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Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Ven 23 Fév - 3:32 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Night under control... or not
Free yourself cutie
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Perfect HaRa
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Quelle bonne mauvaise idée avais-je eu donc à l’instant ? Danser… Si je n’en prenais conscience directement, une fois au milieu de cette foule, avec toi, je comprenais que j’étais bien le plus inexpérimenté. Alors je me laissais guider par tes pas, tes mots. Je tentais de suivre tes indications avec peine sans me laisser distraire d’aucune façon et, il fallait l’avouer : c’était bien difficile. Mon esprit peinait à se focaliser sur l’idée d’apprendre, celle de détailler tes mouvements l’intéressait bien plus ! Tes déhanchés, tes pas, tes gestes, tout semblait si gracieux, si délicat. L’effet de l’alcool tu semblais accentuer plus que de raison, à moins que je ne m’étais trop emballer sur les boissons l’estomac vide ? Je n’arrivais à mettre la main sur l’explication mais les faits étaient bels et bien là : j’étais perdu. Laissé sur place entre l’envie de me concentrer sur la danse comme tu le désirais, pour profiter de cet instant en toute légèreté, sans faux pas ; et l’envie de m’aventurer plus loin, de poser mes mains à des endroits où elles n’avaient lieu d’être selon moi, de te laisser me charmer sans opposé la plus infime résistance. L’esprit scindé entre deux envies bien distinctes, évidemment mon corps ne suivait, crispé, sous contrôle le plus complet, plus que jamais. Bien trop raide pour suivre le mouvement. Alors à ta question, cette question à laquelle je ne pouvais répondre, je me contentais d’esquisser un sourire gêné, mal à l’aise. Pourquoi ne comprenais-tu pas combien c’était difficile de résister à la tentation avec une telle femme sous la main ? N’avais-tu pas conscience de tes charmes ? Ne savais-tu pas combien la situation pouvait prendre une tournure bien différente de ce qui était prévu initialement ? Je peinais à le croire, pourtant, en te voyant partir vers un autre, cette peur s’accentuait. Vos pas j’observais mais surtout, ses gestes et son touché je détaillais avec un œil de lynx. Tel un mari jaloux, tel un père qui laisserait sa fille avec son copain pour la première fois, je me préparais à intervenir d’un instant à l’autre pour vous séparer. Pour l’empêcher de souiller ce corps qui était le tien, pour ne pas te voir abusée alors que tu étais sous ma surveillance. Brusquement l’alcool semblait s’être dissipé, très brusquement même mais intérieurement : je bouillais comme rarement j’avais pu le faire. Comment pouvais-tu te coller ainsi à un inconnu, te dandiner contre lui de la sorte ?! Alors que tu avais bien trop bu pour te rendre compte de ce qu’il se passait et l’arrêter si ça venait à déraper ?! Tu devais être inconsciente, totalement inconsciente… A moins que tu ne me fasses réellement confiance pour intervenir en cas de soucis ? A cette pensée mon cœur se soulageait bien que toujours lourd à porter et lent dans ses battements. Les minutes semblaient devenir une éternité, les secondes un enfer, avant que tu ne veuilles me revenir, mais, bien évidemment, l’homme t’en empêchait. Te retenant contre lui pour, assurément te demander de passer la fin de soirée ailleurs, n’est-ce pas ? Je n’étais idiot au point de penser qu’il te remerciait pour cette danse, je ne savais que trop bien ce qu’il pouvait avoir en tête pour cela…
Sans trop savoir comment, tu avais eu la présence d’esprit de me revenir plutôt que de le suivre, enfin ! Les lèvres pincées face à ton enthousiasme évident, je ne m’attendais à t’entendre prononcer ces mots à mon oreille. Cette proposition… l’avais-tu prise pour une invitation amicale d’un homme qui s’était bien amusé dans la plus grande innocence ? Croyais-tu qu’il voulait te remercier en te montrant combien le fleuve Han était beau avec ses illuminations nocturnes ? Les yeux ronds, je te fixais, silencieux et bien incapable d’accepter que tu puisses être si… Insouciante n’était le mot, innocente non plus. Qu’étais-tu exactement ? Idiote ? Téméraire ? Aveugle ? Tu devais être aveugle… Une forte cécité t’avait touché au moment où tu avais mis la main sur un verre d’alcool il n’y avait pas d’autres solutions envisageable… Qui plus est, tu t’étonnais qu’il soit parti ? Après avoir couru vers moi en criant « oppa » et lui montrant bien que tu étais sous la garde d’un autre homme ? Tu ne devais comprendre les hommes qui venaient s’amuser dans ce genre d’endroits, les comprenais-tu tout court même ? A ton âge, avec ta beauté, tu devais avoir vécu bien plus de situations délicates que bon nombres de femmes et pourtant... tu te montrais si vulnérable. Un soupir presque résigné passait mes lèvres, véritablement inquiet alors que tu semblais déjà, bien trop rapidement d’ailleurs, oublié l’homme avec qui tu avais dansé précédemment. « Oui, un peu… » De ta danse avec lui, je ne m’étais attarder sur vos pas à vrai dire mais j’en avais capté quelques parcelles… Avant qu’il ne commence à se faire trop tactile avec toi en tout cas. Mais c’était suffisant pas vrai ? L’esprit en bataille à l’idée de devoir poser les mains sur toi une fois de plus, j’avais néanmoins la confirmation que je pouvais les aventurer ici et là sans que tu ne t’en inquiète le moins du monde… Parce qu’on dansait, que c’était normal. A tes yeux en tout cas, ça semblait l’être. Aux miens… tout paraissait bien différent.
Chaque courbe que je te découvrais, chaque parcelle de ton corps que j’explorais malgré moi dans cet échange nouveau n’amenait que confusion et brume dans mon esprit. Le rythme s’imposait, le tempo je tentais de suivre, mais intérieurement, dans mon esprit, je tentais de reprendre le fil de mes pensées. De les contrôler un tant soit peu alors qu’elles se diffusaient, se perdaient et s’emmêlaient parfois. Le sentais-tu ? Etait-ce ce qui te poussait à souffler ces quelques mots à mon oreille ? Peut-être pensais-tu que cela m’aiderait, m’apaiserait… Dans un sens, tu y arrivais. Néanmoins, ce n’était celui pour lequel je me battais. Plutôt que de m’accompagner pour sortir de cette idée de te conquérir cette nuit, tu me jetais dedans sans t’en rendre compte, m’enfermant dans une cage de laquelle je ne pouvais sortir à présent. Charmeuse de serpent qui parvenait à m’envouter, j’aspirais à t’offrir le spectacle que tu désirais mais n’y parvenais bien évidemment pas. Qu’importe la dévotion si les compétences n’étaient présentes, c’était bien inutile ; mais personne n’était parfait. Enfin… Excepté toi ? L’exception confirmant la règle, celle qui brillait quoi qu’il arrive, quoi qu’elle fasse. Y avait-il quelque chose que tu ne puisses faire ? Une situation que tu ne pouvais supporter ? Perdu entre deux mondes, si dans ce bar nous nous étions rencontrés, très certainement aurais-je mis ton existence sur le compte de l’alcool. Mais pour t’avoir rencontré auparavant, t’avoir amené ici. Pour sentir ton corps sous les mains depuis le début de notre danse, pour avoir ta main dans la mienne, tu ne pouvais qu’être réelle. Alors que la musique s’était arrêtée, l’espace entre nous je réduisais en te tirant à moi. « On dirait bien oui » Quelques mots soufflés sans réflexion, sans une once d’intérêt.
Mon envie n’était de savoir que tu désirais me rendre plus souple ou quoi que cela puisse être d’autre, elle résidait ailleurs. Sur ces pulpes rosées auxquelles j’aspirais depuis si longtemps, que j’attendais que tu m’offres sans que jamais, encore, tu ne fasses le premier pas. Devrais-je le faire ce soir ? Je ne demandais à passer la nuit avec toi, je ne demandais guère plus qu’un simple baiser à vrai dire. Ma gourmandise savait se satisfaire de peu, je savais la freiner, si tenter d’avouer que je pourrais le faire cette nuit en étant aussi enivré. Je voulais croire que oui, parce que j’avais confiance en mes capacités bien qu’en ta présence, elle pourrait s’avérer trop faibles. Du bout des doigts, quelques mèches je replaçais derrière ton oreille après cette danse que tu m’avais offerte, délicatement, comme si la précieuse illusion que tu pouvais être risquait de se briser si je venais à me montrer trop brusque. Les pupilles visées sur tes lèvres, ce fut avec autant de douceur que je me penchais à celle-ci. Ni trop rapidement, ni trop lentement, comme si je savais ce que je faisais alors que ce n’était le cas d’aucune façon, et je savais que je le regretterais. Parce que je ne l’avais contrôlé. Je ne l’avais véritablement voulu alors que tout mon être désirait malgré moi gouter à un péché dont je n’avais encore conscience.
Sans trop savoir comment, tu avais eu la présence d’esprit de me revenir plutôt que de le suivre, enfin ! Les lèvres pincées face à ton enthousiasme évident, je ne m’attendais à t’entendre prononcer ces mots à mon oreille. Cette proposition… l’avais-tu prise pour une invitation amicale d’un homme qui s’était bien amusé dans la plus grande innocence ? Croyais-tu qu’il voulait te remercier en te montrant combien le fleuve Han était beau avec ses illuminations nocturnes ? Les yeux ronds, je te fixais, silencieux et bien incapable d’accepter que tu puisses être si… Insouciante n’était le mot, innocente non plus. Qu’étais-tu exactement ? Idiote ? Téméraire ? Aveugle ? Tu devais être aveugle… Une forte cécité t’avait touché au moment où tu avais mis la main sur un verre d’alcool il n’y avait pas d’autres solutions envisageable… Qui plus est, tu t’étonnais qu’il soit parti ? Après avoir couru vers moi en criant « oppa » et lui montrant bien que tu étais sous la garde d’un autre homme ? Tu ne devais comprendre les hommes qui venaient s’amuser dans ce genre d’endroits, les comprenais-tu tout court même ? A ton âge, avec ta beauté, tu devais avoir vécu bien plus de situations délicates que bon nombres de femmes et pourtant... tu te montrais si vulnérable. Un soupir presque résigné passait mes lèvres, véritablement inquiet alors que tu semblais déjà, bien trop rapidement d’ailleurs, oublié l’homme avec qui tu avais dansé précédemment. « Oui, un peu… » De ta danse avec lui, je ne m’étais attarder sur vos pas à vrai dire mais j’en avais capté quelques parcelles… Avant qu’il ne commence à se faire trop tactile avec toi en tout cas. Mais c’était suffisant pas vrai ? L’esprit en bataille à l’idée de devoir poser les mains sur toi une fois de plus, j’avais néanmoins la confirmation que je pouvais les aventurer ici et là sans que tu ne t’en inquiète le moins du monde… Parce qu’on dansait, que c’était normal. A tes yeux en tout cas, ça semblait l’être. Aux miens… tout paraissait bien différent.
Chaque courbe que je te découvrais, chaque parcelle de ton corps que j’explorais malgré moi dans cet échange nouveau n’amenait que confusion et brume dans mon esprit. Le rythme s’imposait, le tempo je tentais de suivre, mais intérieurement, dans mon esprit, je tentais de reprendre le fil de mes pensées. De les contrôler un tant soit peu alors qu’elles se diffusaient, se perdaient et s’emmêlaient parfois. Le sentais-tu ? Etait-ce ce qui te poussait à souffler ces quelques mots à mon oreille ? Peut-être pensais-tu que cela m’aiderait, m’apaiserait… Dans un sens, tu y arrivais. Néanmoins, ce n’était celui pour lequel je me battais. Plutôt que de m’accompagner pour sortir de cette idée de te conquérir cette nuit, tu me jetais dedans sans t’en rendre compte, m’enfermant dans une cage de laquelle je ne pouvais sortir à présent. Charmeuse de serpent qui parvenait à m’envouter, j’aspirais à t’offrir le spectacle que tu désirais mais n’y parvenais bien évidemment pas. Qu’importe la dévotion si les compétences n’étaient présentes, c’était bien inutile ; mais personne n’était parfait. Enfin… Excepté toi ? L’exception confirmant la règle, celle qui brillait quoi qu’il arrive, quoi qu’elle fasse. Y avait-il quelque chose que tu ne puisses faire ? Une situation que tu ne pouvais supporter ? Perdu entre deux mondes, si dans ce bar nous nous étions rencontrés, très certainement aurais-je mis ton existence sur le compte de l’alcool. Mais pour t’avoir rencontré auparavant, t’avoir amené ici. Pour sentir ton corps sous les mains depuis le début de notre danse, pour avoir ta main dans la mienne, tu ne pouvais qu’être réelle. Alors que la musique s’était arrêtée, l’espace entre nous je réduisais en te tirant à moi. « On dirait bien oui » Quelques mots soufflés sans réflexion, sans une once d’intérêt.
Mon envie n’était de savoir que tu désirais me rendre plus souple ou quoi que cela puisse être d’autre, elle résidait ailleurs. Sur ces pulpes rosées auxquelles j’aspirais depuis si longtemps, que j’attendais que tu m’offres sans que jamais, encore, tu ne fasses le premier pas. Devrais-je le faire ce soir ? Je ne demandais à passer la nuit avec toi, je ne demandais guère plus qu’un simple baiser à vrai dire. Ma gourmandise savait se satisfaire de peu, je savais la freiner, si tenter d’avouer que je pourrais le faire cette nuit en étant aussi enivré. Je voulais croire que oui, parce que j’avais confiance en mes capacités bien qu’en ta présence, elle pourrait s’avérer trop faibles. Du bout des doigts, quelques mèches je replaçais derrière ton oreille après cette danse que tu m’avais offerte, délicatement, comme si la précieuse illusion que tu pouvais être risquait de se briser si je venais à me montrer trop brusque. Les pupilles visées sur tes lèvres, ce fut avec autant de douceur que je me penchais à celle-ci. Ni trop rapidement, ni trop lentement, comme si je savais ce que je faisais alors que ce n’était le cas d’aucune façon, et je savais que je le regretterais. Parce que je ne l’avais contrôlé. Je ne l’avais véritablement voulu alors que tout mon être désirait malgré moi gouter à un péché dont je n’avais encore conscience.
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Sam 24 Fév - 23:47 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
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Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Je dansais. J’oubliais et m’amusais. Par la musique je me laissais porter, sans penser. Mon instinct guidait mes pas. Je ne réfléchissais pas. C’était tout naturellement que je dansais avec toi. Un peu sans toi aussi lorsque tu peinais à suivre. Mais cela me faisait rire. J’étais ivre. Aussi consciente qu’insouciante. À croire que pour le temps d’une soirée, par ton virus tu étais parvenu à m’infecter. Celui de ne rien se soucier. Vivre en toute légèreté. À l’instar des pans de ma robe virevoltant au gré de mes mouvements. De la fluidité de ma silhouette. Oh certes m’imaginais-je probablement plus élégante que je ne l’étais véritablement, mon équilibre potentiellement altéré par l’excès d’alcool ingérer, cependant, je n’en gardais pas moins le rythme dans le sens. Ou plutôt cette habilité, je l’avais acquise au fil d’entrainements. Adolescence d’une jeune fille solidaire et visait toujours la perfection. Toute seule, je me mettais la pression. Je me donnais les moyens de mes ambitions. Et ce soir, je me sentais reine. Je me sentais belle. Heureuse de m’amuser. Heureuse que tu sois à mes côtés. De tous les cavaliers, tu représentais le seul qui m’intéressait. Car celui en qui, le temps d’une soirée, ma confiance j’avais placée. Aveuglément.
Peut-être un peu trop. Certainement même. Lorsque la danse fut finie, sur l’instant, je ne compris. Pourquoi me gardais-tu contre toi ? Voulais-tu enchainer sur la suivante ? Mais tu me regardais et je ne savais exactement ce que tu fixais. À moins que je ne souhaitais pas le comprendre. Immobile, curieuse, je laissais des doigts glisser une mèche de cheveux derrière mon oreille. Mes yeux admiraient tes traits. Un peu plus et presque, je surprendrais mon coeur à chavirer face à ta beauté. Une poignée de secondes, j’eus la sensation que tu… m’intimidais. Alors pour cette raison, je ne bougeais. Je ne réagissais lorsque ton visage tu rapprochais. Lorsque tes lèvres se… Pardon ? Et comme si mon cerveau se rebranchait soudainement, je montais précipitamment une main ma bouche. Doigts tendus, paume vers mes lèvres, bague à mon annulaire brillante sous les projecteurs, je la dressais en barrière entre nos lèvres. Mon coeur s’affolait. Mes yeux glissèrent de part et d’autre, témoignant de ma panique. De mon incompréhension. Venais-tu véritablement d’essayer de m’embrasser à l’instant ? Où venais-je encore de me méprendre ? Et pourtant, il n’y avait de place pour le doute, n’était-ce pas ? Mais pourquoi ? « Qu’est-ce que tu… » soufflais-je, totalement hébétée tandis qu’à tes bras, je me dérobais. Un premier pas en arrière j’effectuais, continuant de te fixer de mes yeux grands ouverts et stupéfaits. Puis, sans un mot de plus, je tournais les talons, me frayant un chemin sur la piste de danse afin de m’en l’éloigner.
Si je te fuyais ? Peut-être. Je ne savais et n’avais pas envie d’y penser. Et quand bien même je le voudrais, je sentais mon esprit bien trop embrouillé. Étais-je perturbée ? En colère ? Déçue ? Je ne savais. Je ne savais, je ne savais, je ne savais plus rien. Juste que je ne souhaitais rester. Que je voulais fuir cette soirée. Alors, je me retournais à notre table, ignorant au passage les dires que je ne compris de nos quelques voisins encore attablés. Sur la surface plane, je le vis, le dernier shooter restant. Oh et puis non, je me rabattais finalement sur mon verre de cocktail encore que très peu entamé. Par la danse, ma gorge avait été asséchée. Mon esprit réclamait aussi présentement à être encore un peu plus noyé pour se libérer de ses nouveaux tourments. Ainsi, j’en avalais goulument plusieurs gorgées et alors que tu me rejoignais, le verre je reposais. Face à toi je me dressais et déterminée d’autant que je le pouvais, je comptais bien être celle qui parlerais. « Je crois que nous nous sommes mal compris. » Cela me paraissait même certain au vu de ce qui venait de se passer. Je te regardais à nouveau, avec fermeté. J’essayais, mais je chancelais, un peu, prenant finalement un appui sur ton bras. Une prise aussi. Je me raccrochais à toi, malgré tout. Esclave de mon crétin d’instinct qui t’accordait sa foi. « Je ne t’ai pas demandé de m’aider à me changer les idées pour… » Pour quoi au juste ? Pour flirter ? Pour faire plus ? Ma simple requête avait-elle été déjà trop demandée ? Ai-je été sotte d’y avoir cru ? De ne pas avoir véritablement soupçonner que nous ne sortions pas dans la même idée ? Pas sérieusement en tout cas. « Aish ! » Sans parvenir à finir ma phrase, entre mes dents je sifflais, agacée, dépitée. Mes affaires je ramassais ensuite rapidement et me dirigeais vers la sortie. Que tu me suives ou non, ne me préoccupais pas !
Du moins, jusqu’au moment où j’eus franchi le seuil de l’établissement. En proie à la morsure soudaine du froid sévissant sur la capitale, au bout de quelques pas, je m’arrêtais. Les pieds perchés sur mes talons au milieu du trottoir enneigé, je croisais les bras devant moi, dans un vain espoir de me protéger ne serait-ce qu’un peu du froid. Enveloppée dans le capharnaüm de la ville, je levais les yeux au ciel sur la toile obscure duquel se dessinaient de nombreux flocons blancs. Un instant, je me perdis à admirer la simplicité de cette beauté. Ce fut que lorsqu’à mes oreilles parvint à nouveau les fonds sonores du bar que je revins à la réalité. Dans mon dos, la porte s’était ouverte puis refermée. Je me retournais alors supposant que ce devait être toi. Ce fut le cas. Aurais-je été déçue si cela n’avait été le cas ? Ma fierté avait du mal à l’accepter mais seule et dans l’état d’ébriété dans lequel je me trouvais, il m’aurait été bien difficile de rentrer jusqu’au dortoir de la fraternité. Ce fut cependant, et bien évidemment, sans l’ombre d’un sourire que je t’accueillis. Face à toi, les bras toujours croisés devant moi, je t’annonçais ces mots avec fermeté : « Je suis fiancée. » Je ne saurais dire si mon intention première s’avérait de t’expliquer ma réaction ou de couper court à toutes éventuelles tentatives de ta part pour l’avenir. Je dénouais un de mes bras et te présentait une seconde fois le dos de cette main qui s’était précédemment érigée en palissade avant que tu ne commettes l’irréparable. « Ceci est ma bague de fiançailles. » Les choses seraient claires entre nous à présent. Je ne voyais rien de plus à ajouter alors, sans plus attendre, je me mis en marche pour rentrer à la fraternité.
Je marchais devant, feignant de t’ignorer. Le faisais-je vraiment ? Comment le pourrais-je ? J’accélérais le pas, vacillais et finalement ralentissais. Je voulais m’éloigner mais pas tomber. Et puis, j’avais besoin que tu restes à proximité tout de même. En revanche, ce que je ne voulais surtout plus voir, c’était ton visage. Celui là même qui restait incrusté dans mes pensées. Qui défilait dans mon esprit alors que tu t’approchais pour… Soudainement, je me laissais choir accroupi au milieu de la rue, au milieu du trottoir fort heureusement peu fréquenté. Ou peut-être l’était-il mais les passants, je ne les remarquais. Recroquevillée sur moi-même, j’essayais de comprendre comment nous avions pu en arriver là. « Mais qu’est-ce que j’ai fait… » Pour partie, j’exprimais mes interrogations à voix haute quand bien même, elles ne s’adressaient qu’à moi-même. « Qu’est-ce qui m’a pris de boire autant ? » Dans ma mémoire, je me repassais la soirée, du nombre de verres ingurgités à cette danse bien trop osée, bien plus que je ne pouvais me le permettre. « Est-ce que j’ai fauté ? Est-ce que l’ai trahi ? » En proie à une panique fulgurante, je montais mes doigts à mes lèvres. Par nervosité, je n’étais pas loin de me les mordre. Je me torturais l’esprit à envisager sa réaction s’il apprenait que j’avais agi aussi inconsidérément. « Sortir boire un verre avec un garçon, danser… Il va encore m’en vouloir. » C’était certain, au vu de sa réaction la dernière fois, il allait être furieux. Ou pire encore, se braquer. Me tourner le dos ? Me rejeter ? De mes mains, je me tins la tête avec le sentiment que celle-ci allait exploser. « Non, non, non ! Pourquoi ? Mais qu’est-ce que j’ai fait ? » Mes doigts glissèrent jusqu’à ma nuque et enfouissait ma tête entre mes bras. De ma voix étranglée, je me maudissais, je luttais pour ne pas pleurer…
Dans ma détresse, je crus entendre un écho à mes couinement plaintifs. Si au début, je n’y prêtais attention, au fil des secondes, je ne pus les ignorer. Je redressais la tête, les yeux un peu rougis, entre l’appréhension et l’ivresse, et tendis l’oreille. « Tu entends ? » Hallucinais-je ou toi aussi, tu percevais à tes tympans ces petits gémissements ? Des pleurs ressemblant étrangement à des miaulements. Levant un bras vers toi afin de te signifier de m’aider à me redresser, car assurément, seule, je n’en détenais plus la capacité. Une fois debout sur mes pieds, ceux-ci foulèrent la neige en direction de l’origine de chagrine mélodie. Dans un renfoncement entre deux bâtiments, gisait une boite en carton déformée par l’humidité de la toison blanche et gelée. Quel spectacle nous découvrîmes à l’intérieur : des petits chatons abandonnés. Triste spectacle en vérité, car des trois se trouvait, un seul bougeait encore. Le corps tremblant, blottit entre les corps inanimés de ses frères, de ses dernières forces il miaulait. Ultime cri de détresse adressé à quelle âme voudrait bien le sauver…
Peut-être un peu trop. Certainement même. Lorsque la danse fut finie, sur l’instant, je ne compris. Pourquoi me gardais-tu contre toi ? Voulais-tu enchainer sur la suivante ? Mais tu me regardais et je ne savais exactement ce que tu fixais. À moins que je ne souhaitais pas le comprendre. Immobile, curieuse, je laissais des doigts glisser une mèche de cheveux derrière mon oreille. Mes yeux admiraient tes traits. Un peu plus et presque, je surprendrais mon coeur à chavirer face à ta beauté. Une poignée de secondes, j’eus la sensation que tu… m’intimidais. Alors pour cette raison, je ne bougeais. Je ne réagissais lorsque ton visage tu rapprochais. Lorsque tes lèvres se… Pardon ? Et comme si mon cerveau se rebranchait soudainement, je montais précipitamment une main ma bouche. Doigts tendus, paume vers mes lèvres, bague à mon annulaire brillante sous les projecteurs, je la dressais en barrière entre nos lèvres. Mon coeur s’affolait. Mes yeux glissèrent de part et d’autre, témoignant de ma panique. De mon incompréhension. Venais-tu véritablement d’essayer de m’embrasser à l’instant ? Où venais-je encore de me méprendre ? Et pourtant, il n’y avait de place pour le doute, n’était-ce pas ? Mais pourquoi ? « Qu’est-ce que tu… » soufflais-je, totalement hébétée tandis qu’à tes bras, je me dérobais. Un premier pas en arrière j’effectuais, continuant de te fixer de mes yeux grands ouverts et stupéfaits. Puis, sans un mot de plus, je tournais les talons, me frayant un chemin sur la piste de danse afin de m’en l’éloigner.
Si je te fuyais ? Peut-être. Je ne savais et n’avais pas envie d’y penser. Et quand bien même je le voudrais, je sentais mon esprit bien trop embrouillé. Étais-je perturbée ? En colère ? Déçue ? Je ne savais. Je ne savais, je ne savais, je ne savais plus rien. Juste que je ne souhaitais rester. Que je voulais fuir cette soirée. Alors, je me retournais à notre table, ignorant au passage les dires que je ne compris de nos quelques voisins encore attablés. Sur la surface plane, je le vis, le dernier shooter restant. Oh et puis non, je me rabattais finalement sur mon verre de cocktail encore que très peu entamé. Par la danse, ma gorge avait été asséchée. Mon esprit réclamait aussi présentement à être encore un peu plus noyé pour se libérer de ses nouveaux tourments. Ainsi, j’en avalais goulument plusieurs gorgées et alors que tu me rejoignais, le verre je reposais. Face à toi je me dressais et déterminée d’autant que je le pouvais, je comptais bien être celle qui parlerais. « Je crois que nous nous sommes mal compris. » Cela me paraissait même certain au vu de ce qui venait de se passer. Je te regardais à nouveau, avec fermeté. J’essayais, mais je chancelais, un peu, prenant finalement un appui sur ton bras. Une prise aussi. Je me raccrochais à toi, malgré tout. Esclave de mon crétin d’instinct qui t’accordait sa foi. « Je ne t’ai pas demandé de m’aider à me changer les idées pour… » Pour quoi au juste ? Pour flirter ? Pour faire plus ? Ma simple requête avait-elle été déjà trop demandée ? Ai-je été sotte d’y avoir cru ? De ne pas avoir véritablement soupçonner que nous ne sortions pas dans la même idée ? Pas sérieusement en tout cas. « Aish ! » Sans parvenir à finir ma phrase, entre mes dents je sifflais, agacée, dépitée. Mes affaires je ramassais ensuite rapidement et me dirigeais vers la sortie. Que tu me suives ou non, ne me préoccupais pas !
Du moins, jusqu’au moment où j’eus franchi le seuil de l’établissement. En proie à la morsure soudaine du froid sévissant sur la capitale, au bout de quelques pas, je m’arrêtais. Les pieds perchés sur mes talons au milieu du trottoir enneigé, je croisais les bras devant moi, dans un vain espoir de me protéger ne serait-ce qu’un peu du froid. Enveloppée dans le capharnaüm de la ville, je levais les yeux au ciel sur la toile obscure duquel se dessinaient de nombreux flocons blancs. Un instant, je me perdis à admirer la simplicité de cette beauté. Ce fut que lorsqu’à mes oreilles parvint à nouveau les fonds sonores du bar que je revins à la réalité. Dans mon dos, la porte s’était ouverte puis refermée. Je me retournais alors supposant que ce devait être toi. Ce fut le cas. Aurais-je été déçue si cela n’avait été le cas ? Ma fierté avait du mal à l’accepter mais seule et dans l’état d’ébriété dans lequel je me trouvais, il m’aurait été bien difficile de rentrer jusqu’au dortoir de la fraternité. Ce fut cependant, et bien évidemment, sans l’ombre d’un sourire que je t’accueillis. Face à toi, les bras toujours croisés devant moi, je t’annonçais ces mots avec fermeté : « Je suis fiancée. » Je ne saurais dire si mon intention première s’avérait de t’expliquer ma réaction ou de couper court à toutes éventuelles tentatives de ta part pour l’avenir. Je dénouais un de mes bras et te présentait une seconde fois le dos de cette main qui s’était précédemment érigée en palissade avant que tu ne commettes l’irréparable. « Ceci est ma bague de fiançailles. » Les choses seraient claires entre nous à présent. Je ne voyais rien de plus à ajouter alors, sans plus attendre, je me mis en marche pour rentrer à la fraternité.
Je marchais devant, feignant de t’ignorer. Le faisais-je vraiment ? Comment le pourrais-je ? J’accélérais le pas, vacillais et finalement ralentissais. Je voulais m’éloigner mais pas tomber. Et puis, j’avais besoin que tu restes à proximité tout de même. En revanche, ce que je ne voulais surtout plus voir, c’était ton visage. Celui là même qui restait incrusté dans mes pensées. Qui défilait dans mon esprit alors que tu t’approchais pour… Soudainement, je me laissais choir accroupi au milieu de la rue, au milieu du trottoir fort heureusement peu fréquenté. Ou peut-être l’était-il mais les passants, je ne les remarquais. Recroquevillée sur moi-même, j’essayais de comprendre comment nous avions pu en arriver là. « Mais qu’est-ce que j’ai fait… » Pour partie, j’exprimais mes interrogations à voix haute quand bien même, elles ne s’adressaient qu’à moi-même. « Qu’est-ce qui m’a pris de boire autant ? » Dans ma mémoire, je me repassais la soirée, du nombre de verres ingurgités à cette danse bien trop osée, bien plus que je ne pouvais me le permettre. « Est-ce que j’ai fauté ? Est-ce que l’ai trahi ? » En proie à une panique fulgurante, je montais mes doigts à mes lèvres. Par nervosité, je n’étais pas loin de me les mordre. Je me torturais l’esprit à envisager sa réaction s’il apprenait que j’avais agi aussi inconsidérément. « Sortir boire un verre avec un garçon, danser… Il va encore m’en vouloir. » C’était certain, au vu de sa réaction la dernière fois, il allait être furieux. Ou pire encore, se braquer. Me tourner le dos ? Me rejeter ? De mes mains, je me tins la tête avec le sentiment que celle-ci allait exploser. « Non, non, non ! Pourquoi ? Mais qu’est-ce que j’ai fait ? » Mes doigts glissèrent jusqu’à ma nuque et enfouissait ma tête entre mes bras. De ma voix étranglée, je me maudissais, je luttais pour ne pas pleurer…
Dans ma détresse, je crus entendre un écho à mes couinement plaintifs. Si au début, je n’y prêtais attention, au fil des secondes, je ne pus les ignorer. Je redressais la tête, les yeux un peu rougis, entre l’appréhension et l’ivresse, et tendis l’oreille. « Tu entends ? » Hallucinais-je ou toi aussi, tu percevais à tes tympans ces petits gémissements ? Des pleurs ressemblant étrangement à des miaulements. Levant un bras vers toi afin de te signifier de m’aider à me redresser, car assurément, seule, je n’en détenais plus la capacité. Une fois debout sur mes pieds, ceux-ci foulèrent la neige en direction de l’origine de chagrine mélodie. Dans un renfoncement entre deux bâtiments, gisait une boite en carton déformée par l’humidité de la toison blanche et gelée. Quel spectacle nous découvrîmes à l’intérieur : des petits chatons abandonnés. Triste spectacle en vérité, car des trois se trouvait, un seul bougeait encore. Le corps tremblant, blottit entre les corps inanimés de ses frères, de ses dernières forces il miaulait. Ultime cri de détresse adressé à quelle âme voudrait bien le sauver…
(c) DΛNDELION
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Sam 3 Mar - 5:16 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Night under control... or not
Free yourself cutie
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Perfect HaRa
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Regard pendu à tes lèvres, rapprochant les miennes de ces dernières sans que je ne puisse m’arrêter. Ce fut tes doigts qui forçaient l’arrêt de cette avancée. Un rapprochement déjà trop important à croire la qualité haute définition de cet anneau qui se trouvait sous mon nez ; brillant, clair, aussi pur que la neige… Aussi effrayant que l’obscurité pour un claustrophobe. Cet anneau, sur ton annulaire, était-ce ce qu’il laissait supposé ? Etais-tu… Mariée ? Fiancée ? Pourquoi diable étais-tu sortie avec moi pour boire, pourquoi agissais-tu de la sorte en ayant un homme dans ta vie ?! Non. Tu n’étais pas en tort. Ce n’était pas toi qu’il fallait blâmer mais mon aveuglement sur cette réalité que j’aurais dû percevoir depuis bien longtemps. Comment avais-je pu manquer un tel bijou sur ta main ? Ta main qui m’avait touché… Qui avait tenu la mienne… Qui avait été en contact avec… cette chose. Certainement, si tu ne t’étais enfuie de mes bras, je t’aurais poussé à le faire. Telle une femme d’honneur attrapant le bouquet involontairement lors d’un mariage, je me sentais condamné. Je venais d’ouvrir la boite de pandore. De croquer dans le fruit défendu. Lentement, le serpent de l’Enfer me susurrait cette effrayante constatation : j’étais condamné. Stupide superstition de ma part, effrayante phobie de l’engagement, je sentais néanmoins l’étau d’un avenir que je ne désirais se rapprocher pour m’étouffer.
Lequel de nous deux était le plus effrayé?
Un instant figé sur place, je venais essuyer mes mains sur mon pantalon. Etait-ce si grave ? Combien de fois avais-je été en contact avec cette chose ? Le temps de la danse, à table également, à plusieurs reprises. Cela devait bien faire.. Une heure ? Deux heures ? Trois ? Je devenais fou, à quel point cela m’avait-il contaminé ? Aurais-je le temps de vivre avant de devoir subir ce sort funeste qui m’était réservé ? Peut-être… Peut-être aurais-je le temps de mourir avant ! Je n’avais pas rencontré la personne correspondante de toute évidence et mes parents n’étaient du genre à forcer les unions. Alors, très certainement… Je devais avoir le temps ? Me rassurant comme je le pouvais, c’était à notre table que je venais rapidement, te rejoignant alors que tu buvais ce qu’il restait de ton cocktail. T’avais-je déçu à ce point ? Alors tu étais sincère en disant me faire confiance… Quel idiot. « Je suis désolé ! » Une exclamation dont tu ne tenais rigueur à croire tes mots suivant. Oh oui, nous nous étions très mal compris. Extrêmement mal ! Et j’aurais très certainement préféré avoir connaissance de cette immondice à ton annulaire pour ne jamais toucher par mégarde celle-ci ! Pour ne jamais être corrompu par un avenir effrayant… Alors pourquoi je te rattrapais lorsque tu manquais de tomber ? Pourtant. Aish ! Je me détestais ! Je te détestais à cet instant ! Avais-tu conscience du trouble que tu causais ?! De la catastrophe que ce secret, qui n’en était plus un, avait provoqué ? Ta phrase suivante n’eut pour effet que de provoqué un rire nerveux en réponse. Croyais-tu que j’en avais encore une quelconque envie ?! Je voulais me couper le doigt ! La main toute entière ! Mais tu ne pourrais certainement comprendre. L’amour, les engagements, les promesses et le mariage, tu y croyais. Tu les désirais alors comment pouvais-tu comprendre que j’en fus à ce point dégouté ? Mon attention fut attiré par le liquide coloré se trouvant dans le shooter alors, qu’à mes côtés, tu disparaissais. Du verre je me saisissais pour le boire d’une traite. Ce n’était suffisant, mais juste assez pour m’aider à accepter cette douloureuse réalité à laquelle je devais faire face.
Une nouvelle fois, j’accourais à ta suite avec inquiétude et, sans aucun doute, panique. Malgré le dégoût que ce bijou pouvait provoquer en moi, je n’en restais pas moins ton chaperon pour la soirée. Un chaperon qui avait mal fait son travail, qui s’était laisser charmer par le sortilège du petit diable perché sur mon épaule, mais ton chaperon malgré tout… Tu ne semblais avoir beaucoup avancé. Etais-tu perdue ? Avais-tu peur ? « Je suis là. », « je suis désolé. », « je te protégerais ». Tant de mots que je voulais t’adresser, que je voulais que tu crois de tout ton cœur bien qu’il fut occupé par un autre. Rien qu’un peu, ne pouvais-tu me faire confiance ? Alors je m’approchais, espérant ne pas t’effrayer plus que je ne l’avais déjà fait en cette soirée. Face à moi tu te tournais et, à nouveau, cet air distant et froid m’était offert. Etais-je retourné au stade de départ ? Les lèvres pincées, j’écoutais ces trois mots qui me faisaient tressaillir. Fiancée... à ton âge… Avais-tu trouvé la perle rare pour t’engager si tôt ? T’avait-on contrainte ? Je ne sus pourquoi, à cet instant, ce fut avec tristesse que mes iris t’observaient. Avais-tu pu vivre rien qu’un peu avant tout cela ? Les joies des sorties avec des amis, l’exaltation de l’inconnu, les palpitations du danger, les avais-tu connu ? Les petits plaisirs parfois innocents et stupides, parfois plus sensuels et libertins, y avais-tu goûté un jour ? N’avais-tu eu qu’un homme dans ta vie, celui qui avait passé cet anneau à ton doigt ou avais-tu profité de ta jeunesse pour faire ton choix consciencieusement ? Je savais que bon nombres de ces pensées étaient dues à l’alcool, qu’en temps normal, j’aurais applaudit tes fiançailles avec engouement pour t’encourager dans la voie que tu avais suivie. Pourtant… Pourtant l’alcool me rendait bien trop sincère et, cette joie feinte, je ne pouvais te l’offrir. Je ne pouvais que m’inquiéter, me demander si tu l’avais voulu, si tu étais heureuse sans parvenir à le faire. Parce que je ne pouvais te blesser d’avantage. Parce que je ne pouvais t’offrir une autre alternative si ta réponse fut négative ou hésitante. Nous ne vivons dans le même monde, nous étions bien trop différents pour nous comprendre. Trop rapidement à mon goût, tu reformulais tes mots, comme pour me le faire comprendre avec plus de fermeté. Ma tête, doucement, je venais à hocher en réponse. « Je sais. » Maintenant je le savais et je n’étais prêt d’oublier.
Sans plus attendre, tu te remettais en marche. Alors, telle une ombre destinée à te protéger, je te suivais. Telle une masse sans âme, mes pas se calquaient sur les tiens en maintenant une certaine distance. A ton âge, comment pouvais-tu être fiancée ? Je ne comprenais. Je n’assimilais cette possibilité. A notre âge, ne devions-nous profiter pour les années à venir où nous ne le pourrions ? Pourquoi t’encombrais-tu de pareils engagements ? Je voulais t’offrir une soirée de liberté mais, avant même qu’elle n’eut commencé, tu étais déjà fermement enchaînée. Tu ne pouvais te laisser aller, sous peine de lui faire de la peine. Tu ne pouvais profiter, sous peine de le trahir. Tu ne pouvais faire que le minimum en te privant de toutes les dérives possibles. Pour une femme, les choses étaient différentes, je le comprenais, je le savais. Tu ne pouvais faire n’importe quoi autant que je le pouvais, mais… N’y avait-il pas un juste milieu à respecter ? Rapidement mais inutilement, à voir ton corps balancer ainsi, je réduisais la distance nous séparant. Sans jamais poser une main sur toi, je m’assurais néanmoins de le pouvoir si tu venais à perdre l’équilibre, chose qui n’arrivait. Mais te voilà bien rapidement accroupie au beau milieu du trottoir. Loin de m’inquiéter des passants, ce fut pour toi que celle-ci était orientée. Te sentais-tu nauséeuse ? Avais-tu mal aux pieds ? Que t’arrivait-il ? Je ne pouvais comprendre avant d’entendre tes pensées exprimées haut et fort. Regrettais-tu ? Avais-je rendu la soirée plus difficile qu’elle ne l’était déjà ? Malgré mon cœur serré, je t’écoutais partir dans une crise… de folie ? De panique ? Qui était cet homme avec lequel tu étais engagée pour ainsi paniquer ? « T’as rien fait de mal. » Parole en l’air, inutiles, tu ne semblais les entendre perdue dans tes inquiétudes. Ma main se posait sur ton épaule, mort d’inquiétude. Plongé dans l’angoisse. Avais-je causé un problème plus grave que je ne le pensais ? Cet homme… Allait-il… Non, je ne voulais y songer. Jamais. « Hera, t’as rien fait de mal. Il s’est rien passé. T’as juste bu, c’est moi qui ait voulu et tu m’as arrêté. C’est le plus important. Il ne s’est rien passé. » Quelque part, n’essayais-je pas de me rassurer également ? Il ne s’était rien passé alors cet homme ne te ferais de mal. N’est-ce pas ? Je n’avais causé une tragédie, pas vrai ? Pour certain, seulement côtoyer un homme pouvait être pécher, c’était suffisant pour être « punie ». Tu n’allais épouser un de ses hommes, dis-moi que tu n’allais pas le faire. Mentalement, silencieusement, je te suppliais de me rassurer alors que ton état ne semblait s’améliorer. Tout au contraire, au fil des secondes, celui-ci s’aggravait. Alors, instinctivement, mon regard se posait sur les parcelles de chair que je pouvais voir. Si je n’avais de réponse formulée, j’aurais celle des preuves. Pourtant, je ne voyais rien, absolument rien. Ne le voyais-tu que très peu ou était-il parfaitement normal et inoffensif ? Je n’arrivais à me sortir cette idée de la tête alors que tu relevais la tienne lentement.
« Hein ? » fut la seule question que je posais à ta question, certain que tu commençais à te perdre dans la folie. Néanmoins, mon oreille je tendais pour écouter ce qui se passait autour de nous jusqu’à entendre de faibles et aigus miaulement. Mon cœur déjà en pagaille n’avait besoin de cela en plus… Pourtant, je t’aidais à te redresser sans poser de questions, je te suivais sans savoir où tu m’emmenais, sans m’en préoccuper dans un premier temps. Pourtant, quand tu t’arrêtais, quand les miaulements s’intensifiaient, je ne pus que constater l’horreur de la scène. Sans hésitation, je m’accroupissais en me défaisant de mon écharpe. Délicatement, dans celle-ci je vins l’y déposer. « Bébé, qu’est-ce qui t’es arrivé… » Jamais nous n’aurions de réponses à cette question et je le savais, néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de la poser sous l’horreur du spectacle. Dans la laine de mon vêtement je l’emmitouflais pour le prendre dans mes bras comme un bébé. Je n’étais pour les enfants, je les détestais autant que je détestais le mariage, pourtant, j’avais parfois cet instinct paternel qui faisait surface malgré moi. Redresser à tes côtés, je me tournais face à toi pour savoir que faire de ce bébé. Nous ne pouvions le laisser ici, promis à une mort certaine, mais à cette heure-ci, y avait-il même un vétérinaire ouvert pour l’examiner ? Quittant la boule de fourrure du regard, c’était vers toi qu’il se posait par la suite. Je ne pouvais oublier, je ne pouvais être rassuré d’aucune façon. « Trouvons lui à manger dans un premier temps. » Faible qu’il était, à voir ses frères morts dans le carton, je ne pouvais qu’en déduire qu’il devait se trouver ici depuis un bon bout de temps. Quelle personne atroce pouvait abandonner ainsi des chatons ? Les bras supportant le chaton, m’assurant qu’il ne tombait en glissant d’une quelconque façon dans la laine, je me dirigeais hors de la ruelle pour trouver n’importe quel magasin encore ouvert. Quel âge avait-il ? Pouvait-il manger des croquettes déjà ? De la pâté peut-être ? Je n’arrivais à me décider alors, me dirigeant vers un magasin encore ouvert, je me tournais vers toi. « Croquette ou pâté, lequel est le mieux selon toi ? J’ai peur qu’il n’ait pas la force de mâcher… » Peut-être que te demander conseil n’était le plus adapté, mais, deux esprits alcoolisés valaient mieux qu’un. Deux cerveaux inquiets étaient plus fiables qu’un. Entre toi et, à présent, ce chaton au destin funeste, cette fin de soirée était probablement la pire qu’il m’ait été donné de vivre… Sans avoir conscience de combien celle-ci nous rapprocherait.
Lequel de nous deux était le plus effrayé?
Un instant figé sur place, je venais essuyer mes mains sur mon pantalon. Etait-ce si grave ? Combien de fois avais-je été en contact avec cette chose ? Le temps de la danse, à table également, à plusieurs reprises. Cela devait bien faire.. Une heure ? Deux heures ? Trois ? Je devenais fou, à quel point cela m’avait-il contaminé ? Aurais-je le temps de vivre avant de devoir subir ce sort funeste qui m’était réservé ? Peut-être… Peut-être aurais-je le temps de mourir avant ! Je n’avais pas rencontré la personne correspondante de toute évidence et mes parents n’étaient du genre à forcer les unions. Alors, très certainement… Je devais avoir le temps ? Me rassurant comme je le pouvais, c’était à notre table que je venais rapidement, te rejoignant alors que tu buvais ce qu’il restait de ton cocktail. T’avais-je déçu à ce point ? Alors tu étais sincère en disant me faire confiance… Quel idiot. « Je suis désolé ! » Une exclamation dont tu ne tenais rigueur à croire tes mots suivant. Oh oui, nous nous étions très mal compris. Extrêmement mal ! Et j’aurais très certainement préféré avoir connaissance de cette immondice à ton annulaire pour ne jamais toucher par mégarde celle-ci ! Pour ne jamais être corrompu par un avenir effrayant… Alors pourquoi je te rattrapais lorsque tu manquais de tomber ? Pourtant. Aish ! Je me détestais ! Je te détestais à cet instant ! Avais-tu conscience du trouble que tu causais ?! De la catastrophe que ce secret, qui n’en était plus un, avait provoqué ? Ta phrase suivante n’eut pour effet que de provoqué un rire nerveux en réponse. Croyais-tu que j’en avais encore une quelconque envie ?! Je voulais me couper le doigt ! La main toute entière ! Mais tu ne pourrais certainement comprendre. L’amour, les engagements, les promesses et le mariage, tu y croyais. Tu les désirais alors comment pouvais-tu comprendre que j’en fus à ce point dégouté ? Mon attention fut attiré par le liquide coloré se trouvant dans le shooter alors, qu’à mes côtés, tu disparaissais. Du verre je me saisissais pour le boire d’une traite. Ce n’était suffisant, mais juste assez pour m’aider à accepter cette douloureuse réalité à laquelle je devais faire face.
Une nouvelle fois, j’accourais à ta suite avec inquiétude et, sans aucun doute, panique. Malgré le dégoût que ce bijou pouvait provoquer en moi, je n’en restais pas moins ton chaperon pour la soirée. Un chaperon qui avait mal fait son travail, qui s’était laisser charmer par le sortilège du petit diable perché sur mon épaule, mais ton chaperon malgré tout… Tu ne semblais avoir beaucoup avancé. Etais-tu perdue ? Avais-tu peur ? « Je suis là. », « je suis désolé. », « je te protégerais ». Tant de mots que je voulais t’adresser, que je voulais que tu crois de tout ton cœur bien qu’il fut occupé par un autre. Rien qu’un peu, ne pouvais-tu me faire confiance ? Alors je m’approchais, espérant ne pas t’effrayer plus que je ne l’avais déjà fait en cette soirée. Face à moi tu te tournais et, à nouveau, cet air distant et froid m’était offert. Etais-je retourné au stade de départ ? Les lèvres pincées, j’écoutais ces trois mots qui me faisaient tressaillir. Fiancée... à ton âge… Avais-tu trouvé la perle rare pour t’engager si tôt ? T’avait-on contrainte ? Je ne sus pourquoi, à cet instant, ce fut avec tristesse que mes iris t’observaient. Avais-tu pu vivre rien qu’un peu avant tout cela ? Les joies des sorties avec des amis, l’exaltation de l’inconnu, les palpitations du danger, les avais-tu connu ? Les petits plaisirs parfois innocents et stupides, parfois plus sensuels et libertins, y avais-tu goûté un jour ? N’avais-tu eu qu’un homme dans ta vie, celui qui avait passé cet anneau à ton doigt ou avais-tu profité de ta jeunesse pour faire ton choix consciencieusement ? Je savais que bon nombres de ces pensées étaient dues à l’alcool, qu’en temps normal, j’aurais applaudit tes fiançailles avec engouement pour t’encourager dans la voie que tu avais suivie. Pourtant… Pourtant l’alcool me rendait bien trop sincère et, cette joie feinte, je ne pouvais te l’offrir. Je ne pouvais que m’inquiéter, me demander si tu l’avais voulu, si tu étais heureuse sans parvenir à le faire. Parce que je ne pouvais te blesser d’avantage. Parce que je ne pouvais t’offrir une autre alternative si ta réponse fut négative ou hésitante. Nous ne vivons dans le même monde, nous étions bien trop différents pour nous comprendre. Trop rapidement à mon goût, tu reformulais tes mots, comme pour me le faire comprendre avec plus de fermeté. Ma tête, doucement, je venais à hocher en réponse. « Je sais. » Maintenant je le savais et je n’étais prêt d’oublier.
Sans plus attendre, tu te remettais en marche. Alors, telle une ombre destinée à te protéger, je te suivais. Telle une masse sans âme, mes pas se calquaient sur les tiens en maintenant une certaine distance. A ton âge, comment pouvais-tu être fiancée ? Je ne comprenais. Je n’assimilais cette possibilité. A notre âge, ne devions-nous profiter pour les années à venir où nous ne le pourrions ? Pourquoi t’encombrais-tu de pareils engagements ? Je voulais t’offrir une soirée de liberté mais, avant même qu’elle n’eut commencé, tu étais déjà fermement enchaînée. Tu ne pouvais te laisser aller, sous peine de lui faire de la peine. Tu ne pouvais profiter, sous peine de le trahir. Tu ne pouvais faire que le minimum en te privant de toutes les dérives possibles. Pour une femme, les choses étaient différentes, je le comprenais, je le savais. Tu ne pouvais faire n’importe quoi autant que je le pouvais, mais… N’y avait-il pas un juste milieu à respecter ? Rapidement mais inutilement, à voir ton corps balancer ainsi, je réduisais la distance nous séparant. Sans jamais poser une main sur toi, je m’assurais néanmoins de le pouvoir si tu venais à perdre l’équilibre, chose qui n’arrivait. Mais te voilà bien rapidement accroupie au beau milieu du trottoir. Loin de m’inquiéter des passants, ce fut pour toi que celle-ci était orientée. Te sentais-tu nauséeuse ? Avais-tu mal aux pieds ? Que t’arrivait-il ? Je ne pouvais comprendre avant d’entendre tes pensées exprimées haut et fort. Regrettais-tu ? Avais-je rendu la soirée plus difficile qu’elle ne l’était déjà ? Malgré mon cœur serré, je t’écoutais partir dans une crise… de folie ? De panique ? Qui était cet homme avec lequel tu étais engagée pour ainsi paniquer ? « T’as rien fait de mal. » Parole en l’air, inutiles, tu ne semblais les entendre perdue dans tes inquiétudes. Ma main se posait sur ton épaule, mort d’inquiétude. Plongé dans l’angoisse. Avais-je causé un problème plus grave que je ne le pensais ? Cet homme… Allait-il… Non, je ne voulais y songer. Jamais. « Hera, t’as rien fait de mal. Il s’est rien passé. T’as juste bu, c’est moi qui ait voulu et tu m’as arrêté. C’est le plus important. Il ne s’est rien passé. » Quelque part, n’essayais-je pas de me rassurer également ? Il ne s’était rien passé alors cet homme ne te ferais de mal. N’est-ce pas ? Je n’avais causé une tragédie, pas vrai ? Pour certain, seulement côtoyer un homme pouvait être pécher, c’était suffisant pour être « punie ». Tu n’allais épouser un de ses hommes, dis-moi que tu n’allais pas le faire. Mentalement, silencieusement, je te suppliais de me rassurer alors que ton état ne semblait s’améliorer. Tout au contraire, au fil des secondes, celui-ci s’aggravait. Alors, instinctivement, mon regard se posait sur les parcelles de chair que je pouvais voir. Si je n’avais de réponse formulée, j’aurais celle des preuves. Pourtant, je ne voyais rien, absolument rien. Ne le voyais-tu que très peu ou était-il parfaitement normal et inoffensif ? Je n’arrivais à me sortir cette idée de la tête alors que tu relevais la tienne lentement.
« Hein ? » fut la seule question que je posais à ta question, certain que tu commençais à te perdre dans la folie. Néanmoins, mon oreille je tendais pour écouter ce qui se passait autour de nous jusqu’à entendre de faibles et aigus miaulement. Mon cœur déjà en pagaille n’avait besoin de cela en plus… Pourtant, je t’aidais à te redresser sans poser de questions, je te suivais sans savoir où tu m’emmenais, sans m’en préoccuper dans un premier temps. Pourtant, quand tu t’arrêtais, quand les miaulements s’intensifiaient, je ne pus que constater l’horreur de la scène. Sans hésitation, je m’accroupissais en me défaisant de mon écharpe. Délicatement, dans celle-ci je vins l’y déposer. « Bébé, qu’est-ce qui t’es arrivé… » Jamais nous n’aurions de réponses à cette question et je le savais, néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de la poser sous l’horreur du spectacle. Dans la laine de mon vêtement je l’emmitouflais pour le prendre dans mes bras comme un bébé. Je n’étais pour les enfants, je les détestais autant que je détestais le mariage, pourtant, j’avais parfois cet instinct paternel qui faisait surface malgré moi. Redresser à tes côtés, je me tournais face à toi pour savoir que faire de ce bébé. Nous ne pouvions le laisser ici, promis à une mort certaine, mais à cette heure-ci, y avait-il même un vétérinaire ouvert pour l’examiner ? Quittant la boule de fourrure du regard, c’était vers toi qu’il se posait par la suite. Je ne pouvais oublier, je ne pouvais être rassuré d’aucune façon. « Trouvons lui à manger dans un premier temps. » Faible qu’il était, à voir ses frères morts dans le carton, je ne pouvais qu’en déduire qu’il devait se trouver ici depuis un bon bout de temps. Quelle personne atroce pouvait abandonner ainsi des chatons ? Les bras supportant le chaton, m’assurant qu’il ne tombait en glissant d’une quelconque façon dans la laine, je me dirigeais hors de la ruelle pour trouver n’importe quel magasin encore ouvert. Quel âge avait-il ? Pouvait-il manger des croquettes déjà ? De la pâté peut-être ? Je n’arrivais à me décider alors, me dirigeant vers un magasin encore ouvert, je me tournais vers toi. « Croquette ou pâté, lequel est le mieux selon toi ? J’ai peur qu’il n’ait pas la force de mâcher… » Peut-être que te demander conseil n’était le plus adapté, mais, deux esprits alcoolisés valaient mieux qu’un. Deux cerveaux inquiets étaient plus fiables qu’un. Entre toi et, à présent, ce chaton au destin funeste, cette fin de soirée était probablement la pire qu’il m’ait été donné de vivre… Sans avoir conscience de combien celle-ci nous rapprocherait.
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Invité
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mar 6 Mar - 13:56 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
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Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Dans ma panique, acculée au raz du sol, je sentis ta main se poser sur mon épaule. J’aurais dû la repousser, mais je ne le fis. Je ne m’en sentais, ni la force, ni l’envie. Tes mots se voulurent rassurant mais ils ne furent suffisant. Ma responsabilité tu ne parviendrais à m’enlever. Oui, je t’avais arrêté. Oui, concrètement, il ne s’était rien passé, et pourtant, c’était déjà trop. L’erreur avait été de danser. L’erreur avait été de boire. L’erreur avait été de te suivre dès le départ. Pourquoi m’étais-je adressée à toi dans mon désarroi ? Pourquoi me tourner vers toi ? Nous avions été d’entrée de jeu à me créer un refuge dans tes bras. Je n’aurais pas dû oublié que tu étais un homme aussi. Qu’agir avec insouciance n’était pas sans conséquence. Si toi, tu pouvais te le permettre, ce n’était pas mon cas. Je ne pouvais me jouer ni des désirs, ni du coeur d’un homme. Quelqu’il soit. Autant par respect pour lui que pour toi. Ce soir, j’avais mal agi. Ce soir, j’avais convoité ce qui ne m’était permis. J’avais cru pouvoir me reposer sur toi comme sur un ami asexué. Inconsciemment. Je m’étais trompée. Indéniablement. Et je culpabilisais, autant pour lui que pour toi. Oh, je ne doutais que tu t’en remettrais bien vite, mais par principe. Parce que je ne voulais être fautive de faux espoirs donnés. Parce que je ne supportais l’impression d’avoir pu le tromper. Le trahir. À cette idée, j’avais mal à en crever. Mais la mort n’était pas pour moi ce soir. Non, elle rôdait plutôt dans une boite en carton à quelques pas de là.
L’alcool me provoquait-il des hallucinations ? Puisque toi aussi tu les voyais, il semblerait que non. À cause de ma tête parfois un peu tournante, tu fus le premier à te saisir de ce bébé, avec précaution. La vue me procura néanmoins l’impression de désaoulée quelque peu. Douche froide que nous recevions face à l’intérieur de ce carton. Je t’observais, sans essayer de te retenir. Évidemment que nous devions intervenir pour le sauver. Je te suivis, pensant que tu étais maitre de la situation jusqu’à ta question. « Yah, pourquoi me demandes-tu à moi ? » m’étonnais-je, décontenancée, l’esprit en bataille entre la peine face à cette scène, l’inquiétude quant à la survie de ce petit être et ma stabilité que je conservais avec difficulté. « Tu sais pourtant que je n’y connais rien au chat, non ? » Certes, je t’avais déjà pour les chiens que dans ma famille, avec le python en liberté, il était impossible d’envisager en posséder, mais tu pouvais te douter que la règle s’appliquait aussi aux chats. « Je pense que nous devons en priorité l’hydrater. » De l’eau ou du lait, je ne savais. La sensibilité digestive d’un jeune chaton m’était totalement inconnue. Comme l’estimation de son âge d’ailleurs. Pas bien vieux, peut-être même pas assez pour avoir été sevré. À cette heure-ci, nous ne pouvions espérer trouver d’enseigne spécialisée encore ouverte, il nous faudra composer avec les moyens du bord. « Garde le bien au chaud, » te dis-je doucement en prenant les devants dans notre quête d’un magasin.
Ce fut la porte du premier combini que nous trouvâmes en chemin que je poussais finalement. Je la tins, le temps que tu rentres, bras chargés de ce petit animal. Le vendeur ouvrit la bouche pour signaler que les animaux étaient interdits, certainement, mais je ne lui laissais le temps. « Nous avons besoin de lait et d’aliments pour chat en urgence, s’il vous plait ! » Serait-ce l’alcool qui me rendait presque douce et polie ? Ou bien la détresse de ce pauvre chaton ? En tout cas, le jeune ne chercha pas à faire de résistance face à mon minois. Je te fis signe de l’installer sur l’une des table comptoir longeant la vitre de la boutique et attendre avec lui, tandis que je suivis le vendeur dans les rayons et même jusqu’à l’entrée de la réserve. Il s’excusa de ne pas avoir grand chose à nous proposer. Seulement un sachet de croquettes et du lait, classique. J’achetais aussi un petit biberon de poche puis revenait vers vous deux. « Comment va-t-il ? » demandais-je inquiète. J’entamais de préparer un peu de lait dans le biberon. « Son estomac doit être vide depuis longtemps, nous devons le remplir progressivement. » Je te fis signe de lui maintenir la gueule ouverte afin que je puisse verser lentement, une goutte après l’autre dans sa bouche. « Donnons-lui juste du lait pour le moment, puis une deuxième ration une fois rentrée au dortoir. » Le temps que le petit être finisse d’avaler la petite quantité de lait, je pris mon téléphone afin de nous commander un kakaotaxi. Je le nourrissais ensuite à nouveau, petit à petit. « J’ai acheté des croquettes aussi, pour jeunes chats mais probablement pas aussi jeunes. Je ne sais pas s’il est conseillé de lui en donner mais je pense que nous devrons les lui ramollir avec un peu d’eau une fois à la fraternité si nous lui en donnons. » Tout n’était que supposition, jamais encore auparavant je ne m’étais occupée d’un chat, encore moins un chaton.
Quelques minutes avant l’arrivée de notre chauffeur au point de rendez-vous, nous sortîmes du magasin. Le chaton toujours dans tes bras, une pensée me vint soudainement. D’une démarche preste, je revenais sur nos pas précédents tandis que le véhicule s’arrêtait à mi-chemin. Le carton je m’en retournais chercher, prenant soin de le refermer. Je ne pouvais laisser leur cadavre dépérir ainsi. Sans préciser le contenu de mon colis, je demandais à le charger dans le coffre puis nous montâmes tous les trois à l’arrière du véhicule. Pendant le trajet, sur notre protégé je jetais des regards réguliers tout en cherchant dans informations sur mon téléphone. Le net regorgeait de ressources, j’allais bien trouver quelques conseils viables sur comment nourrir et sauver la vie d’un jeune et malheureux chaton abandonné, frigorifié et affamé. La voiture finit par s’arrêter le long de la chaussée devant les bâtiments du dortoir de notre fraternité. Nous descendîmes. Notre rescapé j’avais laissé dans tes bras où il était si confortablement installé. Je me dirigeais vers le coffre que j’ouvris afin de récupérer le carton soigneusement refermé. Cercueil de papier pour deux âmes abandonnées. Nous remontâmes l’allée jusqu’au bâtiment principal à côté de l’entrée duquel je déposais le carton. Juste provisoirement, la priorité revenait au seul des trois petits êtres encore vivants. Nous devions prendre soin de lui. Une fois à l’intérieur, dans le couloir je m’arrêtais à côté de toi. « Va le mettre au chaud dans ta chambre, » te dis-je en dégageant légèrement la bouille du chaton du bout de mon doigt du tissu l’épaisse écharpe dans laquelle il avait été emmitouflé. Je posais un regard attendri et peiné sur cette petite boule de poils si mal en point. Ma chambre n’était pas une possibilité dans l’instant puisque Aki s’y trouvait et notre arrivée provoquerait forcément une agitation dont ce petit chaton n’avait assurément pas besoin. « Je vais chercher de quoi lui servir des gamelles dans la cuisine et je te les apporte. » Une main sur ton épaule pour t’indiquer d’y aller, j’ajoutais ensuite avec un regard en direction de l’entrée par-dessus mon épaule. « Puis, j’irais les enterrer. » Ils avaient bien ce droit là. À défaut d’avoir été respectés par les hommes de leur vivant, ils méritaient un minimum de compassion dans leur mort. L’idée de les laisser se décomposer dans la rue ou dans une poubelle ne m’avait été supportable. Je te laissais donc te rendre dans ta chambre tandis que je faisais un détour par la cuisine.
L’alcool me provoquait-il des hallucinations ? Puisque toi aussi tu les voyais, il semblerait que non. À cause de ma tête parfois un peu tournante, tu fus le premier à te saisir de ce bébé, avec précaution. La vue me procura néanmoins l’impression de désaoulée quelque peu. Douche froide que nous recevions face à l’intérieur de ce carton. Je t’observais, sans essayer de te retenir. Évidemment que nous devions intervenir pour le sauver. Je te suivis, pensant que tu étais maitre de la situation jusqu’à ta question. « Yah, pourquoi me demandes-tu à moi ? » m’étonnais-je, décontenancée, l’esprit en bataille entre la peine face à cette scène, l’inquiétude quant à la survie de ce petit être et ma stabilité que je conservais avec difficulté. « Tu sais pourtant que je n’y connais rien au chat, non ? » Certes, je t’avais déjà pour les chiens que dans ma famille, avec le python en liberté, il était impossible d’envisager en posséder, mais tu pouvais te douter que la règle s’appliquait aussi aux chats. « Je pense que nous devons en priorité l’hydrater. » De l’eau ou du lait, je ne savais. La sensibilité digestive d’un jeune chaton m’était totalement inconnue. Comme l’estimation de son âge d’ailleurs. Pas bien vieux, peut-être même pas assez pour avoir été sevré. À cette heure-ci, nous ne pouvions espérer trouver d’enseigne spécialisée encore ouverte, il nous faudra composer avec les moyens du bord. « Garde le bien au chaud, » te dis-je doucement en prenant les devants dans notre quête d’un magasin.
Ce fut la porte du premier combini que nous trouvâmes en chemin que je poussais finalement. Je la tins, le temps que tu rentres, bras chargés de ce petit animal. Le vendeur ouvrit la bouche pour signaler que les animaux étaient interdits, certainement, mais je ne lui laissais le temps. « Nous avons besoin de lait et d’aliments pour chat en urgence, s’il vous plait ! » Serait-ce l’alcool qui me rendait presque douce et polie ? Ou bien la détresse de ce pauvre chaton ? En tout cas, le jeune ne chercha pas à faire de résistance face à mon minois. Je te fis signe de l’installer sur l’une des table comptoir longeant la vitre de la boutique et attendre avec lui, tandis que je suivis le vendeur dans les rayons et même jusqu’à l’entrée de la réserve. Il s’excusa de ne pas avoir grand chose à nous proposer. Seulement un sachet de croquettes et du lait, classique. J’achetais aussi un petit biberon de poche puis revenait vers vous deux. « Comment va-t-il ? » demandais-je inquiète. J’entamais de préparer un peu de lait dans le biberon. « Son estomac doit être vide depuis longtemps, nous devons le remplir progressivement. » Je te fis signe de lui maintenir la gueule ouverte afin que je puisse verser lentement, une goutte après l’autre dans sa bouche. « Donnons-lui juste du lait pour le moment, puis une deuxième ration une fois rentrée au dortoir. » Le temps que le petit être finisse d’avaler la petite quantité de lait, je pris mon téléphone afin de nous commander un kakaotaxi. Je le nourrissais ensuite à nouveau, petit à petit. « J’ai acheté des croquettes aussi, pour jeunes chats mais probablement pas aussi jeunes. Je ne sais pas s’il est conseillé de lui en donner mais je pense que nous devrons les lui ramollir avec un peu d’eau une fois à la fraternité si nous lui en donnons. » Tout n’était que supposition, jamais encore auparavant je ne m’étais occupée d’un chat, encore moins un chaton.
Quelques minutes avant l’arrivée de notre chauffeur au point de rendez-vous, nous sortîmes du magasin. Le chaton toujours dans tes bras, une pensée me vint soudainement. D’une démarche preste, je revenais sur nos pas précédents tandis que le véhicule s’arrêtait à mi-chemin. Le carton je m’en retournais chercher, prenant soin de le refermer. Je ne pouvais laisser leur cadavre dépérir ainsi. Sans préciser le contenu de mon colis, je demandais à le charger dans le coffre puis nous montâmes tous les trois à l’arrière du véhicule. Pendant le trajet, sur notre protégé je jetais des regards réguliers tout en cherchant dans informations sur mon téléphone. Le net regorgeait de ressources, j’allais bien trouver quelques conseils viables sur comment nourrir et sauver la vie d’un jeune et malheureux chaton abandonné, frigorifié et affamé. La voiture finit par s’arrêter le long de la chaussée devant les bâtiments du dortoir de notre fraternité. Nous descendîmes. Notre rescapé j’avais laissé dans tes bras où il était si confortablement installé. Je me dirigeais vers le coffre que j’ouvris afin de récupérer le carton soigneusement refermé. Cercueil de papier pour deux âmes abandonnées. Nous remontâmes l’allée jusqu’au bâtiment principal à côté de l’entrée duquel je déposais le carton. Juste provisoirement, la priorité revenait au seul des trois petits êtres encore vivants. Nous devions prendre soin de lui. Une fois à l’intérieur, dans le couloir je m’arrêtais à côté de toi. « Va le mettre au chaud dans ta chambre, » te dis-je en dégageant légèrement la bouille du chaton du bout de mon doigt du tissu l’épaisse écharpe dans laquelle il avait été emmitouflé. Je posais un regard attendri et peiné sur cette petite boule de poils si mal en point. Ma chambre n’était pas une possibilité dans l’instant puisque Aki s’y trouvait et notre arrivée provoquerait forcément une agitation dont ce petit chaton n’avait assurément pas besoin. « Je vais chercher de quoi lui servir des gamelles dans la cuisine et je te les apporte. » Une main sur ton épaule pour t’indiquer d’y aller, j’ajoutais ensuite avec un regard en direction de l’entrée par-dessus mon épaule. « Puis, j’irais les enterrer. » Ils avaient bien ce droit là. À défaut d’avoir été respectés par les hommes de leur vivant, ils méritaient un minimum de compassion dans leur mort. L’idée de les laisser se décomposer dans la rue ou dans une poubelle ne m’avait été supportable. Je te laissais donc te rendre dans ta chambre tandis que je faisais un détour par la cuisine.
(c) DΛNDELION
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Lun 2 Avr - 19:47 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Night under control... or not
Free yourself cutie
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Perfect HaRa
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Décembre 2017 – Virevolte dans l’air, flotte avec légèreté, danse avec allégresse. Couvrant trottoirs d’une couche duveteuse, de simples flocons s’entassaient au gré de leur aventure ci et là ; masquant danse après danse le dur labeur de l’Homme. A moins que celle-ci, dans sa candide nature, ne désirait en masquer les horreurs… Mordant notre épiderme, une fraicheur nocturne hivernale, gage d’un retour au réel ; d’une perte partielle de cette ivresse dont nous avions déjà trop profiter. Nous bénissait-elle de sa douceur afin de panser des blessures fraichement crées ou nous promettait-elle un gel glacial à venir ?
Dans mon univers j’eus un instant voulu t’enlever. Rien qu’une soirée… Afin que ce monde dur et froid ne puisse t’atteindre lorsque tu nécessitais une pause pour te ressourcer ; afin que cette chaleur et cette douceur du mien puisse te parvenir rien que quelques heures. Qu’il te couvre et t’enveloppe du bonheur innocent qu’il dégageait, que ta main il saisisse pour t’accompagner dans un quotidien qui pesait parfois trop lourdement sur tes épaules. Et si d’un nouvel aparté tu nécessitais, vers moi il saurait te guider une nouvelle fois. Moi qui t’offrait place dans cette fine bulle de bonheur à l’état pur que j’avais pu créer, tel une dose sucrée qui se déverserait dans ton corps afin d’en apaiser les peines, tel une douce étreinte qui t’offrirait sa chaleur pour apaiser tes craintes. Une place que je t’offrais sans peine et sans conscience, un endroit où tu pourrais par moment venir te ressourcer. Un monde différent du tien, synonyme de responsabilités, froideur et tension ; différents des autres. Celui où, à présent, de cette annonce, ne semblait siégé qu’une ombre à la silhouette identique à la tienne. Sans m’en rendre compte, de cette main tendue vers toi, de cette aspiration à te voir faire un pas dans mon univers, une faille j’avais créée. Telle une variable inconnue dans une équation de haut niveau, un système stable tu perturbais et changeais sans que celui qui désirait la résoudre ne le sache encore.
Au milieu du froid, une flamme naissait. Un brasier qui deviendra aussi imprévisible et incontrôlable que celui qu’il consumait…
En ce rude hiver, une fleur printanière inattendue n’était la seule rencontre. De l’horreur humaine que la Terre eut voulue cachée d’une fin voile, une autre ressortait. De nos pas nous l’approchions, de mes bras je l’accueillais. Bercé de chaleur et de tendresse, le protégeant du givre hivernal, lui offrant l’espoir d’une vie meilleure : un chaton tremblant. De cette rencontre naissait inquiétude et peur ; celle de n’arriver à le tirer des griffes promises de la mort. De celle-ci je me jouais, ses bras je frôlais parfois dans mon éternelle insouciance, mais ce félin, sans notre aide, n’aurait pu y réchapper. Y arriverait-il malgré tout ? Nos efforts nous concentrions sur lui, de l’aide nous demandions, de nos cœurs en peine naissait la prière de le voir grandir et vivre. De ceux-ci même, naissait la promesse de le couvrir d’amour le plus tendre et de l’aider à s’épanouir dans un environnement trop difficile pour le jeune être fragile qu’il était. Nous le couvrions, nous le protégerons, ces promesses seraient-elles suffisantes pour de l’étreinte de la faucheuse il parvienne à s’extraire de ces maigres forces ?
Dans notre course effrénée pour sa survie, notre destination fut finalement la même que celle que nous avions avant cette rencontre : le bâtiment de notre fraternité. Devant celui-ci nous étions déposés, tous les trois, les marches nous grimpions avant que nos pas nous stoppions arrivés en son sein. Sur tes doigts attentionnés vers ce petit être mon regard se posait, cœur en peine, esprit inquiet, je ne parvenais qu’à approuver tes dires. De la chaleur nous devions lui apporter, lui plus que n’importe quel autre bébés félins pour avoir ainsi survécu dans le froid et la neige. Sur sa santé je ne pus que me questionner, même si nous étions parvenu à le sauver, que nous réussissions à le faire vivre jusqu’à voir un expert, celui-ci nous annoncerait-il qu’à avoir affronté le froid de son organisme si fragile, celui-ci n’était que trop endommagé pour lui permettre de vivre correctement ? Souffrirait-il toute sa vie d’un handicap ou d’une faiblesse suite à cet abandon macabre ? Si de sa courte vie, il ne pourrait retenir qu’un instant, j’espérerais qu’il ne lui vienne que notre amour. Que sa dure vie précédente soit oubliée, que notre douceur il se souvienne afin de ne partir avec le sentiment de n’avoir été désiré. Que sur ces trois âmes laissées à l’abandon, au moins, l’une d’elle, puisse garder un souvenir positif de sa vie sur cette terre… Dans ce combat, si nous ne pouvions qu’être support, notre maximum nous donnerions malgré tout. Notre espoir ne quitterait le félin un seul instant, sa force et sa volonté n’avaient été que trop prouvée déjà ; à présent, il ne restait qu’un dernier effort à faire. Le plus dur, mais le plus important ; celui que ses frères à qui tu désirais rendre hommage n’avaient eu le temps de faire. Vers la boite close, mon regard attristé se déposait. « Je le ferais. » Le froid j’affronterais, la terre gelée je creuserais ; dans cette nuit obscure, je n’acceptais de te voir plonger une fois de plus. Sans omettre le fait le plus évident : de nous deux, j’étais le plus sobre. Ainsi, il n’était que plus naturel encore que j’en sois le responsable, si bien entendu, un brin de confiance tu parvenais encore à m’accorder pour cette simple mais difficile tâche.
« Je t’attends dans la chambre. » déclarais-je avec douceur, mes yeux passant du carton à ton visage. D’un faible sourire je te gratifiais avant que mes pieds ne se remettent en mouvement, des pas modérés au milieu d’un couloir que j’allumais progressivement afin de porter mon attention à ce chaton qui résidait entre mes bras plus qu’à ma destination. Au fil des mois, celle-ci j’eus appris, d’instinct je parvenais à trouver la porte correspondante et ; une fois celle-ci face à moi, je la franchissais sans nécessité la moindre clef. Vers mes draps je me dirigeais, sur ceux-ci la laine abritant notre petit soldat je déposais. Mes genoux se pliaient, l’un après l’autre, pour rencontre le sol tiède de ma chambre et à ce moment précis : nombre d’interrogations naissaient dans mon esprit. Si celle formulée dans la panique précédente avait échappé à mon contrôle, celles-ci étaient bien plus ordonnées, structurée. Et la première fut la suivante : la température de la pièce. Nombreux étaient les chats que nous avions chez moi, en Chine, bien souvent j’eus à m’en occupés lorsque ma mère devait s’absenter et d’informations j’avais été noyés pendant très longtemps pour ces moments. Alors je me levais à nouveau pour m’assurer que la pièce se trouvait à une température de 25°, pas plus pas moins. Plus était possible, mais je ne désirais le voir se déshydrater trop rapidement alors 25 s’avérait le plus sain. Moins pouvait causer des problèmes à son corps frêle et fragile de chaton, lui qui ne pouvait maintenir une température constante encore à cause de son jeune âge.
La seconde, fut de m’enquérir sur son âge approximatif. Pour cela, je ne pus que me tourner vers sa dentition ; de besoins il n’avait fait encore, et pour cause : s’il s’avérait trop jeune il ne pouvait le faire seul. Raison de plus pour rapidement en prendre connaissance. A nouveau, face à lui, je m’agenouillais et c’était avec délicatesse que je le manipulais pour ne pas l’effrayer plus qu’il ne pouvait l’être déjà. Sous mes yeux, ses canines apparaissaient et je fus traverser par une forme de soulagement : notre soldat avait au moins trois semaines. S’il ne pouvait réellement manger de choses solides encore, au moins, il pourrait faire ses besoins seul dans les jours à venir, et, bientôt, il pourrait se nourrir avec les croquettes que nous lui avions achetées. « Ça va aller. Tu vas t’en sortir. » Une promesse que lui seul pouvait mettre en pratique, un espoir que je lui confiais tut en espérant qu’il parvienne à l’entendre. Ce fut installé ainsi, les doigts occupés à lui offrir caresses et attentions que j’attendais et accueillais ton retour. Lorsque la porte de ma chambre tu poussais, mon regard quittait le félin pour s’attarder sur toi et tout le soulagement que je pouvais ressentir semblait s’envoler. Mes inquiétudes étaient toujours présentes, mais à présent mêlées à celles qui te concernaient plus personnellement, qui nous concernaient également. Allais-tu m’éviter à partir d’aujourd’hui ? Me détestais-tu réellement ? M’en voulais-tu mais me pardonnerais une fois que je prononcerais ces mots d’excuses ? Je ne savais… Je ne savais comment aborder le sujet à nouveau, comment me faire pardonner alors c’était vers notre survivant que mes premiers mots portaient. « Je pense qu’il a au moins trois semaines… Il a ses canines de lait déjà. Mais il devrait peser dans les environs de 400 grammes à son âge… » A un mois, les chatons devraient faire environ 450 grammes, ce dont je doutais le concernant. Peut-être sera-t-il plus petit que ses confrères suite à cette mésaventure ? Les lèvres pincées, le regard inquiet posé sur la boule de poil, j’espérais, sincèrement, qu’il parviendrait à se remettre de cette épreuve. « Je suis désolé… D’avoir essayé de t’embrasser… mais je recommencerais pas, je respecte les couples et je suis pas le genre d’homme à convoiter une femme déjà prise. » A nouveau, mon attention je t’offrais, désireux de te montrer ma sincérité et mon honnêteté malgré l’alcool que je pouvais avoir bu. Qu’importait mon opinion sur vos fiançailles, qu’importait la gêne que cela pouvait me procurer, c’était votre choix, ta vie ; je n’avais à m’en mêler. Pourquoi le devrais-je ? Nous n’étions ni amis, ni rien du tout ; une simple connaissance vers qui tu t’étais tournée un soir pour sortir de ton quotidien…
Dans mon univers j’eus un instant voulu t’enlever. Rien qu’une soirée… Afin que ce monde dur et froid ne puisse t’atteindre lorsque tu nécessitais une pause pour te ressourcer ; afin que cette chaleur et cette douceur du mien puisse te parvenir rien que quelques heures. Qu’il te couvre et t’enveloppe du bonheur innocent qu’il dégageait, que ta main il saisisse pour t’accompagner dans un quotidien qui pesait parfois trop lourdement sur tes épaules. Et si d’un nouvel aparté tu nécessitais, vers moi il saurait te guider une nouvelle fois. Moi qui t’offrait place dans cette fine bulle de bonheur à l’état pur que j’avais pu créer, tel une dose sucrée qui se déverserait dans ton corps afin d’en apaiser les peines, tel une douce étreinte qui t’offrirait sa chaleur pour apaiser tes craintes. Une place que je t’offrais sans peine et sans conscience, un endroit où tu pourrais par moment venir te ressourcer. Un monde différent du tien, synonyme de responsabilités, froideur et tension ; différents des autres. Celui où, à présent, de cette annonce, ne semblait siégé qu’une ombre à la silhouette identique à la tienne. Sans m’en rendre compte, de cette main tendue vers toi, de cette aspiration à te voir faire un pas dans mon univers, une faille j’avais créée. Telle une variable inconnue dans une équation de haut niveau, un système stable tu perturbais et changeais sans que celui qui désirait la résoudre ne le sache encore.
Au milieu du froid, une flamme naissait. Un brasier qui deviendra aussi imprévisible et incontrôlable que celui qu’il consumait…
En ce rude hiver, une fleur printanière inattendue n’était la seule rencontre. De l’horreur humaine que la Terre eut voulue cachée d’une fin voile, une autre ressortait. De nos pas nous l’approchions, de mes bras je l’accueillais. Bercé de chaleur et de tendresse, le protégeant du givre hivernal, lui offrant l’espoir d’une vie meilleure : un chaton tremblant. De cette rencontre naissait inquiétude et peur ; celle de n’arriver à le tirer des griffes promises de la mort. De celle-ci je me jouais, ses bras je frôlais parfois dans mon éternelle insouciance, mais ce félin, sans notre aide, n’aurait pu y réchapper. Y arriverait-il malgré tout ? Nos efforts nous concentrions sur lui, de l’aide nous demandions, de nos cœurs en peine naissait la prière de le voir grandir et vivre. De ceux-ci même, naissait la promesse de le couvrir d’amour le plus tendre et de l’aider à s’épanouir dans un environnement trop difficile pour le jeune être fragile qu’il était. Nous le couvrions, nous le protégerons, ces promesses seraient-elles suffisantes pour de l’étreinte de la faucheuse il parvienne à s’extraire de ces maigres forces ?
Dans notre course effrénée pour sa survie, notre destination fut finalement la même que celle que nous avions avant cette rencontre : le bâtiment de notre fraternité. Devant celui-ci nous étions déposés, tous les trois, les marches nous grimpions avant que nos pas nous stoppions arrivés en son sein. Sur tes doigts attentionnés vers ce petit être mon regard se posait, cœur en peine, esprit inquiet, je ne parvenais qu’à approuver tes dires. De la chaleur nous devions lui apporter, lui plus que n’importe quel autre bébés félins pour avoir ainsi survécu dans le froid et la neige. Sur sa santé je ne pus que me questionner, même si nous étions parvenu à le sauver, que nous réussissions à le faire vivre jusqu’à voir un expert, celui-ci nous annoncerait-il qu’à avoir affronté le froid de son organisme si fragile, celui-ci n’était que trop endommagé pour lui permettre de vivre correctement ? Souffrirait-il toute sa vie d’un handicap ou d’une faiblesse suite à cet abandon macabre ? Si de sa courte vie, il ne pourrait retenir qu’un instant, j’espérerais qu’il ne lui vienne que notre amour. Que sa dure vie précédente soit oubliée, que notre douceur il se souvienne afin de ne partir avec le sentiment de n’avoir été désiré. Que sur ces trois âmes laissées à l’abandon, au moins, l’une d’elle, puisse garder un souvenir positif de sa vie sur cette terre… Dans ce combat, si nous ne pouvions qu’être support, notre maximum nous donnerions malgré tout. Notre espoir ne quitterait le félin un seul instant, sa force et sa volonté n’avaient été que trop prouvée déjà ; à présent, il ne restait qu’un dernier effort à faire. Le plus dur, mais le plus important ; celui que ses frères à qui tu désirais rendre hommage n’avaient eu le temps de faire. Vers la boite close, mon regard attristé se déposait. « Je le ferais. » Le froid j’affronterais, la terre gelée je creuserais ; dans cette nuit obscure, je n’acceptais de te voir plonger une fois de plus. Sans omettre le fait le plus évident : de nous deux, j’étais le plus sobre. Ainsi, il n’était que plus naturel encore que j’en sois le responsable, si bien entendu, un brin de confiance tu parvenais encore à m’accorder pour cette simple mais difficile tâche.
« Je t’attends dans la chambre. » déclarais-je avec douceur, mes yeux passant du carton à ton visage. D’un faible sourire je te gratifiais avant que mes pieds ne se remettent en mouvement, des pas modérés au milieu d’un couloir que j’allumais progressivement afin de porter mon attention à ce chaton qui résidait entre mes bras plus qu’à ma destination. Au fil des mois, celle-ci j’eus appris, d’instinct je parvenais à trouver la porte correspondante et ; une fois celle-ci face à moi, je la franchissais sans nécessité la moindre clef. Vers mes draps je me dirigeais, sur ceux-ci la laine abritant notre petit soldat je déposais. Mes genoux se pliaient, l’un après l’autre, pour rencontre le sol tiède de ma chambre et à ce moment précis : nombre d’interrogations naissaient dans mon esprit. Si celle formulée dans la panique précédente avait échappé à mon contrôle, celles-ci étaient bien plus ordonnées, structurée. Et la première fut la suivante : la température de la pièce. Nombreux étaient les chats que nous avions chez moi, en Chine, bien souvent j’eus à m’en occupés lorsque ma mère devait s’absenter et d’informations j’avais été noyés pendant très longtemps pour ces moments. Alors je me levais à nouveau pour m’assurer que la pièce se trouvait à une température de 25°, pas plus pas moins. Plus était possible, mais je ne désirais le voir se déshydrater trop rapidement alors 25 s’avérait le plus sain. Moins pouvait causer des problèmes à son corps frêle et fragile de chaton, lui qui ne pouvait maintenir une température constante encore à cause de son jeune âge.
La seconde, fut de m’enquérir sur son âge approximatif. Pour cela, je ne pus que me tourner vers sa dentition ; de besoins il n’avait fait encore, et pour cause : s’il s’avérait trop jeune il ne pouvait le faire seul. Raison de plus pour rapidement en prendre connaissance. A nouveau, face à lui, je m’agenouillais et c’était avec délicatesse que je le manipulais pour ne pas l’effrayer plus qu’il ne pouvait l’être déjà. Sous mes yeux, ses canines apparaissaient et je fus traverser par une forme de soulagement : notre soldat avait au moins trois semaines. S’il ne pouvait réellement manger de choses solides encore, au moins, il pourrait faire ses besoins seul dans les jours à venir, et, bientôt, il pourrait se nourrir avec les croquettes que nous lui avions achetées. « Ça va aller. Tu vas t’en sortir. » Une promesse que lui seul pouvait mettre en pratique, un espoir que je lui confiais tut en espérant qu’il parvienne à l’entendre. Ce fut installé ainsi, les doigts occupés à lui offrir caresses et attentions que j’attendais et accueillais ton retour. Lorsque la porte de ma chambre tu poussais, mon regard quittait le félin pour s’attarder sur toi et tout le soulagement que je pouvais ressentir semblait s’envoler. Mes inquiétudes étaient toujours présentes, mais à présent mêlées à celles qui te concernaient plus personnellement, qui nous concernaient également. Allais-tu m’éviter à partir d’aujourd’hui ? Me détestais-tu réellement ? M’en voulais-tu mais me pardonnerais une fois que je prononcerais ces mots d’excuses ? Je ne savais… Je ne savais comment aborder le sujet à nouveau, comment me faire pardonner alors c’était vers notre survivant que mes premiers mots portaient. « Je pense qu’il a au moins trois semaines… Il a ses canines de lait déjà. Mais il devrait peser dans les environs de 400 grammes à son âge… » A un mois, les chatons devraient faire environ 450 grammes, ce dont je doutais le concernant. Peut-être sera-t-il plus petit que ses confrères suite à cette mésaventure ? Les lèvres pincées, le regard inquiet posé sur la boule de poil, j’espérais, sincèrement, qu’il parviendrait à se remettre de cette épreuve. « Je suis désolé… D’avoir essayé de t’embrasser… mais je recommencerais pas, je respecte les couples et je suis pas le genre d’homme à convoiter une femme déjà prise. » A nouveau, mon attention je t’offrais, désireux de te montrer ma sincérité et mon honnêteté malgré l’alcool que je pouvais avoir bu. Qu’importait mon opinion sur vos fiançailles, qu’importait la gêne que cela pouvait me procurer, c’était votre choix, ta vie ; je n’avais à m’en mêler. Pourquoi le devrais-je ? Nous n’étions ni amis, ni rien du tout ; une simple connaissance vers qui tu t’étais tournée un soir pour sortir de ton quotidien…
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mer 25 Juil - 19:36 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
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« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Neige annonciatrice de l’hiver, de ces flocons, elle ornait cette nuit. Au ciel, elle concurrençait les étoiles. Au sol, elle masquait la monotonie du bitume. Les pas de chacun, elle s’amusait à trahir, épousant la forme des pieds afin d’en garder traces de passage. Cette nuit, la neige et sa froideur avait emporté vers un autre monde deux âmes si jeunes, si innocentes. Si fragiles, fauchés d’un battement de cils de l’ange de la mort. Restait à prier que de ses ailes, il les avait porté vers un monde meilleur. Un endroit où ils auraient chauds, blottis l’un contre l’autre, le ventre toujours rassasié. Profondément, ils y dormiraient et y feraient des rêves leur dérobant quelques ronronnements. Dans ces songes, jouaient-ils avec leur frère manquant à l’appel ? Celui dont le cœur battait encore dans ce monde que nous appelions celui des vivants. Mais à cette heure, bien au chaud dans tes bras, ce petit être se trouvait à la frontière. Funambule qui chancelait sur un fil, il suffirait d’une brise pour le voir tomber du mauvais côté. Mais peut-être que pour ce chaton abandonné, ce monde dans lequel il était né représentait l’enfer. Aurons-nous une chance de lui prouver le contraire ? A défaut qu’il ne survive probablement bien longtemps, pourrions-nous lui offrir une once de bonheur ? Lui apprendre ce qu’étaient la chaleur et la douceur ? Pourtant, si condamné il s’avérait, ne serait-ce pas trop cruel ? Encore faudrait-il que les souvenirs persistent dans l’au-delà… Encore faudrait-il qu’il en franchisse effectivement la frontière. Or tous deux, n’étions-nous pas prêts à déployer tous les efforts possibles afin que de cette nuit morbide, il puisse renaitre ? Nous ferons attention, prendrons des précautions et nous y parviendrons ! J’avais désormais cette ardeur dans le cœur. Une petite étincelle qui avait vu le jour notamment auprès de patients lors des stages à l’hôpital. Lors de ces moments où j’avais appris ce que représentait vraiment faire médecine.
Dans les placards de la cuisine commune du dortoir de notre fraternité, je me dénichais rapidement les petits récipients qui feraient office de gamelle de fortune pour notre rescapé nocturne. Si je n’étais la ménagère des renards, que si je tenais à l’ordre en aucune façon je ne rabaissais nettoyer et ranger derrière les autres, je trouvais néanmoins toujours bonnes âmes pour le faire selon mes directives. Mes pairs gumiho ne soupçonnaient bien souvent pas à quel point je connaissais notre dortoir dans le moindre recoin. A l’exception dans armoires personnelles dans les chambres – et encore - , nulle cachette n’échappait à ma connaissance. Ce lieu qu’aux premiers temps je méprisais tant, en devant vice-présidente, j’avais appris à le découvrir. J’avais saisi la nécessité d’en déceler tous les secrets. De maitriser cet environnement. A défaut des habitants, mais je reconnaissais que résidait aussi là leurs charmes : dans le fait d’être insaisissable. Et sans doute, d’entre tous incarnais-tu la plus grande énigme. A la fois l’un de ceux que je connaissais le plus sans rien savoir de toi pour autant. Sans jamais parvenir à prévoir tes actes. L’intégralité de tes pensées m’échappaient… Cependant, alors que je te rejoignais sur toi mon attention ne se portait guère. Indéniablement, la vedette t’était dérobée par un chaton mal en point. A vos côtés, je me postais. A l’instar des tiens, mes genoux reposaient sur le sol au pied de ton lit où notre petit prince mendiant trônait, trop faible pour en tirer fierté, bien qu’à présent son regard je parvenais à voir plus distinctement et à ce moment-là, j’y crus. Plus encore qu’auparavant, j’avais la conviction qu’il survivrait. Dans ses yeux, une lueur transperçant les ténèbres : celle d’un battant. Bien que mes pupilles demeuraient rivées sur notre protégé, mes oreilles s’avéraient toutes attentives à tes dires. Sur son âge, sur son poids, sur les normes, je ne saurais te contredire. De nous deux, tu étais de loin l’expert des chats. Lui comme toi, nous nous en remettions à toi.
Sauf que tes propos dérivèrent sur un sujet que je ne m’attendais certainement pas à t’entendre ramener sur le tapis. Ce fut d’instinct que ma tête se tourna vers toi. Que de mes yeux grands ouverts je te dévisageais, stupéfaite. Avant de prendre conscience de cette réitération de proximité. Qu’à nouveau nous nous tenions proche l’un de l’autre, ainsi face à face, nos visages presqu’à hauteur à l’instar de ce moment où tu t’étais approché dans le dessein de m’embrasser. La scène se répétait dans mes pensées. Je me sentis à la fois en proie à une sueur froide et à un feu incommodant. Exposée à tes iris, fus-je livide ou empourprée ? Je déglutis, puis me détournais. Il valait mieux ne plus y penser. Cela ne servirait à rien d’y penser. Quand bien même je ne saurais laver ma culpabilité, au moins, le pire avait été évité. « N’en parlons plus, » me contentais-je de trancher aussi froidement que fermement. D’entre tous, tu représentais probablement le dernier avec qui je souhaiterais en parler. Même à mes amies, je me garderais certainement bien de le raconter. J’avais fauté d’insouciance et toi d’un excès de confiance. Puisque vraisemblablement, tout essai tu ne renterais alors il nous suffirait de tirer un trait sur cet incident. Encore une fois, je plaçais spontanément un fragment de ma confiance en toi. Le respect pour les couples que tu prétendais, je le croyais. Soupire silencieux, je prenais tout aussi conscience comme il pourrait être aisé de me duper. Pourtant, je ne parvenais à me corriger à ton sujet. Sans doute parce que malgré ma méfiance naturelle, j’avais besoin de quelqu’un en qui placer ma confiance. Et cette idiote semblait t’avoir choisi comme élu. Je ne me comprenais moi-même. Pouvais-je incomber ma vulnérabilité et ma naïveté à ton égard à mon alcoolémie du soir encore bien présente dans mon organisme ?
En conséquence de cette dernière, la quantité d’alcool dans mon sang aux effets plus qu’imposants – bien que dorénavant estompé – et de mon absence de savoir-faire, je te laissais maitre de la manœuvre. Ce soir dans cette mission de sauvetage, je me ferais ton assistante tandis que le chaton j’acceptais de confier à tes boissons. Gamelles, eau, ainsi que nos achats précédents, j’avais apporté et déposé prêt de nous. Quelques instants je me relevais, sans ménagement, je me dirigeais vers tes tiroirs d’armoire en quête d’une serviette dans laquelle éventuellement enrouler le malheureux. Celle-ci je trouvais au deuxième essai et ensuite revenais. Je m’exécutais sans broncher si une quelconque aide tu requerrais. Je me faisais ton auxiliaire pendant que tu le nourrissais, du peu que son estomac était prompt à ingérer et digérer. A force de l’appeler Chaton ou Bébé, j’en vins à me demander si nous ne devrions pas lui donner un nom. Ou serait-ce trop tôt ? Mais même s’il venait à périr ne devrions-nous pas lui en donner un à perpétrer dans nos souvenirs. Car assurément, quand bien même son morceau de chemin avec nous pourrait être fort court, nous nous en souviendrions, et longtemps. « Tu as dit Il donc c’est un mâle ? » demandais-je un peu soudainement. « Nous devrions lui donner un nom… » Je commençais à y réfléchir, selon les habitudes familiales. Un nom à consonance mythologique, référence religieuse de différents cultes. J’en émis certains à voix haute. Tu en proposas d’autres selon tes propres centres d’intérêt. Difficile de mesurer la durée de ce débat qui durant un laps de temps sembla vain, jusqu’à ce qu’enfin, les cheminements de nos pensées se rencontrent à un carrefour : Mingyun ! Un terme du vocabulaire de cette langue naturelle que nous avions en commun : le chinois. Une signification forte dont nous n’envisagions alors que la partie émergée : le Destin. Celui qui nous a conduit à nous rencontrer… Avec ce chaton. Celui qui nous fera espérons-le entrer dans la vie durablement de… Ce chaton.
Premiers soins apportés, il ne nous restait désormais plus qu’à attendre. Le laisser se reposer. Chose qu’en vérité il ne sembla guère peu enclin à faire peu après ton départ. Tu m’avais pris de vitesse pour t’en retourner enterrer ses deux semblables que nous avions déposés dans l’entrée, en attendant, dans leur cercueil en carton. Une fois seule dans ta chambre avec Mingyun, bien que contrariée que tu aies pris cette initiative sans me laisser le choix, je ne pouvais abandonner à nouveau ce petit être à la solitude. Progressivement, il semblait émergé. Comme si par la chaleur et son estomac désormais un peu plus rempli, il entrapercevait l’espoir de survivre. Et celui-ci lui conférait alors la force de lutter. De se mouvoir. De petits pas timides puis de plus en plus téméraires, il sortait de son étoffe et s’approchait de moi, de mes doigts que je lui donnais bien volontiers. Entre ses pattes, entre sa gueule, il tentait de les saisir, de les mâcher. Il jouait, et ce le cœur de plus en plus vaillant. A son opposé, la fatigue me gagnait, d’autant plus à présent soulager de le voir aussi vivant comparé au moment où nous l’avions trouvé. Alors, je le rejoignis. Tout d’abord assise en tailleur sur ton lit, au fil du jeu et de ma fatigue, je m’étendis, la tête sur l’oreiller, les jambes légèrement repliées. Notre polisson continuait de s’en prendre à mes doigts. Sur l’un d’eux, une particularité l’obséda tout particulièrement : ma bague de fiançailles. A coup de dents ou de griffes, il s’en démordait tellement pas malgré mes doux rejets qu’avant qu’il ne l’abime, exceptionnellement, je l’ôtais. Dans ton tiroir de chevet je la rangeais précieusement, persuadée de l’y retrouver facilement…
Mais peu à peu, Morphée vint nous attirer à lui, autant Mingyun que moi-même. Sur ton lit, la boue de poils lové contre mon ventre en quête de ma chaleur et de sécurité, tous deux nous sombrâmes dans le sommeil. Et la mémoire me fit défaut au réveil…
Dans les placards de la cuisine commune du dortoir de notre fraternité, je me dénichais rapidement les petits récipients qui feraient office de gamelle de fortune pour notre rescapé nocturne. Si je n’étais la ménagère des renards, que si je tenais à l’ordre en aucune façon je ne rabaissais nettoyer et ranger derrière les autres, je trouvais néanmoins toujours bonnes âmes pour le faire selon mes directives. Mes pairs gumiho ne soupçonnaient bien souvent pas à quel point je connaissais notre dortoir dans le moindre recoin. A l’exception dans armoires personnelles dans les chambres – et encore - , nulle cachette n’échappait à ma connaissance. Ce lieu qu’aux premiers temps je méprisais tant, en devant vice-présidente, j’avais appris à le découvrir. J’avais saisi la nécessité d’en déceler tous les secrets. De maitriser cet environnement. A défaut des habitants, mais je reconnaissais que résidait aussi là leurs charmes : dans le fait d’être insaisissable. Et sans doute, d’entre tous incarnais-tu la plus grande énigme. A la fois l’un de ceux que je connaissais le plus sans rien savoir de toi pour autant. Sans jamais parvenir à prévoir tes actes. L’intégralité de tes pensées m’échappaient… Cependant, alors que je te rejoignais sur toi mon attention ne se portait guère. Indéniablement, la vedette t’était dérobée par un chaton mal en point. A vos côtés, je me postais. A l’instar des tiens, mes genoux reposaient sur le sol au pied de ton lit où notre petit prince mendiant trônait, trop faible pour en tirer fierté, bien qu’à présent son regard je parvenais à voir plus distinctement et à ce moment-là, j’y crus. Plus encore qu’auparavant, j’avais la conviction qu’il survivrait. Dans ses yeux, une lueur transperçant les ténèbres : celle d’un battant. Bien que mes pupilles demeuraient rivées sur notre protégé, mes oreilles s’avéraient toutes attentives à tes dires. Sur son âge, sur son poids, sur les normes, je ne saurais te contredire. De nous deux, tu étais de loin l’expert des chats. Lui comme toi, nous nous en remettions à toi.
Sauf que tes propos dérivèrent sur un sujet que je ne m’attendais certainement pas à t’entendre ramener sur le tapis. Ce fut d’instinct que ma tête se tourna vers toi. Que de mes yeux grands ouverts je te dévisageais, stupéfaite. Avant de prendre conscience de cette réitération de proximité. Qu’à nouveau nous nous tenions proche l’un de l’autre, ainsi face à face, nos visages presqu’à hauteur à l’instar de ce moment où tu t’étais approché dans le dessein de m’embrasser. La scène se répétait dans mes pensées. Je me sentis à la fois en proie à une sueur froide et à un feu incommodant. Exposée à tes iris, fus-je livide ou empourprée ? Je déglutis, puis me détournais. Il valait mieux ne plus y penser. Cela ne servirait à rien d’y penser. Quand bien même je ne saurais laver ma culpabilité, au moins, le pire avait été évité. « N’en parlons plus, » me contentais-je de trancher aussi froidement que fermement. D’entre tous, tu représentais probablement le dernier avec qui je souhaiterais en parler. Même à mes amies, je me garderais certainement bien de le raconter. J’avais fauté d’insouciance et toi d’un excès de confiance. Puisque vraisemblablement, tout essai tu ne renterais alors il nous suffirait de tirer un trait sur cet incident. Encore une fois, je plaçais spontanément un fragment de ma confiance en toi. Le respect pour les couples que tu prétendais, je le croyais. Soupire silencieux, je prenais tout aussi conscience comme il pourrait être aisé de me duper. Pourtant, je ne parvenais à me corriger à ton sujet. Sans doute parce que malgré ma méfiance naturelle, j’avais besoin de quelqu’un en qui placer ma confiance. Et cette idiote semblait t’avoir choisi comme élu. Je ne me comprenais moi-même. Pouvais-je incomber ma vulnérabilité et ma naïveté à ton égard à mon alcoolémie du soir encore bien présente dans mon organisme ?
En conséquence de cette dernière, la quantité d’alcool dans mon sang aux effets plus qu’imposants – bien que dorénavant estompé – et de mon absence de savoir-faire, je te laissais maitre de la manœuvre. Ce soir dans cette mission de sauvetage, je me ferais ton assistante tandis que le chaton j’acceptais de confier à tes boissons. Gamelles, eau, ainsi que nos achats précédents, j’avais apporté et déposé prêt de nous. Quelques instants je me relevais, sans ménagement, je me dirigeais vers tes tiroirs d’armoire en quête d’une serviette dans laquelle éventuellement enrouler le malheureux. Celle-ci je trouvais au deuxième essai et ensuite revenais. Je m’exécutais sans broncher si une quelconque aide tu requerrais. Je me faisais ton auxiliaire pendant que tu le nourrissais, du peu que son estomac était prompt à ingérer et digérer. A force de l’appeler Chaton ou Bébé, j’en vins à me demander si nous ne devrions pas lui donner un nom. Ou serait-ce trop tôt ? Mais même s’il venait à périr ne devrions-nous pas lui en donner un à perpétrer dans nos souvenirs. Car assurément, quand bien même son morceau de chemin avec nous pourrait être fort court, nous nous en souviendrions, et longtemps. « Tu as dit Il donc c’est un mâle ? » demandais-je un peu soudainement. « Nous devrions lui donner un nom… » Je commençais à y réfléchir, selon les habitudes familiales. Un nom à consonance mythologique, référence religieuse de différents cultes. J’en émis certains à voix haute. Tu en proposas d’autres selon tes propres centres d’intérêt. Difficile de mesurer la durée de ce débat qui durant un laps de temps sembla vain, jusqu’à ce qu’enfin, les cheminements de nos pensées se rencontrent à un carrefour : Mingyun ! Un terme du vocabulaire de cette langue naturelle que nous avions en commun : le chinois. Une signification forte dont nous n’envisagions alors que la partie émergée : le Destin. Celui qui nous a conduit à nous rencontrer… Avec ce chaton. Celui qui nous fera espérons-le entrer dans la vie durablement de… Ce chaton.
Premiers soins apportés, il ne nous restait désormais plus qu’à attendre. Le laisser se reposer. Chose qu’en vérité il ne sembla guère peu enclin à faire peu après ton départ. Tu m’avais pris de vitesse pour t’en retourner enterrer ses deux semblables que nous avions déposés dans l’entrée, en attendant, dans leur cercueil en carton. Une fois seule dans ta chambre avec Mingyun, bien que contrariée que tu aies pris cette initiative sans me laisser le choix, je ne pouvais abandonner à nouveau ce petit être à la solitude. Progressivement, il semblait émergé. Comme si par la chaleur et son estomac désormais un peu plus rempli, il entrapercevait l’espoir de survivre. Et celui-ci lui conférait alors la force de lutter. De se mouvoir. De petits pas timides puis de plus en plus téméraires, il sortait de son étoffe et s’approchait de moi, de mes doigts que je lui donnais bien volontiers. Entre ses pattes, entre sa gueule, il tentait de les saisir, de les mâcher. Il jouait, et ce le cœur de plus en plus vaillant. A son opposé, la fatigue me gagnait, d’autant plus à présent soulager de le voir aussi vivant comparé au moment où nous l’avions trouvé. Alors, je le rejoignis. Tout d’abord assise en tailleur sur ton lit, au fil du jeu et de ma fatigue, je m’étendis, la tête sur l’oreiller, les jambes légèrement repliées. Notre polisson continuait de s’en prendre à mes doigts. Sur l’un d’eux, une particularité l’obséda tout particulièrement : ma bague de fiançailles. A coup de dents ou de griffes, il s’en démordait tellement pas malgré mes doux rejets qu’avant qu’il ne l’abime, exceptionnellement, je l’ôtais. Dans ton tiroir de chevet je la rangeais précieusement, persuadée de l’y retrouver facilement…
Mais peu à peu, Morphée vint nous attirer à lui, autant Mingyun que moi-même. Sur ton lit, la boue de poils lové contre mon ventre en quête de ma chaleur et de sécurité, tous deux nous sombrâmes dans le sommeil. Et la mémoire me fit défaut au réveil…
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mer 25 Juil - 19:37 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Night under control... or not
Free yourself cutie
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Perfect HaRa
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Cette nuit, mettons tout de côté. Différents et incompréhension n’avaient leur place dans nos esprits et je ne le comprenais que trop bien à tes mots, à ton désir de ne revenir sur un événement qui ne saurait disparaître de nos esprits. Ou en tout cas, il ne saurait disparaître du mien, mais du tien qu’en était-il? Tu ne saurais te souvenir entièrement de cette nuit que nous avions partagé, n’est-ce pas? Je n’étais attristé à cette idée, c’était inévitable dans un sens après t’avoir fait tant boire, et sans doute était-ce mieux ainsi… Je ne voulais te voir me fuir des suites de ce qu’il s’était passé, alors oui, je préférais que tu oublie véritablement tout ce qui avait pu se dérouler dans les dernières minutes où nous n’étions que deux. Peut-être préférais-je également que tu oublie l’image de ces deux chatons affamés dont les corps reposaient dans un simple carton laissés à l’abandon dans une rue d’hiver… A ce souvenir, cette image macabre qui serrait mon coeur, mes iris se détournaient de ton visage pour observer notre survivant. Notre battant. « Tu vivras » était la pensée qui demeurait dans mon esprit en l’observant pendant que mes mains s'affairaient à le nourrir avec patience, beaucoup de patience pour ce petit être qui nécessitait du temps pour se remettre de cette épreuve mais aussi de l’attention. Alors je prenais soin de bien imbiber les croquettes avec le lait que tu avais apporté afin qu’il puisse les digérer correctement malgré son faible organisme, et je m’assurais qu’il restait au chaud jusqu’à ce que tu revienne avec une serviette pour l’y enrouler. Je te laissais faire tandis que j’extrayais mon portable de ma poche afin de chercher pour les horaires du vétérinaire le plus tôt de la ville afin de l’y conduire le lendemain, qu’importait l’heure, qu’importait l’endroit - bien que plus celui-ci serait proche, moins le voyage serait éprouvant pour le chaton - je m’assurerais de l’y emmener! Dans mes recherches je me perdais un instant avant que ta voix ne me parvienne dans une idée que je ne savais adorable ou idiote… N’était-ce trop tôt pour lui donner un nom? Mais dans un sens, n’était-ce triste qu’il meurt sans avoir eu le temps de porter une identité propre et unique? Il ne fallut bien longtemps pour que ta proposition soit acceptée et que nous travaillons une fois de plus de pair pour trouver quelque chose qui pourrait lui convenir. Je n’étais doué pour trouver des noms, la preuve étant avec Jungah qui était affublée d’un prénom plus que d’un nom pour animal, mais qu’importait, elle était aussi importante qu’un être humain à mes yeux. Proposition après proposition, refus après refus, tant pour l’un que pour l’autre, jusqu’à trouver la perle sur laquelle nous étions tous deux d’accord: Mingyun. Nul instant j’osais imaginer que ce chaton saurait porter un tel message nous étant destiné sur ses frêles épaules, à cet instant, je n’espérais qu’après un destin pour lui. Des jours heureux, des semaines, des mois même des années de vie à nos côtés à tous deux, qu’il puisse lui aussi grimper sur un arbre à chat, qu’il ronronne dans un confortable coussin, qu’il me réveille le matin en remuant sa queue velue sous mon nez, qu’il me berce de ses ronrons incessants… Un désir de le voir vivre, tout simplement.
Cette pensée m’amenait à penser à ses frères encore dehors dont nous devions nous occupés, ou plutôt: dont je prenais la responsabilité de m’occuper. Je me levais donc du pied du lit et prévenait de mon départ temporaire de la pièce, malgré tout, j’avais mon portable alors si un problème tu rencontrais, tu pourrais toujours me joindre aisément malgré la distance. Une fois hors de la pièce, je me dirigeais tout droit vers la réserve d’outils présente afin que les gumiho s’occupent de l’extérieur du dortoir, mais cette fois-ci j’espérais trouver un outil me permettant d’ériger une dernière demeure à ces âmes innocentes. J’allais également dans la cuisine afin, non pas de prendre quelque chose pour retrouver mes forces avant l’épreuve, mais de prévoir une dernière offrande à ces deux chatons. Les mains déjà pleines, je me dirigeais vers l’entrée afin de récupérer le carton précieusement fermé et d’entamer une recherche compliquée pour un lieu calme et reculé. Malgré le froid, malgré l’obscurité qui m’entourait, je n’hésitais un instant à passer de longues minutes en extérieur jusqu’à trouver ce qui me semblait être l’endroit malheureusement idéal pour cette occasion. Dès lors que je l’eus trouvé, je me dévouais à la tâche sérieusement, creusant le trou, plaçant le carton dedans avant de le refermer mais je partais aussi à la recherche de pierres pour protéger comme il se fallait l’abri de ces âmes abandonnées ainsi que de quoi fabriquer une croix, certes fragile mais qui ne pouvait être éviter. Je m’assurerais de la remplacer pour quelque chose de plus solide dans les temps à venir… Les offrandes placées au pied du petit tas de terre retourné, je me dressais devant celui-ci droit afin d’offrir une dernière pensée à ces combattants, leur souhaitant un voyage sans encombre, d’être heureux là où il se trouvait, j’espérais qu’ils pourraient s’amuser en toute impunité à partir d’aujourd’hui, qu’il serait toujours au chaud, toujours nourrit, et s’ils ne pouvaient grandir, qu’ils demeurent à jamais jeunes, insouciants et en bonne santé malgré tout. Ils n’avaient pu avoir cette vie ici parmi nous, alors au moins, qu’ils puissent l’avoir une fois au Paradis.
Les minutes s’écoulaient et ce fut une brise glacée, à en faire frémir les morts, qui me sortit de ma rêverie, me forçant à quitter les lieux afin de retourner dans le bâtiment. Avant de revenir dans la chambre, je me dirigeais à nouveau vers les lieux de vie communes, dans un premier temps pour ranger ce que j’avais utilisé, dans un second pour nous faire une boisson chaude que je ramenais ensuite dans ma chambre. C’était dans une silencieuse et discrète entrée que je pénétrais dans la pièce, les mains chargées de deux tasses de thé mais qu’elle ne fût la surprise de te voir ainsi étendue dans le lit, assoupie, Mingyun à tes côtés. Un instant je vous observais avec tendresse, un sourire étirant mes lèvres alors qu’un drôle de sentiment faisait son apparition dans ma poitrine. Je ne savais le décrire, je ne savais l'interpréter, il me faisait seulement prendre conscience que, moi aussi, je devrais me mettre au lit une fois ma tasse achevée. Je reposais celle qui t’étais destinée sur le bureau avant de m’y appuyer en prenant gorgées après gorgées de la boisson. Tout mon être se réchauffait à cette simple action et un frisson me parcouru dans un premier temps, je haïssais le froid, je détestais l’hiver… Bien que celui de Corée était plus doux qu’à Harbin.
Ma tasse à présent vide, je la posais sur le bureau afin de prendre la direction de mon armoire et d’en sortir mes affaires pour la nuit. Devrais-je mettre un kigurumi pour m’assurer que tu n’allais mal interpréter ce qu’il s’était passé? Je lançais un regard en direction du lit avant d’opter pour le basique jogging et t-shirt qui ferait parfaitement l’affaire, c’était certain. Tu te connaissais bien de toute façon, tu n’aurais fait une telle chose… Changé et prêt à aller dormir, j’éteignais la lumière et finissais néanmoins par hésiter. Dormir dans le même lit? Les autres n’étaient fait dans la pièce et je n’avais qu’une couverture, devrais-je vraiment prendre le risque de dormir avec toi? Pourtant je ne pouvais me résoudre à dormir sans couverture… Alors je me glissais dans le lit, prenant soin de rester à l’exacte opposée de là où tu te trouvais, un bras sous la tête en guise d’oreiller, dos à toi afin d’assurer une plus forte probabilité que ma main ne se poserait sur toi dans mon sommeil. Les minutes s’écoulaient, les unes après les autres, lentement… trop lentement tandis que le sommeil semblait m’abandonner malgré la longue et difficile journée qui venait de s’écouler. Les événements de celle-ci se dessinaient dans mon esprit, les uns après les autres, chaque moment sans censure ni oubli, et j’en venais à me retourner dans le lit pour fixer tantôt cette boule de poil tantôt ton visage endormi. J’espérais sincèrement que tu oublierais cette soirée afin que tu n’aies à culpabiliser de ce qu’il s’était passé, parce que c’était ce que tu ressentais n’est-ce pas? Ta réaction, tes propos, la culpabilité t’avais gagné un moment donné et je doutais de son départ. Alors oublie, tout simplement. Ne te souviens de rien si c’était le plus simple pour toi, ces souvenirs ne t'apporterait rien de toute façon…
Cette fois-ci, je soulevais un recoin du matelas pour jeter un oeil sous celui-ci, espérant trouver cette chose horripilante grâce à sa brillance mais rien à faire. Elle ne s’y trouvait. Alors je reposais les fesses sur mes talons et mon regard se tournait vers ta personne toujours en train de chercher, un soupir et.. « Comment t’as fait pour la perdre au juste? Tu t’es dit que c’était drôle comme scène à jouer au moins une fois dans ta vie?! » Pourquoi me faisais-tu cela? Que t’avais-je fait exactement? Être maudit et condamné au mariage dans ma vie n’était une punition juste pour te venger du nombre de fois où sur ta personne peu vêtue j’avais posé les yeux! C’était injuste. Tout comme le fait que j’allais être seul pour ranger le bazar que ta visite avait provoqué, car assurément, tu n’allais ranger pas vrai? Femme ingrate qu’était Zhang Hera… Je soupirais à nouveau tandis que deux doigts se portaient à mes tempes sous l’exaspération. Depuis combien de temps cherchions-nous vainement? « Tu l’as pas retiré au bar… Tu peux pas l’avoir perdue dans le magasin où t’as acheté les croquettes de Mingyun? Ou sur le chemin entre le bar ou le magasin et la fraternité? Elle me rend fou... » Sauvez-moi. Par pitié, que quelqu’un me sauve de cette situation désastreuse…
Cette pensée m’amenait à penser à ses frères encore dehors dont nous devions nous occupés, ou plutôt: dont je prenais la responsabilité de m’occuper. Je me levais donc du pied du lit et prévenait de mon départ temporaire de la pièce, malgré tout, j’avais mon portable alors si un problème tu rencontrais, tu pourrais toujours me joindre aisément malgré la distance. Une fois hors de la pièce, je me dirigeais tout droit vers la réserve d’outils présente afin que les gumiho s’occupent de l’extérieur du dortoir, mais cette fois-ci j’espérais trouver un outil me permettant d’ériger une dernière demeure à ces âmes innocentes. J’allais également dans la cuisine afin, non pas de prendre quelque chose pour retrouver mes forces avant l’épreuve, mais de prévoir une dernière offrande à ces deux chatons. Les mains déjà pleines, je me dirigeais vers l’entrée afin de récupérer le carton précieusement fermé et d’entamer une recherche compliquée pour un lieu calme et reculé. Malgré le froid, malgré l’obscurité qui m’entourait, je n’hésitais un instant à passer de longues minutes en extérieur jusqu’à trouver ce qui me semblait être l’endroit malheureusement idéal pour cette occasion. Dès lors que je l’eus trouvé, je me dévouais à la tâche sérieusement, creusant le trou, plaçant le carton dedans avant de le refermer mais je partais aussi à la recherche de pierres pour protéger comme il se fallait l’abri de ces âmes abandonnées ainsi que de quoi fabriquer une croix, certes fragile mais qui ne pouvait être éviter. Je m’assurerais de la remplacer pour quelque chose de plus solide dans les temps à venir… Les offrandes placées au pied du petit tas de terre retourné, je me dressais devant celui-ci droit afin d’offrir une dernière pensée à ces combattants, leur souhaitant un voyage sans encombre, d’être heureux là où il se trouvait, j’espérais qu’ils pourraient s’amuser en toute impunité à partir d’aujourd’hui, qu’il serait toujours au chaud, toujours nourrit, et s’ils ne pouvaient grandir, qu’ils demeurent à jamais jeunes, insouciants et en bonne santé malgré tout. Ils n’avaient pu avoir cette vie ici parmi nous, alors au moins, qu’ils puissent l’avoir une fois au Paradis.
Les minutes s’écoulaient et ce fut une brise glacée, à en faire frémir les morts, qui me sortit de ma rêverie, me forçant à quitter les lieux afin de retourner dans le bâtiment. Avant de revenir dans la chambre, je me dirigeais à nouveau vers les lieux de vie communes, dans un premier temps pour ranger ce que j’avais utilisé, dans un second pour nous faire une boisson chaude que je ramenais ensuite dans ma chambre. C’était dans une silencieuse et discrète entrée que je pénétrais dans la pièce, les mains chargées de deux tasses de thé mais qu’elle ne fût la surprise de te voir ainsi étendue dans le lit, assoupie, Mingyun à tes côtés. Un instant je vous observais avec tendresse, un sourire étirant mes lèvres alors qu’un drôle de sentiment faisait son apparition dans ma poitrine. Je ne savais le décrire, je ne savais l'interpréter, il me faisait seulement prendre conscience que, moi aussi, je devrais me mettre au lit une fois ma tasse achevée. Je reposais celle qui t’étais destinée sur le bureau avant de m’y appuyer en prenant gorgées après gorgées de la boisson. Tout mon être se réchauffait à cette simple action et un frisson me parcouru dans un premier temps, je haïssais le froid, je détestais l’hiver… Bien que celui de Corée était plus doux qu’à Harbin.
Ma tasse à présent vide, je la posais sur le bureau afin de prendre la direction de mon armoire et d’en sortir mes affaires pour la nuit. Devrais-je mettre un kigurumi pour m’assurer que tu n’allais mal interpréter ce qu’il s’était passé? Je lançais un regard en direction du lit avant d’opter pour le basique jogging et t-shirt qui ferait parfaitement l’affaire, c’était certain. Tu te connaissais bien de toute façon, tu n’aurais fait une telle chose… Changé et prêt à aller dormir, j’éteignais la lumière et finissais néanmoins par hésiter. Dormir dans le même lit? Les autres n’étaient fait dans la pièce et je n’avais qu’une couverture, devrais-je vraiment prendre le risque de dormir avec toi? Pourtant je ne pouvais me résoudre à dormir sans couverture… Alors je me glissais dans le lit, prenant soin de rester à l’exacte opposée de là où tu te trouvais, un bras sous la tête en guise d’oreiller, dos à toi afin d’assurer une plus forte probabilité que ma main ne se poserait sur toi dans mon sommeil. Les minutes s’écoulaient, les unes après les autres, lentement… trop lentement tandis que le sommeil semblait m’abandonner malgré la longue et difficile journée qui venait de s’écouler. Les événements de celle-ci se dessinaient dans mon esprit, les uns après les autres, chaque moment sans censure ni oubli, et j’en venais à me retourner dans le lit pour fixer tantôt cette boule de poil tantôt ton visage endormi. J’espérais sincèrement que tu oublierais cette soirée afin que tu n’aies à culpabiliser de ce qu’il s’était passé, parce que c’était ce que tu ressentais n’est-ce pas? Ta réaction, tes propos, la culpabilité t’avais gagné un moment donné et je doutais de son départ. Alors oublie, tout simplement. Ne te souviens de rien si c’était le plus simple pour toi, ces souvenirs ne t'apporterait rien de toute façon…
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Cette fois-ci, je soulevais un recoin du matelas pour jeter un oeil sous celui-ci, espérant trouver cette chose horripilante grâce à sa brillance mais rien à faire. Elle ne s’y trouvait. Alors je reposais les fesses sur mes talons et mon regard se tournait vers ta personne toujours en train de chercher, un soupir et.. « Comment t’as fait pour la perdre au juste? Tu t’es dit que c’était drôle comme scène à jouer au moins une fois dans ta vie?! » Pourquoi me faisais-tu cela? Que t’avais-je fait exactement? Être maudit et condamné au mariage dans ma vie n’était une punition juste pour te venger du nombre de fois où sur ta personne peu vêtue j’avais posé les yeux! C’était injuste. Tout comme le fait que j’allais être seul pour ranger le bazar que ta visite avait provoqué, car assurément, tu n’allais ranger pas vrai? Femme ingrate qu’était Zhang Hera… Je soupirais à nouveau tandis que deux doigts se portaient à mes tempes sous l’exaspération. Depuis combien de temps cherchions-nous vainement? « Tu l’as pas retiré au bar… Tu peux pas l’avoir perdue dans le magasin où t’as acheté les croquettes de Mingyun? Ou sur le chemin entre le bar ou le magasin et la fraternité? Elle me rend fou... » Sauvez-moi. Par pitié, que quelqu’un me sauve de cette situation désastreuse…
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mer 25 Juil - 19:38 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
Worst Mistake
Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Enveloppée dans le voile de l’alcool plus encore que des draps, je me sentais si agréablement installée. Ma tête devenue si lourde ne se relèverait plus de cet oreiller. Sous aucun prétexte. Ainsi raisonné mon esprit de plus en plus endormi. Mon corps engourdi ne répondait plus. Il s’abandonnait à la délicieuse délivrance du sommeil. Dans un état de fatigue où je ne prêtais guère plus attention à rien, ni à ce que je portais, non à où je me trouvais. Ma conscience persistait à la sensation de la présence de ce petit chaton blottit contre moi. Il me retenait à la réalité encore une poignée d’instant tandis que je sombrais. Que mes sens guidés par mon odorat se plaisait de plus en plus à ce délassement. Et il n’y avait pas que cela. Il y avait cette odeur imprégnée dans les vibres de la housse d’oreiller. Celle de tes cheveux, celle d’un homme. Comme il était agréable d’inspirer le parfum d’un homme au moment de s’assoupir. Se sentir protégée. Se sentir aimée. Se sentir accompagnée. Loin de la solitude et sa froideur. Une simple odeur conférait de la chaleur. Et un manque. Le manque d’un homme à mes côtés. L’absence de celui dont je me languissais tant chaque nuit. Que j’attendais, désespérément. Qui jamais jusqu’à mon lit ne venait. Qui jamais dans le sien ne m’invitait. Qui n’envisageait la moindre nuit à l’hôtel… Sans même en réclamer plus, je n’aspirais qu’à un premier pas. Qu’à s’endormir et se réveiller l’un à côté de l’autre. Mais à l’exception de notre séjour de si longs mois auparavant, de telle nuit je ne connaissais. Pourtant, j’aimais vraiment cette impression de plonger dans les effluves gageant de la présence d’un homme pour me veiller. Partager mes jours et mes nuits…
Une journée écoulée et de cet apaisement, il ne restait plus rien. Pas même le souvenir. Effacé avec l’évacuation de se voleur d’inhibition et de mémoire nommé alcool. Quand bien même dans mon esprit il serait resté marqué, à cette heure, je n’y penserais plus. Ou au contraire, avec culpabilité. À condition qu’il soit possible de m’accabler encore davantage d’un tel poids sous lequel, je croulais, en l’instant littéralement. Tu m’aidais à retourner ce maudit lit, à soulever les coins du matelas dans l’espoir d’y dénicher l’anneau égaré, en vain. Sur mon doigt anormalement dénudé, mes yeux demeurèrent rivés une poignée de secondes. Puis, face à ta nouvelle quête infructueuse, je ne puis me retenir de me laisser choir sur le lit, la tête reposant sur l’oreiller restant. Instinctivement, mon corps se recroquevillait légèrement. Plus les minutes passaient depuis la prise de conscience de la disparition de ma bague à mon annulaire et plus mon esprit s’embrouillait peu à peu dans la panique et le désespoir. Je n’osais imaginé ne pas la retrouver. Parce qu’elle était précieuse. Parce que par définition cet anneau était unique. Et surtout, à quel point serait-il blessé d’apprendre une telle négligence de ma part ? Saurait-il me pardonner ? Conséquence de notre dernier accrochage, je doutais. J’en doutais très fortement. Ce n’était pas possible. Les choses ne pouvaient pas tourner ainsi ? Si ? Pour peu, je fondrais bien volontiers en larmes tant je me sentais affolée et démunie. Mais hors de question de pleurer encore devant. De me montrer faible encore une fois. Bien que tu fus le seul témoin autorisé dans cette histoire. Que j’espérais n’avoir à la partager avec personne d’autre…
Plus que ma propre volonté de lutter, ce furent bien tes mots qui m’aidèrent à refermer toutes vannes menaçantes de s’ouvrir, libérant le flot retenu par le barrage de mes yeux. Ces derniers tout d’abord grands ouverts, je peinais à en croire mes oreilles. Si je savais comment j’avais fait pour la perdre, serais-je là, à la chercher dans un pareil état ? Si je n’avais pas explorer toutes les autres pistes possibles, pensais-tu que je serais là à rabattre mon désespoir vers la pire des options ? Bien qu’objectivement, ce serait bien dans ta chambre qu’il serait le plus aisé de la retrouver. Symboliquement j’avais l’impression qu’une force céleste aurait voulu me punir ainsi pour mon comportement trop insouciant et imprudent de la veille. Néanmoins à t’entendre, tu évoquais quelques éventualités auxquels je n’avais guère songé faute de m’en rappeler. Cette boutique où j’avais acheté les croquettes, je n’avais malheureusement pas la moindre idée de l’adresse. Devrais-je de demander de m’y conduire, ou me lancerais-je en quête de sa devanture au hasard, dans les rues du quartier que je pensais avoir mémorisé. Bien que plus hasardeuse, j’opterais certainement pour la seconde solution en priorité. J’avais commis la folie de m’en remettre à toi hier, on n’y reprendrait pas ! Et tu avais le culot de souffler que je te rendais fou ? Cette fois, j’en bondis. Me redressant, toujours assise sur ton lit, mes jambes repliées sous moi, je te dardais d’un regard assassin. « Crétin ! » Ce fut bien le premier mot qu’il me vint d’instinct pour m’adresser à toi. « Explique moi ce qu’il y aurait de drôle à ça ? Quoique, ça t’amuserait sans doute de me savoir fâché avec mon fiancé ! Pour sûr que tu ne dois pas avoir ce genre de problèmes ! » Ta langue ne savait-elle donc que proférer des stupidités ? Je t’imaginais bien te moquer et en rire, si suite à cet incident, tu m’apprenais au désarroi d’une nouvelle querelle avec l’homme que j’aimais. Les gens amoureux devaient être bien stupides et risibles à tes yeux ! « Si je te rends fou, soit certain que c’est réciproque ! »
Cette nuit en effet, j’avais plus que perdu la raison il semblerait. Enivrée, hypnotisée, droguée à l’essence de toi, voilà que jusque dans mes songes je te retrouvais. Qu’à tes côtés, le plus naturellement du monde je me réveillais. Heureuse néanmoins d’observer ton beau visage quelques instants. Résistant à l’envie de le toucher, afin de ne pas te réveiller, effleurant juste dans une caresse infime de la pointe de mon index le bout de ton nez, puis je filais. Toute cette nuit, tu m’avais accompagné. Tu m’avais fait rêvé. Le rêve d’une parfaite idylle, un quotidien partagé où même Mingyun vivait à nos côtés. Il avait survécu. Tous les quatre ensemble avec Jethro nous écoulions des jours heureux. Dans tes bras, j’aimais me lover. Pour tes baisers, je fondais. De désir tu me tentais et mon corps tout entier brûlait pour toi. Quand bien même je le contenais. À mes lèvres, je n’avais que ton nom. Dans un souffle, je te le susurrais : « Haneul… » Au fil du temps dont toute notion m’échappait, plongée dans cette univers chimérique, après ta voix, je réclamais : « Dis moi que tu m’aimes… » Après tes gestes aussi, quitte à user d’une autorité estompée dans la réalité : « Embrasse-moi à nouveau ! » Dans mon sommeil, je miaulais ces quelques mots sans qu’un seul instant, ils ne me dérobent aux bras de Morphée. Qu’ils ne puissent rompre le charme des tiens. Rien, à l’exception du matin, ne saurait briser l’illusion.
Doucement, la lumière semblait vouloir s’immiscer par-delà la barrière de mes cils verrouillant mes paupières closes. Peu à peu, mon esprit sortait de sa torpeur malgré le poids qui s’abattait sur mon crâne. Péniblement, les rideaux de chair masquant mes yeux s’ouvrirent. Me réveillais-je ? Je l’aurais cru et pourtant, renouant avec la vue, tes traits furent les premiers à m’apparaitre après avoir légèrement tournée la tête sur le côté. Tu étais là, étendu avec moi, nos visage si proches. J’avais l’impression de pouvoir sentir ton souffle sur ma peau, mais ce n’était qu’illusion, n’est-ce pas ? Les songes savaient être trompeurs et de ce rêve je n’étais réellement extirpée. Alors, dans un doux soupir d’apaisement, je refermais les yeux dans l’attente d’un véritable réveil. Cependant, lorsque ma poitrine s’abaissait dans mon expiration, je remarquais ce poids étrange exerçant une légère pression dessus. Mes sourcils se froncèrent. Mes yeux se rouvrirent. Tu étais toujours là. Et ta main était sur mon sein ! « Yah ! Espèce de pervers ! » Au son de ma voix s’élevant soudainement dans la pièce répondit en écho celui de ma paume claquant contre ta joue. Ce fut avec tout autant d’efficacité que je me trouvais pleinement réveillée. Même si l’instant suivant, j’eus l’impression qu’un marteau piqueur torpillait mes neurones. Fut-ce pour mieux les effacer ? En tout cas, je ne savais pas ce que je faisais là. Comment j’étais arrivée là ? Et… Et… Je me reculais brutalement jusqu’à ce que mon dos rencontre le mur bordant un côté de ton lit. « Qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’il s’est passé ??? » Des images et élucubrations défilèrent dans ma tête avec effroi. Les yeux écarquillés, je montais mes bras croisés devant moi, paniquée. Je baissais néanmoins les yeux sur moi-même, puis observais tout autour de nous si j’entrapercevais un indice sur ce qui avait pu se produire la nuit dernière, jusqu’à ce que mes iris se repose sur ta personne. « Ne me touche pas ! Ne m’approche pas ! » Gardant un bras en barrière devant mon corps et plus précisément ma poitrine, je tendais l’autre dans ta direction en guise d’avertissement de conserver tes distances. D’autant que possible et se trouvant tous les deux dans un même lit…
❀❀
Une journée écoulée et de cet apaisement, il ne restait plus rien. Pas même le souvenir. Effacé avec l’évacuation de se voleur d’inhibition et de mémoire nommé alcool. Quand bien même dans mon esprit il serait resté marqué, à cette heure, je n’y penserais plus. Ou au contraire, avec culpabilité. À condition qu’il soit possible de m’accabler encore davantage d’un tel poids sous lequel, je croulais, en l’instant littéralement. Tu m’aidais à retourner ce maudit lit, à soulever les coins du matelas dans l’espoir d’y dénicher l’anneau égaré, en vain. Sur mon doigt anormalement dénudé, mes yeux demeurèrent rivés une poignée de secondes. Puis, face à ta nouvelle quête infructueuse, je ne puis me retenir de me laisser choir sur le lit, la tête reposant sur l’oreiller restant. Instinctivement, mon corps se recroquevillait légèrement. Plus les minutes passaient depuis la prise de conscience de la disparition de ma bague à mon annulaire et plus mon esprit s’embrouillait peu à peu dans la panique et le désespoir. Je n’osais imaginé ne pas la retrouver. Parce qu’elle était précieuse. Parce que par définition cet anneau était unique. Et surtout, à quel point serait-il blessé d’apprendre une telle négligence de ma part ? Saurait-il me pardonner ? Conséquence de notre dernier accrochage, je doutais. J’en doutais très fortement. Ce n’était pas possible. Les choses ne pouvaient pas tourner ainsi ? Si ? Pour peu, je fondrais bien volontiers en larmes tant je me sentais affolée et démunie. Mais hors de question de pleurer encore devant. De me montrer faible encore une fois. Bien que tu fus le seul témoin autorisé dans cette histoire. Que j’espérais n’avoir à la partager avec personne d’autre…
Plus que ma propre volonté de lutter, ce furent bien tes mots qui m’aidèrent à refermer toutes vannes menaçantes de s’ouvrir, libérant le flot retenu par le barrage de mes yeux. Ces derniers tout d’abord grands ouverts, je peinais à en croire mes oreilles. Si je savais comment j’avais fait pour la perdre, serais-je là, à la chercher dans un pareil état ? Si je n’avais pas explorer toutes les autres pistes possibles, pensais-tu que je serais là à rabattre mon désespoir vers la pire des options ? Bien qu’objectivement, ce serait bien dans ta chambre qu’il serait le plus aisé de la retrouver. Symboliquement j’avais l’impression qu’une force céleste aurait voulu me punir ainsi pour mon comportement trop insouciant et imprudent de la veille. Néanmoins à t’entendre, tu évoquais quelques éventualités auxquels je n’avais guère songé faute de m’en rappeler. Cette boutique où j’avais acheté les croquettes, je n’avais malheureusement pas la moindre idée de l’adresse. Devrais-je de demander de m’y conduire, ou me lancerais-je en quête de sa devanture au hasard, dans les rues du quartier que je pensais avoir mémorisé. Bien que plus hasardeuse, j’opterais certainement pour la seconde solution en priorité. J’avais commis la folie de m’en remettre à toi hier, on n’y reprendrait pas ! Et tu avais le culot de souffler que je te rendais fou ? Cette fois, j’en bondis. Me redressant, toujours assise sur ton lit, mes jambes repliées sous moi, je te dardais d’un regard assassin. « Crétin ! » Ce fut bien le premier mot qu’il me vint d’instinct pour m’adresser à toi. « Explique moi ce qu’il y aurait de drôle à ça ? Quoique, ça t’amuserait sans doute de me savoir fâché avec mon fiancé ! Pour sûr que tu ne dois pas avoir ce genre de problèmes ! » Ta langue ne savait-elle donc que proférer des stupidités ? Je t’imaginais bien te moquer et en rire, si suite à cet incident, tu m’apprenais au désarroi d’une nouvelle querelle avec l’homme que j’aimais. Les gens amoureux devaient être bien stupides et risibles à tes yeux ! « Si je te rends fou, soit certain que c’est réciproque ! »
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Cette nuit en effet, j’avais plus que perdu la raison il semblerait. Enivrée, hypnotisée, droguée à l’essence de toi, voilà que jusque dans mes songes je te retrouvais. Qu’à tes côtés, le plus naturellement du monde je me réveillais. Heureuse néanmoins d’observer ton beau visage quelques instants. Résistant à l’envie de le toucher, afin de ne pas te réveiller, effleurant juste dans une caresse infime de la pointe de mon index le bout de ton nez, puis je filais. Toute cette nuit, tu m’avais accompagné. Tu m’avais fait rêvé. Le rêve d’une parfaite idylle, un quotidien partagé où même Mingyun vivait à nos côtés. Il avait survécu. Tous les quatre ensemble avec Jethro nous écoulions des jours heureux. Dans tes bras, j’aimais me lover. Pour tes baisers, je fondais. De désir tu me tentais et mon corps tout entier brûlait pour toi. Quand bien même je le contenais. À mes lèvres, je n’avais que ton nom. Dans un souffle, je te le susurrais : « Haneul… » Au fil du temps dont toute notion m’échappait, plongée dans cette univers chimérique, après ta voix, je réclamais : « Dis moi que tu m’aimes… » Après tes gestes aussi, quitte à user d’une autorité estompée dans la réalité : « Embrasse-moi à nouveau ! » Dans mon sommeil, je miaulais ces quelques mots sans qu’un seul instant, ils ne me dérobent aux bras de Morphée. Qu’ils ne puissent rompre le charme des tiens. Rien, à l’exception du matin, ne saurait briser l’illusion.
Illusion pécheresse qui honteuse effaça toute trace de son existence dans mes souvenirs lorsqu’elle sentit le réveil venir.
Doucement, la lumière semblait vouloir s’immiscer par-delà la barrière de mes cils verrouillant mes paupières closes. Peu à peu, mon esprit sortait de sa torpeur malgré le poids qui s’abattait sur mon crâne. Péniblement, les rideaux de chair masquant mes yeux s’ouvrirent. Me réveillais-je ? Je l’aurais cru et pourtant, renouant avec la vue, tes traits furent les premiers à m’apparaitre après avoir légèrement tournée la tête sur le côté. Tu étais là, étendu avec moi, nos visage si proches. J’avais l’impression de pouvoir sentir ton souffle sur ma peau, mais ce n’était qu’illusion, n’est-ce pas ? Les songes savaient être trompeurs et de ce rêve je n’étais réellement extirpée. Alors, dans un doux soupir d’apaisement, je refermais les yeux dans l’attente d’un véritable réveil. Cependant, lorsque ma poitrine s’abaissait dans mon expiration, je remarquais ce poids étrange exerçant une légère pression dessus. Mes sourcils se froncèrent. Mes yeux se rouvrirent. Tu étais toujours là. Et ta main était sur mon sein ! « Yah ! Espèce de pervers ! » Au son de ma voix s’élevant soudainement dans la pièce répondit en écho celui de ma paume claquant contre ta joue. Ce fut avec tout autant d’efficacité que je me trouvais pleinement réveillée. Même si l’instant suivant, j’eus l’impression qu’un marteau piqueur torpillait mes neurones. Fut-ce pour mieux les effacer ? En tout cas, je ne savais pas ce que je faisais là. Comment j’étais arrivée là ? Et… Et… Je me reculais brutalement jusqu’à ce que mon dos rencontre le mur bordant un côté de ton lit. « Qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’il s’est passé ??? » Des images et élucubrations défilèrent dans ma tête avec effroi. Les yeux écarquillés, je montais mes bras croisés devant moi, paniquée. Je baissais néanmoins les yeux sur moi-même, puis observais tout autour de nous si j’entrapercevais un indice sur ce qui avait pu se produire la nuit dernière, jusqu’à ce que mes iris se repose sur ta personne. « Ne me touche pas ! Ne m’approche pas ! » Gardant un bras en barrière devant mon corps et plus précisément ma poitrine, je tendais l’autre dans ta direction en guise d’avertissement de conserver tes distances. D’autant que possible et se trouvant tous les deux dans un même lit…
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mer 25 Juil - 19:39 Citer EditerSupprimer
« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Night under control... or not
Free yourself cutie
Free yourself cutie
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« Is something stimulating what I really want?
Don’t stop on instinct,
An improvised line is for the best, so
come on, shout it out! »
Quand avais-je eu l’opportunité de bénéficier d’un sommeil si réparateur pour la dernière fois? Une nuit bercée par la délicate essence qu’une femme pouvait dégager en se trouvant seulement à mes côtés. Un parfum à la fois subtil et doux tout en dégageant quelque chose de plus fruité et accentué. Ou le terme se voyait-il plutôt être sucré que fruité? A mes sens, cet odorat qui percevait les traces que tu eus laisser dans la nuit, cela semblait être fruité le plus adéquate. Un professionnel parviendrait certainement à bien mieux définir ce parfum que ma personne, n’en changeait cependant combien je l’appréciais malgré moi. Rarement il m’avait été donné d’ainsi voir mes affaires imprégnées d’une telle fragrance et je n’étais pleinement sûr de savoir comment définir mon ressenti face à cette idée. Mais surtout: l’idée d’avoir l’odeur d’une femme fiancée dans mes draps. Cette situation revêtait quelque chose de malsain à mon sens mais je n’arrivais à pleinement me convaincre de changer ma literie. Pas encore. Dans un premier temps, n’était-ce avouer que ce parfum me dérangeait que d’agir de la sorte? Ainsi, j’accordais de l’importance à notre nuit passer ensemble alors qu’elle n’en avait. Tu t’étais contentée de t’endormir après avoir trop bu, sans conscience de l’endroit où tu te trouvais, sans t’inquiéter d’être dans le lit d’un homme - qui n’était tient de surcroît -, et je ne t’avais réveillée. J’aurais pu te renvoyer dans ta chambre à mon retour mais j’avais préféré te laisser te reposer après cette éprouvante journée que tu paraissais avoir eu, sans oublier la soirée que nous avions passé. Un début de nuit riche en rebondissement et un coeur agité de bien des sentiments différents. Tout du moins… ce fut le cas de mon côté… Dans un second temps, pouvais-je me mentir quant à l’attrait plus qu’évident que je ressentais pour ce parfum? Ce n’était correct de garder une telle odeur, par respect pour toi, pour lui bien que j’ignorais encore tout de sa personne; tout comme ce n’était correct de garder la vidéo tournée à Halloween, encore plus à présent que je te savais fiancée; mais qui pouvait bien m’en interdire? Tu ne semblais réaliser que dans l’air flottait cet arôme délicat qui t’entourait habituellement, personne ne saurait à qui celui-ci appartenait s’il venait à mettre les pieds dans cette chambre que j’occupais encore seul; y avait-il alors un mal à cela? J’étais bien le seul à connaître la vérité alors ne pouvais-je m’autoriser une agréable nuit de sommeil en plus avant de régler ce qui pourrait être qualité de problème? Mes fans l’avaient vu eux aussi au cours du live, les semblant de cernes que je pouvais avoir habituellement - bien que ceux-ci se voyaient difficiles à percevoir il fallait l’avouer - avaient totalement fondus après les heures de sommeil que j’avais pu avoir en ta compagnie, mon teint lui-même se voyait plus vivant après un tel repos, mon énergie semblait sans fin depuis ce matin. Mon corps ne mentait, il savait apprécier une telle fragrance. Alors oublions l’aspect malaisant de cette situation, laissons tomber la culpabilité qui m’habitait comme tu t’abandonnais dans mon lit à cet instant.
Tous deux à court d’idées afin de retrouver cet anneau égaré dans ma chambre, j’en venais à la conclusion que peut-être celui-ci s’était enfui de ton annulaire lors de notre périple pour sauver ce brave chaton que nous avions recueillit. Je devais avouer n’avoir fait attention à ta bague à partir du moment où tu l’avais ôté de mon champ de vision et, pour moi, c’était bien la meilleure option possible. Ne pas approcher ce type de bijou, ne pas en voir, et mieux encore: ne pas en toucher. C’était là ce qui me semblait être un rêve! Mais il avait fallu qu’il se voit perturber de par ta présence dans mon entourage si tenté de dire que tu en faisais partie véritablement. Mais pour toi, certainement aurait-il mieux valu que j’y porte plus d’attention, après tout, tu ne m’avais confié que ton corps hier, mais également tes objets les plus précieux. Si d’un sac tu avais été munie, alors sur celui-ci j’aurais dû veiller à son bon retour à tes côtés; alors cette bague, n’aurais-je dû y prêter plus d'attention également? De mes lèvres glissait un fin soupir, tandis que je t’exposais quelques idées de lieux où tu pourrais retrouver cette bague si précieuse à tes yeux avant de me rendre compte de combien tu parvenais à me mettre dans des situations étonnantes depuis mon arrivée ici. Toi et bien d’autres même. Après t’avoir vu pratiquement nue à mon arrivée, après avoir visité un hôpital abandonné, après avoir vu un type jouer avec une truie dans un parc - le tout muni d’un gode -, maintenant je devais vivre la perte d’une alliance. Alors non, ce n’était tant toi véritablement qui me faisait devenir fou mais très certainement l’air de Corée du Sud. Je ne devais y être habitué encore certainement, peut-être ne m’y habituerais-je jamais? Je ne savais… Mais dans cet endroit je vivais des expériences qui semblaient alors inédites. Improbables. Car jamais je n’avais pensé finir dans un tel pétrin; pas si jeune en tout cas…
Et ma mort, je n’avais pensé si proche. A te voir te redresser, non seulement tu arrachais un soubresaut tant à mon corps qu’à mon coeur, mais en plus tes iris me lançaient ce qui s'apparentaient à des lames affûtées. Tu pourrais tuer un homme en le fixant de la sorte, ne le savais-tu pas? Pourtant mes iris soutenaient cette haine que tu me portais, prêt à t’entendre pester à mon encontre d’un instant à l’autre et tu ne te fis prier bien longtemps. Crétin… Un terme qui m’allait plutôt bien, venant de ta bouche, cela sonnerait pratiquement comme un compliment. De mes lèvres alors fermement pincées apparaissait le bout rosée de ma langue dans un geste puéril accompagné d’un regard qui se voulait hautain et confiant. J’étais un crétin et fier de l’être. Moi au moins, je ne me plaçais dans de telles situations… Quoi que, n’étais-je ton complice finalement? « J’en sais rien! » lançais-je en réponse à ta question qui, visiblement, n’en attendait nullement. Je ne savais pourquoi tu trouverais cette situation amusante. Si je te comprenais, ne pouvais-tu imaginer que j’agirais de telle sorte à panser tes plaies et rassurer tes doutes plutôt que de lancer des remarques aussi stupides à ton égard? « Yah.. » Une simple syllabe que je soufflais avant de me redresser sur mes deux pieds; non pour te surplomber du haut de mon mètre quatre-vingt trois, mais habité par la ferme intention de poursuivre nos fouilles archéologiques sur ce site en chantier. « Évidemment que j’ai pas ce genre de problème! J’ai 20 ans, pourquoi je m'embêterais avec des fiançailles?! » D’instinct, mes pas me dirigeaient vers les draps à nouveau pour défaire entièrement la couette de sa housse. Mes yeux restaient attentifs au moindre objet qui s’échapperait possiblement du plus petit bout de tissu replié. « Et si t’es heureuse en couple avec lui, alors vivez juste heureux; c’est la seule chose que je te souhaite. Mais implique pas un type qu’à rien demandé en perdant une alliance dans sa chambre... » Si dans les temps à venir ton fiancé ne venait frapper à ma porte pour régler des comptes, je pouvais m’estimer bien chanceux… Ou penser que tu étais avec un type qui n’en avais rien à faire de toi et de tes activités. Une possibilité sachant comme il m’était impossible de repeindre un visage éventuel pour celui qui partagera ta vie dans les mois à venir. Après tout, n’avais-tu envie d’afficher ta relation sur ton GNS? Pourtant je n’avais souvenir d’y avoir vu un homme que tu définirais comme tien… Et, bien que je ne passais mes journées à t’observer, il fallait avouer qu’il m’était impossible d’imaginer un seul des hommes avec qui tu pouvais être aperçu en compagnie comme étant un probable fiancé. Ce fut avec l’esprit encombré que je finissais de retirer la couette de son tissu protecteur: rien. Rien si ce n’était encore cette fragrance addictive qui caressait délicatement mes narines.
❀❀
Ce même parfum qui m’accompagnait au fil de la nuit, auquel s’ajoutait une douce chaleur émanant d’un corps aux côtés du mien. Inexorablement je me sentais attiré par celui-ci, au point que ma position initiale se voyait bien vite oubliée pour une autre drastiquement différente. De ma main précédemment calée sous ma tête il ne restait qu’une vague sensation bien vite disparue car celle-ci reposait à présent sur une surface plus agréable au touché, plus chaude mais aussi plus moelleuse. Inconsciemment, je me plaisais à la découvrir sans pudeur bien que mes gestes demeuraient endormis pour le moment. De sous cette chair je ressentais une douce percussion, un rythme lent mais terriblement apaisant et rassurant. Au point que mon palpitant ne tardait à en copier la cadence et commençait alors à battre à l’unisson de celui qu'il venait tout juste de rencontrer, une mélodie qui, l’espace d’un instant suffisait à me faire émerger. A moins que ce ne fut la différence de température grandissante qui n’en fut la cause? J’avais si froid et si chaud à la fois. Mes paupières bougeaient un instant, se pressaient l’une contre l’autre avant de s’entrouvrir sur une pièce sombre et inconnue. Dépaysement totale à la sortie de ce rêve, je ne savais si j’étais réveillé ou endormi. Rêvais-je encore? Mon corps m’apparaissait si lourd, comme si celui-ci avait vu sa densité triplée de volume au cours des derniers instants, dans mon crâne naissaient quelques vertiges dont l’origine resteraient bien inconnues. De la fenêtre émanait une douce lumière bleutée, signe que la nuit n’était totalement finie à l’extérieur et dans la pièce le seul bruit de nos respirations se faisaient entendre; à croire que nous étions plongés dans un nouveau monde. Un univers à part. Peut-être perdu entre réalité et fantaisie? Sinon comment expliquer ta présence à mes côtés? Malgré l’obscurité, j’eus la sensation que tu te trouvais là, juste à côté de moi, je me plaisais à le penser avant que la confirmation ne tombe à l’entente de ta voix. Je ne savais pourquoi tu m’appelais, ce n’était assez pour me tirer entièrement des bras de Morphée tu sais? Et tes propos ne parvenaient à être totalement assimilés par mon esprit, je ne les retenait, seule chose sûre: mon corps, lui, les comprenait. Et instinctivement, il y répondait. Se collant au tien, pressant cette chair si délicatement massé depuis tout à l’heure, collant ton dos à mon torse, noyant mon visage contre ton cou. Je n’avais la force de répondre à tes demandes et seulement garder les yeux ouverts devenait un effort surhumain à partir de cet instant. Ton parfum… Ta chaleur… Les battements de ton coeur… Rien sur cette Terre ne pouvait mieux m'apaiser.
D’une lame à double tranchant je venais de me jouer. La douceur dont je fus témoin n’avait d’égal que ton courroux, celui-ci que je ne connaissais pourtant que trop bien depuis notre rencontre…
Un sursaut secouait mon corps brusquement. Mes paupières ne prenaient le temps d’habituer mes yeux à la lumière qu’ils rencontraient que, déjà, elles s’ouvraient en grand afin d’échapper à l’emprise de Morphée. Ma joue chauffait pour une raison encore inexpliquée bien qu’à cet instant, c’était mon corps tout entier qui semblait bouillir. Plus particulièrement mon bas-ventre, lui qui, de toute évidence, était bien plus réveillé que toute autre partie de mon corps. Agilement, je tirais la couette sur mes yeux, protégeant mes pupilles d’une attaque massive de photons dès le matin alors que je roulais dans le lit en direction opposée de mon assaillant. Je n’avais conscience de où je me trouvais ni de l’heure qu’il était. Quel jour étions-nous d’ailleurs? Flottant encore entre songes et réalité, ce fut ta voix qui m'informait que je devrais m’en extraire définitivement pour répondre à ta question. Que s’était-il passé? J’aurais bien aimé répondre que je ne savais, que je m’en fichais, mais ce serait mentir… J’avais tout bonnement une flémingite aiguë de type réveil qui m’habitait et nécessitait un brin de temps pour m’en dégager. Juste un peu de temps pour étirer mes bras - l’un d’eux étant étrangement engourdit - mais aussi mes jambes jusqu’à la pointe de mes pieds. Pouvais-tu me comparer à un félin que je ne nierais ce point. A la différence qu’eux ne paniquaient face à l’omniprésence d’un parfum féminin.
J’étais réveillé. Parfaitement réveillé. Et je me trouvais dans ton lit?! Brusquement, je roulais dans le lit direction: le sol afin d’échapper à ton courroux le plus vite possible. Mais avant de sentir le sol c’était le rebord que mon entrejambe rencontrait dans une percussion plutôt violente. Histoire d’amour à sens unique d’un morceau de bois contre un membre enjoué d’un réveil aussi agité sur le plan hormonal qui m’arrachait une plainte de douleur. Genoux au sol, front contre le même rebord meurtrier, j’attendais après un soulagement aussi minime soit-il de la douleur pour faire mes excuses comme il le fallait. Ma main gauche se portait sur ce mini-moi en souffrance alors que l’autre s’élevait dans les airs en preuve de ma bonne foi. « Désolé! Je te toucherais pas! Je... » Je marquais un instant de blanc, reprenant mon souffle dans cette course matinale dont je n’avais l’habitude. Ne pouvais-tu pas me choyer entre tes seins en guise de réveil?! Pourquoi devais-tu me gifler pour me souhaiter une bonne journée?! « Je... » soufflais-je une fois de plus avant de déglutir en relevant le regard en quête de ta personne. Malgré les draps présent devant mes yeux, je te trouvais assez rapidement, recroquevillée contre le mur, et avec ma couette reposant lascivement tout autour de toi...? « Oh. » J’attrapais un recoin du draps entre mes doigts, l’analysant un bref instant, certain que je ne rêvais ni ne me trompais alors. « Mais on est dans ma chambre... » Ma tête se tournait en direction de mon ordinateur, à présent sûr à 100% de l’endroit où nous nous trouvions. Voyant une petite masse velue s’agiter plus loin, je me souvenais de notre soirée dans les plus petits détails et m’en retournait vers toi à nouveau. C’était limpide. Comme de l’eau de source, aucune doute là-dessus. « On a rien fait hier soir! Ne me tue pas! Je suis pas un connard qui abuse des filles bourrées! Elle est restée sagement dans mon pantalon! D’accord? » Et j’étais certain de cela en sachant comme elle souhaitait te dire bonjour dès le réveil. Comment j’avais fait pour rouler jusqu’ici d’ailleurs? Dans cet état…C’était un miracle. « Je suis parti quelques minutes en te confiant Mingyun mais à mon retour tu dormais. Je voulais pas te réveiller, mais je peux pas dormir sans couverture, alors je me suis allongé à l’autre bout du lit. Mais je bouge la nuit! Comme tout le monde! C’est l’histoire. On a rien fait! Vraiment! » A présent, c’était mes deux mains qui bloquaient l’accès jusqu’à moi; certain que tu ne me croirais et voudrais me couper la tête le plus vite possible. Ou lui couper la tête à elle et c’était une possibilité qui me faisait froid dans le dos… Tu ne toucherais à mini-moi avec de telles intentions… Et tu ne toucherais mini-moi tout simplement! Femme fiancée à un autre que tu étais, tu n’avais droit d’accès à une telle zone de mon corps sous peine de m’attirer des ennuis dont on s'abstiendraient tous deux assurément.
Tous deux à court d’idées afin de retrouver cet anneau égaré dans ma chambre, j’en venais à la conclusion que peut-être celui-ci s’était enfui de ton annulaire lors de notre périple pour sauver ce brave chaton que nous avions recueillit. Je devais avouer n’avoir fait attention à ta bague à partir du moment où tu l’avais ôté de mon champ de vision et, pour moi, c’était bien la meilleure option possible. Ne pas approcher ce type de bijou, ne pas en voir, et mieux encore: ne pas en toucher. C’était là ce qui me semblait être un rêve! Mais il avait fallu qu’il se voit perturber de par ta présence dans mon entourage si tenté de dire que tu en faisais partie véritablement. Mais pour toi, certainement aurait-il mieux valu que j’y porte plus d’attention, après tout, tu ne m’avais confié que ton corps hier, mais également tes objets les plus précieux. Si d’un sac tu avais été munie, alors sur celui-ci j’aurais dû veiller à son bon retour à tes côtés; alors cette bague, n’aurais-je dû y prêter plus d'attention également? De mes lèvres glissait un fin soupir, tandis que je t’exposais quelques idées de lieux où tu pourrais retrouver cette bague si précieuse à tes yeux avant de me rendre compte de combien tu parvenais à me mettre dans des situations étonnantes depuis mon arrivée ici. Toi et bien d’autres même. Après t’avoir vu pratiquement nue à mon arrivée, après avoir visité un hôpital abandonné, après avoir vu un type jouer avec une truie dans un parc - le tout muni d’un gode -, maintenant je devais vivre la perte d’une alliance. Alors non, ce n’était tant toi véritablement qui me faisait devenir fou mais très certainement l’air de Corée du Sud. Je ne devais y être habitué encore certainement, peut-être ne m’y habituerais-je jamais? Je ne savais… Mais dans cet endroit je vivais des expériences qui semblaient alors inédites. Improbables. Car jamais je n’avais pensé finir dans un tel pétrin; pas si jeune en tout cas…
Et ma mort, je n’avais pensé si proche. A te voir te redresser, non seulement tu arrachais un soubresaut tant à mon corps qu’à mon coeur, mais en plus tes iris me lançaient ce qui s'apparentaient à des lames affûtées. Tu pourrais tuer un homme en le fixant de la sorte, ne le savais-tu pas? Pourtant mes iris soutenaient cette haine que tu me portais, prêt à t’entendre pester à mon encontre d’un instant à l’autre et tu ne te fis prier bien longtemps. Crétin… Un terme qui m’allait plutôt bien, venant de ta bouche, cela sonnerait pratiquement comme un compliment. De mes lèvres alors fermement pincées apparaissait le bout rosée de ma langue dans un geste puéril accompagné d’un regard qui se voulait hautain et confiant. J’étais un crétin et fier de l’être. Moi au moins, je ne me plaçais dans de telles situations… Quoi que, n’étais-je ton complice finalement? « J’en sais rien! » lançais-je en réponse à ta question qui, visiblement, n’en attendait nullement. Je ne savais pourquoi tu trouverais cette situation amusante. Si je te comprenais, ne pouvais-tu imaginer que j’agirais de telle sorte à panser tes plaies et rassurer tes doutes plutôt que de lancer des remarques aussi stupides à ton égard? « Yah.. » Une simple syllabe que je soufflais avant de me redresser sur mes deux pieds; non pour te surplomber du haut de mon mètre quatre-vingt trois, mais habité par la ferme intention de poursuivre nos fouilles archéologiques sur ce site en chantier. « Évidemment que j’ai pas ce genre de problème! J’ai 20 ans, pourquoi je m'embêterais avec des fiançailles?! » D’instinct, mes pas me dirigeaient vers les draps à nouveau pour défaire entièrement la couette de sa housse. Mes yeux restaient attentifs au moindre objet qui s’échapperait possiblement du plus petit bout de tissu replié. « Et si t’es heureuse en couple avec lui, alors vivez juste heureux; c’est la seule chose que je te souhaite. Mais implique pas un type qu’à rien demandé en perdant une alliance dans sa chambre... » Si dans les temps à venir ton fiancé ne venait frapper à ma porte pour régler des comptes, je pouvais m’estimer bien chanceux… Ou penser que tu étais avec un type qui n’en avais rien à faire de toi et de tes activités. Une possibilité sachant comme il m’était impossible de repeindre un visage éventuel pour celui qui partagera ta vie dans les mois à venir. Après tout, n’avais-tu envie d’afficher ta relation sur ton GNS? Pourtant je n’avais souvenir d’y avoir vu un homme que tu définirais comme tien… Et, bien que je ne passais mes journées à t’observer, il fallait avouer qu’il m’était impossible d’imaginer un seul des hommes avec qui tu pouvais être aperçu en compagnie comme étant un probable fiancé. Ce fut avec l’esprit encombré que je finissais de retirer la couette de son tissu protecteur: rien. Rien si ce n’était encore cette fragrance addictive qui caressait délicatement mes narines.
Ce même parfum qui m’accompagnait au fil de la nuit, auquel s’ajoutait une douce chaleur émanant d’un corps aux côtés du mien. Inexorablement je me sentais attiré par celui-ci, au point que ma position initiale se voyait bien vite oubliée pour une autre drastiquement différente. De ma main précédemment calée sous ma tête il ne restait qu’une vague sensation bien vite disparue car celle-ci reposait à présent sur une surface plus agréable au touché, plus chaude mais aussi plus moelleuse. Inconsciemment, je me plaisais à la découvrir sans pudeur bien que mes gestes demeuraient endormis pour le moment. De sous cette chair je ressentais une douce percussion, un rythme lent mais terriblement apaisant et rassurant. Au point que mon palpitant ne tardait à en copier la cadence et commençait alors à battre à l’unisson de celui qu'il venait tout juste de rencontrer, une mélodie qui, l’espace d’un instant suffisait à me faire émerger. A moins que ce ne fut la différence de température grandissante qui n’en fut la cause? J’avais si froid et si chaud à la fois. Mes paupières bougeaient un instant, se pressaient l’une contre l’autre avant de s’entrouvrir sur une pièce sombre et inconnue. Dépaysement totale à la sortie de ce rêve, je ne savais si j’étais réveillé ou endormi. Rêvais-je encore? Mon corps m’apparaissait si lourd, comme si celui-ci avait vu sa densité triplée de volume au cours des derniers instants, dans mon crâne naissaient quelques vertiges dont l’origine resteraient bien inconnues. De la fenêtre émanait une douce lumière bleutée, signe que la nuit n’était totalement finie à l’extérieur et dans la pièce le seul bruit de nos respirations se faisaient entendre; à croire que nous étions plongés dans un nouveau monde. Un univers à part. Peut-être perdu entre réalité et fantaisie? Sinon comment expliquer ta présence à mes côtés? Malgré l’obscurité, j’eus la sensation que tu te trouvais là, juste à côté de moi, je me plaisais à le penser avant que la confirmation ne tombe à l’entente de ta voix. Je ne savais pourquoi tu m’appelais, ce n’était assez pour me tirer entièrement des bras de Morphée tu sais? Et tes propos ne parvenaient à être totalement assimilés par mon esprit, je ne les retenait, seule chose sûre: mon corps, lui, les comprenait. Et instinctivement, il y répondait. Se collant au tien, pressant cette chair si délicatement massé depuis tout à l’heure, collant ton dos à mon torse, noyant mon visage contre ton cou. Je n’avais la force de répondre à tes demandes et seulement garder les yeux ouverts devenait un effort surhumain à partir de cet instant. Ton parfum… Ta chaleur… Les battements de ton coeur… Rien sur cette Terre ne pouvait mieux m'apaiser.
D’une lame à double tranchant je venais de me jouer. La douceur dont je fus témoin n’avait d’égal que ton courroux, celui-ci que je ne connaissais pourtant que trop bien depuis notre rencontre…
Un sursaut secouait mon corps brusquement. Mes paupières ne prenaient le temps d’habituer mes yeux à la lumière qu’ils rencontraient que, déjà, elles s’ouvraient en grand afin d’échapper à l’emprise de Morphée. Ma joue chauffait pour une raison encore inexpliquée bien qu’à cet instant, c’était mon corps tout entier qui semblait bouillir. Plus particulièrement mon bas-ventre, lui qui, de toute évidence, était bien plus réveillé que toute autre partie de mon corps. Agilement, je tirais la couette sur mes yeux, protégeant mes pupilles d’une attaque massive de photons dès le matin alors que je roulais dans le lit en direction opposée de mon assaillant. Je n’avais conscience de où je me trouvais ni de l’heure qu’il était. Quel jour étions-nous d’ailleurs? Flottant encore entre songes et réalité, ce fut ta voix qui m'informait que je devrais m’en extraire définitivement pour répondre à ta question. Que s’était-il passé? J’aurais bien aimé répondre que je ne savais, que je m’en fichais, mais ce serait mentir… J’avais tout bonnement une flémingite aiguë de type réveil qui m’habitait et nécessitait un brin de temps pour m’en dégager. Juste un peu de temps pour étirer mes bras - l’un d’eux étant étrangement engourdit - mais aussi mes jambes jusqu’à la pointe de mes pieds. Pouvais-tu me comparer à un félin que je ne nierais ce point. A la différence qu’eux ne paniquaient face à l’omniprésence d’un parfum féminin.
J’étais réveillé. Parfaitement réveillé. Et je me trouvais dans ton lit?! Brusquement, je roulais dans le lit direction: le sol afin d’échapper à ton courroux le plus vite possible. Mais avant de sentir le sol c’était le rebord que mon entrejambe rencontrait dans une percussion plutôt violente. Histoire d’amour à sens unique d’un morceau de bois contre un membre enjoué d’un réveil aussi agité sur le plan hormonal qui m’arrachait une plainte de douleur. Genoux au sol, front contre le même rebord meurtrier, j’attendais après un soulagement aussi minime soit-il de la douleur pour faire mes excuses comme il le fallait. Ma main gauche se portait sur ce mini-moi en souffrance alors que l’autre s’élevait dans les airs en preuve de ma bonne foi. « Désolé! Je te toucherais pas! Je... » Je marquais un instant de blanc, reprenant mon souffle dans cette course matinale dont je n’avais l’habitude. Ne pouvais-tu pas me choyer entre tes seins en guise de réveil?! Pourquoi devais-tu me gifler pour me souhaiter une bonne journée?! « Je... » soufflais-je une fois de plus avant de déglutir en relevant le regard en quête de ta personne. Malgré les draps présent devant mes yeux, je te trouvais assez rapidement, recroquevillée contre le mur, et avec ma couette reposant lascivement tout autour de toi...? « Oh. » J’attrapais un recoin du draps entre mes doigts, l’analysant un bref instant, certain que je ne rêvais ni ne me trompais alors. « Mais on est dans ma chambre... » Ma tête se tournait en direction de mon ordinateur, à présent sûr à 100% de l’endroit où nous nous trouvions. Voyant une petite masse velue s’agiter plus loin, je me souvenais de notre soirée dans les plus petits détails et m’en retournait vers toi à nouveau. C’était limpide. Comme de l’eau de source, aucune doute là-dessus. « On a rien fait hier soir! Ne me tue pas! Je suis pas un connard qui abuse des filles bourrées! Elle est restée sagement dans mon pantalon! D’accord? » Et j’étais certain de cela en sachant comme elle souhaitait te dire bonjour dès le réveil. Comment j’avais fait pour rouler jusqu’ici d’ailleurs? Dans cet état…C’était un miracle. « Je suis parti quelques minutes en te confiant Mingyun mais à mon retour tu dormais. Je voulais pas te réveiller, mais je peux pas dormir sans couverture, alors je me suis allongé à l’autre bout du lit. Mais je bouge la nuit! Comme tout le monde! C’est l’histoire. On a rien fait! Vraiment! » A présent, c’était mes deux mains qui bloquaient l’accès jusqu’à moi; certain que tu ne me croirais et voudrais me couper la tête le plus vite possible. Ou lui couper la tête à elle et c’était une possibilité qui me faisait froid dans le dos… Tu ne toucherais à mini-moi avec de telles intentions… Et tu ne toucherais mini-moi tout simplement! Femme fiancée à un autre que tu étais, tu n’avais droit d’accès à une telle zone de mon corps sous peine de m’attirer des ennuis dont on s'abstiendraient tous deux assurément.
(c) DΛNDELION
Invité
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Re: Night under control.. or not #HaRa ♡♡♡ | Mer 25 Juil - 19:40 Citer EditerSupprimer
Night under control... or not
Worst Mistake
Worst Mistake
Perfect HaRa
« I’m running out of breath so I stood still
But the wind beckons me and rushes me to you »
But the wind beckons me and rushes me to you »
Les coups de bâtons que ma grand-mère m’infligeait parfois aux mollets pour me punir dans le plus grand secret de mes parents, même à la centaine ne seraient certainement suffisant pour assouvir le châtiment que je me souhaitais en personne. J’avais le sentiment d’avoir commis le pire des péchés, l’irréparable, l’inimaginable ! Non pas tant de m’être réveillée ce matin dans ton lit – bien qu’indéniablement était-ce déjà un véritable supplice moral de me le rappeler, ainsi qu’inconcevable. Maudit Alcool. – mais surtout d’avoir perdu l’un de mes biens les plus précieux. Ce n’était sa valeur matérielle qui importait – quand bien même si quelqu’un venait à mettre la main dessus, un oeil averti saurait en reconnaitre un super bonus pour arrondir la fin du mois –, mais évidemment, sa valeur sentimentale. Sa signification, tout ce qu’elle représentait, ce qui en découlait, ce qui avait précédé. Du jour de sa demande au jour présent… Une rétrospective bien moins heureuse qu’elle n’aurait dû… Mais je persévérais. À cet amour je croyais encore, malgré la blessure récemment infligée. Malgré cette faille qui s’était formée. Un fossé qui lentement se creusait. Pourtant, je m’efforçais de le combler, de le renfermer. En vain. Sauf que je fermais les yeux sur cette fracture. J’étais de ceux qui continuaient, persuadée qu’avec le temps, les os se consolideraient. Que ça s’arrangera. Comble de l’ironie pour une étudiante en médecine qui indéniablement conseillerait tout le contraire à ses patients. Cependant, de toutes les blessures, celles du coeur, invisibles, n’étaient pas plus difficiles et lentes à guérir ? Celles qu’aucune médecine ne savait penser. Celles qu’il fallait endurer. Tout irait bien. Et je ne laisserais un tel incident engendré la gangrène des signes annonciateurs dans un esprit où le doute rodait, tapi dans l’ombre. Bien que les soldats de l’amour le terrassaient encore, depuis qu’il avait pris racine ce soir-là, telle l’hydre, inlassablement, il renaissait. Je me convainquais alors que nous ne passions qu’une mauvaise période. Que nous étions tous les deux très occupés, que nous étions stressés, fatigués par nos emplois respectifs et que les prochaines vacances, les fêtes de fin d’années nous aideraient à effacer toutes les difficultés. Que nous renouerions avec la douceur de notre romance d’un an auparavant. Je l’aimais trop pour renoncé.Mais il m’avait si profondément blessé…. Pour lui, je refoulais ma peine. Je cachais ma plaie et taisais ma douleur. J’assurais les apparences. Je gardais foi, stupidement. Et une nuit, j’avais eu besoin de m’évader. D’évacuer le poids de mes responsabilités, du mal du pays, du mal de la famille et des amis, de la solitude aussi… Tout ceux pourquoi j’aurais besoin de lui. Tout ceux qu’il ne comprenait. Tout ceux pourquoi il n’était pas là. Jamais là…
Dans cette triste soirée de la veille, j’aurais aimé qu’à la porte de cette cuisine, il fut celui qui m’apparut. Celui qui aurait décelé que peut-être ça n’allait pas, qu’il me manquait, que s’il ne voulait pas que les incidents l’ayant tant dégoûté ne reproduisent, il me faudrait un peu plus souvent sa présence à mes côtés. À quoi bon nous être libéré du fardeau étouffant du secret ? À quoi cette officialisation bâclée ? Rien n’avait changé. De nuit, nous ne partagions. En ce lieu où je vivais, que je présidais, jamais un pied il n’avait mis. Alors, évidemment, hier soir, ça n’avait pu être lui. Pas lui mais toi. Et tu m’as pris dans tes bras. Et j’avais passé la nuit avec toi. Le verrais-tu ce regard troublé que je me perdais à poser sur ta personne à cet instant, à cette pensée ? Quelques secondes auparavant, je te dardais encore de ces mêmes yeux. Jugeais-tu mon engagement auprès de lui à cause de notre jeunesse ? Tu avais vingt ans, moi aussi. Je ne les avais même pas le jour où j’ai accepté sa demande. Et alors ? Alors, tu avais raison mais je ne ni supportais ni admettais que tu puisses touché un point sur lequel depuis peu, je m’étais surprise à m’interroger. Une pensée parasite que j’enrayais. Je niais tout. Tous les signes me prouvant pourtant à quel point je fonçais droit dans le mur avec cette union. Pourtant, ce voile à l’instant, je n’avais pu le combattre lorsque le mot heureuse avait été émis de ta voix. L’étais-je ? La question ne devrait se poser. Un sourire devrait naitre sur mes lèvres à la seule évocation de mon bonheur avec lui. Je devrais me sentir grisée et avoir le feu aux joues sous le coup de l’intimidation, juste parce qu’il était indécent d’être aussi chanceuse. Comme avant… Mais notre amour, nous pouvions encore le réparer, n’est-ce pas ? Du regard que je te portais, je m’égarais à te poser cette question silencieuse. Toi qui m’apparaissait si souvent dans la pénombre. Qui était autant synonyme de désastre que de réconfort. Pour preuve, cette nuit encore. Je ne m’en souvenais dans le détail. En vérité, je ne gardais dans ma mémoire de précis que notre rencontre dans la cuisine, le cheminement jusqu’au bar, puis… mon réveil mouvementé dans ton lit. Le reste n’était que brouillard, parfois imprégné de parfum, de vestige de sensations, comme celle d’avoir été joyeuse. De m’être amusée, fragment d’empreinte resté graver sur mes lèvres. Avais-je beaucoup souris ? Je crois me souvenir d’avoir ri. Fut-ce grâce à toi ? Certainement. D’une part, je me sentais presque aussi gênée que peinée de ces moments furent devenus trous noirs. D’autre part, cependant, mon instinct semblait me murmurer qu’il en était mieux ainsi. Que si mon couple je tenais tant à préserver, à restaurer, il valait mieux pour tout oublier. Effacer le bonheur que tu m’avais procuré…
Les pensées s’affolaient dans mon esprit. Comment avions-nous pu en arrivé là ? Que c’était-il passé pour que… Que s’était-il passé tout court ? D’instinct, acculée dos contre le mur, la couverture tirée devant moi, mes yeux se baissèrent sur mon corps pour constater que… Fort heureusement, je portais encore tous mes vêtements. Vêtements de la veille d’ailleurs. Ma chair ne gardait pas moins l’empreinte sensorielle de ta main sur mon sein. De quel droit avais-tu osé ? N’était-ce pas terriblement ironique que tu te défendes de ne pas me toucher alors que je m’étais réveillée en te prenant en flagrant délit ? Bon sang ! Pourquoi avais-tu fait cela ? Je te détestais tellement. Je me dégoutais tellement en cet instant. J’avais envie de tout effacer. À l’instar de ma mémoire incapable de me donner les clés pour m’expliquer comment une telle situation avait pu se produire. Pourquoi je m’éveillais dans tes draps, presque dans tes bras, ainsi apprêtée d’une robe élégante pour une virée… Nous étions sortis hier soir. Malgré les maux qui prenaient mon cerveau d’assaut, je parvenais à redessiner quelques grandes lignes du début de cette soirée. À te voir perdu de la sorte t’étonnant que nous soyons dans ta chambre, souffrais-tu des mêmes lacunes que moi ? Tu enchainais cependant avec l’affirmation que nous n’avions rien fait. Je me sentis blêmir à la seule perspective qu’un tel drame aurait pu se produire. Je ne voulais même pas imaginer commettre un jour une telle faute. J’en revenais déjà à peine de me réveiller sur ton matelas. Les filles bourrées ? Ainsi, je l’étais. Instinctivement, je portais une main sur ma tête non pas pour réfléchir mais dans le vain espoir d’apaiser ma virulente migraine. Jusqu’ici, tout se tenait et s’expliquait plus ou moins si j’avais été enivré. Je ne parierais pas cependant que tu n’étais pas un connard comme tu l’affirmais. Tous deux n’avions vraisemblablement pas la même conception de l’abus à en juger par ta main se trouvant sur mon corps. Un geste qu’à un aucun moment, tu ne justifiais d’ailleurs. Non, tu préférais sans doute me décrocher un regard horrifié lorsque tu évoquas celle qui était restée sagement dans ton pantalon. Pourquoi avait-il fallu que spontanément, mes yeux se baissent dans sa direction pour ne rendre que trop imagé une allusion déjà plus qu’inconvenante ? Mes iris égarés je rappelais bien vite à l’ordre pour te fusiller, à hauteur du visage.
N’avais-tu vraiment pas de meilleures explications ? Une meilleure plaidoirie à me sortir, certes pris au dépourvu à la tombée du lit, mais si tu avais un tant soit peu réfléchi, tu t’y serais attendu ! « Yah ! » m’exclamais-je avec fermeté et agacement. Dans un geste nerveux, je rejetais cette couverture me couvrant inutilement. Cette chose qui était tienne et dans laquelle, je ne supporterais de me recouvrir plus longtemps. Avoir passer la nuit dessous n’était déjà que trop ! Veillant à la petite boule de poils qui ne semblait s’inquiéter de nos éclats de voix, d’une main je me saisissais d’un de tes oreillers puis de te l’envoyer avec hargne au visage. « Garde tes excuses pour d’autres ! » Tu ne voulais pas me réveiller ? Pour quelle raison ? Pensais-tu que j’allais y croire ? Autant qu’à ton prétexte de la couverture ? Et bien sûr, tu t’étais retrouvé aussi malencontreusement qu’innocemment contre moi pendant ton sommeil. Ta main avait échappé au contrôle de ton esprit et de ta volonté pour de poser sur mon sein. Je tressaillis rien que d’y penser, à genoux sur ton lit, désormais rapprochée du bord d’où je te toisais. « J’espère bien qu’on a… Que tu n’as pas… » Incapable de formuler à haute voix une telle pensée, une situation que je n’osais envisager, ma phrase j’interrompis. Et je déglutis, tout autant dans l’incapacité de lutter contre l’indécence de ce qui aurait pu se passer. Mes joues s’embrasèrent. J’avais si chaud. Ma peau respirait encore la chaleur de ton corps qui se tenait si proche du mien à mon réveil et j’en supposais alors, aussi toute une partie de la nuit. Sur ce sein derrière lequel mon coeur battait, j’avais l’impression de ressentir encore la présence de ta paume. Et si les évènements avaient dérapé davantage… « C’est horrible ! Je ne veux même pas y penser ! » m’exclamais-je en couvrant mon visage de mes deux mains dans un réflexe de honte mélangé au dégout.
Sans plus attendre, je descendais de ton lit et prenais la direction de la sortie. Néanmoins, une fois les pieds au contact du sol, un pas j’effectuais jusqu’à toi. Un instant, je m’arrêtais. Comme si j’hésitais. Si j’avais quelque chose à ajouter. Mais aucun mot ne sortit de ma bouche et je me remis en marche, te poussant délibérément de ma jambe passant trop près de toi, se confrontant à ton épaule et bras que je balayais ainsi, comme si de rien n’était. Pas un mot d’excuse. Je n’aimais les faux semblants de toute façon. Tu n’étais sot au point de comprendre que je l’avais fait exprès. Ce ne fut que trois pas plus loin que je m’immobilisais derechef. Du regard, je scrutais la pièce afin de vérifier si je n’y avais déposé quelques affaires hier comme un sac à main ou mon téléphone portable et les récupérer auquel cas. Volte-face sur les talons, j’ajoutais finalement sur un ton empreint de condescendance : « Comme j’ai un cours que je ne peux pas manquer ce matin, je compte sur toi pour emmener le chaton chez le vétérinaire. Emmène-le voir celui de Jethro, tu dois avoir l’adresse quelque part. Dis leur que tu viens de ma part. » Je ne mentais pour partie. Une absence à ce cours serait bien mal avisé, et je m’en servais comme prétexte pour nous éviter une nouvelle expédition en duo. Après mettre réveillée dans tout lit, j’avais pour seule hâte de m’enfuir, rester le plus éloigné possible de toi et tout effacer. Si seulement la mémoire était si facile à gommer. Si je pouvais oublier cette matinée… Un soupir, une lueur attendrie renaissante dans le regard, je portais néanmoins celui-ci sur notre petit rescapé nocturne. Mon coeur réclamait à rester le cajoler, à m’assurer par moi-même de son état de santé en l’emmenant chez le vétérinaire, cependant, je n’avais déjà que trop jouer avec le feu la nuit dernière. Qu’allait-il advenir si une telle rumeur narrant que j’avais passé la nuit dans ta chambre se propageait ? Ô combien il serait blessé et perturbé par cette erreur que j’avais commise. Tu avais beau arguer que nous n’avions rien fait, qu’il ne s’était rien passé, dormir dans ton lit représentait déjà un excès. Un terrible faux pas… « Et… Tiens-moi au courant de comment il va… » murmurais-je, mal à l’aise, peinée et inquiète, à la fois pour ce chaton et aussi pour les conséquences de mes actes inconsidérés de la veille…
Toi qui ne prenais rien au sérieux, toi qui t’épargnais toute forme d’engagement, tu considérais certainement la fidélité comme une futilité. Un encombrement dont tu te délestais en n’accordant ni importance ni avenir à des relations féminines. Au fond, ne rallais-tu pas du mien à travers tes mots ? Si je suis heureuse ? Ironiserais-tu ? Tu le pourrais. De ton point de vue, après mon appel à l’aide de la veille, ne serait-ce justifié ? Cependant, je ne souhaitais ni te permettais de me faire part de tes moqueries masquées. Je te voyais bien le genre de personne tapant dans le dos de leur ami en lui disant « je te l’avais bien dit ! » suite à une rupture. Car il aurait commis l’absurdité de croire en une relation. Parce qu’il aurait aspiré davantage à la profondeur d’un engagement plutôt qu’à la légèreté superficielle de l’aventure. Un jour, tu le regretterais. Un jour, tu te mordrais les doigts à t’être comporté ainsi. D’une manière ou d’une autre, j’espérais bien que tu finirais confronté aux conséquences de tes actes. Que tu tomberais sur un os. Qu’un évènement te ferait regretter ton insouciance inconsidérée. Peut-être tomberas-tu un jour pour une fille, mais une fille qui ne pourrait s’accommoder de ton comportement passé et certainement persistant. Une fille qui n’aimerait passé après toutes les autres et te rejetterait. À sa place, je le ferais. Mais en tirerais-tu leçon ou au contraire, t’enfoncerais-tu encore plus dans tes penchants déviants ? Bien que ceux-ci s’avéraient de plus en plus la norme dans les mentalités… Un soupir s’échappait d’entre mes lèvres. Je miserais sur la deuxième option. Alors, mon regard je redressais et le posais sur ta personne, ton visage. Mes iris témoignaient de mon jugement. « Un type qui n’a rien demandé, l’innocence immaculée te va si bien… » répétais-je dans un sifflement railleur. Si nous reprenions du début, tu étais celui m’ayant entrainé dans un bar, m’ayant invité à boire. J’aurais pu refuser certes, mais dès l’instant où tu avais sauté sur l’occasion de mon coup au moral dans la cuisine, n’avais-tu pas profité de ma faiblesse ? À quel dessein ? Nous n’étions des amis. Tu n’avais aucune raison de me changer les idées. Qu’était-ce alors ? De la soumission parce que ta Présidente te l’avait demandé ? De la pitié car à plusieurs reprises, tu ne m’avais que trop vu vulnérable ? De la cupidité ? Je ne savais et aucune de ses options ne me plaisaient.
La lassitude l’emportait présentement sur mon affolement précédent. De toute façon, perdre mon sang froid ne me mènerait à rien, tout au contraire. Je devais faire preuve de calme et de réflexion avisée. Je m’asseyais alors sur le rebord de ton lit dans un profond soupir. Sans t’accorder le moindre regard, je montais une main, paume ouverte dans ta direction afin d’accompagner le sens de mes mots : « Tais-toi et laisse-moi me concentrer ! » J’anticipais toute nouvelle remarque aussi stupide qu’inutile de ta part. Tu allais bien en rétorquer une énième, n’est-ce pas ? La ramenant à moi, je la posais sur ma cuisse et tentais de fouiller, de creuser dans ma mémoire jusqu’à mes souvenirs effacés de la veille. Ne serait-ce qu’au réveil, n’y avait-il pas le moindre indice, le moindre fragment de mémoire me permettait d’affirmer ou infirmer si je portais encore ma bague à ce moment là ? Mais, je ne me rappelais de rien. Je ne me souvenais pas avoir porté le regard sur mon annulaire dans ma panique matinale. De surcroit, j’avais déjà retracé toute ma journée d’aujourd’hui, à partir du moment où j’avais pris conscience de la disparition de l’anneau jusqu’au lieu où elle s’était entamée : ta chambre. Si elle n’était pas dans ton lit, alors je l’avais perdu dans le bar ? Dans la rue ? Comment ? Comment était-ce possible ? Pourquoi avait-il fallu que cela se produise ce soir-là ? N’avais-je donc pas le droit de me détendre un peu aussi parfois de faire preuve d’insouciance ? Accablée par ce sentiment d’injustice, je ne remarquais même pas la larme qui se dérobait à mon oeil pour rouler le long de ma joue… Ravalant ma salive, je baissais le visage vers le petit polisson ayant pris place sur mes cuisses, réclamant après la caresse de mes doigts. À moins que sa préférence ne soit dans le jeu de les mordiller, les attraper entre ses griffes. « Oh… » Un son qui m’échappa à la fois pensive et soudainement pleine d’espoir. Mingyun semblait me rapporter un fragment de ma mémoire. N’avait-il pas joué ainsi aussi hier soir avant de s’assoupir ? Et je portais encore ma bague à ce moment là ! J’en avais la quasi certitude. Le visage rallumé par l’espoir, j’écartais doucement le chaton sur le côté et me rapprochais de ta table de chevet. Si rien ne se trouvait dessus, peut-être qu’à l’intérieur du tiroir : « La voilà ! » me réjouis-je instantanément à la vue de ce bijou scintillant si précieux. Mon visage irradiait du bonheur du soulagement. « Je l’ai retrouvé ! » m’exclamais-je en m’en emparant. De mes yeux brillants, je la couvais. Je l’admirais tandis que je brandissais brièvement devant moi. « Merci, je l’ai retrouvé ! » Je remerciais une force invisible pour laquelle je n’avais guère de croyance, mais qu’importait, mon coeur semblait devenu tellement plus léger. Tellement soulagé. Des larmes témoins du stress retombant perlèrent au coin des mes yeux alors que j’enfilais l’anneau retrouvant ainsi sa place légitime à mon doigt. Puis, je me tournais vers toi. « Merci ! » Dans ma joie, je te sautais au cou que j’entourais de mes bras. Je t’enlaçais en guise de remerciement, sans réfléchir, seulement portée et animée par le sentiment d’être sauvée.
Dans cette triste soirée de la veille, j’aurais aimé qu’à la porte de cette cuisine, il fut celui qui m’apparut. Celui qui aurait décelé que peut-être ça n’allait pas, qu’il me manquait, que s’il ne voulait pas que les incidents l’ayant tant dégoûté ne reproduisent, il me faudrait un peu plus souvent sa présence à mes côtés. À quoi bon nous être libéré du fardeau étouffant du secret ? À quoi cette officialisation bâclée ? Rien n’avait changé. De nuit, nous ne partagions. En ce lieu où je vivais, que je présidais, jamais un pied il n’avait mis. Alors, évidemment, hier soir, ça n’avait pu être lui. Pas lui mais toi. Et tu m’as pris dans tes bras. Et j’avais passé la nuit avec toi. Le verrais-tu ce regard troublé que je me perdais à poser sur ta personne à cet instant, à cette pensée ? Quelques secondes auparavant, je te dardais encore de ces mêmes yeux. Jugeais-tu mon engagement auprès de lui à cause de notre jeunesse ? Tu avais vingt ans, moi aussi. Je ne les avais même pas le jour où j’ai accepté sa demande. Et alors ? Alors, tu avais raison mais je ne ni supportais ni admettais que tu puisses touché un point sur lequel depuis peu, je m’étais surprise à m’interroger. Une pensée parasite que j’enrayais. Je niais tout. Tous les signes me prouvant pourtant à quel point je fonçais droit dans le mur avec cette union. Pourtant, ce voile à l’instant, je n’avais pu le combattre lorsque le mot heureuse avait été émis de ta voix. L’étais-je ? La question ne devrait se poser. Un sourire devrait naitre sur mes lèvres à la seule évocation de mon bonheur avec lui. Je devrais me sentir grisée et avoir le feu aux joues sous le coup de l’intimidation, juste parce qu’il était indécent d’être aussi chanceuse. Comme avant… Mais notre amour, nous pouvions encore le réparer, n’est-ce pas ? Du regard que je te portais, je m’égarais à te poser cette question silencieuse. Toi qui m’apparaissait si souvent dans la pénombre. Qui était autant synonyme de désastre que de réconfort. Pour preuve, cette nuit encore. Je ne m’en souvenais dans le détail. En vérité, je ne gardais dans ma mémoire de précis que notre rencontre dans la cuisine, le cheminement jusqu’au bar, puis… mon réveil mouvementé dans ton lit. Le reste n’était que brouillard, parfois imprégné de parfum, de vestige de sensations, comme celle d’avoir été joyeuse. De m’être amusée, fragment d’empreinte resté graver sur mes lèvres. Avais-je beaucoup souris ? Je crois me souvenir d’avoir ri. Fut-ce grâce à toi ? Certainement. D’une part, je me sentais presque aussi gênée que peinée de ces moments furent devenus trous noirs. D’autre part, cependant, mon instinct semblait me murmurer qu’il en était mieux ainsi. Que si mon couple je tenais tant à préserver, à restaurer, il valait mieux pour tout oublier. Effacer le bonheur que tu m’avais procuré…
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Les pensées s’affolaient dans mon esprit. Comment avions-nous pu en arrivé là ? Que c’était-il passé pour que… Que s’était-il passé tout court ? D’instinct, acculée dos contre le mur, la couverture tirée devant moi, mes yeux se baissèrent sur mon corps pour constater que… Fort heureusement, je portais encore tous mes vêtements. Vêtements de la veille d’ailleurs. Ma chair ne gardait pas moins l’empreinte sensorielle de ta main sur mon sein. De quel droit avais-tu osé ? N’était-ce pas terriblement ironique que tu te défendes de ne pas me toucher alors que je m’étais réveillée en te prenant en flagrant délit ? Bon sang ! Pourquoi avais-tu fait cela ? Je te détestais tellement. Je me dégoutais tellement en cet instant. J’avais envie de tout effacer. À l’instar de ma mémoire incapable de me donner les clés pour m’expliquer comment une telle situation avait pu se produire. Pourquoi je m’éveillais dans tes draps, presque dans tes bras, ainsi apprêtée d’une robe élégante pour une virée… Nous étions sortis hier soir. Malgré les maux qui prenaient mon cerveau d’assaut, je parvenais à redessiner quelques grandes lignes du début de cette soirée. À te voir perdu de la sorte t’étonnant que nous soyons dans ta chambre, souffrais-tu des mêmes lacunes que moi ? Tu enchainais cependant avec l’affirmation que nous n’avions rien fait. Je me sentis blêmir à la seule perspective qu’un tel drame aurait pu se produire. Je ne voulais même pas imaginer commettre un jour une telle faute. J’en revenais déjà à peine de me réveiller sur ton matelas. Les filles bourrées ? Ainsi, je l’étais. Instinctivement, je portais une main sur ma tête non pas pour réfléchir mais dans le vain espoir d’apaiser ma virulente migraine. Jusqu’ici, tout se tenait et s’expliquait plus ou moins si j’avais été enivré. Je ne parierais pas cependant que tu n’étais pas un connard comme tu l’affirmais. Tous deux n’avions vraisemblablement pas la même conception de l’abus à en juger par ta main se trouvant sur mon corps. Un geste qu’à un aucun moment, tu ne justifiais d’ailleurs. Non, tu préférais sans doute me décrocher un regard horrifié lorsque tu évoquas celle qui était restée sagement dans ton pantalon. Pourquoi avait-il fallu que spontanément, mes yeux se baissent dans sa direction pour ne rendre que trop imagé une allusion déjà plus qu’inconvenante ? Mes iris égarés je rappelais bien vite à l’ordre pour te fusiller, à hauteur du visage.
N’avais-tu vraiment pas de meilleures explications ? Une meilleure plaidoirie à me sortir, certes pris au dépourvu à la tombée du lit, mais si tu avais un tant soit peu réfléchi, tu t’y serais attendu ! « Yah ! » m’exclamais-je avec fermeté et agacement. Dans un geste nerveux, je rejetais cette couverture me couvrant inutilement. Cette chose qui était tienne et dans laquelle, je ne supporterais de me recouvrir plus longtemps. Avoir passer la nuit dessous n’était déjà que trop ! Veillant à la petite boule de poils qui ne semblait s’inquiéter de nos éclats de voix, d’une main je me saisissais d’un de tes oreillers puis de te l’envoyer avec hargne au visage. « Garde tes excuses pour d’autres ! » Tu ne voulais pas me réveiller ? Pour quelle raison ? Pensais-tu que j’allais y croire ? Autant qu’à ton prétexte de la couverture ? Et bien sûr, tu t’étais retrouvé aussi malencontreusement qu’innocemment contre moi pendant ton sommeil. Ta main avait échappé au contrôle de ton esprit et de ta volonté pour de poser sur mon sein. Je tressaillis rien que d’y penser, à genoux sur ton lit, désormais rapprochée du bord d’où je te toisais. « J’espère bien qu’on a… Que tu n’as pas… » Incapable de formuler à haute voix une telle pensée, une situation que je n’osais envisager, ma phrase j’interrompis. Et je déglutis, tout autant dans l’incapacité de lutter contre l’indécence de ce qui aurait pu se passer. Mes joues s’embrasèrent. J’avais si chaud. Ma peau respirait encore la chaleur de ton corps qui se tenait si proche du mien à mon réveil et j’en supposais alors, aussi toute une partie de la nuit. Sur ce sein derrière lequel mon coeur battait, j’avais l’impression de ressentir encore la présence de ta paume. Et si les évènements avaient dérapé davantage… « C’est horrible ! Je ne veux même pas y penser ! » m’exclamais-je en couvrant mon visage de mes deux mains dans un réflexe de honte mélangé au dégout.
Sans plus attendre, je descendais de ton lit et prenais la direction de la sortie. Néanmoins, une fois les pieds au contact du sol, un pas j’effectuais jusqu’à toi. Un instant, je m’arrêtais. Comme si j’hésitais. Si j’avais quelque chose à ajouter. Mais aucun mot ne sortit de ma bouche et je me remis en marche, te poussant délibérément de ma jambe passant trop près de toi, se confrontant à ton épaule et bras que je balayais ainsi, comme si de rien n’était. Pas un mot d’excuse. Je n’aimais les faux semblants de toute façon. Tu n’étais sot au point de comprendre que je l’avais fait exprès. Ce ne fut que trois pas plus loin que je m’immobilisais derechef. Du regard, je scrutais la pièce afin de vérifier si je n’y avais déposé quelques affaires hier comme un sac à main ou mon téléphone portable et les récupérer auquel cas. Volte-face sur les talons, j’ajoutais finalement sur un ton empreint de condescendance : « Comme j’ai un cours que je ne peux pas manquer ce matin, je compte sur toi pour emmener le chaton chez le vétérinaire. Emmène-le voir celui de Jethro, tu dois avoir l’adresse quelque part. Dis leur que tu viens de ma part. » Je ne mentais pour partie. Une absence à ce cours serait bien mal avisé, et je m’en servais comme prétexte pour nous éviter une nouvelle expédition en duo. Après mettre réveillée dans tout lit, j’avais pour seule hâte de m’enfuir, rester le plus éloigné possible de toi et tout effacer. Si seulement la mémoire était si facile à gommer. Si je pouvais oublier cette matinée… Un soupir, une lueur attendrie renaissante dans le regard, je portais néanmoins celui-ci sur notre petit rescapé nocturne. Mon coeur réclamait à rester le cajoler, à m’assurer par moi-même de son état de santé en l’emmenant chez le vétérinaire, cependant, je n’avais déjà que trop jouer avec le feu la nuit dernière. Qu’allait-il advenir si une telle rumeur narrant que j’avais passé la nuit dans ta chambre se propageait ? Ô combien il serait blessé et perturbé par cette erreur que j’avais commise. Tu avais beau arguer que nous n’avions rien fait, qu’il ne s’était rien passé, dormir dans ton lit représentait déjà un excès. Un terrible faux pas… « Et… Tiens-moi au courant de comment il va… » murmurais-je, mal à l’aise, peinée et inquiète, à la fois pour ce chaton et aussi pour les conséquences de mes actes inconsidérés de la veille…
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Toi qui ne prenais rien au sérieux, toi qui t’épargnais toute forme d’engagement, tu considérais certainement la fidélité comme une futilité. Un encombrement dont tu te délestais en n’accordant ni importance ni avenir à des relations féminines. Au fond, ne rallais-tu pas du mien à travers tes mots ? Si je suis heureuse ? Ironiserais-tu ? Tu le pourrais. De ton point de vue, après mon appel à l’aide de la veille, ne serait-ce justifié ? Cependant, je ne souhaitais ni te permettais de me faire part de tes moqueries masquées. Je te voyais bien le genre de personne tapant dans le dos de leur ami en lui disant « je te l’avais bien dit ! » suite à une rupture. Car il aurait commis l’absurdité de croire en une relation. Parce qu’il aurait aspiré davantage à la profondeur d’un engagement plutôt qu’à la légèreté superficielle de l’aventure. Un jour, tu le regretterais. Un jour, tu te mordrais les doigts à t’être comporté ainsi. D’une manière ou d’une autre, j’espérais bien que tu finirais confronté aux conséquences de tes actes. Que tu tomberais sur un os. Qu’un évènement te ferait regretter ton insouciance inconsidérée. Peut-être tomberas-tu un jour pour une fille, mais une fille qui ne pourrait s’accommoder de ton comportement passé et certainement persistant. Une fille qui n’aimerait passé après toutes les autres et te rejetterait. À sa place, je le ferais. Mais en tirerais-tu leçon ou au contraire, t’enfoncerais-tu encore plus dans tes penchants déviants ? Bien que ceux-ci s’avéraient de plus en plus la norme dans les mentalités… Un soupir s’échappait d’entre mes lèvres. Je miserais sur la deuxième option. Alors, mon regard je redressais et le posais sur ta personne, ton visage. Mes iris témoignaient de mon jugement. « Un type qui n’a rien demandé, l’innocence immaculée te va si bien… » répétais-je dans un sifflement railleur. Si nous reprenions du début, tu étais celui m’ayant entrainé dans un bar, m’ayant invité à boire. J’aurais pu refuser certes, mais dès l’instant où tu avais sauté sur l’occasion de mon coup au moral dans la cuisine, n’avais-tu pas profité de ma faiblesse ? À quel dessein ? Nous n’étions des amis. Tu n’avais aucune raison de me changer les idées. Qu’était-ce alors ? De la soumission parce que ta Présidente te l’avait demandé ? De la pitié car à plusieurs reprises, tu ne m’avais que trop vu vulnérable ? De la cupidité ? Je ne savais et aucune de ses options ne me plaisaient.
La lassitude l’emportait présentement sur mon affolement précédent. De toute façon, perdre mon sang froid ne me mènerait à rien, tout au contraire. Je devais faire preuve de calme et de réflexion avisée. Je m’asseyais alors sur le rebord de ton lit dans un profond soupir. Sans t’accorder le moindre regard, je montais une main, paume ouverte dans ta direction afin d’accompagner le sens de mes mots : « Tais-toi et laisse-moi me concentrer ! » J’anticipais toute nouvelle remarque aussi stupide qu’inutile de ta part. Tu allais bien en rétorquer une énième, n’est-ce pas ? La ramenant à moi, je la posais sur ma cuisse et tentais de fouiller, de creuser dans ma mémoire jusqu’à mes souvenirs effacés de la veille. Ne serait-ce qu’au réveil, n’y avait-il pas le moindre indice, le moindre fragment de mémoire me permettait d’affirmer ou infirmer si je portais encore ma bague à ce moment là ? Mais, je ne me rappelais de rien. Je ne me souvenais pas avoir porté le regard sur mon annulaire dans ma panique matinale. De surcroit, j’avais déjà retracé toute ma journée d’aujourd’hui, à partir du moment où j’avais pris conscience de la disparition de l’anneau jusqu’au lieu où elle s’était entamée : ta chambre. Si elle n’était pas dans ton lit, alors je l’avais perdu dans le bar ? Dans la rue ? Comment ? Comment était-ce possible ? Pourquoi avait-il fallu que cela se produise ce soir-là ? N’avais-je donc pas le droit de me détendre un peu aussi parfois de faire preuve d’insouciance ? Accablée par ce sentiment d’injustice, je ne remarquais même pas la larme qui se dérobait à mon oeil pour rouler le long de ma joue… Ravalant ma salive, je baissais le visage vers le petit polisson ayant pris place sur mes cuisses, réclamant après la caresse de mes doigts. À moins que sa préférence ne soit dans le jeu de les mordiller, les attraper entre ses griffes. « Oh… » Un son qui m’échappa à la fois pensive et soudainement pleine d’espoir. Mingyun semblait me rapporter un fragment de ma mémoire. N’avait-il pas joué ainsi aussi hier soir avant de s’assoupir ? Et je portais encore ma bague à ce moment là ! J’en avais la quasi certitude. Le visage rallumé par l’espoir, j’écartais doucement le chaton sur le côté et me rapprochais de ta table de chevet. Si rien ne se trouvait dessus, peut-être qu’à l’intérieur du tiroir : « La voilà ! » me réjouis-je instantanément à la vue de ce bijou scintillant si précieux. Mon visage irradiait du bonheur du soulagement. « Je l’ai retrouvé ! » m’exclamais-je en m’en emparant. De mes yeux brillants, je la couvais. Je l’admirais tandis que je brandissais brièvement devant moi. « Merci, je l’ai retrouvé ! » Je remerciais une force invisible pour laquelle je n’avais guère de croyance, mais qu’importait, mon coeur semblait devenu tellement plus léger. Tellement soulagé. Des larmes témoins du stress retombant perlèrent au coin des mes yeux alors que j’enfilais l’anneau retrouvant ainsi sa place légitime à mon doigt. Puis, je me tournais vers toi. « Merci ! » Dans ma joie, je te sautais au cou que j’entourais de mes bras. Je t’enlaçais en guise de remerciement, sans réfléchir, seulement portée et animée par le sentiment d’être sauvée.
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