Toujours rien. Un soupir m’échappe alors que l’icône de la connexion internet continue à afficher le néant. Un néant plus inquiétant encore que celui qui semble exister dans la tête de Madame Wang. Mes lèvres se froissent en une grimace de mécontentement et je jette un œil à l’écran de mon téléphone portable avant de le laisser retomber dans mon sac à main. Cela va bien faire dix minutes que l’employé m’a dit qu’il passait m’aider. Mais, visiblement, ce n’est pas son truc, la ponctualité. Je m’efforce néanmoins de sourire. Je ne suis pourtant pas si mauvaise avec les ordinateurs, d’habitude. Ce doit être la bêtise qui se fraie un chemin en moi et… Ah, je devrais vraiment arrêter avec ça. Je pose les yeux sur l’écran, puis autour de moi. Et un voisin arrive. Ô miracle !  « Excusez-moi, vous vous y connaissez en informatique ? La connexion internet n’a pas l’air de fonctionner. » Et, avec mon ordinateur foutu à la résidence, je ne peux pas trop faire autrement. Je suis dépendante de cette technologie. Sauf qu’elle n’a pas l’air de trop m’apprécier, aujourd’hui, la technologie…

tu pousses les portes du café en soupirant, t'avais passé la nuit à créer un nouveau programme pour tes cours et tu devais bien avouer que t'étais à deux doigts de t'arracher les cheveux parce qu'il y avait un point où tu étais coincée. comment imaginer ça ? toi ? tu avais fait tes premiers piratages à l'âge de quatorze en modifiant tes résultats scolaires sans que l'école te choppe. et tu te retrouvais bloquée par un simple bout de programmation. tu avais besoin d'une bonne dose de café, et ici tu avais trouvé la recette miracle pour te tenir éveillée alors que le sommeil t'attirait à lui avec la force d'hercule. ton sac sur l'épaule, tu t'approches sans le remarque d'une jeune femme et ce n'est que quand elle s'adresse à toi que tu poses ton regard sur elle. t'aurais pu te vexer à sa question mais c'est pas comme si elle te connaissait, elle pouvait pas savoir que c'était ton domaine. « je me débrouille, t'as besoin d'aide avec ça ? » tu lui réponds, ne cherchant pas à te vanter non plus. tu jettes un regard autour de toi, apparemment personne était venu à son secours.

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Pour le coup, j’avoue ne pas comprendre ce qui empêche ce foutu ordinateur de se connecter au réseau. Généralement, mes problèmes se limitent à une connexion pourrie, un mauvais mot de passe ou un problème de DNS, je n’ai qu’à appuyer sur un bouton pour que tout se remette à fonctionner normalement mais… Aujourd’hui semble être l’un de ces jours où tout part en vrille et refuse d’obtempérer. Je vais bien devoir me résoudre à demander l’aide de quelqu’un, si je veux pouvoir faire mes recherches aujourd’hui. « Ouais, s’il te plaît. Enfin, si ça te dérange pas. Je sais que c’est pas ton job, mais monsieur se joue les joli-cœur avec une minette à l’entrée, faudrait pas gâcher ses chances. » Je désigne l’entrée d’un geste de la tête, espérant que cette fille acceptera de m’aider. Après tout, rien ne l’y oblige. Vous seriez surpris de voir à quel point les gens sont individualistes, lorsqu’ils n’ont rien à gagner. Il suffit de voir mes frères. La façon dont ils agissent envers moi m’écœure. En particulier cette de Jaehyun. Jaewon, de son côté, a l’air bien trop gentil. Mais qu’ont-ils à gagner à m’aider, hm ? Ils ont la belle vie, de leur côté.

tu n'aimais pas quand les choses ne fonctionnaient pas comme tu le voulais, non toi tu aimais quand les choses étaient programmées, carrées. quand tout était à sa place. et là malheureusement ça ne marchait pas, et ça te faisait chier, vraiment. cherchant à te tenir éveillée par que tu sentais arriver la prochaine nuit blanche à cause de ce foutu programme, tu viens au cyber café. sauf que là tu te retrouves à causer avec une jeune femme au lieu d'aller cherche ton graal. mais bon tu pouvais pas la laisser dans la merde alors que tu connaissais sûrement la réponse à son problème. tu tournes la tête vers l'employé du café à sa remarque, haussant un sourcil hautain vers celui-ci. qu'il s'attende pas à avoir un pourboire à la fin lui. reposant ton regard brun sur la jeune femme, tu fais un signe de tête comme pour lui demander si tu pouvais prendre place à côté d'elle. « je peux ? » tu préférais demander, on sait jamais. « tu as ce problème depuis longtemps ou juste ici ? » autant en savoir le plus possible sur son problème, plutôt que de parler pour rien et dire des bêtises.

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Certaines personnes sont stupides, incapables de faire leur travail correctement. J’ai pu le remarquer, à force d’observer les autres. N’importe qui s’en rendrait compte, de toute façon, à moins d’être aveugle. Pour cette raison, je suis particulièrement heureuse d’obtenir l’aide de cette fille. Elle sera sûrement plus utile que monsieur le joli cœur qui s’amuse à draguer la clientèle en se pensant beau gosse. Alors, qu’il ne l’est pas, soyons francs. Je m’écarte un peu pour laisser la place à ma sauveuse de l’instant. « Vas-y, vas-y. » Je ne compte pas l’empêcher d’opérer, après tout. Je pose les yeux sur l’écran avant de reprendre la parole. « Hm, depuis que je suis arrivée. Je t’avoue que je n’y connais pas grand-chose, à part les problèmes de DNS qui se résolvent en un clic… » Je ris nerveusement, avant de laisser échapper un soupir. Je n’aime pas que les choses échappent à mon contrôle, en particulier lorsque j’ai absolument besoin de garder les choses en main. Après tout, sans internet, je ne ferai jamais les recherches, et encore moins de progrès dans mon travail. « Mais si tu n’y arrives pas, ce n’est pas grave, j’essaierai une autre machine. » Ce ne serait pas la première fois que j’ai ce genre de problème. Le véritable problème serait d’en trouver une libre, à l’heure qu’il est.

tu jettes un regard de dédain à l'employé du café, bien trop occupé à faire le don juan avec une fille qui oublierait son existence dès qu'elle serait sortie d'ici plutôt que de venir en aide à une cliente. quand on sait pas faire son boulot, tu vois pas l'intérêt de garder une telle personne. ton père n'aurait pas hésité à le virer s'il avait été son patron, sans retenu et devant tout le monde, l'humiliation publique il s'en fichait, pire même, tu te doutais que ça lui donnait encore plus de pouvoir. alors tu prends sa place, même si ce n'est pas ton travail mais tu ne pouvais pas laisser cette jeune femme seule. tu observes l'écran avec attention, profitant pour demander son problème à la jeune femme, hochant la tête à sa réponse. oui ce type de problèmes étaient assez communs mais rien de bien compliqué, c'était quelque chose que tout le monde pouvait résoudre en quelques clics. « je vais voir ce que je peux faire, si c'est juste un problème de réseau, je peux peut-être trouver un moyen. tant que ce n'est pas ton ordinateur qui est endommagé ça ne devrait pas poser de soucis. » tu lui dis, les doigts pianotant sur les touches alors que tu vas chercher dans les fichiers internes. les mots de l'inconnue qui pourraient presque te vexer, mais tu ne prends pas la mouche. tu n'étais pas dieu non plus, même si tu étais douée dans ce domaine, tu ne pouvais rien faire si c'était au dessus de tes moyens.

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J’espère sincèrement que cette fille est un petit Einstein de l’ordinateur qui parviendra à me trouver une solution en moins de deux. Ce n’est pas tout ça, mais j’ai du boulot aussi, et je n’ai pas envie de passer ma vie à galérer avec un ordinateur minable, tout ça parce qu’il a décidé qu’internet était une chose trop hype pour lui ! Restant un peu en retrait, je pose les yeux sur la jeune femme qui semble s’y connaître. On reconnait la confiance, quand on sait bien observer, et il me suffit d’un instant pour comprendre que cette demoiselle sait où elle se rend. L’imposture se verrait aussi facilement qu’un médecin charlatan qui chercherait à trouver le cœur à la place du foie… Enfin, en exagérant, évidemment. J’imagine que même un charlatan pourrait trouver le cœur. Mais l’opérer, ça, sûrement pas ! « Je te fais confiance, et je croise les doigts. » Je ne sais pas trop comment je pourrais la dédommager, mais bon. On va faire comme on peut. Je dois bien avoir un peu d’argent sur moi, pour service rendu ? Les bras croisés sous ma poitrine, je la laisse s’occuper un instant de la machine malade, si l’on peut dire ça comme ça, avant d’hasarder une question. « Alors, tu trouves quelque chose ? » Plus inquiète qu’autoritaire, je me penche un peu pour regarder l’écran, sans savoir si le problème trouve une solution.

tes yeux bruns qui parcourent les dossiers à la recherche de ce qui bloquait l'ordinateur de la jeune femme. tu fais marcher tes méninges, te repassant les différents problèmes qu'il pouvait rencontrer. tu fronces les sourcils après plusieurs minutes, il y avait quelques points où ta voisine de table pourrait faire quelque chose. pour rendre son ordinateur plus performant, mais tu n'allais pas lui en parler tout de suite, si tu n'arrives pas à résoudre ce soucis, c'était qu'il y avait des chances que son ordinateur arrive au bout de ses services. tu marmonnes des paroles incompréhensibles quand elle s'adresse à toi, te sortant de ta transe informatique. pour un peu tu aurais eu pleins de formules flottant autour de toi. « hm oui et non. » tu murmures, ouvrant une nouvelle fenêtre avant de pianoter de nouvelles formules. tu sors ta tablette de ton sac, un câble usb que tu voulais brancher sur son ordinateur. « je peux ? j'ai plusieurs de mes programmes de cours d'informatique dessus. » tu expliques quand tu vois son regard. peut-être qu'avec un peu d'aide de tes programmes, tu allais y arriver. « ça fait combien de temps que tu as cet ordinateur ? » tu demandes, détournant les yeux de l'écran. tu fixes la box du café, plissant les yeux. hm faudrait que tu vérifies aussi de ce côté-ci.

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Pendant qu’elle s’occupe de la machine récalcitrante, je ne peux m’empêcher d’observer cette fille. Est-elle un petit génie de l’informatique ? Cela ne m’étonnerait pas. Elle a l’air de savoir exactement ce qu’elle cherche, ou du moins, ce qu’elle fait. Et je dois vous avouer que, pour une personne comme moi, c’est extrêmement rassurant. Hélas, cela ne m’assure pas qu’elle sera capable de trouver la solution à mon problème, même si je l’espère sincèrement. D’ailleurs, sa réponse me décevrait presque, si je n’étais pas certaine qu’elle a déjà fait beaucoup mieux que ce que j’aurais fait moi-même. « Hm… » Que veut-elle dire par là ? Je repose les yeux sur l’écran en la voyant recommencer à pianoter. Ça a quelque chose de fascinant. Quand je la vois sortir ses affaires, je fronce les sourcils malgré moi. Elle va nous faire une opération chirurgicale ? Opération à processeur ouvert ? J’aurais presque envie de lui faire la blague, si je n’étais pas aussi stressée à l’idée de perdre mon ordinateur. « Euh… oui, oui. Vas-y ! » Je vous avoue que j’ai un peu peur malgré tout. Mais si elle a des cours d’info, pourquoi ne pas lui faire confiance, hein ? Je réfléchis ensuite à sa question. « Je dirais un an et demi, grand maximum ? » Mais dieu sait ce qu’on peut l’utiliser, un ordinateur, en un an. Je fronce les sourcils et je pince les lèvres, un peu plu inquiète. « C’est planté à ce point ? » Encore une dépense que je ne devrais pas me permettre… Dire que pendant ce temps, Jaehyun se fait des couilles en or.

tu ne connaissais pas le nom de la demoiselle que tu aidais, la seule chose que tu savais c'était que tu l'avais déjà vu dans les dortoirs des pyobeom, tu pouvais donc en déduire que soit c'était une de tes camarades panthères ou bien elle connaissait quelqu'un chez vous. ce n'était pas la raison pour laquelle tu t'étais proposée de l'aider, qu'elle soit ou non dans ta fraternité ne changeait rien à cela. non tu voulais juste te changer les idées par rapport à ton projet qui ne se passait pas comme tu le voulais, et c'était un bon moyen. quand elle te demande si tu as trouvé quelque chose, tu ne sais pas trop quoi lui dire, en soit tu sais ce que tu peux faire pour améliorer les performances de son ordinateur mais c'était le soucis semblait un peu plus complexe, et il te manquait tes programmes pour éclaire ta lanterne. tu lui demandes si tu peux brancher ta tablette à son ordinateur, lui expliquant rapidement pourquoi. elle ne refuse pas et donc tu t’exécutes, te mordant la lèvre alors que tu pianotes sur le clavier, lançant ton programme d'analyse, avec ça tu iras beaucoup plus vite. « ce n'est pas quelque chose que je ne peux pas régler, j'utilise un programme qui analyse tous les recoins de ton ordinateur, chose que je ne peux pas forcément faire manuellement. » tu lui réponds pour la rassurer. « de ce que je vois, c'est le processeur de ton ordinateur qui pose problème mais j'ai quelque chose qui peut remédier à ça tout en optimisant sa capacité. » tu n'allais pas lui expliquer que c'était quelque chose que tu avais trouvé en piratant mais ça réglerait le soucis. « tu n'auras pas à le changer, ne t'inquiètes pas. »

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