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1, 2, 3, 4, 5 hungerzoned ♣ jaeseul
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Mar 30 Oct - 0:19
Ok, ça n'avait pas marché. Mais ils ne faisaient aucun effort là eux aussi, pourquoi ne mettre qu'un lit, un peu de bouffe et que des armes ? Certes on était censé s'entretuer mais ils pouvaient pas mettre un peu plus de divertissement, je savais pas moi des livres, la télé, des trucs comme ça ! Pff, c'était pour ça que Yiseul se moquait de moi, c'était de leur faute. « Non mais, c'pas comme si y'avait grand chose à faire aussi... Mais je veux quand même profiter de chaque chose qui me reste ! » dis-je comme défense absolument nulle. Je pointai la batte vers elle en la faisant bouger à chacune de mes paroles pour la contredire, pour espérer avoir une chance de survivre. « Bah ouais bah faut pas leur donner une mort dès la sixième minute alors ! » Surtout pas ! Ce serait pourri, aussi bien que pour eux que pour nous. « Faut qu'on leur montre qu'on a l'air de s'entendre, puis après boum, tu me tues ! » murmurai-je en cachant ma bouche des caméras avec ma main. Et comme ça, le taux d'audience était assuré ! Bon, ma mort aussi, mais bon... « La raison c'est pour qu'on se rapproche ! On est que tous les deux, dans une salle où on a les moyens de rester plus longtemps, on va quand même pas s'entretuer dès le début ! Et puis eh, ça nous permettra de bien faire mieux connaissance comme ça. Moi je sais pas c'est quoi ton plat préféré hein ! » On était pas à Meetic, mais je m'y croyais quand même, juste parce que j'aimerais bien la séduire. Au moins avant ma mort.
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Ok, ça n'avait pas marché. Mais ils ne faisaient aucun effort là eux aussi, pourquoi ne mettre qu'un lit, un peu de bouffe et que des armes ? Certes on était censé s'entretuer mais ils pouvaient pas mettre un peu plus de divertissement, je savais pas moi des livres, la télé, des trucs comme ça ! Pff, c'était pour ça que Yiseul se moquait de moi, c'était de leur faute. « Non mais, c'pas comme si y'avait grand chose à faire aussi... Mais je veux quand même profiter de chaque chose qui me reste ! » dis-je comme défense absolument nulle. Je pointai la batte vers elle en la faisant bouger à chacune de mes paroles pour la contredire, pour espérer avoir une chance de survivre. « Bah ouais bah faut pas leur donner une mort dès la sixième minute alors ! » Surtout pas ! Ce serait pourri, aussi bien que pour eux que pour nous. « Faut qu'on leur montre qu'on a l'air de s'entendre, puis après boum, tu me tues ! » murmurai-je en cachant ma bouche des caméras avec ma main. Et comme ça, le taux d'audience était assuré ! Bon, ma mort aussi, mais bon... « La raison c'est pour qu'on se rapproche ! On est que tous les deux, dans une salle où on a les moyens de rester plus longtemps, on va quand même pas s'entretuer dès le début ! Et puis eh, ça nous permettra de bien faire mieux connaissance comme ça. Moi je sais pas c'est quoi ton plat préféré hein ! » On était pas à Meetic, mais je m'y croyais quand même, juste parce que j'aimerais bien la séduire. Au moins avant ma mort.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Mar 30 Oct - 0:30
Encore heureux qu’il ne se prédestinait pas aux métiers de justice, que ce soit le barreau ou le parquet, il ne ferait certainement pas long feu, du moins pas avec cette défense en carton. Je me demandais pourquoi le jeu en avait fait mon adversaire très sincèrement car c’était un combat inintéressant. Moi-même, si j’avais été spectatrice de cette partie, j’aurais très certainement changé de chaîne. « Justement, dis-moi ce que tu voudrais faire du temps qui te reste. Car bon, soyons honnête, je doute que cela puisse t’occuper vingt-quatre heure d’affilé. » Pour autant, je me raidis lorsque sa batte fut pointée vers ma direction, ma main se posa presque comme un réflexe sur la manche de mon katana, mais je ne dégainais pas. Pas tout de suite car je ne me sentais pas menacée pour le moment. « Je doute réellement que le but soit qu’on se rapproche pour qu’un de nous poignarde l’autre dans le dos. S’attacher pour se tuer, c’est absurde » fis-je en secouant la tête, « c’est bien que tu réalises que tu n’es pas un cadeau et je pense que mieux se connaître n’est pas vraiment… l’expression idéale. On se connait depuis suffisamment longtemps pour ne pas être de simples étrangers. » Très franchement, je ne voyais pas pourquoi je ne pourrais pas le tuer maintenant tout de suite. Devenir un monstre ? Cela ne me dérangeait pas, je ne faisais que « jouer » après tout. C’était lui ou moi.
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Encore heureux qu’il ne se prédestinait pas aux métiers de justice, que ce soit le barreau ou le parquet, il ne ferait certainement pas long feu, du moins pas avec cette défense en carton. Je me demandais pourquoi le jeu en avait fait mon adversaire très sincèrement car c’était un combat inintéressant. Moi-même, si j’avais été spectatrice de cette partie, j’aurais très certainement changé de chaîne. « Justement, dis-moi ce que tu voudrais faire du temps qui te reste. Car bon, soyons honnête, je doute que cela puisse t’occuper vingt-quatre heure d’affilé. » Pour autant, je me raidis lorsque sa batte fut pointée vers ma direction, ma main se posa presque comme un réflexe sur la manche de mon katana, mais je ne dégainais pas. Pas tout de suite car je ne me sentais pas menacée pour le moment. « Je doute réellement que le but soit qu’on se rapproche pour qu’un de nous poignarde l’autre dans le dos. S’attacher pour se tuer, c’est absurde » fis-je en secouant la tête, « c’est bien que tu réalises que tu n’es pas un cadeau et je pense que mieux se connaître n’est pas vraiment… l’expression idéale. On se connait depuis suffisamment longtemps pour ne pas être de simples étrangers. » Très franchement, je ne voyais pas pourquoi je ne pourrais pas le tuer maintenant tout de suite. Devenir un monstre ? Cela ne me dérangeait pas, je ne faisais que « jouer » après tout. C’était lui ou moi.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Mar 30 Oct - 10:54
La scène actuelle ? C'était celui d'une victime qui tentait d'attirer la pitié du tueur pour ne pas perdre la vie. Ce qui était drôle à voir c'était que l'homme était la victime ici, et la femme le dominait. Mais en même temps, c'était parfaitement compréhensible vu la situation : c'était moi qui la poursuivais et qui voulais me faire pardonner, elle, elle ne me portait absolument pas dans mon cœur. Alors, sentimentalement, j'étais le plus faible, et ce sera ce qui causera ma mort, ici. Parce qu'elle et moi savions très bien que la seule à pouvoir tuer quelqu'un ici, c'était elle. « … Vivre ? » dis-je d'une petite voix pour susciter la pitié, reprenant ma batte pour la place en mode défense. « Je veux profiter du temps qu'il me reste ok ? Je sais déjà que j'ai pas envie de te tuer, alors c'est forcément toi qui vas me tuer. Donc laisse-moi un peu de répit, s'il te plaît... » Vingt-quatre heures, c'était rien, allez ! Elle était vraiment difficile à convaincre, et je devrais le savoir, depuis le temps que je la connaissais. Tout ça, c'était de ma faute après tout. C'était moi qui avais détruit la confiance qu'elle avait placée en moi. La confiance que j'essayais de regagner à tout prix. « Non mais, il faut faire du drama à la télé, tu comprends ! Si tu me tues maintenant, c'est pas drôle du tout ! Au moins, avant de mourir, laisse-moi offrir un peu de divertissement aux gens qui nous regardent ! Et puis... Même si on n'est pas de simples étrangers, je pense qu'on a quand même beaucoup à se dire. » Je tentai un petit sourire. « Puisque je vais mourir, je peux te dire tout ce que j'avais caché par fierté, car de toute façon, je vais mourir. » Je haussai des épaules, baissant ma batte.
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La scène actuelle ? C'était celui d'une victime qui tentait d'attirer la pitié du tueur pour ne pas perdre la vie. Ce qui était drôle à voir c'était que l'homme était la victime ici, et la femme le dominait. Mais en même temps, c'était parfaitement compréhensible vu la situation : c'était moi qui la poursuivais et qui voulais me faire pardonner, elle, elle ne me portait absolument pas dans mon cœur. Alors, sentimentalement, j'étais le plus faible, et ce sera ce qui causera ma mort, ici. Parce qu'elle et moi savions très bien que la seule à pouvoir tuer quelqu'un ici, c'était elle. « … Vivre ? » dis-je d'une petite voix pour susciter la pitié, reprenant ma batte pour la place en mode défense. « Je veux profiter du temps qu'il me reste ok ? Je sais déjà que j'ai pas envie de te tuer, alors c'est forcément toi qui vas me tuer. Donc laisse-moi un peu de répit, s'il te plaît... » Vingt-quatre heures, c'était rien, allez ! Elle était vraiment difficile à convaincre, et je devrais le savoir, depuis le temps que je la connaissais. Tout ça, c'était de ma faute après tout. C'était moi qui avais détruit la confiance qu'elle avait placée en moi. La confiance que j'essayais de regagner à tout prix. « Non mais, il faut faire du drama à la télé, tu comprends ! Si tu me tues maintenant, c'est pas drôle du tout ! Au moins, avant de mourir, laisse-moi offrir un peu de divertissement aux gens qui nous regardent ! Et puis... Même si on n'est pas de simples étrangers, je pense qu'on a quand même beaucoup à se dire. » Je tentai un petit sourire. « Puisque je vais mourir, je peux te dire tout ce que j'avais caché par fierté, car de toute façon, je vais mourir. » Je haussai des épaules, baissant ma batte.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Mer 31 Oct - 17:12
Lequel de nous verra la lumière du jour ? La réponse semblait évidente pour lui, ce qui me laissa d’une certaine façon perplexe car je ne voyais pas ce qui pourrait l’empêcher de me tuer alors que sa propre vie était en jeu. Il partait du principe qu’il allait mourir, ce qui rendait le jeu beaucoup moins intéressant à moins qu’il ne prenne le dessus et me tue. Je ne comprenais pas sa façon de raisonner, cela me dépassait totalement et je n’étais pas certaine de vouloir le comprendre non plus. « Le seul divertissement qu’ils auront serait la façon dont tu profites du peu de temps qu’il te reste » répondis-je en choisissant mes mots sans réelle prudence car je m’interrogeais en quoi ne pas le tuer maintenant empêcherait la distraction. Qu’allait-il faire en soi ? Il n’y avait rien ici. « Mais soit, distraie le public, montre comment tu veux profiter de ton temps mais si c’est ennuyant, je serais en droit d’estimer que tu as fait ce que tu voulais faire avant de mourir », à ces mots, je regardais mon katana, le sortant légèrement de son fourreau pour en admirer la lame, mon reflet, avant de regarder Jaesang. « Pourquoi en parler maintenant ? Pour te soulager ta conscience ? », je riais doucement, comme si cela m’intéressait car peu importe ses intentions, son passé, le mal qu’il avait fait ne pouvait être effacé.
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Lequel de nous verra la lumière du jour ? La réponse semblait évidente pour lui, ce qui me laissa d’une certaine façon perplexe car je ne voyais pas ce qui pourrait l’empêcher de me tuer alors que sa propre vie était en jeu. Il partait du principe qu’il allait mourir, ce qui rendait le jeu beaucoup moins intéressant à moins qu’il ne prenne le dessus et me tue. Je ne comprenais pas sa façon de raisonner, cela me dépassait totalement et je n’étais pas certaine de vouloir le comprendre non plus. « Le seul divertissement qu’ils auront serait la façon dont tu profites du peu de temps qu’il te reste » répondis-je en choisissant mes mots sans réelle prudence car je m’interrogeais en quoi ne pas le tuer maintenant empêcherait la distraction. Qu’allait-il faire en soi ? Il n’y avait rien ici. « Mais soit, distraie le public, montre comment tu veux profiter de ton temps mais si c’est ennuyant, je serais en droit d’estimer que tu as fait ce que tu voulais faire avant de mourir », à ces mots, je regardais mon katana, le sortant légèrement de son fourreau pour en admirer la lame, mon reflet, avant de regarder Jaesang. « Pourquoi en parler maintenant ? Pour te soulager ta conscience ? », je riais doucement, comme si cela m’intéressait car peu importe ses intentions, son passé, le mal qu’il avait fait ne pouvait être effacé. (c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Mer 31 Oct - 17:29
Dans une relation, on m'avait toujours dit que c'était celui qui aimait le plus qui était le plus faible, et soumis à l'autre. Je n'avais jamais remis ces mots en cause, j'avais toujours pensé qu'ils étaient vrais. Dans la plupart de mes relations amoureuses, lorsque c'était moi qui aimais le moins, je me sortais le mieux de la rupture alors que si c'était moi qui aimais le plus, ça devenait difficile. Aujourd'hui, c'était un peu pareil. Même si on sortait pas ensemble et qu'à ce stade-là, je ne pouvais pas dire que Yiseul était la première dans mon cœur, il était clair et net que c'était moi le plus attaché. Je pensais qu'elle m'avait pardonné puisqu'il m'avait semblé qu'elle ne me rejetait plus récemment, mais c'était peut-être pas pour de vrai. Et puis dans tous les cas, elle m'aimait bien moins que moi je l'aimais. Ce qui me coûtera la vie, aujourd'hui. « Peut-être, mais aussi notre discussion ! Regarde, je suis sûr qu'ils sont intéressés par ce qu'on dit là. » Ou bien préféraient-ils le meurtre dès le début. Allez savoir, mais je n'avais pas envie de mourir tout de suite moi. Je fis un grand sourire quand Yiseul accepta. « Ah, cool ! Alors tu me tueras demain ! Ou ce soir. Ce soir c'est cool non ? J'ai pas trop envie d'aller dormir en sachant que je vais mourir. Ouais ce soir c'est mieux. » débattis-je à voix haute. Yiseul sortit quand même un peu son katana, ce qui me fit légèrement flipper. Bon, en tout cas, on pouvait bien parler non ? J'étais sûr qu'on avait des choses à dire. Je haussai des épaules légèrement, posant ma main libre sur la batte. « Peut-être. Pour aller au paradis, pourquoi pas ! » Je me mis à rire alors que la situation ne s'y apprêtait pas. « Que je te dise pardon ou pas, tu m'en voudras toujours. Mais j'aimerais bien m'expliquer quand même. Ça ne te fera rien mais moi au moins, je t'aurais dit ce que je voulais. »
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Dans une relation, on m'avait toujours dit que c'était celui qui aimait le plus qui était le plus faible, et soumis à l'autre. Je n'avais jamais remis ces mots en cause, j'avais toujours pensé qu'ils étaient vrais. Dans la plupart de mes relations amoureuses, lorsque c'était moi qui aimais le moins, je me sortais le mieux de la rupture alors que si c'était moi qui aimais le plus, ça devenait difficile. Aujourd'hui, c'était un peu pareil. Même si on sortait pas ensemble et qu'à ce stade-là, je ne pouvais pas dire que Yiseul était la première dans mon cœur, il était clair et net que c'était moi le plus attaché. Je pensais qu'elle m'avait pardonné puisqu'il m'avait semblé qu'elle ne me rejetait plus récemment, mais c'était peut-être pas pour de vrai. Et puis dans tous les cas, elle m'aimait bien moins que moi je l'aimais. Ce qui me coûtera la vie, aujourd'hui. « Peut-être, mais aussi notre discussion ! Regarde, je suis sûr qu'ils sont intéressés par ce qu'on dit là. » Ou bien préféraient-ils le meurtre dès le début. Allez savoir, mais je n'avais pas envie de mourir tout de suite moi. Je fis un grand sourire quand Yiseul accepta. « Ah, cool ! Alors tu me tueras demain ! Ou ce soir. Ce soir c'est cool non ? J'ai pas trop envie d'aller dormir en sachant que je vais mourir. Ouais ce soir c'est mieux. » débattis-je à voix haute. Yiseul sortit quand même un peu son katana, ce qui me fit légèrement flipper. Bon, en tout cas, on pouvait bien parler non ? J'étais sûr qu'on avait des choses à dire. Je haussai des épaules légèrement, posant ma main libre sur la batte. « Peut-être. Pour aller au paradis, pourquoi pas ! » Je me mis à rire alors que la situation ne s'y apprêtait pas. « Que je te dise pardon ou pas, tu m'en voudras toujours. Mais j'aimerais bien m'expliquer quand même. Ça ne te fera rien mais moi au moins, je t'aurais dit ce que je voulais. »(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Mer 31 Oct - 17:54
Ma vengeance n’avait pas pour but de le tuer, simplement de le faire souffrir, le torturer, le tourmenter de la même façon qu’il avait fait par le passé. Ni plus, ni moins, je comptais lui rendre les kilos de larme que j’avais versé par sa faute, sans compter mon mal être profond. Si j’en arrivais à la décision de le tuer, c’était bien parce que je n’avais pas le choix : c’est lui ou moi. Humaine, profondément égoïste, soucieuse de ma propre survie, je me devais de le tuer si je voulais voir ceux que j’aimais, si je voulais espérer accomplir mes rêves même si je me doutais que tuer quelqu’un briserait quelque chose en moi. Ce n’était pas tant parce que c’était lui que je me devais le tuer, car la décision serait la même si cela avait été quelqu’un d’autre… du moins, sauf si je portais un réel attachement pour la personne. Et c’était la différence, Jaesang, je ne l’appréciais pas au point de vouloir sa mort, mais je ne l’appréciais pas suffisamment pour me remettre en question. « Intéressés ? Je ne sais pas, mais si tu le dis » marmonnais-je pour moi-même, avant de sourire en coin suite à la réaction de Jaesang. Je n’avais pas accepté sa proposition, juste que j’attendais de voir ce que cela pouvait donner. « Ça dépend. Sois divertissant et tu auras des chances de vivre plus longtemps » répondis-je calmement même si je doutais que cela pourrait être divertissant. Pour autant, mon air tranquille se durcit à l’entente de ses propos. Si j’étais égoïste pour ma survie, lui l’était pour sa conscience et je trouvais ça… insupportable d’avoir droit à des excuses juste parce qu’il ne voulait pas se le reprocher avant de mourir de ne pas l’avoir fait. « On n’a plus rien à se dire dessus. Tu veux t’expliquer que pour ta propre conscience, mais te mets-tu réellement à ma place ? Tu penses que j’ai vraiment envie de te laisser bonne conscience alors que la mienne sera peut-être mauvaise ? » Sans le réaliser, je serais mon arme.
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Ma vengeance n’avait pas pour but de le tuer, simplement de le faire souffrir, le torturer, le tourmenter de la même façon qu’il avait fait par le passé. Ni plus, ni moins, je comptais lui rendre les kilos de larme que j’avais versé par sa faute, sans compter mon mal être profond. Si j’en arrivais à la décision de le tuer, c’était bien parce que je n’avais pas le choix : c’est lui ou moi. Humaine, profondément égoïste, soucieuse de ma propre survie, je me devais de le tuer si je voulais voir ceux que j’aimais, si je voulais espérer accomplir mes rêves même si je me doutais que tuer quelqu’un briserait quelque chose en moi. Ce n’était pas tant parce que c’était lui que je me devais le tuer, car la décision serait la même si cela avait été quelqu’un d’autre… du moins, sauf si je portais un réel attachement pour la personne. Et c’était la différence, Jaesang, je ne l’appréciais pas au point de vouloir sa mort, mais je ne l’appréciais pas suffisamment pour me remettre en question. « Intéressés ? Je ne sais pas, mais si tu le dis » marmonnais-je pour moi-même, avant de sourire en coin suite à la réaction de Jaesang. Je n’avais pas accepté sa proposition, juste que j’attendais de voir ce que cela pouvait donner. « Ça dépend. Sois divertissant et tu auras des chances de vivre plus longtemps » répondis-je calmement même si je doutais que cela pourrait être divertissant. Pour autant, mon air tranquille se durcit à l’entente de ses propos. Si j’étais égoïste pour ma survie, lui l’était pour sa conscience et je trouvais ça… insupportable d’avoir droit à des excuses juste parce qu’il ne voulait pas se le reprocher avant de mourir de ne pas l’avoir fait. « On n’a plus rien à se dire dessus. Tu veux t’expliquer que pour ta propre conscience, mais te mets-tu réellement à ma place ? Tu penses que j’ai vraiment envie de te laisser bonne conscience alors que la mienne sera peut-être mauvaise ? » Sans le réaliser, je serais mon arme.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Jeu 1 Nov - 17:10
Je me demandais pourquoi est-ce que les gens aimaient-ils autant voir ce genre d'émission. Il n'y avait rien de divertissant à voir deux personnes s'entretuer. C'était même plutôt terrifiant, surtout si c'était pour de vrai. Encore, si c'était pour de faux, je devais avouer que moi-même j'aimais bien voir des choses qui m'effrayaient. On faisait tous ça, à Halloween. Mais pour voir deux vraies personnes se livrer un combat à mort, en voir une mourir et l'autre sortir victorieuse... Il fallait avoir l'esprit dérangé, non ? Enfin, me poser la question n'avancera pas à grand chose. J'étais là l'une des marionnettes du jeu, et probablement celle qui n'allait pas repartir d'ici aujourd'hui. Quel dommage. Moi qui essayais de profiter de la vie sans jeter un seul coup d’œil en arrière... C'était triste. Je fis un petit sourire alors que Yiseul remit en doute le fait que nos discussions soient intéressantes (en fait, je me demandais moi-même si nos discussions étaient vraiment intéressantes) puis celui-ci se transforma en grand sourire lorsqu'elle accepta. « Je le serai ! » Mon point fort, ça restait l'humour. Même si on pouvait remettre en cause mes blagues, je restais quand même drôle, fallait être honnête ! Mais pour divertir les gens, fallait-il seulement être drôle ? Ce fut là que j'amenai un sujet sérieux sur le tapis et que le visage de Yiseul se durcit. Je ne savais pas vraiment pourquoi je posais ce sujet sur la table alors que ça allait forcément agacer celle qui allait me tuer. Mais j'avais bien envie de m'expliquer. Pour la dernière fois. « Que j'aie bonne ou mauvaise conscience, ça ne change rien pour toi. Tu l'auras toujours mauvaise. Alors je sais même pas pourquoi j'espère encore que tu me pardonnes, mais... j'aimerais bien qu'on oublie le passé. On a pris dix ans, et tu crois que je n'ai pas changé en dix ans ? Le gosse que j'étais, je le déteste encore. Je le déteste tellement que je le noie dans le passé et que je n'ai même pas envie de me souvenir de qui j'étais. » Je poussai un soupir, me penchant en avant en reposant mes coudes sur les cuisses. « Je sais que ça doit être dur pour toi de pardonner celui qui t'a fait autant de mal, mais grandissons tous les deux. T'as changé, j'ai changé. On est plus les mêmes. Alors pourquoi on se baserait uniquement sur un passé qui n'est plus nous ? »
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Je me demandais pourquoi est-ce que les gens aimaient-ils autant voir ce genre d'émission. Il n'y avait rien de divertissant à voir deux personnes s'entretuer. C'était même plutôt terrifiant, surtout si c'était pour de vrai. Encore, si c'était pour de faux, je devais avouer que moi-même j'aimais bien voir des choses qui m'effrayaient. On faisait tous ça, à Halloween. Mais pour voir deux vraies personnes se livrer un combat à mort, en voir une mourir et l'autre sortir victorieuse... Il fallait avoir l'esprit dérangé, non ? Enfin, me poser la question n'avancera pas à grand chose. J'étais là l'une des marionnettes du jeu, et probablement celle qui n'allait pas repartir d'ici aujourd'hui. Quel dommage. Moi qui essayais de profiter de la vie sans jeter un seul coup d’œil en arrière... C'était triste. Je fis un petit sourire alors que Yiseul remit en doute le fait que nos discussions soient intéressantes (en fait, je me demandais moi-même si nos discussions étaient vraiment intéressantes) puis celui-ci se transforma en grand sourire lorsqu'elle accepta. « Je le serai ! » Mon point fort, ça restait l'humour. Même si on pouvait remettre en cause mes blagues, je restais quand même drôle, fallait être honnête ! Mais pour divertir les gens, fallait-il seulement être drôle ? Ce fut là que j'amenai un sujet sérieux sur le tapis et que le visage de Yiseul se durcit. Je ne savais pas vraiment pourquoi je posais ce sujet sur la table alors que ça allait forcément agacer celle qui allait me tuer. Mais j'avais bien envie de m'expliquer. Pour la dernière fois. « Que j'aie bonne ou mauvaise conscience, ça ne change rien pour toi. Tu l'auras toujours mauvaise. Alors je sais même pas pourquoi j'espère encore que tu me pardonnes, mais... j'aimerais bien qu'on oublie le passé. On a pris dix ans, et tu crois que je n'ai pas changé en dix ans ? Le gosse que j'étais, je le déteste encore. Je le déteste tellement que je le noie dans le passé et que je n'ai même pas envie de me souvenir de qui j'étais. » Je poussai un soupir, me penchant en avant en reposant mes coudes sur les cuisses. « Je sais que ça doit être dur pour toi de pardonner celui qui t'a fait autant de mal, mais grandissons tous les deux. T'as changé, j'ai changé. On est plus les mêmes. Alors pourquoi on se baserait uniquement sur un passé qui n'est plus nous ? »(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Sam 3 Nov - 20:27
Au vue de la tournure sérieuse de la conversation, je me demandais si je n’avais pas là une bonne raison pour tuer Lee Jaesang. Réveiller les démons du passé était dangereux, douloureux et surtout, pathétique. Cherchait-il réellement à sauver sa peau ou justement accélérer sa mort et m’épargner toute mauvaise conscience ? Je ne savais pas et je ne voulais pas le savoir car j’étais certaine d’une seule chose, c’est qu’il était complètement fêlé. « Moi, mauvaise conscience ? Absolument pas. De nous deux, c’est toi qui a mauvaise conscience puisque tu tiens à en parler » répliquais-je sèchement, un sourire amusé (ou pas) sur les lèvres. Il commençait à m’énerver, la nuit serait très certainement courte. « Oublier le passé ? Facile à dire pour toi lorsqu’on est le bourreau et pas la personne qui a souffert », cette fois-ci, je levais mon sacre, appuyant le fourreau contre son torse, une fois, deux fois, sans pour autant le baisser. « Le passé ne change pas et les gens difficilement. Pour ce qui est de ton cas, tu n’as pas changé pour oser me dire ça. Tu es toujours aussi égoïste et égocentré… Tu ne vois encore que toi. » Si je devais lui être reconnaissante d’une chose, c’est peut-être de m’avoir fait changé. S’il ne m’avait pas brisé le cœur et l’esprit, je ne serais certainement pas celle que je serais aujourd’hui. Impitoyable.
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Au vue de la tournure sérieuse de la conversation, je me demandais si je n’avais pas là une bonne raison pour tuer Lee Jaesang. Réveiller les démons du passé était dangereux, douloureux et surtout, pathétique. Cherchait-il réellement à sauver sa peau ou justement accélérer sa mort et m’épargner toute mauvaise conscience ? Je ne savais pas et je ne voulais pas le savoir car j’étais certaine d’une seule chose, c’est qu’il était complètement fêlé. « Moi, mauvaise conscience ? Absolument pas. De nous deux, c’est toi qui a mauvaise conscience puisque tu tiens à en parler » répliquais-je sèchement, un sourire amusé (ou pas) sur les lèvres. Il commençait à m’énerver, la nuit serait très certainement courte. « Oublier le passé ? Facile à dire pour toi lorsqu’on est le bourreau et pas la personne qui a souffert », cette fois-ci, je levais mon sacre, appuyant le fourreau contre son torse, une fois, deux fois, sans pour autant le baisser. « Le passé ne change pas et les gens difficilement. Pour ce qui est de ton cas, tu n’as pas changé pour oser me dire ça. Tu es toujours aussi égoïste et égocentré… Tu ne vois encore que toi. » Si je devais lui être reconnaissante d’une chose, c’est peut-être de m’avoir fait changé. S’il ne m’avait pas brisé le cœur et l’esprit, je ne serais certainement pas celle que je serais aujourd’hui. Impitoyable. (c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Sam 3 Nov - 20:43
C'était peut-être une tentative de suicide que je faisais. Une tentative complètement mal venue quand on savait que la minute d'avant, j'étais en train de la supplier pour me laisser en vie. Mais j'avais envie de faire toutes les choses que je n'avais pas pu faire de mon vivant puisque j'étais condamnée à mort. En commençant par parler de ça à Yiseul. Yiseul qui ne me pardonnera jamais mais que j'essayais d'amadouer. Idiot de ma part, mais n'avais-je pas toujours été un idiot ? Un beau con. « C'est un peu normal d'avoir mauvaise conscience quand tu sais que t'as fait de la grosse merde. Mais va pas dire que t'as bonne conscience non plus, sinon tu serais pas là en train de te fermer à tout ce que je te dis. » répliquai-je sur un ton froid. Oui, j'étais suicidaire. Mais de toute façon, je m'étais résolu à crever, alors pourquoi pas crever sans regrets ? Mes yeux la scrutaient alors qu'elle pointait son fourreau contre mon torse sans le retirer. Elle allait peut-être m'achever à n'importe quel moment. C'était elle qui était en position de dominance, ici. Pas moi. « Et toi, est-ce que t'es pas en train de voir que toi ? T'as été la victime, j'ai été le bourreau, c'est un fait et je suis pas fier. Mais tu te dis pas une seule seconde que j'ai arrêté d'être le bourreau, que je ne veux plus de ce rôle et que j'ai plus envie qu'on m'y associe. Tu te concentres toi aussi sur toi. » Je baissai le regard sur le fourreau. « Mais je ne t'en veux pas. C'est normal, on prête plus attention à ses propres souffrances qu'à celles des autres. C'est comme ça que je t'ai fait souffrir, d'ailleurs. Parce que j'ai jamais prêté attention à ce que tu ressentais. Or, c'est plus le cas, aujourd'hui. Le passé ne change pas, c'est vrai, mais pas les gens. Et alors si c'est difficile ? Les gens finissent quand même par changer. Tout le monde change. Alors pourquoi est-ce que tu restes sur les nous de treize ans quand on en a treize de plus aujourd'hui ? »
Hungerzoned
jaeseul
C'était peut-être une tentative de suicide que je faisais. Une tentative complètement mal venue quand on savait que la minute d'avant, j'étais en train de la supplier pour me laisser en vie. Mais j'avais envie de faire toutes les choses que je n'avais pas pu faire de mon vivant puisque j'étais condamnée à mort. En commençant par parler de ça à Yiseul. Yiseul qui ne me pardonnera jamais mais que j'essayais d'amadouer. Idiot de ma part, mais n'avais-je pas toujours été un idiot ? Un beau con. « C'est un peu normal d'avoir mauvaise conscience quand tu sais que t'as fait de la grosse merde. Mais va pas dire que t'as bonne conscience non plus, sinon tu serais pas là en train de te fermer à tout ce que je te dis. » répliquai-je sur un ton froid. Oui, j'étais suicidaire. Mais de toute façon, je m'étais résolu à crever, alors pourquoi pas crever sans regrets ? Mes yeux la scrutaient alors qu'elle pointait son fourreau contre mon torse sans le retirer. Elle allait peut-être m'achever à n'importe quel moment. C'était elle qui était en position de dominance, ici. Pas moi. « Et toi, est-ce que t'es pas en train de voir que toi ? T'as été la victime, j'ai été le bourreau, c'est un fait et je suis pas fier. Mais tu te dis pas une seule seconde que j'ai arrêté d'être le bourreau, que je ne veux plus de ce rôle et que j'ai plus envie qu'on m'y associe. Tu te concentres toi aussi sur toi. » Je baissai le regard sur le fourreau. « Mais je ne t'en veux pas. C'est normal, on prête plus attention à ses propres souffrances qu'à celles des autres. C'est comme ça que je t'ai fait souffrir, d'ailleurs. Parce que j'ai jamais prêté attention à ce que tu ressentais. Or, c'est plus le cas, aujourd'hui. Le passé ne change pas, c'est vrai, mais pas les gens. Et alors si c'est difficile ? Les gens finissent quand même par changer. Tout le monde change. Alors pourquoi est-ce que tu restes sur les nous de treize ans quand on en a treize de plus aujourd'hui ? »(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Sam 3 Nov - 22:34
Plutôt que de me donner des raisons pour ne pas le tuer, Jaesang semblait délibérément me servir sur un plateau doré d’excellents prétextes à sa prochaine mise à mort. Je n’avais plus besoin de me trouver d’excuser pour relativiser mon prochain crime, il me donnait de quoi purger ma conscience, ma mauvaise conscience. « Je n’ai absolument rien à me reprocher contrairement à toi. C’est toi qui a mauvaise conscience, tu n’es pas tranquille parce que t’as fauté, parce que tu as fait du mal autour de toi. » Ma conscience était parfaitement sereine, même à l’idée de le tuer tellement il le méritait simplement. Il n’avait clairement pas changé. Le Jaesang d’il y a treize ans se tenait toujours devant moi. « Je suis loin d’être fermé, au contraire, tu peux me parler de tout mais je refuse que tu essaies de relativiser ce qui s’est passé pour te donner bonne conscience alors que tu ne le mérite pas. » Je refusais de lui faire de cadeaux, même si je savais que mon cousin ne me le pardonnerait peut-être pas et m’en voudrait. Mais je n’étais pas capable de le voir comme lui pouvait le voir. « Un rôle ? tu crois que tu peux le refuser, le rejeter ? Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui tu prêches le bon, que par le passé, tu n’as pas été un salopard. C’est gravé en toi, c’est une part de toi que tu ne peux pas oublier, effacer, ou dissocier. Tu regrettes ? Et bien c’est trop tard. Je ne me concentre pas sur moi, je te dis d’être réaliste, t’es qu’un lâche, arrête de te mettre de œillères » sifflais-je, à deux doigts d’imploser et de lui sauter au coup. Très franchement, je ne sais pas ce qui me retenait, ce qui me forçait encore à lui parler. « Tu ne m’en veux pas ? Mais je ne te demande pas de me pardonner, n’essaie pas d’inverser les rôles. Si tu veux penser que les gens changent, soit, c’est possible mais toi, tu n’as pas changé d’un iota. Ça me sidère que tu agisses comme si ce qui s’est passé il y a treize ans n’était rien, que tu penses qu’il est même possible d’envisager pour toi et moi, un avenir. »
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Plutôt que de me donner des raisons pour ne pas le tuer, Jaesang semblait délibérément me servir sur un plateau doré d’excellents prétextes à sa prochaine mise à mort. Je n’avais plus besoin de me trouver d’excuser pour relativiser mon prochain crime, il me donnait de quoi purger ma conscience, ma mauvaise conscience. « Je n’ai absolument rien à me reprocher contrairement à toi. C’est toi qui a mauvaise conscience, tu n’es pas tranquille parce que t’as fauté, parce que tu as fait du mal autour de toi. » Ma conscience était parfaitement sereine, même à l’idée de le tuer tellement il le méritait simplement. Il n’avait clairement pas changé. Le Jaesang d’il y a treize ans se tenait toujours devant moi. « Je suis loin d’être fermé, au contraire, tu peux me parler de tout mais je refuse que tu essaies de relativiser ce qui s’est passé pour te donner bonne conscience alors que tu ne le mérite pas. » Je refusais de lui faire de cadeaux, même si je savais que mon cousin ne me le pardonnerait peut-être pas et m’en voudrait. Mais je n’étais pas capable de le voir comme lui pouvait le voir. « Un rôle ? tu crois que tu peux le refuser, le rejeter ? Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui tu prêches le bon, que par le passé, tu n’as pas été un salopard. C’est gravé en toi, c’est une part de toi que tu ne peux pas oublier, effacer, ou dissocier. Tu regrettes ? Et bien c’est trop tard. Je ne me concentre pas sur moi, je te dis d’être réaliste, t’es qu’un lâche, arrête de te mettre de œillères » sifflais-je, à deux doigts d’imploser et de lui sauter au coup. Très franchement, je ne sais pas ce qui me retenait, ce qui me forçait encore à lui parler. « Tu ne m’en veux pas ? Mais je ne te demande pas de me pardonner, n’essaie pas d’inverser les rôles. Si tu veux penser que les gens changent, soit, c’est possible mais toi, tu n’as pas changé d’un iota. Ça me sidère que tu agisses comme si ce qui s’est passé il y a treize ans n’était rien, que tu penses qu’il est même possible d’envisager pour toi et moi, un avenir. » (c) DΛNDELION
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