Lotte World, HERE WE ARE !
Ça grouille de partout. Y a des parents, des enfants, des ados, des groupes de potes, des familles, des couples tout mignons. Y a des oreilles de mickey, des diadèmes, des costumes de super héros, des robes de princesses, et puis… il y a nous ! Bizarrement, y a foule mais on a aucun mal à circuler le long de l’axe principal à l’entrée du parc. C’est comme si, les gens établissaient un périmètre de sécurité entre eux et nous. Y a ceux qui nous regardent en rigolant, les autres d’un air affligé, ou encore les mères qui rattrapent leurs enfants par la main en mode « Ne t’approche pas des Messieurs ! » Genre, on est des pervers qui sont venus chassés des petits enfants ? Eeeeh ! Sérieusement, si on avait eu une telle intention, on serait plutôt venu en Minnie et Mickey pour leur tendre un piège aux mioches ! Là, il y a les petits courageux et intrépides qui ont envie de venir saluer les deux « messieurs » bizarres, ou les trouillards qui se planquent dans les jupons de leur mère ! Y en a même un qui a demandé lesquels méchants de dessins animés ont été ? Mort de rire ! Je veux voir ce dessin animé s’il en existe un !

Corrigeons direct le tir, nous ne sommes pas des messieurs ! Mais un messieurs et une madame ! Mes yeux se posent sur mon accompagnatrice et… Bon, j’avoue qu’elle doit avoir l’air encore plus louche que moi ! Sérieusement, elle ressemble presque à un travelo ! Vous voyez la version de Redfoo avec des boobs ? (et pas la moitié d’une paire !) Eh, c’est elle ! Mon acolyte de folie : Kwon Olympe alias la Redfoo de son Skyblu (moi-même !)

Bien campés sur nos deux jambes, mains sur les hanches, nous faisions face au château enchanté dans nos accoutrements pour le peu et même pas du tout courant ! Nous étions en novembre,  alors on avait quand même du renoncer à la panoplie fort légère de I’m sexy and I know it. C’était peut-être pas plus, on nous aurait sans doute pris pour des exhibitionnistes et on aurait dû courir partout pour échapper aux agents de sécurité… OMO ! Mais ça aurait été d’enfer ! Pourquoi on y a pas pensé plus tôt ? A-t-on seulement vraiment pensé ? Comment on en est arrivé là ? Bah un truc du genre : « Qu’est-ce qu’on fait ? », une affiche publicitaire des magasins Lotte, « Oh ! Si on allait au parc d’attractions ! », « Grave ! On se déguise ! », « Skyblu et Redfoo sont dans la place ! ». Voilà, il faut pas chercher plus loin quand nos deux cerveaux rentre en communication. Limite, l’un dirait « Oiseau », l’autre répondrait « Piscine » qu’on se comprendrait sans problème !

Je sors mon téléphone portable pour appeler ma partenaire se tenant juste à côté de moi. J’attends qu’elle me décroche.
« Agent Redfoo, au rapport ! Quelle est la mission ? Baptiserons cette journée de R&S au Lotte World par une chorégraphie digne de ce nom ? »
J’écoute sa réponse qui ne peut être que positive, puis raccroche pour lancer l’application musicale sur mon smartphone.

Je tente de me retenir par maintes façon de me gratter le haut du crâne, ma perruque ayant tendance à me donner quelques envies de grattage. Faut dire que je n'ai pas pour habitude de porter un tel accoutrement, même si je m'habille souvent de manière ridicule, faisant rire les passants, je pense que là, j'ai touché le fond. Je ne me suis encore jamais habillée en homme, pas de cette façon là en tout cas. J'ai presque l'impression d'être un véritable être rempli de testostérones avec juste une paire de seins bien trop forte pour faire croire à un vrai corps de mec. Quel dommage ! Je ne peux même pas les cacher avec du ruban, j'en ai bien trop pour les contenir. Je ne vais pas m'en plaindre, il est rare de trouver une femme coréenne avec des seins comme les miens. Enfin qu'importe, je suis là, dans ce parc d'attractions immense, que j'affectionne tant, habillée comme un mec aux côtés du meilleur partenaire du siècle, mon fameux Skyblu. Et oui, aujourd'hui, nous avons décidé de sortir déguiser en Skyblu et Redfoo, de quoi en terroriser plus d'un, ce qui est malheureusement le cas. Mais je ne fais pas plus attention que ça à la foule qui nous regarde, d'un œil, semblant tout de même se méfier de nous. Parfois les gens exagèrent, ce n'est pas comme si nous étions habillés en terroristes ou en personnages affreux, c'est même marrant, non ? Je chasse tout cela de ma tête lorsque je sens et entends mon téléphone qui vibre et sonne, émettant une sonnerie du moins énervante (I.O.I – very very very). Je décroche et réponds à mon partenaire qui se trouve près de moi. Je sais c'est débile de répondre au téléphone alors qu'il est juste à côté, mais c'est juste une manière de donner le départ que j'attends depuis quelques secondes déjà, dans ce froid de canard. Faut dire que nous ne sommes pas vraiment habillés pour la saison, un peu quand même, mais pas totalement. Venir presque dénudés, c'était prendre le risque d'attraper la grève en quelques secondes et je doute que les agents de sécurité nous auraient laissé passer, même pas un pas. M'enfin je n'en reste pas moins ridicule avec ce survêtement de panthère, ce tee-shirt flash aux couleurs argentées, ses lunettes bien trop grosses pour mon visage et cette perruque ridicule en forme de pop, de quoi en faire quelques rebonds à l'intérieur ; « Agent Skyblu, l'agent Redfoo est prêt pour lancer les festivités. Débutons par une musique d'ambiance 3, 2, 1 . . . ». Je laisse Yong Sun mettre la musique et débute alors ma ridicule danse sur party rock anthem. Je commence timidement, comme dans le clip, regardant autour de moi, semblant perturbée, mes mouvements deviennent alors brusquement rapides, comme si j'étais possédée par un démon, un sourire amusé sur les lèvres. J'essaie de donner tout ce que j'ai, des personnes commençant à se placer autour de nous, formant une sorte de cercle. Je ne les remarque même pas, pas de suite en tout cas, bien trop concentrée à m'amuser à danser, sautant et faisant n'importe quoi. Je ne suis pas très douée en danse, mais cette musique n'est pas très compliquée alors ça va, je m'en sors plutôt pas mal. Alors que la musique arrive presque à la fin j'aperçois au loin des agents de sécurité qui s'approchent progressivement de nous, certainement pour vérifier cet étrange phénomène qui se déroule à quelques mètres. « ALERTE ! Nous devons plier bagages Skyblu avant de nous faire rattraper ». Je l'attrape brusquement par le bras et l'entraîne dans la masse pour tenter de fuir les agents qui n'ont pas l'air encore dégourdis.

Si je suis un bon danseur ? Les Yu savent tout faire évidemment ! Mais bien à leur façon ! Alors non, à part pour le coller-serré-je-vais-de-pecho des boites de nuit, la danse c’est pas mon credo ! En plus, avec genre Rae Won dans la bande, on se tape vite tous l’air con à coté de lui si on s’y essaye ! Merci le poto ! Est-ce que moi je leur montre que je suis le meilleur séducteur du groupe ? Bon d’accord, un peu voire beaucoup… En même temps, maintenant que Wook nous a rejoint, je suis bien obligé de rappeler régulièrement que le véritable mâle alpha de l’ombre, c’est moi ! Après Skyblu – et Malédiction – mon second surnom devrait être Paradoxe. Le gars qui attire la lumière et qui pourtant se recule dans l’ombre quand les projecteurs se braquent sur lui. J’uis un mec sympa, je laisse à la vedette à mes copains ! Ou pas…

En tout cas, aujourd’hui, pas de quartier ! Toute l’attention est à nous ! Bien que là encore, Redfoo devait attirer encore plus de regard que moi ! Si on finit pas sur Youtube ou je ne sais quelle autre plate-forme du web avec tous ces smartphones qui sont en train de filmer notre performance ! La misérable puissance des haut-parleurs de mon téléphone portable peine à se faire entendre parmi toute la foule de visiteurs grouillante dans l’un de ces carrefours principales du parc, cependant, notre seule dégaine et notre chorégraphie qui résultat doit sembler encore plus loufoque à quiconque ne parvient à entendre la musique, suffise à attirer l’attention. C’est tout un troupeau de curieux qui nous encercle alors que nous dansons avec toute la grâce dont la nature aurait pu doter deux ornithorynques ! Je suis néanmoins à fond dans ma performance tandis que des agents de sécurité approchent dans mon angle mort. Heureusement, l’oeil de lynx de Redfoo les a repéré. Elle donne l’alerte et m’attrapa brusquement pas le bras pour m’emmener dans sa fuite. Un regard par-dessus mon épaule. J’aperçois les gorilles qui marque à un temps d’arrêt en nous voyant prendre nos jambes à notre cou de la sorte. L’un deux nous pointe du doigte en gueulant à son collègue. Et parce que maintenant, on a carrément l’air plus que suspect, ils s’élancent à notre poursuite. Je souris ! Ça va être drôle s’il faut jouer à cache-cache toute la journée avec la sécurité !

Alors que Redfoo m’entraine, je me ressaisis et agrandit mes enjambées. Entre nos fous carapatement avec les copains de la Communauté et avec Young Soo qui aime bien s’enfuir pour que je lui cours après – je suis certain qu’il le fait exprès juste pour que je lui impose de me porter sur son dos en punition – j’ai appris à courir relativement vite. C’est qu’il a de sacré grandes jambes le Young Soo ! Je prends alors le pas sur ma fidèle acolyte, serrant désormais mes doigts sur son bras pour mener le mouvement.
« Par ici ! » m’exclame-je en bifurquant.
Nous passons à travers le château, bifurquons par un petit escalier, franchissons une barrière « accès réservé au personnel » parce que sinon ce n’est pas drôle. Et puis finalement, notre ascension débouche sur l’un des balcons du château.
« Waouh ! »
Je ne peux retenir un souffle admiratif à cette vue sur la parc qui s’offre à nous ! Ça déchire ! Le sourire jusqu’aux oreilles, je me tourne vers ma comparse en lui tendant la main :
« Redfloo Winselt m’accordez-vous d’être votre Blu Skyprio ? »
Ne pas profiter de ce moment pour crier à la Lotte Population notre domination sur ce petit monde enchanté serait un sacrilège impardonnable !

Je dois avouer que depuis quelques temps, j'apprends à danser en présence de Eun Jung qui m'aide clairement à être plus souple dans mes gestes, et à danser de manière plus aisée, sans avoir le sentiment d'avoir un bâton coincé dans le derrière. Je ne suis pas non plus aussi douée que certaines personnes dans la fraternité ou même en dehors de la fraternité, mais je me débrouille relativement bien et puis, le but de la danse actuelle, ce n'est pas de bien faire mais surtout de s'amuser et c'est le cas. Il faut dire qu'avec Yong Sun je ne m'ennuie jamais, pas pour l'instant. Nous sommes néanmoins arrêtés dans nos actes lorsque j'aperçois la sécurité qui s'élance soudainement à notre poursuite alors que nous prenons tous les deux la fuite. J'avoue qu'agir ainsi, de manière si suspecte, ne nous rend pas forcément crédible devant la loi et au contraire, ils doivent se dire que nous avons d'autres intentions derrière la tête et qu'il risque d'y avoir encore quelques débordements. Pourtant nous ne faisons rien de mal. Tous les deux, on souhaite juste s'amuser, tout en faisant les fous, rien de plus normal. Ceci dit, ça ne semble pas être au goût de tout le monde puisque nous nous faisons courser par les vigiles. Le seul problème est que tandis que Yong Sun fait un pas moi je dois en faire 3, et donc je dois accélérer encore plus vite pour essayer de suivre la cadence. C'est qu'il court vachement vite, à croire qu'il a pris l'habitude de fuir. Moi, même si j'ai pris l'habitude de prendre la fuite, je n'en reste pas moins fatiguée chaque fois que je dois me mettre à courir rapidement. Je ne suis pas sportive, c'est tout, et on remerciera certainement mes heures à glander devant mon ordinateur, à voir des sottises, des paquets de nourriture à mes côtés. Je me fais brusquement entraîner par Yong Sun sur un chemin bien précis, nous dirigeant vers le château. « Bonne idée », dis-je en essayant de crier pour qu'il puisse m'entendre, comme si le fait de courir pouvait rendre la conversation difficile. Je vois qu'il franchit un accès réservé uniquement aux personnels, mais autant prendre les sentiers battus pour mieux s'en sortir. Nous arrivons finalement sur un des balcons du château, de manière surprenante. Je ne m'attendais pas à me retrouver ici. J'ai l'impression d'être toute-puissante. « Aouuuhh », j'imite le loup même si en vérité je n'en suis pas un, mais je ne peux pas imiter le bruit du requin, désolée. En tout cas la vue est magnifique de là où nous nous trouvons

Je rigole en voyant Yong Sun qui tend sa main vers moi, tel un preux chevalier. « J'accepte volontiers d'être votre Redfoo Winselt très cher. Vous êtes dignes de ma beauté », je balance légèrement mes cheveux en arrière, faisant mine de me prendre pour une princesse, tout en glissant ma main dans la sienne. Je l'enlève immédiatement, en m'approchant du bord, « tu crois qu'on les a semé ? ». Je regarde autour du château pour vérifier, mais ça semble être le cas. Merci la foule, très certainement. En m'approchant aussi près du vide, j'ai alors une idée quelque peu folle et sûrement dangereuse, mais j'ai toujours eu envie d'avoir une telle photo. « Skyblu au rapport ! Tu peux me prendre en photo alors que je suis assise sur le rebord du balcon ? S'il te plaît, mais fais le rapidement, sinon on risque de se faire prendre » et d'être virés du parc avant d'avoir pu faire quoique ce soit d'autre. Je ne lui laisse pas le temps de répondre et lui donne mon téléphone, en partant m'installer sur le balcon, essayant de trouver la bonne position. « C'est bon ? T'es prêt ? ». Je me décide alors de mettre mes pieds à l'extérieur, les balançant dans le vide, tournant mon visage vers lui. On a que très peu de temps si on veut pas se faire remarquer. Les personnes risquent de penser que je tente de me suicider dans le parc d'attraction si je reste trop longtemps assise là. Après qu'il ait pris la photo je descends et accours jusqu'à lui pour voir la photo. « Woah ! C'est tellement beau, je ressemble à une princesse tu trouves pas ? ». Une princesse dangereuse surtout !

Nous sommes maitre du monde ! Mais en parfait conquérants ambitieux, nous en voulons toujours plus ! Et du haut de son balcon la dame transexuelle du Titanic se veut Princesse ! Mon amie est folle ! Complètement folle. Mais je ne suis guère doté de plus de raison qu’elle. J’ai juste vaguement conscience qu’elle doute encore moins des dangers quand je suis présent. Je suis son porte-bonheur parait-il ! Franchement, je ne sais pas si je dois remercier cette charlatane qui lui a lu la bonne aventure où je ne sais quoi, puisqu’au fond, c’est un peu grâce à elle que j’ai rencontré l’amie la plus délirante qui soit !

Si je n’ai pas grimacé un peu en la voyant passer ses jambes par-dessus la rambarde en les laissant pendre dans le vide ? Bien sûr que si. Non parce qu’Olympe a beau être persuadé que je suis un porte chance, on m’a plutôt toujours prédit l’inverse. Et quand on regarde l’état de ma famille, faut bien reconnaitre qu’il pouvait y avoir une part de vérité…  Néanmoins, je reconnais que cela nous ferait un souvenir exceptionnel digne de cette journée qui nous l’espérions s’avérerait inoubliable ! Et comme premier souvenir à la hauteur de notre excentricité, je crois qu’on aurait difficilement pu faire mieux.

Olympe quitta son perchoir pour me rejoindre et admirer la photo. Une princesse ? Je me pince les lèvres pour tenter de réfréner un éclat de rire qui m’échappe finalement :
« Sans vouloir te vexer, le jour où les filles prendront pour modèle de tels princesses ressemblant à des transsexuels limite pervers, je me fais gay et j’épouse Young-Soo ! »
Bah oui, parce que si je dois rejoindre le côté obscure de la force, l’homme de ma vie ça ne peut qu’être lui. Je l’aime déjà d’ailleurs, mais ce n’est pas le même genre d’affection que je peux porter à la gente féminine pour le moment. C’est pas le gars avec qui on me voit le plus souvent en train de délirer. C’est peut-être pas celui qui apparait comme mon acolyte de prédilection. C’est pas non plus le plus à l’aise au sein de la Communauté. D’ailleurs sans moi, il n’y serait pas. Mais Young-Soo c’est un peu comme la moitié de mon coeur. D’ailleurs, j’avais envie de lui ramener un souvenir à lui aussi !
« Attends une petite minute ! » dis-je à ma partenaire avant que nous décampions à nouveau.
Je me rapproche à mon tour de la rambarde, tournant le dos au paysage afin de faire un selfie avec le parc en arrière plan, formant la moitié d’un coeur de ma main libre. J’envoye ensuite la photo à mon meilleur ami et nous pouvons redescendre tout en se la jouant ninja-espion-super-discret (cherchez l’erreur) afin de ne pas nous faire prendre dans cette zone où le public n’est pas sensée accéder.

Aussi incroyable, nous y parvenons sans embuche ? Oui bon à l’exception de la pauvre femme qu’on a croisé et qu’on a dû quelque peu bousculer afin de la désorienter et nous laisser le temps de nous enfuir. De retour au pied du château mais cette fois-ci de l’autre côté par rapport à l’entrée, au loin une tour se dresse devant nous : la Gyro Tower. Je la pointe alors de mon index dans un geste conquérant :
« Agent Redfoo voici notre prochaine mission ! »

Nous partons donc à l’assaut de notre nouvel objectif. Alors que nous nous enfilons dans la queue sous les regards toujours aussi interloqués de visiteurs, combien temps croyez-vous que nous allons mettre à nous rendre compte que nous ne somme pas dans la bonne file ?

Il est vrai qu'avec Yong Sun je n'ai peur de rien. Enfin peur de rien . . . c'est un bien grand mot, je conserve quelques appréhensions, mais je suis capable du pire, même de l'impossible. Depuis que je l'ai rencontré, je dois l'avouer, il a tendance à me porter chance, réellement chance. Je ne suis pas quelqu'un de très doué avec mes pieds, ou même mon corps, et il m'arrive souvent de faire des sottises, qui finissent toujours pas quelques conséquences dramatiques, ou non. Mais, en présence de Yong Sun, la chance semble enfin tourner et il m'arrive peu de drames. A croire qu'il y a une aura qui me permet d'avoir de la chance, moi qui suis, généralement, si malchanceuse. C'est bien pour cette raison que c'est sans préoccupation que je me mets près du rebord, sachant pertinemment que la présence de Yong Sun va éviter toute chute ou autre catastrophe. Mais peut-être suis-je trop certaine de moi, et peut-être qu'un jour, cela risque de payer ? Pour le moment, il n'y a pas de danger réel alors je profite, avant que ma chance ne disparaisse. Je reviens donc vers lui après avoir eu ma dose d'adrénaline, sourire aux lèvres. Sourire qui redescend rapidement lorsqu'il me rappelle que dans un tel accoutrement je ne peux être une belle princesse aux charmes envoûtants et que je ressemble plus à un prince ayant eu le désir de se déguiser en femme. Ou l'inverse, ce qui est plus probable. « Ah ! Ah ! Ah ! Tu vas voir, un jour, je vais lancer une mode et tout le monde va me suivre et tu vas devoir aimer ce fameux Young-Soo. Tu vas regretter tes paroles ! » dis-je d'un air presque menaçant. Il va finir homosexuel. Quoique . . . je doute voir un jour Yong Sun avoir une telle orientation et si cela arrive, je risque d'être particulièrement choquée. Il y aura eu un grand changement dans sa vie. Il ne me laisse pas le temps d'y penser plus qu'à son tour il s'en va prendre une photo. « Tu l'envoies à ton amoureux », je rigole et lui tire la langue, désireuse de lui faire peur en le poussant, mais je ne préfère pas tenter le diable, et puis de toute manière il va me voir avant même que je n'arrive à sa hauteur.

On finit par redescendre du château, en essayant de passer le plus discrètement possible et on y parvient, si on enlève la femme qui a été surprise de nous voir mais qui n'a heureusement pas eu le temps d'agir. Je regarde l'étape suivante que Yong Sun me pointe du doigt. J'écarquille les yeux en regardant la tour face à moi, « et bien . . . je vois que tu veux commencer dès à présent les choses sérieuses ». Je lui fais un clin d'oeil et le suis jusqu'à la queue. « Alors, comment tu te sens ? T'es pas stressé ? Moi je t'avoue que je le suis un peu mais je suis toute aussi excitée ». J'ai l'impression de ne plus tenir en place, surtout que c'est notre premier attraction. Je suis tellement occupée à regarder en haut que je ne constate même pas que dans la queue il n'y a presque que des familles, avec des enfants en bas âge, ce qui semble bizarre pour une telle attraction. Mais je ne prête pas attention, pas jusqu'à ce qu'on arrive devant le Monsieur de l'attraction, « c'est rapide quand même », et loin de l'entrée, me semble t-il. Le Monsieur en question nous regarde bizarrement, l'air hésitant mais finis par nous faire passer. J'arque un sourcil, me demandant bien les raisons de ce doute et constate, la seconde après, que nous nous trouvons dans une attraction pour les petits, avec des voitures, des motos, qui tournent. Je regarde Yong Sun et le pince le bras, « yah je croyais qu'on était dans la bonne fille, babo ! ». Je pousse un long soupir, « Preums dans l’hélicoptère ». Je n'attends pas une seule seconde et accours à l'intérieur de celui-ci. Je suis quand même obligée de me pencher pour pouvoir entrer un minimum. « C'est parti, je mets en place toutes les commandes ». Je me mets dans la peau d'un conducteur d'hélicoptère en faisant semblant de toucher à tout. « Où êtes fous Skyblu ? Je ne vous vois plus dans mon champ de vision. Vous me recevez 5 sur 5 ? ». J'attends d'avoir sa réponse et reprends mon envol. « Attention je vais bientôt cracher, mayday, mayday ! ». Quand je suis dans le mouvement on ne peut plus m'arrêter, malheureusement, une vraie gamine.

Petit retour au balcon avec Olympe qui me charriait sur mon amoureux. Si je n’ai pas beaucoup d’humour quant  à une supposée homosexualité de ma part, en l’occurence lorsqu’il s’agit de mon meilleur ami, ça passe crème ! Un petit sourire narquois et un clin d’oeil, j’avais juste  interrogé ma partenaire sur sa jalousie en guise de réponse. Je n’ai pas honte de mon affection « sans borne » pour Young-Soo dont les seules limites qui s’appliquent naturellement à mon esprit sont seules de l’attraction physique.

En parlant d’attraction mais d’un tout autre genre, nous attendons donc au pied du fameux manège à sensation, l’un des plus célèbres du parc. Mes yeux sont captivés par l’ascension et surtout la chute vertigineuse de la nacelle.
« Stressé ? Mouhahaha ! Un Yu ne connait pas ce mot ! On va leur montrer qui sont les rois de la montagne ! »
Que j’ai hâte ! Que j’ai hâte ! Que je suis con ! Que je suis con de ne pas remarquer un seul instant que nous sommes drôlement entourés d’enfants en bas âge pour une attraction qui certainement n’est pas autorisée au moins de 12 ans. En fait, ce n’est qu’une fois en face du type qui nous regarde bizarre que je tique. Encore que non, j’ai tellement l’habitude d’être dévisagé, et il faut dire qu’avec nos accoutrements actuels il y a matière à, que je passe volontiers au-dessus. Je trouve néanmoins surprenant que la file se termine maintenant…

Et effet, c’était suspect car ce n’est définitivement pas la bonne file d’attente ! Olympe me pince le bras.
« Eh ! T’as des yeux aussi pour voir ! » feins-je de me défendre comme si elle m’avait vraiment fait mal.
Mais ma partenaire ne perd pas de temps, et limite, je la soupçonne d’être encore plus enthousiaste à l’idée de monter dans l’hélicoptère que dans notre attraction initiale. J’ai bien l’intention de la défier à la course à ce jeu là mais je me sens alors retenu par une petite main agrippant mon pantalon. Je baisse les yeux et voit une petite fille coiffée d’une houppette sur la tête qui me fait des yeux de cocker :
« Monsieur, tu veux bien monter avec moi dans l’avion ? »
J’ouvre grand les yeux un peu étonné. Je les relève pour découvrir un papa un peu surchargé avec trois enfants qui évidemment ne veulent pas monter sur les mêmes éléments du manège et trop petits, voire dissipés pour rester sans accompagnateur à proximité. L’homme s’excuse mais sa petiote me plait bien. Elle a osé m’approcher quoi ! Je la prend alors dans mes bras et la soulève en adressant un signe de tête à son père. Je vais pas la kidnapper qu’il se rassure. Et nous nous installons tous les deux dans l’avion. J’entends Redfoo qui m’appelle depuis son hélicoptère dans lequel elle est pliée en 4 et lui lance en réponse :
« Au-dessus de vous, à trois heures Agent Redfoo ! »
La fillette à côté de moi rit aux éclats à cause de nos idioties. L’attraction démarre. Olympe gueule qu’elle va se cracher.
« Redressez la barre, Agent Redfoo ! Redressez la barre ! Vous allez percuter le derrière d’un éléphant ! »
Je jette un petit coup d’oeil à ma voisine en lui donnant une légère poussée du bras.
« Comment ça se passe de votre côté capitaine Houppette ? »

Une fois le tour de manège terminé, nous descendons. Heureusement que ça n’a pas duré trop longtemps parce qu’avec les jambes repliées de la sorte, je n’aurais pas tenu trois heures. Je rejoins Olympe et lui donne une impulsion dans l’omoplate.
« Alors, pas trop agité ce vol ? La prochaine fois, peut-être que je t’inviterai dans notre Jet privé ! Qu’en penses-tu Capitaine Houpette ? »
Je me penche pour lui tendre ma main bien ouvert, doigts tendus vers le ciel et la petite fille vient y coller la sienne. Son père est ensuite venu la chercher en me remerciant. Puis, je me tourne alors vers ma partenaire :
« Bon, eh bien, je te laisse endosser la responsabilité de la prochaine étape ! Que proposes-tu Agent Redfoo ? »

Je secoue négativement de la tête lorsque j'entends les propos du jeune homme. « Pourquoi ? Parce qu'être un Yu t'empêche d'être un peureux ? ». Je le regarde quelques secondes et chasse cette question d'un revers de main, « de toute manière c'est typique des hommes, de jouer les forts, et de ne montrer aucune faiblesse, surtout pas la peur ». Je le plains. Beaucoup de femmes souhaitent souvent faire partie de la gente masculine mais personnellement je préfère largement être une femme. Certes il y a des contraintes, mais la société met moins de poids sur la femme quant à l'expression de ses émotions, même si la charge vient généralement d'autre part. J'ai tellement l'esprit ailleurs sur le moment que je remarque, trop tard, que la file n'est pas la bonne. Mais finalement cela ne me dérange pas tant que ça et je m'empresse d'entrer dans l'attraction, sous les yeux choqués des parents et de la gérante de l'attraction. C'est pas écrit interdit aux adultes non plus.  Je rigole légèrement alors que je vois mon partenaire être pris au piège par une petite, à croire que malgré son accoutrement il a une certaine popularité auprès des enfants. Je m'empresse de lancer mon hélicoptère, m'amusant déjà, telle une gamine. Je mets soudainement à explorer de rire alors que Skyblu parle de percuter le derrière d'un éléphant. Heureusement que c'est une attraction pour des enfants, sa phrase porterait à confusion au vu des termes employés, même si c'est vrai. Je fais mine de me redresser brusquement, « entendu ». Je suis saine et sauve. Je peux enfin respirer et rêver d'un prochain voyage en hélicoptère. Enfin, un voyage qui va sûrement être dans quelques années. Je sors tranquillement du manège, toute heureuse, faisant semblant quand même d'avoir terriblement mal au dos, à cause de ma mort presque certaine mais qui a été évitée. Je grimace et lance un regard mauvais à Yong Sun alors qu'il me donne une petite tape. « Non merci, je préfère éviter d'être en votre compagnie, on ne sait jamais, avec vous ». Je me penche alors vers la petite fille et lui murmure à l'oreille, « fais attention cet oppa a l'air gentil mais c'est un véritable prédateur qui mange les petites filles, toutes crues. Je t'en trouverai d'autres des oppas ». Je lui fais un clin d'oeil et lui fais un au revoir de la main alors que son père vient rapidement la chercher.

Je regarde autour de nous, essayant de trouver une prochaine idée, « cette fois-ci on s'en va vers la bonne file. Je veux la faire cette attraction ». J'accours alors pour faire le tour et trouver, cette fois-ci, la bonne file. Il y a une queue monstrueuse, ce qui me fait écarquiller les yeux, tel un lémurien. « Va t-on survivre ? Telle est la question ». Je ne perds pas de temps et me mets en place dans la file, parce que de toute manière il faudra bien la faire, alors autant la faire cette fichue queue. Fort heureusement la queue avance relativement vite et nous nous retrouvons assez vite pour entrer dans l'attraction. Le monsieur nous indique les places pour nous asseoir et je m'empresse de m'y installer, avec, quand même, un petit nœud au ventre. « Ok . . . ok ! Tout va bien se passer. Pas de stress à avoir », contrairement aux autres attractions, je pense qu'il y a moins de risque de mourir, puisque l'attraction ne fait pas de virages dangereux, ne tournent pas sur elle-même, bref même s'il y a un souci technique, notre vie est plus assurée. Enfin . . . il existe quand même un risque. L'attraction se met alors en route, montant progressivement tout en haut, me permettant d'avoir une vue magnifique, mais avec la sensation de n'avoir aucun support, mes pieds se balançant tranquillement. « Tu es prêt Skybluuuuuuuuuuu aaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh »,

Quand Olympe se penche à l’oreille de la petite fille, je ne peux entendre distinctement ce qu’elle lui raconte, mais je ne doute pas trop sur la teneur en bêtises de ses paroles. D’ailleurs, la petite grimace septique et dubitative du Capitaine Houppette avant que celle-ci ne rejoigne les bras de son père, m’en donne confirmation. Je jette à mon tour un regard accusateur à ma partenaire, puis me désigne de mon pouce pointé contre mon torse :
« Je suis un très bon Oppa ! Je te rappelle que j’ai quatre cadets ! » feins-je de m’indigner.
Bon certes, Chaemi vous dirait sans doute que je suis un grand frère terrifiant – toujours moins que Soonae dans la catégorie ainés monstrueux –, mais les jumeaux eux, savent parfaitement comment usés de ma faiblesse à leur égard ! Quant à Naru… À quelques heures près, et sans la moindre goutte de sang en commun, il n’est mon cadet que lorsque ça m’arrange. Les gens préfèrent souvent nous qualifier de jumeaux ! Ce qui est encore plus à vomir…

Cependant, le moment n’est pas à avoir la nausée si je ne veux pas régurgiter mon dernier repas dans l’attraction à venir. D’ailleurs, cela me fait penser que nous me surprenons tandis que nous faisons la queue.
« On a même pas pensé à prendre quelque chose à grignoter pour nous occuper dans la file ! »
Cela parait logique de ne pas se remplir la panse avant de monter dans une telle attraction. Et c’est bien là le bémol ! Depuis quand sommes-nous logiques ? Au contraire, on aurait dû se défier à manger le plus possible avant de tester la solidité de nos estomacs ! Tant pis, ce n’est que partie remise ! Histoire de nous occuper, je dégaine tout de même mon téléphone afin de prendre quelques photos de nous, mettre un peu de musique sur laquelle se trémousser – on doit bien rendre justice à nos costumes ! – À la réflexion peut-être est-ce pour cela que nous n’avons pas attendu si longtemps : soit on a doublé inconsciemment, soit certaines personnes nous ont sciemment laisser passer !

Nous prenons finalement place sur les sièges de l’attraction. Je trépigne d’impatience. Avant de refermer la barre de sécurité sur moi, j’adresse un signe de confiance à ma chère Redfoo de mon pouce levé vers le ciel ! Ça va le faire !
« Heureux de t’avoir connue, Redfoo ! » lui lançai-je une fois la barre refermée.
Un premier mouvement. L’attraction se met en route.
« Prête à toucher le ciel ? »
Je ris. D’habitude, je dis cette phrase dans des circonstances tout autre. Une fois au sommet, pas le temps de répondre, j’ai juste intérêt à être prêt parce qu’il n’y a pas le choix. Alors qu’on scrute une vue imprenable, nous tombons soudainement dans le vide.
« YAHOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOoooooooooooooo ! »
Ma voix se perd. J’ai l’impression que mes entrailles me sont remontées dans la gorge. 70 mètres de chute et… Un atterrissage tout en douceur.
« ON EST VIVANT ! » m’écris-je alors que la barre de sécurité s’ouvre.
Je bondis sur mes pieds, chancèle un peu le sang dans mon organisme ne sachant plus dans quelle direction couler. Puis je me tourne vers Olympe en lui tendant la main afin de l’aider à descendre sans perdre l’équilibre, au cas où.
« Alors, heureuse ? »

Nous quittons l’attraction. Tout pimpant, je pose mes mains sur mes hanches et m’exclame :
« Bon ! Maintenant, on va commander le plat le plus copieux d’un des restaurants à la carte bien consistante, on se fait péter la panse et ensuite… »
Je tourne sur moi-même en quête d’une vue qui me satisfasse, et je m’arrête en pointant du doigt l’objet de mon dévolu : les montagnes russes !
« On affronte l’Atlantis Adventure ! »
Je suis chaud là ! À table !

Il est vrai que contrairement à moi, Yong Sun a une famille quelque peu chargée en membres. J'ai encore quelques difficultés à comprendre le système de la famille, mais c'est uniquement parce que je ne cherche pas à en savoir plus, me contentant juste des informations que je recueille. Moi, je ne suis que fille unique, mais j'aurai souhaité avoir un autre membre dans ma famille comme un petit frère ou une petite sœur. Être la seule enfant peut paraître parfois lourd comme situation, la solitude envahit souvent. « Teuhteuh! Je t'arrête immédiatement, ça ne veut sûrement pas dire que tu es un bon oppa et puis ce n'est pas objectif que d'avoir l'avis seulement de sa fratrie », forcément que c'est biaisé comme opinion. Enfin bref. On s'en va enfin vers la bonne attraction, débutant la longue queue à perte de vue. Je lui lance un regard désespéré lorsqu'il précise qu'il aurait été préférable de préparer quelques en-cas pour nous permettre de manger un peu. « Tu fais exprès ou ton cerveau est réellement vide de logique ? Tu crois que c'est une bonne idée que de manger pendant que tu fais la queue pour une attraction à sensations fortes? Tu risques à coup sûr de vomir mon pauvre », à croire qu'il ne s'est jamais rendu dans un parc d'attraction. Après peut-être que c'est sa manière à lui d'embêter les personnes suivantes ou mieux encore, celles qui passent sous l'attraction au moment du vomissement. Je grimace un peu et finis par chasser les images de mon esprit. Je refuse d'avoir une telle image dégoûtante qui me donne soudainement envie de vomir. Mais je n'ai pas le temps d'y penser plus puisque notre tour, pour entrer dans l'attraction arrive.

« Mais ne dis pas ça, j'ai le sentiment qu'on va mourir », ce qui n'a franchement pas le don de me rassurer. Je suis pas réellement rassurée et si son but était de me faire peur, c'est réussi. Enfin de toute manière je suis le genre de fille qui sur le moment ressent une certaine crainte mais qui après avoir passé ce moment se sent très bien et a envie d'y retourner. C'est toujours comme ça, et c'est cette sensation que j'apprécie tant. Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, par la suite, que déjà nous tombons. Sur le moment je pousse un cri strident, surprise par ce soudain détachement. Ça fait tellement du bien de crier que j'en profite pour tout extérioriser. Et lorsqu'enfin nous arrivons en bas, mes cheveux se retrouvent devant mon visage, mes yeux écarquillés, mes mains serrant fermement la ceinture de sécurité. Je reste un moment sans voix et descends avec l'aide de Yong Sun de mon siège. Je ne réponds pas de suite à sa question mais deux secondes après je le regarde avec ces yeux pétillants. « C'était TRROOOPP BIEENN ! Il faudra qu'on se refasse une attraction de ce genre ! J'en ai encore des frissons ». Je ne dis pas qu'il faut en faire à la suite ou même trop d'attractions de ce type mais juste quelques uns. Après avoir quitté l'attraction, Yong Sun propose d'aller se péter le bide. Ce qui est une excellente idée. Il faut dire que tout ça m'a donné faim. Je m'apprête à m'exclamer de joie mais lorsqu'il tend son bras vers la prochaine attraction, je reste quelques secondes inerte. Il veut vraiment qu'on finisse par vomir. « T'es vraiment un sadique. Tu veux qu'on se pète le ventre et qu'après on fasse ça ? ». Je passe de lui à l'attraction. Je fronce légèrement mes sourcils, inspire profondément et finis par esquisser un sourire malicieux. « Adjugé vendu ! ». Je l'entraîne alors vers le meilleur restaurant du parc, Lake pizza, enfin en tout cas, à mon avis. C'est sûrement le seul endroit où il est possible de se péter un peu le ventre. Heureusement que lorsque nous arrivons il n'y a pas grand monde et nous sommes rapidement mis sur une table. « Tu comptes prendre quoi ? ». Je regarde la carte, ne sachant pas ce que je peux choisir. Il y a tellement de choix que je ne sais jamais quoi prendre. De toute manière, je suis le genre de personne qui prend toujours un siècle pour se décider.