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Confession #Hara ♡♡♡
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Lun 9 Avr - 21:34 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
En cette nuit d’aventure, la Lune nous bénissait de ses délicats rayons argentés, le bruissement de feuilles alentours chantaient au gré de la brise les traversant dans une tendre mélodie et dans l’air flottait un délicat parfum satiné de printemps. Prémices d’une saison que nous avions prise de court, ce frêle bourgeon que nous conservions au creux de nos cœurs, puisse-t-il grandir et trouver épanouissement au gré du temps, qu’importaient les températures dans lequel nous le conserverions. Car il était impossible de n’admettre que par moment, celui-ci se verrait affronter distance et froideur – à l’instar de toute relation entre deux êtres, nous traverserions certainement des périodes d’incompréhension, de querelles afin de nous apprendre l’un l’autre, de nous accepter tels que nous étions – mais, dans son existence, aussi éphémère ou éternelle puisse-t-elle être, c’était d’un feu ardent que j’aspirais à le couvrir. Une chaleur à la fois réconfortante, chaleureuse, de celle auprès de laquelle tu pourrais trouver réconfort à la moindre épreuve que tu aurais à rencontrer ; mais également dévorante, une passion qui saurait rendre l’homme que j’étais drogué à ta présence, un désir qui me pousserait plus d’une fois à péché en ta compagnie. Le premier fut d’ailleurs ce baiser que je dérobais de tes lèvres aux teintes rosées si taquinement mises en avant de ta part, le second fut le désir de recommencer qui grandissait dès l’instant où celles-ci n’étaient en contact avec les miennes. Ta présence seule me comblait, c’était un fait indéniable, mais la gourmandise d’un homme face à celle ayant, même inconsciemment, capturé son cœur n’avait de fin, un appétit qui jamais ne pourrait être rassasié. L’amour rendait prédateur, tel l’un d’entre eux, entre mes griffes je désirais te voir trembler de plaisir, de perfides caresses j’aspirais à te voir frissonner, sous mon regard tes expressions je convoitais, que sur tes traits s’offrent sans pudeur tes pensées, je n’avais pour desseins de te blesser ou de t’abandonner une fois mise à nue. Derrière cette facette qui s’éveillerait au fil du temps en ta délicieuse compagnie, c’était empreint de douceur que ton chemin je souhaitais partager, avec précaution que ta main je tiendrais sur celui-ci et avec attention que je m’afférerais à le désencombrer afin que ton existence se déroule de la plus fluide des façons possible. Quand bien même une interrogation subsistait : n’étais-je celui qui amènerait trouble dans ta vie ?
Mes ambitions muettes ne me rendaient pour autant le plus prévenant des hommes au quotidien, encore moins le plus réfléchis. L’apprendrais-tu au cours du temps que nous passerions ensemble ou en avais-tu déjà pleinement conscience ; je ne savais mais assurément, tu parvenais avec adresse à relever l’oubli le plus fondamental dans la surprise que j’avais voulu t’offrir : les pics. Au cours de mes préparatifs, j’y avais assurément pensé mais force était de constater qu’une liste j’aurais dû mettre sur papier pour ne rien oublier de mes achats dans cette course précipitée qui fut la mienne quelques heures auparavant. C’était alors un certain mais léger malaise qui m’habitait à cet instant, masqué par ta – presque indécente – proposition, celle-ci qui réveillait mon instinct taquin, titillait mon appétit insatiable. Lequel tu mettais en berne l’instant suivant de ta main couvrant mes lèvres, de tes mots m’ordonnant de n’essayer telle imprudence. Canin docile que j’étais, renard dompté que tu avais formé, je ne me rebellais à tes ordres bien que ma gourmandise tu venais de bercer d’illusions pour mieux la laisser se noyer dans sa propre salive. Ma déception je t’affichais alors d’une expression boudeuse prenant forme sur mes traits, de celle qui n’était sincèrement et foncièrement importante, à l’instar d’un jeune enfant à qui bonbon avait été tendu puis retirer avant que ses petites mains ne parviennent à l’attraper malgré la précipitation qu’il y avait mis. « D’accord… » Fut bien là la seule preuve de mon agrément à cet ordre, bien qu’au timbre plus grave et teinté d’une forme de tristesse feinte que ma voix habituelle. En ta présence je tendais à me libérer, avec toi j’aimais jouer et passer du temps, aussi innocemment et simplement que celui-ci, alors naturellement, mes moues – tout aussi exagérées ou feintes étaient-elles – j’aimais t’offrir. Aussi éphémère que le sentiment de déception qui m’avait habité, cette mine qui apparaissait rechignée revêtait une forme d’étonnement à te voir te relever. Le froid avait-il eu raison de toi finalement ? Pourtant, tes mots, ton explication n’y laissait apparaître une telle raison pour expliquer ton geste, ce fut plutôt la vision d’une histoire qui m’échappait que j’y vis.
Au fond de ma poitrine naissait, véritablement cette fois, une déception : celle de n’avoir pu profiter pleinement de cette soirée à tes côtés. De rire j’avais espéré la remplir, de cette légèreté familière j’avais voulu t’envelopper pour, dans la finalité, aboutir sur une discussion des plus sérieuses et un encas nocturne avorté. Ce pas en avant que nous avions effectué dans notre relation je ne le regrettais nullement, je n’y voyais d’inconvénients et, même, une certaine joie prendrait forme au creux de mon cœur lorsque de celui-ci je prendrais conscience véritablement. Pour le moment, tout ressemblait à un doux rêve, une réalité alternative dans laquelle je devais avoir plongé inconsciemment ; cette discussion, tout aussi réelle fut-elle m’apparaissait également surréaliste, ces baisers que nous avions échangés je n’arrivais à en percevoir le sens. En ta compagnie, mes sens et mes pensées se brouillaient, en plein bonheur je nageais dans la plus grande stupidité possible pourtant, lorsqu’à ma dernière préparation je repensais, c’était inévitablement les souvenirs de cette nuit – ou plus précisément tôt ce matin – qui naissaient dans mon esprit. Une discussion qui n’avait prévu une telle tournure des événements, des idées qui ne suivaient visiblement ce que souhaitait mon cœur impétueux. De court il m’avait pris, impulsivement il s’était exprimé sans consulter ma raison un seul instant et si de tout temps il en avait été ainsi, jamais, je n’aurais cru le voir si honnête en de telles situations.
Sur mes deux pieds je me dressais à mon tour et mes vêtements j’attrapais pour en mesurer le taux d’humidité à la main. Pour partie, mon sweat se trouvait passablement sec, tout juste assez certainement pour parvenir à te réchauffer un minimum. T-shirt jeté sur mon épaule, vers toi je me tournais pour ôter de tes mains ce que tu venais d’y chargé et les lever dans les airs sans attendre ton consentement. « Enfiles-ça. » Un ordre auquel je comptais te forcer à céder en passant une main puis l’autre dans le vêtement pour enfin voir ton adorable minois éclore du col qu’il venait de passer. Le bas du tissu j’attrapais ensuite pour t’en vêtir correctement, glissant le dos de mes phalanges sur ta taille mais aussi tes hanches dans mon dessin de te voir couverte au maximum des morsures du froid. « Je vais aller chercher mon ordinateur, en attendant tu vas faire un truc. » Une déclaration qui commençait pendant que je t’habillais et finissait bien après, lorsque vers la lignée de feux d’artifices je m’étais tourné pour te les désigner. « Tu vois qu’il y en a plusieurs ? Tu vas en choisir un, et tu vas faire un vœu. » Sur ton visage dont seule beauté émanait malgré l’obscurité dans laquelle nous nous trouvions mes yeux se reportaient alors, attendant de te voir demander l’évidence : pourquoi ? Mais cette question je ne te laisserais le temps de poser, car bien trop évidente ; si tu ne savais – et tu ne pouvais savoir – alors je t’expliquerais pendant que mon t-shirt encore un peu humide j’enfilais. « Avec mes amis en Chine, tous les ans on a une tradition depuis qu’on a quitté le lycée. Avant chaque rentrée scolaire, on fait une lignée de feux d’artifices, on en choisit un et on fait un vœu. Lorsqu’il part, il va grimper dans le ciel et se disperser, comme… comme si c’était une poudre magique tu vois ? Et alors, dans l’année ; l’année scolaire hein ; ton vœu se réalisera. » Puéril n’est-ce pas ? Pourtant les petits espoirs, les simples moments du quotidien de ce type, n’étaient-ils les plus sincères et les plus touchants ? Si mes amis tu n’avais rencontrés que par téléphone, à présent que tu les connaissais, un pas tu avais fait dans un univers que personne ici ne connaissait ; alors cette tradition tout aussi intime fût-elle, ne pouvais-je te la partager ? « Tu fais ça pendant que je vais chercher mon ordi ? Tu peux aussi lui donner un nom si tu veux… » Dans les enfantillages nous n’étions à cela prêt assurément alors l’idée je te soumettais sans le moindre petit jugement, sans le moindre sérieux non plus.
Sur ma peau gelée mon vêtement parvenait à se coller ici et là, me refroidissant incontestablement, mais je faisais profil bas sur cette sensation pour me délecter de celle des caresses que j’offrais à ta chevelure avant d’envisager un départ vers l’intérieur du bâtiment. Si de question tu me posais, assurément, j’y répondrais mais avant de ne t’avoir vu faire un mouvement vers les feux d’artifices, avant que tu n’aies accepté ma proposition, à tes côtés je demeurerais.
Mes ambitions muettes ne me rendaient pour autant le plus prévenant des hommes au quotidien, encore moins le plus réfléchis. L’apprendrais-tu au cours du temps que nous passerions ensemble ou en avais-tu déjà pleinement conscience ; je ne savais mais assurément, tu parvenais avec adresse à relever l’oubli le plus fondamental dans la surprise que j’avais voulu t’offrir : les pics. Au cours de mes préparatifs, j’y avais assurément pensé mais force était de constater qu’une liste j’aurais dû mettre sur papier pour ne rien oublier de mes achats dans cette course précipitée qui fut la mienne quelques heures auparavant. C’était alors un certain mais léger malaise qui m’habitait à cet instant, masqué par ta – presque indécente – proposition, celle-ci qui réveillait mon instinct taquin, titillait mon appétit insatiable. Lequel tu mettais en berne l’instant suivant de ta main couvrant mes lèvres, de tes mots m’ordonnant de n’essayer telle imprudence. Canin docile que j’étais, renard dompté que tu avais formé, je ne me rebellais à tes ordres bien que ma gourmandise tu venais de bercer d’illusions pour mieux la laisser se noyer dans sa propre salive. Ma déception je t’affichais alors d’une expression boudeuse prenant forme sur mes traits, de celle qui n’était sincèrement et foncièrement importante, à l’instar d’un jeune enfant à qui bonbon avait été tendu puis retirer avant que ses petites mains ne parviennent à l’attraper malgré la précipitation qu’il y avait mis. « D’accord… » Fut bien là la seule preuve de mon agrément à cet ordre, bien qu’au timbre plus grave et teinté d’une forme de tristesse feinte que ma voix habituelle. En ta présence je tendais à me libérer, avec toi j’aimais jouer et passer du temps, aussi innocemment et simplement que celui-ci, alors naturellement, mes moues – tout aussi exagérées ou feintes étaient-elles – j’aimais t’offrir. Aussi éphémère que le sentiment de déception qui m’avait habité, cette mine qui apparaissait rechignée revêtait une forme d’étonnement à te voir te relever. Le froid avait-il eu raison de toi finalement ? Pourtant, tes mots, ton explication n’y laissait apparaître une telle raison pour expliquer ton geste, ce fut plutôt la vision d’une histoire qui m’échappait que j’y vis.
Au fond de ma poitrine naissait, véritablement cette fois, une déception : celle de n’avoir pu profiter pleinement de cette soirée à tes côtés. De rire j’avais espéré la remplir, de cette légèreté familière j’avais voulu t’envelopper pour, dans la finalité, aboutir sur une discussion des plus sérieuses et un encas nocturne avorté. Ce pas en avant que nous avions effectué dans notre relation je ne le regrettais nullement, je n’y voyais d’inconvénients et, même, une certaine joie prendrait forme au creux de mon cœur lorsque de celui-ci je prendrais conscience véritablement. Pour le moment, tout ressemblait à un doux rêve, une réalité alternative dans laquelle je devais avoir plongé inconsciemment ; cette discussion, tout aussi réelle fut-elle m’apparaissait également surréaliste, ces baisers que nous avions échangés je n’arrivais à en percevoir le sens. En ta compagnie, mes sens et mes pensées se brouillaient, en plein bonheur je nageais dans la plus grande stupidité possible pourtant, lorsqu’à ma dernière préparation je repensais, c’était inévitablement les souvenirs de cette nuit – ou plus précisément tôt ce matin – qui naissaient dans mon esprit. Une discussion qui n’avait prévu une telle tournure des événements, des idées qui ne suivaient visiblement ce que souhaitait mon cœur impétueux. De court il m’avait pris, impulsivement il s’était exprimé sans consulter ma raison un seul instant et si de tout temps il en avait été ainsi, jamais, je n’aurais cru le voir si honnête en de telles situations.
Sur mes deux pieds je me dressais à mon tour et mes vêtements j’attrapais pour en mesurer le taux d’humidité à la main. Pour partie, mon sweat se trouvait passablement sec, tout juste assez certainement pour parvenir à te réchauffer un minimum. T-shirt jeté sur mon épaule, vers toi je me tournais pour ôter de tes mains ce que tu venais d’y chargé et les lever dans les airs sans attendre ton consentement. « Enfiles-ça. » Un ordre auquel je comptais te forcer à céder en passant une main puis l’autre dans le vêtement pour enfin voir ton adorable minois éclore du col qu’il venait de passer. Le bas du tissu j’attrapais ensuite pour t’en vêtir correctement, glissant le dos de mes phalanges sur ta taille mais aussi tes hanches dans mon dessin de te voir couverte au maximum des morsures du froid. « Je vais aller chercher mon ordinateur, en attendant tu vas faire un truc. » Une déclaration qui commençait pendant que je t’habillais et finissait bien après, lorsque vers la lignée de feux d’artifices je m’étais tourné pour te les désigner. « Tu vois qu’il y en a plusieurs ? Tu vas en choisir un, et tu vas faire un vœu. » Sur ton visage dont seule beauté émanait malgré l’obscurité dans laquelle nous nous trouvions mes yeux se reportaient alors, attendant de te voir demander l’évidence : pourquoi ? Mais cette question je ne te laisserais le temps de poser, car bien trop évidente ; si tu ne savais – et tu ne pouvais savoir – alors je t’expliquerais pendant que mon t-shirt encore un peu humide j’enfilais. « Avec mes amis en Chine, tous les ans on a une tradition depuis qu’on a quitté le lycée. Avant chaque rentrée scolaire, on fait une lignée de feux d’artifices, on en choisit un et on fait un vœu. Lorsqu’il part, il va grimper dans le ciel et se disperser, comme… comme si c’était une poudre magique tu vois ? Et alors, dans l’année ; l’année scolaire hein ; ton vœu se réalisera. » Puéril n’est-ce pas ? Pourtant les petits espoirs, les simples moments du quotidien de ce type, n’étaient-ils les plus sincères et les plus touchants ? Si mes amis tu n’avais rencontrés que par téléphone, à présent que tu les connaissais, un pas tu avais fait dans un univers que personne ici ne connaissait ; alors cette tradition tout aussi intime fût-elle, ne pouvais-je te la partager ? « Tu fais ça pendant que je vais chercher mon ordi ? Tu peux aussi lui donner un nom si tu veux… » Dans les enfantillages nous n’étions à cela prêt assurément alors l’idée je te soumettais sans le moindre petit jugement, sans le moindre sérieux non plus.
Sur ma peau gelée mon vêtement parvenait à se coller ici et là, me refroidissant incontestablement, mais je faisais profil bas sur cette sensation pour me délecter de celle des caresses que j’offrais à ta chevelure avant d’envisager un départ vers l’intérieur du bâtiment. Si de question tu me posais, assurément, j’y répondrais mais avant de ne t’avoir vu faire un mouvement vers les feux d’artifices, avant que tu n’aies accepté ma proposition, à tes côtés je demeurerais.
(c) DΛNDELION
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Dim 6 Mai - 23:58 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
D’étudiants à adolescents, cette nuit avions-nous remonté dans le temps ? Au temps de cette jeunesse insouciante, impatiente de franchir les portes de l’âge adulte, tandis qu’une fois le seuil franchit, à chaque pas de plus vers l’avant l’être humain était tenté de regarder en arrière. Un regard par-dessus l’épaule, vague de nostalgie. Sans doute n’échappais-tu pas à la règle. Ces belles années pour ma part avaient été couvertes d’un voile sombre et froid. L’épaisse toison nuageuse de la solitude que même l’ardent soleil de la Cité du Lion n’avait pu percé de ses rayons. Alors, derrière un masque de glace, par-delà le rideau de mes paupières, cette candeur, cette douceur, moi aussi j’en avais rêvé. Lorsque sur ta personne mes prunelles se posaient, je sentais cette chaleur. La flamme d’un voeu d’espoir : avec toi, enfin j’y goûterais. À mon tour — quelque soit sa durée, cela n’importait — j’aurais le droit à ma romance insouciante. Peut-être parfois imprudente mais en conséquence d’autant plus grisante. De l’imprudence dont nous avions déjà bien assez joué pour la soirée. Les risques de tout nature commençaient à s’accumuler : entre celui de se faire prendre, que tu tombes malades ou encore éventuellement que ton feu ne tourne à la catastrophe, à mon sens, il valait mieux en rester là pour cette nuit. Du moins ici, puisqu’ensemble nous rentrerions au même dortoir, et ensuite… Et ensuite ?
Les bras chargés de tes provisions ramassées, je me figeais. Soudainement, mes pensées s’embrouillaient et mes joues chauffèrent au gré de leurs perditions pernicieuses. Que ferions-nous une fois de retour au dortoir ? Comment nous comporter ? Nous nous étions accordés sur l’idée de prendre le temps d’essayer, mais en somme qu’est-ce que cela signifiait ? Devrons-nous faire semblant de rien devant les autres gumiho ? Feindre de nous ignorer une fois la porte de la fraternité passée ? Ou au contraire, pour apprendre à nous connaitre davantage, ne devrions-nous pas rester ensemble ? Au dortoir ? Dans ta chambre ? Non. Je secouais légèrement la tête. Nous nous étions bien entendu que… Que notre apprentissage l’un de l’autre n’impliquerait pas de suite ça. Et si tu pensais autrement ? Et si pour toi, c’était un pan obligatoire de la découverte de l’autre ? Dans un sens, une telle perception avait son sens cependant, je… Je n’étais pas prête, et dans l’instant, j’aurais aimé me laisser retomber accroupi pour entourer mes genoux de mes bras puis y enfouir la tête en formulant le souhait de disparaitre tant la gêne et la honte imprégnaient chaque pore de ma peau. Je n’eus pourtant besoin de m’abaisser pour sentir ton ombre, ta présence s’élever au-dessus de moi. Lentement, presque timidement, j’osais à peine relever mon regard jusqu’au tien que je redoutais alors radar capable de lire dans pensées. Si tu y parvenais, je n’aurais plus d’autre alternative que m’enfuir et vivre cacher la tête sous l’oreiller pendant les dix prochaines années à venir…
En proie à l’hésitation à l’opposé, rien ne semblait pouvoir te faire ciller. Interrompre tes gestes bien assurés, qui assurément me désemparèrent. Mes muscles demeuraient tout d’abord figés tandis que mes mains tu débarrassais de leurs encombres. Puis de la poupée de porcelaine figée, je me fis chiffon. Pourtant malgré tes directives, tu ne me traitait comme un vulgaire morceau de tissu. Une poupée revêtue de soie, ou en l’occurence de ce pull qui t’appartenait. À toi. Pourquoi fus-je si docile ? Peut-être sous l’effet de la surprise, déroutée par nos rôles inversés. Peut-être aimais-je aussi cette impression à laquelle il m’était cependant encore difficile de m’abandonner. Néanmoins avec toi, j’avais le pressentiment que j’y parviendrais. Cet instant pour preuve, en ta présence, j’acceptais parfois de lâcher les rênes et de laisser mener la danse. Un rictus te fut cependant offert lorsque mes traits réapparurent par-delà la lisère du col de ton vêtement. Ma fierté m’interdisait de te dévoilait ô combien tu me rendais penaude. Vaine façade que tu balayais de mes hanches effleurés par l’air produit par tes doigts descendant soigneusement le tissu sur celles-ci. Un battement de cils, discrètement, je déglutis. Étais-tu toujours aussi attentionné ? Un petit ami était toujours aussi attentionné par définition ? Je n’en savais rien. Enveloppée dans la tiède chaleur de ton sweat, d’instinct je croisais les bras autour de la taille. Comme si je chérissais de manière songeuse cette sensation qui te représentait. Ce soir, j’avais mis un pied sur le chemin de ma perdition, et c’était bien volontiers que l’envie dictait au second de l’y accompagner…
Sur la voie de ta fantaisie au parfum d’enfance, tu m’entrainais. J’arquais un sourcil, portée par la curiosité quand tu annonças que j’avais tache à accomplir le temps de ton absence. Quelle confiance te dictait là tes mots soudainement ? Non, n’avais-tu pas toujours été aussi impétueux ? Irrespectueux de mon ascendance légitime sur ma personne sur la tienne, entendais-tu inverser la vapeur désormais ? Puisque nous étions un… couple à l’essai, considérais-tu que ta place serait de me dicter les miennes ? Un instant réfractaire, l’instant d’après, tu faisais tomber mes barrière. Un voeu ?. Oreilles attentives, iris incrédules, je t’écoutais narrer cette anecdote qui te liait à tes amis. J’en fus jalouse. Une pincée de douleur qui me rendit instinctivement railleuse : « De la poudre magique… Vous vous preniez pour des maternelles ? » Les piques de ma défense persistaient à se dresser. Quand bien même cette histoire me séduisait. Qu’elle avait un charme indéniable que j’enviais pour la gaieté de tes années passées dont elle témoignait, jamais je ne l’avouerais. Certainement pas momentanément en tout cas. Je vous imaginais si heureux et insouciants avec tes amis. Iwan était le seul contact qu’il me restait de mon lycée, et c’était tant mieux. Mais cette pensée donna naissance à une autre… Parmi ces amis proches du lycée, après la remise des diplômes, je vous devinais aisément à trinquer joyeusement ensemble et… Combien il y avait-il de filles avec vous ? Bercée par les fictions et les dramas, j’entrevoyais un visage se dessiner : celui de la fille dont vos mains ce sont effleurées ce soir là mais que tu n’as jamais osé attraper. Pourquoi ? Par timidité ? Peur de la perdre ? Parce qu’elle, elle en regardait un autre ? Parce que tu veux profiter avant de revenir la chercher ? « C’est idiot… » soufflais-je en baissant les yeux, me jugeant pour mes propres divagations tandis que j’acquiesçais sans conviction d’un mouvement de tête à ta requête juste avant que tu ne retournes sur tes pas à l’intérieur du bâtiment.
Seule à l’extérieure, une brise s’immisça à travers les mailles de ton vêtement recouvrant mes épaules. À peine étais-tu partie et déjà il soufflait, le vent de la solitude. Resserrant mes bras contre moi afin de lutter contre la fraicheur nocturne menaçante, mes iris ses posèrent sur les manches. Je portais ton vêtement. Un sourire timide et niais renaissait. Pourquoi se sentir si heureuse à la seule pensée de détenir quelque chose qui appartenait à un homme ? Non pas n’importe quel homme : celui qui nous plait. Celui pour lequel le coeur palpite, s’envole et dégringole. Il vire, délire et chavire sous un océan d’étoiles. Grâce à ce vêtement, tu étais encore un peu là, à admirer le ciel étoilé avec moi. Quel voeu ferais-tu ? Plus encore que d’interroger mon coeur, j’essayais de comprendre le tien. En vain, j’ignorais totalement si ton souhait tu l’adresserais à l’égard de tes parents, de ta réussite scolaire ou le gâcherait pour un plaisir futile. À condition qu’il puisse être exaucé. Mais formuler un voeu ne coutait rien. Un espoir déçu peut-être ? Car après tout, n’était-il pas si agréable, si beau d’y croire ? Comme je l’avais fait sur ce balcon ce soir là, comme ma mère le faisait chaque nuit où elle implorait la lune de lui rendre son garçon. Si elle fut exaucée après plusieurs années, en revanche, ma foi en la destinée fut bafouée. J’y croyais. Si fort ô combien j’y croyais. Je me trompais. Une erreur que je ne recommencerais, mon voeu silencieux pour témoin. Aux étoiles je demandais de nous accorder la pleine saveur de notre romance. Que notre histoire soit éphémère ou pérenne, je ne m’en préoccupais. Je souhaitais juste que nous puissions la vivre aussi pleinement que allègrement. Peut-être avec insouciance. Qu’ensemble nous goûtions au bonheur pur et simple, pour le temps qu’il durerait.
Les bras chargés de tes provisions ramassées, je me figeais. Soudainement, mes pensées s’embrouillaient et mes joues chauffèrent au gré de leurs perditions pernicieuses. Que ferions-nous une fois de retour au dortoir ? Comment nous comporter ? Nous nous étions accordés sur l’idée de prendre le temps d’essayer, mais en somme qu’est-ce que cela signifiait ? Devrons-nous faire semblant de rien devant les autres gumiho ? Feindre de nous ignorer une fois la porte de la fraternité passée ? Ou au contraire, pour apprendre à nous connaitre davantage, ne devrions-nous pas rester ensemble ? Au dortoir ? Dans ta chambre ? Non. Je secouais légèrement la tête. Nous nous étions bien entendu que… Que notre apprentissage l’un de l’autre n’impliquerait pas de suite ça. Et si tu pensais autrement ? Et si pour toi, c’était un pan obligatoire de la découverte de l’autre ? Dans un sens, une telle perception avait son sens cependant, je… Je n’étais pas prête, et dans l’instant, j’aurais aimé me laisser retomber accroupi pour entourer mes genoux de mes bras puis y enfouir la tête en formulant le souhait de disparaitre tant la gêne et la honte imprégnaient chaque pore de ma peau. Je n’eus pourtant besoin de m’abaisser pour sentir ton ombre, ta présence s’élever au-dessus de moi. Lentement, presque timidement, j’osais à peine relever mon regard jusqu’au tien que je redoutais alors radar capable de lire dans pensées. Si tu y parvenais, je n’aurais plus d’autre alternative que m’enfuir et vivre cacher la tête sous l’oreiller pendant les dix prochaines années à venir…
En proie à l’hésitation à l’opposé, rien ne semblait pouvoir te faire ciller. Interrompre tes gestes bien assurés, qui assurément me désemparèrent. Mes muscles demeuraient tout d’abord figés tandis que mes mains tu débarrassais de leurs encombres. Puis de la poupée de porcelaine figée, je me fis chiffon. Pourtant malgré tes directives, tu ne me traitait comme un vulgaire morceau de tissu. Une poupée revêtue de soie, ou en l’occurence de ce pull qui t’appartenait. À toi. Pourquoi fus-je si docile ? Peut-être sous l’effet de la surprise, déroutée par nos rôles inversés. Peut-être aimais-je aussi cette impression à laquelle il m’était cependant encore difficile de m’abandonner. Néanmoins avec toi, j’avais le pressentiment que j’y parviendrais. Cet instant pour preuve, en ta présence, j’acceptais parfois de lâcher les rênes et de laisser mener la danse. Un rictus te fut cependant offert lorsque mes traits réapparurent par-delà la lisère du col de ton vêtement. Ma fierté m’interdisait de te dévoilait ô combien tu me rendais penaude. Vaine façade que tu balayais de mes hanches effleurés par l’air produit par tes doigts descendant soigneusement le tissu sur celles-ci. Un battement de cils, discrètement, je déglutis. Étais-tu toujours aussi attentionné ? Un petit ami était toujours aussi attentionné par définition ? Je n’en savais rien. Enveloppée dans la tiède chaleur de ton sweat, d’instinct je croisais les bras autour de la taille. Comme si je chérissais de manière songeuse cette sensation qui te représentait. Ce soir, j’avais mis un pied sur le chemin de ma perdition, et c’était bien volontiers que l’envie dictait au second de l’y accompagner…
Sur la voie de ta fantaisie au parfum d’enfance, tu m’entrainais. J’arquais un sourcil, portée par la curiosité quand tu annonças que j’avais tache à accomplir le temps de ton absence. Quelle confiance te dictait là tes mots soudainement ? Non, n’avais-tu pas toujours été aussi impétueux ? Irrespectueux de mon ascendance légitime sur ma personne sur la tienne, entendais-tu inverser la vapeur désormais ? Puisque nous étions un… couple à l’essai, considérais-tu que ta place serait de me dicter les miennes ? Un instant réfractaire, l’instant d’après, tu faisais tomber mes barrière. Un voeu ?. Oreilles attentives, iris incrédules, je t’écoutais narrer cette anecdote qui te liait à tes amis. J’en fus jalouse. Une pincée de douleur qui me rendit instinctivement railleuse : « De la poudre magique… Vous vous preniez pour des maternelles ? » Les piques de ma défense persistaient à se dresser. Quand bien même cette histoire me séduisait. Qu’elle avait un charme indéniable que j’enviais pour la gaieté de tes années passées dont elle témoignait, jamais je ne l’avouerais. Certainement pas momentanément en tout cas. Je vous imaginais si heureux et insouciants avec tes amis. Iwan était le seul contact qu’il me restait de mon lycée, et c’était tant mieux. Mais cette pensée donna naissance à une autre… Parmi ces amis proches du lycée, après la remise des diplômes, je vous devinais aisément à trinquer joyeusement ensemble et… Combien il y avait-il de filles avec vous ? Bercée par les fictions et les dramas, j’entrevoyais un visage se dessiner : celui de la fille dont vos mains ce sont effleurées ce soir là mais que tu n’as jamais osé attraper. Pourquoi ? Par timidité ? Peur de la perdre ? Parce qu’elle, elle en regardait un autre ? Parce que tu veux profiter avant de revenir la chercher ? « C’est idiot… » soufflais-je en baissant les yeux, me jugeant pour mes propres divagations tandis que j’acquiesçais sans conviction d’un mouvement de tête à ta requête juste avant que tu ne retournes sur tes pas à l’intérieur du bâtiment.
Seule à l’extérieure, une brise s’immisça à travers les mailles de ton vêtement recouvrant mes épaules. À peine étais-tu partie et déjà il soufflait, le vent de la solitude. Resserrant mes bras contre moi afin de lutter contre la fraicheur nocturne menaçante, mes iris ses posèrent sur les manches. Je portais ton vêtement. Un sourire timide et niais renaissait. Pourquoi se sentir si heureuse à la seule pensée de détenir quelque chose qui appartenait à un homme ? Non pas n’importe quel homme : celui qui nous plait. Celui pour lequel le coeur palpite, s’envole et dégringole. Il vire, délire et chavire sous un océan d’étoiles. Grâce à ce vêtement, tu étais encore un peu là, à admirer le ciel étoilé avec moi. Quel voeu ferais-tu ? Plus encore que d’interroger mon coeur, j’essayais de comprendre le tien. En vain, j’ignorais totalement si ton souhait tu l’adresserais à l’égard de tes parents, de ta réussite scolaire ou le gâcherait pour un plaisir futile. À condition qu’il puisse être exaucé. Mais formuler un voeu ne coutait rien. Un espoir déçu peut-être ? Car après tout, n’était-il pas si agréable, si beau d’y croire ? Comme je l’avais fait sur ce balcon ce soir là, comme ma mère le faisait chaque nuit où elle implorait la lune de lui rendre son garçon. Si elle fut exaucée après plusieurs années, en revanche, ma foi en la destinée fut bafouée. J’y croyais. Si fort ô combien j’y croyais. Je me trompais. Une erreur que je ne recommencerais, mon voeu silencieux pour témoin. Aux étoiles je demandais de nous accorder la pleine saveur de notre romance. Que notre histoire soit éphémère ou pérenne, je ne m’en préoccupais. Je souhaitais juste que nous puissions la vivre aussi pleinement que allègrement. Peut-être avec insouciance. Qu’ensemble nous goûtions au bonheur pur et simple, pour le temps qu’il durerait.
Parce qu’avec toi, j’aimais ce qu’à présent je ressentais.
La peur et la douceur subtilement mélangées,
Les appréhensions et la chaleur,
Ce sentiment de légèreté tout en simplicité,
Ton prénom, ton visage et ta voix
Incarnent désormais la source de mon bonheur.
La peur et la douceur subtilement mélangées,
Les appréhensions et la chaleur,
Ce sentiment de légèreté tout en simplicité,
Ton prénom, ton visage et ta voix
Incarnent désormais la source de mon bonheur.
(c) DΛNDELION
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Sam 18 Aoû - 21:09 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
Flotte et flotte, subtile sensation d’effleurer le sol de la pointe des pieds alors que mes pas me guidaient à présent vers la porte du bâtiment. Je m’éloignais de ta personne, instaurait une distance nécessaire pour récupérer mon ordinateur et pourtant je ne savais me défaire de cette sensation. A chaque pas engagé, j’avais le sentiment de flotter, de voler, de virevolter sans qu’à aucun moment je ne fasse autre chose que marcher. La sensation d’être un homme différent, un homme touché par le bonheur. Celui-ci j’avais tant de fois rencontrer de bien de différentes façons, je l’avais étreint de si nombreuses fois, mais c’était bien ce bonheur-ci qui parvenait à me rendre si léger. Ce bonheur que je m’étais si longtemps interdit, une situation qui m’avait si longtemps effrayé et repoussé, mais à présent, grâce à toi je l’avais affronté. Pour toi, j’avais surmonté cette peur. Ou était-ce pour moi? Moi qui ne pouvais imaginer une vie à la Yonsei sans toi. Moi qui ne parvenait à dessiner l’ombre d’un jour sans croiser ta silhouette dans les bâtiments de la fraternité. Nous ne pourrions être ensemble à longueur de journée, mais nous savoir dans cette situation réchauffait un coeur trop longtemps laissé pour mort. C’était également mon corps qui se réchauffait à la seule idée évoquée que nous étions ensemble. Toi et moi, ensemble… À présent loin de ton charme envoûtant, je me rendais compte de ce qu’il venait de se passer, de ce dans quoi je venais de me lancer. Et la peur revenait. Et les doutes naissaient. Les souvenirs de notre conversation me revenaient. Mes iris ayant perdue de leur éclat se posaient sur mon ordinateur à présent en main, je m’immobilais un instant mais c’était bien malgré moi que je me faisais statue gelée. Tu ne l’avais oublié, tes efforts pour lui, tes sentiments, vos souvenirs... tout était encore bien trop frais dans ton esprit, n’est-ce pas? A quoi jouais-tu Hera? A quoi jouais-je également? Je ne le savais que trop bien, cette peine ressentie hier lorsque son nom avait été soufflé de tes lèvres, malgré mon ivresse, je la savais bien réelle. Je refusais d’identifier notre relation, je refusais d’éclaircir le brouhaha de mes pensées dès lors que tu étais l’actrice principale de ceux-ci mais j’avais parfaitement conscience que tes sentiments à son égard me dérangeaient. Ce n’était la première fois lors de notre appel, déjà bien avant dès lors que mes yeux se posaient sur cette bague ornant ton annulaire gauche, dès que je me remémorais que tu étais sienne alors que nous étions ensemble, dès lors que tu perdais ton sourire sans raison apparente il ne pouvait qu’en être la cause… Et cette soirée au bar, cette nuit de Noël que nous avions passé ensemble. Tu te plaisais à parler de famille, mais n’était-ce avec lui que tu aurais dû employer ce terme? Bon nombre pouvaient te blâmer pour une telle idiotie, parlant de combien c’était insouciant et irréfléchi de ta part; et bien qu’une part de moi s’accordait à le confirmer car à sa place, je n’aurais tolérer entendre ma fiancée parler de la sorte avec un autre homme; une autre me soufflait qu’il n’avait essayer de t’entendre prononcer de tels mots. Ta confiance n’avait été confiée à ses soins, tu te cachais afin qu’il n’apprenne ce qui était arrivé à la fraternité, tu espérais après des signes de sincérité et d’amour de sa part pas vrai? Je ne connaissais votre relation, je ne connaissais cet homme, mais les doutes que tu m’avais confié ce jour de nouvel an, les anecdotes que tu ne voulais qu’il apprenne, cela ne suffit-il pas à prouver qu’une faille se trouvait dans votre relation? Bien malgré moi, je me remémorais ces jours passés à attendre un simple message de sa part quand j’étais celui qui faisait bien trop souvent le premier pas, des sentiments qui bien trop rarement se voyaient exprimer de sa propre initiative et des réactions qui, je le savais à présent, n’étaient ordinaires. Elle fut celle qui m’avait capturé dans ses filets tout autant qu’elle fut celle qui m’en avait libérer sans prévenir, une relation qui n’avait de but, une rupture qui n’avait d’explication. Je ne pouvais comprendre ce que tu avais ressenti face à un fiancé qui agissait, je l’imaginais, de la sorte, néanmoins cette attente vaine je la connaissais, je la savais dévorante et obnubilante jusqu’à ce qu’enfin, un signe tu ne parvienne à recevoir de sa part. J’étais parvenu à m’en satisfaire pendant deux longues années et j’aurais très certainement pu le supporter encore bien longtemps, tandis que tu avais décidé de passer à autre chose face à son immobilisme. Parviendras-tu à l’oublier? Mettre de côtés ces souvenirs avec lui, ces sentiments à son égard, ces promesses qu’il n’avait pu tenir pour passer à tout autre chose, de nouveaux souvenirs, une nouvelle relation, un nouveau...
Un soupir m’échappait et de leur tristesse précédente mes iris se déchargeaient partiellement. Je ne saurais me satisfaire de cette situation contrairement à ce que j’avais pu prétendre et je savais ces sensations terriblement effrayantes. J’avais peur. Je ne voulais d’une telle relation, je ne voulais m’attacher de cette façon mais à présent, que pouvais-je faire d’autre que d’assumer? J’étais celui qui avais formuler ces mots, celui qui avais émis l’idée d’essayer de faire quelque chose ensemble car j’étais incapable de te voir t’éloigner. Mais ne souffrirais-je pas plus si tu venais à le faire une fois que nous nous serions rapprochés? Je n’avais idée de combien tu étais capable de me blesser, la seule rupture que j’avais vécu m'avait plongé dans un état de choc plus que dans la souffrance, alors pourquoi avais-je tant peur? Ce n’était même pas une situation que j’avais vécu auparavant, alors pourquoi ne pouvais-je tout simplement profiter de façon irresponsable de ces moments avec toi? Ne pouvais-je m’amuser à tes côtés et rentrer le soir dans ma chambre avec un coeur léger et incapable de douter? Cela ne faisait pas même une heure, nous n’étions véritablement séparé, et pourtant, mon coeur tremblait. Mes doigts également malgré la force avec laquelle ils maintenaient la coque de mon ordinateur. C’était ce constat qui me rappelait à l’ordre, je ne pouvais me permettre de paniquer maintenant, tu m’attendais dehors, dans le froid bien que tu portais mon sweat. Celui-ci te réchauffait-il d’ailleurs ou étais-tu à présent près du feu à m’attendre? Je m’assurais n’avoir rien oublier d’important avant de me rendre rapidement, aussi rapidement que possible pour n’avoir à être assaillit de nouveau par ces pensées parasites, à l’extérieur une nouvelle fois. L’obscurité aidant, je me persuadai que tu ne verrais le trouble sur mon visage, tu ne me connaissais assez pour cela pas vrai? Dès mon arrivée ici tu étais parvenu à me fasciner de par ta beauté, de notre première soirée ensemble tu avais créé un intérêt particulier alors je le savais, j’avais une longueur d’avance en matière d’observation. Plusieurs mois d’avance même, malheureusement… « T’as fait ton voeu? » demandais-je en déposant l’appareil sur le rebord en pierre le plus proche afin d’avoir les mains libres. Quel voeu avais-tu fait d’ailleurs? Celui d’être heureuse? Non.. tu n’étais aussi simple. Avoir de bonnes notes? Un avenir radieux? Je n’osais penser que ton souhait fut dirigé vers cet homme, je ne voulais y penser sous peine de raviver une douleur que je parvenais déjà difficilement à te cacher à l’heure actuelle. « T’as choisis lequel? » demandais-je en récupérant le briquet qui gisait par terre pour enfin m’approcher des feux d’artifices. Cette année… Devrais-je sauter cette tradition? Je n’arrivais à sincèrement penser à quelque chose de correct, à cet instant, je désirais égoïstement te prendre dans mes bras, à la recherche de cette insouciance qui nous caractérisait pourtant si bien mais qui semblait portée disparue depuis quelques minutes déjà de mon côté. Le regard rivé vers la ligne d’artifice, j’hésitais, ne savais que faire, comment faire, par quoi commencer. Même pour cela, j’étais un incapable à l’heure actuelle.
Après un instant d’hésitation durant lequel le briquet j’avais allumé, éteint, allumé, éteint, encore et encore sans jamais vraiment faire attention; je laissais un soupir passer mes lèvres et éteignais l’objet entre mes doigts. Vers toi je me tournais enfin depuis mon retour, t’interrogeant du regard sombre qui habitait mon visage. « Est-ce que je dois formuler un voeu égoïste ou… penser aux autres? » te demandais-je afin de m’orienter dans mon choix. D’ordinaire, je ne demandais de conseils et étais même l’un des premiers à sauter sur un feu d’artifice pour l’en bénir de mon souhait candide mais ce soir, cette attitude semblait compromise par ce déluge de sentiments inattendus. Alors je m’en remettais à toi, que tu me guide, m’oriente dans le brouillard de mes pensées, j’étais perdu, je me sentais dériver sans savoir où poser le pied pour stopper cette chute.
Un soupir m’échappait et de leur tristesse précédente mes iris se déchargeaient partiellement. Je ne saurais me satisfaire de cette situation contrairement à ce que j’avais pu prétendre et je savais ces sensations terriblement effrayantes. J’avais peur. Je ne voulais d’une telle relation, je ne voulais m’attacher de cette façon mais à présent, que pouvais-je faire d’autre que d’assumer? J’étais celui qui avais formuler ces mots, celui qui avais émis l’idée d’essayer de faire quelque chose ensemble car j’étais incapable de te voir t’éloigner. Mais ne souffrirais-je pas plus si tu venais à le faire une fois que nous nous serions rapprochés? Je n’avais idée de combien tu étais capable de me blesser, la seule rupture que j’avais vécu m'avait plongé dans un état de choc plus que dans la souffrance, alors pourquoi avais-je tant peur? Ce n’était même pas une situation que j’avais vécu auparavant, alors pourquoi ne pouvais-je tout simplement profiter de façon irresponsable de ces moments avec toi? Ne pouvais-je m’amuser à tes côtés et rentrer le soir dans ma chambre avec un coeur léger et incapable de douter? Cela ne faisait pas même une heure, nous n’étions véritablement séparé, et pourtant, mon coeur tremblait. Mes doigts également malgré la force avec laquelle ils maintenaient la coque de mon ordinateur. C’était ce constat qui me rappelait à l’ordre, je ne pouvais me permettre de paniquer maintenant, tu m’attendais dehors, dans le froid bien que tu portais mon sweat. Celui-ci te réchauffait-il d’ailleurs ou étais-tu à présent près du feu à m’attendre? Je m’assurais n’avoir rien oublier d’important avant de me rendre rapidement, aussi rapidement que possible pour n’avoir à être assaillit de nouveau par ces pensées parasites, à l’extérieur une nouvelle fois. L’obscurité aidant, je me persuadai que tu ne verrais le trouble sur mon visage, tu ne me connaissais assez pour cela pas vrai? Dès mon arrivée ici tu étais parvenu à me fasciner de par ta beauté, de notre première soirée ensemble tu avais créé un intérêt particulier alors je le savais, j’avais une longueur d’avance en matière d’observation. Plusieurs mois d’avance même, malheureusement… « T’as fait ton voeu? » demandais-je en déposant l’appareil sur le rebord en pierre le plus proche afin d’avoir les mains libres. Quel voeu avais-tu fait d’ailleurs? Celui d’être heureuse? Non.. tu n’étais aussi simple. Avoir de bonnes notes? Un avenir radieux? Je n’osais penser que ton souhait fut dirigé vers cet homme, je ne voulais y penser sous peine de raviver une douleur que je parvenais déjà difficilement à te cacher à l’heure actuelle. « T’as choisis lequel? » demandais-je en récupérant le briquet qui gisait par terre pour enfin m’approcher des feux d’artifices. Cette année… Devrais-je sauter cette tradition? Je n’arrivais à sincèrement penser à quelque chose de correct, à cet instant, je désirais égoïstement te prendre dans mes bras, à la recherche de cette insouciance qui nous caractérisait pourtant si bien mais qui semblait portée disparue depuis quelques minutes déjà de mon côté. Le regard rivé vers la ligne d’artifice, j’hésitais, ne savais que faire, comment faire, par quoi commencer. Même pour cela, j’étais un incapable à l’heure actuelle.
Après un instant d’hésitation durant lequel le briquet j’avais allumé, éteint, allumé, éteint, encore et encore sans jamais vraiment faire attention; je laissais un soupir passer mes lèvres et éteignais l’objet entre mes doigts. Vers toi je me tournais enfin depuis mon retour, t’interrogeant du regard sombre qui habitait mon visage. « Est-ce que je dois formuler un voeu égoïste ou… penser aux autres? » te demandais-je afin de m’orienter dans mon choix. D’ordinaire, je ne demandais de conseils et étais même l’un des premiers à sauter sur un feu d’artifice pour l’en bénir de mon souhait candide mais ce soir, cette attitude semblait compromise par ce déluge de sentiments inattendus. Alors je m’en remettais à toi, que tu me guide, m’oriente dans le brouillard de mes pensées, j’étais perdu, je me sentais dériver sans savoir où poser le pied pour stopper cette chute.
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Lun 5 Nov - 19:15 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
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Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
Les étoiles pour compagnes, j’admirais le ciel dans l’attente de ton retour. En silence, je leur parlais. À elles seules, je confiais mon voeu secret. Puisque rien ne pouvait leur échapper, ce n’était comme si je le condamnais à n’être exaucé. Mais plus encore que m’en remettre aux astres et au destin, je savais que ce serait à moi, à nous d’oeuvre pour qu’il devienne réalité. S’il était plus facile parfois de croire le contraire, nous étions les seuls maîtres de l’avenir. Aux étoiles, je racontais aussi comme ce soir j’étais heureuse. Comme ton pull était tout doux, presqu’autant que les sentiments m’enveloppant. Ceux qui faisait naitre un fin sourire rêveur et intimidé sur mes lèvres. J’oubliais le passé et me concentrais sur le présent. J’avais un nouveau petit ami. Il était parfois un peu idiot, mais si beau. Et si gentil aussi. Sans oublier amusant et réconfortant. Peut-être que demain matin, nous reviendrons à la réalité, mais cette nuit, le rêve nous était permis. Je l’inspirais à plein poumon, ouvrant même mes bras tendus à l’horizontal afin de dégager ma poitrine et pouvoir me délecter de l’air nocturne. Une idée, une petite moue malicieuse se dessinant sur mes lèvres, de quelques regards furtifs, je m’assurais n’avoir nul témoin puis m’élançais. Sur moi-même je tournais. Plusieurs tours, jusqu’à chanceler. Commencer à perdre l’équilibre et m’arrêter. L’heureuse élue serait la fusée se trouvant en face de mon pied. Ne fut-ce la meilleure façon de choisir ? D’un hochement de tête j’acquiesçais à l’intention des perles scintillantes ornant le voile nocturne du ciel. Puis mes bras s’entourèrent à nouveau lentement autour de mon buste me lovant dans ce vêtement que j’affectionnais déjà.
À ton retour, il ne demeurait nul vestige de mes enfantillages. Je t’attendais aussi patiemment que sagement. Quoique : « Tu en as mis du temps… » Ne puis-je m’empêcher de feindre le mécontentement lorsque je t’entendis approcher. Je me retournais dans ta direction. Le sourire peint sur mes lèvres trahit ma fausse impatience, plus heureuse que tu sois à nouveau là, à coté de moi. Mes bras se dénouèrent. Une main entama l’initiative de venir chercher la tienne, mais se ravisa. Tu ne semblas la remarquer. Tu semblais quelque peu songeur. À moins que ce ne fut l’obscurité de la nuit se reflétant sur tes yeux qui m’induisit en erreur. Sans doute, car je ne concevais nulle raison à un soudain revirement de situation. N’étais-tu celui qui avait tout préparé ? N’étais-tu pas si heureux précédent auprès de feu ? Alors, je n’y prêtais pas attention et te répondais par la positive. Je ne m’épancherais néanmoins pas sur le contenu de mon voeu. Il importait que celui-ci reste secret. De la pointe de mon pied, jambe tendue au-dessus du sol, je te présentais ensuite mon élue, élève bien attentive et docile que j’avais été : « Je choisis celle-ci et je l’ai appelé Cassiopée ! » Tu avais parlé de le nommer, alors je me prêtais au jeu jusqu’au bout, avec une once de culture et de référence un peu plus anodine mais néanmoins symbolique pour nous : « Le mythe raconte que son compagnon préféré était un renard roux. » Le connaissais-tu ce fragment de la mythologie grecque ? Certes nous n’étions roux mais bleus, cependant en tant que gumiho, allumer la mèche d’une fusée ainsi baptisée devrait nous porter chance, non ?
Cependant, ma précédente impression se réitérait. Je ne te sentais plus porter par le même enthousiasme qu'auparavant. Aurais-tu reçu un message ayant été ta bonne humeur entre temps ? J’étais curieuse de comprendre et en même temps, j’avais pour autre priorité de t’induire à renouer avec la félicité de ce moment. Celle que je ressentais et d’autant plus depuis que tu étais revenu. Je m’étonnais un peu de ta question. Si je n’étais parvenue à deviner au préalable quel genre de souhait serait le tien, vraisemblablement, tu éprouvais la même difficulté. N’était-ce pourtant pas ton jeu à l’origine ? Ne l’avais-tu pas prévu dès lors que ces feux d’artifices tu avais installé. Quoique, fut-ce étonnant de ta part de ne pas prévoir ? Non. J’en souriais doucement avec amusement à cette pensée. En revanche que la spontanéité te fasse défaut me parut plus déconcertant. Et la réponse, je ne détenais. Du moins pas telle que tu attendais que je la formule. De ma main, je vins cette fois prendre la tienne. D’un pas, puis un autre, je me collais contre ton bras. « Pour faire un voeu, il ne faut pas réfléchir mais suivre son coeur ! » De mon autre main, je montais mon index pour en presser la pointe contre ta joue avant de la laisser reposer à hauteur de ta clavicule. Les doigts de la première j’entrelaçais aux tiens. Mon menton je redressais afin de te regarder. Que mon souffle porte mes mots jusqu’à toi. « Ferme les yeux et écoute le, » prononçais-je tout en douceur, presque un murmure. Dès lors que tu obtempérais, face à toi je me glissais, sans rompre l’étreinte de nos mains. Sur la pointe des pieds je me dressais et à tes lèvres, je dérobais un léger baiser. Tout juste prononcé, un instant en suspend, avant de se retirer. Et je retombais lentement sur mes talons. Mes doigts libres, je portais à ma bouche comme si celle-ci venait de se permettre un gourmand et malicieux péché. Une malice nichée à ses commissures. « Au cas où tu aies besoin d’un nouveau baiser magique pour l’entendre, » expliquais-je ce geste, auquel je n’avais pu résisté. Dans l’effet duquel j’espérais. « Je suis sûre que je suis bien meilleure magicienne que ta poudre de perlimpinpin ! » affirmais-je avec assurance et une once d’espièglerie.
Si le dos je te tournais à demi ensuite, à ta main, je ne rendais sa liberté. Je t’incitais à me suivre. Sur deux pas, juste aux pieds de la fusée de mon choix et j’en désignais la voisine. « Si tu as trouvé ton voeu, alors prends-celle-ci ! » Nous ne pouvions prendre deux artifices éloignés… « Quoique… » réfléchis-je alors, et je t’emmenais vers une autre, la plus éloignée de celle que j’avais sélectionné. « Prends plutôt celle-là mais ramène là à côté de la mienne ! » Deux êtres opposés, issus de milieux différents, de pays différents même, que rien ne semblait prédestiner à se rencontrer, et pourtant… Ce soir, nous nous tenions la main. Alors je souhaitais que ces fusées porteuses de nos voeux incarnent aussi nos reflets. Une fois fait, je montrais ta main libre munie du briquet. J’avais dans l’idée qu’investi de ton rôle d’homme, tu tiendrais à allumer les mèches, et pour une fois, je ne chercherais pas à te contrarier à ce sujet. Tirant légèrement sur ton bras à la main toujours captive de la mienne, je t’incitais à t’accroupir avec moi, à hauteur des artifices, désespérant certainement que nous nous décidions enfin à leur donner vie. Fragment de beauté éphémère avant de n’être plus que poussière. « Allumons-les en même temps, » m’enthousiasmais-je d’une voix soufflée bordée d’un sourire presque enfantin. Bien sûr nous n’avions qu’un seul briquet donc à moins que les mèches soient assez longues pour être jointes et embrasées d’une seule flamme, il faudrait les faire l’une après l’autre, mais je voulais dire, le plus rapidement possible. Afin qu’elles n’explosent pas dans le ciel séparément mais de manière la plus rapprochée possible.
Dès lors que la pointe des mèches se mirent à crépiter, je me redressais, t’emmenant avec moi par le bras pour que nous nous reculions de plusieurs pas. Une fois que les fleurs de feu étincelleront dans le ciel, il nous faudra partir au plus vite, mais avant tandis que mes yeux scrutèrent la flammèche grimpante, une idée me traversa l’esprit. « Tu sais… » répondis-je l’atmosphère brièvement silencieuse du son de ma voix. « Il parait que pour qu’un voeu puisse vraiment être exaucé… » Je me tournais face à toi et t’incitais à faire de même. Les deux mèches se consumaient de plus en plus. Je levais mes yeux jusqu’aux tiens. Malgré, le sourire candide qui poussait irrépressiblement sur mes lèvres, je m’efforçais de paraitre le plus sérieuse possible. Et sereine aussi. Alors qu’en vérité les sabots d’un troupeau lancé au grand galop retentissaient dans mon coeur. « Il faut s’embrasser sous la pluie de lumière des feux d’artifices. » Un murmure, les flammèches éteignirent le sommet de leurs mèches. Les crépitements se turent. Instant infime en suspend. Bientôt, les fusées siffleront dans leur ascension et en attente de ta décision, je demeurais immobile. Les paupières closes, j’attendais sagement et pourtant avec gourmandise après ton baiser, si tu te prêtais au jeu de me l’accorder lorsque les artifices tonneront au-dessus de nos têtes…
À ton retour, il ne demeurait nul vestige de mes enfantillages. Je t’attendais aussi patiemment que sagement. Quoique : « Tu en as mis du temps… » Ne puis-je m’empêcher de feindre le mécontentement lorsque je t’entendis approcher. Je me retournais dans ta direction. Le sourire peint sur mes lèvres trahit ma fausse impatience, plus heureuse que tu sois à nouveau là, à coté de moi. Mes bras se dénouèrent. Une main entama l’initiative de venir chercher la tienne, mais se ravisa. Tu ne semblas la remarquer. Tu semblais quelque peu songeur. À moins que ce ne fut l’obscurité de la nuit se reflétant sur tes yeux qui m’induisit en erreur. Sans doute, car je ne concevais nulle raison à un soudain revirement de situation. N’étais-tu celui qui avait tout préparé ? N’étais-tu pas si heureux précédent auprès de feu ? Alors, je n’y prêtais pas attention et te répondais par la positive. Je ne m’épancherais néanmoins pas sur le contenu de mon voeu. Il importait que celui-ci reste secret. De la pointe de mon pied, jambe tendue au-dessus du sol, je te présentais ensuite mon élue, élève bien attentive et docile que j’avais été : « Je choisis celle-ci et je l’ai appelé Cassiopée ! » Tu avais parlé de le nommer, alors je me prêtais au jeu jusqu’au bout, avec une once de culture et de référence un peu plus anodine mais néanmoins symbolique pour nous : « Le mythe raconte que son compagnon préféré était un renard roux. » Le connaissais-tu ce fragment de la mythologie grecque ? Certes nous n’étions roux mais bleus, cependant en tant que gumiho, allumer la mèche d’une fusée ainsi baptisée devrait nous porter chance, non ?
Cependant, ma précédente impression se réitérait. Je ne te sentais plus porter par le même enthousiasme qu'auparavant. Aurais-tu reçu un message ayant été ta bonne humeur entre temps ? J’étais curieuse de comprendre et en même temps, j’avais pour autre priorité de t’induire à renouer avec la félicité de ce moment. Celle que je ressentais et d’autant plus depuis que tu étais revenu. Je m’étonnais un peu de ta question. Si je n’étais parvenue à deviner au préalable quel genre de souhait serait le tien, vraisemblablement, tu éprouvais la même difficulté. N’était-ce pourtant pas ton jeu à l’origine ? Ne l’avais-tu pas prévu dès lors que ces feux d’artifices tu avais installé. Quoique, fut-ce étonnant de ta part de ne pas prévoir ? Non. J’en souriais doucement avec amusement à cette pensée. En revanche que la spontanéité te fasse défaut me parut plus déconcertant. Et la réponse, je ne détenais. Du moins pas telle que tu attendais que je la formule. De ma main, je vins cette fois prendre la tienne. D’un pas, puis un autre, je me collais contre ton bras. « Pour faire un voeu, il ne faut pas réfléchir mais suivre son coeur ! » De mon autre main, je montais mon index pour en presser la pointe contre ta joue avant de la laisser reposer à hauteur de ta clavicule. Les doigts de la première j’entrelaçais aux tiens. Mon menton je redressais afin de te regarder. Que mon souffle porte mes mots jusqu’à toi. « Ferme les yeux et écoute le, » prononçais-je tout en douceur, presque un murmure. Dès lors que tu obtempérais, face à toi je me glissais, sans rompre l’étreinte de nos mains. Sur la pointe des pieds je me dressais et à tes lèvres, je dérobais un léger baiser. Tout juste prononcé, un instant en suspend, avant de se retirer. Et je retombais lentement sur mes talons. Mes doigts libres, je portais à ma bouche comme si celle-ci venait de se permettre un gourmand et malicieux péché. Une malice nichée à ses commissures. « Au cas où tu aies besoin d’un nouveau baiser magique pour l’entendre, » expliquais-je ce geste, auquel je n’avais pu résisté. Dans l’effet duquel j’espérais. « Je suis sûre que je suis bien meilleure magicienne que ta poudre de perlimpinpin ! » affirmais-je avec assurance et une once d’espièglerie.
Si le dos je te tournais à demi ensuite, à ta main, je ne rendais sa liberté. Je t’incitais à me suivre. Sur deux pas, juste aux pieds de la fusée de mon choix et j’en désignais la voisine. « Si tu as trouvé ton voeu, alors prends-celle-ci ! » Nous ne pouvions prendre deux artifices éloignés… « Quoique… » réfléchis-je alors, et je t’emmenais vers une autre, la plus éloignée de celle que j’avais sélectionné. « Prends plutôt celle-là mais ramène là à côté de la mienne ! » Deux êtres opposés, issus de milieux différents, de pays différents même, que rien ne semblait prédestiner à se rencontrer, et pourtant… Ce soir, nous nous tenions la main. Alors je souhaitais que ces fusées porteuses de nos voeux incarnent aussi nos reflets. Une fois fait, je montrais ta main libre munie du briquet. J’avais dans l’idée qu’investi de ton rôle d’homme, tu tiendrais à allumer les mèches, et pour une fois, je ne chercherais pas à te contrarier à ce sujet. Tirant légèrement sur ton bras à la main toujours captive de la mienne, je t’incitais à t’accroupir avec moi, à hauteur des artifices, désespérant certainement que nous nous décidions enfin à leur donner vie. Fragment de beauté éphémère avant de n’être plus que poussière. « Allumons-les en même temps, » m’enthousiasmais-je d’une voix soufflée bordée d’un sourire presque enfantin. Bien sûr nous n’avions qu’un seul briquet donc à moins que les mèches soient assez longues pour être jointes et embrasées d’une seule flamme, il faudrait les faire l’une après l’autre, mais je voulais dire, le plus rapidement possible. Afin qu’elles n’explosent pas dans le ciel séparément mais de manière la plus rapprochée possible.
Dès lors que la pointe des mèches se mirent à crépiter, je me redressais, t’emmenant avec moi par le bras pour que nous nous reculions de plusieurs pas. Une fois que les fleurs de feu étincelleront dans le ciel, il nous faudra partir au plus vite, mais avant tandis que mes yeux scrutèrent la flammèche grimpante, une idée me traversa l’esprit. « Tu sais… » répondis-je l’atmosphère brièvement silencieuse du son de ma voix. « Il parait que pour qu’un voeu puisse vraiment être exaucé… » Je me tournais face à toi et t’incitais à faire de même. Les deux mèches se consumaient de plus en plus. Je levais mes yeux jusqu’aux tiens. Malgré, le sourire candide qui poussait irrépressiblement sur mes lèvres, je m’efforçais de paraitre le plus sérieuse possible. Et sereine aussi. Alors qu’en vérité les sabots d’un troupeau lancé au grand galop retentissaient dans mon coeur. « Il faut s’embrasser sous la pluie de lumière des feux d’artifices. » Un murmure, les flammèches éteignirent le sommet de leurs mèches. Les crépitements se turent. Instant infime en suspend. Bientôt, les fusées siffleront dans leur ascension et en attente de ta décision, je demeurais immobile. Les paupières closes, j’attendais sagement et pourtant avec gourmandise après ton baiser, si tu te prêtais au jeu de me l’accorder lorsque les artifices tonneront au-dessus de nos têtes…
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Mar 18 Déc - 19:39 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
my heart fluttered because of you
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my heart fluttered because of you
Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
De la pointe du pied - un geste qui ne manquait d’attirer mon attention sur ta jambe élancée et dénudée partiellement - tu précisais ta réponse. Ton élue tu me présentais et dès lors un fin sourire s’inscrivait sur mes lèvres, heureux et touché que tu aies joué le jeu… jusqu’au bout puisque d’un nom tu l’avais même affublé. Cassiopée. Loin des consonances asiatique dont nous avions l’habitude tous deux, tu préférais une sonorité plus exotique. A croire que tu souhaitais ton voeu porté par delà mers et continents. Quel était-il alors pour qu’un tel désir fasse son apparition en ta personne? L’instant suivant tu ajoutas une précision qui amenait d’autant plus d’interrogations à naître. Son compagnon était un renard… Précisais-tu une telle information dans le but de me faire parvenir un indice sur la nature de ton souhait? Tous deux étions symboliquement parlant des renards et si j’en croyais une certaine théorie de déduction et une logique d’élimination loin d’être poussée, j’étais bien le canidé représentant ton compagnon à l’heure actuelle. Alors ton souhait, portait-il vers moi? Vers… nous? Ce nouveau, faible et fébrile nous que nous avions commencé à esquisser de façon hasardeuse. Et je savais qu’une partie de moi désirait formuler un tel voeu à destination de notre nouveau départ, qu’un espoir de faire s’envoler notre histoire ne serait trop. Je le savais tout en ignorant. Devais-je être égoïste? L’être à moitié seulement? Ou souhaiter un bonheur plus vaste encore que nous seul? Je ne savais. Dans la brume opaque de mes pensées, ce fut vers l’esquisse de lumière que je me tournais. Glissant d’entre mes lèvres, soutenant d’un regard, j’espérais trouver réponse auprès de toi. Que devais-je faire? Une nouvelle fois tu n’avais conscience des troubles sévissants et qui me poussaient au questionnement acharné mais je comptais sur ta personne pour m’orienter. Ne serait-ce que pour m’indiquer le premier embranchement que je devais suivre pour arriver à destination, les encombres qui suivaient ne te seraient communiqués quoi qu’il advienne. Des deux propositions transmises tu n’en choisissais pourtant aucune. A ta façon tu répondais et me guidais; en eaux troubles. Je ne trouvais réponse et concentré pour démêlé des pensées correctes, je ne réagissais outre mesure à cette main que tu prenais - bien qu’elle répondait à l’étreinte offerte avec tendresse- ni même à cette joue que tu te plaisais à taquiner du doigt. Suivre mon coeur… Et l’écouter. Tels étaient tes conseils bien qu’à ton regard, je comprenais que tu désirais après mon obéissance totale.
Paupières abattues sur mes iris, plongé dans l’obscurité je tâchais de me concentrer pour démêler le noeud serrant ce palpitant. Que désirait-il? Pourquoi battait-il si fort? Car si d’ordinaire je me targuais d’être un homme écoutant ses envies, cette nuit était bien la première fois que je prenais conscience de la puissance de ses battements au quotidien. Ces derniers me troublaient, amenaient réflexions et faisaient remonter instantanément des craintes que je tâchais de combattre. Combat engagé, rapidement esquivé. Brusquement l’épaisse couverture nuageuse de mes pensées se dissipait, l’obscurité laissait place à la lumière et mes yeux se rouvraient tout juste à temps pour apercevoir la source de mon apaisement. Je n’avais même le temps de répondre à ce baiser volé que déjà tu t’enfuyais avec malice dans l’oeil. Et les miens brillaient. Incandescentes pupilles qui pourraient rendre jalouse les plus belles étoiles de notre galaxie, elles n’affichaient cependant la confiance nécessaire pour se pavaner et préférait se cacher en partie derrière l’expression d’un sourire. Un baiser magique pour l’entendre… Quelles enfantillages étaient-ce? Néanmoins, aussi puériles cette explication et cette idée puissent être, elles ne touchaient pas moins leur cible avec une précision sans faille. « Tu t’es jouée de ma vulnérabilité pendant que j’avais les yeux fermés! » Une plainte qui, au timbre de ma voix, ne trouvait aucune sincérité dans son fondement. Ta mascarade j’avais apprécié. Bien plus que je ne le voudrais d’ailleurs, touché par une spontanéité inconnue. Encore une fois, tu me désarmait. Inévitablement..
Faussement boudeur après m’être fait embobiner, je ne manquais pour autant avec quel plaisir tu te mettais en quête de trouver la fusée incandescente qui serait gardienne de mon souhait. Ma moue s’effaçait rapidement pour détailler avec sérénité chacun de tes pas, chacun de tes gestes et, si je le pouvais parfois, chacune de tes expressions. Aussi niais cela pouvait-il être - et je savais Zwei capable d’un tel adjectif si j’en venais à l’informer bon gré mal gré - j’aimais te voir ainsi. De cette image de toi consciencieuse dans un choix me concernant se dégageait un attrait particulier. Sans en prendre conscience, je me délectais de cette seule scène que tu m’offrais et, naturellement, il me fallut un instant de battement dès que tu effectuais le choix final. Un instant durant lequel je me perdis dans ma contemplation plus que dans l’écoute et ce n’était qu’à ton inertie que je comprenais: tu avais choisi. Alors j’observais les différentes préparations effectuées précédemment pour comprendre celle dont tu avais incomber la tâche de confidente et finissais par mettre main sur celle-ci. Pourquoi elle plutôt qu’une autre je ne savais, ton raisonnement ne me parvenait d’aucune façon. Peut-être la couleur de son emballage te plaisait davantage? Etait-ce la mèche? Je ne savais. Je m’activais seulement pour placer le feu d’artifice tout juste à côté du tien. Un genou à même le sol, un instant, je stoppais mes mouvements afin qu’à la gardienne de mon voeu je puisse faire parvenir le contenu de celui-ci… Ou tout du moins, je pensais. Conscient et inconscient soufflait leur part de vérité indépendamment, le dernier primant sur son ascendant d’un quart de seconde de par le mutisme dont il était supposément victime. Pourtant je cru l’entendre cette voix demandant à pouvoir t’aimer librement, un voeu égoïste crié par un coeur trouvant enfin oreille attentive. Une voix en écho lointain, emmitouflée par celle qui prenait forme distinctement dans mon esprit soufflant le souhait d’un bonheur à deux. Quand bien même notre histoire ne faisait que commencer, j’aspirais à faire de cette aventure un voyage heureux et rempli de souvenirs. En un certain point, tous deux - coeur et raison - se retrouvaient dans leur désir, seule la formulation différait. « Hm! » soufflais-je en réponse à ta demande précédente d’allumer simultanément nos deux fusées. Les mèches de celles-ci je joignais donc avec plus d’agilité que je ne le pensais avant d’y porter la flamme du briquet allumé. Un court décompte au fil de son approche avant que dans l’air ne résonne le compte à rebours inconnu de l’explosion. A peine celui-ci était soufflé que, déjà, tu tiras sur mon bras pour nous éloigner. Le bruit de nos pas pressés j’agrémentais d’un rire face à ta précipitation pourtant nécessaire. Me connaissant, j’aurais été capable de ne faire que quelques pas en arrière, inconscient du risque encouru à n’imposer les distances de sécurité convenables; mais avec toi c’était impossible. Cela s’avérait même inenvisageable! Si je pouvais être blessé dans mon irresponsabilité, tu ne le pouvais. Je ne l’acceptais. Ta course je suivais alors, le coeur léger, tel un enfant jouant dans une fontaine à eau. D’un instant à l’autre, dans l’air siffleraient les fusées avant que le ciel ne soit illuminé par leur flammes ardentes et colorées. Je ne savais lesquels nous avions choisis pour un tel événement, parmi toutes les sortes de feu d’artifice présent et prêt à être allumés, je ne me souvenais de l’ordre dans lesquels ils avaient été disposés plus tôt dans la soirée. La seule certitude: nous n’aurions les mêmes. Car pris à deux endroits différents, ces fusées seraient différentes l’une de l’autre une fois dans le ciel.
De mon impatience j’étais tiré par le son de ta voix et, à toi, tu m’attirais une nouvelle fois; pendu à tes lèvres jusqu’à la révélation surprenante. Quelle tradition était-ce là?! D’où tenais-tu pareille idée? « Si c’est un garçon qui t’as dit ça, je dois t’apprendre une chose.. » Vers toi je me penchais, t’observant avec tout le sérieux qui m’habitait présentement. De tes mains je me saisissais même un instant pour t’aider à accepter la dure réalité qui t’attendait. « Il t’a menti.. » te soufflais-je alors qu’à nos côtés, les feux d’artifices expulsait les fusées dans le ciel en un bruit sec. S’en suivait le long sifflement distinctif que ma voix accompagnait avant qu’il ne soit trop tard. « Mais c’pas pour autant que j’vais pas en profiter. » Une conclusion à laquelle tu n’aurais le temps ni de réagir ni de penser puisque nos lèvres je scellais bien assez rapidement pour devancer l’éclat tempétueux des feux illuminant le ciel. Derrière mes paupières closes, je voyais le monde s’illuminer sans qu’il ne s’imprime jamais sur mes rétines. Le son seul des dangereux claquements interdits en ce lieu trouvait chemin jusqu’à mes sens en éveil sur notre seul et tendre baiser. A tes mains je rendais leur liberté pour prendre d’assaut quelques instants le contour de ton visage avec une délicatesse qui m’était singulière. Peu à peu, tandis que notre échange je ne rompait à aucun moment, dans l’air s’effaçait le tonnerre artificiel pour, à présent, laisser place à une faible odeur de soufre. Ce fut à cet instant que, un brin trop spontané sans doute, je décidais d’entourer ta taille de mes bras pour t’élever dans les airs. A l’instar de ces nombreux films de romance que j’esquivais dès qu’il m’était donné l’occasion d’en apercevoir un extrait, je profitais de cette joie innocente pour tourner sur moi-même quelques courtes secondes. Or c’était déjà bien suffisant pour faire naître un rire chez moi forçant l’échange à s’interrompre si notre élévation ne t’avais amené à le briser déjà. « ooh.. ça tourne.. » Ma tête je secouais quelques instants pour retrouver toutes mes facultées avant que mon regard ne se pose sur les traits de ton visage. Un instant puis.. « T’es belle. » Tu étais assurément la plus belle femme qu’il m’avait été donné de rencontrer sur cette terre. Quoi que pouvaient dire les autres, quoi que tu pouvais penser, à mes yeux tu étais magnifique. Esquisse de bonheur aux lèvres, l’odeur singulière du soufre réactivait mes neurones et au sol je te déposais enfin. « J’allume le reste des feux d’artifices, toi prends les mar.. les guimauves et le coca! » J’accourais vers le restant des feux d’artifices après avoir formulé ces ordres afin d’allumer les nombreuses mèches jointes dans ce qui initialement aurait dû prendre la forme d’un seul et même énorme spectacle visuel. Quand bien même nous ne pourrons apprécier l’intégralité de la scène, une partie de celle-ci, au loin, nous serait visible.
Le crépitement naissait une nouvelle fois et je me dépêchais de courir en direction de l’ordinateur portable que je calais sous mon bras, non sans le retenir afin d’éviter tout incident de parcours. De l’autre main je défaisais mon bandage humide et gênant pour attraper la tienne fermement, prêt à m’élancer dans une course à tout instant. « Allons-y! » Je ne savais tant la raison, mais malgré les punitions possibles si nous nous faisions attraper, malgré la précipitation qui nous agitait, j’étais heureux. Tout bonnement et bêtement heureux. Comme si, déjà, mon voeu s’était fait entendre pour nous offrir un tout premier souvenir: celui d’une course contre la montre pour ne rencontrer les gardiens surveillant l’université.
Paupières abattues sur mes iris, plongé dans l’obscurité je tâchais de me concentrer pour démêler le noeud serrant ce palpitant. Que désirait-il? Pourquoi battait-il si fort? Car si d’ordinaire je me targuais d’être un homme écoutant ses envies, cette nuit était bien la première fois que je prenais conscience de la puissance de ses battements au quotidien. Ces derniers me troublaient, amenaient réflexions et faisaient remonter instantanément des craintes que je tâchais de combattre. Combat engagé, rapidement esquivé. Brusquement l’épaisse couverture nuageuse de mes pensées se dissipait, l’obscurité laissait place à la lumière et mes yeux se rouvraient tout juste à temps pour apercevoir la source de mon apaisement. Je n’avais même le temps de répondre à ce baiser volé que déjà tu t’enfuyais avec malice dans l’oeil. Et les miens brillaient. Incandescentes pupilles qui pourraient rendre jalouse les plus belles étoiles de notre galaxie, elles n’affichaient cependant la confiance nécessaire pour se pavaner et préférait se cacher en partie derrière l’expression d’un sourire. Un baiser magique pour l’entendre… Quelles enfantillages étaient-ce? Néanmoins, aussi puériles cette explication et cette idée puissent être, elles ne touchaient pas moins leur cible avec une précision sans faille. « Tu t’es jouée de ma vulnérabilité pendant que j’avais les yeux fermés! » Une plainte qui, au timbre de ma voix, ne trouvait aucune sincérité dans son fondement. Ta mascarade j’avais apprécié. Bien plus que je ne le voudrais d’ailleurs, touché par une spontanéité inconnue. Encore une fois, tu me désarmait. Inévitablement..
Faussement boudeur après m’être fait embobiner, je ne manquais pour autant avec quel plaisir tu te mettais en quête de trouver la fusée incandescente qui serait gardienne de mon souhait. Ma moue s’effaçait rapidement pour détailler avec sérénité chacun de tes pas, chacun de tes gestes et, si je le pouvais parfois, chacune de tes expressions. Aussi niais cela pouvait-il être - et je savais Zwei capable d’un tel adjectif si j’en venais à l’informer bon gré mal gré - j’aimais te voir ainsi. De cette image de toi consciencieuse dans un choix me concernant se dégageait un attrait particulier. Sans en prendre conscience, je me délectais de cette seule scène que tu m’offrais et, naturellement, il me fallut un instant de battement dès que tu effectuais le choix final. Un instant durant lequel je me perdis dans ma contemplation plus que dans l’écoute et ce n’était qu’à ton inertie que je comprenais: tu avais choisi. Alors j’observais les différentes préparations effectuées précédemment pour comprendre celle dont tu avais incomber la tâche de confidente et finissais par mettre main sur celle-ci. Pourquoi elle plutôt qu’une autre je ne savais, ton raisonnement ne me parvenait d’aucune façon. Peut-être la couleur de son emballage te plaisait davantage? Etait-ce la mèche? Je ne savais. Je m’activais seulement pour placer le feu d’artifice tout juste à côté du tien. Un genou à même le sol, un instant, je stoppais mes mouvements afin qu’à la gardienne de mon voeu je puisse faire parvenir le contenu de celui-ci… Ou tout du moins, je pensais. Conscient et inconscient soufflait leur part de vérité indépendamment, le dernier primant sur son ascendant d’un quart de seconde de par le mutisme dont il était supposément victime. Pourtant je cru l’entendre cette voix demandant à pouvoir t’aimer librement, un voeu égoïste crié par un coeur trouvant enfin oreille attentive. Une voix en écho lointain, emmitouflée par celle qui prenait forme distinctement dans mon esprit soufflant le souhait d’un bonheur à deux. Quand bien même notre histoire ne faisait que commencer, j’aspirais à faire de cette aventure un voyage heureux et rempli de souvenirs. En un certain point, tous deux - coeur et raison - se retrouvaient dans leur désir, seule la formulation différait. « Hm! » soufflais-je en réponse à ta demande précédente d’allumer simultanément nos deux fusées. Les mèches de celles-ci je joignais donc avec plus d’agilité que je ne le pensais avant d’y porter la flamme du briquet allumé. Un court décompte au fil de son approche avant que dans l’air ne résonne le compte à rebours inconnu de l’explosion. A peine celui-ci était soufflé que, déjà, tu tiras sur mon bras pour nous éloigner. Le bruit de nos pas pressés j’agrémentais d’un rire face à ta précipitation pourtant nécessaire. Me connaissant, j’aurais été capable de ne faire que quelques pas en arrière, inconscient du risque encouru à n’imposer les distances de sécurité convenables; mais avec toi c’était impossible. Cela s’avérait même inenvisageable! Si je pouvais être blessé dans mon irresponsabilité, tu ne le pouvais. Je ne l’acceptais. Ta course je suivais alors, le coeur léger, tel un enfant jouant dans une fontaine à eau. D’un instant à l’autre, dans l’air siffleraient les fusées avant que le ciel ne soit illuminé par leur flammes ardentes et colorées. Je ne savais lesquels nous avions choisis pour un tel événement, parmi toutes les sortes de feu d’artifice présent et prêt à être allumés, je ne me souvenais de l’ordre dans lesquels ils avaient été disposés plus tôt dans la soirée. La seule certitude: nous n’aurions les mêmes. Car pris à deux endroits différents, ces fusées seraient différentes l’une de l’autre une fois dans le ciel.
De mon impatience j’étais tiré par le son de ta voix et, à toi, tu m’attirais une nouvelle fois; pendu à tes lèvres jusqu’à la révélation surprenante. Quelle tradition était-ce là?! D’où tenais-tu pareille idée? « Si c’est un garçon qui t’as dit ça, je dois t’apprendre une chose.. » Vers toi je me penchais, t’observant avec tout le sérieux qui m’habitait présentement. De tes mains je me saisissais même un instant pour t’aider à accepter la dure réalité qui t’attendait. « Il t’a menti.. » te soufflais-je alors qu’à nos côtés, les feux d’artifices expulsait les fusées dans le ciel en un bruit sec. S’en suivait le long sifflement distinctif que ma voix accompagnait avant qu’il ne soit trop tard. « Mais c’pas pour autant que j’vais pas en profiter. » Une conclusion à laquelle tu n’aurais le temps ni de réagir ni de penser puisque nos lèvres je scellais bien assez rapidement pour devancer l’éclat tempétueux des feux illuminant le ciel. Derrière mes paupières closes, je voyais le monde s’illuminer sans qu’il ne s’imprime jamais sur mes rétines. Le son seul des dangereux claquements interdits en ce lieu trouvait chemin jusqu’à mes sens en éveil sur notre seul et tendre baiser. A tes mains je rendais leur liberté pour prendre d’assaut quelques instants le contour de ton visage avec une délicatesse qui m’était singulière. Peu à peu, tandis que notre échange je ne rompait à aucun moment, dans l’air s’effaçait le tonnerre artificiel pour, à présent, laisser place à une faible odeur de soufre. Ce fut à cet instant que, un brin trop spontané sans doute, je décidais d’entourer ta taille de mes bras pour t’élever dans les airs. A l’instar de ces nombreux films de romance que j’esquivais dès qu’il m’était donné l’occasion d’en apercevoir un extrait, je profitais de cette joie innocente pour tourner sur moi-même quelques courtes secondes. Or c’était déjà bien suffisant pour faire naître un rire chez moi forçant l’échange à s’interrompre si notre élévation ne t’avais amené à le briser déjà. « ooh.. ça tourne.. » Ma tête je secouais quelques instants pour retrouver toutes mes facultées avant que mon regard ne se pose sur les traits de ton visage. Un instant puis.. « T’es belle. » Tu étais assurément la plus belle femme qu’il m’avait été donné de rencontrer sur cette terre. Quoi que pouvaient dire les autres, quoi que tu pouvais penser, à mes yeux tu étais magnifique. Esquisse de bonheur aux lèvres, l’odeur singulière du soufre réactivait mes neurones et au sol je te déposais enfin. « J’allume le reste des feux d’artifices, toi prends les mar.. les guimauves et le coca! » J’accourais vers le restant des feux d’artifices après avoir formulé ces ordres afin d’allumer les nombreuses mèches jointes dans ce qui initialement aurait dû prendre la forme d’un seul et même énorme spectacle visuel. Quand bien même nous ne pourrons apprécier l’intégralité de la scène, une partie de celle-ci, au loin, nous serait visible.
Le crépitement naissait une nouvelle fois et je me dépêchais de courir en direction de l’ordinateur portable que je calais sous mon bras, non sans le retenir afin d’éviter tout incident de parcours. De l’autre main je défaisais mon bandage humide et gênant pour attraper la tienne fermement, prêt à m’élancer dans une course à tout instant. « Allons-y! » Je ne savais tant la raison, mais malgré les punitions possibles si nous nous faisions attraper, malgré la précipitation qui nous agitait, j’étais heureux. Tout bonnement et bêtement heureux. Comme si, déjà, mon voeu s’était fait entendre pour nous offrir un tout premier souvenir: celui d’une course contre la montre pour ne rencontrer les gardiens surveillant l’université.
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Dim 13 Jan - 13:39 Citer EditerSupprimer
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Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
Plus étincelantes que les étoiles, des lueurs de malice pétillaient assurément dans mon regard tandis qu’il se relevait vers toi. Vers tes traits, si parfaits, si expressif et présentement pensif. Fut-ce ton souhait qui t’absorbait à ce point alors que tu regardais au loin ? Moi, en cet instant, je n’avais plus d’yeux que pour toi. Je ne comprenais quel souffle m’animait. Quand avais-je commencé à te voir… Non, jamais mes iris n’avaient été en mesure d’admirer ta beauté à la juste valeur qu’elle méritait. Avant ce soir. Malgré l’obscurité, à la lueur de la nuit, tes traits se dessinaient. Du bout de mon doigt, en pensée, je m’imaginais le caresser, effleurer son contour sur cette peau immaculée. Tu étais séduisant probablement encore plus lorsque le sérieux t’habitait. Étrangement, nous semblions avoir momentanément inversé les rôles. Tu étais celui qui ne se déridais et j’étais celle incapable de tenir en place. Incapable de te résister, alors à l’un de tes jeux dont tu ne t’étais que trop amusé en une certaine journée de février, je te rendais la pareille. Sans que je ne l’eus prémédité, l’envie n’avait cependant pas tardé à pointer dans mon esprit. Je ne lui faisais l’affront de l’affronter et au contraire lui cédais bien volontiers. Cette envie de t’embrasser. Un baiser volé, un baiser enchanté comme j’aimais le justifier. Celui qui saurait t’insuffler le choix de ton souhait. Serait-ce aussi, un procédé détourné pour influencer que vers moi il soit tourné ?Peut-être… Une magicienne ne révèle jamais ses secrets. Tout comme la renarde jamais ne laissait une occasion filée. Alors, oui, face à ta plainte de cet abus dont tu avais été victime, je ne cherchais à démentir. Loin de là, mon sourire espiègle semblait bien obstiné à n’être délogé de mes traits. En prime, il s’accompagnait d’une petite flamme de revanche bien agréable. Un juste retour quant aux tours que tu m’avais déjà que trop jouer, sans pour autant qu’à l’avenir je ne pourrais m’en lasser. Aujourd’hui, tout à fait changer, de tes jeux je ne me braquerais plus autant – du moins j’essaierai – et même j’espérais que tu étais prêt car ce petit tour de magie n’était que préambule à ce que ma facétie cachée te réserverait désormais…
Une nuit enchantée, rêvions-nous éveillé ? C’était possible. Peut-être que ma conscience me trompait que simplement, je me promenais encore au pays des songes. Celui dont j’avais franchi le portail après m’être endormie, plus ou moins malgré moi, bercée par ta voix. Un rêve qui t’avait ramené jusqu’à moi, toi si éloigné encore que tu étais hier. M’aurais-tu manqué ? Je ne savais. Sans doute n’avais-je eu le temps d’y penser, mon coeur balloté par la réception et l’attente de tes messages. Pourquoi avions-nous tant communiquer ? Si je rêvais, alors pourquoi les évènements tournaient ainsi ? Pourquoi ressentais-je un tel feu d’artifices de bonheur dans mon coeur ? Si ce n’était parce que d’une flèche, tu l’avais touché. De ta personne je m’étais entichée. Dès hier, mon organe palpitant me l’avait indiqué. Dès avant, si je l’avais écouté, aurais-je su à quel moment j’étais tombée ? Il me semblerait que la fleur avait commencé à s’épanouir en cette journée de février… Un bourgeon entretenu par nos échanges presque secrets à travers des messages partagés une fois la nuit tombée, au cours des jours qui en suivirent. Jusqu’à celui-ci. À présent, tu le savais, que tu me plais. Que sans que je ne puisse l’expliquer, tu m’as séduit. Toi pour qui j’avais si longtemps tu et enterré une attraction indéniable. Si mon subconscient j’avais écouté, ses signaux envoyés par delà mes rêves j’avais accepté, alors j’aurais su que dès le premier instant j’avais été attiré. Plus mes yeux se posaient sur ta silhouette tandis que tu effectuais la manoeuvre pour nos fusées ne tardent à irradier et colorer le ciel, plus je m’aventurais à creuser un peu dans le passé. À sonder, mes sentiments et sensations depuis que je t’avais rencontré. J’entrevoyais la vérité. Quand bien même celle-ci répandait un voile trouble sur toutes mes autres certitudes. Je n’avais vu. Je ne t’avais pas vu. Aveuglée par le mensonge d’un amour erroné. Si je regrettais ? Peut-être que demain, j’y repenserais, mais dans l’instant présent, j’avais toute autre idée en tête. Celle de profiter, de savourer et cet instant ne m’apparaissait comme plus parfait, si ce n’était agrémenté d’un baiser. Un baiser qu’alors, je te réclamais sous un prétexte purement inventé. De mes paupières closes, j’attendais presque autant après la pétarade des artifices dans le ciel qu’après la douceur de tes lèvres… Non, je ne m’impatientais guère que de celles-ci. Pourtant loin de m’accorder ce que je leur quémandais, tu les utilisas pour prononcer quelques mots. N’avais-tu compris que j’inventais cette histoire de toute pièce juste pour que tu m’embrasses ? Pourquoi évoquais-tu un garçon qui m’aurait menti ? Un instant, je m’interrogeais quant à la naïveté que tu m’accordais. Quand bien même, il n’était peut-être pas faux d’imaginer que si ce menteur tu avais été, j’aurais pu me laisser berner bien volontiers, mais là encore était-ce de la véritable naïveté ou de l’abandon en pleine conscience ? Sous la surprise, mes yeux s’étaient rouverts découvrant alors ton visage si méticuleusement penché au-dessus du mien. J’hésitais à croire en ton sérieux. Allais-tu me faire un sermon ? Éprouvais-tu de la jalousie ? Si à la première tu ne tardas à me donner réponse, la seconde demeurerait un mystère…
Le tambour de la fleur d’artifice explosant dans le ciel résonna dans mon coeur. À moins que ce ne fut celui-ci qui battit soudainement si fort que les cieux en furent témoin ? J’eus l’impression qu’il explosait, à moins qu’il implosait, je ne savais tant ses percussions rebondissaient dans ma cage thoracique. Depuis quand un baiser pouvait avoir cet effet ? Ce n’était pourtant le premier mais… Spontanément, mes paupières étaient retombées. J’écoutais, je ressentais. J’imaginais le décors qui nous entourait. Je fondais sous la gourmandise de tes lèvres, le touché de tes doigts entourant mon visage. Avais-tu peur que celui-ci ne t’échappe ? Ou souhaitais-tu seulement le sentir sous tes paumes ? Si toi aussi, tu doutais de n’être qu’illusionnait par un rêve, à présent, je pouvais te le dire : non, tout ceci est bien réel. Une réalité enchantée, où même les plus simples intentions peuvent transformer la vie en un fragment de conte de fée. Être féériques dont nous entendions à présent le crépitement de la poussière magique retombant en direction du sol, disparaissant sur le fond du ciel étoilé. Si l’image était belle, cette mélodieux s’annonçait bien tristement à mes oreilles, comme le glas de ce baiser si tu décidais de l’interrompre. Tu en aurais raison. Nous ne pourrons plus nous attarder bien longtemps dans les parages, à moins de vouloir gâcher cette soirée par quelques ennuis dès la veille de la rentrée. L’idée ne m’enchantait. Alors, peut-être me préparais-je à me reculer la première… Ce fut sans compter sur l’effet de surprise dont tu te faisais l’auteur, tandis qu’en un instant, j’avais pris de la hauteur. De tes mains autour de ma taille, mes pieds tu avais soulevé au-dessus du sol et m’entrainais dans un tourbillon. Un léger éclat de voix m’échappa. De mes mains posées sur tes épaules afin de me stabiliser, je n’avais nul moyen de lutter. Je ne le cherchais. Et les papillons d’air que tu créais par ce mouvement à autre de mon estomac me dérobèrent quelques éclats de rire, bien que discrets, un brin timide peut-être. Car oui, indéniablement, j’étais intimidée. Si une douce rougeur avais-tu naitre sur mes joues de part cette danse presque enfantine, elle ne fut qu’accentuée par les mots qu’ensuite tu prononçais. À peine mon souffle récupérer, tu me le coupais avec ce compliment qui étrangement me troublait. Mon absence de modestie n’avait pour habitude de se laisser atteindre par de telles paroles, cependant, dès lors que c’était ta voix qu’il les portait… Les mots semblaient se parer d’un tout nouveau sens, sincèrement touchant.
Un trouble, une absence perpétuant mon mutisme que tu dissipas grâce tes mots suivants. Ceux qui me parvinrent et mon esprit analysa lentement, naturellement jusqu’à… Un accro, le naturel revenait bel et bien au galop. Alors qu’un petit sourire moqueur s’esquissait sur mes lèvres à t’entendre te défiler face à ce mot que tu ne réussissais à prononcer sans difficulté, cette douceur aussi amusée qu’affectueuse, s’estompa de mes traits sans tarder. À la finalité de ta phrase, ne venais-tu pas de me dire ce que je devais faire ? Me dicter mon comportement. M’ordonner ? Je n’avais pas même entendu un s’il te plait. Alors, certes nous devions nous dépêcher, mais cet excès d’assurance avait un contre effet. C’était rédhibitoire. D’instinct, je me braquais. Sans m’offenser profondément pourtant, mais pas un geste je n’exécuterais. À l’exception de croiser les bras devant moi tandis que tu t’affairais à ta tache. Pas un pas, je ne faisais et ne ferais en direction des objets que tu m’avais ordonné de ramasser. Une formule de politesse aurait pu tout changer. Tu l’avais oublié. Un fait que je m’apprêtais à te faire remarquer lorsqu’une fois les mèches allumées, tu revenais dans ma direction. Mes bras délassés et retombés, ma bouche s’ouvrait. Aucun son n’en sortit. Je n’eus le temps, pas plus que tu ne semblais disposé à écouter. Encore moins à regarder que cette main dont tu te saisissais s’avérait vide alors que n’aurait dû. Qu’importait. Je ne résistais et n’insistais. En vérité, contaminée par ton insouciance peut-être, déjà j’oubliais. Je me laissais emportée à ta suite, te suivant le coeur battant et le souffle bientôt haletant. Sur mes traits, le sourire renaissait. Celui de l’amusement, celui du bonheur. Par nos jambes portées, celles-ci se mouvaient par l’ivresse et l’allégresse. Celles nées de l’adrénaline, forcés à nous enfuir; et aussi d’un sentiment plus doux et fort à la fois : l’amour naissant. La joie que nous éprouvions, n’avait d’égal parce que nous la partagions, n’est-ce pas ? Un moment de félicité et complicité partagé à deux, à nous deux. Car il n’aurait pu être le même avec quelqu’un d’autre, n’est-ce pas ? En tout cas, pas pour moi…
Je le ressentais tandis que ta silhouette de dos j’observais. Un pas en retard afin que tu me guides sur le chemin de notre fuite. À nouveau, le tonnerre des fleurs de feu s’éclosant dans le ciel résonnait en écho avec la chamade dans mon coeur. C’était grisant. Comme le sentiment de ne m’être jamais amusé autant. Ou du moins que très rarement, car je n’avais souvenir d’une telle combinaison de sentiment. Le plus vibrant était probablement le risque de se faire prendre : tu n’aurais pu trouvé difficilement moins discret pour commettre un méfait interdit sur le campus. Et pourtant, je t’avais suivi. Ce risque je l’avais pris, attirée par l’idée d’un flirt avec le danger. Le plus apaisant était le souvenir déjà imprégné du romantisme de cette soirée, de ton intention. Il s’accompagnait bien évidemment de l’étourdissement de repenser à la voie sur laquelle nous nous étions engagés. Nous fréquenter, dans un lien bien plus privilégier que ce qu’il en était avant. Et enfin, il y avait cette chaleur incandescente, comme la satisfaction d’un désir insoupçonné, celle qui découlait aussi de ce pas que nous avions franchi. Un pas qui nous autorisait à présent à nous embrasser, à nous tenir par la main comme tu le faisais. Nous l’avions déjà mais, désormais, j’étais libre d’y croire, n’est-ce pas ? Et alors que je ne pensais plus qu’à ça, à toi et moi, je te suivais sans regarder. Néanmoins, je ne manquais de percevoir ce faisceau de lumière qui se mouvait dans l’obscurité, bien trop mobile pour un simple lampadaire. Les tonnerres dans le ciel s’étant tus, des voix nous parvenaient au loin. La sécurité accourait. Les agents se focaliseraient certainement sur la recherche de l’emplacement de tir dans un premier temps. À moins d’être intrigués par deux silhouettes prenant la poudre d’escampette sous le manteau de la nuit. Nous ne serions jamais trop prudent. « Attention… » soufflais-je dans un murmure destiné à t’être audible tandis que je freinais. Sur ta main, la mienne prenait emprise afin de te ralentir. « Par ici. » Une indication à me suivre tandis que je te faisais bifurquer. Dissimulés par la végétation de décorations de aires de l’université, si nous nous immobilisions, nous devrions pouvoir attendre de les laisser passer à proximité sans être remarqués. Entourés de quelques buissons, je t’entrainais derrière un arbre contre le tronc duquel ton dos trouverait appui. De ma paume sur ta bouche, je m’assurais de ton silence, toi dont je ne connaissais que vaguement mais bien suffisamment l’absence de prudence, tandis que me dressant sur la pointe des pieds, je tentais d’observer ce qui se tramait par-delà ton épaule. La logique aurait sans doute voulu que les rôles soient inversés, mais je doutais encore de ta fiabilité.
Les faisceaux de lumières semblèrent s’éloigner. Un soulagement un peu trop inconsidérément relâché qui me valut une légère perte d’équilibre en avant, avant que mes talons ne retombent sur le sol. Un déséquilibre qui ne tarda à trouver appui contre ce torse présent face à moi. Mes doigts s’agrippèrent par réflexe à ton vêtement, à hauteur de ta taille. L’oreille contre ton coeur, j’entendis les battements de celui-ci. Je souriais. De plus en plus mes lèvres s’étiraient. Le suspense retombait, la montée d’appréhension quant à se faire attraper et à présent, c’était la félicité de s’être bien amusée qui s’exprimait. Un rire que néanmoins, j’étouffais. Nous devions continuer à rester prudent. Quand bien même, ce que je m’apprêtais à faire, ne s’y apparentait vraiment. Mais qui pouvais-je ? Comment résister alors que je me trouvais coller contre le corps de l’homme qui me plaisait, m’attirait, me… En cet instant, tu m’obnubilais. Alors ce visage que j’avais lentement redressé vers le tien, il s’en approchait. Malgré l’équilibre réitéré sur la pointe de mes pieds, je ne saurais parvenir à effacer la différence de taille entre nous. En recours pour t’intimer de m’y aidait, l’une de mes mains remonta le long de ton torse, ton épaule, ton cou, jusqu’à se nicher à hauteur de ta nuque, mes doigts s’immisçant entre les racines de ta chevelure naissante en ce point. De cette paume, j’exerçais une légère pression pour te signifier de me laisser d’embrasser, tout d’abord doucement. Puis, au fil des instants, le désir de mes lèvres s’accentuaient. Mes doigts pénétraient un peu plus loin entre tes cheveux, pour redescendre à ta nuque et remonter encore. De mon autre main restée logée à ta taille, je l’avais laissé glissé sur ta hanche. Mes doigts curieux et quémandeur de chaleur s’étaient frayés un chemin sous le tissu de ton vêtement et remontaient à présent de quelques centimètres sur ton torse, à même ta peau. Cette peau que je souhaitais sentir sous ma paume, sans que je ne puisse expliquer cet instinct. Tout n’était plus que désir et instinct, à l’instar de mes lèvres s’entrouvrant, ouvrant la barrière à un muscle venant invité, d’une infime caresse sur ta lèvre inférieure, ta langue à le rencontrer. De ces circonstances exaltantes naissaient un désir brûlant pour ta personne, pour un baiser langoureux de toi. Ma main aventurière sous ton vêtement remonta jusqu’à tes côtes avant de glisser dans ton dos, afin de me rapprocher encore un peu plus de toi. De m’accrocher à toi. Tandis qu’enfin, nos langues se rencontraient. Une fraction de seconde, une question me crispa. Et si tu n’aimais pas ? Et si la façon dont j’embrassais ne te convenait ? Alors que je fondais littéralement pour chacun de tes baisers, qu’en était-il de ton côté ? Un brouillard d’angoisse que tu dissipas en guidant la danse par le rythme de laquelle je me laissais portée et emportée. Derrière mes paupières closes, ta personne emplissait tous mes sens. Jusqu’à ce que… Un grognement ? Ou plutôt un grommellement ? Je m’immobilisais, un instant. Tendant l’oreille, tout baiser fut rompu alors que je soupçonnais une présence qui peut-être nous observait ? Les bruits quelques peu étranges persistaient. Mon étreinte se défît. De quelques pas je m’éloignais en direction d’où ce son provenait. Avec prudence et méfiance, je jetais un regard par dessus le petit buisson voisin et… De stupéfaction, je me figeais. Que faisait un individu couché là, à se rouler dans l’herbe en… Ronflant ? D’un geste de la main, je te signifiais de me rejoindre si tu ne l’avais pas déjà fait. De l’autre, je masquais ma bouche afin de contenir tout rire. Après observation, je ne me méprenais pas, n’est-ce pas ? Ce type avait tout l’air d’un étudiant complètement enivré qui n’avait pas dû se relever d’une chute ou du petite pause avant de repartir, n’est-ce pas ? Malgré sa présence un peu malvenue, ce spectacle s’avérait aussi navrant qu’amusant. Tâchant de ne pas faire de bruit, je pris ta main dans la mienne. De l’index opposé, je te fis signe sur mes lèvres que nous devrions nous éloignés discrètement. Quelques pas pour rejoindre l’allée dégagée, si nous marchions tranquillement à découvert, nul n’irait nous suspecter, non ? Et puis, j’aimais déjà ces quelques mètres entamés à nous promener à la nuit tombée, main dans la main. Ce geste qui se parait d’un tout autre sens que le même en début de cette excursion. Ou plutôt qui révélait désormais ce qui auparavant n’avait osé être avoué…
Une nuit enchantée, rêvions-nous éveillé ? C’était possible. Peut-être que ma conscience me trompait que simplement, je me promenais encore au pays des songes. Celui dont j’avais franchi le portail après m’être endormie, plus ou moins malgré moi, bercée par ta voix. Un rêve qui t’avait ramené jusqu’à moi, toi si éloigné encore que tu étais hier. M’aurais-tu manqué ? Je ne savais. Sans doute n’avais-je eu le temps d’y penser, mon coeur balloté par la réception et l’attente de tes messages. Pourquoi avions-nous tant communiquer ? Si je rêvais, alors pourquoi les évènements tournaient ainsi ? Pourquoi ressentais-je un tel feu d’artifices de bonheur dans mon coeur ? Si ce n’était parce que d’une flèche, tu l’avais touché. De ta personne je m’étais entichée. Dès hier, mon organe palpitant me l’avait indiqué. Dès avant, si je l’avais écouté, aurais-je su à quel moment j’étais tombée ? Il me semblerait que la fleur avait commencé à s’épanouir en cette journée de février… Un bourgeon entretenu par nos échanges presque secrets à travers des messages partagés une fois la nuit tombée, au cours des jours qui en suivirent. Jusqu’à celui-ci. À présent, tu le savais, que tu me plais. Que sans que je ne puisse l’expliquer, tu m’as séduit. Toi pour qui j’avais si longtemps tu et enterré une attraction indéniable. Si mon subconscient j’avais écouté, ses signaux envoyés par delà mes rêves j’avais accepté, alors j’aurais su que dès le premier instant j’avais été attiré. Plus mes yeux se posaient sur ta silhouette tandis que tu effectuais la manoeuvre pour nos fusées ne tardent à irradier et colorer le ciel, plus je m’aventurais à creuser un peu dans le passé. À sonder, mes sentiments et sensations depuis que je t’avais rencontré. J’entrevoyais la vérité. Quand bien même celle-ci répandait un voile trouble sur toutes mes autres certitudes. Je n’avais vu. Je ne t’avais pas vu. Aveuglée par le mensonge d’un amour erroné. Si je regrettais ? Peut-être que demain, j’y repenserais, mais dans l’instant présent, j’avais toute autre idée en tête. Celle de profiter, de savourer et cet instant ne m’apparaissait comme plus parfait, si ce n’était agrémenté d’un baiser. Un baiser qu’alors, je te réclamais sous un prétexte purement inventé. De mes paupières closes, j’attendais presque autant après la pétarade des artifices dans le ciel qu’après la douceur de tes lèvres… Non, je ne m’impatientais guère que de celles-ci. Pourtant loin de m’accorder ce que je leur quémandais, tu les utilisas pour prononcer quelques mots. N’avais-tu compris que j’inventais cette histoire de toute pièce juste pour que tu m’embrasses ? Pourquoi évoquais-tu un garçon qui m’aurait menti ? Un instant, je m’interrogeais quant à la naïveté que tu m’accordais. Quand bien même, il n’était peut-être pas faux d’imaginer que si ce menteur tu avais été, j’aurais pu me laisser berner bien volontiers, mais là encore était-ce de la véritable naïveté ou de l’abandon en pleine conscience ? Sous la surprise, mes yeux s’étaient rouverts découvrant alors ton visage si méticuleusement penché au-dessus du mien. J’hésitais à croire en ton sérieux. Allais-tu me faire un sermon ? Éprouvais-tu de la jalousie ? Si à la première tu ne tardas à me donner réponse, la seconde demeurerait un mystère…
Le tambour de la fleur d’artifice explosant dans le ciel résonna dans mon coeur. À moins que ce ne fut celui-ci qui battit soudainement si fort que les cieux en furent témoin ? J’eus l’impression qu’il explosait, à moins qu’il implosait, je ne savais tant ses percussions rebondissaient dans ma cage thoracique. Depuis quand un baiser pouvait avoir cet effet ? Ce n’était pourtant le premier mais… Spontanément, mes paupières étaient retombées. J’écoutais, je ressentais. J’imaginais le décors qui nous entourait. Je fondais sous la gourmandise de tes lèvres, le touché de tes doigts entourant mon visage. Avais-tu peur que celui-ci ne t’échappe ? Ou souhaitais-tu seulement le sentir sous tes paumes ? Si toi aussi, tu doutais de n’être qu’illusionnait par un rêve, à présent, je pouvais te le dire : non, tout ceci est bien réel. Une réalité enchantée, où même les plus simples intentions peuvent transformer la vie en un fragment de conte de fée. Être féériques dont nous entendions à présent le crépitement de la poussière magique retombant en direction du sol, disparaissant sur le fond du ciel étoilé. Si l’image était belle, cette mélodieux s’annonçait bien tristement à mes oreilles, comme le glas de ce baiser si tu décidais de l’interrompre. Tu en aurais raison. Nous ne pourrons plus nous attarder bien longtemps dans les parages, à moins de vouloir gâcher cette soirée par quelques ennuis dès la veille de la rentrée. L’idée ne m’enchantait. Alors, peut-être me préparais-je à me reculer la première… Ce fut sans compter sur l’effet de surprise dont tu te faisais l’auteur, tandis qu’en un instant, j’avais pris de la hauteur. De tes mains autour de ma taille, mes pieds tu avais soulevé au-dessus du sol et m’entrainais dans un tourbillon. Un léger éclat de voix m’échappa. De mes mains posées sur tes épaules afin de me stabiliser, je n’avais nul moyen de lutter. Je ne le cherchais. Et les papillons d’air que tu créais par ce mouvement à autre de mon estomac me dérobèrent quelques éclats de rire, bien que discrets, un brin timide peut-être. Car oui, indéniablement, j’étais intimidée. Si une douce rougeur avais-tu naitre sur mes joues de part cette danse presque enfantine, elle ne fut qu’accentuée par les mots qu’ensuite tu prononçais. À peine mon souffle récupérer, tu me le coupais avec ce compliment qui étrangement me troublait. Mon absence de modestie n’avait pour habitude de se laisser atteindre par de telles paroles, cependant, dès lors que c’était ta voix qu’il les portait… Les mots semblaient se parer d’un tout nouveau sens, sincèrement touchant.
Un trouble, une absence perpétuant mon mutisme que tu dissipas grâce tes mots suivants. Ceux qui me parvinrent et mon esprit analysa lentement, naturellement jusqu’à… Un accro, le naturel revenait bel et bien au galop. Alors qu’un petit sourire moqueur s’esquissait sur mes lèvres à t’entendre te défiler face à ce mot que tu ne réussissais à prononcer sans difficulté, cette douceur aussi amusée qu’affectueuse, s’estompa de mes traits sans tarder. À la finalité de ta phrase, ne venais-tu pas de me dire ce que je devais faire ? Me dicter mon comportement. M’ordonner ? Je n’avais pas même entendu un s’il te plait. Alors, certes nous devions nous dépêcher, mais cet excès d’assurance avait un contre effet. C’était rédhibitoire. D’instinct, je me braquais. Sans m’offenser profondément pourtant, mais pas un geste je n’exécuterais. À l’exception de croiser les bras devant moi tandis que tu t’affairais à ta tache. Pas un pas, je ne faisais et ne ferais en direction des objets que tu m’avais ordonné de ramasser. Une formule de politesse aurait pu tout changer. Tu l’avais oublié. Un fait que je m’apprêtais à te faire remarquer lorsqu’une fois les mèches allumées, tu revenais dans ma direction. Mes bras délassés et retombés, ma bouche s’ouvrait. Aucun son n’en sortit. Je n’eus le temps, pas plus que tu ne semblais disposé à écouter. Encore moins à regarder que cette main dont tu te saisissais s’avérait vide alors que n’aurait dû. Qu’importait. Je ne résistais et n’insistais. En vérité, contaminée par ton insouciance peut-être, déjà j’oubliais. Je me laissais emportée à ta suite, te suivant le coeur battant et le souffle bientôt haletant. Sur mes traits, le sourire renaissait. Celui de l’amusement, celui du bonheur. Par nos jambes portées, celles-ci se mouvaient par l’ivresse et l’allégresse. Celles nées de l’adrénaline, forcés à nous enfuir; et aussi d’un sentiment plus doux et fort à la fois : l’amour naissant. La joie que nous éprouvions, n’avait d’égal parce que nous la partagions, n’est-ce pas ? Un moment de félicité et complicité partagé à deux, à nous deux. Car il n’aurait pu être le même avec quelqu’un d’autre, n’est-ce pas ? En tout cas, pas pour moi…
Je le ressentais tandis que ta silhouette de dos j’observais. Un pas en retard afin que tu me guides sur le chemin de notre fuite. À nouveau, le tonnerre des fleurs de feu s’éclosant dans le ciel résonnait en écho avec la chamade dans mon coeur. C’était grisant. Comme le sentiment de ne m’être jamais amusé autant. Ou du moins que très rarement, car je n’avais souvenir d’une telle combinaison de sentiment. Le plus vibrant était probablement le risque de se faire prendre : tu n’aurais pu trouvé difficilement moins discret pour commettre un méfait interdit sur le campus. Et pourtant, je t’avais suivi. Ce risque je l’avais pris, attirée par l’idée d’un flirt avec le danger. Le plus apaisant était le souvenir déjà imprégné du romantisme de cette soirée, de ton intention. Il s’accompagnait bien évidemment de l’étourdissement de repenser à la voie sur laquelle nous nous étions engagés. Nous fréquenter, dans un lien bien plus privilégier que ce qu’il en était avant. Et enfin, il y avait cette chaleur incandescente, comme la satisfaction d’un désir insoupçonné, celle qui découlait aussi de ce pas que nous avions franchi. Un pas qui nous autorisait à présent à nous embrasser, à nous tenir par la main comme tu le faisais. Nous l’avions déjà mais, désormais, j’étais libre d’y croire, n’est-ce pas ? Et alors que je ne pensais plus qu’à ça, à toi et moi, je te suivais sans regarder. Néanmoins, je ne manquais de percevoir ce faisceau de lumière qui se mouvait dans l’obscurité, bien trop mobile pour un simple lampadaire. Les tonnerres dans le ciel s’étant tus, des voix nous parvenaient au loin. La sécurité accourait. Les agents se focaliseraient certainement sur la recherche de l’emplacement de tir dans un premier temps. À moins d’être intrigués par deux silhouettes prenant la poudre d’escampette sous le manteau de la nuit. Nous ne serions jamais trop prudent. « Attention… » soufflais-je dans un murmure destiné à t’être audible tandis que je freinais. Sur ta main, la mienne prenait emprise afin de te ralentir. « Par ici. » Une indication à me suivre tandis que je te faisais bifurquer. Dissimulés par la végétation de décorations de aires de l’université, si nous nous immobilisions, nous devrions pouvoir attendre de les laisser passer à proximité sans être remarqués. Entourés de quelques buissons, je t’entrainais derrière un arbre contre le tronc duquel ton dos trouverait appui. De ma paume sur ta bouche, je m’assurais de ton silence, toi dont je ne connaissais que vaguement mais bien suffisamment l’absence de prudence, tandis que me dressant sur la pointe des pieds, je tentais d’observer ce qui se tramait par-delà ton épaule. La logique aurait sans doute voulu que les rôles soient inversés, mais je doutais encore de ta fiabilité.
Les faisceaux de lumières semblèrent s’éloigner. Un soulagement un peu trop inconsidérément relâché qui me valut une légère perte d’équilibre en avant, avant que mes talons ne retombent sur le sol. Un déséquilibre qui ne tarda à trouver appui contre ce torse présent face à moi. Mes doigts s’agrippèrent par réflexe à ton vêtement, à hauteur de ta taille. L’oreille contre ton coeur, j’entendis les battements de celui-ci. Je souriais. De plus en plus mes lèvres s’étiraient. Le suspense retombait, la montée d’appréhension quant à se faire attraper et à présent, c’était la félicité de s’être bien amusée qui s’exprimait. Un rire que néanmoins, j’étouffais. Nous devions continuer à rester prudent. Quand bien même, ce que je m’apprêtais à faire, ne s’y apparentait vraiment. Mais qui pouvais-je ? Comment résister alors que je me trouvais coller contre le corps de l’homme qui me plaisait, m’attirait, me… En cet instant, tu m’obnubilais. Alors ce visage que j’avais lentement redressé vers le tien, il s’en approchait. Malgré l’équilibre réitéré sur la pointe de mes pieds, je ne saurais parvenir à effacer la différence de taille entre nous. En recours pour t’intimer de m’y aidait, l’une de mes mains remonta le long de ton torse, ton épaule, ton cou, jusqu’à se nicher à hauteur de ta nuque, mes doigts s’immisçant entre les racines de ta chevelure naissante en ce point. De cette paume, j’exerçais une légère pression pour te signifier de me laisser d’embrasser, tout d’abord doucement. Puis, au fil des instants, le désir de mes lèvres s’accentuaient. Mes doigts pénétraient un peu plus loin entre tes cheveux, pour redescendre à ta nuque et remonter encore. De mon autre main restée logée à ta taille, je l’avais laissé glissé sur ta hanche. Mes doigts curieux et quémandeur de chaleur s’étaient frayés un chemin sous le tissu de ton vêtement et remontaient à présent de quelques centimètres sur ton torse, à même ta peau. Cette peau que je souhaitais sentir sous ma paume, sans que je ne puisse expliquer cet instinct. Tout n’était plus que désir et instinct, à l’instar de mes lèvres s’entrouvrant, ouvrant la barrière à un muscle venant invité, d’une infime caresse sur ta lèvre inférieure, ta langue à le rencontrer. De ces circonstances exaltantes naissaient un désir brûlant pour ta personne, pour un baiser langoureux de toi. Ma main aventurière sous ton vêtement remonta jusqu’à tes côtes avant de glisser dans ton dos, afin de me rapprocher encore un peu plus de toi. De m’accrocher à toi. Tandis qu’enfin, nos langues se rencontraient. Une fraction de seconde, une question me crispa. Et si tu n’aimais pas ? Et si la façon dont j’embrassais ne te convenait ? Alors que je fondais littéralement pour chacun de tes baisers, qu’en était-il de ton côté ? Un brouillard d’angoisse que tu dissipas en guidant la danse par le rythme de laquelle je me laissais portée et emportée. Derrière mes paupières closes, ta personne emplissait tous mes sens. Jusqu’à ce que… Un grognement ? Ou plutôt un grommellement ? Je m’immobilisais, un instant. Tendant l’oreille, tout baiser fut rompu alors que je soupçonnais une présence qui peut-être nous observait ? Les bruits quelques peu étranges persistaient. Mon étreinte se défît. De quelques pas je m’éloignais en direction d’où ce son provenait. Avec prudence et méfiance, je jetais un regard par dessus le petit buisson voisin et… De stupéfaction, je me figeais. Que faisait un individu couché là, à se rouler dans l’herbe en… Ronflant ? D’un geste de la main, je te signifiais de me rejoindre si tu ne l’avais pas déjà fait. De l’autre, je masquais ma bouche afin de contenir tout rire. Après observation, je ne me méprenais pas, n’est-ce pas ? Ce type avait tout l’air d’un étudiant complètement enivré qui n’avait pas dû se relever d’une chute ou du petite pause avant de repartir, n’est-ce pas ? Malgré sa présence un peu malvenue, ce spectacle s’avérait aussi navrant qu’amusant. Tâchant de ne pas faire de bruit, je pris ta main dans la mienne. De l’index opposé, je te fis signe sur mes lèvres que nous devrions nous éloignés discrètement. Quelques pas pour rejoindre l’allée dégagée, si nous marchions tranquillement à découvert, nul n’irait nous suspecter, non ? Et puis, j’aimais déjà ces quelques mètres entamés à nous promener à la nuit tombée, main dans la main. Ce geste qui se parait d’un tout autre sens que le même en début de cette excursion. Ou plutôt qui révélait désormais ce qui auparavant n’avait osé être avoué…
(c) DΛNDELION
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Ven 15 Fév - 15:33 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
Fugitifs s'essoufflant sans savoir où trouver refuge. Ta petite main dans la mienne, partenaires d’un crime commis inconsidérément, ma seule préoccupation fut de nous éloigner. Fuir aussi loin que possible de cette scène de crime. Fuir et ne jamais être retrouvés. Toutefois, j’ignorais si la direction empruntée nous guiderait droit en Enfer ou s’avérait petit coin de Paradis. Pour moi, cette course elle-même le signifiait. Un fin nuage de coton sur lequel je flottais allègrement, porté par la seule brise, réchauffé par ta seule présence. De quelques pétillements notre épopée se parsemaient ci et là. Colorés et vivants pétillements condamnés. Spectacle auquel nous tournions dos... Echos tamourinants, résonnants, de coeurs agités par l’arrivée précoce des couleurs de printemps. Graine semée sans que nous ne sachions quelle surprise elle nous réservait, avec patience et soins, au fil des jours à venir, l’esquisse de celle-ci ne se dessinerait-elle dans nos esprits ? A l’instar de ce faisceau lumineux débarquant dans mon champ de vision, ne serait-elle évidente ? Mais… Était-ce vraiment de la lumière que j'apercevais tout là-bas ? Elle n’était là précédemment ! Surprise déconcertante, fort heureusement, tu fus prompte à réagir et sur ma main tu tirais pour me guider vers ce qui serait notre arche de Noé. Après quelques pas rapides et discrets, mon dos heurtait une surface qui laissait supposé tout sauf du plat. Au bruit glissant à mes oreilles, mélodie de feuilles valsantes au-dessus de nos têtes; à l’odeur boisée volant à mes narines, j’identifiais sans peine cette surface comme le tronc d’un arbre. Mais…. Pourquoi m’y plaquais-tu ? Si j’osais un regard sur les extrémités du végétal, n’y verrais-je d’autres de ses congénères bien que moins imposants de hauteur ? Nous aurions tout aussi bien de nous cacher derrière ceux-ci. Mais aussi… Pourquoi plaquais-tu ainsi ta main sur mes lèvres ? Condamné au silence sans y voir de punition de part ta proximité, j’attendais après la disparition des gardes pour détendre les muscles contractés de mon dos. Dans l’obscurité, ta silhouette transparaissait. Tu étais si proche, ta respiration parvenait à mes oreilles, ton parfum auquel s’agrémentait celle de la piscine flottait à mes narines. Presque, je patientais dans l’espoir de sentir ta poitrine effleurer mon torse au gré de ton approche. Non que je gonflais davantage les poumons pour cette seule et unique raison; c’était là une idée totalement absurde…
Cependant, flottait dans l’air un vague souvenir. Impression de déjà-vu, certitude de déjà vécu… Ensemble, tous deux. Avions-nous… Un jour… Je profitais de ce bref interlude pour réunir nos rencontres une à une à ma mémoire sans que jamais, je ne mette doigt sur cette image. Jusqu’à la réalisation. Nous ne l’avions vécus.Je l’avais rêvé. Plusieurs mois auparavant, première nuit en Corée, la seule passée dans un hôtel depuis mon arrivée et lendemain de notre première rencontre: un rêve qui ne m’avait que trop hanté. Un songe qui semblait se plaire à relancer la bataille une fois de plus. Réalité et imaginaire s’entrecroisaient. Ta chair couverte par la seule dentelle de ton vêtement. La sensation de tes lèvres sur la pulpe de mon pouce. Ta jambe s’immisçant le long de ma cuisse. Plongés dans l’obscurité, je devinais pourtant sans mal les courbes de ton corps; ta poitrine, ta taille, tes hanches... Déjà je ne l’avais que trop vu, trop vite il s’était imprimé dans mes souvenirs. Pourtant je désirais le revoir, le toucher cette fois, l’embrasser… Ce corps offert quelques dizaines de minutes plus tôt sans aucun embarras de ta part. Comment avais-je pu passé à côté ? Pourquoi n’avais-je porter plus attention ? De quelle couleur étaient tes dessous ce soir ? Je croyais me souvenir d’un ensemble lorsque tu avais ôté tes vêtements, l’avais-tu choisi pour moi ? Tu ne pouvais savoir le déroulement de la soirée; moi-même il m’étonnait, me déroutait; toutefois, aurais-je la possibilité de supposer après une attente de ta part ? Je te plaisais, alors...
Fil de pensée interrompu par ton corps reposant soudainement contre le mien; mes bras, dans un instinctif réflexe, se fermaient à hauteur de ta taille; passant par delà tes bras. « Tu vas bien ? » soufflais-je précipitamment sans véritablement savoir contre quelle partie de ton corps mon souffle se mourrait. De prime abord en tout cas, à ton mouvement ayant pour but de regarder en ma direction, je percevais la position dans laquelle tu avais aboutit ainsi tombée. Et je le ressentais, l’endroit où ta poitrine reposait à hauteur de mon torse… Elle était vraiment grosse. Et douce. Et moelleuse… Je voulais m’y blottir. Là, maintenant, le nez enfoui entre ces généreuses chairs pourtant pressées contre ma personne; mais ce furent d’autres qui kidnappaient mon attention. Tes lèvres. Ton baiser d’apparence était si chaste pour des pensées comme les miennes, mais dans les faits je fondais. Les paupières abattues pour couvrir mes iris chocolats, la bataille je te laissais gagner sans sourciller un seul instant. Bien que non formulé, mon corps se trouvait à disposition de ta faim. Tu pouvais le dévorer comme bon te semblais. Mes lèvres, mon cou, mon torse jusqu’à des parcelles de chair bien moins décentes; tout mon être s’offrait à toi. En contrepartie, mon désir s’accentuait, grandissait encore. A chaque caresse de tes lèvres contre les miennes jusqu’à cette façon dont tu parcourais ma nuque de tes doigts; à chaque instant me poussait un plus peu à inverser les rôles.Encore une fois. Qu’une fois de plus, tes cuisses trouvent place de part et d’autres de mon bassin; qu’à mes épaules tu t’agrippe; avec une certaine douceur, tu pouvais même me griffer dans l’entreprise. Seul un tressaillement de plaisir se ferait sentir, à l’instar proche de celui qui court-circuitait mon cerveau à l’instant présent.
Marathon lancé à hauteur de mon flanc, la course s’accélérait pourtant bien vite. Parcours secondaire le long de mes reins, l’objectif suivant se trouvait être les muscles de mon ventre contracté et avant la ligne d’arrivée créant un vertige, se trouvait mon torse frissonnant. Le signal de départ se mourrait à hauteur de tes lèvres, un gémissement qui ne savait trouver forme pure de plaisir ou de gêne distinguée. Ta main était gelée, mais parce qu’elle l’était, parce que c’était tes doigts, j’y trouvais une forme particulière d’attrait. L’incendie, déclenché par tes lèvres, s’accentuait par tes gestes. De miens, une aventure s’entamait. L’une de mes mains remontait ton flanc en prenant soin de caresser la courbe de ta fine taille - quand bien même l’épais vêtement suivait le mouvement - , tandis que l’autre, déjà, glissait en direction de ta cuisse. D’un instant à l’autre, je me préparais à renverser la situation. Qu’une fois encore, je puisse te détenir entre mes bras sans que tu puisse t’échapper. Mais on t’y arracha. Tu ne t’en extrayait de toi-même, on le fit à ta place. Ce… grognement. Ce n’était toi alors, qui était-ce ? Ou plutôt, qu’était-ce ? Je n’étais certain qu’un tel bruit puisse avoir pour origine un être humain…
A contre coeur, le baiser s’achevait ainsi. Brusquement. De façon non désirée. Tant que je dus élevée l’une de mes mains à hauteur de mon visage pour qu’il reprenne consistance après une virée entre deux mondes. C’était si cruel de nous interrompre de la sorte… Mais qu’est-ce que c'était exactement qui faisait un tel bruit ? Déjà, tu t’étais aventurée à sa recherche et m’indiquait de te rejoindre. Qu’avais-tu vu ? Point d'interrogation sur le visage, je venais à ta suite pour voir… un type bourré au sol. Incrédule, je fixais le garçon faire le tonneau sur l’herbe sans une once de conscience quant à ce qu’il se passait. C’était ça qui nous avait interrompu ? Ce type… Lèvres pincées, je maudissais ce garçon d’avoir ainsi fait irruption dans notre encore innocent ébat au point de l’interrompre. Qui sait où nous serions à l’heure actuelle si ce type n’était pas intervenir ?! Agaçant. Frustrant. Si d’un ami il avait s’agit, je jurais après vengeance.. Néanmoins pour cet inconnu, sa gueule de bois à venir suffirait. Et si d’aventure je le croisais le lendemain dans les couloirs, je m’assurerais d’aider Mère nature à le punir pour cet excès. Consciencieusement et avec toute la douceur que ma frustration promettait d’user pour se faire...
A présent à découvert, tu initiais la marche vers l’allée la plus proche pour que de soupçons nous n’attirions. Main dans la main une nouvelle fois, à présent que nous ne cherchions à fuir, je me rendais compte comme cette situation revêtait d’une tendresse gênante. Presque intimidante. Dans le silence de la nuit, seul le bruit de nos pas sur les pavés se faisaient entendre. A l’horizon, pas un chat à dénoter. Nous étions seuls, tous les deux, en pleine balade nocturne sur un ciel étoilé… C’était d’un romantisme gênant. « Tu... » Néanmoins je m’interrompais dans ma question, me mordant la lèvre inférieure du bout des incisives. Etait-ce vraiment une question que je pouvais poser ? De quelques secondes je te fis patienter avant de m’en tourner vers toi, sourire au minois tandis que ta main j’agitais tendrement dans mes propos. « T’as passé une bonne soirée ? » J’avais fui. La question j’avais détourné pourtant… N’était-ce semblable ? Te demander si ma surprise t’avais véritablement plu et demander après ton impression sur la soirée, c’était bel et bien la même chose. Ce qui ne l’était cependant, fut la suivante - non moi l’idée de te détourner de l’interrogation première -. C’était là, véritablement, un sujet qui valait la moue boudeuse qui se dessinait sur mes traits. « T’as laissé le coca sur place ? C’était un cadeau, tu peux pas en boire souvent… Pourquoi tu l’as laissé ? » Si à mon visage, c’était bien la puérile bouderie qui s’affichait; dans ma voix la curiosité était bien plus présente. Omniprésente serait même plus correct. Parce que les excès t’étaient rares et je le savais alors cette bouteille de cola saveur cerise j’avais acheté, pourtant tu l’avais laissée sur place. Avais-tu choisi cette boisson pour m’embêter le jour du nouvel an sachant que je n’aimais les boissons pétillantes ? Ce serait bien enfantin… Alors qui de nous deux l’était le plus ? Je l’affichais ouvertement, mais si tu effectuais quelques tours de passe-passe ainsi de ton côté, n’étions-nous au même niveau ? « On dit que le coeur d’une femme s’obtient avec la nourriture pourtant, je me suis fait duper. » blaguais-je sur un ton faussement irrité par la constatation. Il était encore bien tôt pour désirer toucher ton coeur et attendre après des sentiments de ta part, moi-même ne savait où j’en étais précisément. Ma seule certitude était que j’étais heureux à tes côtés. Je ne voulais m’éloigner de toi aussi puérile cette pensée puisse-t-elle être. Tu me rendais simplement heureux, toi et ton caractère tempétueux par moment.
La séparation se faisait toutefois imminente. A mesure de notre avancée, le dortoir se rapprochait. Déjà, j’apercevais les lumières de celui-ci au loin. Etait-ce la raison me poussant à ralentir inconsciemment ? Ou l’idée de ne savoir comment nous séparer qui emplissait mes pensées ? T’accompagner à ta chambre ou nous séparer dans le hall ? T’embrasser ou non ? Devais-je t’embrasser ? Le pouvais-je ? Nous… On était… Je le pouvais… Sans doute ? Je le pouvais ! Tu ne t’étais embarrassée de le faire précédemment contre l’arbre, en quoi était-ce mal ? Alors une fois arrivés, je devrais dire… Bonne nuit ? Fait de beaux rêves ? Je… Non. Non, non, non. Je ne prononcerais ces mots. Hors de question que je prononce ces trois mots. De plusieurs mètres nous avions encore avancés sans que je ne parvienne à trouver solution sur le comportement adéquate. Tu n’étais elle, un simple signe de main… Tu n’étais ce genre, pas vrai ? « Je te raccompagne ? » m’empressais-je de demander, momentanément inconscient de la stupidité de cette question. J’étais déjà en train de te raccompagner… « Je.. veux dire. A ta chambre. Si.. Si jamais... » Si jamais… Quelque chose pouvait-il arriver dans le bâtiment de la fraternité ? Tu n’allais assurément pas te perdre… Alors… « Un fantôme. J’ai entendu dire qu’il y avait un fantôme qui rodait; paraitrait qu’il causerait quelques soucis si on se balade de nuit... » Si une telle rumeur il y avait, tu serais la première au courant pourtant, pas vrai ? Cependant, je n’avais trouvé d’autres explications pour poursuivre ma phrase sans avoir l’air d’un idiot timide. Je l’étais. Assurément. Mais tu n’avais à le savoir… Pas encore tout du moins. Mais être un garçon qui croyait aux fantômes était-ce vraiment mieux ?
Cependant, flottait dans l’air un vague souvenir. Impression de déjà-vu, certitude de déjà vécu… Ensemble, tous deux. Avions-nous… Un jour… Je profitais de ce bref interlude pour réunir nos rencontres une à une à ma mémoire sans que jamais, je ne mette doigt sur cette image. Jusqu’à la réalisation. Nous ne l’avions vécus.
Fil de pensée interrompu par ton corps reposant soudainement contre le mien; mes bras, dans un instinctif réflexe, se fermaient à hauteur de ta taille; passant par delà tes bras. « Tu vas bien ? » soufflais-je précipitamment sans véritablement savoir contre quelle partie de ton corps mon souffle se mourrait. De prime abord en tout cas, à ton mouvement ayant pour but de regarder en ma direction, je percevais la position dans laquelle tu avais aboutit ainsi tombée. Et je le ressentais, l’endroit où ta poitrine reposait à hauteur de mon torse… Elle était vraiment grosse. Et douce. Et moelleuse… Je voulais m’y blottir. Là, maintenant, le nez enfoui entre ces généreuses chairs pourtant pressées contre ma personne; mais ce furent d’autres qui kidnappaient mon attention. Tes lèvres. Ton baiser d’apparence était si chaste pour des pensées comme les miennes, mais dans les faits je fondais. Les paupières abattues pour couvrir mes iris chocolats, la bataille je te laissais gagner sans sourciller un seul instant. Bien que non formulé, mon corps se trouvait à disposition de ta faim. Tu pouvais le dévorer comme bon te semblais. Mes lèvres, mon cou, mon torse jusqu’à des parcelles de chair bien moins décentes; tout mon être s’offrait à toi. En contrepartie, mon désir s’accentuait, grandissait encore. A chaque caresse de tes lèvres contre les miennes jusqu’à cette façon dont tu parcourais ma nuque de tes doigts; à chaque instant me poussait un plus peu à inverser les rôles.
Marathon lancé à hauteur de mon flanc, la course s’accélérait pourtant bien vite. Parcours secondaire le long de mes reins, l’objectif suivant se trouvait être les muscles de mon ventre contracté et avant la ligne d’arrivée créant un vertige, se trouvait mon torse frissonnant. Le signal de départ se mourrait à hauteur de tes lèvres, un gémissement qui ne savait trouver forme pure de plaisir ou de gêne distinguée. Ta main était gelée, mais parce qu’elle l’était, parce que c’était tes doigts, j’y trouvais une forme particulière d’attrait. L’incendie, déclenché par tes lèvres, s’accentuait par tes gestes. De miens, une aventure s’entamait. L’une de mes mains remontait ton flanc en prenant soin de caresser la courbe de ta fine taille - quand bien même l’épais vêtement suivait le mouvement - , tandis que l’autre, déjà, glissait en direction de ta cuisse. D’un instant à l’autre, je me préparais à renverser la situation. Qu’une fois encore, je puisse te détenir entre mes bras sans que tu puisse t’échapper. Mais on t’y arracha. Tu ne t’en extrayait de toi-même, on le fit à ta place. Ce… grognement. Ce n’était toi alors, qui était-ce ? Ou plutôt, qu’était-ce ? Je n’étais certain qu’un tel bruit puisse avoir pour origine un être humain…
A contre coeur, le baiser s’achevait ainsi. Brusquement. De façon non désirée. Tant que je dus élevée l’une de mes mains à hauteur de mon visage pour qu’il reprenne consistance après une virée entre deux mondes. C’était si cruel de nous interrompre de la sorte… Mais qu’est-ce que c'était exactement qui faisait un tel bruit ? Déjà, tu t’étais aventurée à sa recherche et m’indiquait de te rejoindre. Qu’avais-tu vu ? Point d'interrogation sur le visage, je venais à ta suite pour voir… un type bourré au sol. Incrédule, je fixais le garçon faire le tonneau sur l’herbe sans une once de conscience quant à ce qu’il se passait. C’était ça qui nous avait interrompu ? Ce type… Lèvres pincées, je maudissais ce garçon d’avoir ainsi fait irruption dans notre encore innocent ébat au point de l’interrompre. Qui sait où nous serions à l’heure actuelle si ce type n’était pas intervenir ?! Agaçant. Frustrant. Si d’un ami il avait s’agit, je jurais après vengeance.. Néanmoins pour cet inconnu, sa gueule de bois à venir suffirait. Et si d’aventure je le croisais le lendemain dans les couloirs, je m’assurerais d’aider Mère nature à le punir pour cet excès. Consciencieusement et avec toute la douceur que ma frustration promettait d’user pour se faire...
A présent à découvert, tu initiais la marche vers l’allée la plus proche pour que de soupçons nous n’attirions. Main dans la main une nouvelle fois, à présent que nous ne cherchions à fuir, je me rendais compte comme cette situation revêtait d’une tendresse gênante. Presque intimidante. Dans le silence de la nuit, seul le bruit de nos pas sur les pavés se faisaient entendre. A l’horizon, pas un chat à dénoter. Nous étions seuls, tous les deux, en pleine balade nocturne sur un ciel étoilé… C’était d’un romantisme gênant. « Tu... » Néanmoins je m’interrompais dans ma question, me mordant la lèvre inférieure du bout des incisives. Etait-ce vraiment une question que je pouvais poser ? De quelques secondes je te fis patienter avant de m’en tourner vers toi, sourire au minois tandis que ta main j’agitais tendrement dans mes propos. « T’as passé une bonne soirée ? » J’avais fui. La question j’avais détourné pourtant… N’était-ce semblable ? Te demander si ma surprise t’avais véritablement plu et demander après ton impression sur la soirée, c’était bel et bien la même chose. Ce qui ne l’était cependant, fut la suivante - non moi l’idée de te détourner de l’interrogation première -. C’était là, véritablement, un sujet qui valait la moue boudeuse qui se dessinait sur mes traits. « T’as laissé le coca sur place ? C’était un cadeau, tu peux pas en boire souvent… Pourquoi tu l’as laissé ? » Si à mon visage, c’était bien la puérile bouderie qui s’affichait; dans ma voix la curiosité était bien plus présente. Omniprésente serait même plus correct. Parce que les excès t’étaient rares et je le savais alors cette bouteille de cola saveur cerise j’avais acheté, pourtant tu l’avais laissée sur place. Avais-tu choisi cette boisson pour m’embêter le jour du nouvel an sachant que je n’aimais les boissons pétillantes ? Ce serait bien enfantin… Alors qui de nous deux l’était le plus ? Je l’affichais ouvertement, mais si tu effectuais quelques tours de passe-passe ainsi de ton côté, n’étions-nous au même niveau ? « On dit que le coeur d’une femme s’obtient avec la nourriture pourtant, je me suis fait duper. » blaguais-je sur un ton faussement irrité par la constatation. Il était encore bien tôt pour désirer toucher ton coeur et attendre après des sentiments de ta part, moi-même ne savait où j’en étais précisément. Ma seule certitude était que j’étais heureux à tes côtés. Je ne voulais m’éloigner de toi aussi puérile cette pensée puisse-t-elle être. Tu me rendais simplement heureux, toi et ton caractère tempétueux par moment.
La séparation se faisait toutefois imminente. A mesure de notre avancée, le dortoir se rapprochait. Déjà, j’apercevais les lumières de celui-ci au loin. Etait-ce la raison me poussant à ralentir inconsciemment ? Ou l’idée de ne savoir comment nous séparer qui emplissait mes pensées ? T’accompagner à ta chambre ou nous séparer dans le hall ? T’embrasser ou non ? Devais-je t’embrasser ? Le pouvais-je ? Nous… On était… Je le pouvais… Sans doute ? Je le pouvais ! Tu ne t’étais embarrassée de le faire précédemment contre l’arbre, en quoi était-ce mal ? Alors une fois arrivés, je devrais dire… Bonne nuit ? Fait de beaux rêves ? Je… Non. Non, non, non. Je ne prononcerais ces mots. Hors de question que je prononce ces trois mots. De plusieurs mètres nous avions encore avancés sans que je ne parvienne à trouver solution sur le comportement adéquate. Tu n’étais elle, un simple signe de main… Tu n’étais ce genre, pas vrai ? « Je te raccompagne ? » m’empressais-je de demander, momentanément inconscient de la stupidité de cette question. J’étais déjà en train de te raccompagner… « Je.. veux dire. A ta chambre. Si.. Si jamais... » Si jamais… Quelque chose pouvait-il arriver dans le bâtiment de la fraternité ? Tu n’allais assurément pas te perdre… Alors… « Un fantôme. J’ai entendu dire qu’il y avait un fantôme qui rodait; paraitrait qu’il causerait quelques soucis si on se balade de nuit... » Si une telle rumeur il y avait, tu serais la première au courant pourtant, pas vrai ? Cependant, je n’avais trouvé d’autres explications pour poursuivre ma phrase sans avoir l’air d’un idiot timide. Je l’étais. Assurément. Mais tu n’avais à le savoir… Pas encore tout du moins. Mais être un garçon qui croyait aux fantômes était-ce vraiment mieux ?
(c) DΛNDELION
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Lun 18 Mar - 21:43 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
Une nouvelle fois… Une seconde ? À moins que ce ne fut bien plus ? Et un moment de plus qui s’ajoutait à ceux que nous avions déjà partagés, ceux où de la réalité nous nous étions plus ou moins déconnectés. Bercés dans une bulle qui se formait en ta présence, nous agissions inconsidérément. J’agissais. Car en ce qui te concernait, cette insouciance te définissait. Tu me transformais. D’audace et de gourmandise encore un peu plus je me dotais. À des désirs longtemps insoupçonnés, je m’adonnais. À moins que… Je ne m’en languissais depuis cette journée de février ? T’embrasser à nouveau. M’octroyer le droit d’être entreprenante sans me sentir juger, sans avoir à me rappeler comme entre nous ce serait inapproprié. À présent, ce l’était, n’est-ce pas ? Approprié ? Puisque nous faisions un essai de quelques tentatives je pouvais me permettre, annihilant ma prudence, suivant seul mon instinct. Celui-ci qui se découvrait chaque fois un peu plus une véritable attraction pour ta personne. Ou fut-ce le parfum de la liberté qui le séduisait tant ? Peut-être, si la liberté avait le tien. Étrange sensation, plaisante immersion que le sentiment de se laisser aller entre les bras d’un homme. Réclamer après ses intentions, s’en aller les cueillir, pour les recevoir en retour, de plus bel. Une intensité que tu décuplais. Des caresses que tu osais. Quand bien même, tes gestes n’avaient rien d’exceptionnels, que pour toi, ils ne dérogeaient sans doute en rien à tes habitudes. Pour moi… Nous entrions déjà dans une sphère de la volupté inexplorée. Jamais de sa part, je n’avais reçu pareil retour. Jamais, je n’eus souvenir d’une telle fougue s’accroissant progressivement sous mes assauts. De chastes à fiévreux, ceux-ci s’engageaient sur une voie que je ne contrôlais. Une dégringolade entre tes bras, sous le touché de tes doigts… Une chute vertigineuse soudainement stoppée par un rocher. Un rocher grommelant dans ce qui s’avéra être un sommeil enivré. Fut-ce par inconscience ou légère pointe de vengeance quant à l’interruption du programme, quoi qu’il en soit, nous l’abandonnions là, livré à son triste sort dans le froid. Un châtiment que l’inconnu méritait amplement.
Une baisse de la température qui ne tarda à nous toucher. Quand bien même mes joues demeuraient rosies alors qu’à présent de nos pas nous foulions tranquillement une allée bordée par les éclairages, cette chaleur qui m’habitait ne saurait être comparée au brasier qui s’était enflammé encore quelques instants auparavant. Ces flammes au coeur desquelles, j’avais délesté ma conscience et laisser peu à peu mon corps s’embraser pour ta personne… Et je ne réalisais pas. Dès lors, chaque fois qu'elle se ravivait, ma conscience faisait émerger le tourbillon de l’incompréhension qui sévissait dans mon esprit. Je ne peinais à croire et à concevoir que… Nous deux, toi et moi, Woo Haneul et Zhang Hera, nous marchions main dans la main, semblables à un couple d’amoureux. L’étions-nous ? Pas encore. Le serons-nous un jour ? Nous avions décidé d’essayer. C’était là le sens des mots que nous avions formulé, n’est-ce pas ? Nous allions apprendre à… sortir ensemble. Et cette promenade nocturne représentait un premier pas. De cette union de nos mains, une source de chaleur qui emplissait tendrement mon coeur. Timidement, mes yeux avaient glissé sur ce lien. Nos doigts j’eus rêvé entrelacés, mais sans doute était-ce trop espérer ? Un peu trop tôt, et de nous deux, je devrais bien être la première à ressentir le fardeau de ma culpabilité. Pas un mois était passé depuis que je l’avais quitté et pourtant… Puisque cette histoire appartenait au passé, ne pouvais-je désormais tenter d’en écrire un nouveau chapitre ? Celui d’une romance, aussi hasardeuse qu’impromptue avec un garçon pour qui j’étais tombée. Un garçon dont je n’avais guère nulle idée d’où il allait me mener. Vers la lumière ou à ma perte ? Seul l’avenir me le dira. En attendant, à l’instar des lampadaires perçant l’obscurité de cette sombre nuit, de sa lumière j’avais besoin pour me guider. Avec toi, j’avais un peu moins peur d’avancer.
Combien de temps ? Combien de temps s’était écoulé tandis que nous marchions ainsi silencieusement, couvés par les timides étoiles ? Plongée dans de doucereuses pensées, j’en avais perdu toute notion. Sans doute aurais-je pu continuer ainsi, bercée par ta seule présence, notre proximité et le balancier de nos mains liées au gré de nos pas, jusqu’à ce que nous soyons arrivés. L’aurais-je regretté ? Peut-être. Peut-être que j’aurais laissé échapper un autre moment à partager. À croire que tu en avais jugé ainsi puisqu’un peu soudainement de mon perçu, ta voix brisa ce silence. De celle-ci tu émis une question idiote. Adorablement idiote, comme tu te définissais au fond assez souvent. Avais-je passer une bonne soirée ? N’avais-tu pas eu la réponse auparavant ? Ne s’imposait-elle pas de part notre retour, marchant main dans la main ? Quelle fille ne serait heureuse après une soirée où… comment pouvais-je te qualifier ? Le terme de petit-ami, ne serait-il pas quelque peu précipité ? Probablement au vu de nôtre essai. Quand bien même ce concept m’incommodait, pour le moment, je m’y confortais. Si je m’y faisais ce soir, alors je m’y ferais un peu plus chaque jour, non ? Ou peut-être pas. Mais pour cette nuit nous avions déjà suffisamment bataillé. D’ailleurs, ne t’aurais-je obligé en une quelconque façon ? Le doute s’installait. Tu le troublais, le reléguait en seconde ligne par tes mots qui suivirent. Le coca ? Tu te préoccupais vraiment de cela ? Fut-ce… Parce que tu l’avais sincèrement apporté avec une attention particulière ? Parce que tu te souvenais de ce genre de détail ayant agrémenté une journée particulièrement chargée sous les exceptionnels rayons de soleil de février. J’étais touchée, et je regrettais presque mon tempérament borné qui s’était braqué à ton ordre abandonnant la boisson derrière nous. Cependant, ne nous aurait-elle pas encombré par la suite, lorsque notamment, contre cet arbre, nous… Je déglutissais discrètement et pinçais mes lèvres sous l’effet de la timidité à la seule pensée de ce petit écart auquel je m’étais adonnée. Cette expression de ma gourmandise et de mon envie à ton égard, bien qu’encore certainement très innocente en comparaison à ce que tu pourrais espérer. Attendais-tu après plus ? La question se renforçait avec ta remarque formulée certes sur le ton de l’humour. Ne dissimulait-elle pas pour autant une pensée cachée ? Pourquoi disais-tu avoir été dupé ? Je… N’avais-je accepté de te fréquenter ? D’apprendre à essayer de t’ouvrir mon coeur d’autant que possible… Pourtant, tu n’étais vraisemblablement pleinement satisfait…
Un doute dans lequel je m'enfonçais à présent au gré de nos pas, nous rapprochant inexorablement des bâtiments du dortoir au fil des minutes. Jamais ils ne m’avaient paru aussi près, trop près. J’aurais aimé que cette promenade ne cesse jamais. Et que demain ne vienne non plus. Car demain, tout serait plus compliqué, non ? Les interrogations et les incertitudes s’accumuleraient, se bousculeraient jusqu’à atrophier notre comportement, le mien en tout cas. Alors, ce lendemain, je ne voulais y penser avant qu’il ne soit arrivé. Mais ton esprit n’était-il pas déjà obscurci aussi ? Embrouillé par des questions en faisant naitre une sur tes lèvres, portée par ta voix. Nouvelle question tout aussi stupide que touchante. Si tu me raccompagnais ? Si le ton n’y était, j’aurais pu ne pas croire à une question puisque dans les faits… N’étais-tu en train de le faire ? Plus encore, notre destination ne s’avérait pas être la même ? Pas tout à fait dans la finalité comme tu le précisais : me raccompagner jusqu’à ma chambre. Je nous imaginais alors devant la porte. Moi fort mal à l’aise, ne sachant quelle attitude adoptée si nous venions à être vus, dans le couloir ou même avant en chemin jusqu’à celui-ci. Les gumiho se poseraient forcément des questions, peut-être même les exprimeraient-ils tout haut ? Ou pire, s’ils en riaient dans leur coin ? J’avais un peu peur encore de nous confronter à la réalité. Ce pied en-dehors de notre bulle, je n’osais encore le poser. Par chance, ton ineptie m’extirpa momentanément de mon appréhension – qui inexorablement reviendrait une fois confrontée aux faits. Un léger rire m’échappa en réaction à ton explication. « Un fantôme ? » relevais-je, amusée. Mon visage je tournais et ma tête je redressais afin d’observer tes traits tandis que les miens s’ornaient d’un sourire. « Le brave héros des jeux vidéos aurait-il peur des fantômes ? » De mon index, j’étais venue pointer ta joue sur laquelle j’exerçais une pression espiègle. Plus courageux derrière l’écran que dans la vie ? Ce n’était pas si étonnant. Et surtout, ton explication avait été si bête que je me devais bien de t’embêter un peu à ce sujet. Mon doigt j’ôtais et à mon tour, je me désignais : « Ne devrais-je pas être celle qui te raccompagne jusqu’à ta chambre plutôt ? » Sur ces mots, en deux enjambées accélérées, je te dépassais et face à toi je me tournais. Sans interrompre la marche pour l’instant, j’effectuais quelques pas à reculons : « Si tu as peur, je te protégerais ! » Rien au sein de cette fraternité ne saurait l’emporter sur le courroux de la présidente. Je m’arrêtais. De la paume de ma main libre se posant sur ton torse, je t’incitais à en faire de même. Sur cette promesse de te protéger, je me hissais sur la pointe des pieds, et d’un baiser non sur ta bouche mais sur ta joue, je la scellais. Sur mes talons doucement retombée, je reprenais place à ton côté. La marche je relançais tout aussi paisiblement, m’offrant à présent, le caprice de desserrer brièvement nos mains, afin que nos doigts s’entrelacent l’instant suivant. Tout serait parfait si mes propres mots ne me revenaient en écho, accompagnés par l’image qu’ils impliquaient : nous deux jusqu’à la porte de ta chambre. Si nous nous y aventurions, n’espérerais-tu après plus ? Un passage de ma part dans cette pièce où, j’avais déjà passé plus d’une nuit passée, mais cette fois, tu serais en droit de revendiquer… Ce que je n’étais pas prête à te donner, alors sur cette éventualité je ne reviendrais. Tu avais bien compris qu’il ne s’agissait là que d’une pique d’humour, n’est-ce pas ?
Notre marche relancée, j’appréhendais encore plus l’imminence de sa fin. J’aspirais à savourer chacun des précieux instants qui nous restaient à nous balader ainsi. Dans ma manoeuvre précédente, j’avais repris place à ton côté, mais un petit peu plus près il semblerait. Outre nos doigts entrelacés, nos bras se touchaient, doucement pressés l’un contre l’autre. Du paysage se dévoilant progressivement devant nous, je me détachais. Vers le ciel, mes yeux se levaient. Admiratifs, contemplatifs et aussi vaguement pensifs. « Quel jour sommes-nous ? » émis-je dans un souffle presque rêveur. Je n’attendis pour autant après ta réponse. Je la trouvais seule, à un détail près. « Le 03 mars ? À moins que minuit ne soit déjà passé… » Je n’avais nulle idée de l’heure qu’il était. Je ne savais pas même celle à laquelle tu avais débarqué dans ma chambre et ensuite, la notion du temps m’avait totalement échappé. Ce n’était pas grave. Je ne me souciais ni du couché tardif qui nous attendais, ni de la fatigue facile à prévoir pour demain. Non, je souhaitais juste mettre une date sur cette nuit. Celle qu’un jour peut-être, je pourrais considérer comme le premier d’un nous petits-amis. Ou peut-être pas… Rêvais-je ? Désespérais-je ? Oscillant dans l’incertitude, mon bras opposé vint se croiser devant moi. Mes doigts se déposèrent sur le tien, tenant mon autre main, tandis que dans ce rapprochement, ma tête se posa contre la base de ton épaule. Pour finir cette soirée, je ne voulais trop penser. J’avais juste envie de me laisser porter et guider par cette petite étincelle de joie et de chaleur que tu avais fait renaitre dans mon coeur. Que tu avais empêché de mourrir, plus exactement. Être avec toi et me reposer un peu sur toi. Inconscient immature dont j’acceptais étrangement, exceptionnellement le soutien.
Pourquoi toi ? Un dernier regard vers les étoiles, j’espérais qu’un jour, elles me répondraient…
Les minutes avaient filé, les mètres avalés, les ténèbres s’épaississaient à l’exception d’un phare qui se dressait dans sa lumière pour nous guider. Fin du voyage, devant nous, de plus en plus distincts, les façades du dortoir se dessinaient. Cependant, sur l’allée montant jusqu’à l’entrée je ne nous engageais. Tirant doucement sur ton bras dont je m’étais progressivement détachée, je t’incitais à me suivre pour un petit détour dans les jardins éclairés de quelques lanternes à hauteur. Un prompt détour qui nous permettait néanmoins de contourner le bâtiment principal et de nous arrêter à la lisière de la cour intérieure entre les deux ailes de dortoir. Un petit recoin de pénombre où les lumières quelque peu éloignées nous permettaient de voir sans être vu. À chaque pas jusqu’ici les miens avaient timidement ralenti. Dans le silence, en boucle les questions tournaient dans ma tête. Je réfléchissais au meilleur comportement adopté. « Nous… » Un mot, hésitant, et je m’interrompais. Je ne savais. Je ne savais comment te dire au revoir. Ou plutôt, comment te dire que le moment était venu de se dire au revoir, pour cette nuit. Alors, d’un pas je te devançais. Face à toi je me tournais et te souriais, tendrement. « C’est ici que nos chemins se séparent, n’est-ce pas ? » Je n’étais encore prête pour te laisser me raccompagner. Je n’osais pas nous montrer, non pas par honte de toi mais par simple embarras. Celui d’avouer qu’un garçon avait su me charmer. À croire que j’avais encore un peu peur de briser cette bulle dans laquelle nous étions si bien. Dès lors que les autres le sauraient, tout changerait. La réalité nous rattraperait. Mais, je n’étais certaine que tu le comprennes. À mon tour à présent de me parer de la cape de la maladresse. Néanmoins, j’essayais : « Tu vas te faire moquer et embêter si on te voit rentrer si tard avec la terrible présidente… » C’était vrai. Peut-être n’avais-tu assez d’ancienneté pour en être conscient mais un tel évènement n’avait rien d’anodin. En presque deux années, jamais un renard ne m’avait vu ne serait-ce que flirter alors… Mes yeux se baissèrent vers cette main, tenant encore la mienne entre nous deux : « Main dans la main qui plus est… » Un scoop inédit que je ne me sentais présentement pas l’âme d’affronter, car d’autres jugements il serait forcément accompagné. Des remarques soulignant comme je n’avais pas perdu de temps…
Ma main lâcha alors la tienne. Un saut de le vide, bien vite rattrapé dans le dessein de sévir promptement. D’une attaque de mon index contre ton flanc, je t’assaillais. Un seul assaut, histoire de détendre l’atmosphère, histoire de rappeler mon privilège : « C’est un plaisir que je ne veux pas partager… » De mon visage relevé, je te souriais, aussi tendrement que malicieusement, sincèrement. Pour partie désormais, il y aurait beaucoup de toi que je ne voudrais partager. J’étais d’un naturel possessif, le savais-tu ? L’accepterais-tu ? Une question de plus qui ne trouverait de réponse aujourd’hui. Dont je ne souhaitais me soucier dès aujourd’hui. Juste profiter. Savourer ces ultimes instants que je concluais en entourant mes bras autour de ta taille. Contre toi, je me blottissais plus secondes, sans parler. Sans penser. Mes yeux se fermèrent et je chassais toutes inquiétudes parasites. Dans mon corps, dans mon coeur autant que dans mon esprit, je ne laissais de place qu’au ressenti. Celui du bien-être et de la chaleur que je ressentais au plus près de toi. Nouvel instant où je souhaiterais figer le temps, vainement. Des voix en provenance du lointain, qui ne nous étaient en rien destinées. Des gumiho encore excités en cette veille de rentrée que même l’heure fort avancée ne saurait exténuer. Ils nous rappelaient à la réalité. À ce temps qui continuait de couler sans que jamais sa course ne puisse être arrêtée. Cette fois, le moment était vraiment venu de nous séparer. D’un pas je me reculais. Sur ta taille, mes mains se posèrent néanmoins, agrippant doucement le tissu de ton vêtement. Menton relevé, je te regardais. Dans un sourire, je soufflais : « Bonne nuit, Woo Haneul. » Hissée sur la pointe des pieds, une énième fois, une dernière fois – pour cette nuit-là – je t’embrassais tendrement. Un baiser innocent, un baiser qui néanmoins te satisferait, je l’espérais. Talons reposés sur le sol, sans relâche, je te souriais. Un dernier murmure, je t’intimais : « Haneul Oppa. » Pointe de malice et secret nichés au coin des lèvres, sur ces mots, mes doigts s’ôtaient. Je me reculais derechef. Quelques pas en arrière et lentement je me tournais. De ces pas, je m’éloignais peu à peu de toi, ne pouvant réprimer cependant, un regard en arrière. Un regard vers toi…
Une baisse de la température qui ne tarda à nous toucher. Quand bien même mes joues demeuraient rosies alors qu’à présent de nos pas nous foulions tranquillement une allée bordée par les éclairages, cette chaleur qui m’habitait ne saurait être comparée au brasier qui s’était enflammé encore quelques instants auparavant. Ces flammes au coeur desquelles, j’avais délesté ma conscience et laisser peu à peu mon corps s’embraser pour ta personne… Et je ne réalisais pas. Dès lors, chaque fois qu'elle se ravivait, ma conscience faisait émerger le tourbillon de l’incompréhension qui sévissait dans mon esprit. Je ne peinais à croire et à concevoir que… Nous deux, toi et moi, Woo Haneul et Zhang Hera, nous marchions main dans la main, semblables à un couple d’amoureux. L’étions-nous ? Pas encore. Le serons-nous un jour ? Nous avions décidé d’essayer. C’était là le sens des mots que nous avions formulé, n’est-ce pas ? Nous allions apprendre à… sortir ensemble. Et cette promenade nocturne représentait un premier pas. De cette union de nos mains, une source de chaleur qui emplissait tendrement mon coeur. Timidement, mes yeux avaient glissé sur ce lien. Nos doigts j’eus rêvé entrelacés, mais sans doute était-ce trop espérer ? Un peu trop tôt, et de nous deux, je devrais bien être la première à ressentir le fardeau de ma culpabilité. Pas un mois était passé depuis que je l’avais quitté et pourtant… Puisque cette histoire appartenait au passé, ne pouvais-je désormais tenter d’en écrire un nouveau chapitre ? Celui d’une romance, aussi hasardeuse qu’impromptue avec un garçon pour qui j’étais tombée. Un garçon dont je n’avais guère nulle idée d’où il allait me mener. Vers la lumière ou à ma perte ? Seul l’avenir me le dira. En attendant, à l’instar des lampadaires perçant l’obscurité de cette sombre nuit, de sa lumière j’avais besoin pour me guider. Avec toi, j’avais un peu moins peur d’avancer.
Combien de temps ? Combien de temps s’était écoulé tandis que nous marchions ainsi silencieusement, couvés par les timides étoiles ? Plongée dans de doucereuses pensées, j’en avais perdu toute notion. Sans doute aurais-je pu continuer ainsi, bercée par ta seule présence, notre proximité et le balancier de nos mains liées au gré de nos pas, jusqu’à ce que nous soyons arrivés. L’aurais-je regretté ? Peut-être. Peut-être que j’aurais laissé échapper un autre moment à partager. À croire que tu en avais jugé ainsi puisqu’un peu soudainement de mon perçu, ta voix brisa ce silence. De celle-ci tu émis une question idiote. Adorablement idiote, comme tu te définissais au fond assez souvent. Avais-je passer une bonne soirée ? N’avais-tu pas eu la réponse auparavant ? Ne s’imposait-elle pas de part notre retour, marchant main dans la main ? Quelle fille ne serait heureuse après une soirée où… comment pouvais-je te qualifier ? Le terme de petit-ami, ne serait-il pas quelque peu précipité ? Probablement au vu de nôtre essai. Quand bien même ce concept m’incommodait, pour le moment, je m’y confortais. Si je m’y faisais ce soir, alors je m’y ferais un peu plus chaque jour, non ? Ou peut-être pas. Mais pour cette nuit nous avions déjà suffisamment bataillé. D’ailleurs, ne t’aurais-je obligé en une quelconque façon ? Le doute s’installait. Tu le troublais, le reléguait en seconde ligne par tes mots qui suivirent. Le coca ? Tu te préoccupais vraiment de cela ? Fut-ce… Parce que tu l’avais sincèrement apporté avec une attention particulière ? Parce que tu te souvenais de ce genre de détail ayant agrémenté une journée particulièrement chargée sous les exceptionnels rayons de soleil de février. J’étais touchée, et je regrettais presque mon tempérament borné qui s’était braqué à ton ordre abandonnant la boisson derrière nous. Cependant, ne nous aurait-elle pas encombré par la suite, lorsque notamment, contre cet arbre, nous… Je déglutissais discrètement et pinçais mes lèvres sous l’effet de la timidité à la seule pensée de ce petit écart auquel je m’étais adonnée. Cette expression de ma gourmandise et de mon envie à ton égard, bien qu’encore certainement très innocente en comparaison à ce que tu pourrais espérer. Attendais-tu après plus ? La question se renforçait avec ta remarque formulée certes sur le ton de l’humour. Ne dissimulait-elle pas pour autant une pensée cachée ? Pourquoi disais-tu avoir été dupé ? Je… N’avais-je accepté de te fréquenter ? D’apprendre à essayer de t’ouvrir mon coeur d’autant que possible… Pourtant, tu n’étais vraisemblablement pleinement satisfait…
Un doute dans lequel je m'enfonçais à présent au gré de nos pas, nous rapprochant inexorablement des bâtiments du dortoir au fil des minutes. Jamais ils ne m’avaient paru aussi près, trop près. J’aurais aimé que cette promenade ne cesse jamais. Et que demain ne vienne non plus. Car demain, tout serait plus compliqué, non ? Les interrogations et les incertitudes s’accumuleraient, se bousculeraient jusqu’à atrophier notre comportement, le mien en tout cas. Alors, ce lendemain, je ne voulais y penser avant qu’il ne soit arrivé. Mais ton esprit n’était-il pas déjà obscurci aussi ? Embrouillé par des questions en faisant naitre une sur tes lèvres, portée par ta voix. Nouvelle question tout aussi stupide que touchante. Si tu me raccompagnais ? Si le ton n’y était, j’aurais pu ne pas croire à une question puisque dans les faits… N’étais-tu en train de le faire ? Plus encore, notre destination ne s’avérait pas être la même ? Pas tout à fait dans la finalité comme tu le précisais : me raccompagner jusqu’à ma chambre. Je nous imaginais alors devant la porte. Moi fort mal à l’aise, ne sachant quelle attitude adoptée si nous venions à être vus, dans le couloir ou même avant en chemin jusqu’à celui-ci. Les gumiho se poseraient forcément des questions, peut-être même les exprimeraient-ils tout haut ? Ou pire, s’ils en riaient dans leur coin ? J’avais un peu peur encore de nous confronter à la réalité. Ce pied en-dehors de notre bulle, je n’osais encore le poser. Par chance, ton ineptie m’extirpa momentanément de mon appréhension – qui inexorablement reviendrait une fois confrontée aux faits. Un léger rire m’échappa en réaction à ton explication. « Un fantôme ? » relevais-je, amusée. Mon visage je tournais et ma tête je redressais afin d’observer tes traits tandis que les miens s’ornaient d’un sourire. « Le brave héros des jeux vidéos aurait-il peur des fantômes ? » De mon index, j’étais venue pointer ta joue sur laquelle j’exerçais une pression espiègle. Plus courageux derrière l’écran que dans la vie ? Ce n’était pas si étonnant. Et surtout, ton explication avait été si bête que je me devais bien de t’embêter un peu à ce sujet. Mon doigt j’ôtais et à mon tour, je me désignais : « Ne devrais-je pas être celle qui te raccompagne jusqu’à ta chambre plutôt ? » Sur ces mots, en deux enjambées accélérées, je te dépassais et face à toi je me tournais. Sans interrompre la marche pour l’instant, j’effectuais quelques pas à reculons : « Si tu as peur, je te protégerais ! » Rien au sein de cette fraternité ne saurait l’emporter sur le courroux de la présidente. Je m’arrêtais. De la paume de ma main libre se posant sur ton torse, je t’incitais à en faire de même. Sur cette promesse de te protéger, je me hissais sur la pointe des pieds, et d’un baiser non sur ta bouche mais sur ta joue, je la scellais. Sur mes talons doucement retombée, je reprenais place à ton côté. La marche je relançais tout aussi paisiblement, m’offrant à présent, le caprice de desserrer brièvement nos mains, afin que nos doigts s’entrelacent l’instant suivant. Tout serait parfait si mes propres mots ne me revenaient en écho, accompagnés par l’image qu’ils impliquaient : nous deux jusqu’à la porte de ta chambre. Si nous nous y aventurions, n’espérerais-tu après plus ? Un passage de ma part dans cette pièce où, j’avais déjà passé plus d’une nuit passée, mais cette fois, tu serais en droit de revendiquer… Ce que je n’étais pas prête à te donner, alors sur cette éventualité je ne reviendrais. Tu avais bien compris qu’il ne s’agissait là que d’une pique d’humour, n’est-ce pas ?
Notre marche relancée, j’appréhendais encore plus l’imminence de sa fin. J’aspirais à savourer chacun des précieux instants qui nous restaient à nous balader ainsi. Dans ma manoeuvre précédente, j’avais repris place à ton côté, mais un petit peu plus près il semblerait. Outre nos doigts entrelacés, nos bras se touchaient, doucement pressés l’un contre l’autre. Du paysage se dévoilant progressivement devant nous, je me détachais. Vers le ciel, mes yeux se levaient. Admiratifs, contemplatifs et aussi vaguement pensifs. « Quel jour sommes-nous ? » émis-je dans un souffle presque rêveur. Je n’attendis pour autant après ta réponse. Je la trouvais seule, à un détail près. « Le 03 mars ? À moins que minuit ne soit déjà passé… » Je n’avais nulle idée de l’heure qu’il était. Je ne savais pas même celle à laquelle tu avais débarqué dans ma chambre et ensuite, la notion du temps m’avait totalement échappé. Ce n’était pas grave. Je ne me souciais ni du couché tardif qui nous attendais, ni de la fatigue facile à prévoir pour demain. Non, je souhaitais juste mettre une date sur cette nuit. Celle qu’un jour peut-être, je pourrais considérer comme le premier d’un nous petits-amis. Ou peut-être pas… Rêvais-je ? Désespérais-je ? Oscillant dans l’incertitude, mon bras opposé vint se croiser devant moi. Mes doigts se déposèrent sur le tien, tenant mon autre main, tandis que dans ce rapprochement, ma tête se posa contre la base de ton épaule. Pour finir cette soirée, je ne voulais trop penser. J’avais juste envie de me laisser porter et guider par cette petite étincelle de joie et de chaleur que tu avais fait renaitre dans mon coeur. Que tu avais empêché de mourrir, plus exactement. Être avec toi et me reposer un peu sur toi. Inconscient immature dont j’acceptais étrangement, exceptionnellement le soutien.
Pourquoi toi ? Un dernier regard vers les étoiles, j’espérais qu’un jour, elles me répondraient…
Les minutes avaient filé, les mètres avalés, les ténèbres s’épaississaient à l’exception d’un phare qui se dressait dans sa lumière pour nous guider. Fin du voyage, devant nous, de plus en plus distincts, les façades du dortoir se dessinaient. Cependant, sur l’allée montant jusqu’à l’entrée je ne nous engageais. Tirant doucement sur ton bras dont je m’étais progressivement détachée, je t’incitais à me suivre pour un petit détour dans les jardins éclairés de quelques lanternes à hauteur. Un prompt détour qui nous permettait néanmoins de contourner le bâtiment principal et de nous arrêter à la lisière de la cour intérieure entre les deux ailes de dortoir. Un petit recoin de pénombre où les lumières quelque peu éloignées nous permettaient de voir sans être vu. À chaque pas jusqu’ici les miens avaient timidement ralenti. Dans le silence, en boucle les questions tournaient dans ma tête. Je réfléchissais au meilleur comportement adopté. « Nous… » Un mot, hésitant, et je m’interrompais. Je ne savais. Je ne savais comment te dire au revoir. Ou plutôt, comment te dire que le moment était venu de se dire au revoir, pour cette nuit. Alors, d’un pas je te devançais. Face à toi je me tournais et te souriais, tendrement. « C’est ici que nos chemins se séparent, n’est-ce pas ? » Je n’étais encore prête pour te laisser me raccompagner. Je n’osais pas nous montrer, non pas par honte de toi mais par simple embarras. Celui d’avouer qu’un garçon avait su me charmer. À croire que j’avais encore un peu peur de briser cette bulle dans laquelle nous étions si bien. Dès lors que les autres le sauraient, tout changerait. La réalité nous rattraperait. Mais, je n’étais certaine que tu le comprennes. À mon tour à présent de me parer de la cape de la maladresse. Néanmoins, j’essayais : « Tu vas te faire moquer et embêter si on te voit rentrer si tard avec la terrible présidente… » C’était vrai. Peut-être n’avais-tu assez d’ancienneté pour en être conscient mais un tel évènement n’avait rien d’anodin. En presque deux années, jamais un renard ne m’avait vu ne serait-ce que flirter alors… Mes yeux se baissèrent vers cette main, tenant encore la mienne entre nous deux : « Main dans la main qui plus est… » Un scoop inédit que je ne me sentais présentement pas l’âme d’affronter, car d’autres jugements il serait forcément accompagné. Des remarques soulignant comme je n’avais pas perdu de temps…
Ma main lâcha alors la tienne. Un saut de le vide, bien vite rattrapé dans le dessein de sévir promptement. D’une attaque de mon index contre ton flanc, je t’assaillais. Un seul assaut, histoire de détendre l’atmosphère, histoire de rappeler mon privilège : « C’est un plaisir que je ne veux pas partager… » De mon visage relevé, je te souriais, aussi tendrement que malicieusement, sincèrement. Pour partie désormais, il y aurait beaucoup de toi que je ne voudrais partager. J’étais d’un naturel possessif, le savais-tu ? L’accepterais-tu ? Une question de plus qui ne trouverait de réponse aujourd’hui. Dont je ne souhaitais me soucier dès aujourd’hui. Juste profiter. Savourer ces ultimes instants que je concluais en entourant mes bras autour de ta taille. Contre toi, je me blottissais plus secondes, sans parler. Sans penser. Mes yeux se fermèrent et je chassais toutes inquiétudes parasites. Dans mon corps, dans mon coeur autant que dans mon esprit, je ne laissais de place qu’au ressenti. Celui du bien-être et de la chaleur que je ressentais au plus près de toi. Nouvel instant où je souhaiterais figer le temps, vainement. Des voix en provenance du lointain, qui ne nous étaient en rien destinées. Des gumiho encore excités en cette veille de rentrée que même l’heure fort avancée ne saurait exténuer. Ils nous rappelaient à la réalité. À ce temps qui continuait de couler sans que jamais sa course ne puisse être arrêtée. Cette fois, le moment était vraiment venu de nous séparer. D’un pas je me reculais. Sur ta taille, mes mains se posèrent néanmoins, agrippant doucement le tissu de ton vêtement. Menton relevé, je te regardais. Dans un sourire, je soufflais : « Bonne nuit, Woo Haneul. » Hissée sur la pointe des pieds, une énième fois, une dernière fois – pour cette nuit-là – je t’embrassais tendrement. Un baiser innocent, un baiser qui néanmoins te satisferait, je l’espérais. Talons reposés sur le sol, sans relâche, je te souriais. Un dernier murmure, je t’intimais : « Haneul Oppa. » Pointe de malice et secret nichés au coin des lèvres, sur ces mots, mes doigts s’ôtaient. Je me reculais derechef. Quelques pas en arrière et lentement je me tournais. De ces pas, je m’éloignais peu à peu de toi, ne pouvant réprimer cependant, un regard en arrière. Un regard vers toi…
(c) DΛNDELION
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Mer 24 Avr - 16:25 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
L’épais manteau de la nuit nous couvrait, en son sein, une bulle obscure qui offrait le sentiment d’être coupé du monde. Imperméable aux nuisances sonores extérieures, seuls les légers tintements de nos pas contre les pavés rocheux formant l’allée s’élevaient à nos oreilles. Parfois, le bruissement de feuilles agitées par le souffle d’hiver agrémentait une mélodie adagio plus harmonieuse que je ne pouvais le soupçonner. Dans ces instants, ma peau ne s’empêchait de tressaillir alors que mes phalanges peinaient à stopper l’instinct naturel qui poussait mon poing à se serrer pour garder une chaleur fuyante; bien qu’en réalité, seul un de mes bras était exposé aux assauts du froid sans repli possible. A l’extrémité de l’autre, une apaisante source diffusait de sa chaleur, une présence qui prévenait toutes morsures glacées de glisser à mon encontre. Toi. C’était toi qui te trouvait à mes côtés en cet instant, avec pour seul témoin un astre argenté fièrement élevé dans les airs. Gardien d’un bourgeon naissant, de ses rayons ivoires il éclairait notre avancée avec une patience vertueuse. Pouvions-nous y croire et voir en cet instant la promesse d’un avenir heureux ensemble ?
Cet instant était rêve. En tout cas, c’était par cette éventualité que j’aurais pu me laisser berner aisément si seulement le tambour inépuisable logé dans mon torse ne secouait tant mes côtes. A sa façon, il accompagnait notre promenade nocturne et l’agrémentait de son propre timbre malgré ma timidité à te le faire entendre. A l’heure actuelle, ton ignorance sur le sujet me contentait bien trop, que tu saches combien tout ceci me bouleversait ne serait d’aucune utilité. En ta présence, il n’existait; ce Haneul qui savait aisément attiré et l’attention et l’admiration du public sans jamais sentir la pression trouver logis sur ses épaules, le même Haneul que certains redoutaient dès lors qu’ils siégeaient face à un écran. Cet homme, tu ne le connaissais. Face à toi, il n’était qu’enfant, puéril garçon qui s'amusait à tirer les cheveux de la fille qui lui plaisait dans la cours de récréation avant de s’enfuir, trop fier pour et avouer et s’avouer la vérité mais trop attaché pour la laisser filer. Timide garçon dont l’affection peinait à trouver bannière pour se faire entendre, la maladresse accompagnait ses premiers pas hasardeux mais ambitieux. M’excuserais-tu si d’aventure quelques inepties passaient mes lèvres ? Cette relation en elle-même, cette relation avec toi en particulier, cette proximité apparente; rien de tout ceci n’était usuel pour moi. Et si j’en rêvais, j’en étais tout autant effrayé. A la crainte je ne désirais succomber. A la peur je ne voulais m’offrir. Qu’un peu plus, ce soir, je puisse garder cette insouciance que tu semblais apprécier à ta façon… Silence devenait alors ennemi premier; de celui-ci je ne voulais être bercé alors quelques idioties passaient irrémédiablement mes lèvres. Inepties pourtant criante de désir. Une envie innocente, un caprice enfantin que de vouloir demeurer un peu plus à tes côtés encore. Y répondrais-tu ? Te moquerais-tu ? Argumentant une telle excuse, ne mettais-je pas en évidence ce que je désirais ? Conscient mais incapable de rattraper une balle déjà lancée en ta direction, mes iris n’osaient s’aventurer à la rencontre des tiens. Quant à mes joues déjà teintée de rose par le gel, la chair de celles-ci décida d’une pigmentation plus intense en guise d’embarras évident et ce fut le chant de ta voix s’élevant dans les airs qui en fut l’élément déclencheur. Pourquoi riais-tu ? Bien que cette mélodie j’aimais tout particulièrement, l’entendre dans ces circonstances n’aidait une timidité déjà exacerbée à s’extraire de mon corps. Pulpes pincées, mot je ne prononçais alors. A l’entente des tiens toutefois, je devinais le doux sourire qui ornait tes lèvres rosées. En ce lieu où trouble et peurs s’entrecroisaient, toi tu t’amusais. Telle une enfant tu me provoquais, telle une enfant tu rigolais et te moquais. Comment pouvais-je m’extraire de cette vue plus longtemps ? Cette expression, c’était bien sur ton minois de poupée que j’aimais la voir apparaître. Mon regard s’orientait en ta direction, petite femme au tempérament bien trempé qui m’avait capturé dans ses filets; tes pupilles malicieuses je croisais, tes pulpes rosées où sourire ne s’effaçait, tes pommettes relevées par le bonheur affiché à tes traits. Tu étais magnifique. Malgré l’obscurité ton sourire rayonnait et je me surprenais à vouloir te protéger. Toi et ce sourire ornant tes lèvres; toi et ces pupilles taquines qui me fixaient. Plus encore qu’à l’époque, sans doute car j’étais supposément le plus à même de te blesser à présent, je ne voulais voir ce si ravissant visage ravagé par la peur ou la tristesse. Tu avais suffisamment souffert, à partir de maintenant pourrais-tu conserver cette expression ? Si c’est moi, pourrais-je à te rendre heureuse ?
Froideur mordait nos chairs pourtant, nul souffle n’avait encore fait irruption pour nous offrir le frisson tant recherché. Les lumières fonctionnaient encore à cet instant, et, bien que nos chemins furent séparés avec nos deux comparses, l’aventure se déroulait encore à la perfection. Le jeu survivait, entremêlé à la délicate effluve d’adrénaline. A mon bras, sur mes épais vêtements, tes petits doigts s'agrippaient. Ta stabilité tu recherchais en cet appui peu commun. Ce soir-là, tu me détestais encore. Du bout de ton index, déjà, ma joue tu t’étais plu à taquiner. Mon aide, tu avais pris mâlin plaisir à détourner de son objectif premier. « Tu peux le dire si tu as peur, je serais là pour te protéger. » avais-tu murmuré avec sérieux à mon égard.
Quelques mois s’étaient écoulés depuis cette nuit-là, pourtant ils résonnaient en écho dans mon esprit lorsque tu formulais cette exclamation. Me protéger… Le désirais-tu vraiment ? L’alcool avait été le seul déclencheur de cette proposition à l’époque, mais que dire de celle formulée à présent ? N’y avait-il rien qu’une pointe de sincérité en elle ou ton désir à me taquiner te poussait à de telles inepties ? Quelque part, peut-être y croyais-je. Bien que d’autre part, je n’y croyais. Tu ne faisais que me taquiner, de cette même façon que je trouvais plaisir à t’embêter. N’étions-nous semblable d’une certaine manière ? Nous aimions tant jouer avec l’autre, tels deux enfants. Sur la courbe de mes lèvres se frayait un fin sourire trahissant mon plaisir à te voir ainsi. « Heey… j’ai pas peur... » soufflais-je de ce timbre plaintif si bien maîtrisé par mes soins. Toutefois, mon timbre de voix n’hésitait un instant à glisser vers les graves; instinctivement, naturellement, dans le but de te démontrer une virilité mise à mal par l’enfant immature que j’étais. De nous deux, je serais celui qui protégerait l’autre. A l’instar de cette nuit-là où je n’avais hésité à m’interposer entre toi et ce souffle glacé dont l’origine demeurait inconnue, même ce jour. Un frisson naissait. Etait-ce ce souvenir ou la sensation de tes doigts froids déposés sur mon torse seulement couvert d’un fin t-shirt qui en fut la raison ? Si j’ignorais la réponse à cette interrogation, je ne parvenais également à mettre le doigt sur la raison te poussant à stopper notre progression. Toutefois, je me montrait docile et obéissant. Au milieu de cette allée dallée je faisais halte et attendait après l’inattendu. Devais-je t’embrasser ? Le pouvais-je ? Ces questions avaient vu jour dans mon esprit quelques instants plus tôt lorsque j’ignorais le comportement à adopter. D’une certaine façon, tu apportais réponse. De tes chairs à la rencontre des miennes échauffées, je commençais seulement à prendre conscience que tout ceci n’avait pris fin au moment de notre fuite précipitée. Tout ceci venait seulement de commencer. Si le coeur m’en disait, je pouvais t’étreindre. Si le coeur m’en disait, je pouvais attraper ta main dans la mienne. Si le coeur m’en disait, je pouvais t’embrasser. Aussi surprenant cela était-il, c’était bien la relation que nous entretenions à présent. Un timide et fragile début de nous que j'espérais ne voir faner. Ressentais-tu la même chose ? Avant même que je n’en prenne conscience, nos pieds s’étaient remis en mouvement et nos mains tu avais plus étroitement jointes. C’était sur ces dernières que mes iris s’attardaient le temps de quelques secondes, remarquant avec quelle proximité nous nous trouvions. Les doigts entrelacés, nos bras entremêlés et nos corps si proches… Aimais-tu te balader ainsi ? De nos doigts à ton visage, mes pupilles prenaient un temps à la contemplation de ta personne; comme si j’avais besoin de renouer avec la réalité. Le menton relevé, ton attention tu offrais au ciel précédemment éclairé par nos fusées interdites. A quoi pensais-tu ?
Question à peine pensée, réponse tu m’offrais: le jour que nous étions. Pourquoi souhaitais-tu t’en souvenir ? D’un chétif espoir je fus habité, une petite voix qui me soufflait aux creux de l’oreille que, peut-être, la naissance de ce nous constituait une date que tu souhaitais retenir tout particulièrement. Etait-ce le cas ? Etait-ce possible ? Pour toi qui avait déjà offert ta main à un homme, était-ce important de se souvenir d’un jour comme celui-ci ? Nous n’étions pas même officiellement un couple… Peut-être pensais-tu seulement à demain avec la rentrée et la dure journée qui t’attendait avec si peu de sommeil au compteur à cause d’un trouble fête. Le son de ta voix continuait pourtant de résonner en écho dans mes oreilles comme une note qui me chuchotait la vérité à entrevoir. Je ne voulais. Je ne voulais la voir. Trop peu de temps était passé pour me faire d’illusions, demain, bien moins touchée par ma surprise tu mettrais un terme à tout ceci pas vrai ? Ou peut-être pas. A peine ta tête se reposait contre mon épaule que mon palpitant s’affolait dangereusement. Tu devais vraiment… être fatiguée. Tu étais fatiguée ! Non, l’explication de ce geste n’était ton amour pour ce type de balade en ma compagnie; seulement la fatigue. Comment avais-je pu te retenir si longtemps avec tout le travail que tu avais dû fournir ce week-end ? J’étais irresponsable. Mauvais oppa que je faisais à ne percevoir combien tu étais exténuée. Avec beaucoup d’hésitation, ma main libre je déposais à hauteur de la tienne reposant sur mon bras. Seulement... Au cas où. Au cas où tu t’endormirais contre mon épaule après avoir tant forcé et jouer dans l’eau ce soir, je me devais de rapidement te rattraper si cela arrivait. Tu ne payais mine, mais tu avais une santé fragile, pas vrai ? De beaucoup de précautions je devrais me parer si je désirais demeurer à tes côtés; veiller à ne pas t’inquiéter inutilement, veiller à ce que tu dorme suffisamment, veiller à ce que tu mange correctement… Il y aura bien des nouveautés dans mon quotidien à partir de maintenant, toutes en lien direct avec ton apparition dans ma vie, pourtant je n’y voyais de contraintes. Je nageais dans un petit bonheur inconnu.
Néanmoins toutes bonnes choses avaient une fin et ce bonheur qui était le mien ne faisait exception. Dans la pénombre émergeait le bâtiment gumiho de par ses lumières allumées ci et là. L’immense bâtiment que j’aurais été ravi de retrouver en d’autres circonstances portait cette nuit l’allure d’une inévitable obligation agaçante, et cela, malgré le froid rongeant mes chairs. Déjà… Mais n’était-ce pas mieux ainsi ? Sur mon épaule tu somnolais déjà, comment pouvais-je te retenir plus longtemps ? Nous avions déjà partagé une soirée riche en souvenirs, nous pouvions aller dans nos lits respectifs et nous reposer sans regrets. Car malgré un désir ardent ayant explosé lors de ce baiser échangé au rebord de la piscine, je ne concevais de passer cette première nuit avec toi. Pas ainsi. Lentement… Progressons lentement, pas à pas et sans nous précipiter. L’accepterais-tu ? Je craignais tant que nous n’allions à notre perte si nous nous précipitions. Pas après pas, la distance avec l’entrée s’amenuisait et, si tu n’avais tirer sur mon bras, je n’aurais dévier de ma trajectoire pour y accéder et te guider à ta chambre. Tu avais besoin de dormir, pourquoi me guidais-tu en extérieur de plus belle ? Ma marche suivait la tienne avec précaution et mes pensées s’envolaient en interrogations sur tes intentions. D’un élan d’humour je fus suffisamment doté pour t’imaginer me dévorer sur cette place de jardin, toi, reine des Gumiho dont j’eus été mis en garde à mon arrivée. Maintenant que tu m’avais charmé, prévoyais-tu ma fin ? Malgré leur raideur dû au froid, mes lèvres s’étiraient en un sourire amusé jusqu’à ton arrêt. Jusqu’à ce mot. Nous. Nous ? Fidèle canidé que j’étais, ma tête n’hésita à s’incliner sur le côté et si quelques mouvements d’oreilles j’avais eu la capacité de faire, celles-ci se seraient très certainement dressées sur ma tête en signe d’attention. Tandis que tu me faisais finalement face, mes iris captaient les tiens avec intensité. Qu’allais-tu me dire ? Tu souriais, alors sans doute voulais-tu seulement m’annoncer une bonne nuit ? Que la soirée t’avait plu ? Ou que.. Nos chemins se séparaient ici ? Qu’est-ce que… Que voulais-tu dire ? Pas même une demi-journée et j’étais déjà largué ? « Hein ? » laissais-je tout juste glisser d’entre mes lèvres sans être certain que tu l’entendrais. Qu’est-ce que.. Pourquoi ? Sourcils froncés d’incompréhension, pendant quelques instants mon regard se perdait de part et d‘autre sans savoir se fixer sur un point. Ici. Tout prenait fin ici ? Mais pourquoi ? Quel avait été l’élément déclencheur ? Ou… Non. Tu ne. Non… Tu n'agissais ainsi pour me punir d’avoir impunément jouer avec le coeur de d’autres filles sans même le savoir pas vrai ? Non. Je refusais de l’imaginer. Tu n’étais ainsi, pas vrai ? Ton explication le confirmait. Mon coeur elle soulageait. J’allais me faire moquer ? Embêter ? La terrible présidente ? Peut-être car je ne percevais cette peur qui habitait certains en entendant ton nom, mais cette appellation me faisait si tendrement sourire. A mes yeux, tu n’étais si terrible ou effrayante; savais-tu seulement combien ce caractère qui était le tien était charmant ? Alors je n’avais peur d’être perçu à tes côtés; pensais-tu seulement que cela puisse être le cas ? Tu me connaissais… si mal. Je l’avais oublié, ce détail. Peut-être car fiancée, tu n’avais tant porté attention à moi d’une autre façon que comme un prédateur sexuel, tu aurais beaucoup à apprendre si l’envie t’en prenait. J’étais un homme possédant de bien multiples facettes tu sais ? Et vivre ma vie sans prendre en compte l’avis des autres si je me savais faire les bons choix faisait partie de l’une d’elle.
Je respectais malgré tout ton désir et laissais ta main s’enfuir lorsque tu en intima le mouvement. Je ne te retiendrais, pas maintenant en tout cas. Tu n’allais disparaître, seulement aller dans ta chambre pour dormir. « Ah ! Yaah ! » Bras contre le flanc. Yeux aux aguets. Je me préparais à une seconde offensive de ta part après cette embuscade, mais je ne contre attaquais. A vrai dire, je ne le pouvais réellement avec l’ordinateur calé sous mon bras; et le déposer à même le sol revenait à te donner le signal de départ d’une guerre enfantine. Alors je ne le ferais. Pour cette fois, je laisserais cette main fugitive restée impunie et m’attarderais davantage sur tes propos. Un plaisir que tu ne voulais partager. De quoi parlais-tu ? Nos balades main dans la main ? Les chatouilles ? Quel désir voulais-tu en exclusivité exactement ? Ne savais-tu que pour être comprise, il te fallait parler clairement ? T’exprimer de façon aussi explicite que cette étreinte que tu volais l’instant suivant sans que je ne cherche à t’en priver pour autant. J’y répondais même avec un plaisir non dissimulé. Le nez plongé au sommet de ta chevelure, humant un parfum qui ne me manquerait que trop une fois de retour dans ma chambre, je profitais de cet instant pour fermer les yeux quelques secondes. « J’ai strictement aucune idée de ce que tu veux garder pour toi... » te confiais-je tout bas, la voix étouffée par ta chevelure et somnolente de bien-être. Peut-être baragouinais-je une langue extraterrestre que tu ne comprenais aucune d’ailleurs, je ne savais. J’étais seulement si confortablement installé ainsi. Ta personne dans mes bras, mon nez plongé dans tes cheveux, je n’avais besoin de plus pour me sentir bien. Seulement alors, je regrettais de ne passer la nuit à tes côtés. Dormir bercé par ton parfum était si agréable… mais ce serait un luxe à réserver pour plus tard. Je le savais et je le comprenais d’autant plus lorsque tu reculais d’un pas à l’approche de ces gumihos beuglants. Ne pouvaient-ils aller crier ailleurs ? A cette heure-ci qui plus est. Nous étions vraiment dans une fraternité d’animaux surexcités. Soupir glissant d’entre mes lèvres, des tiennes s’échappaient quelques mots qui couvrait mon coeur d’une douceur plus sucré que le miel. Bonne nuit ? Venais-tu de me souhaiter bonne nuit ? Avec un sourire aussi adorable que craquant. Comment pouvais-je passer une mauvaise nuit si tu te comportais ainsi avec moi ? Malgré le peu d’heure de sommeil à venir, je dormirais comme un bébé marmotte, je me le promettais sans qu’un mot n’ait besoin d’être formulé pour cela. Seulement des pensées que d’un baiser tu attendrissais encore un peu plus. Etait-ce la fatigue qui me rendait faible à tes attentions ? Ou celles-ci qui inondaient un coeur loin d’être habitué à tant de la part de quelqu’un ? En une seule soirée, tu m’offrais tant. Beaucoup trop. Je n’étais habitué à tout ceci et, quand bien même je le désirais, je craignais que la chute au réveil ne soit fatale. « Bonne nuit ma bijou. » babillais-je une fois ce tendre baiser échangé. Tout dans ton comportement me renversait sans dessus-dessous; tes mots, tes gestes, tes sourires, ton regard. Absolument tout. Et même ce baiser pourtant si chaste mais qui arrachait quelques titubements à un coeur déjà affolé. Cette nuit, c’était à toi de jouer avec moi sans t’en rendre compte. Parce que tu ne le voyais pas vrai ? Bien que mes pupilles devaient briller, ce n’était que la fatigue qui faisait des siennes; tu n’allais te faire quelques fausses idées, n’est-ce pas ? Quant à mon manque de réaction… La fatigue aussi. Ce n’était parce que j’étais charmé à outrance par le moindre de tes faits et gestes. D’aucune façon… Toutefois, bien que mon état n’était dû à toi, j’espérais qu’en faisant ces quelques pas, tu ne te retournerais. Que tu continue simplement tout droit, sans regarder derrière. Tu n’avais le droit de me lancer un regard. Petit à petit, la distance s’agrandissait entre nous et ce geste, tu le fis. Un seul et simple regard en ma direction…
Dans l’herbe je m’avançais, cette distance difficilement créée j’effaçais en seulement quelques foulées. Tu n’avais le droit de te comporter ainsi avec moi. Me charmer, me dompter, me séduire, réduit à l’état de drogué désirant sa dose pour aller mieux et se laisser porter par les événements. Tu ne pouvais me réduire à un tel état. Bien qu’étrange, ta punition serait mes lèvres déposées à la surface des tiennes. Ma main libre glissait à hauteur de ta mâchoire, relevant ton visage en ma direction un peu plus pour faciliter l’échange, de mon côté en tout cas puisque je me plaisais à dévorer tes lèvres avec autant de fougue que ma frustration face à mon état précédent. Pourquoi serais-je le seul à me sentir ainsi ? Tout ceci était si facile pour toi alors ma seule arme serait la surprise. T’offrir l’inattendu pour parer à toutes ces situations dans lesquelles tu étais si à l’aise grâce à tes expériences passées. Après tout, ton ex n’avait un jour réagi de cette façon à un simple regard en arrière pas vrai ? Il n’avait non plus réagi de la sorte face à un bonne nuit, pas vrai ? Je te surprendrais, encore et encore, inlassablement, jusqu’à ce que toi aussi tu ressentes tout ceci. A tes lèvres je rendais leur liberté une fois ma frustration évacuée et d’un délicat baiser sur ton front je concluais cette attaque surprise. « Rentre vite et endors-toi rapidement, hm ? » De la base de tes cheveux jusqu’à leur pointe, ma main se faufilait entre quelques mèches dans ses caresses. L’une je portais à hauteur de mon visage, incapable de définir quelle drôle d’envie me prenait. J’aimais tant jouer avec ces mèches qu’étaient les tiennes… « Fais de beaux rêves et puis... » Pouvais-je ? Mon regard quittait les quelques cheveux encore prisonniers de mes doigts pour atteindre tes iris dans lequel il cherchait réponse. Pouvais-je vraiment ? Tu étais si fatiguée, alors tu pourrais comprendre certainement… À mes lèvres s’esquissait un sourire timide et, dès lors que convaincu de formuler ma demande, je n’hésitais à détourner le regard vers la mèche captive. « Et envoies-moi un message quand t’es dans ta chambre… T’es tellement fatiguée que tu pourrais dormir debout. Je vais m’inquiéter toute la nuit si j’ai pas de confirmation que t’es bien rentrée... » Le ferais-tu ? Serais-je condamné à m’inquiéter toute la nuit ? Seules les minutes à venir me le dirait mais j’espérais que tu me ferais cette faveur pour ce soir. Que ferais-je s’il t’arrivait quelque chose après t’avoir laissé rentrer seule ? « Bon.. » Une dernière fois pour cette nuit, mes doigts glissaient sur tes cheveux dans une caresse qui prenait fin en faisant un difficile pas en arrière. Ainsi séparé de ta personne, je pouvais prononcer ces mots qui refusaient pourtant d’être formulés. « J’y vais... Bonne nuit. » formulais-je en ta direction tout en faisant quelques petits pas à reculon dans l’herbe, petits pas trahissant mon envie de rester et de t’accompagner alors que je ne le pouvais. Ma main libre, elle, se levait à hauteur de mon torse pour s’agiter timidement, maladroitement, dans les airs. Un dernier sourire sur mes lèvres se dessinait tandis que j’attendais après un éloignement de ta part pour véritablement me convaincre de faire de même. Je ne pouvais être le premier à partir alors que j’étais le premier à vouloir rester avec toi, pas vrai ?
Cet instant était rêve. En tout cas, c’était par cette éventualité que j’aurais pu me laisser berner aisément si seulement le tambour inépuisable logé dans mon torse ne secouait tant mes côtes. A sa façon, il accompagnait notre promenade nocturne et l’agrémentait de son propre timbre malgré ma timidité à te le faire entendre. A l’heure actuelle, ton ignorance sur le sujet me contentait bien trop, que tu saches combien tout ceci me bouleversait ne serait d’aucune utilité. En ta présence, il n’existait; ce Haneul qui savait aisément attiré et l’attention et l’admiration du public sans jamais sentir la pression trouver logis sur ses épaules, le même Haneul que certains redoutaient dès lors qu’ils siégeaient face à un écran. Cet homme, tu ne le connaissais. Face à toi, il n’était qu’enfant, puéril garçon qui s'amusait à tirer les cheveux de la fille qui lui plaisait dans la cours de récréation avant de s’enfuir, trop fier pour et avouer et s’avouer la vérité mais trop attaché pour la laisser filer. Timide garçon dont l’affection peinait à trouver bannière pour se faire entendre, la maladresse accompagnait ses premiers pas hasardeux mais ambitieux. M’excuserais-tu si d’aventure quelques inepties passaient mes lèvres ? Cette relation en elle-même, cette relation avec toi en particulier, cette proximité apparente; rien de tout ceci n’était usuel pour moi. Et si j’en rêvais, j’en étais tout autant effrayé. A la crainte je ne désirais succomber. A la peur je ne voulais m’offrir. Qu’un peu plus, ce soir, je puisse garder cette insouciance que tu semblais apprécier à ta façon… Silence devenait alors ennemi premier; de celui-ci je ne voulais être bercé alors quelques idioties passaient irrémédiablement mes lèvres. Inepties pourtant criante de désir. Une envie innocente, un caprice enfantin que de vouloir demeurer un peu plus à tes côtés encore. Y répondrais-tu ? Te moquerais-tu ? Argumentant une telle excuse, ne mettais-je pas en évidence ce que je désirais ? Conscient mais incapable de rattraper une balle déjà lancée en ta direction, mes iris n’osaient s’aventurer à la rencontre des tiens. Quant à mes joues déjà teintée de rose par le gel, la chair de celles-ci décida d’une pigmentation plus intense en guise d’embarras évident et ce fut le chant de ta voix s’élevant dans les airs qui en fut l’élément déclencheur. Pourquoi riais-tu ? Bien que cette mélodie j’aimais tout particulièrement, l’entendre dans ces circonstances n’aidait une timidité déjà exacerbée à s’extraire de mon corps. Pulpes pincées, mot je ne prononçais alors. A l’entente des tiens toutefois, je devinais le doux sourire qui ornait tes lèvres rosées. En ce lieu où trouble et peurs s’entrecroisaient, toi tu t’amusais. Telle une enfant tu me provoquais, telle une enfant tu rigolais et te moquais. Comment pouvais-je m’extraire de cette vue plus longtemps ? Cette expression, c’était bien sur ton minois de poupée que j’aimais la voir apparaître. Mon regard s’orientait en ta direction, petite femme au tempérament bien trempé qui m’avait capturé dans ses filets; tes pupilles malicieuses je croisais, tes pulpes rosées où sourire ne s’effaçait, tes pommettes relevées par le bonheur affiché à tes traits. Tu étais magnifique. Malgré l’obscurité ton sourire rayonnait et je me surprenais à vouloir te protéger. Toi et ce sourire ornant tes lèvres; toi et ces pupilles taquines qui me fixaient. Plus encore qu’à l’époque, sans doute car j’étais supposément le plus à même de te blesser à présent, je ne voulais voir ce si ravissant visage ravagé par la peur ou la tristesse. Tu avais suffisamment souffert, à partir de maintenant pourrais-tu conserver cette expression ? Si c’est moi, pourrais-je à te rendre heureuse ?
Quelques mois s’étaient écoulés depuis cette nuit-là, pourtant ils résonnaient en écho dans mon esprit lorsque tu formulais cette exclamation. Me protéger… Le désirais-tu vraiment ? L’alcool avait été le seul déclencheur de cette proposition à l’époque, mais que dire de celle formulée à présent ? N’y avait-il rien qu’une pointe de sincérité en elle ou ton désir à me taquiner te poussait à de telles inepties ? Quelque part, peut-être y croyais-je. Bien que d’autre part, je n’y croyais. Tu ne faisais que me taquiner, de cette même façon que je trouvais plaisir à t’embêter. N’étions-nous semblable d’une certaine manière ? Nous aimions tant jouer avec l’autre, tels deux enfants. Sur la courbe de mes lèvres se frayait un fin sourire trahissant mon plaisir à te voir ainsi. « Heey… j’ai pas peur... » soufflais-je de ce timbre plaintif si bien maîtrisé par mes soins. Toutefois, mon timbre de voix n’hésitait un instant à glisser vers les graves; instinctivement, naturellement, dans le but de te démontrer une virilité mise à mal par l’enfant immature que j’étais. De nous deux, je serais celui qui protégerait l’autre. A l’instar de cette nuit-là où je n’avais hésité à m’interposer entre toi et ce souffle glacé dont l’origine demeurait inconnue, même ce jour. Un frisson naissait. Etait-ce ce souvenir ou la sensation de tes doigts froids déposés sur mon torse seulement couvert d’un fin t-shirt qui en fut la raison ? Si j’ignorais la réponse à cette interrogation, je ne parvenais également à mettre le doigt sur la raison te poussant à stopper notre progression. Toutefois, je me montrait docile et obéissant. Au milieu de cette allée dallée je faisais halte et attendait après l’inattendu. Devais-je t’embrasser ? Le pouvais-je ? Ces questions avaient vu jour dans mon esprit quelques instants plus tôt lorsque j’ignorais le comportement à adopter. D’une certaine façon, tu apportais réponse. De tes chairs à la rencontre des miennes échauffées, je commençais seulement à prendre conscience que tout ceci n’avait pris fin au moment de notre fuite précipitée. Tout ceci venait seulement de commencer. Si le coeur m’en disait, je pouvais t’étreindre. Si le coeur m’en disait, je pouvais attraper ta main dans la mienne. Si le coeur m’en disait, je pouvais t’embrasser. Aussi surprenant cela était-il, c’était bien la relation que nous entretenions à présent. Un timide et fragile début de nous que j'espérais ne voir faner. Ressentais-tu la même chose ? Avant même que je n’en prenne conscience, nos pieds s’étaient remis en mouvement et nos mains tu avais plus étroitement jointes. C’était sur ces dernières que mes iris s’attardaient le temps de quelques secondes, remarquant avec quelle proximité nous nous trouvions. Les doigts entrelacés, nos bras entremêlés et nos corps si proches… Aimais-tu te balader ainsi ? De nos doigts à ton visage, mes pupilles prenaient un temps à la contemplation de ta personne; comme si j’avais besoin de renouer avec la réalité. Le menton relevé, ton attention tu offrais au ciel précédemment éclairé par nos fusées interdites. A quoi pensais-tu ?
Question à peine pensée, réponse tu m’offrais: le jour que nous étions. Pourquoi souhaitais-tu t’en souvenir ? D’un chétif espoir je fus habité, une petite voix qui me soufflait aux creux de l’oreille que, peut-être, la naissance de ce nous constituait une date que tu souhaitais retenir tout particulièrement. Etait-ce le cas ? Etait-ce possible ? Pour toi qui avait déjà offert ta main à un homme, était-ce important de se souvenir d’un jour comme celui-ci ? Nous n’étions pas même officiellement un couple… Peut-être pensais-tu seulement à demain avec la rentrée et la dure journée qui t’attendait avec si peu de sommeil au compteur à cause d’un trouble fête. Le son de ta voix continuait pourtant de résonner en écho dans mes oreilles comme une note qui me chuchotait la vérité à entrevoir. Je ne voulais. Je ne voulais la voir. Trop peu de temps était passé pour me faire d’illusions, demain, bien moins touchée par ma surprise tu mettrais un terme à tout ceci pas vrai ? Ou peut-être pas. A peine ta tête se reposait contre mon épaule que mon palpitant s’affolait dangereusement. Tu devais vraiment… être fatiguée. Tu étais fatiguée ! Non, l’explication de ce geste n’était ton amour pour ce type de balade en ma compagnie; seulement la fatigue. Comment avais-je pu te retenir si longtemps avec tout le travail que tu avais dû fournir ce week-end ? J’étais irresponsable. Mauvais oppa que je faisais à ne percevoir combien tu étais exténuée. Avec beaucoup d’hésitation, ma main libre je déposais à hauteur de la tienne reposant sur mon bras. Seulement... Au cas où. Au cas où tu t’endormirais contre mon épaule après avoir tant forcé et jouer dans l’eau ce soir, je me devais de rapidement te rattraper si cela arrivait. Tu ne payais mine, mais tu avais une santé fragile, pas vrai ? De beaucoup de précautions je devrais me parer si je désirais demeurer à tes côtés; veiller à ne pas t’inquiéter inutilement, veiller à ce que tu dorme suffisamment, veiller à ce que tu mange correctement… Il y aura bien des nouveautés dans mon quotidien à partir de maintenant, toutes en lien direct avec ton apparition dans ma vie, pourtant je n’y voyais de contraintes. Je nageais dans un petit bonheur inconnu.
Néanmoins toutes bonnes choses avaient une fin et ce bonheur qui était le mien ne faisait exception. Dans la pénombre émergeait le bâtiment gumiho de par ses lumières allumées ci et là. L’immense bâtiment que j’aurais été ravi de retrouver en d’autres circonstances portait cette nuit l’allure d’une inévitable obligation agaçante, et cela, malgré le froid rongeant mes chairs. Déjà… Mais n’était-ce pas mieux ainsi ? Sur mon épaule tu somnolais déjà, comment pouvais-je te retenir plus longtemps ? Nous avions déjà partagé une soirée riche en souvenirs, nous pouvions aller dans nos lits respectifs et nous reposer sans regrets. Car malgré un désir ardent ayant explosé lors de ce baiser échangé au rebord de la piscine, je ne concevais de passer cette première nuit avec toi. Pas ainsi. Lentement… Progressons lentement, pas à pas et sans nous précipiter. L’accepterais-tu ? Je craignais tant que nous n’allions à notre perte si nous nous précipitions. Pas après pas, la distance avec l’entrée s’amenuisait et, si tu n’avais tirer sur mon bras, je n’aurais dévier de ma trajectoire pour y accéder et te guider à ta chambre. Tu avais besoin de dormir, pourquoi me guidais-tu en extérieur de plus belle ? Ma marche suivait la tienne avec précaution et mes pensées s’envolaient en interrogations sur tes intentions. D’un élan d’humour je fus suffisamment doté pour t’imaginer me dévorer sur cette place de jardin, toi, reine des Gumiho dont j’eus été mis en garde à mon arrivée. Maintenant que tu m’avais charmé, prévoyais-tu ma fin ? Malgré leur raideur dû au froid, mes lèvres s’étiraient en un sourire amusé jusqu’à ton arrêt. Jusqu’à ce mot. Nous. Nous ? Fidèle canidé que j’étais, ma tête n’hésita à s’incliner sur le côté et si quelques mouvements d’oreilles j’avais eu la capacité de faire, celles-ci se seraient très certainement dressées sur ma tête en signe d’attention. Tandis que tu me faisais finalement face, mes iris captaient les tiens avec intensité. Qu’allais-tu me dire ? Tu souriais, alors sans doute voulais-tu seulement m’annoncer une bonne nuit ? Que la soirée t’avait plu ? Ou que.. Nos chemins se séparaient ici ? Qu’est-ce que… Que voulais-tu dire ? Pas même une demi-journée et j’étais déjà largué ? « Hein ? » laissais-je tout juste glisser d’entre mes lèvres sans être certain que tu l’entendrais. Qu’est-ce que.. Pourquoi ? Sourcils froncés d’incompréhension, pendant quelques instants mon regard se perdait de part et d‘autre sans savoir se fixer sur un point. Ici. Tout prenait fin ici ? Mais pourquoi ? Quel avait été l’élément déclencheur ? Ou… Non. Tu ne. Non… Tu n'agissais ainsi pour me punir d’avoir impunément jouer avec le coeur de d’autres filles sans même le savoir pas vrai ? Non. Je refusais de l’imaginer. Tu n’étais ainsi, pas vrai ? Ton explication le confirmait. Mon coeur elle soulageait. J’allais me faire moquer ? Embêter ? La terrible présidente ? Peut-être car je ne percevais cette peur qui habitait certains en entendant ton nom, mais cette appellation me faisait si tendrement sourire. A mes yeux, tu n’étais si terrible ou effrayante; savais-tu seulement combien ce caractère qui était le tien était charmant ? Alors je n’avais peur d’être perçu à tes côtés; pensais-tu seulement que cela puisse être le cas ? Tu me connaissais… si mal. Je l’avais oublié, ce détail. Peut-être car fiancée, tu n’avais tant porté attention à moi d’une autre façon que comme un prédateur sexuel, tu aurais beaucoup à apprendre si l’envie t’en prenait. J’étais un homme possédant de bien multiples facettes tu sais ? Et vivre ma vie sans prendre en compte l’avis des autres si je me savais faire les bons choix faisait partie de l’une d’elle.
Je respectais malgré tout ton désir et laissais ta main s’enfuir lorsque tu en intima le mouvement. Je ne te retiendrais, pas maintenant en tout cas. Tu n’allais disparaître, seulement aller dans ta chambre pour dormir. « Ah ! Yaah ! » Bras contre le flanc. Yeux aux aguets. Je me préparais à une seconde offensive de ta part après cette embuscade, mais je ne contre attaquais. A vrai dire, je ne le pouvais réellement avec l’ordinateur calé sous mon bras; et le déposer à même le sol revenait à te donner le signal de départ d’une guerre enfantine. Alors je ne le ferais. Pour cette fois, je laisserais cette main fugitive restée impunie et m’attarderais davantage sur tes propos. Un plaisir que tu ne voulais partager. De quoi parlais-tu ? Nos balades main dans la main ? Les chatouilles ? Quel désir voulais-tu en exclusivité exactement ? Ne savais-tu que pour être comprise, il te fallait parler clairement ? T’exprimer de façon aussi explicite que cette étreinte que tu volais l’instant suivant sans que je ne cherche à t’en priver pour autant. J’y répondais même avec un plaisir non dissimulé. Le nez plongé au sommet de ta chevelure, humant un parfum qui ne me manquerait que trop une fois de retour dans ma chambre, je profitais de cet instant pour fermer les yeux quelques secondes. « J’ai strictement aucune idée de ce que tu veux garder pour toi... » te confiais-je tout bas, la voix étouffée par ta chevelure et somnolente de bien-être. Peut-être baragouinais-je une langue extraterrestre que tu ne comprenais aucune d’ailleurs, je ne savais. J’étais seulement si confortablement installé ainsi. Ta personne dans mes bras, mon nez plongé dans tes cheveux, je n’avais besoin de plus pour me sentir bien. Seulement alors, je regrettais de ne passer la nuit à tes côtés. Dormir bercé par ton parfum était si agréable… mais ce serait un luxe à réserver pour plus tard. Je le savais et je le comprenais d’autant plus lorsque tu reculais d’un pas à l’approche de ces gumihos beuglants. Ne pouvaient-ils aller crier ailleurs ? A cette heure-ci qui plus est. Nous étions vraiment dans une fraternité d’animaux surexcités. Soupir glissant d’entre mes lèvres, des tiennes s’échappaient quelques mots qui couvrait mon coeur d’une douceur plus sucré que le miel. Bonne nuit ? Venais-tu de me souhaiter bonne nuit ? Avec un sourire aussi adorable que craquant. Comment pouvais-je passer une mauvaise nuit si tu te comportais ainsi avec moi ? Malgré le peu d’heure de sommeil à venir, je dormirais comme un bébé marmotte, je me le promettais sans qu’un mot n’ait besoin d’être formulé pour cela. Seulement des pensées que d’un baiser tu attendrissais encore un peu plus. Etait-ce la fatigue qui me rendait faible à tes attentions ? Ou celles-ci qui inondaient un coeur loin d’être habitué à tant de la part de quelqu’un ? En une seule soirée, tu m’offrais tant. Beaucoup trop. Je n’étais habitué à tout ceci et, quand bien même je le désirais, je craignais que la chute au réveil ne soit fatale. « Bonne nuit ma bijou. » babillais-je une fois ce tendre baiser échangé. Tout dans ton comportement me renversait sans dessus-dessous; tes mots, tes gestes, tes sourires, ton regard. Absolument tout. Et même ce baiser pourtant si chaste mais qui arrachait quelques titubements à un coeur déjà affolé. Cette nuit, c’était à toi de jouer avec moi sans t’en rendre compte. Parce que tu ne le voyais pas vrai ? Bien que mes pupilles devaient briller, ce n’était que la fatigue qui faisait des siennes; tu n’allais te faire quelques fausses idées, n’est-ce pas ? Quant à mon manque de réaction… La fatigue aussi. Ce n’était parce que j’étais charmé à outrance par le moindre de tes faits et gestes. D’aucune façon… Toutefois, bien que mon état n’était dû à toi, j’espérais qu’en faisant ces quelques pas, tu ne te retournerais. Que tu continue simplement tout droit, sans regarder derrière. Tu n’avais le droit de me lancer un regard. Petit à petit, la distance s’agrandissait entre nous et ce geste, tu le fis. Un seul et simple regard en ma direction…
Dans l’herbe je m’avançais, cette distance difficilement créée j’effaçais en seulement quelques foulées. Tu n’avais le droit de te comporter ainsi avec moi. Me charmer, me dompter, me séduire, réduit à l’état de drogué désirant sa dose pour aller mieux et se laisser porter par les événements. Tu ne pouvais me réduire à un tel état. Bien qu’étrange, ta punition serait mes lèvres déposées à la surface des tiennes. Ma main libre glissait à hauteur de ta mâchoire, relevant ton visage en ma direction un peu plus pour faciliter l’échange, de mon côté en tout cas puisque je me plaisais à dévorer tes lèvres avec autant de fougue que ma frustration face à mon état précédent. Pourquoi serais-je le seul à me sentir ainsi ? Tout ceci était si facile pour toi alors ma seule arme serait la surprise. T’offrir l’inattendu pour parer à toutes ces situations dans lesquelles tu étais si à l’aise grâce à tes expériences passées. Après tout, ton ex n’avait un jour réagi de cette façon à un simple regard en arrière pas vrai ? Il n’avait non plus réagi de la sorte face à un bonne nuit, pas vrai ? Je te surprendrais, encore et encore, inlassablement, jusqu’à ce que toi aussi tu ressentes tout ceci. A tes lèvres je rendais leur liberté une fois ma frustration évacuée et d’un délicat baiser sur ton front je concluais cette attaque surprise. « Rentre vite et endors-toi rapidement, hm ? » De la base de tes cheveux jusqu’à leur pointe, ma main se faufilait entre quelques mèches dans ses caresses. L’une je portais à hauteur de mon visage, incapable de définir quelle drôle d’envie me prenait. J’aimais tant jouer avec ces mèches qu’étaient les tiennes… « Fais de beaux rêves et puis... » Pouvais-je ? Mon regard quittait les quelques cheveux encore prisonniers de mes doigts pour atteindre tes iris dans lequel il cherchait réponse. Pouvais-je vraiment ? Tu étais si fatiguée, alors tu pourrais comprendre certainement… À mes lèvres s’esquissait un sourire timide et, dès lors que convaincu de formuler ma demande, je n’hésitais à détourner le regard vers la mèche captive. « Et envoies-moi un message quand t’es dans ta chambre… T’es tellement fatiguée que tu pourrais dormir debout. Je vais m’inquiéter toute la nuit si j’ai pas de confirmation que t’es bien rentrée... » Le ferais-tu ? Serais-je condamné à m’inquiéter toute la nuit ? Seules les minutes à venir me le dirait mais j’espérais que tu me ferais cette faveur pour ce soir. Que ferais-je s’il t’arrivait quelque chose après t’avoir laissé rentrer seule ? « Bon.. » Une dernière fois pour cette nuit, mes doigts glissaient sur tes cheveux dans une caresse qui prenait fin en faisant un difficile pas en arrière. Ainsi séparé de ta personne, je pouvais prononcer ces mots qui refusaient pourtant d’être formulés. « J’y vais... Bonne nuit. » formulais-je en ta direction tout en faisant quelques petits pas à reculon dans l’herbe, petits pas trahissant mon envie de rester et de t’accompagner alors que je ne le pouvais. Ma main libre, elle, se levait à hauteur de mon torse pour s’agiter timidement, maladroitement, dans les airs. Un dernier sourire sur mes lèvres se dessinait tandis que j’attendais après un éloignement de ta part pour véritablement me convaincre de faire de même. Je ne pouvais être le premier à partir alors que j’étais le premier à vouloir rester avec toi, pas vrai ?
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Re: Confession #Hara ♡♡♡ | Dim 2 Juin - 20:40 Citer EditerSupprimer
Confession
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Every day was new,
my heart fluttered because of you
Perfect HaRa
«Why are you doing such a painful love?
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
And why can’t I see anyone else but you?
Honestly, I’m frustrated, I like you
But I still haven’t confessed to you»
Fin de l’acte, sur la scène finale, le moment était venu de baisser le rideau. Sur ce baiser, sur ces mots, sur nos mains séparées, cette soirée s’achevait. Soirée improvisée, rebondissements inapproprié, dépassant de loin mon imagination, je peinais encore à réaliser. Peut-être demain ? Mais qu’adviendra-t-il demain ? Rouvrirais-je les yeux en découvrant que tout ceci n’était que chimère ? Figure de style ou réalité, par quelle violence serais-je frappée ? Et si tu réfléchissais ? Réfléchissais trop jusqu’à regretter ? Ferais-tu machine arrière une fois que tu te sentirais moins acculé que j’avais pu te coincer au bord de cette piscine ? Pourtant, j’avais vu tes larmes perlées, ne pouvais-je me fier à elles pour croire aveuglément en ta sincérité ? Pour l’heure, les empreintes de leur passage, je suivrais. Je me fierais. Demain viendra bien assez tôt. Il imposera ses aléas. La peur n’évite pas le danger, alors à quoi bon tant appréhender ? Je ne reculerais. Et ce soir, je soufflerais sur chaque poids menaçant la légèreté de mes pas foulant l’herbe rafraichie parmi la nuit. Que mon coeur reste plume virevoltant au vent. Un vent venu du Ciel, n’était-ce le nom que tu portais ? Alors au gré de mes pas m’éloignant chaque instant un peu trop loin de toi, je m’en retournais lentement vers ce créateur de la brise céleste berçant mon organe. Avant que je m’en aille, je voulais incruster une dernière l’image de ta silhouette sur mes rétines. Que celle-ci m’accompagne cette nuit une fois que mes paupières seraient tombées. Que dans l’obscurité, je puisse trouver ce point d’ancrage que tu incarnais. Depuis quelques temps déjà, je savais bon nombre de mes fragments de bonheur nés grâce à toi. Désormais, pourrais-je m’y accrocher sans avoir à m’en cacher ? Si mes joues je ne parviendrais à empêcher de rougir, au moins, de cette honte et stupidité, je n’aurais plus à me fustiger, n’est-ce pas ?
Si l’obscurité ne nous avait enveloppés, si la distance n’avait été telle, j’aurais pu croire que cette interrogation tu étais parvenu à déceler dans mon regard. Que pour y répondre, tu accourais. Pourquoi te rapprochais-tu ? Ne soupçonnais-tu pas comme chaque pas s’éloignant de toi avait pu être pénible pour moi ? Depuis l’instant où je m’étais lovée dans tes bras, j’aurais aimé que nous restions là, restions ainsi jusqu’à l’aube. Parce que j’avais peur de demain ? Peut-être un peu, mais surtout, parce que blottie contre toi, je me sentais si bien. J’avais le sentiment de renouer avec un bien-être oublié. Des étreintes que depuis quelques mois déjà, tu étais le seul à m’offrir. Une étreinte qui aujourd’hui n’avait eu pour volonté de consoler des larmes que j’aurais versé. Je t’avais enlacé pour te remercier. Pour te témoigner de sentiments naissants que les mots ne savaient pas encore exprimer correctement. Je ne le maitrisais pas toujours parfaitement moi non plus, surtout dès lors qu’ils s’imprégnaient d’une affection tendre, de prémices d’amour. Cependant, ce que ma voix n’était encore capable de formuler, mes gestes s’efforçaient toujours de le démontrer. Bien qu’avec toi, je perdais fort aisément pied. Confrontée à la réalité d’un homme plus expérimenté, mon assurance s’estompait. Sur ta personne je n’aurais jamais l’ascendant, dans l’instant, tu me le prouvais.
En quelques foulées bien assurées, déterminées, tu me rattrapais. Je t’attendais. Entre curiosité et désir de ne pas te quitter – pas encore, profiter ne serait-ce que de quelques instants en supplément –, l’idée ne m’effleura pas une seule seconde de poursuivre mon éloignement. Je ne tentais de te fuir. J’aurais pu. J’aurais dû ? M’amuser à te faire courir aurait pu être divertissant, en effet. Cependant, tu ne m’en laissas guère le temps. Que voulais-tu ? Qu’allais-tu faire ? Qu’allais-tu dire ? Je voulais le savoir. L’entendre ou le ressentir. Je ne tardais à être exaucée. À l’assaut de tes lèvres, je ne résistais. Poupée qui t’appartenait, je fondais tandis que face à ton fougue mon coeur s’affolait. Une soudaine appréhension qui grimpa en flèche. Que se cachait-il derrière tant d’ardeur ? Étais-tu finalement animé par la volonté d’exprimer un désir plus charnel que tu voudrais être assouvi dès ce soir ? Je me sentais désirée, c’était grisant. C’était effrayant. Car je redoutais dès lors l’instant où nos lèvres tu séparerais. Les mots que les tiennes prononceraient. Ou savourais-tu simplement un baiser que tu savais ultime, tandis que demain, tu fanfaronnerais de t’être bien amusée avec la présidente de ta fraternité ? Qu’avec ta belle, tu avais réussi à la berner et charmer ? Tu ne le ferais ? Tu n’étais si bon acteur à ce point là, n’est-ce pas ? Afin de parer à la chute qui menaçait de suivre, j’aurais voulu te retenir. T’empêcher de rompre ton baiser, comme je l’avais fait précédemment. Sauf que justement, si par appétit tu agissais, ne ferais-je pas que l’attiser ? Alors, je n’osais. Le tic-tac des secondes résonnaient dans ma tête dans l’attente du verdict. De ces mots que tu prononcerais à présent que ta fougue tu avais pour partie satisfait. Et après ?
Après, ce ne furent des paroles qui émanèrent en premier lieu de tes lèvres, mais un second baiser. Bien différent cette fois. Un baiser sur mon front déposé, un geste d’une tendresse qui s’appliqua tel un baume sur toutes mes précédentes angoisses. À mon égard, tu éprouvais du désir mais aussi une affection tendre, je ne m’y trompais pas ? Je pouvais me laisser bercer par cette douceur et ce sentiment de félicité aussi chaleureux que confortant, réconfortant. De part ta taille, tu me dominais et j’appréciais. De tes intentions tu m’enveloppais, je ne m’en échappais. Au contraire, je plongeais, m’immergeais dans ce flot berçant que tu créais, par ta présence, par tes gestes. Et le son de ta voix aussi. Si grave et suave, délicieux envoutement dont tu gratifiais mes oreilles. De tes mots, encore un peu plus tu me rassurais. Tu n’insisterais. Tu ne me retiendrais davantage. Tu ne me réclamais de te suivre. T’accompagner jusqu’au bout de la nuit. Si aux prémices du printemps nous n’avions été, par une idée folle je me serais laissée guider. Celle de nous doter de couvertures et passer une nuit secrète et paisible, caché dans un recoin du jardin que je connaissais si bien. Une nuit à la belle étoile. La fraicheur de la Corée, je maudissais alors, refoulant cette absurde idée. Un renoncement qui ne suffisait à effacer le tendre sourire sur mes lèvres étirées sous l’effet de tes gages de tendresse. Toi aussi, tu avais du mal à rentrer de ton côté. Tu sais, je me détestais un peu. Me détester d’être incapable de suggérer que nous dormions ensemble cette nuit. Mais il me faudrait un peu de temps. Du temps pour m’y préparer, pour oser affronter cette facette inconnue d’une relation sentimentale.
Sans un mot, je t’observais. Je détaillais tes traits tandis que mes cheveux tu caressais de tes doigts. Les aimais-tu ? Je souhaiterais que tu puisses tout aimer de moi. Comme j’apprenais à m’enticher chaque fois à un peu plus à un pan de toi. Ton physique, mais aussi ta personnalité. Plus que la beauté de ton visage, à travers l’obscurité, c’était bien la profondeur de ta personne que je cherchais de ce regard rivé sur toi. Ma tête se penchait légèrement sur le côté alors que tu semblais hésiter sur ce que tu voulais ajouter. Et puis ? Était-ce les mots à demain qui rencontraient quelques difficultés à franchir la barrière de tes lèvres ? L’appréhendais-tu toi aussi ? À moins que tu n’osais émettre un souhait : que je pense à toi avant de m’endormir ? Aurais-tu vraiment besoin de le demander ? C’était l’évidence même que je ne parviendrais à te chasser de mes pensées. Peut-être même m’empêcherais-tu de dormir. Ce n’était pas impossible. Fort probable. Ce malgré toute la fatigue que tu me présumais. Alors, plutôt que de m’émouvoir de ta demande, bien qu’adorable, je m’interrogeais la misère de mon apparence. Les cernes sous mes yeux étaient-ils si saillantes ? Combien ma peau devait être pâle ? À quel point les effets de cette baignade inopinée et du froid avaient dû ravager mon visage ? Frappée par cette terrible réalité, mon regard se décrochait. Mes yeux se détournaient et mon visage se baissait. Bien qu’il fut trop tard, je préférais que tu ne me vois pas davantage dans un tel état. Comme je devais être laide. Honteuse, j’acquiesçais ainsi bien timidement à ta requête, te promettant de m’exécuter une fois arrivée – je ne relevais la niaiserie d’une telle demande. Finalement, tu avais su trouver les mots pour m’inciter à décamper rapidement. Je n’inciterais pour faire perdurer encore un peu ce moment à deux. Au contraire, ma liberté recouvrée, je ne trainais plus à m’en aller cette fois. Bien pressée d’aller me cacher. Remerciant l’obscurité de m’avoir à demi préserver de ta vue grâce à son opacité.
Et je filais, cachant quelques instants mon regard derrière mes mains. La magie du film s’atténuait. La réalité n’était jamais aussi bel que les images à l’écran. Une fois glissée dans les couloirs, je ne perdais de temps non plus. Mes pas ralentirent néanmoins au fil de ma progression. Le silence régnait dans cette partie du couloir. Peu de risque de rencontrer quelqu’un, d’être vue, et surtout, toi tu ne me voyais plus alors, je pouvais prendre un peu plus mon temps. Savourer les derniers instants au cours desquels un doux nuage m’enveloppait, celui du souvenir et des sentiments nés de cette soirée. D’instinct, je resserrais les bras sur mon corps, m’emmitouflant dans cet épais vêtement. Ce fut lorsque mes doigts tirèrent légèrement sur la manche afin d’y faire disparaitre leurs pairs que je le remarquais : ce sweat que je portais était le tien.
Si l’obscurité ne nous avait enveloppés, si la distance n’avait été telle, j’aurais pu croire que cette interrogation tu étais parvenu à déceler dans mon regard. Que pour y répondre, tu accourais. Pourquoi te rapprochais-tu ? Ne soupçonnais-tu pas comme chaque pas s’éloignant de toi avait pu être pénible pour moi ? Depuis l’instant où je m’étais lovée dans tes bras, j’aurais aimé que nous restions là, restions ainsi jusqu’à l’aube. Parce que j’avais peur de demain ? Peut-être un peu, mais surtout, parce que blottie contre toi, je me sentais si bien. J’avais le sentiment de renouer avec un bien-être oublié. Des étreintes que depuis quelques mois déjà, tu étais le seul à m’offrir. Une étreinte qui aujourd’hui n’avait eu pour volonté de consoler des larmes que j’aurais versé. Je t’avais enlacé pour te remercier. Pour te témoigner de sentiments naissants que les mots ne savaient pas encore exprimer correctement. Je ne le maitrisais pas toujours parfaitement moi non plus, surtout dès lors qu’ils s’imprégnaient d’une affection tendre, de prémices d’amour. Cependant, ce que ma voix n’était encore capable de formuler, mes gestes s’efforçaient toujours de le démontrer. Bien qu’avec toi, je perdais fort aisément pied. Confrontée à la réalité d’un homme plus expérimenté, mon assurance s’estompait. Sur ta personne je n’aurais jamais l’ascendant, dans l’instant, tu me le prouvais.
En quelques foulées bien assurées, déterminées, tu me rattrapais. Je t’attendais. Entre curiosité et désir de ne pas te quitter – pas encore, profiter ne serait-ce que de quelques instants en supplément –, l’idée ne m’effleura pas une seule seconde de poursuivre mon éloignement. Je ne tentais de te fuir. J’aurais pu. J’aurais dû ? M’amuser à te faire courir aurait pu être divertissant, en effet. Cependant, tu ne m’en laissas guère le temps. Que voulais-tu ? Qu’allais-tu faire ? Qu’allais-tu dire ? Je voulais le savoir. L’entendre ou le ressentir. Je ne tardais à être exaucée. À l’assaut de tes lèvres, je ne résistais. Poupée qui t’appartenait, je fondais tandis que face à ton fougue mon coeur s’affolait. Une soudaine appréhension qui grimpa en flèche. Que se cachait-il derrière tant d’ardeur ? Étais-tu finalement animé par la volonté d’exprimer un désir plus charnel que tu voudrais être assouvi dès ce soir ? Je me sentais désirée, c’était grisant. C’était effrayant. Car je redoutais dès lors l’instant où nos lèvres tu séparerais. Les mots que les tiennes prononceraient. Ou savourais-tu simplement un baiser que tu savais ultime, tandis que demain, tu fanfaronnerais de t’être bien amusée avec la présidente de ta fraternité ? Qu’avec ta belle, tu avais réussi à la berner et charmer ? Tu ne le ferais ? Tu n’étais si bon acteur à ce point là, n’est-ce pas ? Afin de parer à la chute qui menaçait de suivre, j’aurais voulu te retenir. T’empêcher de rompre ton baiser, comme je l’avais fait précédemment. Sauf que justement, si par appétit tu agissais, ne ferais-je pas que l’attiser ? Alors, je n’osais. Le tic-tac des secondes résonnaient dans ma tête dans l’attente du verdict. De ces mots que tu prononcerais à présent que ta fougue tu avais pour partie satisfait. Et après ?
Après, ce ne furent des paroles qui émanèrent en premier lieu de tes lèvres, mais un second baiser. Bien différent cette fois. Un baiser sur mon front déposé, un geste d’une tendresse qui s’appliqua tel un baume sur toutes mes précédentes angoisses. À mon égard, tu éprouvais du désir mais aussi une affection tendre, je ne m’y trompais pas ? Je pouvais me laisser bercer par cette douceur et ce sentiment de félicité aussi chaleureux que confortant, réconfortant. De part ta taille, tu me dominais et j’appréciais. De tes intentions tu m’enveloppais, je ne m’en échappais. Au contraire, je plongeais, m’immergeais dans ce flot berçant que tu créais, par ta présence, par tes gestes. Et le son de ta voix aussi. Si grave et suave, délicieux envoutement dont tu gratifiais mes oreilles. De tes mots, encore un peu plus tu me rassurais. Tu n’insisterais. Tu ne me retiendrais davantage. Tu ne me réclamais de te suivre. T’accompagner jusqu’au bout de la nuit. Si aux prémices du printemps nous n’avions été, par une idée folle je me serais laissée guider. Celle de nous doter de couvertures et passer une nuit secrète et paisible, caché dans un recoin du jardin que je connaissais si bien. Une nuit à la belle étoile. La fraicheur de la Corée, je maudissais alors, refoulant cette absurde idée. Un renoncement qui ne suffisait à effacer le tendre sourire sur mes lèvres étirées sous l’effet de tes gages de tendresse. Toi aussi, tu avais du mal à rentrer de ton côté. Tu sais, je me détestais un peu. Me détester d’être incapable de suggérer que nous dormions ensemble cette nuit. Mais il me faudrait un peu de temps. Du temps pour m’y préparer, pour oser affronter cette facette inconnue d’une relation sentimentale.
Sans un mot, je t’observais. Je détaillais tes traits tandis que mes cheveux tu caressais de tes doigts. Les aimais-tu ? Je souhaiterais que tu puisses tout aimer de moi. Comme j’apprenais à m’enticher chaque fois à un peu plus à un pan de toi. Ton physique, mais aussi ta personnalité. Plus que la beauté de ton visage, à travers l’obscurité, c’était bien la profondeur de ta personne que je cherchais de ce regard rivé sur toi. Ma tête se penchait légèrement sur le côté alors que tu semblais hésiter sur ce que tu voulais ajouter. Et puis ? Était-ce les mots à demain qui rencontraient quelques difficultés à franchir la barrière de tes lèvres ? L’appréhendais-tu toi aussi ? À moins que tu n’osais émettre un souhait : que je pense à toi avant de m’endormir ? Aurais-tu vraiment besoin de le demander ? C’était l’évidence même que je ne parviendrais à te chasser de mes pensées. Peut-être même m’empêcherais-tu de dormir. Ce n’était pas impossible. Fort probable. Ce malgré toute la fatigue que tu me présumais. Alors, plutôt que de m’émouvoir de ta demande, bien qu’adorable, je m’interrogeais la misère de mon apparence. Les cernes sous mes yeux étaient-ils si saillantes ? Combien ma peau devait être pâle ? À quel point les effets de cette baignade inopinée et du froid avaient dû ravager mon visage ? Frappée par cette terrible réalité, mon regard se décrochait. Mes yeux se détournaient et mon visage se baissait. Bien qu’il fut trop tard, je préférais que tu ne me vois pas davantage dans un tel état. Comme je devais être laide. Honteuse, j’acquiesçais ainsi bien timidement à ta requête, te promettant de m’exécuter une fois arrivée – je ne relevais la niaiserie d’une telle demande. Finalement, tu avais su trouver les mots pour m’inciter à décamper rapidement. Je n’inciterais pour faire perdurer encore un peu ce moment à deux. Au contraire, ma liberté recouvrée, je ne trainais plus à m’en aller cette fois. Bien pressée d’aller me cacher. Remerciant l’obscurité de m’avoir à demi préserver de ta vue grâce à son opacité.
Et je filais, cachant quelques instants mon regard derrière mes mains. La magie du film s’atténuait. La réalité n’était jamais aussi bel que les images à l’écran. Une fois glissée dans les couloirs, je ne perdais de temps non plus. Mes pas ralentirent néanmoins au fil de ma progression. Le silence régnait dans cette partie du couloir. Peu de risque de rencontrer quelqu’un, d’être vue, et surtout, toi tu ne me voyais plus alors, je pouvais prendre un peu plus mon temps. Savourer les derniers instants au cours desquels un doux nuage m’enveloppait, celui du souvenir et des sentiments nés de cette soirée. D’instinct, je resserrais les bras sur mon corps, m’emmitouflant dans cet épais vêtement. Ce fut lorsque mes doigts tirèrent légèrement sur la manche afin d’y faire disparaitre leurs pairs que je le remarquais : ce sweat que je portais était le tien.
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