Elle avait dût voir du pays. Voyager comme elle me l’avait dit. J’imaginais qu’elle connaissait un tas de choses et avait dû en voir beaucoup aussi. Au fond je l’enviais un peu. Si j’avais eu les moyens de partir, je l’aurais fait souvent. J’aimais ça, rencontrer du monde, vivre au près des gens et des cultures différentes. J’aimais m’imprégner des expériences des autres. Je l’écoutais avec attention, Presque avec les yeux brillants. J’avais envie qu’elle me raconte tout ce qu’elle avait vu là-bas. Dans ces pays que je ne connaissais pas. Je n’avais pas eu la chance de faire ça avec ma famille. Une moue sur les lèvres, je lui répondais « Oh ! Je suis jamais parti ailleurs. Avec mes parents on allait au ski, mais c’était en Corée. » Et j’adorais ça. Y passer quelques hivers c’était vraiment bien. Mes parents n’avaient pas beaucoup de moyen. Alors on n’avait pas toujours des vacances mais quand on en avait c’était toujours super. Je voyais toujours le positif dans tout. « Et puis en ce moment aussi je parcours que la Corée. Je connais que ça finalement. » C’est un peu triste je crois. Mais je me disais que j’aurais l’occasion de voyager quand je gagnerais ma vie grâce à la musique. « On ira ensembles à Paris ?! » bah voilà. Je lançais encore ça sans réfléchir. Mais pour moi ça paraissait logique. Je voulais qu’on y aille ensembles. Qu’on puisse s’y amuser et découvrir tous les deux. Ouais... rien que tous les deux. Cette fois je n’incluais pas les autres. Puis j’eus cette idée un peu bête de faire une cour se lapin. Heureusement pour moi Ye Won n’avait pas l’air de trouver ça stupide. Ça me rassurait, qu’elle ne me juge pas non plus pour ça. J’étais ainsi, à toujours faire des trucs un peu stupides pour m’amuser ou faire rire les autres. Je ne me prenais pas au sérieux, alors je trouvais ça plus sympa. Alors j’organisais tout. Puis j’avais envie de rajouter du piment. Il nous fallait des récompenses à tous les deux. J’avais choisi la danse… et elle une chanson idiote que j’aimais. Me redressant un peu « Ah ! Toi non plus t’as pas peur. Je t’ai déjà révélé pour Twilight et Taylor Swift. » Je lui souriais un peu plus. Amusé par sa demande. Au final, elle aurait une drôle image de moi. Mais j’acceptais sans broncher ! Je trouvais l’enjeu plus amusant ainsi. Me baissant à nouveau, je lançais un faux regard de défis à Ye Won, avant d’essayer d’attirer mon lapin. En vérité ce n’était pas aussi facile qu’avec un chien ou un chat. Il fallait du temps avant qu’il ne se rende compte qu’on tenait une carotte. D’autres arrivaient, mais je tentais de ne pas me faire voler mon appât. « Aller Wiki, je crois en toi. » il ne m’écoutait pas vraiment, se grattant l’arrière de la tête alors que je me mettais à rire. Finalement, c’est nous qui avions dût avance run peu. Et après quelques temps, ils finirent par commencer à se rapprocher. Lentement, mais surement. « Je ne pensais pas que ça serait aussi fastidieux. » je posais mon coude sur mon genoux et tenait ma tête avec ma main. « Je crois qu’on en a pour des heures. » avant de rire de nouveau. C’était un peu plus long, mais les deux finirent par approcher encore un peu. Un autre me vola ma carotte, je dus en reprendre une et tenter de gagner. Mais finalement Wiki décida d’aller voir Ye Won… « Le traitre ! » quant à Loki, c’était vers moi qu’il venait. A croire qu’ils n’avaient rien comprit ! Mais ça m’amusait. Devant nous, je m’exclamais déjà pour ma victoire. Mais je me rendais compte que les deux étaient arrivés en même temps. « J’ai gagné c’est sûr ! » j’attrapais Loki, lui faisant des caresses alors que je savais très bien qu’aucun de nous n’était capable de dire qui avait gagné. Approchant le lapin de mon visage je lui demandais « T’as dit quoi ? Ah… Yeki a gagné aussi. » Et me voilà à parler à un lapin. Je riais un peu plus. « Bon ! Je suis pas mauvais joueur, alors j’accepte cette égalité. » Mais maintenant ça incluais le fait de réaliser ce défi. La regardant, j’hésitais quelques secondes. « Promis si je chante, tu danses hein ? » je ne voulais pas me faire avoir. Si j’étais prêt à me ridiculiser il fallait que ça paye derrière. Alors déposant le lapin je me redressais. Dans ma poche je sortais mon téléphone pour venir chercher une vidéo. « Olala…. J’ai super honte. » Mais en réalité je savais déjà quelle musique je pourrais lui chanter. Trouvant le mv qui m’intéressait, j’attrapais mon visage entre mes mains pour le cacher. J’avais vraiment honte, mais c’était le jeu. Alors je lançais la chanson et les premières notes de Gee des SNSD se mettaient à retentir. J’étais le premier à dire que je détestais la kpop… mais je crois que tous les garçons du monde entier aimaient cette chanson. Relevant la tête, je me mis à chanter les paroles. Et pour rajouter du style à ma prestation, je me mettais à bouger. Je m’interrompais pour ajouter « Je peux même te faire la choré. » et je le faisais. Bien que je me trouvais assez ridicule et que j’avais honte. Je riais tout en faisant les mouvements et en chantant. En plus avec mon bonnet de lapin, je devais avoir un air vraiment niais. Je détournais souvent les yeux d’elle, mais je le faisais quand même. Je n’avais pas peur du ridicule et puis je me disais qu’au moins on passait un bon moment. Je faisais les choses à fond et quand j’eus terminé, je n’arrêtais pas de sourire, riant alors que je m’approchais d’elle. « Promis tu dis rien à Kitae ? » il n’était même pas au courant. J’avais eut un peu honte quand même, alors j’avais subitement chaud. Je devais avoir les joues roses, tandis que je retirais mon bonnet pour passer une main dans mes cheveux. « Aaah ! Tu me fais faire n’importe quoi. » mais ça faisait partie du jeu n’est-ce pas ? Au moins elle découvrait qui j’étais vraiment. « A ton tour maintenant. » je n’allais quand même pas perdre cette occasion.

Elle savait, que le milieu privilégié dans lequel elle baignait lui permettait de vivre des choses que d’autres ne pourraient jamais faire. Elle en avait pleinement conscience, et c’était sûrement pour ça aussi que parfois, elle avait du mal à en parler. Elle était loin de l’image de ces gosses de riches qui montraient à tout va leurs richesses. Bien sûr, elle portait des vêtements de marque, mais loin d’être les plus chères. Elle préférait souvent manger dans de petits restaurants de quartier plutôt que dans des établissements de luxe. Même sa voiture, tout juste acquise, était un véhicule milieu de gamme, largement suffisant pour elle. Alors, quelque part, ça pouvait la gêner aussi, de parler de tout ça, même si elle restait sincère dans ses réponses. A quoi bon mentir de toute façon. « J’suis sûre qu’il y a tellement de belles choses à voir en Corée aussi. C’est bien de voyager, mais c’est bien aussi de connaître son pays. » Elle souriait à cette idée, espérait avoir du temps devant elle pour parcourir le pays elle aussi. Malgré tout, elle était encore sous le joug de ses parents qui lui imposaient encore les destinations de ses vacances. Tant qu’elle vivrait sous leur toit, tant qu’elle étudiera, elle savait que ce serait comme ça. La question d’Il Kyang la fit rire, bien qu’elle imaginait ce que pourrait être un séjour à Paris en sa compagnie. Difficile pourtant d’imaginer deux amis se rendre dans la ville des amoureux. Elle taisait cette pensée, acquiesçant simplement d’un geste de la tête amusé. Et voilà que quelques secondes plus tard, elle se retrouvait accroupie à côté de lui, prête à faire faire une course à ces pauvres lapins qui n’avaient pourtant rien demandé. Seulement, Wiki et Loki ne semblaient pas très réceptifs à cette idée. Quelques minutes à attendre, qu’ils remarquent les bouts de carotte que chacun faisait bouger en leur direction. Mais rien ne semblait fonctionner pendant ce temps là. Jusqu’à ce que d’autres s’approchent, et leur fasse faire de même. Malgré tout la volonté de voir son lapin remporter, c’est Wiki qui avait fini sa course auprès d’elle, alors qu’elle le récupérait dans ses mains, déposant un baiser sur sa tête. « Moi qui pensait que Loki me resterait fidèle, tu l’es bien plus que lui. » Un rire pour ponctuer sa phrase, avant de se relever, faire face à Il Kyang. Une égalité, c’était toujours mieux qu’une défaite. Même si elle savait qu’elle allait devoir danser. « Promis. » avait-elle assuré, même si elle le redoutait déjà. Un moment de répit avant ça, alors qu’il se lançait déjà dans son défi. Elle avait rapidement repris place sur les coussins pour pouvoir mieux l’observer, ce sourire ne la quittant pas. Et si elle lui avait demandé de chanter une chanson qu’il avait honte d’aimer, elle ne s’attendait pas à ces premières notes qui prenaient place dans la pièce. Un rire amusé, sans juger, elle gardait son attention portée sur lui. Qu’importe ce qu’elle voyait, elle le trouvait adorablement craquant à refaire la chorégraphie en même temps. Il la faisait rire, d’un rire sincère et joyeux, de ceux qu’elle n’offrait que rarement aux autres. Et elle était presque triste d’entendre la chanson se terminer, alors qu’elle profitait pleinement du spectacle qu’il lui offrait dans ce petit café. « Ca restera entre nous, c’est juré ! » assurait-elle en levant sa main droite dans un sourire qu’elle lui offrait. Mais c’était désormais son tour, alors qu’elle ne savait pas vraiment ce qu’elle pourrait faire. Ses mains qu’elle frottait l’une contre l’autre, elle réfléchissait un instant. Attrapant son téléphone, elle lançait sa playlist pour trouver l’une des chansons sur lesquelles elle dansait en cours, des notes sans paroles, une musique qu’elle appréciait pourtant pour cette neutralité qu’elle offrait. « Bon… Tu t’moques pas hein ? » A ces mots, elle prenait une grande inspiration, et se concentrait sur les derniers cours auxquels elle avait assisté. Faisant attention aux quelques lapins non loin d’elle, elle exécutait ses premiers pas, laissant son corps retrouver la grâce d’une enfant passionnée, telle qu’elle était.

J’étais surement ridicule, si je voulais lui montrer mon intérêt ce n’était pas dans le mien de faire ça. Mais j’agissais naturellement et en voyant ce sourire se dessiner sur ses lèvres je ne regrettais rien. Elle riait à me voir faire cette chorégraphie, je pensais bêtement que ça valait toute les humiliations pour voir ça. Elle était belle, encore plus lorsqu’elle riait. J’avais vraiment l’impression de partager quelque chose avec elle d’inédit. Alors même si j’avais l’air stupide tant pis. J’avais aimé ce moment et j’avais hâte de voir sa danse. Elle était tout aussi gênée que j’avais pu l’être. Mais à côté de ça Ye Won dansait bien. Ça n’était pas ridicule, c’était beau à voir et ça me plaisait je l’admettais. Je me remerciais le ciel de ne pas avoir une peau qui réagissait, car j’aurais surement être rouge en la regardant. Mes yeux accrochés sur elle, j’étais incapable de m’en détacher. Ce n’est que lorsqu’elle termina que je revins à la réalité en secouant ma tête. « Ah…. Euh… » Me revoilà perdant mes mots. J’avais chaud tout à coup. « T’es vraiment douée. » seuls mots que j’arrivais à prononcer. Je n’y connaissais pas grand-chose en danse mais elle se débrouillait bien. Un peu gêné finalement je détournais les yeux « Bon bah on a tous les deux eut ce qu’on voulait. » et je laissais échapper un rire amusé. Bien que j’avais surement gagné au change sur les deux. Mais je taisais cette remarque, me remettant juste de mes émotions en passant une main dans mes cheveux. Je continuais à manger nos cheesecakes. Tout en continuant nos discussions. Avec elle je n’avais pas vu le temps passer. On parlait, on riait, on avait même finit par manger sur place. Je ne faisais plus attention à rien, ni au temps qui s’écoulait. Je finissais par remarquer dehors qu’il faisait nuit. Alors j’observais l’heure. Je n’avais pas vraiment de contrainte mais il était déjà tard. Alors je lui proposais de la ramener, même si l’idée qu’on se quitte me faisait étrange. Rangeant tout derrière nous, j’avais même payé une fois de plus la note. Remerciant la gérante, nous sortions dehors et même de notre petite bulle. Retour à la réalité qui me rendait un peu triste. Je l’observais du coin de l’œil avant de lui demander quel chemin nous devions prendre. Je ne savais pas trop ce que j’allais faire. Est-ce que je pourrais lui demander un autre rendez-vous ? Si je m’écoutais j’aurais eu envie qu’on se voyait dès demain. Mais je supposais que c’était trop. Grimaçant pour moi-même, je continuais nos discussions à n’en plus finir et remarquait à quel point nous nous entendions. Je pouvais parler des heures avec elle, de tout de de rien. Elle me mettait à l’aise, m’intéressait. Je pensais que nous étions capables de refaire le monde et j’aimais ça. Je n’avais jamais connu une fille avec qui je pouvais être aussi bien. Aussi facilement, on trouvait des sujets, on riait… Je pensais la ramener chez elle, mais Ye Won vivait déjà sur le campus de son université. Moi qui pensais ne jamais mettre les pieds ici. C’était grand, plein d’étudiants. Un endroit qui ne me plaisait pas vraiment pour être franc. Mais je m’en fichais ! Ce qui comptait c’était Ye Won. Mais à mesure que nos pas nous emmenaient vers cette porte d’entrée, je me sentais étrange. Je n’avais pas envie de partir pour être franc. Je voulais rester, continuer à lui parler encore et encore. Mais je n’avais pas le choix, je n’allais pas la forcer… nous arrêtant en haut des marches, je lui adressais un sourire et détournais les yeux « Merci pour la journée. » j’avais vraiment passé un bon moment et j’espérais que ça soit réciproque. Gêné, je ne savais pas quoi lui dire d’autre. « J’espère qu’on se reverra. » c’était pas génial. Je me frappais mentalement, puis levais juste la main pour la saluer. « Bonne nuit Yeki. » Nouveau sourire, avant de tourner les talons et descendre les marches. J’allais vraiment partir comme ça. Comme si de rien n’était. J’étais idiot ! Un vrai crétin. Je le savais, ce n’était pas ce que je voulais, mais je ne savais pas comment m’y prendre. Alors plutôt que de réfléchir, il fallait que j’agisse. Me retournant, je grimpais à nouveau les marches deux par deux pour venir la retrouver. Pas le temps d’une réflexion, je venais déjà l’attraper pour déposer mes lèvres sur les siennes et échanger notre premier baiser. Le cœur battant, s’affolant un peu plus, je parcourais sa bouche, en appréciant la sensation que ça me procurait. J’en avais rêvé toute la journée. Mais j’étais incapable d’agir si je réfléchissais trop. Ce n’était surement pas la meilleure manière de faire, mais qu’importe. J’avais juste laissé parler ma fougue. Ce baiser me grisait, me coupant le souffle alors que je sentais pour la première fois ces papillons dans mon ventre. C’était doux, un goût fruité, enivrant… je ne me souvenais pas avoir déjà échangé un baiser aussi « marquant ». C’est presque par dépits que je me détachais d’elle et venais lui souffler « J’arrêtais pas d’y penser. » maintenant j’avais osé et je me sentais beaucoup mieux. Me reculant un peu, je lui adressais un sourire « Cette fois j’y vais. Tu m’appelles ? Même ce soir si tu veux. » Puis je m’éloignais, déjà impatient de pouvoir lui reparler. Je ne savais pas vraiment ce que ça représentait. Mais au moins, elle savait que je voulais plus.

Si au départ elle ne s’était pas vraiment sentie à l’aise de danser seule devant lui, elle avait réussi à prendre un peu plus confiance en elle en captant ce regard qu’il posait sur elle. Elle arrêtait de penser au fait que ses gestes puissent réduire toute chance de voir un lien particulier se créer entre eux, et se berçait par la musique, quelques minutes à peine. Elle était soulagée de terminer cette chorégraphie, encore un peu gênée, mais ses mots l’avaient rassurée, finalement. Le rose lui montait aux joues, alors qu’elle arrivait tout juste à murmurer un « merci » à son égard. Pourtant, il ne lui fallut pas beaucoup de temps, pour reprendre ses esprits, retourner s’installer à ses côtés. Son aisance était revenue peu à peu, alors qu’ils continuaient de discuter, de manger. Tout semblait si facile, sans avoir réellement à réfléchir. Les sujets s’enchainaient, souvent dans des rires, parfois quelques confessions. Elle se sentait bien, dans ce café, en sa compagnie, et ça se voyait, ça se sentait. Le temps passait à une vitesse folle, le soleil se couchait déjà sur la capitale. Et même ça, elle ne le remarquait pas, son attention toujours portée sur celui qui se tenait à ses côtés. Il n’y avait eu qu’eux, tout au long de l’après-midi. Certains clients étaient bien venus, mais la gérante avait fait attention à ce qu’ils ne soient en rien dérangés. Mais les heures avaient défilées, et le moment de quitter l’endroit était arrivé. Ye Won aurait voulu que ce moment dure un peu plus longtemps, il fallait pourtant se montrer raisonnable, elle le savait. Un sourire, un remerciement à madame Ahn, et elle guidait Il Kyang jusqu’au campus ou elle résidait. Cela faisait à peine quelques mois qu’elle y était, mais elle s’y sentait bien. Quelques pas de plus, et ils arrivaient devant la porte de son dortoir. Elle sentait à nouveau intimidée, sans savoir comment elle devait agir alors qu’ils étaient sur le point de se quitter. « Merci à toi. » avait-elle simplement répondu, son regard posé sur celui qui lui faisait face. « J’espère aussi. » ajoutait-elle, le voyant déjà partir. Elle sentait son coeur se serrer, se disait un instant qu’elle avait peut-être eu trop d’espoirs en cette journée. Qu’elle n’avait pas su montrer à quel point il pouvait lui plaire, qu’elle aurait sûrement espéré un peu plus qu’un simple au revoir. Mais ces pensées s’envolaient lorsqu’elle se retourna une dernière fois vers lui, le voyant revenir sur ses pas. Elle n’avait pas eu le temps de réfléchir à ce qu’il se passait, qu’elle sentait déjà ses lèvres rencontrer les siennes. Son coeur tambourinait dans sa poitrine, à toute allure. Par la surprise et le soulagement. Par la découverte de ses lippes, par ce geste qu’elle avait tant imaginé tout au long de cette journée, et qui lui coupait le souffle. Ses yeux s’étaient fermés un instant pour en profiter pleinement, sa main se posant sur sa joue délicatement pour savourer davantage ce moment. Une boule de bonheur avait explosé en elle, et elle ne pensait pas qu’elle serait aussi vive. Même lorsqu’il s’était détaché d’elle, Ye Won gardait ce sourire sur son visage. Elle se pinçait les lèvres, comme pour goûter un peu plus au goût qu’il avait laissé sur celles-ci. « Je t’appelle plus tard alors. » avait-elle fini par lancer à son égard, avant de finalement entrer dans son dortoir, le coeur rempli de joie. Peut-être qu’il avait déjà réussi à atteindre son coeur, en tout cas, c’était ce qu’elle se disait à la fin de cette journée, pourtant si riche en émotions.