no tina + le monstre dans ton corps de caniche.
Invité
Invité
no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 15:50 Citer EditerSupprimer
nom : no. prénom : tina, parfois nana. âge : 21 ans. date et lieu de naissance : le 8 février 1995, dans une ville quelconque du beau japon. origines : coréennes par son père, japonaises par sa mère. nationalité : seulement nipponne. cursus universitaire : les arts plastiques, appliqués & design. métier : elle bosse dans une animalerie du coin, entre deux lapins et huit chiens. orientation sexuelle : jusqu'ici hétérosexuelle. la religion a tout tenté pour fermer les portes du paradis cachées sous sa jupe. classe sociale : elle a des boucles d'oreilles en or et des robes de couturiers. code du règlement : olaf lpb. tu veux t'investir ? je le veux, à la vie à la mort.
No Tina
sage comme un carnage
TENDRE (★★★✰✰) | MALICIEUSE (★★★✰✰) | CANDIDE (★★★✰✰) | MÉLANCOLIQUE (★★★✰✰) | AMUSANTE (★★★✰✰) |
RANCUNIÈRE (★★★★✰) | VERTUEUSE (★★★✰✰) | FAROUCHE (★★★✰✰) | INGÉNIEUSE (★★★✰✰) | ENTÊTÉE (★★★✰✰) |
Rumour has it... ils disent qu'elle a subi de violentes sévices physiques au couvent, qu'il resterait des traces Survole l'avatar, petit coquin. | My character Elle a le sourire malin au coin des lèvres, Tina, celui du Diable, presque. Elle a la pupille qui grésille, qui brille de blanc et de noir, le regard stellaire, l’esprit vif et tordu derrière ses chaînes ivoires qui lâcheront un jour. Elle a l’âme insaisissable, Tina, comme une tempête, un ouragan. Mais elle a l’esprit désordonné, perdu entre les verrous de la religion et le vice de sa vie d’avant. Elle est figée dans sa mélancolie, dans son sourire un peu moins grand qu’avant. Mais c’est beau. C’est beau son regard qui se perd dans les méandres d’un monde perdu. C’est beau de la voir calme, lointaine, brumeuse, un peu évaporée. Elle est rêveuse, au fond, Tina. Peut-être malade de nostalgie sans vouloir l’admettre. Elle a toujours ce demi-sourire sur les lèvres, celui qu’est là sans l’être vraiment. C’est drôle, ça lui donne un air mystérieux, celui d’une petite princesse de glace. Mais c’est fou comme elle est douce, Tina. C’est fou comme elle est tendre. Elle a les mots qui soignent, qui pansent les blessures, les bras ouverts aux âmes en peine, la tête remplie de mots d’amour, de mots doux, le rire qui fait du bien, la capacité de charmer par sa maladresse adorable et ses idées loufoques. Elle est comme une enfant, parfois, finalement. C’est cette candeur qui la définit ; cette naïveté dont on s’inquiète parfois mais qu’on n’a jamais osé lui enlever. Et pourtant elle s’effrite, la jolie part d’ingénue qui vit en elle, elle se déchire doucement depuis que la porte de la cage s’est ouverte. Mais c’est pas grave ; on l’aime encore Tina. Parce qu’elle est la brise d’été, le crépuscule et l’aube, la voie lactée et le croissant de Lune en même temps. C’est pas un rayon de soleil ; elle est plus timide que ça. C’est plus un flocon de neige qui fait sourire les enfants et qui ravi les cœurs, à la fois doux, froid et qu'on ne peut posséder complètement. Mais elle était plus grise que blanche, avant, Tina. Elle avait la curiosité malsaine des choses qu’on ne nomme pas. Elle avait envie de toucher à tout, de goûter à tout. Elle avait l’esprit perverti mais la foi toujours naïve. Elle a fauté, elle a péché, elle s’est laissée étreindre par la passion, elle a laissé sa vertu s’envoler. Elle a payé pour ça. Et pendant tout ce temps qu’on lui a laissé, ce temps infini censé la ramener sur le droit chemin, on a ôté de sa tête ces mots tourbillonnants, sales comme le Diable, on l’a changée, on l’a fermée au désir, à l’envie. Elle veut être pure, Tina. Plus pure que n’importe quoi. Elle veut être blanche, respirer la vertu, la pureté. Ils le veulent. Ils ont réduit en poussière ce petit morceau de son être plus vicieux que les autres, assoiffé de découvertes, d’expériences. Mais il reviendra. Il va revenir. Il revient déjà, lentement. Et Tina le ralenti, le repousse, le refuse, le dénigre, l’ignore. Elle ferme les yeux, s’abrutie dans la religion comme les gosses le font devant la télévision. ‘Y a rien à faire pour elle, elle est butée, hargneuse quand elle le veut, et elle n’a plus envie de se faire charmer par les serpents ou de croquer dans les pommes. Mais peut-être qu’un jour ce sera plus fort qu’elle. Peut-être que demain elle aura craqué. Personne ne sait, pas même Dieu. |
This is my story
j'ai rêvé de ciels bleus et de rossignols ; j'ai eu la cage, c'était pas d'bol
« oh, lord » + C’était un peu un jour divin, le jour où elle a crié pour la première fois, celui où elle a quitté la chaleur du ventre de sa mère pour la fraîcheur de l’extérieur. On l’attendait depuis si longtemps, Tina. Depuis trop longtemps. On n’avait presque cessé d’espérer, d’attendre quelque chose. Puis les cris de joie ont ravi les oreilles, les cœurs se sont gorgés d’euphorie et on a remercié le ciel d’être si bon. Peut-être même qu’ils ont pleuré. Yo Shi était déjà là, mais Yo Shi c’était pas Tina, Tina c’était l’enfant inespéré, lui il était le gamin désespéré. Mais ils l’aimaient, elle n’en a jamais douté, mais Tina c’était plus qu’un simple gosse qui fait irruption dans trois petites vies banales. C’était beau ce jour-là, quand ils ont tous sourit, quand ils ont pu serrer dans leur bras une Tina qui n’était pourtant pas censée exister, une Tina qui foutait en l’air la tristesse d’un battement de cil et qui ramenait la joie. Peut-être la tendresse aussi. C’était le premier jour de sa vie.
« sweet child » + Au fond c’était facile à prévoir, le coup de la gamine qu’on choie jour et nuit, qu’on idéalise, qu’on regarde avec des yeux remplis d’étoiles. Elle était simple, son enfance, belle. On l’a si peu grondée, si peu punie. Elle n’était pas parfaite, Tina, elle cassait des vases aussi, elle pleurait pour rien, mais c’était plus difficile de la brusquer elle que les autres. Parce qu’elle était un cadeau, le plus beau de tous, et qu’on avait peur de l’enlaidir. Elle n’a jamais rien fait de palpitant en étant gamine, Tina. Elle a déguisé le chat et l’a trimballé dans une poussette, elle a renversé du jus de fruit sur le tapis, elle s’est roulée dans l’herbe alors qu’elle portait un ensemble blanc plus cher qu’un service en argent. Elle a embêté Yo Shi. Encore et encore. Souvent. Elle a toujours vu des sourires sur les visages de ses proches, jour après jour, année après année, mais celui qu’elle préférait c’était celui de Yo Shi. C’était aussi ses étreintes qui lui paraissaient mieux que les autres, ses jeux qui l’intéressaient le plus, pas ceux des autres. C’était lui qu’elle aimait voir en colère pour ensuite, sournoisement, jouer de son visage poupin pour le faire culpabiliser. C’était à lui qu’elle dessinait des poneys un peu abstraits et des maisons sans toit, toujours signés de son prénom écrit maladroitement en bas de la feuille. C’était lui qu’elle suivait partout, lui qu’elle trouvait mieux que ses amis, mieux que le monde entier. On lui avait déjà dit, à Tina, qu’il n’était pas vraiment son frère. Mais qu’est-ce qu’elle s’en foutait de ça. Il était là depuis toujours, Yo Shi. Il était là tout le temps. Et elle savait qu’elle ne le laisserait jamais s’en aller. Même à seulement cinq ans alors que tout ce qu’elle savait faire, c’était compter jusqu’à dix et faire ses lacets.
« great big world » + La Corée. Le Japon. Séoul. Tokyo. Sur la carte, Tina a tracé plus d’allée-retours qu’un navigateur. Encore, toujours. Des traits partout, rouges, noirs, bleus, oranges, gris. Des gribouillis, c’est ce qu’ils sont devenus. Elle aimait se rendre en Corée, elle aimait voir son oncle, sa tante, ses cousins et cousines. Elle les adorait. Ils étaient bons, ces gens, doux et aimables. Elle aimait les plaines différentes de celles qu’elle connaissait, aussi, s’en émerveillait à chaque voyage sans que rien n’aie pourtant changé, évolué. Elle regardait le ciel, inventait des formes aux nuages, fixait le soleil une petite seconde pour, quand elle fermerait les yeux, voir toute sorte de couleurs sous ses paupières. Elle aimait en apprendre toujours plus sur ce pays, écouter les vieilles histoires, goûter la nourriture et gambader dans les boutiques et les marchés sans intérêt. ‘Y avait rien qui la lassait, Tina, rien qui l’ennuyait, qui lui faisait se dire qu’elle avait déjà tout vu, qu’elle avait déjà trop vu.
Et puis elle a grandi encore un peu et elle est partie. Elle a dit au revoir au Japon, dit re-bonjour à la Corée et ses cerisiers pas aussi fleuris que de là d’où elle venait. Elle avait onze ans, peut-être douze, et Yo Shi était là. Il serait toujours là, n’est-ce pas ? Elle avait hoché la tête quand il lui avait parlé d’un voyage, quand il lui avait promis qu’ils ne seraient que tous les deux, là-bas, à vivre une jeunesse un peu bancale. Elle avait hoché la tête parce qu’elle était naïve, parce qu’il lui avait dit qu’elle serait toujours mieux avec lui qu’avec les autres, parce qu’elle le croyait, parce qu’elle en était sûre.
« vile romance, turned dreams into a disaster » + Elle aimait cette vie. Une vie pas trop ordinaire pour les autres qui criaient partout à l’absence inquiétante de parents. Ils étaient jeunes. Mais putain ils étaient bien comme ça. Tina était bien, Tina était mieux. Elle chérissait ces moments futiles, ceux passés à manger ensemble devant la télé qui parlait dans le vide, à jouer à ci ou à ça des années durant, à se parler trop longtemps avant de s’endormir dans le même lit. N’importe qui aurait trouvé ça louche. Mais pour Tina c’était normal, pour Tina c’était vital. Yo Shi c’était la moitié de son âme depuis qu’elle était gamine. Elle l’aimait, elle savait pas trop comment, mais elle l’aimait. Peut-être trop. Peut-être mal. Il était tout et rien à la fois, son monde, son paradis puis son enfer. Elle voulait l’entendre rire, elle voulait l’entendre l’appeler, écouter son prénom sortir d’entre ses lèvres. Au fond elle savait que ça dérapait, que la pente était glissante, mais elle n’a jamais eu envie de se retenir à une pauvre branche pour pas flancher. Jamais.
Et elle a grandi encore. Elle est devenue plus femme que fille. Et dans sa tête sa tourbillonnait en de grands cercles à peine circulaires, en fait. C’était un peu le bordel. Il était là, toujours près d’elle, toujours avec elle. Elle avait tout sous ses yeux ; ses lèvres, sa peau, son corps. Alors elle n’a pas cherché à résister quand une nuit ils ont décidé de laisser les choses changer entre eux. Elle s’en souvient encore, Tina. Comme si ça s’était passé à la seconde précédente. Elle ressent encore tout. Elle se rappelle combien elle a aimé, combien elle l’a supplié d’en avoir un peu plus, beaucoup plus, comment elle a laissé ses sens s’embrumer, comment elle l’a attiré dans ses filets autant que lui l’a fait. Des semaines. Pendant des semaines ils se sont adorés. C’était mal, c’était pas moral, mais Tina elle n’en avait rien à foutre.
Puis ils sont entrés, un soir. Un autre de plus qui voyait leur corps se consumer lentement sans pudeur, sans honte. Il a crié, le père. Il a crié fort à Yo Shi de se retirer. Et il s’est accroché à elle, plus fort encore que ne l’étaient les cris de l’homme, et Tina en a saigné. Mais elle n’a pas bougé. Elle n’a rien fait, rien dit. Il la suppliait. Elle s’en souvient aussi. Mais Tina se rendait compte de tout et Tina, malgré un cœur débordant d’amour, malgré cette envie d’affronter le mal, elle s’est écrasée. Elle s’est laissée faire quand ils l’ont tiré du lit, à peine vêtue, à moitié nue, inexpressive, presque désarticulée. Ils l’ont éloignée de Yo Shi, ils l’ont emmenée loin, très loin, là où il ne serait pas, là où personne ne serait là. Et alors Tina a pleuré.
« way down below » + Tous les soirs, là, dans les douches communes, Tina frottait. Encore et encore, toujours plus vite, toujours plus fort, jusqu’à s’en arracher la peau s’il le fallait. Elle pleurait souvent sous l’eau. Mais ce n’était pas à cause de sa peau qui la brûlait, c’était à cause de Yo Shi, à cause de lui et seulement de lui. Il lui avait pris la seule chose qu’elle ne saurait récupérer, avait brisé sa famille, avait fait mourir de chagrin leur mère, l’avait enfermée elle dans cet endroit immonde. Elle s’efforçait de laver son corps et son esprit de cet affront, oubliait qu’elle avait été celle qui avait dit oui, qui en avait redemandé, qui avait supplié. Dans sa tête il était le seul à devoir se maudire et, elle, elle était la seule à payer ses frasques et ses souillures. Elle baissait le regard face aux nones, face à ces grandes dames. Comme elle semblait s’être trompée de monde, Tina. Tous les jours elle répétait la bible en boucle, tous les jours elle jurait de ne plus jamais se laisser ensorceler. Et tous les jours son ventre rond lui rappelait ces moments qu’elle avait aimés et qu’elle détestait depuis qu’elle était entrée au couvent, forcée par ses parents. Ils lui avaient refusé le droit d’avorter. Pour la punir, que les nonnes avaient dit, comme ça, quand il serait sorti, le petit être, elle serait pure. Plus que jamais. Tina s’est regardée dans le miroir pendant des mois. Neuf. Neuf longs mois. Elle s’est rappelé son erreur, elle s’est rappelé Yo Shi et elle a souri avant de laisser une larme orpheline rouler sur sa joue devenue pâle à cause de la douleur. Plusieurs fois ses mains ont glissé sous son ventre et Tina a trouvé horrible de lui donner vie sans que jamais il ne sache d’où il venait. Elle aurait préféré ne jamais le porté. Parce qu’il était une part de Yo Shi.
Quand l’enfant est né, Tina ne lui a pas donné de prénom. Elle ne l’a pas serré dans ses bras, elle ne l’a pas regardé, n’a pas voulu savoir quel était son sexe. Elle l’a haït de l’avoir faite tant souffrir au même titre que son frère et elle a tourné la tête et froncé les sourcils quand on a voulu l’approcher d’elle. Elle a dit non. Il a pleuré pendant de longues minutes et Tina, pantelante, a quitté le lit dans lequel elle était couchée et a quitté la pièce pour se doucher encore. Elle serait pure, maintenant, vertueuse, elle effacerait toute trace de souillure de sur son corps. C’était une promesse plus qu’un devoir.
« oh baby, baby, it's a wild world » + Elle en a passé, des journées à s’ennuyer. Et d’autres à subir les sévices des nonnes jusqu’à ce qu’elles jugent que plus rien de vicieux n’habitait le corps, et surtout l’esprit tordu de Tina. Puis elle a aimé les jours passés dans ce vieux bâtiment coupé du monde, fermé à l’extérieur, seulement dirigé par un dieu qui n’est pas celui qu’elle prie depuis qu’elle est enfant. Elle lisait pour faire passer le temps, peignait les jardins, étendait le linge blanc avec les autres, toutes comme elle, et écrivait des lettres à des inconnus qui se sentaient seuls. Elle recevait du courrier par dizaine et en souriait toujours. C’était d’un homme nommé Jeung Jae qu’elle recevait le plus de lettres. Elle était toujours heureuse de recevoir quelque chose de lui.
Et Tina est sortie après deux ans, peut-être trois, elle avait un peu perdu la notion du temps. Elle avait le sourire jusqu’aux oreilles alors qu’elle attendait patiemment devant les grilles avec ses bagages. Elle ne savait strictement pas ce qu’elle ferait en sortant d’ici, si elle saurait s’adapter au changement. Quoiqu’au final elle ait réussi à s’en sortir, intégrant une université spécialisée dans les arts un peu quelconque jusqu’à ce qu’elle ait vent de la Yonsei. La seule chose qu’elle voulait réellement plus que toute autre, c’était éviter Yo Shi et les souvenirs raccrochés à lui.
« sweet child » + Au fond c’était facile à prévoir, le coup de la gamine qu’on choie jour et nuit, qu’on idéalise, qu’on regarde avec des yeux remplis d’étoiles. Elle était simple, son enfance, belle. On l’a si peu grondée, si peu punie. Elle n’était pas parfaite, Tina, elle cassait des vases aussi, elle pleurait pour rien, mais c’était plus difficile de la brusquer elle que les autres. Parce qu’elle était un cadeau, le plus beau de tous, et qu’on avait peur de l’enlaidir. Elle n’a jamais rien fait de palpitant en étant gamine, Tina. Elle a déguisé le chat et l’a trimballé dans une poussette, elle a renversé du jus de fruit sur le tapis, elle s’est roulée dans l’herbe alors qu’elle portait un ensemble blanc plus cher qu’un service en argent. Elle a embêté Yo Shi. Encore et encore. Souvent. Elle a toujours vu des sourires sur les visages de ses proches, jour après jour, année après année, mais celui qu’elle préférait c’était celui de Yo Shi. C’était aussi ses étreintes qui lui paraissaient mieux que les autres, ses jeux qui l’intéressaient le plus, pas ceux des autres. C’était lui qu’elle aimait voir en colère pour ensuite, sournoisement, jouer de son visage poupin pour le faire culpabiliser. C’était à lui qu’elle dessinait des poneys un peu abstraits et des maisons sans toit, toujours signés de son prénom écrit maladroitement en bas de la feuille. C’était lui qu’elle suivait partout, lui qu’elle trouvait mieux que ses amis, mieux que le monde entier. On lui avait déjà dit, à Tina, qu’il n’était pas vraiment son frère. Mais qu’est-ce qu’elle s’en foutait de ça. Il était là depuis toujours, Yo Shi. Il était là tout le temps. Et elle savait qu’elle ne le laisserait jamais s’en aller. Même à seulement cinq ans alors que tout ce qu’elle savait faire, c’était compter jusqu’à dix et faire ses lacets.
« great big world » + La Corée. Le Japon. Séoul. Tokyo. Sur la carte, Tina a tracé plus d’allée-retours qu’un navigateur. Encore, toujours. Des traits partout, rouges, noirs, bleus, oranges, gris. Des gribouillis, c’est ce qu’ils sont devenus. Elle aimait se rendre en Corée, elle aimait voir son oncle, sa tante, ses cousins et cousines. Elle les adorait. Ils étaient bons, ces gens, doux et aimables. Elle aimait les plaines différentes de celles qu’elle connaissait, aussi, s’en émerveillait à chaque voyage sans que rien n’aie pourtant changé, évolué. Elle regardait le ciel, inventait des formes aux nuages, fixait le soleil une petite seconde pour, quand elle fermerait les yeux, voir toute sorte de couleurs sous ses paupières. Elle aimait en apprendre toujours plus sur ce pays, écouter les vieilles histoires, goûter la nourriture et gambader dans les boutiques et les marchés sans intérêt. ‘Y avait rien qui la lassait, Tina, rien qui l’ennuyait, qui lui faisait se dire qu’elle avait déjà tout vu, qu’elle avait déjà trop vu.
Et puis elle a grandi encore un peu et elle est partie. Elle a dit au revoir au Japon, dit re-bonjour à la Corée et ses cerisiers pas aussi fleuris que de là d’où elle venait. Elle avait onze ans, peut-être douze, et Yo Shi était là. Il serait toujours là, n’est-ce pas ? Elle avait hoché la tête quand il lui avait parlé d’un voyage, quand il lui avait promis qu’ils ne seraient que tous les deux, là-bas, à vivre une jeunesse un peu bancale. Elle avait hoché la tête parce qu’elle était naïve, parce qu’il lui avait dit qu’elle serait toujours mieux avec lui qu’avec les autres, parce qu’elle le croyait, parce qu’elle en était sûre.
« vile romance, turned dreams into a disaster » + Elle aimait cette vie. Une vie pas trop ordinaire pour les autres qui criaient partout à l’absence inquiétante de parents. Ils étaient jeunes. Mais putain ils étaient bien comme ça. Tina était bien, Tina était mieux. Elle chérissait ces moments futiles, ceux passés à manger ensemble devant la télé qui parlait dans le vide, à jouer à ci ou à ça des années durant, à se parler trop longtemps avant de s’endormir dans le même lit. N’importe qui aurait trouvé ça louche. Mais pour Tina c’était normal, pour Tina c’était vital. Yo Shi c’était la moitié de son âme depuis qu’elle était gamine. Elle l’aimait, elle savait pas trop comment, mais elle l’aimait. Peut-être trop. Peut-être mal. Il était tout et rien à la fois, son monde, son paradis puis son enfer. Elle voulait l’entendre rire, elle voulait l’entendre l’appeler, écouter son prénom sortir d’entre ses lèvres. Au fond elle savait que ça dérapait, que la pente était glissante, mais elle n’a jamais eu envie de se retenir à une pauvre branche pour pas flancher. Jamais.
Et elle a grandi encore. Elle est devenue plus femme que fille. Et dans sa tête sa tourbillonnait en de grands cercles à peine circulaires, en fait. C’était un peu le bordel. Il était là, toujours près d’elle, toujours avec elle. Elle avait tout sous ses yeux ; ses lèvres, sa peau, son corps. Alors elle n’a pas cherché à résister quand une nuit ils ont décidé de laisser les choses changer entre eux. Elle s’en souvient encore, Tina. Comme si ça s’était passé à la seconde précédente. Elle ressent encore tout. Elle se rappelle combien elle a aimé, combien elle l’a supplié d’en avoir un peu plus, beaucoup plus, comment elle a laissé ses sens s’embrumer, comment elle l’a attiré dans ses filets autant que lui l’a fait. Des semaines. Pendant des semaines ils se sont adorés. C’était mal, c’était pas moral, mais Tina elle n’en avait rien à foutre.
Puis ils sont entrés, un soir. Un autre de plus qui voyait leur corps se consumer lentement sans pudeur, sans honte. Il a crié, le père. Il a crié fort à Yo Shi de se retirer. Et il s’est accroché à elle, plus fort encore que ne l’étaient les cris de l’homme, et Tina en a saigné. Mais elle n’a pas bougé. Elle n’a rien fait, rien dit. Il la suppliait. Elle s’en souvient aussi. Mais Tina se rendait compte de tout et Tina, malgré un cœur débordant d’amour, malgré cette envie d’affronter le mal, elle s’est écrasée. Elle s’est laissée faire quand ils l’ont tiré du lit, à peine vêtue, à moitié nue, inexpressive, presque désarticulée. Ils l’ont éloignée de Yo Shi, ils l’ont emmenée loin, très loin, là où il ne serait pas, là où personne ne serait là. Et alors Tina a pleuré.
« way down below » + Tous les soirs, là, dans les douches communes, Tina frottait. Encore et encore, toujours plus vite, toujours plus fort, jusqu’à s’en arracher la peau s’il le fallait. Elle pleurait souvent sous l’eau. Mais ce n’était pas à cause de sa peau qui la brûlait, c’était à cause de Yo Shi, à cause de lui et seulement de lui. Il lui avait pris la seule chose qu’elle ne saurait récupérer, avait brisé sa famille, avait fait mourir de chagrin leur mère, l’avait enfermée elle dans cet endroit immonde. Elle s’efforçait de laver son corps et son esprit de cet affront, oubliait qu’elle avait été celle qui avait dit oui, qui en avait redemandé, qui avait supplié. Dans sa tête il était le seul à devoir se maudire et, elle, elle était la seule à payer ses frasques et ses souillures. Elle baissait le regard face aux nones, face à ces grandes dames. Comme elle semblait s’être trompée de monde, Tina. Tous les jours elle répétait la bible en boucle, tous les jours elle jurait de ne plus jamais se laisser ensorceler. Et tous les jours son ventre rond lui rappelait ces moments qu’elle avait aimés et qu’elle détestait depuis qu’elle était entrée au couvent, forcée par ses parents. Ils lui avaient refusé le droit d’avorter. Pour la punir, que les nonnes avaient dit, comme ça, quand il serait sorti, le petit être, elle serait pure. Plus que jamais. Tina s’est regardée dans le miroir pendant des mois. Neuf. Neuf longs mois. Elle s’est rappelé son erreur, elle s’est rappelé Yo Shi et elle a souri avant de laisser une larme orpheline rouler sur sa joue devenue pâle à cause de la douleur. Plusieurs fois ses mains ont glissé sous son ventre et Tina a trouvé horrible de lui donner vie sans que jamais il ne sache d’où il venait. Elle aurait préféré ne jamais le porté. Parce qu’il était une part de Yo Shi.
Quand l’enfant est né, Tina ne lui a pas donné de prénom. Elle ne l’a pas serré dans ses bras, elle ne l’a pas regardé, n’a pas voulu savoir quel était son sexe. Elle l’a haït de l’avoir faite tant souffrir au même titre que son frère et elle a tourné la tête et froncé les sourcils quand on a voulu l’approcher d’elle. Elle a dit non. Il a pleuré pendant de longues minutes et Tina, pantelante, a quitté le lit dans lequel elle était couchée et a quitté la pièce pour se doucher encore. Elle serait pure, maintenant, vertueuse, elle effacerait toute trace de souillure de sur son corps. C’était une promesse plus qu’un devoir.
« oh baby, baby, it's a wild world » + Elle en a passé, des journées à s’ennuyer. Et d’autres à subir les sévices des nonnes jusqu’à ce qu’elles jugent que plus rien de vicieux n’habitait le corps, et surtout l’esprit tordu de Tina. Puis elle a aimé les jours passés dans ce vieux bâtiment coupé du monde, fermé à l’extérieur, seulement dirigé par un dieu qui n’est pas celui qu’elle prie depuis qu’elle est enfant. Elle lisait pour faire passer le temps, peignait les jardins, étendait le linge blanc avec les autres, toutes comme elle, et écrivait des lettres à des inconnus qui se sentaient seuls. Elle recevait du courrier par dizaine et en souriait toujours. C’était d’un homme nommé Jeung Jae qu’elle recevait le plus de lettres. Elle était toujours heureuse de recevoir quelque chose de lui.
Et Tina est sortie après deux ans, peut-être trois, elle avait un peu perdu la notion du temps. Elle avait le sourire jusqu’aux oreilles alors qu’elle attendait patiemment devant les grilles avec ses bagages. Elle ne savait strictement pas ce qu’elle ferait en sortant d’ici, si elle saurait s’adapter au changement. Quoiqu’au final elle ait réussi à s’en sortir, intégrant une université spécialisée dans les arts un peu quelconque jusqu’à ce qu’elle ait vent de la Yonsei. La seule chose qu’elle voulait réellement plus que toute autre, c’était éviter Yo Shi et les souvenirs raccrochés à lui.
About me
Je suis...
riceberry
ptn mais j'suis un kk pour les pres wllh. rapidos j'connais le fo depuis 54584 years mais comme j'sais pas m'intégrer (oue j'suis asociale comme sasuke yakoi ?) j'avais jamais cliqué sur le p'tit bouton du haut. puis bah today je l'ai fait quoi bcoz tina m'a tapé dans l’œil après 20min d'hésitation. sinon oue, je me suis lavé les dessous de bras. avec du dope cerise même, juste pour vous.
PV pris
- Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u708][b]▲[/b][/url][url=http://www.shaketheworld.net/t6643-lee-ji-eun-iu-no-tina]▼[/url] <taken>LEE JI EUN (IU)</taken> ✎ no tina
Supprimez le code inutile
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 15:53 Citer EditerSupprimer
C'est un raz de marée des No omg ! haha
Bienvenue, super super choix de PV Tina est so wild en son genre haha Courage pour ta fiche ^^
Bienvenue, super super choix de PV Tina est so wild en son genre haha Courage pour ta fiche ^^
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 15:57 Citer EditerSupprimer
Encore une No ah ah
Bienvenue sur le forum ~
Tu vas faire des heureux toi
Bienvenue sur le forum ~
Tu vas faire des heureux toi
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 16:00 Citer EditerSupprimer
T'AS CHOISIS LA MEILLEURE FAMILLE DU MONDE (après les hideki obv) ici cami, bonjour cousine torp trop trop trop contente que tu sois là, yoshi va être trop heureux si tu as la moindre questions par rapport au forum hésite pas à venir me voir et t'inquiètes pour l'intégration on est cool
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 16:01 Citer EditerSupprimer
OMG ma cousine cheriee coucou
bienvenue parmi nous ma belle, et surtout dans la famille No je t'aime déja
bienvenue parmi nous ma belle, et surtout dans la famille No je t'aime déja
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 16:02 Citer EditerSupprimer
Oh yeah Tina is coming
Bienvenue sur le forum, bon choix de pv
Bon courage pour ta fiche
Bienvenue sur le forum, bon choix de pv
Bon courage pour ta fiche
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 16:03 Citer EditerSupprimer
Bienvenue ! Bonne chance pour ta fiche ♡
Bon choix de pv :)
Bon choix de pv :)
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 16:19 Citer EditerSupprimer
elle a l'air super intéressante, hâte de lire le reste de ta fiche.
bienvenue & bon courage pour ta fiche!
bienvenue & bon courage pour ta fiche!
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 16:25 Citer EditerSupprimer
bienvenue parmi nous ♥♥
Invité
Invité
Re: no tina + le monstre dans ton corps de caniche. | Sam 13 Fév - 19:33 Citer EditerSupprimer
Hello Hello ! ~
Ohhh les No nous envahissent !
En tout cas, t'es aussi en desgin, et ça, c'est la classe huhu
Il me tarde d'en lire davantage !
Fiiighting pour ta fiche
Ohhh les No nous envahissent !
En tout cas, t'es aussi en desgin, et ça, c'est la classe huhu
Il me tarde d'en lire davantage !
Fiiighting pour ta fiche
Contenu sponsorisé