Elle faisait partie des premiers debout et prêts à l'attaque. Un grand ménage de printemps intensif devait être fait, et c'était déjà la pagaille de partout. Personne ne lambinait - et si certains essayaient ils pouvaient compter sur Mi Ran pour leur tirer les oreilles. Eun Mi ne faisait jamais vraiment attention aux rumeurs, mais comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir. Et puis elle n'allait certainement pas se tourner les pouces alors que tout le monde mettait la main à la pâte. En fait, depuis son arrivée, ça devait être la première fois qu'elle voyait absolument tout le monde se bouger pour ranger. Un véritable exploit. Ni une ni deux. Elle avait retroussé ses manches et s'était attachée les cheveux. Rien ne lui ferait obstacle. Elle avait vivement mis de l'ordre dans ses affaires, avant de sortir voir où on pouvait bien avoir besoin de son aide. Il ne lui fallut qu'un regard jeté dehors pour voir la pagaille dans le jardin. Elle avait trouvé sa mission...
Chantonnant comme pour se donner de la motivation, elle fila tout droit dehors. Fit à peine attention à tous les autres Sango qu'elle pouvait croiser sur son chemin, toutes et tous bien trop occupé(e)s par leurs propres tâches. S'en alla piquer une éponge et un torchon dans la cuisine avant de franchir la porte. Prête à nettoyer les tables et les chaises qui en avaient bien besoin...

Elle avait retroussé ses manches pour envoyer de l'aspirateur à travers tout le dortoir et si elle s'écoutait, elle s'occuperait des murs et du plafond s'il le faut. « ON AERE LES TAPIS DEHORS ! » Elle soulève l'un de ceux qui tapissent le sol du salon et le parquet est complètement abîmé, courtoisie d'une attaque si vieille qu'elle l'avait oubliée. « ON N'AERE RIEN DU TOUT R.A.S. » Elle repose le tapis et le lisse au sol ni vu ni connu je t'embrouille. L'aspirateur c'est fait. Enfin pas totalement mais elle en a attrapé un à peine réveillé au passage et lui a refilé l'appareil entre les mains pour l'occuper.  « Si y'en a qui ont des trucs chelous et par trucs chelous j'entends si y'en a qui ont des trucs pas légaux dans leurs affaires, je vous en conjure allez les jeter dans les toilettes. C'est pas le moment de recommencer le même bordel qu'il y a deux ans et d'en avoir qui finissent en garde à vue avec exclusion de l'université ! » Elle dégaine le balai d'extérieur en voyant Eunmi passer un coup bien mérité sur le mobilier de jardin qui a subi les dégâts des dernières intempéries à la sortie de l'hiver. Histoire de déblayer la terrasse, ramasser les conneries dans le passage et redonner un peu de superbe à tous ces hectares qui font chaque année leur bonheur pendant les beaux jours.

Après plus de cinq ans auprès des sangos, Yuko a vu toutes sortes de choses et toutes sortes de machins passés dans le dortoir des requins alors elle ne peut que comprendre l’inquiétude de Miran. Si quelqu’un se met à fouiller dans les affaires des résidents, qui sait ce qu’il y trouvera : des sachets de substances illicites oubliés, des fonds de bouteille d’alcools importés, des milliers d’herbes en tout genre (et clairement pas le genre qu’elle utilise pour cuisiner). Rien de bien méchant en soit, mais rien qui ne plairait à leur sponsor. Alors après avoir fini la vaisselle et remis la cuisine dans son état d’origine, c’est-à-dire brillante avec une petite odeur de pamplemousse agréable (le nettoyant surface préféré de la fraternité), Yuko se met à fouiller tous les tiroirs de chaque pièce, commençant par la cuisine, et chaque recoin de meuble pour faire disparaître la moindre trace du passage de la moindre chose illégale dans le dortoir. Lorsqu’elle sent un sachet plastique du bout des doigts, entre les coussins du canapé, elle soupire profondément. “Bon bah direction les toilettes.” elle grogne en se dirigeant vers les sanitaires. Pitié, qu’elle n’en trouve pas dans chaque canap ou sous chaque lit. Elle reconnaît les petites pilules bleues notées 1004 qu’on leur a distribuées il y a quelques mois sur le bas de leurs portes. Yuko est pourtant convaincue que Miyoung les avait dissuadé de les garder, voire les avait fait disparaître avant même que les sangos aient le temps de les ramasser. Les cachets bleutés engloutis par le tourbillon d’eau, Yuko se remet à fouiller espérant trouver absolument tout ce qui peut leur causer des ennuis.

Son réveil est difficile, marqué par l'agitation de ses petits camarades. Elle ne comprend pas pourquoi ils décident de paniquer maintenant. L'état du dortoir aurait dû les préoccuper bien avant. Seorina n'est pas une fée du logis mais certains sont vraiment crades. Plus d'une fois, elle a imaginé leur exclusion de la fraternité. Mais ses rêves les plus fous ne se réaliseront jamais bien qu'elle se transforme en Cendrillon quand elle rejoint la buanderie. Elle doit récupérer son linge mais également ceux des autres. Elle essaye de faire un minimum le tri mais il n'y a pas assez de paniers pour tout le monde. La demoiselle ne sait pas comment elle va s'y prendre. Comment vont-ils ranger les affaires propres ? L'organisation lui provoque un soupir. Son état de fatigue ne lui permet pas de gagner en lucidité et d'ailleurs, quand la jeune femme entend la porte s'ouvrir derrière elle... Elle manque de perdre l'équilibre sous l'effet de surprise. L'inspection est déjà arrivée ? Sentant son coeur s'accélérer, Seorina finit par ressentir une bonne dose de soulagement quand son regard se pose sur la magnifique Dayoung. " Non. Je récupère le linge propre justement... Cette bande d'assistés. " Elle passe sa main sur son front, légèrement irritée. " A croire que toi et moi, on est doué pour  ramasser les vieux slips. " Elle la gratifie d'un sourire. " Tu sais pourquoi ils sont comme ça ? Je viens à peine de me réveiller... " Puis, une lumière vient secouer son esprit. " Tu me donnes un coup de main et je t'aide après ? " Avec son soutien, ça lui permettra de mettre un peu d'entrain à sa tâche.

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something wrong with us

Imagination, of course, can open any door - turn the key and let terror walk right in.