A première vue, il n’y a pas grand-chose à dire sur Chae Nah. Elle est là, elle vous regarde avec de grands yeux remplis d’étincelles accompagnées d’un sourire des plus éclatants inscrit sur ses lèvres. Elle semble constamment heureuse, totalement enjouée et totalement normale. Elle est un peu spécial, capable de changer d’humeur en quelques instants et prend sûrement tout un peu trop à cœur. Il ne lui faut pas grand-chose pour que ses sourcils se froncent et que sa bonne humeur s’émiette. Un regard de travers et la voila prête à se faire des films quasi hollywoodiens. Elle est belle, elle est douce. Elle n’a pas un cœur d’artichaut mais plutôt de marshmallow. Elle est ce genre de fille qu’on apprécie bien que parfois un peu trop stupide et naïve, enfin, c’est sur ces points que l’on pourrait s’arrêter si on ne cherche pas à aller plus loin. Chae Nah est loin d’être stupide, tellement loin de là mais pourtant, il n’est pas rare que des bêtises sortent de sa bouche. Elle n’a plus l’envie d’étendre sa science, plus la force de réfléchir et d’énormes difficultés à se concentrer. Elle se cache derrière cette image de fille sotte parce que c’est plus facile, parce qu’elle ne veut plus faire l’effort car d’après elle, cela n’en vaut même pas le coup. Cela lui semblait avoir du sens avant la drogue, avant qu’elle ne découvre le monde sous substance, ce monde « plus beau » dans lequel elle était plus forte, dans lequel rien ne semblait pouvoir lui arriver, elle n’avait qu’à se laisser porter. Bien qu’aujourd’hui elle ait arrêté, elle est dans la rechercher quasi-constante de ces sensations. Elle se laisse vivre, simplement et bêtement, comme si ces états allaient revenir naturellement, comme si il suffisait de ne pas réfléchir, de ne pas faire d’efforts, de déplacer ses obsessions. Comme si c’était ça la vraie vie.