Oh. Elle arque un sourcil, curieuse, sachant parfaitement où il veut en venir et sa réponse envoie de petits électrochocs, absolument délicieux dans le bas de son ventre. Elle pince ses lèvres avec un petit sourire. « Rien que ça. » A voix basse, elle susurre avec une certaine confiance qu'elle ne cache même plus, détaillant sa posture et son regard qui en disent plus que ses mots. Quant à ses questions elles n'ont rien de traître. Mais ses réponses à elle en dévoilent bien plus qu'elle ne devrait s'autoriser à le faire. « Je vais te donner le premier moment qui me vient en tête quand tu me poses cette question. » Elle se redresse sur le fauteuil, les yeux perdus à mi-chemin entre ses chaussures et les siennes. « La dernière soirée qu'on a passé au dortoir avant les congés de Chuseok. » Et d'ailleurs à ce moment ils ne couchaient même pas ensemble. « Quand on était dans la barque au fond du jardin, avec juste quelques bières à regarder le ciel et à parler de trucs stupides... genre de ma mère qui a essayé de me vendre aux enchères pendant la pénurie de pommes de terre à Jeju ! » Bon c'était pas pour de vrai mais elle avait vraiment mesuré le poids de sa fille en patates, vu que leur prix avait flambé à cause de la mousson qui avait ruiné tous les plans. Tsss ! Faut pas s'étonner que Seah soit aussi cinglée que sa famille après. « Puis qu'tu te plaignais tout le temps des moustiques et qu'tu boudais avec ta capuche serrée sur la tête, on aurait dit que tu ressemblais à un pruneau, ou à un poussin constipé avec ton pull jaune... Aucune justice ! Le lendemain c’est moi qui me suis faite piquer par tous les moustiques ! T’as même essayé de me faire croire que t’avais des connaissances en astronomie là. Pour dire que mes piqûres de moustiques ressemblaient à une constellation à la con que t’avais encore inventé. » C'était juste l'ambiance de cette soirée et des traces qu'elle avait laissé, en dépit de n'avoir rien de particulièrement exceptionnelle. Elle le regarde puis sourit en même temps qu’elle lève les yeux au ciel. « T’es qu’un escroc Jun. Mais je suis contente que ce soit toi qui aies répondu à l’annonce pour louer la dépendance. » C'est une confession qu'elle ne ferait pas deux fois. « Pour la première fois ce soir-là j'ai eu envie de t'embrasser... franchement envie de t'embrasser. » Sans pouvoir s'autoriser à le faire.

« Pendant deux tours appelle-moi Noona. Et n'oublie pas les aegyos. » Elle s'amuse et enchaîne sans lui laisser le temps de répondre. « A mon tour. Je choisis... »