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Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella]

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Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Mer 16 Jan - 1:00
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MOE
Ella

PARK
Kwang Min

「 Il fallait que ce soit toi... 」
J’attends avec les autres membres du groupe que notre producteur arrive. Je suis nerveux, c’est sûr, mais quand je suis avec les autres membres, je ne le montre pas, question de fierté masculine. Nous sommes dans une salle de réunion et l’excitation se mêle à la nervosité. Nous allons tourner un nouveau MV. Nous avons déjà enregistré la chanson, nous connaissons évidemment la danse et il ne reste plus que le MV mais il sera différent du premier puisque nous ne serons pas seuls et je ne sais pas encore si cela doit me réjouir ou me faire pleurer. Ils nous ont à chacun choisi une jeune femme qui sera notre compagne dans le MV traitant du thème universel qu’est l’amour. J’ai l’impression que ça fait des années que nous attendons quand enfin, le producteur arrive. Nous nous levons poliment, je fixe avec l’air le plus détaché possible l’homme grâce à qui nous sommes là mais intérieurement, je n’attends qu’une chose : qu’il prononce le nom de celle qui jouera ma compagne. Je suis curieux, j’espère avoir une femme qui est assez célèbre pour que le groupe puisse gagner en popularité aussi. Il nous demande de nous rasseoir, nous nous exécutons et je regarde les autres membres comme pour voir si eux aussi sont pressés de le savoir. Le producteur nous fait languir, il nous rappelle le concept du MV, les scènes sensuelles qui seront dedans, les autres scènes où l’on dansera et malgré mon impatience, j’écoute attentivement. Je suis très bon danseur, je chante plutôt bien mais le jeu d’acteur n’est pas mon point fort alors je dois être concentré pour pouvoir réussir au mieux. Enfin, le moment arrive où il va annoncer les noms des demoiselles et je me redresse sur mon siège tout ouïe.

-… Kwang Min, tu seras avec Moe Ella.

Et là, je m’affaisse complètement. Pourquoi avoir choisi cette femme-là ? Ça aurait pu être n’importe qui mais c’est elle qu’ils ont choisi et je suis tout sauf enchanté. Ça fait plusieurs semaines qu’Ella et moi n’avons pas parlé. En fait, je ne lui ai plus répondu depuis que nous avons tourné ce MV ensemble… Il s’est passé d’étranges choses, nous nous sommes embrassés hors caméra, devant les caméras aussi mais je n’ai appris qu’à la fin du tournage que dans les deux cas, ce n’était qu’un jeu. Elle m’avait blessé en me prenant pour un garçon que je n’étais pas, en me prenant pour un garçon de son passé juste parce qu’elle souffrait encore à cause de lui sûrement… Pourquoi est-ce qu’ils l’ont choisi elle ? J’ai envie de le leur demander mais je n’ai pas le temps de le faire et quand bien même, ce serait impoli. Mais à peine a-t-il annoncé cela qu’il se lève et va ouvrir la porte sur les jeunes femmes pour que l’on fasse connaissance et qu’elles apprennent avec nous les détails. Je regarde les autres membres se lever mais moi, je ne les suis que quelques secondes après, suite à un long regard que je jette sur Ella sans qu’aucun sentiment ne passe sur mes traits. Une fois debout, le producteur décide de nous laisser parler entre nous mais je ne vais pas vers Ella contrairement à mes amis qui vont vers leur compagne respective. Je me rassieds plutôt et détourne le regard pour fixer le mur. Ce n’est pas une attitude très mature mais elle n’en a pas eu une non plus il y a quelques semaines…
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Mer 16 Jan - 19:45
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MOE
Ella

PARK
Kwang Min

「 Il fallait que ce soit toi... 」
Plusieurs semaines sont passées depuis la dernière fois que je l'ai vu. Il ne répondait à aucun de mes appels. Il ne répondait à aucun de mes messages. Ni même aux identifications sur internet. Alors à quoi bon continuer ? Cela ne sert plus à rien. J'ai, alors, abandonné l'idée de le revoir. L'idée de communiquer, de nouveau, avec lui. Même si c'était à contrecoeur. Mais il était le seul fautif. C'est lui qui refusait que l'on se parle, que l'on s'explique. Je ne pouvais pas le forcer. Alors ainsi soit-il ! Je pensais, réellement, ne plus jamais le revoir mais le destin a encore décidé pour moi. Et me voilà, assise, dans une pièce, entourée de plusieurs femmes. Nous attendons, toutes, que l'on puisse aller dans la pièce d'à côté. Pouvoir parler et voir les membres de Zeus. Parmi eux, il s'y trouvera. Forcément. Obligatoirement. Et je n'avais pas envie de le voir. Mais en avais-je, seulement, le choix ? Non. Je ne voulais pas venir mais j'ai bien été obligée. Ce clip que nous avons tourné nous a fait connaître. Ses fans, mais aussi les miens, ont adoré et nous suivent de près. Voilà pourquoi j'ai été appelée pour tourner une nouvelle fois avec lui. Pour un clip de son propre groupe, désormais. Afin de poursuivre cet intérêt que nous portent les fans. Tout est commercial.

- Vous pouvez venir.

Trois mots simples. Durs. Direts. Presque froids. Les femmes, autour de moi, se lèvent alors et passent de l'autre coté. Je lève un instant les yeux au ciel et les suis, donc. Toujours à contrecoeur. Mais je dois prendre sur moi et penser au travail. Une nouvelle fois. On m'a, clairement, fait comprendre qu'un coup de pub supplémentaire pourrait me permettre de me faire remarquer et de signer des plus gros contrats. C'est donc une réelle opportunité. Je ne dois pas la laisser passer. Alors que chacun des membres semblent avenants et entament une conversation avec leurs paires, celui qui est censé se lier à moi me fuit. Pour ne pas changer. Il ne m'adresse pas un regard, pas un mot. Pas même un simple bonjour. Il en devient malpoli et irrespectueux. J'ai horreur de la personne qui se trouve, alors, face à moi. Il en devient répugnant.

- Bonjour ! dis-je en m'inclinant respectueusement devant lui.

Simplement parce que son producteur était encore présent. S'il n'avait pas été là, il aurait pu se le mettre où je pense, ce bonjour. Son producteur finit par nous laisser et je ne porte aucune attention aux autres duos qui se trouvent dans la même pièce que nous. Je le fixe. Mon regard devient noir. Très noir. Je ne représente, donc, plus rien à ses yeux ? Je ne vaus pas mieux qu'un microbe, pour qu'il ose se comporter de la sorte ? Ma seule vue l'écoeure ou quoi ? Je déglutis, essayant de me calmer et de ne pas craquer. Mais je n'ai pas pu tenir et j'ai fini par exploser. Il méritait d'entendre ce que j'avais à lui dire.

- Tu ne te permets même pas de me saluer. Es-tu à ce point sans coeur ? Je comprends mieux pourquoi je t'ai pris pour celui qui me l'a détruit.

Ma voix était sèche. Très sèche. Il était rare de me voir ainsi et de m'entendre parler de la sorte. Mais il avait réussi à m'énerver. La raison ? Il me fait de la peine en agissant ainsi. Rien de plus simple à comprendre. Il me blessait et lorsqu'on finissait par me blesser, je ne prenais plus de pincettes. Il était désormais l'équivalent de ce monstre qui m'a fait tant de peine, avant lui. J'enchaîne, cependant, mes dires, assez rapidement. Sans lui laisser le temps de répondre. Je ne voulais pas l'entendre. Il me donnerait envie de le frapper.

- Je te rassure, il n'y aura plus aucun contact entre nous. Mis à part ce qui nous sera demandé. Je pensais avoir rencontré un ami. Un confident. Je pensais pouvoir t'ouvrir mon coeur et te raconter les grosses douleurs de mon passé mais je me suis trompée. Encore une fois. Cela ne m'étonne pas, après tout. Tu fais ton immature sans même essayer de me comprendre. J'aurais aimé te dire que j'ai aimé ce baiser que tu m'as donné mais quand je vois ce que tu deviens, je n'ai même plus envie d'y repenser. Cela se voit que tu n'as jamais souffert d'une peine de coeur. Que jamais personne ne t'a détruit. Ne t'a brisé. Reste donc l'homme froid que tu es !

En sortant ces phrases remplies de tristesse mais aussi de haine, j'ai bien senti que j'avais alerté les autres personnes de la salle. Mais je n'y faisais pas attention. Je n'en avais plus rien à faire. Pour la simple et bonne raison que tout ce qui le concernait ne me regardait plus. Il me raye de sa vie pour souffrir et avoir voulu du réconfort. Alors soit. Je le raye de ma vie pour être un idiot. Je vais donc prendre l'un des scripts disponibles et vais le lire, seule, dans mon coin. Je n'ai pas besoin de lui. Je n'ai plus besoin de lui. C'est fini.
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Mer 16 Jan - 21:35
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PARK
Kwang Min

「 Il fallait que ce soit toi... 」
Ella s’est approchée, elle s’est penchée simplement en me saluant, tout ça pour une question de politesse, de respect ou je ne sais pas quelle autre bêtise. Le producteur est là mais il ne fait pas attention à nous, occuper à rassembler ses affaires avant de partir. Ça me permet de ne pas avoir à lui répondre, de tourner la tête pour ne pas la regarder. Avec un peu de chance, elle n’insistera pas et nous n’aurons pas à nous parler, à nous regarder, seulement à se supporter l’un l’autre lorsque les caméras tournent. Mais je sens encore son regard sur moi, ce regard sûrement noir mais elle peut m’en vouloir. Je n’ai répondu à aucun de ses messages, aucun de ses appels, aucune de ses mentions à propos de notre travail. Si elle peut m’en vouloir, je peux toujours le lui rendre puisque j’ai en travers de la gorge ces baisers que je pensais sincère mais qui n’étaient que de simples jeux comme si nous n’avions pas quitté le plateau. J’ai eu tort de m’ouvrir comme je l’ai fait, j’ai eu tort d’être celui que je suis avec mon jumeau avec une autre personne. Croire qu’Ella avait des intentions sincères envers moi était une erreur que je ne veux plus reproduire. Elle se vexe, me reproche même de ne pas avoir de cœur et je ne peux pas retenir un bref rire sarcastique. Si elle croit pouvoir encore me blesser de ses paroles, elle doit savoir qu’elle se trompe grandement. Je n’ai plus de cœur pour elle. Je peux à la perfection jouer le rôle de celui qui lui a brisé le cœur puisqu’apparemment je l’ai déjà fait mais peut-être ne se rend-elle pas compte qu’embrasser quelqu’un simplement parce qu’il lui rappelle des blessures passées n’est pas à prendre à la légère ? Je ne lui réponds pas et de toute façon, je n’en ai pas le temps puisqu’elle continue sur sa lancée.

Ella cachait bien son jeu lors de nos premières rencontres, elle n’est pas aussi douce que je le pensais et je me décide enfin à tourner mon regard vers elle alors qu’elle part dans une longue tirade digne des plus belles pièces de théâtre dramatiques. Mes yeux se plissent, je me fais dédaigneux alors qu’elle parle de choses qui ne se sont pas du tout passées comme ça de mon point de vue. Mon regard se détourne alors d’elle, je croise celui de mon jumeau puis celui du leader. Je sais très bien que de son point de vue, je dois faire attention à ne pas que ça se sache et Ella est très clairement en train d’exposer d’une voix forte tout ce qu’il s’est passé –en déformant évidemment la réalité puisque c’est de son point de vue qu’elle raconte ce qu’il y a eu entre nous. Elle s’en va alors sans avoir attendu son reste et je la suis des yeux en pinçant les lèvres. Elle pense peut-être que je la laisserais avoir le dernier mot et qu’elle s’en tirera fièrement en prenant un script pour le lire. Je sais que si je regardais les autres membres, je verrais qu’ils me déconseilleraient de poursuivre la conversation mais je suis fidèle à moi-même et ma fierté me pousse à me lever bruyamment de ma chaise pour m’approcher de la jeune femme s’étant isolée pour lire le script. Je lui prends le tas de feuille des mots pour ancrer mon regard dur dans le sien, pour qu’elle sente que moi aussi, je suis blessé par son attitude.

-C’est exactement ce que je veux. Ne plus avoir de contact avec toi. Tu ne m’as rien raconté du tout, tu t’es contentée de m’embrasser tout ça pour me dire que tu le faisais à cause de tes putains de souvenirs ! Comment est-ce que tu peux me dire que tu as aimé ça alors que tu ne ressentais rien ? Si je n’avais jamais souffert de ça, sache que grâce à toi je sais ce que ça fait.

Je m’éloigne un peu d’elle, mon nez se plisse de dégoût mais est-ce parce qu’elle me fait ressentir cela ou parce que je suis dégoûté de voir comment notre relation a pu à ce point changer ? Nous n’aurions jamais dû nous embrasser, si nous ne l’avions pas fait, notre relation serait agréable comme elle l’était avant le tournage du MV mais c’est trop tard. Et je suis triste d’arriver à regretter des baisers que j’avais été heureux de donner et de recevoir. Je secoue la tête et passe une main dans mes cheveux avant de la regarder à nouveau sans aucun sourire sur mes traits.

-Tu es toute aussi froide, Ella. Il ne faut rien ressentir pour pouvoir m’embrasser simplement parce que tu mélange passé et présent. Je pensais que tu m’appréciais pour qui j’étais, que tu pouvais voir qui j’étais vraiment mais je me trompais aussi. On est quitte comme ça.

Si je pensais pouvoir lui montrer le Kwang Min que je suis au fond, je vois enfin que je me suis bien planté et qu’elle s’est plutôt amusée de ce que j’étais plutôt que de me prendre au sérieux. Je n’ai plus non plus envie d’avoir des contacts avec elle. Si nous devons nous supporter pour le travail, rien ne m’oblige davantage à devoir lui parle, lui sourire… l’embrasser… Je lui tourne le dos sans lui rendre le script, le gardant pour le parcourir après m’être ré-installé à ma
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Mer 16 Jan - 22:50
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Kwang Min

「 Il fallait que ce soit toi... 」
Alors que je commençais à lire le script, je sentis quelqu'un me l'arracher des mains. Je relève alors la tête et je vis Kwang Min. Il me faisait face. J'étais prête à ouvrir la bouche afin de lui sortir une autre de mes remarques cinglantes mais il fut plus rapide. Je voulais lui répondre. Plusieurs fois. Mais à chaque fois, le courage me manqua. J'étais comme paralysée. Suspendue à ses lèvres et à ses mots. Je comprenais, petit à petit, le point de vue qui était le sien et qui était si différent du mien. Je l'avais blessé. Je le sentais à sa façon de me regarder mais aussi à sa façon de me parler. Et je m'en voulais pour ça. Mais lui aussi m'avait blessé. Et pas qu'un peu. Les femmes présentes, pas très loin de nous, commençaient à parler entre elles et je les ai fixé que quelques secondes avant de reporter mon attention sur celui qui me balançait toutes mes vérités. Et le moment que je redoutais le plus arriva. Malheureusement. Il me reprochait mon comportement en me confirmant que je lui avais fais du mal, en agissant ainsi. Je comprenais mais encore une fois, les mots n'arrivaient pas à sortir. Je me rendais compte de l'horreur que j'étais. Que j'avais été lors de notre dernière entrevue. J'étais devenue le monstre que je détestais tant. Et cette vérité me terrifia. J'étais dans le mal. Comme réduis à néant. Il parle de mon passé sans savoir ni connaître. Mais il en parle. Et il me fait passer pour une fille perturbée. Qui a besoin d'aide. Je le vois dans le regard de ses amis. De son frère. De ces femmes. Elles finissent même par ricanner entre elles. Elles me jugent. J'en suis certaine. Elles se moquent de moi. J'en suis persuadée. Les larmes me montent donc aux yeux. Je le laisse s'éloigner de moi et je regarde mes mains. Perdue. Je m'écoeure moi-même, désormais. J'ai même une soudaine envie de vomir.

- Je vous l'avais dis que cette fille était bizarre. Tu m'étonnes qu'elle ne soit pas plus suivie que ça.

Deux phrases. Deux simples phrases. Sorties de la bouche d'une de ces femmes. Et mon monde s'écroule. Ma confiance s'écroule. Tout s'écroule. Mon coeur me fait souffrir, une fois de plus. Je ne suis rien. Elles me le font comprendre, une fois de plus. Et une fois de plus, mon histoire et mes blessures ne comptent pas. J'ai juste mal agi et c'est la seule chose que toutes les personnes présentes dans cette salle retiendront. Je suis une pauvre fille perdue et perturbée qui mérite d'aller en psychiatrie. De douloureux souvenirs me reviennent alors en mémoire et les larmes coulent sur mes joues. Douloureusement. Lentement. Les minutes continuent de s'écouler. Les duos discutent. Rient. Et je suis seule. Comme toujours. Pour toujours.

- Non mais regardez-la, elle n'a pas bougé de place ni de position depuis tout à l'heure !

La phrase de trop. Je me lève, brusquement. Certainement que j'en fais sursauter plus d'un. Et sans demander mon reste, je pars de cette maudite salle. Sans relever la tête, non plus. Hors de question de leur montrer ma peine. Aucune de ces personnes ne la mérite. Tous des vipères. Ils mériteraient que je leur coupe la tête. Mais je n'en ai pas la force. Fort heureusement pour eux. Et elles... je leur couperais bien la langue. Mais les bonnes manières m'en empêchent. Je me rends simplement compte du côté sombre et négatif de ma personne. Et cela m'effraie. Je me rends simplement compte que leur monde et le mien sont à des années lumières et que j'ai eu tort de vouloir en faire partie. Quelle plaie ! J'aurais mieux fait de vivre et faire carrière à l'étranger plutôt qu'ici. Sans un mot, je tourne, donc, le dos à toutes ces personnes et m'en vais le plus loin possible. Sans véritablement savoir où je vais. Je veux juste partir. Respirer. Et ne plus jamais revenir. Ne plus jamais les entendre. Ne plus jamais le revoir. Non. Plus jamais.
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Jeu 17 Jan - 2:37
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「 Il fallait que ce soit toi... 」
Ella est loin, depuis que je la connais, elle n’a jamais été aussi loin de moi alors que nous sommes dans la même pièce. Je ne la regarde pas, je fais semblant d’être concentré sur le script donc je ne connais même pas le contenu. Nous nous sommes blessés l’un l’autre, nous souffrons et nous sommes tous les deux fautifs. Alors quoi ? Que pouvons-nous faire ? La Ella se trouvant dans cette pièce est trop fière pour penser à s’excuser, le Kwang Min que je suis l’est aussi. Nous allons tourner en rond, nous finirons par nous détester sans que ça ne s’arrête. Je me rappelle de notre baignade lors de notre première rencontre… C’est si loin déjà, si loin le temps où nous ne réfléchissions pas à nos sentiments, à nos douleurs, à nos blessures, à tout ce qui nous auraient séparé, à tout ce qui aujourd’hui nous sépare. L’alcool rend les choses faciles. Mais nous ne pouvons pas être saoul constamment et la gueule de bois est le plus dur des retours à la réalité. Comment pouvons-nous nous détester alors que nous nous sommes tant aimés ? Il n’y a qu’une fine frontière entre amour et haine, il suffit de quelques milligrammes pour que l’équilibre penche d’un côté ou de l’autre pour abandonner la neutralité. Il est alors impossible de revenir au centre, la seule chose à faire est de regarder la balance qui au fil de ses actions, penche vers l’autre côté ou s’enfonce davantage encore du même côté. La haine, serait-ce cela entre nous ? Ou est-ce une autre forme d’amour que l’on ne comprend pas ?

J’entends alors les mots. J’entends alors le poison. Je le sens. C’est le poison d’une femme. Je lève le regard. Je ne regarde pas Ella, je regarde une des autres, une de celles qui accompagneront les autres membres. C’est l’une d’entre elles qui a commencé. Si les mots échangés entre la jeune femme et moi furent durs, ils ne sont rien, rien comparés à ces murmures. Elles ne le lui disent pas en face, elles n’en ont pas le courage, elles n’en ont pas le cran et je les insupporte pour cela. Cette fois pourtant, c’est de ma faute, pas de la sienne. J’ai exposé des faits, j’ai parlé trop fort de ce qui devait être dit tout bas. Mon regard, doucement, passe de ces insupportables femmes à Ella. Elle est loin de tout le monde et je me rends compte que je l’ai abandonnée, je l’ai abandonnée comme elle m’a abandonné sur la plage. Il y a d’autres mots, d’autres murmures, je regarde à nouveau ces femmes, je les juge, je les déteste pendant un moment. Mes poings se ferment, les papiers entre mes doigts se froissent comme si ces mots m’étaient destinés. Je sursaute. Ella s’est levée. Je la regarde, elle ne dit pas un mot, la tête baissée et je ne cesse de la regarder. Elle sort et s’en va, elle quitte la pièce et j’ai l’impression que c’est un départ définitif. Je me lève alors à mon tour, est-ce que tout doit se finir comme ça ? Est-ce que je dois la laisser partir ou la suivre. Je fixe la porte, j’hésite pendant ce qui pourrait ressembler à des heures alors que ça ne dure que quelques secondes. Je prends alors le chemin qu’elle a pris il y a un instant et je cours.

-Ella ! Ella, putain, attends !

Je veux la rattraper, si tout doit se finir, je veux au moins lui parler une dernière fois. Je ne sais pas ce que je vais lui dire, je ne sais pas ce qu’elle va peut-être me répondre mais je veux essayer de la rattraper. Je la vois, au bout de ce couloir, elle marche sans s’arrêter malgré que je l’appelle alors je cours plus vite. Je la rattrape et ma main retient son poignet sans violence, simplement pour stopper sa marche. Je viens me mettre devant elle et prends son visage entre mes mains.

-Ella tu ne peux pas partir. Pas maintenant. Tu as le droit me détester si tu veux, tu peux les détester aussi mais n’abandonne pas !

Ma main vient caresser ma joue puis je me rappelle ses mots et un voile de tristesse traverse mon regard, me faisant immédiatement retirer ma main de sa peau. Je remets de la distance entre nous, le trouble fait à nouveau partie de moi. Je lui en veux, elle m’en veut encore aussi alors pourquoi ai-je envie qu’elle reste?
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Jeu 17 Jan - 20:32
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「 Il fallait que ce soit toi... 」
Je marchais. Rapidement. Mes larmes continuaient de couler. J'avais mal. J'étais en pleine douleur. Et des tas de pensées négatives sont nées, en un instant, dans mon esprit. Parfois j'aimerais être malade. Pour avoir une vraie raison. Une raison de me plaindre, d'être triste, d'être mal. Une raison à mes silences et à mon impuissance. Une raison qui me permettrais de répondre à ceux qui me le demande : je suis malade. Je m'invente des symptômes, parfois, qui deviennent réels. Mais la vraie maladie comme je la veux, elle est absente. J'ai toute la vie devant moi. J'ai une vie que beaucoup de jeunes filles aimeraient avoir mais j'ose, tout de même, dire de pareilles horreurs. 23 ans. L'âge de la maturité où l'on devient responsable, un peu plus que lorsque nous avons 18 ans, au moins. Certaines, à mon âge, ont un copain, un travail, ou un bébé. Parfois même les trois. Et moi, je veux être malade. Une vrai maladie qui me tuerait à petit feu afin que ce ne soit plus moi la responsable de ma lente mort. Me déresponsabiliser, encore une fois. Comme une petite fille qui craint d'être punie. Ce n'est pas de ma faute. C'est ma maladie, si je suis comme ça. C'est à cause d'elle si chaque jours je meurs un petit peu, pas la mienne. Alors que des tas de gens meurent de faim, de violence ou de maladie, parfois même les trois, moi, je suis en parfaite santé.

La vie est mal faite, je l'ai toujours pensé. Et je voudrais tellement être à leur place pour qu'eux prennent la mienne. C'est un gâchis. Egoïste. Je le sais. Mais ce n'est pas de ma faute. C'est la faute à mes mains, mes jambes, ma tête, ma bouche qui ne m'appartiennent pas et s'éloignent toujours un peu plus de mon idéal. Mon idéal de vie. Cet idéal pour qui les gens se battent jour après jour.
Moi j'en ai plus la force, plus le courage. Les gens malades l'ont. Volonté plus forte encore que chez les gens en pleine santé. Cette envie de vivre pour pouvoir réaliser ses propres rêves... Moi je n'ai pas de rêves. Et c'est pour ça que je ne suis ni morte, ni vivante. Juste perdue entre les deux, à la dérive. J'ai besoin de cette volonté. Et c'est pour ça que je voudrais être malade. Pour pouvoir enfin dire : Ce n'est pas de ma faute si je suis morte.

Je n'entendais pas les appels de mon ancien ami. Si je peux l'appeler ainsi. J'étais tellement absorbée par mes idées noires que je n'ai rien entendu. Il finit, tout de même, par me rattraper et à prendre mon visage entre ses mains. Je regarde ses yeux. Tandis que les mieux deviennent rouges. Mon visage change. La tristesse devient encore plus présente qu'avant. Mes larmes augmentent. J'en ai plus. Toujours plus. Je me débats alors. Je ne veux pas qu'il me voit ainsi. Mais, au même moment, il me lâche et s'éloigne de moi. Encore une fois. le voilà qui me fuit, une nouvelle fois. Et ça me fait souffrir. Comme jamais. Pourtant, je suis plutôt entourée mais je me sens toujours seule. Personne ne semble voir la gravité du problème ou peut-être pensent-ils que je joue la comédie. C'est bien dommage que je n'ai pas le courage de me suicider, peut-être que là ils auraient compris. C'est dur de se dire qu'on a envie de partir mais qu'on n'en a pas le courage. Ce manque vient aussi du fait que je ne veux pas que mes proches souffrent, je sais comme ça fait mal le désespoir, le doute, la tristesse, la lassitude,... Je n'infligerais jamais ça à personne, pas même à mes ennemis. Se perdre dans ses sentiments, douter de soi et de ce que l'on ressent, se désespérer de réussir un jour à être heureuse... Tout ça c'est une souffrance qui vous ronge de l'intérieur souvent sans que personne ne s'en aperçoive. Je m'en veux pour beaucoup de choses. Je m'en veux d'avoir pensé à fuguer, je m'en veux de m'emporter contre les gens que j'aime, je m'en veux de ne pas être à la hauteur de ses espérances, je m'en veux de l'avoir laissé tomber, je m'en veux de ne pas réussir à me racheter, Kwang Min je m'en veux, je m'en veux de dire que j'ai l'impression d'être seule alors que je suis entourée, je m'en veux de m'autodétruire sans rien pouvoir faire, je m'en veux... je m'en veux tout simplement ! Je ne sais pas si j'arriverais un jour à être heureuse, je ne sais plus vers qui me tourner. Car j'ai fais souffrir celui qui m'avait tendu la main. Et je ne sais plus quoi faire depuis.

- Je ne suis pas du même monde que toi. Tu ne veux pas de moi. Personne ne veut de moi, ici. Si l'on m'a demandé c'est simplement pour du commercial. Car nos fans ont adoré notre couple dans Cry Again. Alors ils se sont dis que nous retrouver te permettrait une plus grande notoriété encore. Si je suis là, c'est uniquement pour toi. Pour tes beaux yeux, et...

J'essaie de parler. De lui exprimer ce que je ressens mais je n'y arrive pas. C'est trop dur. Et je sais qu'il me voit dans mes pires faiblesses. D'habitude, je ne montre cette douleur et cette tristesse qu'à quelques personnes mais là je m'ouvre à un parfait inconnu. Car oui, c'est un inconnu. Je ne le connais pas. La preuve, nous nous sommes fâchés si facilement. Deux personnes qui se connaissent ne se seraient jamais pris la tête pour si peu. Je fais quelques pas en arrière et essuie, rapidement, mes larmes. Je déglutis et continue de reculer. Je cherche à fuir, tout simplement.

- Je... suis désolée ! dis-je avant de m'enfuir, à nouveau.

Pour cette fois, trouver refuge aux toilettes des femmes.
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Sam 19 Jan - 0:18
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「 Il fallait que ce soit toi... 」
Il fallait que ce soit toi, Ella. Ça devait être toi et personne d’autre. J’aurais dû y penser, m’en douter, ce projet, ce MV, avec qui aurais-je pu le faire si ce n’est toi? L’évidence de notre couple, notre duo, notre pair me saute aux yeux maintenant que je suis en face de ton visage en pleurs. Ella, cette rencontre dans cette boîte de nuit, ces retrouvailles lors du MV que nous avons tourné il y a plusieurs semaines et aujourd’hui… Doit-on prendre cela comme un signe du destin? Je n’y crois pas à ce genre de choses, je n’y ai jamais cru mais qu’en est-il de toi? Tu es si mystérieuse et en ce moment, alors que ma main aurait voulu s’attarder sur ta joue humide, j’aurais voulu te poser toutes ces questions qui tourmentent mon esprit. Nous nous sommes souris, nous nous sommes embrassés, nous nous sommes engueulés. Qu’est-ce qu’il nous arrive? Nous nous enlaçons puis nous ne nous touchons presque plus. Je ne parviens pas à cerner notre relation et encore une fois, je me demande ce que toi tu ressens. Ella… C’est un nom qui m’a poursuivi ces dernières semaines à un point que tu n’imagines pas et que tu ne sauras jamais. Je te regarde, je t’observe, je cherche à te comprendre. Tu sembles brisée et au lieu de t’aider, je n’ai fait que te faire du mal au point de voir tes larmes faire briller tes yeux. Tu es si belle, même lorsque tu pleures, tu parviens à être belle. À quoi penses-tu? Qu’est-ce qui te fait tant souffrir? Est-ce que tu m’aimes? Je me suis éloigné de toi, je n’en ai pas envie, je n’avais pas non plus envie d’être méchante avec toi…  Mais est-ce que tu comprendrais si je t’expliquais que tu as fait battre mon cœur aussi vite que tu l’as brisé? Tes mots sont tellement faux, tu penses que ce que tu dis est vrai mais ce n’est pas le cas et j’ai envie de te le hurler comme de te le murmurer pour que tu comprennes. Je secoue la tête, si tout est commercial, notre relation est-elle commerciale? C’est comme ça que tu sembles le voir et pourtant, tu parles de mes beaux yeux. Tu recules, pourquoi? Pour me fuir? Je fronce les sourcils, je ne veux pas que tu t’en ailles et c’est ce que tu fais, Ella mais quand tu t’éloignes, tu nous fais encore du mal.

-Ella, ne t’excuse pas !

Je tends la main mais déjà, la jeune femme a disparu. Pourquoi n’a-t-elle pas entendu toutes mes pensées? Peut-être qu’elle serait restée. Maintenant, elle est dans un endroit où je n’ai pas accès : les toilettes des femmes. Elle a bien joué son cou, elle sait que je n’ai pas le droit d’y entrer et j’appuie mon dos contre la porte et passe une main sur mon visage. Elle s’isole alors que je suis là pour elle mais elle n’a pas l’air de le savoir. Pourquoi est-ce si compliqué… Je me retourne et frappe à la porte après avoir pris une grande respiration.

-Ella… Sors de là s’il-te-plaît. Comment peux-tu prétendre que je ne veux pas de toi? Si les fans ont adoré notre couple dans Cry Again, je veux que tu saches que moi aussi j’ai adoré notre couple. Je m’en fous complètement de ma notoriété ! Si j’ai envie que tu restes, ce n’est pas parce que l’on sera plus connu !

J’ouvre la porte, je n’entre pas mais je veux la voir. Je ne veux pas qu’elle reste seule, je ne veux pas qu’elle reste une seconde cachée derrière cette porte. Je la regarde longuement, je lui souris un peu et tends ma main. Je souhaiterais qu’elle la prenne et qu’elle sorte de cet endroit privé et interdit aux hommes pour être près de moi.

-Viens avec moi. Je crois qu’on devrait parler. Je n’ai pas envie que l’on arrête de se voir et que notre relation se finisse sur une engueulade.
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Sam 19 Jan - 10:47
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「 Il fallait que ce soit toi... 」
Je pensais être tranquille. Dans ma bulle. Je pensais qu'en rejoignant les toilettes des femmes, je pourrais me retrouver seule et essayer de me reprendre. Mais encore une fois, il se permettait de faire échouer mes plans. Je l'entendais me parler mais malgré ses bonnes intentions, il ne m'aidait pas. Bien au contraire. Il ouvrit même la porte et nos regards se croisèrent, instantanément. Je le regardai fixement. Comme il me regarde. Il ne comprend pas. Mais comment pourrait-il comprendre si je ne lui explique pas ? Il ne peut pas. Mais ais-je vraiment envie de me confier à lui ? Est-il vraiment prêt à entendre ce que j'ai à dire ? Je ne pense pas. Mais tant pis. C'est ce qu'il m'a demandé. Il l'a voulu. Ma franchise risque de le blesser. Encore une fois. Mais qu'importe. Je l'ai déjà perdu de toute façon.

- Que l'on parle de quoi exactement ? Du temps ? De la météo ? Nous n'avons rien à nous dire de plus. J'ai compris la leçon. Lors du tournage je t'ai pris pour mon ex. Un homme qui m'a fait souffrir comme jamais personne auparavant. Mais que j'ai aimé. Terriblement. Follement. Je me suis offerte à lui comme jamais je l'ai fais depuis. Mais il m'a abandonné. Et je n'ai rien fais pour l'en empêcher. Il était mon premier. Celui que je pensais être l'homme de ma vie. Alors quand j'ai lu le script.. J'ai eu l'espoir de pouvoir changer la donne. De changer notre histoire et de le récupérer. J'ai donc mélangé le passé et le présent..oui. Tu as eu raison. Mais ne t'inquiète pas, je vais me soigner pour cela. Je vais aller voir quelqu'un pour en parler. Et tout ira mieux. Nous devons conserver une relation de professionnels. J'ai bien compris. C'est net. Il n'y a rien de plus à ajouter.  

Il a raison. Nous sommes des professionnels et nous devons agir en tant que tels. Je n'aurais jamais du me comporter comme je l'ai fais. Et cela ne se reproduira pas. Jamais. Je lui en fais la promesse. Pourtant il tente de me rassurer. Par ses mots et cette main tendue. Mais je ne crois plus en lui. Je ne crois plus en nous.

- Tu devrais aller retrouver ton groupe et les autres femmes. Des rumeurs vont circuler sinon et je vais encore entacher ta réputation. Ce ne serait pas bon. Ni pour ton image ni pour celles de tes amis. Je me remaquille un peu et je vous rejoins, ensuite !  

Je pose une main sur la porte. Prête à la refermer. Je sais qu'en faisant cela, je tire un trait définitif sur notre ancienne complicité. J'en ai conscience. Voilà pourquoi j'hésite. J'aurais mieux fait de rester à ma place dès le début. Je ne veux pas être impolie. Alors je préfère attendre qu'il s'en aille avant de le faire. Je me contente juste de le regarder, pour le moment. Encore et encore. Comme toujours.
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Sam 19 Jan - 16:24
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「 Il fallait que ce soit toi... 」
Elle me regarde fixement, qu’est-ce qu’elle est en train de se dire ? Aurait-elle préféré être seule ? Si elle n’a plus à me voir, peut-être qu’elle se sentirait mieux… Je ne sais pas ce qu’elle ressent mais ce n’est pas ce que moi, je veux. J’ai envie de savoir pourquoi maintenant notre relation est en équilibre précaire. Elle me répond alors et cette Ella franche et froide me surprend autant que ses mots sont distants. Selon elle, nous n’avons plus rien à nous dire mais je ne suis pas de cet avis. Je trouve au contraire que nous avons encore plus à partager et elle n’a pas l’air de le voir de la même façon. Plus maintenant. Elle m’explique enfin, elle me dit pourquoi tout a basculé, pourquoi tout est devenu différent. Un homme. Je le savais déjà. Il l’a fait souffrir et sans raison apparente, elle m’a pris pour quelqu’un que je ne suis pas. C’était son premier amour et tout me montre qu’elle ne l’a pas encore oublié. Elle comprend tout de travers, pensant que c’est mieux pour nous si nous nous contentons d’une relation professionnelle. Je serre les poings, ma mâchoire se crispe et j’essaye de calmer mon cœur qui accélère sous l’intensité de l’injustice que je ressens.

-Alors c’est tout ce que j’étais pour toi ? Quand tu m’embrassais, c’était juste à cause de tes souvenirs ? Je n’ai pas demandé de relation professionnelle avec toi, Ella et je pensais qu’en t’embrassant, tu l’aurais compris aussi. Je ne t’ai pas embrassé sans raison, je pensais que ce qu’il se passait été entre toi et moi, pas entre toi et les fantômes de ton passé. Si toi tu espérais changer la donne, moi j’espérais qu’il puisse y avoir quelque chose entre nous. Je me rends compte maintenant à quel point je me suis trompé. Quand je pense que j’ai pu croire qu’il y aurait plus entre toi et moi, je vois à quel point je suis con. Je ne suis pas ton ex mais je peux être Kwang Min, le garçon avec qui tu t’entends si bien, comme à notre première rencontre !

Je n’ai jamais parlé de relation professionnelle et même si je ne lui ai pas répondu pendant si longtemps, je me rends compte maintenant que je n’ai pas envie que tout prenne fin. Mais elle me tient tête, ayant plus de caractère que je ne le pensais. Elle semble déterminée à mettre un terme à notre amitié ou le lien qui nous liait mais je ne suis pas non plus du genre à me laisser faire. Elle m’incite alors à partir et je secoue la tête, comme si c’était aussi simple que ça ! Je reste planté là, devant les toilettes et l’observe longuement alors qu’elle s’est approchée pour s’apprêter à refermer la porte. Mais elle ne le fait pas et se contente de me regarder tout comme je la regarde.

-Je m’en fous des rumeurs putain… Tu ne tâches en rien ma réputation, arrête de te faire des films. Je ne bougerais pas de là, tu n’arriveras pas à me chasser. Ne ferme pas cette porte.

Je pose à mon tour ma main sur la paroi pour l’empêcher de la pousser si jamais l’envie lui prenait. Mettre cette cloison entre nous serait un point final à notre histoire trop courte. Aucun de nous deux ne veut que ça arrive, c’est ce que j’ai envie de croire. Cette histoire n’a qu’un début, une introduction, nous ne pouvons pas l’arrêter sans avoir connu la suite, la fin s’il y a une. Mais encore une fois, je sais que j’espère sans qu’il n’y ait de réciprocité et cela me fait petit à petit perdre mon sang froid loin d’être légendaire.
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | Sam 19 Jan - 18:45
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「 Il fallait que ce soit toi... 」
Je l'écoutais me répondre. Émue. Ne sachant plus quoi dire ni quoi faire. J'ouvrais régulièrement la bouche pour tenter de lui parler, à mon tour, mais aucun mot ne sortait. Pourtant, j'en avais des choses à dire. Des choses à demander. Ce qu'il venait de me dire m'a perturbé. A-t-il réellement des sentiments pour moi ? M'a-t-il réellement embrassé dans l'espoir qu'une histoire d'amour naisse entre lui et moi ? Ou est-ce encore mon esprit romantique qui me joue des tours ? Il refuse que je ferme cette porte. Il ne veut pas m'abandonner. Pas comme je l'ai fais. Et cela me touche. Énormément. Même si sa façon de vouloir me retenir me rappelle encore et toujours la même personne de mon passé. 

Éprouvons-nous toujours, d’une certaine façon, de la nostalgie pour nos histoires d’amour passées ?
Et toi, as-tu de la nostalgie vis-à-vis de notre histoire ?
Te souviens-tu de notre histoire passée, de nos jours heureux ?

Je crains que non, tu n’es pas homme à vivre dans le passé, à aimer la mélancolie, à te complaire dans la nostalgie. Tu tranches dans le vif, tu tires un trait, tu oublies, tu zappes comme on dit, bref tu passes à autre chose. Je te rassure moi aussi j’ai avancé mais je n’oublie pas. Ni toi ni les quelques autres hommes qui ont partagé une partie de ma vie, qui ont eu une place dans mon existence et m’ont accompagnée pendant un moment. Même si ça s’est mal terminé, même si ça s’est fini dans les larmes, la douleur, la colère ou l’incompréhension, avec le temps le positif finit par ressurgir. Car je me dis qu’à un moment je t’ai aimé. Que pendant une période de ma vie tu étais la personne la plus importante pour moi. Mon pilier, mon soutien, mon référent, mon confident en plus de mon amoureux, amant, ami. Tu étais la première personne à prévenir en cas de problème, la première personne à laquelle je pensais quand j’avais une nouvelle à annoncer, bonne ou mauvaise. La personne avec qui je faisais des projets, celle qui partageait ma vie. Un bout de ma vie certes. Mais même si on ne s’aime plus, on s’est aimés. Le désamour actuel, les rancœurs parfois la rancune, le chagrin, la douleur, la colère, la tristesse. Tout cela prendra beaucoup de place pendant longtemps ; des jours, semaines, mois, parfois des années. Mais c’est fini, c’est derrière moi.

J’ai passé un cap je crois, franchi une étape. Celle du mieux-être ? D’une forme de sérénité ? Du détachement vis à vis du passé ? Mémoire sélective qui ne veut se rappeler que des bons moments ? Je ne sais pas. En tout cas aujourd’hui je ne veux plus me rappeler de ce qui nous a séparés mais de ce qui nous a unis à l’époque. Des raisons pour lesquelles on était ensemble. Pourquoi on s’aimait. Ce qu’on a partagé et vécu de fort, de beau, de mémorable. Parce que c’est ça l’important. Garder le positif. Le reste n’apporte rien. Je n’ai pas envie de finir aigrie, pleine de souvenirs tristes et négatifs. Je pense peu à toi c’est vrai mais quand il m’arrive d’y repenser, je préfère de loin me remémorer nos bons moments. Et il y en a eu. Te souviens-tu de notre première danse ? De ton stratagème pour avoir mon numéro de téléphone ? De notre premier tête à tête ? De tes lettres que j’ai toujours rangées quelque part d’ailleurs ? Te souviens-tu de l’homme que tu étais, de la femme que tu aimais avant qu’on se déchire, qu’on se détruise ? 
Je ne vais pas mentir, cela a été difficile de me dire que je t’ai aimé, que tu as été l’homme d’une partie de ma vie. Il y a eu tellement de souffrance depuis, de déceptions, d’incompréhension, de jeux malsains. Te détester oui aussi. Sûrement encore parfois.

T’aimer c’est fini. Bel et bien. Mais ça n’enlève rien au passé. Au respect que j’ai pour notre histoire.
On ne désaime jamais totalement les gens qu’on a aimés ? Je pense que si, car on a aimé quelqu’un à un moment donné, à une période de notre vie, mais si on ne le vit pas, l’amour finit par s’essouffler puis disparaître, d’une certaine façon, à un certain degré. Surtout si on a été au bout de son histoire d’amour. Alors oui il reste la nostalgie, les souvenirs heureux, une certaine mélancolie parfois qui prennent le pas sur la tristesse, la colère, la déception et c’est tant mieux. Cela permet de ne pas stagner dans un éventail d’émotions négatives. Il n’y a rien de mal à ressentir encore quelque chose pour une personne qu’on a aimée tant qu’on a conscience que cela est désormais à ranger dans la catégorie des souvenirs, du passé et que nos sentiments tiennent de la tendresse, de l’affection, du respect ou de l’amitié, mais plus de l’amour. Il ne faut pas continuer à vivre dans l’attente, dans l’ambiguïté. C’est malsain et cela fait souffrir, ça ne permet pas de clore les étapes nécessaires au deuil de la relation, à l’oubli.

Tu m’avais dit un jour que même si on se séparait, ce n’était pas pour cela que tu ne m’aimerais plus car il n’y avait pas de bouton off pour désaimer quelqu’un, que tu n’arrêtais pas d’aimer quelqu’un ainsi sur commande, que tu m’avais aimée si longtemps que d’une certaine manière tu m’aimerais toujours.
Je ne sais pas si c’est vrai. Je ne sais pas ce que tu voulais vraiment dire par ces mots, ni même si tu t’en souviens encore. Peut-être même qu’ils n’avaient pas la valeur que je leur donne. Mais ce n’est pas grave. Ce sont ces mots-là que je vais retenir, garder précieusement en mémoire car ce que je veux conserver comme souvenirs de nous deux, malgré tout, c’est ceux d’une jolie conclusion. Le temps guérit les blessures, c’est une vérité, pas juste une belle métaphore. Notre histoire en est un bel exemple. Alors même si je ne t’aime plus, j’aimerai toujours certains de nos souvenirs. Car rien ne peut empêcher la nostalgie de certains moments. Lorsque nous étions amoureux. Au temps de nos jours heureux… 

Et je veux en vivre de nouveaux, des jours heureux. Je dois avancer. Une bonne fois pour toutes. Arrêter de vivre dans le passé et vivre dorénavant dans le présent. Un homme se trouve là. Face à moi. Sincère et conciliant. Il m'a offert sa confiance et donné un baiser rempli d'émotions. Je ne peux pas faire comme si cela ne me touchait pas. Je me devais de lui répondre. Et je sais déjà que je vais regretter ce qui va suivre mais j'en ai tellement envie. Parfois il faut savoir écouter son coeur et un peu moins sa tête. 

- Viens là...

Je tends mes bras devant moi et lui prends les mains. Je l'entraîne doucement jusqu'à moi et vu qu'aucun de nous ne tient la porte, elle se referme derrière nous, nous laissant seuls dans la pièce. Qu'importe si ce sont des toilettes pour femmes. Je me pince légèrement la lèvre inférieure avant d'aller contre lui. Je pose mon front contre le sien. 

- Cette fois, c'est entre toi et moi ! 

Sans réfléchir davantage, je l'embrasse. Une nouvelle fois. Mais cette fois, c'est sincère. Véritablement. Ce contact est doux. Tendre. Mon corps est même parcouru d'un million de frissons. Je quitte alors ses lèvres. 

- Si tu veux redevenir le Kwang Min que j'appréciais tant, alors ce sera notre dernière rencontre professionnelle !  

Je lui souriais doucement. J'étais mal à l'aise. Car j'avais peur qu'il me demande pourquoi ce nouveau baiser. Sauf que je n'ai pas de réponses à lui donner. J'en avais tout simplement envie. Je me sens bien avec lui et lorsque j'arrête de me prendre la tête, parcourir ses lèvres est la chose qui me donne le plus envie.
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Re: Il fallait que ce soit toi... [Pv Ella] | 
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