Les messages reçus sur sa boîte mail universitaire l'intéressent que très peu, surtout s'ils ne sont pas d'ordre académique mais plutôt du domaine du privée. Voire, dans ce cas-ci, de l'ordre de la rumeur. Yuko n'a jamais été pas du genre à s'occuper de ces choses-là, et encore moins ces derniers années qu'avant. Les mails de la Trouble Maker finissent même directement dans son dossier spam, avant d'être supprimés automatiquement à la fin du mois. Autant dire que l'annonce d'un rangement d'urgence au dortoir en vu de l'arrivée imminente d'Apple, elle ne l'a absolument pas vu. Pourtant, cela fait des heures qu'elle est debout, elle a longtemps tourné et tourné encore dans son lit avant de finalement se lever pour prendre son petit déj sur la terrasse ensoleillée du dortoir. La calme, la solitude, tout ce qu'elle aime. Instant de tranquillité brisé par les voix qui s'agitent à l'intérieur, Yuko les ignore dans un premier temps avant de se dire que quelque chose d'important est peut-être en train d'arriver. La jeune japonaise pointe le bout de son nez dans la cuisine, où quelqu'un se plaint de la situation. La sango souffle se disant qu'elle a bien mieux à faire de son dimanche, mais faire parti d'une fraternité c'est aussi gérer ce genre d'aléa. Yuko est plutôt du genre organisée, elle n'a donc pas à s'inquiéter de l'état de sa chambre. Par contre, lorsque ses yeux se posent sur la cuisine, elle réalise que depuis la fin des examens, il y a du laissé-allé sur l'entretien et l'hygiène du dortoir. "Je m'occupe de la cuisine, je suppose...". En soupirant, elle attrape une éponge choisissant de mener ce combat dans la cuisine. En commençant par la montagne de vaisselle oubliée par ses camarades dans l'évier. Produit dégraissant et éponge récurante en main, elle compte bien régler cette histoire d'assiettes sales en quelques minutes.

Kyung Ho n’avait pas vraiment le temps de regarder sa boîte mail. Il le faisait rarement, d’ailleurs, ce qu’on lui reprochait assez souvent. Aujourd’hui n’échappait pas à la règle. Il n’avait absolument pas regardé et traînait en pyjama dans le dortoir, sachet de chips dans les mains à grignoter. Puis, voilà qu’on le prévint que le dortoir devait resplendir, qu’Apple débarquait pour vérifier l’état du bâtiment. Le garçon soupira et grimaça. Il n’était pas un spécialiste du rangement et du ménage, il n’aimait pas spécialement ça. Pour autant, il ne vivait pas dans une porcherie. Il rejoignit la cuisine, remarquant que Yuko s’y trouvait déjà et s’attaquait à la vaisselle dans l’évier. « Bon courage ! » Lui lança-t-il en s’approchant de la poubelle pour y jeter son paquet de chips. Une fois fait, il rejoignit le salon, remonta ses manches, prit son courage à deux mains et se mit à ranger.

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Stay here with me

Vivre la nuit est digne des plus grands vampires ou des plus grands fêtards. La jeune femme a mixé jusqu'au petit matin, laissant les clients découvrir son talent pour la musique, qu'ils soient enivrés ou non. Malheureusement pour elle, d'autres responsabilités semblent l'appeler après seulement un sommeil de trois heures. L'ensemble du dortoir peut le deviner à son visage marquée de fatigue et de flemmardise. Seori est d'un naturel énergique mais ce n'est pas non plus un robot. Ainsi, quand un sango décide de lui foutre une corbeille dans les bras, à peine sortie de sa chambre, la jeune femme manque de vouloir lui arracher la tête. Elle ne comprend pas cette agitation. La dernière fois qu'elle a pu assister à un tel événement, c'est lors de la descente des policiers aux dortoirs de l'université. Un bordel sans nom pour des étudiants qui consomment de la drogue. Pour autant, la colère de Seorina s'oriente plutôt vers les dits-responsables. Avoir ignoré un tel trafic durant les deux dernières années est complètement stupide. A croire que Han Ye Jin est celle qui contrôle les trafiquants de drogue. En attendant, la demoiselle décide de suivre les conseils si ce n'est les ordres de son camarade. Elle se dirige vers la buanderie, faire le tri. Elle a laissé ses affaires de sport traîner et un bon coup de lavage n'est pas de refus. Les résidus de lessive peuvent se remarquer par ci par là. Ce nettoyage printanier l'inquiète, surtout aux vues des précédentes rumeurs. Qu'allaient-ils faire ? Fermer les dortoirs. Si Seorina s'en moque, certains étudiants sans moyens vont se retrouver en difficulté. Pourquoi les gens honnêtes doivent toujours payer à cause des irresponsabilités des mieux placés ? Elle soupire et récupère ses vêtements, en espérant que ceux des autres soient secs... Cela risque de la ralentir dans sa tâche.

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something wrong with us

Imagination, of course, can open any door - turn the key and let terror walk right in.

Elle était arrivée aux aurores, avait torpillé le dortoir en quelques secondes et mis tout ce petit monde au pas de course pour éviter le sale quart d'heure qui leur pendait au nez s'ils ne rangeaient et ne lessivaient pas le dortoir de fond en comble dans les fines petites heures qui leur était imparties pour réaliser l'exploit. « TOUT LE MONDE DEBOUT ! UNE DELEGATION DE REPRESENTANTS DES SPONSORS DEBARQUE POUR INSPECTER LES DORTOIRS, FAUT QUE TOUT SOIT CLEAN ! » Ca veut dire les chambres, les salles de bain, les parties communes, le jardin et y'en a pas un qui a intérêt à se trimballer de la Crimson, de la Blue ou autre connerie dans ses affaires sinon Miran s'arrange pour mettre fin à ses jours dans une souffrance telle qu'il aurait préféré croupir en prison pour le restant de ses jours. Le mot se répand comme une traînée de poudre. « Si y'a des animaux dans les chambres, débrouillez-vous pour que quelqu'un aille les déposer à la ferme des Dragons tout de suite ! Ils devraient comprendre l'urgence. » Y'a pas de vie privée qui tienne, elle ouvre toutes les portes des dortoirs, ramasse ce qui traîne sur son passage, remet droit des cadres de traviole et enfile une paire de gants en caoutchouc pour s'atteler au nerf de la guerre. Quand y'en a un qui se défile en retournant ni vu ni connu dans sa chambre, elle l'attrape par le haut de l'oreille, prête à dégainer le chausson au bout de son pied pour lui remettre les idées en place. « Tu fous quoi toi ? Va retaper les canapés au salon. » Elle dégaine l'aspirateur.

En bonne commère, toujours en quête de rumeurs et de « on dit », tu n'es bien évidemment pas passée à côté de ces quelques mails envoyés par la Trouble Maker, il y a plusieurs jours. A vrai dire, tu faisais peut-être même partie des rares personnes beaucoup trop heureuses d'assister à un tel comeback. Pour autant, quand l'un de vos camarades sango est venu tambouriner à la porte de votre chambre comme un forcené pour vous annoncer que la situation était « grave » et qu'il vous fallait ranger tout le dortoir parce que votre sponsor a décidé de vous rendre une petite visite surprise, c'est une expression des plus contrariée qui a pris possession de ton visage. Expression qui ne t'a d'ailleurs toujours pas quitté, une heure après, alors que tu viens tout juste de terminer de ranger ton foutoir. Devant le linge sale - pas seulement le tien mais également celui de tes colocs - qui s'est entassé dans un coin de votre chambre, tu ne peux d'ailleurs retenir un soupir, avant de finalement annoncer : « Je descends le linge à la buanderie ! » Et, sans même attendre de réponse, tu t'armes de ton panier rempli de linge, avant de te diriger vers la dite buanderie, tentant d'éviter les quelques sangos qui courent un peu partout. Ce n'est d'ailleurs pas sans mal que tu arrives à destination, ayant manqué plusieurs fois de te faire foncée dedans, ce qui t'arrache bien évidemment quelques jurons. « Ils sont tous cinglés dans cette fraternité ! Je vais finir par en assommer un ! » que tu t'exclames d'ailleurs, blasée, lorsque tu pousses la porte de la buanderie, avant de toutefois remarquer que quelqu'un s'y trouvait aussi. « Oh Seori ! Toi aussi t'es de corvée « linge sale » ? »