se résumait peut-être qu’à des univers virtuels. Or ce soir, c’était de réalité dont j’étais carencée.
Là-dessus, je poussais la porte du bar. Cette ombre que tu avais trouvé dans le noir semblait déjà loin derrière moi. Faiblesse et vulnérabilité je ne saurais montré en public. Toi-même, tu n’aurais dû être témoin. À présent, je les évinçais. De mon assurance, je me ragaillardissais mais au fond, le mal ne s’en allait. Un mal profond, une blessure fine, insoupçonnable qui pourtant créait peu à peu l’infection dans mon coeur. Système affaibli, j’encaissais plus difficilement les autres coups assénés par la vie. Je ne parvenais à repousser les maux qui s’accumulaient peu à peu. Qui masquait l’origine véritable de ma maladie. Maladie d’amour, d’amour déchu, bien qu’encore à mon insu mais le mal avait été fait. Le coup de glaive porté par l’être aimé, la plaie ne parvenait à cicatriser. Mais je ne le comprenais pas encore.
Fil au vent, telle une habituée je pénétrais à l’intérieur, puis discrètement, je te laissais passer devant. Un excès de confiance pouvait conduire à l’erreur alors pour le moment, je ne t’accordais de mener la danse. De choisir et conduire jusqu’à la table où nous nous asseyons. La salle se révélait assez peuplé mais d’une affluence supportable et présentant encore quelques places libres où s’asseoir. Ce que nous fîmes. Durant la traversée, les regards j’avais ignoré sans ne pas les avoir constaté pour autant. Y avais-tu pensé ? Que sans même être reconnue en tant qu’égérie, je n’étais femme à passer inaperçue ? J’étais belle, je le savais. Les regards de hommes souvent je méprisais. Je lui assurais qu’ils m’indifféraient, mais de plus en plus, peut-être m’aidait-il à ne pas perdre de cette confiance si caractéristique de ma personnalité que son inertie à lui étayait de plus en plus. Inexorablement. Paroles et promesses en l’air. En poupée de cire, je me transformais.
« Je prendrais un mojito. » La carte des boissons à peine ouverte, je t’annonçais ma décision. N’étais-tu pas l’homme qui m’invitait ? Dans ce cas les taches de commander et de payer t’incombaient. Néanmoins, je me corrigeais aussitôt : « Ou non ! Je prendrais ce que tu choisiras pour moi ! » Quelques minutes auparavant à peine, ne te refusais-je pas explicitement ma confiance ? Et pourtant, je m’en remettais à tes choix. Je m’en remettais à toi pour m’offrir une soirée durant laquelle m’amuser. Puis brièvement, carte reposée sur la table, du regard je balayais la salle, ses clients, son ambiance. Mon attention revenue sur toi, je te demandais : « Et donc… Tu vas dans les bars pour boire et… discuter ? » Par cette interrogation, je soulevais un malaise qui ne manquerait pas de nous prendre certainement d’ici une poignée d’instants. Avions-nous réellement tous deux matières à discuter ? Objectivement, probablement, comme deux êtres humains qui échangeraient sur leurs vies, celles-ci recoupant notamment en plusieurs points nous concernant. Cependant, n’était-ce pas encore un pas un franchir ? N’était-ce pas étrange de nous retrouver là, tous les deux en tête à tête autour d’un verre ? Non pas que j’y voyais matière à s’y méprendre. Il n’y avait là nulle ambiguïté. N’est-ce pas ? Néanmoins avions-nous seulement déjà dialogué ? Ah oui… Je m’en rappelais. Jour de notre rencontre assis dans l’herbe du parc bercé par les timides derniers rayons de soleil automnal. À ses souvenirs, mon esprit et mes yeux glissèrent. Ils se perdirent. Comme à la recherche de ces feuilles mortes balayées par le vent ce jour. Évidemment, en cet établissement, je n’en trouverais point. Mes rétines se posèrent alors juste machinalement sur l’espace d’animation du bar. Vraisemblablement, il y avait une soirée dansante, ou concert, ou que savais-je ce soir. Était-ce courant ? Je me retournais assez prestement de nouveau vers toi. Nos regards se rencontrèrent. Bref et imperceptible instant de trouble. Avant que mes lèvres ne s’entrouvrent, un serveur se présenta à notre table et se manifesta du son de sa voix.
Cependant, volontairement ou non, dès tes premières paroles, tu sus ravivée une petite flamme en moi. Différente de la douce chaleur ayant timidement enveloppée mon coeur tandis que précédemment, tu me tenais dans tes bras tout contre toi. Une étincelle plus vive, crépitante : une once de vexation. Qu’entendais-tu par là ? De pas être de bons conseils quant à ce que tu ferais ? Sur quel plan nous comparais-tu là ? Parce que j’étais femme ? Parce que j’étais gosse de riche donc par définition précieuse et peureuse ? Ne me croyais-tu pas capable de faire toute chose autant que toi ? Avais-tu de ma personne cette image de princesse refusant de se casser un ongle ? Oui, je devais faire attention à mon apparence, éviter les marques de toute nature sur ma peau, cependant, ne te demandais-je pas là de m’aider à me délester de toutes ces limites ? Voilà que toi aussi, finalement, tu me dressais des barrières. Pourquoi ? Parce que tu me sous-estimais ? Je te prouverais bien alors que tu aurais tort de le faire ! Cependant, à peine eus-je le temps d’ouvrir la bouche pour rétorquer que je fus assaillie d’un doute. Pourquoi cette insistance sur ta personne dans ta phrase ? Ton cas particulier… Vaguement des images se mirent à défiler quant à ton goût pour une certaine activité se pratiquant dans l’activité. Instantanément, je blêmis. Puis, le suivant, mes joues se paraient de rouge. Ton regard dans le mien, je me sentais bien embarrassée soudainement. Décontenancée par cette pensée que je te soupçonnais potentiellement.
Confuse, je ne cillais lorsque tu annonças néanmoins avoir une idée pour m’aider à oublier. Rapidement. Dans ma poitrine, mon coeur sursauta comme s’il ne s’attendait pas entendre le son de ta voix. Il vacilla quand sans prévenir, ta main vint attrapée la mienne. Toute la chaleur qui émanait de ta paume sembla remonter le long de mon bras. Et pourtant, j’eus l’impression d’un imperceptible frisson. Chamboulée, je ne résistais. Cependant, mes pensées s’égaraient. S’inquiétaient. Quel genre de solution rapide un garçon comme toi pouvait envisager ? Lorsque j’eus frôlé l’éventualité que tu puisses privilégier de t’adonner aux libérations émotionnelles charnelles, je me trompais ? N’était-ce pas ? Pourtant, indéniablement, c’était dans la direction du dortoir des garçons que tu m’entrainais. Vraiment quelle idée avais-tu en tête ? Tu ne pensais toi de même pas à… Que nous… Je m’apprêtais à mettre le frein, hésitante quant à savoir si dans mes forces manquantes je devais puiser pour tempêter quant ton intention tu précisas. Instantanément, la chaleur retomba. Contre-coup du soulagement, je me sentis bien ridicule d’avoir laisser ainsi mon imagination s’emballer. Rassurée, je ne manifestais en conséquence aucune résistance à t’accompagner jusqu’à la porte de ta chambre.
Pour une fois, je demeurais à l’entrée de cette pièce dont j’avais pourtant l’habitude de fouler le sol sans m’interroger. Que j’y fus invitée ou non, mais au font, y avais-je déjà mis les pieds sans que qu’une façon ou d’une autre, tu m’y aies incité ? Hébétée, je ne franchissais pourtant pas le seuil et pendant que tu cherchais tes affaires, je prenais soudainement conscience que si tu te retournais, si tu me regardais, tu verrais certainement la teinte pourpre qui enflammait mes joues. À la sensation de cette chaleur persistante, j’avais d’ailleurs déposée une paume sur l’une d’elle. Mais la fraicheur de celle-ci ne fit que me rappeler la température de la tienne la tenant encore quelques instants auparavant. Je ne comprenais ce qui m’arrivait. À croire que peut-être étais-je en proie à l’invasion de mon organisme par la fièvre. Cela expliquerait beaucoup de chose. Dès le commencement de cette soirée. Cependant, n’avais-je pas déjà supposé être encline à ce mal en ta présence à plusieurs reprise au cours des semaines passées ? Je n’étais pourtant pas encore tombée malade. Malgré tous les coups portés autant à mon moral qu’à mon coeur directement…
Quoi qu’il en fut, je me devais de me protéger présentement de ta vue. Avant que tu ne te retournes, j’annonçais devoir également me rendre à ma chambre. Au moins une once de lucidité dans mes pensées. Moi aussi, je devais me munir au minimum d’un manteau et d’un sac à main pour ne sortir sans pièce d’identité, argent et trousse à maquillage. Loin de moi l’intention de me pomponner pour tes beaux yeux, une telle précaution découlait seulement de la normalité. Par ailleurs, une fois dans ma chambre, un bref regard dans le miroir, je jugeais préférable de me changer. Je ne saurais sortir sans être un tant soit peu apprêtée. Sans excès ou extravagance, toujours digne et élégante mais justement, j’avais une image à soigner en toutes circonstances. j’ignorais quelque peu où tu m’emmenais mais mon coeur fondit pour une de mes belles robes rose qu’une de mes soeurs m’avait envoyé et que je n’avais encore guère eu l’occasion de porter. Prestement mais soigneusement, je coiffais ma longue chevelure délicatement ondulée et libérée. J’assortis rapidement mon maquillage et j’étais fin prête. Oui, quitte à sortir, j’avais aussi envie de me faire plaisir. Et mon plaisir passait par le sentiment d’être belle.
Dans l’entrée du bâtiment commun de notre fraternité, je t’avais retrouvé. À l’extérieur, je t’avais suivi. Sous le ciel nocturne où les lumières artificielles de la ville évinçaient les étoiles, le pavé du trottoir nous foulions. Il y avait dans cette situation une vague impression étrange. Entre le naturel et l’inhabituel. Aussi distants que nous soyons, plusieurs fois déjà nous avions marché ainsi, à la lumière du jour. Peut-être était-ce l’atmosphère de la nuit qui rendait la scène différente ? Le motif de cette sortie aussi, je ne comprenais ce que je ressentais. Mon coeur se perdait, entre anesthésie et vertige, il ne savait de quel côté penché. Le visage fermé, je me taisais. Silence qui ne ferait qu’amplifier l’aspect gênant, tu le rompis. Tu m’en dis enfin un peu plus sur ton objectif tandis que presque, j’oubliais la raison pour laquelle nous sortions. Au seul son de ta voix, mon coeur tu réanimais. Face à moi, tu marchais. À reculons, tu me regardais pendant que tu me parlais. Et je ne saurais l’expliquer mais je peinais à réprimer le sourire qui sur mes lèvres se dessinait. À croire que ta légèreté et ta bonne humeur s’avéraient contagieuse. Ne serait-ce qu’un tout petit peu. En fait, mes propres pas je sentais s’alléger. Le sol j’avais envie d’effleurer comme une danseuse, comme une plume délestée de tous les poids du monde. Depuis combien de temps ne m’étais-je plus promener aussi allègrement. Le gout de la simplicité. La préciosité du moment. De la vigueur de ma personnalité, je me parais à nouveau peu à peu. Face à ton excès d’assurance, je ne manquais d’esquisser un sourire narquois et de railler : « Yah, tu crois que tu es digne de confiance ? » M’enivrer inconsidérément me rendant pleinement vulnérable et dépendante de ta personne ? Je ne me considérais prête à placer tant de confiance en ta personne. Pourtant, je te l’accordais. Je te suivais. Je le savais, à plusieurs reprises déjà, bon gré mal gré, je n’avais eu guère d’autres choix que d’avoir confiance en toi. Sinon, tu hanterais mes pensées et me torturerais d’anxiété plus que je ne pourrais le supporter. Sur mon visage, une légère moue se dessinait. Désapprobatrice, expression maternelle face à un gamin trop dissipé et inattentif. Par le bras, je t’attrapais et te retenais. Puis d’un signe du doigt, je te dictais de te retourner pour constater le réverbère que je venais d’éviter de rencontrer dans une accolade surprise certaine abrupte. « Je préférerais m’épargner le passage par les urgences parce que tu te serais assommé pour me changer les idées. » En effet cela incluait également d’évacuer la pression de mes études de médecine.
Au fil des minutes, au fil de nos pas, nous arrivions vraisemblablement à destination. Sur la façade de l’établissement mes yeux se levèrent. Ils observèrent jusqu’à la pancarte luminescente indiquant le nom de ce bar que je ne connaissais pas. Ce qui en soit n’avait rien de surprenant. Regain d’impétuosité avéré, je m’exprimais avec une once de sarcasme : « C’est donc ça, ta grande idée ? Sortir dans un bar ? » Tu l’avais déjà annoncé en effet. Sur l’instant, je ne l’avais relevé, mais à présent, je ne pouvais t’épargner de quelques remarques. Je me demandais presque un peu si tu ne te moquais pas de moi ou plutôt… Quelle image si arrêtée avais-tu de moi ? Certes, je ne fréquentais que très rares des établissements de boissons, mais pensais-tu que j’aurais été incapable d’avoir une idée aussi basique de moi-même ? Avais-je l’air si rigide et dénuée d’originalité ? « Pourquoi avais-je cru à un peu plus de fantaisie de ta part ? » À croire que tous deux faisions erreur sur l’autre. Tu te vantais tant de savoir vivre l’instant présent, je t’imaginais un peu plus créatif. Un peu plus aventurier. Un soupçon déçu, je soupirais : « Au moins, tu ne m’as pas proposé une partie de jeux vidéos… » Comme tu aurais pu me le suggérer en m’emmenant dans ta chambre quelques dizaines de minutes auparavant, car bien évidemment, ce fut cela que j’eus tant redouté. Rien d’autre. Maigre consolation mais sans doute préférable. Ta notion de l’aventure ne se résumait peut-être qu’à des univers virtuels. Or ce soir, c’était de réalité dont j’étais carencée.
Là-dessus, je poussais la porte du bar. Cette ombre que tu avais trouvé dans le noir semblait déjà loin derrière moi. Faiblesse et vulnérabilité je ne saurais montré en public. Toi-même, tu n’aurais dû être témoin. À présent, je les évinçais. De mon assurance, je me ragaillardissais mais au fond, le mal ne s’en allait. Un mal profond, une blessure fine, insoupçonnable qui pourtant créait peu à peu l’infection dans mon coeur. Système affaibli, j’encaissais plus difficilement les autres coups assénés par la vie. Je ne parvenais à repousser les maux qui s’accumulaient peu à peu. Qui masquait l’origine véritable de ma maladie. Maladie d’amour, d’amour déchu, bien qu’encore à mon insu mais le mal avait été fait. Le coup de glaive porté par l’être aimé, la plaie ne parvenait à cicatriser. Mais je ne le comprenais pas encore.
Fil au vent, telle une habituée je pénétrais à l’intérieur, puis discrètement, je te laissais passer devant. Un excès de confiance pouvait conduire à l’erreur alors pour le moment, je ne t’accordais de mener la danse. De choisir et conduire jusqu’à la table où nous nous asseyons. La salle se révélait assez peuplé mais d’une affluence supportable et présentant encore quelques places libres où s’asseoir. Ce que nous fîmes. Durant la traversée, les regards j’avais ignoré sans ne pas les avoir constaté pour autant. Y avais-tu pensé ? Que sans même être reconnue en tant qu’égérie, je n’étais femme à passer inaperçue ? J’étais belle, je le savais. Les regards de hommes souvent je méprisais. Je lui assurais qu’ils m’indifféraient, mais de plus en plus, peut-être m’aidait-il à ne pas perdre de cette confiance si caractéristique de ma personnalité que son inertie à lui étayait de plus en plus. Inexorablement. Paroles et promesses en l’air. En poupée de cire, je me transformais.
« Je prendrais un mojito. » La carte des boissons à peine ouverte, je t’annonçais ma décision. N’étais-tu pas l’homme qui m’invitait ? Dans ce cas les taches de commander et de payer t’incombaient. Néanmoins, je me corrigeais aussitôt : « Ou non ! Je prendrais ce que tu choisiras pour moi ! » Quelques minutes auparavant à peine, ne te refusais-je pas explicitement ma confiance ? Et pourtant, je m’en remettais à tes choix. Je m’en remettais à toi pour m’offrir une soirée durant laquelle m’amuser. Puis brièvement, carte reposée sur la table, du regard je balayais la salle, ses clients, son ambiance. Mon attention revenue sur toi, je te demandais : « Et donc… Tu vas dans les bars pour boire et… discuter ? » Par cette interrogation, je soulevais un malaise qui ne manquerait pas de nous prendre certainement d’ici une poignée d’instants. Avions-nous réellement tous deux matières à discuter ? Objectivement, probablement, comme deux êtres humains qui échangeraient sur leurs vies, celles-ci recoupant notamment en plusieurs points nous concernant. Cependant, n’était-ce pas encore un pas un franchir ? N’était-ce pas étrange de nous retrouver là, tous les deux en tête à tête autour d’un verre ? Non pas que j’y voyais matière à s’y méprendre. Il n’y avait là nulle ambiguïté. N’est-ce pas ? Néanmoins avions-nous seulement déjà dialogué ? Ah oui… Je m’en rappelais. Jour de notre rencontre assis dans l’herbe du parc bercé par les timides derniers rayons de soleil automnal. À ses souvenirs, mon esprit et mes yeux glissèrent. Ils se perdirent. Comme à la recherche de ces feuilles mortes balayées par le vent ce jour. Évidemment, en cet établissement, je n’en trouverais point. Mes rétines se posèrent alors juste machinalement sur l’espace d’animation du bar. Vraisemblablement, il y avait une soirée dansante, ou concert, ou que savais-je ce soir. Était-ce courant ? Je me retournais assez prestement de nouveau vers toi. Nos regards se rencontrèrent. Bref et imperceptible instant de trouble. Avant que mes lèvres ne s’entrouvrent, un serveur se présenta à notre table et se manifesta du son de sa voix.
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