Yindee apprenait vite, et lei en avait encore eu la preuve dans le bureau. En quelques minutes, le chinois avait fait signer un contrat stipulant une forme d’alliance entre deux boites puissantes, la petite dévorant bientôt la plus grosse pour se nourrir personnellement de l’échec de son adversaire et allié temporaire. Jamais on ne pourra accuser l’homme de fraude puisque sa machination était justement de faire croire à mr jeong que l’erreur venait de lui et non de ce petit bout de papier. Un cigare, deux trois compliments, et il était devenu presque trop facile de séduire les clients. Mais lei devait cette aisance à la réputation et au renom qu’il s’était forgé lui et son épouse, bien que leur couple indépendant était connu de tous, les deux ex amants aimaient à faire croire, dans leur rare moment de complicité, qu’à deux ils étaient invincibles et que rien ne pourrait les détruire ou les dépasser. Car là où il y avait l’un, l’autre n’était jamais loin. Une sorte de légende. Il laissa la jeune femme faire son travail du moment, se redressant légèrement pour retirer sa veste de costume. Il pourrait bien s’accorder une bonne demi-heure de repos avant de retourner dans la fosse aux lions ; c’était la troisième réception de la semaine, et il commençait à être fatigué. Il offrit alors un sourire victorieux à yindee qui se planta presque devant lui et il marqua une pause de quelques secondes avant de répondre « - le pire étant qu’il ne saura jamais la grossière erreur d’avoir conclu ce contrat. » lei savait gagner la confiance de ses adversaires, et par ailleurs, c’était un homme presque honnête, puisque ne promettant rien directement, il ne pouvait jamais être accusé de menteur. Un peu de poudre et de bon maniement des mots suffisaient à ce que l’autre se fasse un tas d’idées positives. Il tendit ses jambes et posa finalement ses pieds sur la table, allongé vers l’arrière, s’appuyant de son poids sur son fauteuil. Il s’empara alors d’une boite en bois, la même que celle présente sur la table en verre à l’entrée. Le chinois attrapa un cigare qu’il alluma d’une traite « - assis toi je t’en prie. » proposa soudainement l’homme en pointant la chaise de sa main libre. « - le monde des affaires me plait mais rien ne vaut décidément le calme d’un bureau, en compagnie d’une belle femme. » il posa alors ses yeux sur la belle en face de lui et laissa couler un regard presque charmé sur sa tenue, sa coiffure, sa prestance, et son corps légèrement courbé qui se tenait toujours droit. il fit soudainement remarquer avec amusement « - tu dois en voir des beaucoup comme eux en bas dans ton club. La plupart sont des pères de famille dont la vie est si bien rangée qu’ils inventent n’importe quoi pour convaincre leurs femmes que les réunions se terminent plus tard que prévu, alors qu’ils vont simplement chercher ce qu’ils envient le plus chez les gens normaux : l’amusement et l’inédit. » lei leva le menton à ses mots « - la vie d’entrepreneur est vite ennuyeuse si on ne parvient pas à mettre un peu de piment. » il retint un soupire et le remplaça par un sourire : il l’avait son petit piment avant. son petit quelque chose qui faisait qu’il avait hâte de rentrer le soir pour le retrouver. Son petit homme qui faisait de sa vie une sorte d’aventure cruelle, violente et tendre. Il l’avait et pourtant il y avait renoncé. Lei desserra sa cravate et ouvrit les deux premiers boutons de sa chemise, laissant l’épaisse fumée courir sur le plafond alors qu’il se servit du vin dans une coupe qui n’était jamais loin. « - un verre ? »

Wearing. | Bien que son visage ne le montrait pas entièrement, et qu'elle ne l'évoquait qu'à demi-mots, Yindee était vraiment impressionnée par le tour de force tout en douceur que venait d’exécuter Lei. Elle savait que les hommes d'affaires se devaient de manier l'art de la diplomatie à la perfection, mais aussi l'art de la manipulation et de l'intrigue. Comme il le soulignait lui-même, le plus beau dans cet accord, était que monsieur Jeong ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même. Se retourner contre Lei serait impossible, il pourrait lui en vouloir, mais légalement il était pieds et poings liés. La thaïlandaise devinait bien qu'il n'en était pas à son coup d'essai, il ne devait pas sa renommée et son succès à des coups de chance, et elle le réalisait un peu plus à chaque fois qu'elle le côtoyait. Docilement, elle finit par s'asseoir lorsqu'il l'intima à le faire, souriant à son compliment non camouflé, et feignit de ne pas sentir son regard sur elle. Oh elle n'était pas gênée, elle en avait plus que l'habitude, et elle savait très bien qu'elle était là pour le travail. Elle hocha doucement la tête à sa remarque, un sourire amusé soulevant doucement le coin de ses lèvres. « Les gens pensent que seuls les pauvres, les otaku, les pervers et même les puceaux viennent voir les prostituées. Mais s'ils savaient... » Elle croisa doucement les jambes, s'installant un peu plus confortablement sur son siège. « S'ils savaient que les plus gros consommateurs sont les hommes d'affaires et de la haute société. Leur ennuie, leur envie de plaisir et surtout leur envie d'oubli n'ont d'égal que leur envie perverse de dominer, de contrôler ou à l'inverse de pouvoir enfin se soumettre. » Ces hommes avaient tout sauf la possibilité d'être qui ils étaient réellement, de s'assumer et de vivre leurs fantasmes et leurs bas instincts, tout simplement parce que la pression de leur milieu ne le leur permettait pas. Heureusement pour eux, il était peu de choses que l'argent ne pouvait leur offrir, à défaut d'avoir cette satisfaction chez eux, ils allaient la chercher chez les femmes dites de petite vertu (qui au font étaient probablement plus vertueuses que ces hommes). Une nouvelle fois elle hocha la tête, acceptant le verre de vin que lui proposait Lei, elle le détailla lui servir la coupe et la lui tendre. Elle prit la coupe poliment à deux mains, et comme le voulait la tradition en bu une gorgée en se tenant légèrement en biais. Yindee ignorait tout des coutumes de la haute société coréenne en arrivant à Busan, mais elle avait rapidement apprit à force d'observer. Certains hommes aimaient ce comportement, ils se sentaient flattés, d'autres préféraient être traités comme de simples hommes dans ce genre de moments privés. Elle inclina doucement la tête sur le côté en observant Lei, jusque-là, il avait été avec elle différent de tous ses autres clients. « Il n'y a que vous qui semblez déroger à ses envies... Jusque-là vous n'avez fait que m'exhiber à vos concurrents... J'ai du mal à vous cerner Monsieur Feng. Vous êtes puissant ce qui vous rend séduisant, vous attirez les gens comme des aimants. C'est aussi fascinant que dangereux... » Elle sourit à ses propres propos. Elle le trouvait en effet fascinant, mais elle savait aussi que c'était ce qui faisait de lui un homme terriblement dangereux, ce qu'il venait de faire à ce Monsieur Jeong en était une autre preuve. « Oui vous êtes fascinant, mais je pense que vous le savez. Et tellement difficile à cerner qu'on ne sait pas si l'on va se brûler les ailes ou non. » Elle évoquait ainsi les raisons pour lesquelles elle avait besoin de temps pour réfléchir à la proposition qu'il lui avait fait un peu plus tôt. Elle refusait de briser ses chances d'avenir en se précipitant sur une proposition qu'elle avait tant attendu. « Quoique pour avoir des ailes, encore faut-il être un ange... » Ce qu'elle n'était pas. Elle fît disparaître son sourire derrière sa coupe, buvant une nouvelle gorgée de vin. Définitivement, Lei était loin d'être un client comme les autres.

L’homme écoutait la jeune femme en face de lui, et à vrai dire, il savait pertinemment tout ce qu’elle disait. Mais, il ne pouvait s’empêcher de la laisser parler, pour le plaisir d’entendre qu’elle aussi avait eu assez d’intelligence pour cerner les personnages autour d’elle mais aussi parce que savoir qu’il avait raison lui donner entière satisfaction. Oh oui, il sentait bien qu’elle était assez perspicace et réfléchie pour l’aider dans son travail. Mais il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs, et il ne fallait pas non plus se dire qu’il avait gagné une complice de taille. Car la danseuse se méfiait, et au travers de ses phrases excellemment tournées, il se reconnaissait lui aussi. Lei n’était pas féru de ce genre d’endroits de charme, même s’il restait un homme confiné dans des limites de savoir vivre et de politesse que son milieu lui infligeait sans cesse. Il avait eu un autre plaisir malsain avec quelqu’un d’autre qui ne sortait pas de cet autre empire, mais il avait fait l’erreur de placer ce petit plaisir un peu plus haut qu’il ne l’aurait souhaité. Cet être avait su seul combler le vide dans son être et dans son cœur mais il y avait renoncé en le mettant dehors. Lei était incapable d’aimer réellement, il se contentait de l’obscurité pour se dévoiler mais ça n’était plus suffisant. Il avait affiché cet enfant tel un trophée, un moyen d’avoir d’autres clients fidèles mais il s’était pris à son propre jeu lorsqu’il commença à l’aimer. Et même maintenant il le chérissait encore dans l’ombre. Mais lei ne pouvait pas faillir pour les yeux et les actes d’amour de quelqu’un. Il était comme ça. Il leva sa coupe dans un rire grave avant de tendre les jambes sous le bureau. « - je ne vous manquerai pas de respect en profitant de vos services davantage. » non pas qu’il n’en ai eu jamais envie. Qui ne voudrait pas passer au plaisir charnel quand on voyait yindee dans cette robe, couverte de cet aura et éprise de cette intelligence. Simplement, il la considérait trop pour lui demander quoique ce fut. Peut-être que si elle manifestait l’envie de passer un moment privilégié avec lui, il l’accueillerait les bras ouverts. mais il ne pouvait la forcer à faire quelque chose dont elle n’avait pas envie. Il scruta les traits de la jeune femme avant d’ajouter « - je ne vous déshonorerai pas en vous obligeant à faire des choses. » il se resservit un verre après avoir englouti le premier afin de rafraichir son gosier. « - j’attire beaucoup de proies dans mes filets, mais ces proies sont consentantes. » comme mr Jeong, comme sangjae, comme elle si elle trouvait la soirée agréable. « - malheureusement mes ailes ne sont pas faites de plumes et de lumière. » elles étaient en plomb : ce métal si dur et sévère et pourtant résistant. C’était comme ça que lei était. « - vos ailes sont bien trop résistantes pour que je puisse les briser. » : il ne la ferait pas couler avec sa proposition, bien au contraire : yindee ne pourrait en devenir que plus puissante. Il tira soudainement sur un tiroir et en sortit un contrat qu’il tendit à la fatale brune « - voici à quoi ressemble ce à quoi vous pourriez vous engager. » il n’avait jamais sorti ce papier avant spécialement rédigé pour son assistance privilégiée : le statut qu’il avait proposé à sa camarade. « - vous pouvez tout lire, tout interpréter, il n’y a ni piège, ni embuscade. Bien sûr si vous voulez vous assurer de ma bonne foi il y a un tout autre moyen plus personnel. » le sexe. Une simple proposition. Lei se testait lui-même, car il n’y avait que dans l’échange sulfureux qu’il montrait sa vraie nature, et donc ses faiblesses s’il en avait. C’était à yindee de décider oui ou non si son envie se manifestait et si elle voulait avoir espoir un jour d’arriver à son égal « - vous devez mieux le savoir que personne je me trompe ? analyser un homme alors que vous le comblez ? » ce n’était pas un risque pour elle.

Wearing. | Lei était définitivement un homme d'affaire à part. D'abord dans sa façon de procéder, il faisait preuve  d'une finesse impressionnante, ses actions et exactions étaient réalisées avec une douceur presque insolente. Il y avait ensuite sa façon d'être, bien qu'il soit doué et supérieur à la moyenne d'un point de vu intellectuel comme financier, il ne le montrait pas grossièrement. Et il y avait enfin sa façon de paraître, il était loin de l'homme d'affaires répugnant et bedonnant comme elle en voyait bien trop au salon. Il était réellement à part, ce qui le rendait un peu trop fascinant et attrayant pour que cela soit réellement sain. C'est bien pour cela que Yindee restait méfiante, parce qu'elle le craignait malgré tout. Pourtant elle avait ce contrat qu'il venait de lui mettre sous les yeux, ces lignes qui avaient l'air honnêtes, cet accord qui avait l'air de ne rien cacher. Cette façon qu'il avait de vouloir de l'engager et de la respecter était tellement gratifiante, tellement attrayante... Yindee ne devait pas être attirée par ses clients, c'était trop dangereux et pourtant... Mais le problème c'est qu'elle aimait le danger... Elle bu une nouvelle gorgée de vin, croisant les jambes avec élégance. « Il est vrai. Ces dans ces moments-là que je peux voir la nature profonde d'un homme. Dans la façon de s'abandonner, d'être vulnérable ou alors dans la façon de dominer, de détruire... » Il avait raison lorsqu'il disait que par le sexe elle pouvait savoir si un homme était de confiance ou non, s'il avait bon fond ou non. Ils avaient tous des gestes ou des paroles qui les trahissaient, et c'était des brèches dans lesquelles les prostituées ambitieuses s'engouffraient.  « Dans ce genre de moments, on voit tout... Ce qu'ils cachent. Ce qu'ils veulent vraiment... » Et plus elle parlait, plus les propos de Lei résonnaient en elle, parce qu'elle était de plus en plus curieuse de le voir vulnérable ou tout l'inverse... Un sourire félin se dessina sur les lèvres de la jeune femme. « Autant dire que ceux qui m'ont donné confiance dans leurs ébats sont rares. Je les compte sur les doigts d'une main... » Et encore plus rares étaient les clients qui avaient su lui donner du plaisir. Les gens prônaient le fait de joindre l'utile à l'agréable, mais dans le métier de Yindee, ce n'était pas chose aisée. Alors peut-être que finalement... Pour une fois elle pouvait se l'autoriser. Elle reposa son verre de vin sur le bureau, puis se replaça dans sa chaise, dans une position légèrement lascive toute en élégance. « C'est à vous de me convaincre de travailler avec vous et de signer ce contrat... Je suis prête à recevoir vos arguments. » Elle lui sourit en se penchant légèrement en avant, vers lui. « Le coût sera juste plus élevé, mais ça vous le savez, c'est mon business à moi. » C'était une femme d'affaires en son genre... D'un business peu commun, mais qu'elle assumait entièrement face à Lei.

Les deux adultes s’étaient placés sur un nouveau front. Et, de ses yeux attentifs, le chinois avait pu constater à quel point la réception de ce soir avait pris une tournure assez intéressante. Il avait abandonné ses invités qui, ayant forcément remarqué son absence, profiteraient des nombreux services proposés. Lei avait tout sous son contrôle, même quand il était quelques pièces plus loin. Il savait précisément qui, dans ses loyaux sujets, étaient encore là, ou qui étaient partis pour assouvir certaines envies dissimulées derrière des mensonges. Tout le monde savait ce que les gens faisaient ou aimaient et pourtant, on s’entêtait à le cacher encore. Mais ça n’avait plus d’importance à ce moment-là. Il était en train de négocier sa part du marché en compagnie d’une alliée fondamentale qu’il ne voulait pas voir se transformer en une concurrente redoutable. Il guetta un instant l’heure avant de sourire, constatant une seconde fois qu’il avait su traduire le véritable but de yindee lorsqu’elle se laissait posséder de manière éphémère par des êtres grossiers. Mais ce qu’elle ne savait pas, c’était l’attrait du chinois pour les jeunes hommes d’aspect fragiles, qu’il possédait avec fierté et cruauté. Oh si elle savait ce qui se passait dans son for intérieur elle pourrait être étonnée, réellement, étonnée. Le pékinois pouvait se révéler être un véritable tyran lorsque les rideaux étaient baissés. Cependant, il n’y avait que quelques rares jeunes garçons qui avaient su le combler en lui donnant ce genre d’envie. Ils se comptaient au nombre de deux. Un qu’il avait récemment posséder dans une douceur plus visible et un autre qu’il avait dévoré, aimé un peu trop et qu’il avait jeté. Les femmes ne lui procuraient pas cet effet destructeur au contraire. Il était même plutôt galant. Il n’avait connu guère d’autres demoiselles que son épouse et linyao lors de leurs retrouvailles, et toujours il s’était montré presque tendre. Mais cela allait faire bien 8 ans qu’il n’avait pas touché son épouse, et aussi longtemps qu’il n’avait pas laissé ses sens gouverner quelques instants dans sa vie. Lei se trouvait d’ailleurs lamentable de presque quémander d’autres services à une femme qui était payée pour ça, lui qui prônait le consentement et le plaisir mutuel sauf lorsqu’il s’enivrait de la soumission de son ancien amant véritable. Mais peut-être pourrait-il lui faire changer d’avis ? alors c’était de cette manière qu’il allait conclure peut-être son meilleur contrat ? soit. Néanmoins, il respectait tout à fait les affaires de la belle et ne la priverait pas de son bénéfice certain. Il esquissa un second sourire avant de se lever de son fauteuil, se dirigeant vers la porte pour écouter si tout était encore sous son contrôle. « - je vous exposerai mes arguments. Mais pas ici. » son bureau n’était pas une pièce digne de yindee, et de plus il ne laissait place ici qu’au travail véritable, et bien qu’il ne s’en éloignait pas tant en compagnie de la jeune femme, il n’allait pas aller à sa rencontre dans une posture aussi inconfortable. il ouvrit la porte et laissa passer l’entrepreneuse « - si vous permettez. » il ferma son bureau et guida sa possible future associée dans une des chambres d’amis. La sienne était privée, celle de sangjae était interdite au public sauf à lui, alors ils se retrouveraient dans un luxe nouveau. Il l’invita à entrer dans la suite, se glissant après elle, alors que ses doigts de gentleman vinrent courir délicatement sur une des épaules de la demoiselle. « - j’arriverai à être convaincant. » souffla-t-il au creux de son oreille, charismatique et envoutant.

Wearing. | C'était la première fois qu'elle voyait Lei s'aventurer sur ce terrain. Lui en voulait-elle de vouloir s’octroyer tous ses services ? Bien sûr que non. Yindee était ce genre de femmes. Certains disaient entraîneuses d'autres prostituées, mais la finalité restait la même. Elle était payée, c'était son travail, à aucun moment elle n'allait prétendre être choquée, blessée ou humiliée parce qu'il exprimait le désir et l'envie de se payer un moment loin des affaires et de la bureaucratie et bien plus proche des instincts de tout homme. Ce qui amusait Yindee, c'était la façon dont il avait amené et abordé la chose, avec beaucoup de justesse d'ailleurs. Il visait juste lorsqu'il affirmait que c'était là un moyen pour elle de réellement voir quel genre d'homme il pouvait être, bien qu'elle en avait déjà une petite idée. La thaïlandaise était une femme d'affaires en son genre, des affaires bien loin de celles que l'on pourrait imaginer. Elle sourit à la remarque de Lei, le reconnaissant bien dans sa prévoyance. Elle se leva, et le suivit dans les couloirs de la résidence avant d'entrer dans une des nombreuses chambres. Elle était à chaque fois frappée par le luxe qui se trouvait dans chaque pièce de la villa de Lei. Elle était toujours un brun impressionnée mais aussi un brun envieuse il fallait bien l'avouer. Après tout, Yindee ne se cachait jamais d'être une femme matérialiste et elle pensait sincèrement que les femmes qui prétendaient ne pas l'être mentaient tout simplement. Elle sourit alors qu'il frôla son épaule, il était délicat c'était étrange. Pas qu'elle l'ait imaginé brutal mais il semblait avoir une certaine réserve qu'elle ne lui avait pas imaginé. « Je n'en doute pas. J'avoue avoir de grandes attentes vis à vis de vous. » Parce qu'il n'était pas comme les autres, elle le savait depuis longtemps, mais elle savait aussi qu'il n'allait faire que confirmer les convictions qu'elle avait vis à vis de l'homme d'affaires. Yindee plaça ses cheveux bruns devant son épaule droite pouvant ainsi ouvrir la fermeture de sa robe qu'elle fit descendre dans son dos, puis ouvrit les boucles des deux ceintures qui enserraient sa taille fine. Dans ce genre de moments, Yindee avait comme une double personnalité qui prenait le contrôle de son corps et de ses gestes. Elle n'était plus Maneekhan Yindee l'étudiante, mais juste Yindee, l'essence même de son prénom qui signifiait plaisir. Seulement ce plaisir était rarement le sien. Elle fit glisser le haut de sa robe sur son buste, révélant ses épaules et la naissance de sa poitrine, fixant Lei sans ciller. « Pour le moment je suis loin d'être convaincue... » Un sourire en coin étira ses lèvres alors qu'elle s'amusait à tester la fierté et l’orgueil de cet homme qui semblait tout contrôler d'une main ferme mais douce.

Lei n’avait jamais révélé le besoin d’être brutal ou violent vis-à-vis de ses rares conquêtes lorsqu’il ne cherchait que le plaisir. Il était même plutôt avenant et se souciait pas mal de ce que l’autre pouvait bien ressentir. Il en avait été autrement lorsqu’il avait voulu posséder et être aimé par ce gamin il y a quelques années de cela. Depuis, sa patience, quand elle n’était pas mise à rude épreuve, était devenue une qualité que le chinois avait cherché à contenir sans succès. Toujours, lorsqu’il posait les yeux sur les personnes avec qui il allait se lier, il ressentait cette barrière qui ne freinait pourtant aucunement son plaisir. Cependant il savait que tout ceci n’était qu’éphémère et que dès que yindee aurait passé la porte dans quelques dizaines de minutes il se retrouverait de nouveau seul. Mais il fallait bien sacrifier quelque chose pour en avoir une autre, c’était d’ailleurs la première loi de l’économie de marché que l’homme d’affaire avait appris lorsqu’il était encore à l’école. Il ne l’avait jamais oublié, elle lui parlait tellement. Il avança un peu plus dans la chambre, offrit son premier geste tendre à la jeune femme avant que cette dernière ne lui montre plus que ce qu’il avait imaginé dans ces premiers instants. Il examina sa peau de lait, plissait les yeux sous l’approbation et la satisfaction qu’il pouvait ressentir en baladant son regard insistant. C’était une très belle femme, et elle promettait de grandes surprises. Lei se glissa devant elle après lui avoir tourné autour un instant, révélant ainsi son esprit prédateur bien que courtois. Il défit alors sa cravate qu’il laissa tomber sur la moquette brune. Une fois les deux boutons de sa chemise retirés, l’homme se préoccupa de yindee, posant ses mains sur les bords de sa robe qu’il déplia et retira en faisant attention à chaque mystérieuse couture. « - vous imposez des conditions ? comme pas de baisers ou certaines pratiques. » lei interdisait à ses garçons d’embrasser les hommes avec qui ils couchaient, il leur empêchait également de laisser ces derniers les souiller. Profiteur bien que protecteur, il n’aimerait pas voir un des jeunes attraper quelque chose. Et puis, il voulait aussi les initier à la différence entre le sexe et l’amour car les deux n’avaient strictement rien à voir. Lei posa un baiser dans le cou de la belle avant venir s’assoir sur le lit, ôtant finalement sa veste de costume pour instaurer tout de suite une ambiance plus intime, admirant alors la lingerie fine de cette panthère. Le chinois prenait son temps pour ce qui était d’amener la chose, il espérait que yindee le comprenne mais le contredise.

Wearing x Lingerie | Ce n'était pas la première fois qu'elle travaillait pour Lei, mais bien la première fois qu'il profitait de la totalité des services que la belle proposait. Loin d'en être fâchée, Yindee était plutôt intriguée, c'était la première fois qu'un client la respectait autant, c'était troublant. Il y avait eu ce jeu entre eux aussi, un jeu presque doux, où chacun montrait sa force, sa patience, son caractère... D'autant plus avec ce contrat qu'il lui avait proposé. Le trouble de Yindee était grand, mais pas autant que sa curiosité. Elle voulait savoir quel genre d'homme était Lei, quel homme était-il réellement une fois la porte fermée, une fois encouragé à laisser tomber ses inhibitions ? Elle le laissait l'observer, la déshabiller, révéler sa lingerie alors que sa robe tombait à ses pieds. Elle fit un pas pour laisser sa robe au sol derrière elle, se rapprochant ainsi de l'homme d'affaires. « En effet. Je n'embrasse pas et je pense que vous comprendrez que la protection est obligatoire. » Hors de question pour elle d'attraper quoique ce soit, enfant y compris. « Et je laisse les hommes s'adonner à leurs envies et leurs fantasmes du moment qu'ils ne laissent aucune marque visible. » Elle détestait lorsque les clients estimaient avoir le droit de la marquer, et l'obligeait à couvrir les traces de leurs envies parfois tordues. Il sembla ne rien avoir à redire, et elle inclina doucement la tête lorsqu'il apposa ses lèvres sur son cou. Elle l'observa aller s'asseoir tout en ôtant sa veste. De sa démarche la plus féline, elle alla le rejoindre, se posant sur le lit dans une pose à la fois élégante et sensuelle. Lorsqu'elle avait commencé à travailler dans ce milieu, Yindee avait dû se faire violence, ce comportement n'était pas naturel pour elle, elle avait dû l'apprendre. A présent, c'était comme une seconde nature, une fois devenue simplement Yindee la fille de joie, elle n'avait plus besoin de réfléchir à ses gestes et son attitude. Un peu intriguée par sa passivité, elle leva un sourcil. Elle se rapprocha de lui, féline, et entreprit de doucement déboutonner la chemise du chinois. En faisant, elle croisa son regard, sondant sa réaction. Suivant la langueur qu'il avait lui-même imposé, elle faisait sauter les boutons un à un. Yindee laissait en général les clients engager la situation, ça lui permettait de se calquer à leur façon d'être. Elle fit descendre la chemise sur les épaules de Lei, révélant sa musculature qu'elle avait jusque là seulement deviné et imaginé. « Voilà un homme d'affaires qui s'entretient... » Sourit-elle doucement, toujours attentive aux réactions et aux gestes de Lei. Elle doutait qu'il était de ceux qui aimaient être flattés, mais elle s'aventurait sur ce terrain malgré tout, pour s'en assurer. Elle s'autorisa à parcourir son torse du bout des doigts, cherchant, avec délicatesse, les gestes et attentions qu'il voulait et attendait d'elle.

Lei ne parvenait plus vraiment à imaginer le corps d’une femme depuis qu’il ne couchait plus avec son épouse. Il en était de même pour les garçons. Et il avoua dans son esprit que ces courbes lui avaient manqué. Yindee était une belle dame et il se retrouvait presque honoré de sa présence ici. Il ne cessait de sentir, malgré son métier, qu’elle était une personne qu’il avait envie de respecter et non pas d’abuser. Il laissa ses yeux se balader et profiter de la vue qu’il avait de l’asiatique, affichant un sourire d’éternel satisfait alors qu’il baissa les yeux sur ses mains expertes lorsqu’elle le rejoignit sur le lit. « - ne vous en faites, loin de moi l’idée absurde de faire quelque chose qui pourrait vous incommoder. » à ses mots, lei leva ses pupilles noires vers la brune, scrutant ses lèvres avec une envie incertaine : quel dommage de ne pouvoir posséder une si belle bouche. Il se pencha cependant vers elle, planta un baiser au milieu de son front avant de laisser l’étrangère prendre le soin de lui ôter sa chemise. Le chinois savait pertinemment qu’il était beau garçon, que les femmes se retournaient sur son passage, que les jeunes garçons priaient pour un jour se voir donner le privilège de vivre avec l’homme d’affaire. Il n’en fut jamais rien. Lei ne vivait plus vraiment depuis que sa véritable moitié avait quitté le navire en train de couler. Mais yindee était loin de là une maigre consolation ; plutôt la partenaire d’un jeu que le PDG avait presque oublié avec les années : la séduction. Il se redressa légèrement pour faire tomber sa chemise sur les draps, glissant sa grande main sur la nuque de la précieuse alors qu’il attira sa future partenaire un peu plus loin dans le lit, allongeant son corps sans imperfections sur le dos. Ses doigts se frayèrent ensuite un chemin vers sa jambe droite, passant ses ongles coupés derrière son genou, remontant petit à petit, le regard perçant dans le sien alors que son buste osa entrer en contact avec la poitrine de yindee. L’homme avait légèrement chaud, disons qu’il appréciait redécouvrir une personne seulement par le toucher. Cela se devinait avec la douceur de ses gestes. Finalement, le chinois s’installa à côté d’elle, posant deux mains sur sa taille pour l’attirer sur lui, bien plus imposant qu’il ne pourrait paraitre quand il a ses vêtements sur lui. Il ferma les yeux de satisfaction et fit finalement glisser ses phalanges tout le long du dos de la brune, s’attardant sur sa chute de reins « - dites-moi ; quel est l’endroit le plus sensible chez vous ? » demanda sans inconvenance lei, toujours ancré dans sa mission de la convaincre à venir travailler avec lui.

Wearing x Lingerie | Le travail que faisait Yindee était proche de celui du dompteur. Elle devait observer l'homme qu'elle avait en face d'elle à un moment M, le comprendre et le décrypter au plus vite pour comprendre ses attentes. Une fois fait, elle devait y répondre comme il le souhaitait, avec douceur, fougue, avec violence, avec soumission... A chaque homme son caractère. Elle tenait les rênes, parfois en faisant croire que ce n'était pas le cas. Lei était un peu plus impressionnant, un peu plus intriguant que la normale. Elle était prudente, mais savait ce qu'elle faisait. Avec délicatesse et tact, elle essayait de lire en lui pour adapter son comportement. C'était ça aussi le travail de prostituée. Elle se laissa guider plus loin sur le lit, répondant à ses gestes tout en observant son regard et ses réactions. Il était beau et séduisant. Il lui arrivait parfois d'apprécier le physique de ses clients, parfois même d'apprécier la chose. Son instinct lui disait que vu le comportement de Lei, il serait sûrement de ces hommes. Elle se plaça sur lui comme il l'intima à le faire. Elle lui sourit, énigmatique et séductrice. « N'est-ce pas trop facile si je suis celle qui vous donne la réponse ? » Elle se pencha doucement, plaçant ses mains de chaque côté de la tête de l'homme d'affaires, ses longs cheveux bruns venant caresser la peau de son cou et de son torse. « A moi de deviner les vôtres. Qu'est-ce qu'un homme comme vous peut réellement désirer... » Quel genre de sombres instincts pouvait-il cacher ? Elle se redressa doucement, caressant son torse de ses doigts fins mais habiles. Elle osa même le griffer doucement pour savoir si c'était quelque chose qui lui plaisait ou non. Tout en faisant, elle ondulait son bassin, son mouvement était presque imperceptible, mais avait bien pour but de faire monter l'excitation du chinois. Guettant la moindre de ses réactions, de son visage, à ses mouvements jusqu'à la façon dont il respirait, elle leva son bassin légèrement. De peu, juste de quoi pouvoir défaire la boucle de sa ceinture. D'un geste expert, elle s'affairait sans réellement regarder ce qu'elle faisait, gardant toujours un œil sur le chinois. Croisant son regard, ses lèvres s'étirèrent dans un sourire félin et féminin. Ayant finalement légèrement baissé le pantalon du businessman mais ne l'ayant pas découvert, elle replaça son bassin sur le sien, la couche de tissus s'était amoindrie. Imperceptiblement, elle ondula de nouveau doucement, arpentant une nouvelle fois du bout des doigt le torse musclé et dessiné sous elle. Après quelques secondes, elle se pencha pour y déposer ses lèvres. Elle avait l'impression plus que jamais d'être une dompteuse de lion.