Il se contente de la laisser se refaire une petite beauté dans la salle d’eau, enfilant sa veste après qu’elle l’ait aidé à remettre correctement sa cravate. C’était étonnant comme elle prenait les choses en mains dans des façons si discrètes mais dont on se souvenait. Comme une piqûre de guêpe, vous ne la voyez pas, mais vous la sentez et elle vous marque jusqu’à vous donner une fièvre incommensurable. Lei quitte finalement la chambre après avoir rapidement retapé le lit avant que les femmes de chambre ne débarquent et constatent un nouvel adultère. Il a déjà soupçonné l’une d’entre elles de donner des informations à sa femme sur la manière dont vivait le chinois à l’époque où sangjae était encore le prince de cette maison. C’est pour ça que maintenant elle ne cesse de lui faire des remarques sur ses penchants. Si lei avait eu le courage de la mettre en dehors de son entreprise et de garder le garçon avec lui, il serait certainement le plus heureux des hommes, mais comme la vie aime s’amuser avec nos âmes de mortel, elle a fait en sorte qu’il s’en aille loin et elle, qu’elle reste proche. Le PDG retourne dans son bureau effectivement, écoutant l’agitation sous lui, percevant quelques conversations étant donné qu’il a laissé la porte ouverte, souriant parfois à l’incrédulité de certains de ses invités qui se prétendent pourtant les maitres du business. Erreurs de débutants. Il pose son coude sur le bureau et glisse deux doigts sous son menton avant de zieuter les cigares. Fumer après le sexe a toujours été quelque chose qu’il a adoré faire, mais ça lui rappelle bien trop qui était jadis allongé contre lui à attendre ses ordres. Il ne prendra pas de cigare. Mais il n’est cependant pas contre un autre verre de whisky pour sentir son esprit un peu embrumé. Il se redresse et sort la bouteille dans un cristal légèrement sali avant de se rassoir lourdement dans son fauteuil, apercevant alors yindee sur le pas de la porte. Il ne dit rien, la laissant prendre ses marques dans le bureau jusqu’à ce qu’elle daigne s’assoir en face de lui. il se sert un verre et laisse le flacon ouvert. « - mes invités ont longtemps abandonné l’idée de me tenir tête ou de contrôler mes gestes très chère. » lei affiche un sourire victorieux avant de laisser ses lèvres tremper dans son ambré, délicat, comme s’il s’agissait d’une flamme réelle. « - je vous laisserai une semaine pour réellement réfléchir. Mais n’oubliez pas que c’est surtout bénéfique pour vous, et pour moi si vous vous montrez efficace, mais je n’en doute pas un seul instant. » lei pose son verre vide et se lève avant de partir vers le couloir « - je vous en prie. » il tend la main vers le rez-de-chaussée pour l’inviter à descendre. Premier signe de faiblesse : la bouteille restera ouverte comme un courant d’air.

S'il y a bien une chose que le chinois venait de montrer à Yindee, c'était que l'homme était fidèle  lui-même, en privé comme dans les affaires. Il s'était montré patient et attentif, tout comme il ne l'avait forcé en rien. Alors certes il restait un client et ce qu'elle avait pu ressentir n'était pas l'extase absolue mais c'était loin d'un moment déplaisant, elle en garderait même un bon souvenir. Alors c'est sans appréhension qu'elle alla le rejoindre dans son bureau, amusée par ce rituel post-sexe qui semblait si propre aux hommes. Elle avait l'impression que les femmes n'avaient pas ce genre de moments. Elles ne se baignaient pas dans l'auto-satisfaction d'avoir satisfait l'autre. Ce rituel lui apparaissait comme une extension de la virilité des hommes, ce qui l'amusait beaucoup. D'ailleurs, elle ne pouvait cacher son petit sourire en s'asseyant en face de Lei. « J'avoue qu'il est difficile de vous imaginer à la merci de qui que ce soit. C'est juste qu'en tant que bras droit de l'hôte il serait dommage que notre absence froisse vos invités. » Malgré tout, le sourire un brin espiègle de la belle laissait percevoir que ce semblant de liberté dans une soirée aussi guindée lui plaisait beaucoup. Être loin des codes, loin de cette apparence et de cette soumission qu'elle aurait dû devoir à tous ces hommes de pouvoir, elle qui n'était rien si ce n'est une vendeuse de charmes et de plaisirs aussi divers soient-ils. Néanmoins, il fût l'heure de redescendre au salon, non sans que l'homme d'affaire rappelle à la prostituée son envie de travailler avec elle. « Je n'oublie pas votre proposition... Et tous vos arguments quels qu'ils soient ont été entendu... » Et elle prit cette main qu'il lui tendait pour le suivre au rez-de-chaussée. Le suivrait-elle dans les affaires également ? Seul l'avenir pourrait le leur dire. Mais il avait su faire forte impression à la jeune femme.