Sukhee va et vient entre les pièces communes, les chambres de chacun et nettoie les carreaux des fenêtres un par un, rapidement et méticuleusement avec un produit dégageant une légère odeur de pamplemousse ; ça sent le printemps pensa-t-elle. Elle voit de nombreuses personnes aller et venir, fouiller dans les tiroirs, placards. C'était un peu bizarre de faire un rangement en fouillant dans les affaires des autres trouvait-elle mais elle entend également Miran crier - ou plutôt hurler -  à propos de "trucs pas légaux" qui sont arrivées il y a deux ans. Sukhee ne comprend pas vraiment, elle n'est pas au courant du passé de l'université, après tout elle ne connaissait rien à la Yonsei avant d'arriver en Corée du Sud.

Elle continue de s'atteler à sa tâche tranquillement mais pas trop, elle ne voulait pas que Miran vienne lui tirer les oreilles. Sukhee s'attaque à un miroir dans la chambre où elle se trouve, en passant ses doigts le long du cadre, elle sent que quelque chose est dissimulé derrière, elle tire dessus et en sort un petit pochon avec des petites pilules bleues. Interloquée, Sukhee passe sa tête dans le couloir et s'exprime d'une voix forte :  "Qui est-ce qui range ses médicaments bleu derrière le miroir ? Je dois les rendre à qui ?"

Dong Yul maudissait Mi Ran qui beuglait comme pas possible dans les couloirs. Pour une fois qu’il pouvait dormir un peu plus longtemps que d’habitude, il fallait que son dimanche matin soit perturbé. Et par quoi ? Par un nettoyage de printemps improvisé. Sérieusement ? Le futur médecin soupira mais sortit de sous sa couette, peu enclin à se faire tirer les oreilles par leur vice-présidente. Il ne détestait pas le ménage, heureusement, et commença à s’y atteler, accompagnant ses camarades sangos dans cette tâche. Tout le monde y mettait du sien, ça irait plus vite comme ça et peut-être pourrait-il retourner se coucher et dormir. Il manquait clairement de sommeil. Et de café, aussi. Surtout, même. Le garçon descendit jusqu’à la cuisine où certains s’affairaient déjà et s’occupa de préparer du café pour les troupes. Même si c’était surtout pour lui. Une fois son café avalé, il commença à ranger avec les autres. Il remonta finalement dans les chambres, ayant bien compris que si on retrouvait, encore, de la drogue… Mi Ran leur ferait la peau. « Aux toilettes ! » Répondit-il à Suk Hee qui passait sa tête dans le couloir, ne sachant que faire du sachet qu’elle avait trouvé. Dong Yul s’avança jusqu’à elle, tendit sa main pour récupérer le sachet non sans un soupir. Franchement ? Désespérant. « Je m’en occupe. » Dit-il en faisant le tour du couloir pour récupérer tout ce que ses camarades trouvaient. Direction les toilettes pour jeter tout ça !

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What You Wanted

After this night when everything held its breath. I follow the sound of someone calling me. The second I open my eyes, it's farther away. It's like you're fleeing from me again. You and I, the moment we meet again... Can you tell me what you wanted ? ❁

Finalement, cette descente du sponsor a aussi quelques bons côtés. Faut dire que tu ne fais clairement pas partie des personnes les moins bordéliques de la fraternité et si ton bordel à toi s'arrête à ton armoire et ton pauvre petit bureau dont tu n'avais plus vu le bois depuis un bail tellement celui-ci croulait sous tout un tas d'affaires, tu dois quand même avouer qu'un peu d'ordre, de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Pour autant, devoir te lever aussi tôt pour nettoyer, balayer et astiquer (j'espère que je vous l'ai mis dans la tête), ça ne t'enchante pas des masses et c'est donc en râlant que tu pousses la porte de la buanderie, manquant de provoquer une crise cardiaque à ta meilleure amie qui, vraisemblablement, a encore un peu la tête dans le cucul comme on dit. « C'est toujours mieux que d'avoir à astiquer les chiottes, tu me diras... » Grimaçant légèrement à cette pensée, tu déposes ton panier à linge sur l'une des tables et un fin sourire vient étirer tes lèvres, alors que tu te tournes vers la jeune femme. « T'avais pas besoin de le préciser, ça se voit clairement à ta gueule ! DJ Seorina a encore fait des siennes, cette nuit ?! » Amusée, tu laisses échapper un rire, avant de reprendre aussitôt : « Plus sérieusement, y'a un représentant de notre sponsor qui doit passer au dortoir, aujourd'hui. Du coup, ils veulent que tout soit propre avant qu'il arrive. Tu comprends, faut lui faire bonne impression... » Un brin sarcastique, tu roules légèrement des yeux, puis tu acquiesces de la tête quand Seori te demande de lui filer un coup de main. Si ça peut te permettre de rester plus longtemps à la buanderie... En plus, sur le chemin, t'as brièvement aperçu Mi Ran en train de réprimander un de vos camarades et, vu le sale quart d'heure qu'il semblait passer, t'es franchement pas pressée de retourner là haut.

Et une nouvelle garde de finie. Le troisième week-end en un mois, autant dire que Aliyyah n’a pas eu beaucoup de temps libre ces dernières semaines. Malgré les cernes violets foncés qui s’installent sous ses yeux, la jeune femme essaie d’y voir que tout le positif qu’elle en tire, et c’est bien la première fois de sa vie qu’elle s’y tente. Tout de même, elle ne peut pas mentir sur le fait que son lit douillet lui manque terriblement. Faut dire que le canapé de la clinique n’a rien d’un matelas de luxe. Et en ce beau dimanche matin d’avril, où elle est libérée de sa garde un peu plus tôt, elle compte bien faire les plus belles retrouvailles avec son oreiller et ses draps, des retrouvailles qui vont durer jusqu’au lundi matin. Mais c’est sans compter sur l’agitation qui l’accueille quand elle ouvre la porte. “Oula. On se fait attaquer ou quoi ?” elle demande à personne en particulier, alors qu’elle inspecte le dortoir du coin de l'œil. Non, le dortoir est trop nickel pour que ce soit une attaque. Aliyyah ose à peine bouger de l’entrée, tellement l’agitation surprend son état de fatigue avancée. Puis elle réalise… Le dortoir… Nickel ? L’association est particulièrement suspecte. Et ce n’est certainement pas signe d’une attaque quelconque. Cela ne lui dit rien qui vaille. Finalement, elle prend le chemin vers sa chambre, évitant soigneusement une Miran remontée comme un coucou suisse. Au moins, maintenant Lia sait pourquoi tout le monde s’est mis à récurer le dortoir un dimanche matin. “Continuez comme ça les gars, vous nettoyez trop bien !” elle crie avant de disparaître en ricanant dans l’aile des filles. L’idée de faire une bonne nuit de sommeil clignote toujours dans sa tête, fermer sa porte à double-tours et mettre des boules quies… C’est très tentant. Mais quand elle se retrouve face à la scène de guerre que lui offre sa chambre lorsqu’elle ouvre la porte, elle se dit que ce sera peut-être pour une autre fois. Alors oui, peut-être que depuis que sa colocataire a quitté la chambre pour voler dans le monde des grands, oui peut-être qu’Aliyyah s’est laissée aller sur le rangement et le nettoyage. Être une fée du logis, très peu pour elle. Après un long soupir, elle pose son sac. “Je m’occupe de ma cham-.. de ma porcherie. Je vous conseille de rester loin.” elle annonce alors qu’elle attrape en grimaçant une chaussette oubliée là il y a un moment. Et bien, il va y avoir du boulot.

Elle s'était levée tôt pour assister au levé du soleil, assise confortablement dans l'herbe. Elle était dans son petit monde, écoutant le bruit de la brise dans l'herbe et dans les branches des arbres alentours. Le monde était toujours silencieux et calme à ce moment-là. Et puis les rayons du soleil vinrent réchauffer la terre, et ainsi tout s'éveilla. Y compris... le dortoir. Et ils semblaient beaucoup plus bruyants et actifs que d'habitude. Quelque chose n'était pas normal. Pas affolée pour un sous, Maxine finissait tranquillement son thé avant de s'en retourner à l'intérieur. Elle croisa d'autres sango qui s'afféraient à faire le ménage sur la terrasse. Et à l'intérieur c'était encore pire. De partout, on se dépêchait de tout nettoyer. Elle entendit des bribes de conversations qui ressemblaient plus à des ordres, et ne mit pas longtemps à faire le lien. Une visite surprise hein? Il fallait bien au moins ça pour que tout le monde s'y mette. Toujours aussi calmement qu'à son habitude, Max s'en alla laver sa tasse et la ranger à sa place. Déambula au milieu de la panique générale jusqu'à sa chambre où elle mit de l'ordre dans ses affaires - pas qu'elle soit bordélique de nature, mais ça ne faisait pas de mal. Après ça, elle se mit à chercher où se rendre utile, et ne mit pas longtemps à remarquer la poussière et les quelques toiles d'araignées en hauteur et sous les plafonds. Ni une ni deux. Elle récupéra de quoi faire la poussière ainsi qu'une tête-de-loup pour faire leur sort aux toiles abandonnées restées accrochées dans les coins. Le salon était sa première destination... « Attention en dessous! » Prévint-elle alors qu'elle dégainait son arme.