Décidément qui aurait cru qu’avoir une solide culture Disney pourrait être aussi utile afin de communiquer en ce monde ? Outre ma soeur cadette – oui bon, et Chaemi aussi parce qu’apparement même si elle n’est plus une petite fille, il n’y a pas d’âge pour regarder des dessins animés Disney –, il y avait la team de la chambre 2 notamment chez les gumiho qui m’aide à réviser mes classiques… Tenter de pecho Chaenah devant Cendrillon en… Je ne sais combien de leçon parce que j’ai encore jamais réussi et que de toute façon, on se farcit toujours soit Jayden, soit Kwanhee qui veulent regarder aussi. Ne parlons pas du salon parce que là, il y a toutes les gentilles cuties qui se posent sur le canapé et j’ai plus qu’à me casser car j’ai l’impression de tenter des avances avec des yeux d’ours en peluche rivés sur moi. Bref ! Néanmoins, je vois parfaitement de quoi parle Olympe lorsqu’elle évoque les personnages de L’Atlantide. Et je ne sais pas comment je dois prendre d’être associée à Milo… J’ai du mal à déceler les ressemblances entre nous deux.
« Carrément que tu devrais ! »
Je suis sincère ! Je la verrai bien se décolorer les cheveux de cette façon ! Parce que ça pourrait lui aller et que rares étaient les filles qui osaient ce genre de folie pourtant bien anodine.

Puisque dans l’ambiance Disney, forcément quand je propose blind-test, direct, faut rester dans le thème. Pourquoi pas ! Si elle croit que je vais perdre facilement ! Je suis malheureusement fort calé sur le sujet malgré moi ! Bon certes, pour la première, elle me prend de vitesse, mais c’est juste parce qu’elle fait tellement de bruit que je n’ai pas pu entendre correctement le début de la musique. Je suis parée à tendre l’oreille pour reconnaitre la chansons suivante. Je ne voudrais pas lui laisser prendre trop de points d’avance. Sauf qu’elle garde son doigt sur le mode lecture laissant la série de blind test en pause. Et là, la question à laquelle je ne m’attends pas un seul instant ! L’amour ? Être amoureux ? Pas moyen que je me retienne quand bien même elle me demande d’être sérieux, je me mets à rire bruyamment. Limite, je m’en taperai un fou rire à me tordre par terre.
« Ma chère Redfoo, tu me connais bien mal ! L’amour, je n’en pense absolument rien ! Ça ne m’intéresse pas. Ce n’est que prise de tête et engagement surfait. Ça ne sert à rien. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde court tellement après, pour ma part, j’ai bien mieux à faire. »
J’aurai pu lui raconter une montagne d’absurdité et lui sortir un discours de lover, un truc bien graveleux comme l’aurait très certainement fait mon jumeau spirituel Sungwook, mais puisqu’elle m’a ordonné d’être sérieux, je suis un gumiho bien dressé – ou pas – alors j’ai obéi.
« Donc non, je ne suis jamais tombé amoureux.  Je suis même bon prince, et je veux bien pousser à te raconter qu’au début du lycée, il y a bien eu une fille de dernière année qui m’a plu un peu plus que les autres, et avec laquelle, je suis sortie plus longuement qu’avec n’importe qu’elle autre fille jusqu’à aujourd’hui. »
Deux-trois mois, pas de quoi casser trois pattes à un canard, cela reste néanmoins bel et bien mon record, car en vérité, à part elle, je ne suis jamais vraiment sorti avec une fille. Je trouve ça trop ennuyeux.
« Mais je n’appellerai pas ça de l’amour, au mieux, j’ai développé de l’amitié pour elle puisque je l’ai revu à la Yonsei et c’est bien tout ce qu’elle m’a inspiré. »
Je la respecte et l’apprécie. Je lui souhaite de lui trouver un mec bien comme elle le mérite. Elle m’a plu à l’époque du lycée parce qu’elle était un peu différente des autres. Elle représentait un petit défi en plus d’être charmante mais notre histoire à deux s’arrête là. En revanche, puisque Olympe a lancé cette conversation, pour ma part, j’entends bien ne pas en rester là. J’entreprends alors de la taquiner :
« Mais et toi ? Pourquoi es-tu si curieuse ? Aurais-tu un béguin pour moi ? »
Je sais parfaitement que non, mais cela me va bien de jouer les idiots, surtout pour l’amener à devoir répondre à mon allusion suivante. Je me rapproche d’elle en me penchant légèrement pour suggérer plus discrètement d’un air sous-entendeur :
« Ah moins que ce ne soit pour quelqu’un d’autre… »
Allez ma petite Olympe, crache le morceau !

Je fais un clin d’œil à mon ami alors qu'il acquiesce concernant mon idée totalement farfelue de coloration des cheveux. J'ai déjà coloré mes cheveux de couleurs rouges flamboyants alors pourquoi pas cette couleur ? Ça changerait et puis ça conviendrait totalement à ma personnalité. Je vais y réfléchir et sûrement le faire un jour, quand j'aurai assez de courage pour agir. Enfin bref, la situation dérive quelque peu, posant alors à Yong Sun une question quelque peu atypique. Il est vrai que des conversations à connotation sérieuse je n'en ai jamais eu ou du moins très peu avec lui. Ce n'est pas que j'ai envie d'engager une longue et ennuyante conversation mais je me questionne juste sur quelques points de sa vie, sur ses points de vue concernant quelques sujets. Sa réponse ne m'étonne cependant pas et je me contente d'esquisser un sourire, amusée par sa réponse. C'est bien digne de lui et des hommes ayant une telle personnalité. Mais après, c'est le discours qu'il tient actuellement, d'ici quelques années, cela peut changer. Il aura pris en maturité, et sera certainement plus posé pour penser de manière différente à l'amour. Il est vrai que beaucoup de personnes courent après ce sentiment quelque peu étrange qui rend prisonnier chacun de l'un comme de l'autre, mais c'est aussi quelque chose d'agréable, qui finit même par apaiser certains maux, comme en crée. Il faut y goûter pour comprendre. J'écoute donc attentivement ce qu'il me dit, grimaçant légèrement et trouvant cela presque triste qu'il n'ait pas encore connu l'amour. Après il a son temps et il ne faut pas se précipiter parce que l'amour ça fait tomber et donc ça fait tout aussi mal que ça rend heureux, mais il ne peut sûrement pas le comprendre de suite. Je me demande bien comment il va être plus tard, lorsqu'il tombera réellement amoureux, lorsqu'il projettera d'avoir une vie de famille. Ça m'intrigue et j'espère le contacter encore dans le futur. « Tu tiens ce discours pour le moment, mais méfie toi, l'amour ça vient quand on s'y attend le moins. J'espère avoir ce nouveau une conversation sur le sujet lorsque ton cœur en sera prisonnier », je rigole de manière presque diabolique, mais reprends immédiatement après mon sérieux. « J'espère en tout cas pour toi que tu ne resteras pas comme ça toute ta vie, tu comprendras quand tu succomberas ». Je m'étouffe presque lorsqu'il suggère que je suis amoureuse de lui,enfin que j'ai le béguin. Je cligne plusieurs fois des yeux et prends un air presque mignon, faisant un cœur avec mes mains. « Comment tu as deviné ? J'avoue que j'ai succombé à ton charme irréprochable. Mais j'ai compris tu n'es guère intéressée par moi, ni même ma silhouette avantageuse ». Je reste sérieuse quelques secondes et éclate ensuite de rire. « Je plaisante, je te rassure. Et pour te répondre, tu sais que moi j'ai tendance à trouver, presque, tous les hommes beaux, mais aucun par contre n'a encore atteint mon cœur, du moins actuellement », parce que c'est déjà arrivé par le passé. « Mais j'ai déjà aimé et j'ai déjà été aimée. C'est plutôt agréable quand tu tombes dans ce système, quand tu as quelqu'un avec qui tu peux marcher. Pour le moment tu es réticent, mais quand ça viendra tu comprendras mieux ce que ça veut dire que d'être en couple, et surtout tu comprendras le verbe aimer ». Je lui donne une petite tape sur l'épaule. « Et ne pense pas pouvoir éviter toute ta vie l'amour ». Cupidon il balance ses flèches un peu n'importe comment. La queue avance un peu et je lance alors les autres chansons du blind test, histoire de lui donner la chance de marquer des points.

Je n’aime pas la tournure que prend notre conversation. Je continue de sourire, de rire. Faire le paon que rien ne peut ébranler ou le feindre avec exagération afin d’en discréditer ouvertement la sincérité, c’est une de mes spécialités. Je n’aime pas ça car Olympe s’engage sur un terrain que je n’aborde quasiment jamais avec mes amis. C’est comme un accord tacite avec mes fréquentations, ne pas s’interroger, ne pas chercher à creuser sérieusement du côté de la vie personnelle, des sentiments et des secrets de chacun. On peut se charrier. Je suis même le premier à le faire. Mais si je feins de creuser, il me suivit de voir passer une bonne paire de fesses pour me détourner moi-même de mon espièglerie investigatrice. Une des raisons pour laquelle il n’y pas de place pour les filles dans la Dream Team. Faut toujours qu’un à moment où un autre elles veulent aborder ce genre de sujet. Même si c’est avec le sourire, même si c’est en riant, au fond, elles sont sérieuses dans leurs questions. Avec les gars, ça se passe pas comme ça. Je n’ai guère que des amitiés de surface, à une ou deux exceptions près, mais c’est comme ça que ça me convient. Je ne veux pas que les gens comptent sur moi ou aient la moindre attente de moi. Je veux pas me dévoiler, alors je cherche pas vraiment non plus à pinailler du côté de mes amis. Il n’y en a qu’une dans mon cercle de connaissance, pour laquelle, je l’avoue, je me plais à essayer d’en savoir un peu plus. Parce que je sais qu’elle en a beaucoup plus à cacher qu’elle ne veut le faire savoir. Et indirectement, elle me plombe dans mon propre rôle car à tenter de la déchiffrer, je me révèle un peu moi-même.

Elle ne sait pas Olympe, qu’elle me fait mal là. Elle le voit pas non plus, je ne le montre pas. Parce que j’ai pas envie d’accorder ce poids sur mon coeur à cette personne, même si fatalement, c’est bel et bien le cas. Éviter l’amour ? C’est plutôt lui qui a commencé par m’esquiver. Longtemps, la seule affection que j’ai reçu fut seule de mon grand frère. J’imagine que ça doit être bien d’être aimé et d’aimer en retour. J’imagine qu’en principe, ça commence par l’amour d’une mère. Pas grave, je continue à sourire. Je hoche de la tête pour lui faire comprendre que okay, je la laisse parler mais elle va pas changer tout de suite ma façon de penser. Même, au moment où la file avance, je lui ébouriffe légèrement les cheveux sur le dessus de la tête.
« Elle est mignonne la petite Oly romantique ! » me moque-je affectueusement.
On repart dans le blind-test. Je lui prouve que peut-être j’arrive pas à marquer autant de points qu’elle mais que je me défends néanmoins honorablement. De plus mon idée a été plutôt bonne car ça nous a bien aidé à tuer le temps. On arrive au bout de la file bien plus rapidement que je n’aurais cru. Pas vu les minutes défiler. Moment crucial de l’embarquement, j’hésite toujours entre la tête ou la queue des wagons ! Chacune des deux options à son charme, seulement faut être rapide.
« Devant ou derrière ? »
Je la laisse choisir avant que nous nous enfilions dans les couloirs des portes automatiques, agrémenté d’un clin d’oeil et d’un sourire au coin pour souligner le sous-entendu. J’y ai pas pensé avant que le son de ma voix ne résonne à mes oreilles.
« Les deux me vont ! »
On se pose dans la nacelle.
« Allez ! Amène-moi à l’exploration de ton univers inconnu, Princesse Kidagakash ! »
Trop guimauve la conversation précédente, faut que j’essuie tout ça avec un bon stock de remarques un peu beaucoup graveleuses.

L’attraction démarre et en ce qui concerne nos vêtements, je doute que ce soit bien efficace, peut-être un peu quand même, mais au moins nos cheveux… Après un passage de descente et d’accélération, le train ralentit sur les rails. Les décorations de l’attraction sont ornées de monstres mais… Mes yeux se reportent sur Olympe :
« Hahaha ! Avec une coupe pareille, c’est toi qui devrait jouer la plante carnivore ! »
Je me doute que je dois pas être beaucoup mieux. Enfin, elle devrait être contente, à l’exception de la couleur, elle a au moins bien la touffe en mode réveil matin de la princesse qu’elle souhaitait incarnée.

À la fin de l’attraction, on est quand même pas beaucoup plus réchauffer. Je lui propose qu’on aille se poser un coup dans un des établissements de restauration ou faire un tour des boutiques dans les galeries plus chauffées que ce vaste hall.

Je ne sais pas pourquoi mais à cet instant précis, je deviens curieuse. Peut-être est-ce une curiosité mal placée, je ne sais pas, mais j'ai envie de savoir. Parce qu'au final en dehors de nos quelques mésaventures, je n'ai jamais eu de véritables conversations avec Yong Sun et je suis quelque peu perturbée par cette soudaine réalité qui vient à moi. Certes cela ne me dérange pas, j'ai des amis avec qui le délire est la seule source de notre amitié, comme avec lui, mais aujourd'hui, j'ai envie d'avoir son point de vue concernant ce thème-là. Sa réponse ne me déçoit toutefois pas, cela lui ressemble, du moins de ce qu'il transparaît. Je grimace lorsqu'il ose ébouriffer mes cheveux, disant ainsi que je suis mignonne et romantique. Je lui lance un regard dédaigneux, « bien sûr que je le suis. Tu ne savais pas ? ». Je rigole légèrement, inspirant profondément. Il est vrai que la Olympe qu'on visualise souvent est celle qui est maladroite et qui ne cesse de faire des sottises, celle qui est amusante, parfois presque chiante. Celle qui est bien trop naturelle en public, qui est gourmande, et qui n'en fait qu'à sa tête, et pourtant, il existe d'autres Olympe, que peu connaissent. Mais c'est de ma faute. Je transmets cette Olympe exprès, parce que je ne vois pas l'intérêt de révéler toute ma personnalité à tout le monde, ça n'a aucun sens. Je relance alors le blind-test, continuant ainsi le jeu, le temps que la queue se dissipe,ce qui est finalement profitable puisque la queue arrive rapidement à la fin, nous retrouvant alors à choisir nos places dans le wagon. Je réfléchis rapidement au choix de place qui est décisif pour la suite de l'aventure. « DEVANT ! » dis-je en criant presque. Je pense que la sensation est bien meilleure devant, mais tout dépend aussi du niveau de l'attraction. Je pointe mon poing vers le devant, « vers l'infini et l'au delà ». Oui je sais pertinemment que ce n'est pas le même dessin animé, mais il fallait que je le dise, c'était le bon moment. « Partons donc à l'exploration. Attache-vous Monsieur X, car cela risque de secouer ». Je me mets à faire un petit rire presque diabolique. Je m'accroche alors fermement aux bords tandis que l'attraction démarre. C'est tellement rapidement que j'ai le sentiment de partir à la vitesse de l'éclair, et d'être secouée de tout côté. Ma tête va à droite, à gauche, devant, derrière, de quoi avoir une migraine. Je comprends mieux pourquoi certains ressortent en vomissant de cette attraction, surtout après avoir mangé juste avant. Je finis alors avec les cheveux plaqués contre le dossier, comme si je viens d'être électrifiée. Je me mets à rire, voyant la tête de mon partenaire qui n'est sûrement pas mieux, « y'a un point positif à être un homme, c'est que tu n'as pas les longs cheveux.Et je suis totalement d'accord pour jouer la plante carnivore !! ». On ressort ensuite de l'attraction et Yong Sun propose d'aller dans un endroit plus chaud, soit dans les shoppings, soit dans un restaurant. « Tu sais Yong Sun, je crois que dans une vie précédente, j'étais un homme, parce que si tu me demandes de choisir entre le shopping et la nourriture, je te dirai forcément. . . . restaurant ! ». Le shopping j'aime bien, je ne peux le nier, mais j'aime encore plus la nourriture. On s'en va donc dans un petit restaurant où je me contente de prendre un thé et un fondant au chocolat pour pouvoir me réchauffer. « Je crois qu'on a fait le tour partenaire Skyblu ! Cette journée a été riche en émotions. Et j'ai bien aimé le début de cette journée » dis-je en repensant à notre petite danse. Je ne peux pas dire qu'avec lui je ne m'amuse pas. « Et puis tu sais je crois sincèrement que tu restes mon porte-bonheur. Si j'avais été seule je me serai sûrement retrouvée à la gendarmerie ». Et ça j'en suis plus que certaine. « On devrait faire un livre avec nos aventures. Ça serait un bon exemple pour les personnes qui veulent s'amuser ». Je bois une gorgée de mon thé, me sentant toute réchauffée. « Faudra qu'on se prépare pour une autre aventure, et moi je dis qu'au début, on devrait à chaque fois danser sur la chanson, ça serait un peu notre hymne ».

Étant donné la quantité de nourriture que nous avions déjà ingéré au cours de la journée, j’ai émis la possibilité alternative de faire un tour des galeries «  au cas où ». Et aussi peu surprenant que cela puisse paraître, évidemment Olympe choisit l’option « bouffe ». 
« Je ne suis pas certain par contre que tu en coûtes moins cher. »
On pourrait penser qu’une fille non particulière adepte du shopping soit prolifique au porte-monnaie mais s’agissant d’un estomac insatiable sur pattes comme Olympe, j’en doute fortement. Je reconnais néanmoins, une fois assis et posé dans le restaurant devant ma tasse de café et mon fondant au chocolat encore chaud, qu’il n’y a sans doute rien de mieux pour nous réchauffer. Et puis, sans être un glouton, j’ai l’estomac assez extensible aussi, notamment gréce à mes larcins quand nous étions plus jeunes dans l’assiette ou le sac de Naru auquel je piquais sa part. Non pas que j’avais faim, mais juste pour l’embêter.
« Je suis d’accord, nous avons plutôt bien rempli notre quota d’exploit pour la journée, Partenaire ! »
Je goute mon gâteau et hum, quel délice ! Si j’étais un gars généreux, je lui aurai probablement proposé de gouter mais c’est Oly que j’ai en face de moi. Premièrement, une cuillère chez elle fait la taille de mon poing. Deuxièmement, c’est pas dit qu’il me file un bout de sa part en retour, alors : chacun pour soit !
« Tu n’as peut-être pas tort. Après tout, c’est assez rare chez les Yu de ne s’être encore jamais fait prendre par les forces de l’ordre. »
Pas faut que j’ai déjà pu être coursé pour des conneries avec les gars, mais j’ai toujours réussi à m’échapper jusqu’à présent. Ce qui n’est pas vraiment pour tout les membres de ma famille, loin de là ! Et sans aller jusqu’à l’affaire de Sana.
« T’as qu’à écrire un blog, ou mieux, faire un vlog ! Suivez les aventures de Redfoo en ligne ! Tu pourrais avoir beaucoup de followers. »
C’est vrai qu’on en aura eu des dégaines différentes aujourd’hui quand on repense à notre apparence à l’arrivée. L’idée d’instaurer un tel rituel me plait bien.
« Challenge accepté ! Et une chorégraphie introductive à notre prochaine expédition ! »
J’ignore encore dans quoi on s’embarquera la prochaine fois, mais je nous fais confiance pour trouver, sans l’ombre de d’un doute. Nous quittons le restaurant et nous dirigeons vers la sortie pour m’être fin à une journée plutôt bien remplie. Marchant à travers la galerie menant vers l’extérieur du grand hall couvert, nous passons devant une boutique dont la vitrine m’est familière et me rappelle alors que nous étions entré précédemment.
« N’oublie pas ta peluche ! Sinon, nous serions obligés de revenir et je pense qu’on ferait mieux de ne pas se pointer devant les agents de sécurité avant un certain temps. »
D’ailleurs, quand bien même nous avons décidé de quitter le parc, nous ne sommes pas encore à l’abri d’en rencontrer en chemin et qu’ils nous pressent en nous conduisant jusqu’à la sortie. Je ne serai pas contre un petit cortège VIP à la réflexion. Rapide détour avant le départ, nous retournons à l’intérieur de l’échoppe pour que Olympe achète sa fameuse peluche encombrante. Vraiment, si avec ça, on ne se fait pas à nouveau repéré. Je déambule un peu dans les rayons, les yeux vagabonds et m’arrête devant un tourniquet à accessoires :
« Et puis, moi aussi, je vais quand même bien ramener une babiole pour chacune de mes petites soeurs, puisque tu dois passer à la caisse, autant que je le fasse aussi. »
J’essaye de me cacher derrière un faux prétexte pour paraitre détaché. Faire qu’offrir un serre-tête mini rouge à Chaemi et un bleu à Soonae m’importe peu, que je pourrais bien m’en passer. Cependant, j’ai encore beaucoup de mal à communiquer, à savoir comment me comporter avec la petite dernière, la « pièce rajoutée » de la famille. Je crois que ça pourrait lui faire plaisir. Quant à Soonae si elle n’est plus une petite fille, elle éprouve une jalousie maladive et presque méchante à l’égard de Chaemi alors, il faut bien tenter d’arrondir les angles, un peu.

Je fais un clin d'oeil à Yong Sun et présente ma main pour qu'il puisse taper sur celle-ci. J'avoue que pour le coup en quelques heures nous avons eu quelques péripéties, bien plus que je ne l'aurai imaginé. Dans un parc d'attractions certes il y a de quoi s'amuser, je ne peux le nier, mais pas de cette manière-là. « Va falloir trouver tout aussi bien la prochaine fois mon cher partenaire », oui je pense déjà à la prochaine sortie en sa compagnie alors que celle-ci n'est pas terminée, du moins chacun n'a pas encore pris son propre chemin, pour clôturer cette journée. Mais qui sait peut-être qu'une prochaine fois ne pourra être possible, que j'aurai un empêchement, ou lui en aura un, ou alors en quelques jours nous allons mûrir et moins faire les fous. J'en doute quand même, du moins pour moi. Il va me falloir du temps pour pouvoir me calmer et être un peu plus sérieuse. Certainement que je vais devoir trouver un mari et fonder une famille. Je pense que ce n'est qu'à ce moment précis que je vais réussir à être plus calme et moins folle. J'arque un sourcil, ne connaissant que très peu les autres membres de sa famille. « Tu dois avoir une sacré famille quand même pour dire ça ! ». ça peut autant être marrant que contraignant. Personnellement le fait d'avoir une famille calme, du moins concernant certains membres, en excluant Eos, me permet de relativiser sur certaines choses, d'être un peu plus mûre, de parfois réfléchir, de me calmer. Si tous les membres avaient été comme moi, je pense qu'une catastrophe aurait déjà fait son apparition. « Mais pas que Redfoo ! Ce n'est pas marrant si je suis toute seule », quoique il m'arrive de faire des bêtises avec Junha aussi et d'autres amis, mais le Redfoo et le Skyblu c'est tout un pseudonyme, ça engage déjà toute une série de drôlerie. « Mais je suis d'accord. Ton idée de blog n'est pas si mauvaise que ça, je vais la garder dans un coin de ma tête ». Je vais révolutionner le monde des réseaux sociaux avec mon idée, je suis certaine, faut juste que je trouve un titre super accrocheur. Je fais claquer mes doigts entre eux, heureuse de savoir qu'il adhère à mon idée d'introduire nos aventures avec la fameuse chanson mais aussi avec une petite danse bien spécifique. « Faudra qu'on la trouve ! Faut que ça soit drôle et accrocheur ». Oui je sais, j'en demande beaucoup mais je sais qu'on va pouvoir trouver. Je n'ai aucun doute sur nos capacités inventives.
Après avoir fini notre petit goûter, je finis par réaliser, grâce à Yong Sun, que j'allais effectivement oublier de prendre ma fameuse peluche. « Oh tu as raison ! Heureusement que tu me le rappelles. J'a tendance à avoir une mémoire de poisson », ou très sélective, « et je suis sûre que d'ici une semaine ils vont nous oublier parce qu'ils auront d'autres cas qu'il faudra interner ». Je rigole et me dirige avec lui vers la boutique où je dois acheter ma peluche, regardant quand même autour de nous, pour vérifier qu'il n'y a aucun garde de sécurité qui aurait la malchance de croiser notre chemin. Je m'arrête quelques secondes, peluche en main alors qu'il précise avoir le désir de prendre des petits quelques choses pour ses sœurs. Je le fixe un moment, clignant plusieurs fois des yeux, « to . . . toi ? Tu vas prendre quelque chose ?! ». Je passe ma main sur son front pour vérifier la température. « Tu ne sembles pas être malade ! C'est bizarre. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Serait-ce l'effet magique du parc ? ». Je rigole et l'aide finalement à choisir ses idées de cadeau, parce que je crains le pire avec lui. On ressort ensuite du magasin avec nos quelques emplettes, moi toute heureuse, tenant fermement ma peluche. « Maintenant . . . faut réussir à sortir d'ici sans se faire prendre. Soit on tente de passer comme ça, tout naturellement, ils vont sûrement pas se douter, soit on trouve d'autres vêtements, pas de déguisement parce que ça serait louche quand même ». Le sort de notre destin est entre les mains de ce choix décisif !

Prévoir une prochaine journée aussi improbable et inconsciente que celle-ci avant même que soit terminée ? J’aimais cette philosophie de vie ! Vivre à fond sans jamais se préoccuper de rien et surtout des conséquences ? J’en avais fait ma ligne de conduite ! En attendant le moment où je pourrais prendre mon envol pour respirer véritablement le bonheur comme je l’entendais, je menais une vie loin d’être désagréable ! J’étais juste moins insensible aux responsabilités qu’il n’y paraissait, mais ainsi, personne ne comptait sur moi et c’était là ce qui m’importait ! Mes études, je les menais « secrètement » de manière sérieuse et le reste n’était que passe-temps. J’apprécie mes amis, assurément mais je rêve d’aventure et d’évasion. L’université n’est qu’un filet de sécurité que je suis en train de tisser. Ouais, vraiment, qui imaginerait que je puisse être aussi prudent, presque responsable ? À croire que tout n’est peut-être pas si bon à jeter chez les Yu.
« Ah ça ! Je pense qu’on pourrait être les protagonistes d’une série télé dans ma famille ! Le genre de scénario dont les gens diraient que c’est trop tiré par les cheveux pour être crédible ! »
Et j’en ris, parce que de toute façon, ça ne servirait à rien d’en pleurer.
« Oh, je te fais confiance pour ne jamais être seule dans tes challenges quand je ne suis pas mal ! Je crois que tu sais très bien t’entourer pour ça ! »
Nos fréquentations respectives habituelles ne sont certainement pas comparables, mais je ne l’imagine pas trop avoir des amies sages comme des images non plus. Ou en tout cas, à ses côtés, elles n’ont pas dû le rester longtemps ! Mais en tant que grand-frère, je préférai savoir mes soeurs trainer avec une fille comme Olympe plutôt que comme… Jihye, par exemple. Okay, personnellement, je l’aimais bien mais justement ! Il n’y a pas beaucoup de mes fréquentations que j’aime savoir proches de Chaemi. Parce que oui, parfois, je peux agir, du moins penser comme un grand frère ! Je suis même bien inscrit dans la catégorie des ainés « gueulards » surprotecteur pas bien doué pour le reste… Comme les cadeaux, par exemple :
« Je veux m’éviter une scène si possible ! Tout se sait un peu trop facilement dans une famille nombreuse ! Et ça fait aussi beaucoup plus de personnes pour te faire des reproches quand tu es allé au parc d’attractions et que tu oublies de ramener un petit cadeau aux princesses ! Car oui, Soonae a toujours été la petite dernière donc je te laisse imaginer ses caprices. Puis, l’arrivée de Chaemi plus jeune qu’elle n’a fait qu’empirer la situation. »
J’ai pour des raisons bien précise du mal à accepter ma « nouvelle soeur » et au fond, je ne peux que comprendre les autres pour qui, elle n’est même pas véritablement de « leur famille ».
« Quelques minutes de clairvoyance à penser à des cadeaux peuvent épargner bien des désagréments ! » feins-je de formuler de sages paroles.
L’index levé vers le ciel, je me gratte ensuite la tempe à l’aide de celui-ci.
« À moins que ma tête ait cogné quelque part dans un manège en effet. Ou encore que, aurais-je pris froid et de la fièvre ? » plaisantai-je en prenant sa main pour la déposer sur mon front.
Réponse négative apparemment, nos achats effectués, notre dernière mission du jour consiste alors à sortir sans encombre. Le truc que tout le monde peut faire normalement. Ou au pire, il faut taper la discute aux vigiles, leur offrir une barre chocolaté et demander à prendre une photo avec lui, l’âme en peine de n’avoir pu croiser le prince charmant dans le parc – on se demande vraiment qui pourrait faire ça, n’est-ce pas ? – enfin, auquel cas, je laissera Olympe oeuvrer. Je la pense « mieux équipée » que moi pour une telle mission. Qui a dit que je fais référence à son poitrine ? Parfois le joli minois jovial d’une jeune femme peut-être tout aussi efficace ! Même l’innocence est souvent la meilleure façon d’obtenir clémence. Comment croyez-vous que mes cadets font pour toujours parvenir à me berner ?
« J’opte pour le naturel ! Souvent, plus s’est osé et plus ça passe inaperçu ! »
Alors qu’effectivement, l’abus de déguisement risquerait d’attirer les soupçons. Et puis, nous avions encore une arme imparable : la peluche géante de Oly ! Quoi de mieux pour se cacher derrière, genre l’air de rien, au plus naturel tellement elle est encombrante ? Nous arrivons donc jusqu’aux portiques de sortie. Tout se passe à merveille et…
« COURS ! »
Et non, en fait, j’ai juste eu envie de l’embêter ! Mais forcément, les regards se portent sur nous et par précaution mieux vaut-il que nous hâtons le pas. Ainsi, nous laissons derrière nous, les portes de Lotte World et une journée bien mouvementée à redéfinir les activités faisables dans un parc d’attractions.