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1, 2, 3, 4, 5 hungerzoned ♣ jaeseul
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Sam 24 Nov - 23:08
Oh mon dieu mais c'était incroyable d'être sourde à ce point. Qu'est-ce qu'elle avait à la place des oreilles ? Est-ce qu'elle en avait, au moins ? C'était abusé. Elle comprendrait jamais mon point de vue et c'était ça qui commençait à vraiment m'énerver. Je ne savais même pas pourquoi je m'énervais, ça servait vraiment à rien en plus comme j'allais mourir. J'allais mourir par ma propre faute en plus, mais il fallait que je lui en parle. Au moins une fois avant d'aller mourir. Maintenant que c'était fait, je me disais que je n'aurais jamais dû le faire. Mais si je ne l'avais pas fait, j'aurais regretté de ne pas l'avoir fait. Avoir des regrets dans les deux cas, joli hein ? C'était ça, la vie humaine : condamné à avoir des regrets peu importe la décision prise. « Mais j'ai pas dit ça non plus... Laisse tomber, ça sert à rien d'aller plus loin. » soupirai-je, abandonnant mon côté têtu pour une fois. Parce qu'il fallait se garder un minimum de jugeote quand même : continuer ne nous mènera que jusqu'à une dispute éternelle. Je soupirai une deuxième fois en levant les yeux au ciel. Je crois bien qu'elle et moi avions des standards trop différents pour nous mettre d'accord... Tant pis, j'aurais essayé, et c'était ce qui comptait, non ? Je ne pris même pas la peine de lui répondre, préférant passer à la suite. Il fallait que je lui prouve que j'avais changé, hein ? Ça allait être compliqué à faire sur le court terme. Sauf qu'une idée de merde traversa mon esprit, et il ne lui fallut pas plus de temps pour ordonner à mon corps d'obéir à cette idée. Plantant encore plus le katana dans la table jusqu'à ce qu'il atteigne le sol, je la défiai de me laisser la draguer. Elle riait, mais évidemment, c'était pour de faux. J'aurais aimé qu'elle rie pour de vrai, pour la voir rire sincèrement juste une fois avant ma mort. Ce serait bien... « Ouais, j'admets que je suis nul en drague. Mais n'empêche que j'ai déjà réussi à avoir des nanas avec mes techniques atroces. Enfin... Si je veux te draguer toi, tout de suite, ce sera pas avec ces techniques pourries auxquelles tu as eu droit pendant deux ans que je le ferais. T'es pas curieuse de savoir comment ? T'as rien à y perdre, après tout. » proposai-je avec un petit sourire mesquin en me redressant. J'étais plein de confiance alors que je n'avais rien planifié. Mais ça, c'était moi tout craché.
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Oh mon dieu mais c'était incroyable d'être sourde à ce point. Qu'est-ce qu'elle avait à la place des oreilles ? Est-ce qu'elle en avait, au moins ? C'était abusé. Elle comprendrait jamais mon point de vue et c'était ça qui commençait à vraiment m'énerver. Je ne savais même pas pourquoi je m'énervais, ça servait vraiment à rien en plus comme j'allais mourir. J'allais mourir par ma propre faute en plus, mais il fallait que je lui en parle. Au moins une fois avant d'aller mourir. Maintenant que c'était fait, je me disais que je n'aurais jamais dû le faire. Mais si je ne l'avais pas fait, j'aurais regretté de ne pas l'avoir fait. Avoir des regrets dans les deux cas, joli hein ? C'était ça, la vie humaine : condamné à avoir des regrets peu importe la décision prise. « Mais j'ai pas dit ça non plus... Laisse tomber, ça sert à rien d'aller plus loin. » soupirai-je, abandonnant mon côté têtu pour une fois. Parce qu'il fallait se garder un minimum de jugeote quand même : continuer ne nous mènera que jusqu'à une dispute éternelle. Je soupirai une deuxième fois en levant les yeux au ciel. Je crois bien qu'elle et moi avions des standards trop différents pour nous mettre d'accord... Tant pis, j'aurais essayé, et c'était ce qui comptait, non ? Je ne pris même pas la peine de lui répondre, préférant passer à la suite. Il fallait que je lui prouve que j'avais changé, hein ? Ça allait être compliqué à faire sur le court terme. Sauf qu'une idée de merde traversa mon esprit, et il ne lui fallut pas plus de temps pour ordonner à mon corps d'obéir à cette idée. Plantant encore plus le katana dans la table jusqu'à ce qu'il atteigne le sol, je la défiai de me laisser la draguer. Elle riait, mais évidemment, c'était pour de faux. J'aurais aimé qu'elle rie pour de vrai, pour la voir rire sincèrement juste une fois avant ma mort. Ce serait bien... « Ouais, j'admets que je suis nul en drague. Mais n'empêche que j'ai déjà réussi à avoir des nanas avec mes techniques atroces. Enfin... Si je veux te draguer toi, tout de suite, ce sera pas avec ces techniques pourries auxquelles tu as eu droit pendant deux ans que je le ferais. T'es pas curieuse de savoir comment ? T'as rien à y perdre, après tout. » proposai-je avec un petit sourire mesquin en me redressant. J'étais plein de confiance alors que je n'avais rien planifié. Mais ça, c'était moi tout craché.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Sam 24 Nov - 23:23
Même parler à un mur serait une activité plus plaisante et enrichissante, j’en étais certaine. À défaut de ne pas répondre, au moins ça ne sera pas des tas de ramassis comme j’y avais droit avec ce moins que rien. J’épuisais mon énergie à rien, il ne valait pas la peine et tout le mal que je me donnais pour le raisonner était vain, il était sourd à mes propos et était obsédé avec l’idée qu’il avait changée. Mais au fond, même sans mon prétexte de vengeance, je constatais qu’il était bon pour se pourrir lui-même, pour s’autodétruire. Après tout, il n’avançait pas, il ne faisait que tourner sur lui-même en prétendant que non, qu’au contraire, il allait de l’avant. C’était un spectacle peinant à voir, que ce soit à ces côtés ou en tant que simple spectatrice. Certes, j’aimais avoir raison, mais je reconnaissais mes défaites sans y avoir de honte. Là, très clairement, j’avais raison et lui tort mais c’était dingue à quel point il était impossible de lui faire comprendre ça. Mais sans admettre ses torts, et mes raisons, on passait à autre chose. Peut-être était-ce mieux ainsi, ou non. Nul ne savait ce que l’avenir nous réservais, ce qu’il me réservait de sa connerie pure et profonde. « Et ça s’est terminé comment avec ces filles ? » demandais-je par curiosité, histoire de mieux en rire. Comment aimer ce genre de drague très franchement, après, si c’était à leur goût, tant mieux… mais ce n’était pas ça qui allait me faire tourner la tête. Toutefois, je n’aimais pas ces lueurs emplies de confiance dans son regard. Cela ne semblait rien présager de bon. « J’y gagnerais quoi dans ce cas ? » Jouer avec le feu, j’y étais à deux doigts de le faire. La curiosité et moi, nous étions amies comme cochon.
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Même parler à un mur serait une activité plus plaisante et enrichissante, j’en étais certaine. À défaut de ne pas répondre, au moins ça ne sera pas des tas de ramassis comme j’y avais droit avec ce moins que rien. J’épuisais mon énergie à rien, il ne valait pas la peine et tout le mal que je me donnais pour le raisonner était vain, il était sourd à mes propos et était obsédé avec l’idée qu’il avait changée. Mais au fond, même sans mon prétexte de vengeance, je constatais qu’il était bon pour se pourrir lui-même, pour s’autodétruire. Après tout, il n’avançait pas, il ne faisait que tourner sur lui-même en prétendant que non, qu’au contraire, il allait de l’avant. C’était un spectacle peinant à voir, que ce soit à ces côtés ou en tant que simple spectatrice. Certes, j’aimais avoir raison, mais je reconnaissais mes défaites sans y avoir de honte. Là, très clairement, j’avais raison et lui tort mais c’était dingue à quel point il était impossible de lui faire comprendre ça. Mais sans admettre ses torts, et mes raisons, on passait à autre chose. Peut-être était-ce mieux ainsi, ou non. Nul ne savait ce que l’avenir nous réservais, ce qu’il me réservait de sa connerie pure et profonde. « Et ça s’est terminé comment avec ces filles ? » demandais-je par curiosité, histoire de mieux en rire. Comment aimer ce genre de drague très franchement, après, si c’était à leur goût, tant mieux… mais ce n’était pas ça qui allait me faire tourner la tête. Toutefois, je n’aimais pas ces lueurs emplies de confiance dans son regard. Cela ne semblait rien présager de bon. « J’y gagnerais quoi dans ce cas ? » Jouer avec le feu, j’y étais à deux doigts de le faire. La curiosité et moi, nous étions amies comme cochon.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Sam 24 Nov - 23:44
Passant enfin à autre chose, nous changeâmes de sujet pour... la drague. Franchement, moi et mes idées, c'était pas la folie parfois. Mais il fallait que je trouve un truc pour lui prouver que j'avais changé, et n'était-ce pas le sujet parfait pour lui dire ça ? J'avais essayé de la draguer en la complimentant sur son physique, il était temps de plutôt s'appuyer sur son caractère, maintenant que je la connaissais un peu mieux. Enfin, je ne la connaissais toujours pas très bien comme elle ne me connaissait pas bien, je ne changerais pas d'avis là-dessus. Juste que je n'allais pas me baser sur le physique, cette fois, contrairement à toutes les autres fois. J'allais lui prouver que j'étais bien le mec de vingt-cinq ans et pas celui de douze. Je haussai rapidement des épaules en me rasseyant sans grande conviction. « Boh, dans la plupart des cas plutôt bien. Ça dure souvent qu'un soir ou qu'un mois si on décide de garder ça un peu plus longtemps. Si elles sont sorties avec moi, c'est parce qu'elles savaient que ce n'était pas du sérieux. Et j'ai jamais cherché du sérieux d'ailleurs. Enfin, ça, c'était avant, j'ai arrêté depuis. » Je lui offris un sourire étrange, puis m'affalai dans mon siège à sa question suivante. Je regardai le plafond d'un air un peu las. « Hm... Mon cœur ? » répondis-je en penchant légèrement ma tête, la regardant avec plein d'innocence. J'éclatais ensuite de rire, montrant que je n'étais pas sérieux. « Je sais pas trop, c'est vrai que t'y gagnes pas grand chose. Mais ce que je sais, c'est que t'y perds rien non plus. Alors tu décides : tu préfères me tuer maintenant ou me laisser t'amuser encore un peu ? » Demande faite avec défi, encore une fois. Mais moi, j'adorais ça, les challenges. Surtout quand je les réussissais.
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Passant enfin à autre chose, nous changeâmes de sujet pour... la drague. Franchement, moi et mes idées, c'était pas la folie parfois. Mais il fallait que je trouve un truc pour lui prouver que j'avais changé, et n'était-ce pas le sujet parfait pour lui dire ça ? J'avais essayé de la draguer en la complimentant sur son physique, il était temps de plutôt s'appuyer sur son caractère, maintenant que je la connaissais un peu mieux. Enfin, je ne la connaissais toujours pas très bien comme elle ne me connaissait pas bien, je ne changerais pas d'avis là-dessus. Juste que je n'allais pas me baser sur le physique, cette fois, contrairement à toutes les autres fois. J'allais lui prouver que j'étais bien le mec de vingt-cinq ans et pas celui de douze. Je haussai rapidement des épaules en me rasseyant sans grande conviction. « Boh, dans la plupart des cas plutôt bien. Ça dure souvent qu'un soir ou qu'un mois si on décide de garder ça un peu plus longtemps. Si elles sont sorties avec moi, c'est parce qu'elles savaient que ce n'était pas du sérieux. Et j'ai jamais cherché du sérieux d'ailleurs. Enfin, ça, c'était avant, j'ai arrêté depuis. » Je lui offris un sourire étrange, puis m'affalai dans mon siège à sa question suivante. Je regardai le plafond d'un air un peu las. « Hm... Mon cœur ? » répondis-je en penchant légèrement ma tête, la regardant avec plein d'innocence. J'éclatais ensuite de rire, montrant que je n'étais pas sérieux. « Je sais pas trop, c'est vrai que t'y gagnes pas grand chose. Mais ce que je sais, c'est que t'y perds rien non plus. Alors tu décides : tu préfères me tuer maintenant ou me laisser t'amuser encore un peu ? » Demande faite avec défi, encore une fois. Mais moi, j'adorais ça, les challenges. Surtout quand je les réussissais.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Dim 25 Nov - 0:00
Pendant un moment, je pensais qu’il allait me décrire des histoires de cœur bouleversantes ou passionnantes, mais en fait, c’était tout le contraire. « Donc ce n’est pas comme si tes techniques des dragues démodées fonctionnaient. Tu le dis toi-même, elles savaient que ce n’était pas sérieux, cela veut dire qu’elles se sont juste prêté au jeux », je remuais le couteau dans la plaie mais ce n’était que la vérité et je doutais que cela ne soit blessant car après tout, il avait l’occasion de mentir et présenter un panneau de conquêtes, mais il avait été tristement honnête sur cette question. Il n’y avait pas de quoi se vanter en réalité, il faisait le moulin à parole, mais elles, ce qui l’intéressaient, tout comme lui au fond, c’était juste de la compagnie. Si j’avais été langue de pute et diplômée avec, je lui aurais simplement dit que c’était de la prostitution, mais mon semblant de gentillesse m’y empêchait. Mais son sourire bizarre me donnait bien envie de lâcher ses mots, histoire de lui casser les dents verbalement. « Ton cœur ? » je me mis à rire, amusée par la réponse avant soupirer et baisser le regard vers mes ongles. « Ce n’est pas une chose que je possède déjà, contre mon gré ? » J’eus un sourire auquel on ne pouvait pas réellement posée d’adjectif, à la fois dépité et amusé, à la fois ironique et carnassier. On pouvait dire que j’étais arrogante sur ce coup, mais de toutes nos rencontres, il me semblait qu’il m’aimait. Sauf si je me trompais. « Jouons dans ce cas, je n’ai rien à gagner ou à perdre, mais peut-être que toi, si. »
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Pendant un moment, je pensais qu’il allait me décrire des histoires de cœur bouleversantes ou passionnantes, mais en fait, c’était tout le contraire. « Donc ce n’est pas comme si tes techniques des dragues démodées fonctionnaient. Tu le dis toi-même, elles savaient que ce n’était pas sérieux, cela veut dire qu’elles se sont juste prêté au jeux », je remuais le couteau dans la plaie mais ce n’était que la vérité et je doutais que cela ne soit blessant car après tout, il avait l’occasion de mentir et présenter un panneau de conquêtes, mais il avait été tristement honnête sur cette question. Il n’y avait pas de quoi se vanter en réalité, il faisait le moulin à parole, mais elles, ce qui l’intéressaient, tout comme lui au fond, c’était juste de la compagnie. Si j’avais été langue de pute et diplômée avec, je lui aurais simplement dit que c’était de la prostitution, mais mon semblant de gentillesse m’y empêchait. Mais son sourire bizarre me donnait bien envie de lâcher ses mots, histoire de lui casser les dents verbalement. « Ton cœur ? » je me mis à rire, amusée par la réponse avant soupirer et baisser le regard vers mes ongles. « Ce n’est pas une chose que je possède déjà, contre mon gré ? » J’eus un sourire auquel on ne pouvait pas réellement posée d’adjectif, à la fois dépité et amusé, à la fois ironique et carnassier. On pouvait dire que j’étais arrogante sur ce coup, mais de toutes nos rencontres, il me semblait qu’il m’aimait. Sauf si je me trompais. « Jouons dans ce cas, je n’ai rien à gagner ou à perdre, mais peut-être que toi, si. » (c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Dim 25 Nov - 0:17
« Exactement. » avouai-je sans vraiment de honte. Moi, je n'avais jamais vraiment cru en l'amour. Je ne l'avais jamais vécu. Pour moi, on sortait avec les gens pour égayer un peu sa vie, pour lui apporter un peu de piment et pour tenter de vivre l'idylle qu'on voyait dans les films. Je draguais les filles dans l'espoir de me les mettre dans le lit ou de les côtoyer pendant quelques temps avant de casser, parce qu'en général, je finissais par me lasser d'elles. J'en avais sûrement blessé certaines dans le lot, mais la plupart se lassaient en même temps que moi. C'était ma vision de l'amour : un truc temporaire qu'on voulait quand on s'ennuyait. J'avais la preuve que l'amour pouvait être bien plus fort avec Juhyeon et Sojung, mais moi, j'avais l'impression que ça ne m'arriverait jamais. J'avais jamais été un aimant à amour. La preuve, je tentais de la draguer maintenant alors que c'était stupide d'essayer. Mais comme pour toute à l'heure, qui ne tente rien n'a rien ! Je lui fis un aegyo qui ne fonctionna pas trop, et qui m'arracha plutôt un rire. « T'as pas tort. » finis-je par dire une fois que mon rire eut disparu, complètement affalé dans le siège. C'était moi le plus faible ici parce que j'étais celui qui était le plus attaché. Et ça, elle l'avait bien cerné. « Moi, quelque chose à y perdre ? Je crois pas. Au final, je mourrai, alors si je n'y arrive pas, j'aurais au moins tout essayé. Mais si j'y arrive, ce serait ouf ! » dis-je avec un sourire de grand enfant. « En tout cas, t'as accepté, tu reviendras pas dessus, hein ? Ne le regrette pas. » la prévins-je en souriant d'un air espiègle, m'avançant en reposant mes bras sur les cuisses. La partie venait à peine de commencer.
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« Exactement. » avouai-je sans vraiment de honte. Moi, je n'avais jamais vraiment cru en l'amour. Je ne l'avais jamais vécu. Pour moi, on sortait avec les gens pour égayer un peu sa vie, pour lui apporter un peu de piment et pour tenter de vivre l'idylle qu'on voyait dans les films. Je draguais les filles dans l'espoir de me les mettre dans le lit ou de les côtoyer pendant quelques temps avant de casser, parce qu'en général, je finissais par me lasser d'elles. J'en avais sûrement blessé certaines dans le lot, mais la plupart se lassaient en même temps que moi. C'était ma vision de l'amour : un truc temporaire qu'on voulait quand on s'ennuyait. J'avais la preuve que l'amour pouvait être bien plus fort avec Juhyeon et Sojung, mais moi, j'avais l'impression que ça ne m'arriverait jamais. J'avais jamais été un aimant à amour. La preuve, je tentais de la draguer maintenant alors que c'était stupide d'essayer. Mais comme pour toute à l'heure, qui ne tente rien n'a rien ! Je lui fis un aegyo qui ne fonctionna pas trop, et qui m'arracha plutôt un rire. « T'as pas tort. » finis-je par dire une fois que mon rire eut disparu, complètement affalé dans le siège. C'était moi le plus faible ici parce que j'étais celui qui était le plus attaché. Et ça, elle l'avait bien cerné. « Moi, quelque chose à y perdre ? Je crois pas. Au final, je mourrai, alors si je n'y arrive pas, j'aurais au moins tout essayé. Mais si j'y arrive, ce serait ouf ! » dis-je avec un sourire de grand enfant. « En tout cas, t'as accepté, tu reviendras pas dessus, hein ? Ne le regrette pas. » la prévins-je en souriant d'un air espiègle, m'avançant en reposant mes bras sur les cuisses. La partie venait à peine de commencer.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Dim 25 Nov - 10:42
La romance et moi, cela faisait clairement deux. Aussi bien dans les films que dans mon quotidien. Ma priorité se trouvait ailleurs, je manquais déjà cruellement de temps alors, consacrer du temps pour des histoires de cœur ? La réponse était négative. Peut-être que je partais avec des aprioris, d’un pied pessimiste dès que cela concernait l’amour, mais c’était ainsi que j’avais pu mettre un peu de baume sur la seule et unique déclaration cauchemardesque. L’aveu de celui qui allait être ma prochaine victime m’arracha un demi-sourire. J’y voyais dans ces histoires, qu’un besoin de compagnie, une incapacité à rester seul, un moyen de s’occuper. « Je vois » répondis-je en guise de conclusion sur ces épisodes peu glorieux de Jaesang. Cela se passait de mes commentaires et puis, si j’en faisais, on retomberait dans un dialogue de sourd encore. Il avait été honnête, cela suffisait amplement.
Confirmant l’emprise que je disposais à son égard et donc, l’idée que j’étais en position de domination contrairement à lui, je n’aimais pas pour autant cette confiance qui l’envahissait. Que préparait-il ? Je n’étais pas curieuse. En revanche, le tuer maintenant, serait simplement dommage. « Dans tous les cas, l’un de nous devra mourir pour sortir d’ici » ajoutais-je, d’une voix monotone, lui rappelant la seule règle du jeu dans lequel nous étions coincés. « Des regrets ? », je me levais pour extirper mon arme du bois de la table qui nous séparait avant de poser l’arme sur mes jambes tout en me rasseyant. « On verra bien ce qu’en pense mon katana. »
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La romance et moi, cela faisait clairement deux. Aussi bien dans les films que dans mon quotidien. Ma priorité se trouvait ailleurs, je manquais déjà cruellement de temps alors, consacrer du temps pour des histoires de cœur ? La réponse était négative. Peut-être que je partais avec des aprioris, d’un pied pessimiste dès que cela concernait l’amour, mais c’était ainsi que j’avais pu mettre un peu de baume sur la seule et unique déclaration cauchemardesque. L’aveu de celui qui allait être ma prochaine victime m’arracha un demi-sourire. J’y voyais dans ces histoires, qu’un besoin de compagnie, une incapacité à rester seul, un moyen de s’occuper. « Je vois » répondis-je en guise de conclusion sur ces épisodes peu glorieux de Jaesang. Cela se passait de mes commentaires et puis, si j’en faisais, on retomberait dans un dialogue de sourd encore. Il avait été honnête, cela suffisait amplement. Confirmant l’emprise que je disposais à son égard et donc, l’idée que j’étais en position de domination contrairement à lui, je n’aimais pas pour autant cette confiance qui l’envahissait. Que préparait-il ? Je n’étais pas curieuse. En revanche, le tuer maintenant, serait simplement dommage. « Dans tous les cas, l’un de nous devra mourir pour sortir d’ici » ajoutais-je, d’une voix monotone, lui rappelant la seule règle du jeu dans lequel nous étions coincés. « Des regrets ? », je me levais pour extirper mon arme du bois de la table qui nous séparait avant de poser l’arme sur mes jambes tout en me rasseyant. « On verra bien ce qu’en pense mon katana. »
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Dim 25 Nov - 11:09
L'amour comme celui des contes de fées, ça n'existait pas. Du moins, peu de personnes pouvaient se permettre de vivre cette idylle. Dans la vraie vie, ça ne se passait très souvent pas comme on le voudrait. On se faisait tromper, on se lassait de l'un et de l'autre et on se séparait en larmes. L'amour avait toujours été un sentiment à double tranchant, celui qui nous faisait connaître le bonheur ultime comme le plus grand des malheurs. Alors moi, j'avais décidé de ne connaître aucun des deux extrêmes : je me contentais de considérer l'amour comme un jouet. Comme ça, je ne finissais pas blessé. Je disais aimer Yiseul, mais concrètement, ce n'était même pas vrai. Ce n'était pas l'amour comme celui des séries télévisées, c'était juste un petit « crush », comme on le disait dans le langage courant. Et je craignais que je ne ressentirais jamais l'amour avec un grand A dans ma vie. Enfin, j'y tentais, mais pour l'instant, c'était un bel échec. Avec un sourire confiant qui ne laissait entendre rien de bon, je défiais la demoiselle en face de moi de me laisser la draguer. Il semblait que ça avait marché puisqu'elle accepta la proposition. Elle n'avait rien à y perdre ni à gagner, et d'ailleurs, moi non plus. Un jeu un peu ennuyant quand on le présentait comme ça. Mais ça me permettait de gagner quelques minutes de vie et peut-être d'amuser la galerie qui nous regardait. « Aucun. » répondis-je, toujours avec cette lueur de défi dans le regard. Elle reprit son katana et sa remarque me fit rire. « J'espère que tu viseras bien mon cœur alors, cher katana. » Je posai ensuite mon menton dans ma main, l'air presque ennuyé. « Bon, j'imagine que je peux commencer, alors ? Généralement, on annonce pas qu'on va draguer quelqu'un. D'ailleurs, je crois que c'est pas vraiment ce que tu aimes, la drague parfaitement ouverte, hein ? Ça marche pas ça, sur toi. Remarque que c'est difficile de te draguer autrement, dans ces circonstances. On ne gagne pas subitement le cœur d'une demoiselle, c'est sur le long terme, normalement... Mais je vais réussir, t'inquiète pas. J'ai même plus peur de la mort, pourquoi est-ce que j'aurais peur de te donner entièrement mon cœur ? » Je souris légèrement avant de reprendre. « Pour être parfaitement honnête, j'ai jamais vraiment connu l'amour. Tu t'en fous sûrement, mais j'ai jamais connu l'amour qu'on voit dans les films. Je crois que j'y crois même plus. Mais mes standards sont en train de changer avec toi... Commencer à croire en l'amour alors que je vais bientôt mourir, c'est un peu stupide, non ? » Je me mis à rire d'un rire vide. « De toute façon, si ce n'est pas moi qui meurs, ce sera toi, et j'aurais un chagrin pour l'éternité. Notre relation est digne d'une tragédie, mais j'espère la transformer en tragédie comédie. » Je levai le regard sur elle avec un sourire discret et pourtant confiant.
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L'amour comme celui des contes de fées, ça n'existait pas. Du moins, peu de personnes pouvaient se permettre de vivre cette idylle. Dans la vraie vie, ça ne se passait très souvent pas comme on le voudrait. On se faisait tromper, on se lassait de l'un et de l'autre et on se séparait en larmes. L'amour avait toujours été un sentiment à double tranchant, celui qui nous faisait connaître le bonheur ultime comme le plus grand des malheurs. Alors moi, j'avais décidé de ne connaître aucun des deux extrêmes : je me contentais de considérer l'amour comme un jouet. Comme ça, je ne finissais pas blessé. Je disais aimer Yiseul, mais concrètement, ce n'était même pas vrai. Ce n'était pas l'amour comme celui des séries télévisées, c'était juste un petit « crush », comme on le disait dans le langage courant. Et je craignais que je ne ressentirais jamais l'amour avec un grand A dans ma vie. Enfin, j'y tentais, mais pour l'instant, c'était un bel échec. Avec un sourire confiant qui ne laissait entendre rien de bon, je défiais la demoiselle en face de moi de me laisser la draguer. Il semblait que ça avait marché puisqu'elle accepta la proposition. Elle n'avait rien à y perdre ni à gagner, et d'ailleurs, moi non plus. Un jeu un peu ennuyant quand on le présentait comme ça. Mais ça me permettait de gagner quelques minutes de vie et peut-être d'amuser la galerie qui nous regardait. « Aucun. » répondis-je, toujours avec cette lueur de défi dans le regard. Elle reprit son katana et sa remarque me fit rire. « J'espère que tu viseras bien mon cœur alors, cher katana. » Je posai ensuite mon menton dans ma main, l'air presque ennuyé. « Bon, j'imagine que je peux commencer, alors ? Généralement, on annonce pas qu'on va draguer quelqu'un. D'ailleurs, je crois que c'est pas vraiment ce que tu aimes, la drague parfaitement ouverte, hein ? Ça marche pas ça, sur toi. Remarque que c'est difficile de te draguer autrement, dans ces circonstances. On ne gagne pas subitement le cœur d'une demoiselle, c'est sur le long terme, normalement... Mais je vais réussir, t'inquiète pas. J'ai même plus peur de la mort, pourquoi est-ce que j'aurais peur de te donner entièrement mon cœur ? » Je souris légèrement avant de reprendre. « Pour être parfaitement honnête, j'ai jamais vraiment connu l'amour. Tu t'en fous sûrement, mais j'ai jamais connu l'amour qu'on voit dans les films. Je crois que j'y crois même plus. Mais mes standards sont en train de changer avec toi... Commencer à croire en l'amour alors que je vais bientôt mourir, c'est un peu stupide, non ? » Je me mis à rire d'un rire vide. « De toute façon, si ce n'est pas moi qui meurs, ce sera toi, et j'aurais un chagrin pour l'éternité. Notre relation est digne d'une tragédie, mais j'espère la transformer en tragédie comédie. » Je levai le regard sur elle avec un sourire discret et pourtant confiant.(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Dim 25 Nov - 14:54
À cet instant, je ne saurais pas dire ce qui me retenait de le tuer, de lui enfoncer la lame de mon katana en plein cœur. Ce qui avait changé entre le début du jeu et maintenant ? Rien en soi. Mais j’éprouvais moins le besoin de le tuer sur le champ et puis, j’étais curieuse de savoir comment il comptait sauver sa peau quelques minutes de plus. On ne pouvait faire de compromis avec la grande faucheuse une fois qu’elle arrivait, chargée du poids de la destinée, mais face à quelqu’un qui n’avait pas pour mission originelle d’ôter la vie, il était facile de l’ébranler, de gagner du temps même si l’issue serait la même. « Pour quelqu’un qui a l’air assuré et plus que confiant, je trouve que tu parles beaucoup. Mais je te donne raison sur un point, la drague que tu appelles parfaitement ouverte, tu peux réserver ça… aux filles que tu trouveras dans l’autre monde », et puis, c’était en vérité sa spécialité. En vérité, depuis que je le connaissais, j’avais droit à ce genre de drague, prévisible et lourd. Autant dire que j’étais plus que lassée du registre. « Parfaitement stupide » renchéris-je à cette déclaration honnête qu’il me faisait concernant ce sujet épineux qui était le mien, le sien, de l’amour. Je n’y croyais plus et lui, disais qu’il commençait à y croire, aux portes de la mort. « N’est-ce pas la mort qui te force à changer d’avis ? Maintenant que tu es juste devant ces portes, tu commences à être curieux pour espérer ne pas mourir seul, survivre dans les souvenir de quelqu’un ? Mais si c’était moi qui mourrait, je doute de ton chagrin. C’est ta conscience. Seulement elle. » Je m’arrêtais un instant avant d’ajouter sans théâtralité, « la tragédie dans cette pièce, c’est qu’une personne mourra : sans connaître l’amour ou en pensant le connaître. Mais aucune des deux n'aura de fin heureuse. »
Hungerzoned
jaeseul
À cet instant, je ne saurais pas dire ce qui me retenait de le tuer, de lui enfoncer la lame de mon katana en plein cœur. Ce qui avait changé entre le début du jeu et maintenant ? Rien en soi. Mais j’éprouvais moins le besoin de le tuer sur le champ et puis, j’étais curieuse de savoir comment il comptait sauver sa peau quelques minutes de plus. On ne pouvait faire de compromis avec la grande faucheuse une fois qu’elle arrivait, chargée du poids de la destinée, mais face à quelqu’un qui n’avait pas pour mission originelle d’ôter la vie, il était facile de l’ébranler, de gagner du temps même si l’issue serait la même. « Pour quelqu’un qui a l’air assuré et plus que confiant, je trouve que tu parles beaucoup. Mais je te donne raison sur un point, la drague que tu appelles parfaitement ouverte, tu peux réserver ça… aux filles que tu trouveras dans l’autre monde », et puis, c’était en vérité sa spécialité. En vérité, depuis que je le connaissais, j’avais droit à ce genre de drague, prévisible et lourd. Autant dire que j’étais plus que lassée du registre. « Parfaitement stupide » renchéris-je à cette déclaration honnête qu’il me faisait concernant ce sujet épineux qui était le mien, le sien, de l’amour. Je n’y croyais plus et lui, disais qu’il commençait à y croire, aux portes de la mort. « N’est-ce pas la mort qui te force à changer d’avis ? Maintenant que tu es juste devant ces portes, tu commences à être curieux pour espérer ne pas mourir seul, survivre dans les souvenir de quelqu’un ? Mais si c’était moi qui mourrait, je doute de ton chagrin. C’est ta conscience. Seulement elle. » Je m’arrêtais un instant avant d’ajouter sans théâtralité, « la tragédie dans cette pièce, c’est qu’une personne mourra : sans connaître l’amour ou en pensant le connaître. Mais aucune des deux n'aura de fin heureuse. » (c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Dim 25 Nov - 16:05
Quand on savait qu'on allait mourir, on essayait de sauver sa peau par tous les moyens possibles. En l'occurrence, là, alors que je savais que je n'avais pas d'autres choix que de mourir, je tentais quand même de prolonger un peu ma durée de vie. C'était un peu stupide mais ma vie entière l'était. Finalement, je ne savais même pas pourquoi j'avais vécu jusqu'ici. Je n'avais vécu que des merdes, rien de bon. A croire que le monde m'en voulait, et que c'était pour ça que je me retrouvais ici... Je ris légèrement. « Oh tu sais, confiant ou pas, je parle beaucoup. J'ai toujours beaucoup parlé. » Parler pour rien dire, ma passion. « Je suis pas sûr que je trouverais des filles qui me plairont dans l'autre monde... Je ne suis même pas sûr d'avoir encore une conscience dans l'autre monde. Si ça se trouve, après la mort, il n'y a juste... rien. » Le néant. C'était pour ça que la mort faisait peur : on ne savait pas à quoi s'attendre. Mais je dirais que c'était un peu la même chose avec l'amour. On ne savait jamais à quoi on allait avoir affaire, c'était difficile de le prévoir. Et c'était ce qui faisait peur. L'Homme avait toujours été effrayé de ce qu'il ne savait pas. Je fis perdre mon regard quelque part dans la pièce, repensant à ce qu'elle venait de dire. « Ce n'est pas la mort qui me pousse à vouloir apprécier l'amour d'une autre manière, puisque si j'avais été bloqué ici avec quelqu'un d'autre, je n'y aurais même pas pensé une seule seconde. Je ne m'inquiète pas de disparaître des souvenirs des gens, je sais que j'y resterais dans la tête de certains. Et j'aurais été chagriné par ta mort, je te l'assure. » Je levai les yeux sur elle avec son flamboyant katana. « Tu auras une fin heureuse, Yiseul. Si je meurs, tu finiras forcément heureuse. T'auras une belle vie. Tu le mérites. Alors pour notre histoire, ce serait une tragédie, mais pour toi, ce sera une comédie. » Je poussai un petit soupir alors que je m'affalai à nouveau dans le siège, croisant mes jambes et reposant mes bras sur les accoudoirs, regardant le plafond neutre. « J'aurais aimé avoir plus de temps devant moi pour te dire et surtout te montrer que je suis intéressé par toi, par ton caractère. Tu sais, si t'es charmante maintenant, c'est pas qu'à cause de ton physique. » Je reposai mon regard sur elle, ne laissant qu'un bras sur l'accoudoir. « Pour être charmant, il faut avoir le caractère qui va avec. Moi, par exemple, on me trouve charmant seulement quand je parle pas. Une fois que je parle, c'est terminé, je suis considéré comme un loser. Donc c'est ton caractère qui est charmant, par-dessus tout. C'est pour ça que j'aurais aimé le connaître un peu plus. Oh. » Je changeai brutalement de position, me penchant vers l'avant encore une fois, le cerveau illuminé d'une idée. « Je peux te poser des questions pour te connaître ? Je vais mourir, certes, mais je serais mort en te connaissant un peu mieux. Ah, je me doute que ça t'intéresse mais tu peux me poser des questions en retour aussi, si t'en as envie. T'en dis quoi ? »
Hungerzoned
jaeseul
Quand on savait qu'on allait mourir, on essayait de sauver sa peau par tous les moyens possibles. En l'occurrence, là, alors que je savais que je n'avais pas d'autres choix que de mourir, je tentais quand même de prolonger un peu ma durée de vie. C'était un peu stupide mais ma vie entière l'était. Finalement, je ne savais même pas pourquoi j'avais vécu jusqu'ici. Je n'avais vécu que des merdes, rien de bon. A croire que le monde m'en voulait, et que c'était pour ça que je me retrouvais ici... Je ris légèrement. « Oh tu sais, confiant ou pas, je parle beaucoup. J'ai toujours beaucoup parlé. » Parler pour rien dire, ma passion. « Je suis pas sûr que je trouverais des filles qui me plairont dans l'autre monde... Je ne suis même pas sûr d'avoir encore une conscience dans l'autre monde. Si ça se trouve, après la mort, il n'y a juste... rien. » Le néant. C'était pour ça que la mort faisait peur : on ne savait pas à quoi s'attendre. Mais je dirais que c'était un peu la même chose avec l'amour. On ne savait jamais à quoi on allait avoir affaire, c'était difficile de le prévoir. Et c'était ce qui faisait peur. L'Homme avait toujours été effrayé de ce qu'il ne savait pas. Je fis perdre mon regard quelque part dans la pièce, repensant à ce qu'elle venait de dire. « Ce n'est pas la mort qui me pousse à vouloir apprécier l'amour d'une autre manière, puisque si j'avais été bloqué ici avec quelqu'un d'autre, je n'y aurais même pas pensé une seule seconde. Je ne m'inquiète pas de disparaître des souvenirs des gens, je sais que j'y resterais dans la tête de certains. Et j'aurais été chagriné par ta mort, je te l'assure. » Je levai les yeux sur elle avec son flamboyant katana. « Tu auras une fin heureuse, Yiseul. Si je meurs, tu finiras forcément heureuse. T'auras une belle vie. Tu le mérites. Alors pour notre histoire, ce serait une tragédie, mais pour toi, ce sera une comédie. » Je poussai un petit soupir alors que je m'affalai à nouveau dans le siège, croisant mes jambes et reposant mes bras sur les accoudoirs, regardant le plafond neutre. « J'aurais aimé avoir plus de temps devant moi pour te dire et surtout te montrer que je suis intéressé par toi, par ton caractère. Tu sais, si t'es charmante maintenant, c'est pas qu'à cause de ton physique. » Je reposai mon regard sur elle, ne laissant qu'un bras sur l'accoudoir. « Pour être charmant, il faut avoir le caractère qui va avec. Moi, par exemple, on me trouve charmant seulement quand je parle pas. Une fois que je parle, c'est terminé, je suis considéré comme un loser. Donc c'est ton caractère qui est charmant, par-dessus tout. C'est pour ça que j'aurais aimé le connaître un peu plus. Oh. » Je changeai brutalement de position, me penchant vers l'avant encore une fois, le cerveau illuminé d'une idée. « Je peux te poser des questions pour te connaître ? Je vais mourir, certes, mais je serais mort en te connaissant un peu mieux. Ah, je me doute que ça t'intéresse mais tu peux me poser des questions en retour aussi, si t'en as envie. T'en dis quoi ? »(c) DΛNDELION
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Re: hungerzoned ♣ jaeseul | Lun 26 Nov - 21:24
En voulant lui épargner la vie, lui donner un procès en bonne et due forme, je réalisais mon erreur. Je venais d’ouvrir la boite de pandore ou plus exactement, celle de mon exaspération pour par part et celle de la parole pour Lee Jaesang. Confiant ou non, il était un véritable moulin à parole – voire même de rire, sous le masque du Joker. « C’est bien, au moins t’es assez lucide sur ce point » répliquais-je sèchement sans pour autant chercher à être sarcastique. Je ne me revendiquais d’aucune appartenance religieuse, pour autant je ne pensais pas qu’il n’existe pas de force supérieure. J’acceptais au contraire cette idée, mais sans me laisser porter par les préceptes d’aucune religion ou attache. Je croyais à ma façon. Mais pour le coup, je le laissais monologuer, sortir sa tirade de héros d’une tragédie grecque qui ne connaîtra jamais de postérité glorieuse bien tristement (ou tout simplement à juste titre). Plutôt que d’avoir droit à quelque chose qui me retiendrait de l’écouter, j’avais l’impression d’être la psy, installée confortablement, devant mon patient auquel il lui manquait plus qu’un divan rouge velours. « Je ne vois pas en quoi ta mort conditionnera mon bonheur » murmurais-je avant de plisser du nez en réalisant à quel point, je devais paraître sans cœur pour faire de sa mort, une comédie. « Tragédie ou comédie, la fin ne sera pas connue, à moins que tu t’inventes de talent de devin. En soi, mourir ici est tragique. Ce jeu en lui-même est tragique » continuais-je en me demandant un instant pourquoi il fallait que j’endosse le rôle de tueur. Je trouvais ça injuste, avec le recul, de devoir simplement le tuer pour survivre. Je voulais certes me venger, mais je n’avais pas prévu de le tuer, ni même le détruire, du moins, juste assez pour qu’il subisse ma douleur. « Pas faux, tu devrais rester silencieux tout le temps en fait » répondis-je en souriant pour ne pas rire. Je ne me considérais pas parfaite, loin de là, mais je doutais fortement que mon caractère pouvait seulement être charmant. Si cela avait été le cas, j’aurais pu prétendre à la perfection et ce n’était pas le cas. « Faisons-ça dans ce cas. Ça ne coûte rien. »
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jaeseul
En voulant lui épargner la vie, lui donner un procès en bonne et due forme, je réalisais mon erreur. Je venais d’ouvrir la boite de pandore ou plus exactement, celle de mon exaspération pour par part et celle de la parole pour Lee Jaesang. Confiant ou non, il était un véritable moulin à parole – voire même de rire, sous le masque du Joker. « C’est bien, au moins t’es assez lucide sur ce point » répliquais-je sèchement sans pour autant chercher à être sarcastique. Je ne me revendiquais d’aucune appartenance religieuse, pour autant je ne pensais pas qu’il n’existe pas de force supérieure. J’acceptais au contraire cette idée, mais sans me laisser porter par les préceptes d’aucune religion ou attache. Je croyais à ma façon. Mais pour le coup, je le laissais monologuer, sortir sa tirade de héros d’une tragédie grecque qui ne connaîtra jamais de postérité glorieuse bien tristement (ou tout simplement à juste titre). Plutôt que d’avoir droit à quelque chose qui me retiendrait de l’écouter, j’avais l’impression d’être la psy, installée confortablement, devant mon patient auquel il lui manquait plus qu’un divan rouge velours. « Je ne vois pas en quoi ta mort conditionnera mon bonheur » murmurais-je avant de plisser du nez en réalisant à quel point, je devais paraître sans cœur pour faire de sa mort, une comédie. « Tragédie ou comédie, la fin ne sera pas connue, à moins que tu t’inventes de talent de devin. En soi, mourir ici est tragique. Ce jeu en lui-même est tragique » continuais-je en me demandant un instant pourquoi il fallait que j’endosse le rôle de tueur. Je trouvais ça injuste, avec le recul, de devoir simplement le tuer pour survivre. Je voulais certes me venger, mais je n’avais pas prévu de le tuer, ni même le détruire, du moins, juste assez pour qu’il subisse ma douleur. « Pas faux, tu devrais rester silencieux tout le temps en fait » répondis-je en souriant pour ne pas rire. Je ne me considérais pas parfaite, loin de là, mais je doutais fortement que mon caractère pouvait seulement être charmant. Si cela avait été le cas, j’aurais pu prétendre à la perfection et ce n’était pas le cas. « Faisons-ça dans ce cas. Ça ne coûte rien. »(c) DΛNDELION
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