« Si tu ne me laches pas, je te passe par la fenêtre ! »
Et il l’avait fait… Suite à une engueulade commençant comme beaucoup d’autres entre les deux colocataires de la chambre 6 du dortoir Gumiho, les deux acteurs avaient été emporté par l’engrenage de la violence et la belle renarde avait fini par passer par la fenêtre, emportant entre ses doigts, l’oreille de son adversaire. Chute dans le vide, sensation indescriptible d’appartenir au néant, un impact brutal et puis, plus rien. La vie s’en était allée. De son corps immobile, dos au sol, beauté figée pour l’éternité, l’intensité de son regard perdurait. Ses iris fixés ce point penché à la fenêtre. Le coupable. L’abominable meurtrier. Elle se jura de son âme se détachant déjà de son corps qu’elle se vengerait. Il paierait pour son crime. Mais la justice des hommes ne suffirait pas. Il recevrait une justice divine, lui qui renvoya l’âme du phénix pourfendeur de dragon aux cieux. Lui qui libéra l’esprit céleste, l’esprit rédempteur ! Oh certes normalement, elle aurait mieux à faire que de s’occuper d’un petit étudiant sexiste et misogyne, mais bon, hein ! Quitte à devoir encore taffer après la mort, autant en profiter pour régler quelques affaires personnelles !

La nuit était tombée. Elle avait été oublié. Comme si elle n’avait jamais existé. Comme si aucun crime n’avait été commis. Son souvenir perdurait dans un seul esprit : celui qu’elle était revenue tourmenter. 

La nuit était tombée. Le dortoir de la fraternité était étrangement calme. Seul le murmure du vent se faisait entendre dans les couloirs. Du vent ? Pourtant, à bien y tendre l’oreille – du moins celle restante – ce murmure ressemblait à une voix, provenant des tréfonds du lointain, des abysses de l’au-delà.

« Seyun…  Seyun… Seyun… » répétait-elle.

Le vent soufflait dehors. Et soudainement, la fenêtre de la chambre 6 s’ouvrit subitement à la volée. Et dans les rideaux dansant au clair de lune, une silhouette à la longue chevelure caressée par l’air apparue…

Il la vit tomber, son corps attiré par la gravité. Il l'avait regardé dans les yeux, tout au long de sa chute, il ne voulait pas en perdre une miette. Ca faisait du bien, de voir ça, ça calmait sa colère, ça calmait ses envies. Il n'avait pas une once de regret. Il aurait dû, il savait, il n'était pas un meurtrier, mais cela faisait du bien de la faire taire, de la voir subir les conséquences de ses actes alors qu'il l'avait tant prévenu. Il tenait sa parole, il ne disait pas ses mots au hasard. Et puis il y a eu l'impact. Il avait sourit.

Il s'était dépêché d'aller récupérer le corps, d'aller le cacher. Il ne voulait laisser aucune preuve. Il s'était dépêché de la planquer dans la terre, creusant à la vitesse de la lumière, au pied d'un arbre où, de toute manière, l'herbe ne poussait pas. Elle était morte. C'était silencieux. C'était enfin agréable. Il sentait que sa vie allait être plus belle, que sa vie chez les gumis allaient mieux repartir. C'était un nouveau début, et l'euphorie de cette constatation le fit presque voler dans les airs.

Il était à l'intérieur, au chaud dans ses draps, après avoir nettoyé la tempête qu'ils avaient causé, ne voulant laisser aucune preuve de sa part. Il allait s'endormir, et demain allait être une belle journée. La plus belle même. Parce qu'elle se passerait dans le calme, et la sérénité, et que son crime jamais ne sera condamné. Ses yeux se fermèrent... Mais il ne s'endormit pas. Il entendait le vent, il entendait son cœur battre, et il entendait une voix... Il se redressa, ouvrit les yeux. Il était pourtant seul, encore.

Il se leva, un peu à l'ouest, puis soudainement, la fenêtre s'ouvrit, une figure apparut, et un cri d'horreur s'échappa de ses lèvres. Il la reconnu, et son cri ne fit qu'augmenter en décibels. « MAIS T ES PAS SENSEE ETRE MORTE TOI ????? » La panique s'emparra de lui. « putain je t'ai enterré, mais dégaaaaaaaaaaaaaaaage » lui hurla-t-il, tentant, à nouveau, de lui jeter un objet dessus, pour prendre un peu d'avance dans la fuite. Il ouvrit la porte de la chambre avec tellement de puissance qu'elle troua le mur, et couru le plus vite possible dans ce qui aurait du être le reste du dortoir gumis mais qui était en fait l'extérieur. Où il n'y avait aucun endroit où se cacher. « VAZY NON MAIS FRANCHEMENT MEME MORTE TU VIENS ME FAIRE CHIER ?? » Il avait peur. Les fantômes, c'était pas son truc. Est ce qu'elle allait se venger ? Il tenait à sa vie, lui !

Il pensait pouvoir dormir sur ses deux… euh pardon, son oreille – décidément – ? C’était sans compter sur l’obstination de sa victime. Quand on disait qu’elle était extrême et ne connaissait pas de limite ! La preuve : même la frontière de l’au-delà ne parvenait à l’arrêter. Et puis, enfin de compte, être un esprit vengeur conférait l’avantage d’être toute puissante ! Il allait se pisser dessus ! S’étouffer avec sa langue retournée pour lécher ses couilles qui lui seront remontées dans la gorge !
« Si tu pensais que la mort suffirait à m’arrêter… Tu t’es trompée ! » jubila-t-elle sournoisement, ses lèvres se dessinant dans un sourire carnassier.
Ses canines acérées, pointèrent, un éclat de lune se reflétant et étincelant sur leur émail si lisse.
« Je ne partirais pas sans toi… »
Et il prit la fuite, mais et alors ? Où qu’il aille, elle le rattraperait. Il n’avait nul échappatoire. À peine le seuil de la chambre franchi, dehors. À découvert, en proie aux rafales de vent cinglantes qui tournoyaient autour de la défunte Hera sautant du rebord de la fenêtre pour atterrir sur le sol. Pas un brin d’herbe ne cilla sous son poids et pourtant l’impact de sa puissance née de sa haine sembla résonner sous la surface de la terre.
« Tu vas payer pour ton crime… »
Elle se rapprocha de lui à la vitesse de l’éclair, le saisissant au cou de ses doigts où ses ongles prenaient peu à peu forme de véritables griffes. Devenue plus forte que de son vivant, elle le souleva du sol.

« Je vais t’infliger mille souffrances plus atroces les unes que les autres, mais ton corps ne mourra pas. Ton supplice sera si insoutenable que tu me prieras de t’achever. »
De sa seconde main, elle planta ses griffes dans la chair de son ventre pour se saisir de son foi et le lui arracher.
« Désormais, tu es mien, mon jouet, ma délectation. »
Et en parlant de délectation, la Gumiho dont les neuf queues étaient apparues s’adonnant à une danse lancinante autour d’eux, lâcha sa proie qu’elle jeta brutalement sur le côté et d’un bond sauta dans un arbre afin de s’y repaître du foi de l’homme qui ne pourrait mourir que lorsqu’elle en déciderait le moment venu.

Et qu'est ce qu'elle faisait la. Il n'y croyait pas. Enfin non. Enfin, il ne savait plus où donner de la tête ! Elle était sensée être morte, et ne pas se trouver la ! Mais c'était en quelque sorte une confirmation. Il avait eu raison toute sa vie, les fantômes existaient bien. Il fallait fuir. Il ne pouvait pas se battre contre un esprit, surtout s'il avait un désir de vengeance... Et encore plus une Hera avec un désir de vengeance sur sa propre personne ! Il avait envie de crier. Comment pouvait il la tuer une seconde fois . C'était tout bonnement impossible ! Inconcevable ! Elle allait l'emporter dans la mort avec elle.

Rien ne l'arrêtait, elle le confirmait. Le monde, et elle avec, étaient fous. Tout était fou. Il courait, il aurait voulu voler, et il entendait encore sa voix comme si elle venait de l'intérieur de son corps, comme si elle était juste partout qu'il soit à côté d'elle ou à 3 kilomètres. Il fallait fuir, vite. Sans même se retourner. Il jeta tout de même un coup d'œil derrière lui et elle était la. Putain. ‹ t'es amoureuse de moi pour me suivre partout comme ça ? › lui hurla-t-il, sa voix tremblante de peur. De son vivant, elle l'avait plutôt bien amoché, alors de quoi était elle capable dans la mort ?

Il souffla, récupérant son souffle, il n'en pouvait plus ‹ et tu crois t'es qui pour me punir ? T'as cru t'étais la cour de justice ? › cracha-t-il. Elle n'avait aucune punition à lui infliger, il avait fait ce qui avait été à faire. Si ça n'avait pas été lui, ça aurait sûrement été quelqu'un d'autre. Elle ne méritait pas sa place sur terre. ‹ jamais je te supplierais sale pute › Et cette fois ci, il lui cracha directement dessus, essayant de viser un de ses yeux, et ce fut du sang qui sortit de sa bouche. Si seulement ça avait pu être de l'acide, se plaigna-t-il.

Une vive douleur, c'est sur, la il en ressentit une. Il grimaça, ferma les yeux quelques secondes pour accuser le coup, et lorsqu'il les rouvrit un renard à neuf queue se présenta face à lui. ‹ putain mais je le savais ca ! Gros comme une maison je savais qu'au fond t'étais un démon ! › il fronça les sourcils, cherchant une solution pour se sortir de ce pétrin... Il n'avait pas vraiment envie de souffrir, et il avait vraiment envie de rester en vie. Une idée lui vint. Il rassembla toute son énergie, toute sa force, serra ses poings et... Il la sentait, il le sentait... et cette sale conne lui avait arrache le foie ! ‹ putain t'abuses j'en ai besoin de cette merde ! ›

Cette sorcière il allait la défoncer, il allait lui en faire voir de toutes les couleurs. Il fit grincer des dents à cause de la douleur. Elle s'eloigna de lui alors que lui restait plié en deux, tentant en vain de stopper son hémorragie. Mais...C'était sa voilà ! Il se concentra une nouvelle fois, cette fois puisant dans son énergie profonde. Un cri de victoire s'échappa de ses lèvres... Il était devenu un super guerrier à la Dragon Ball Z, les cheveux blond hérissé sur le sommet de sa tête, une aura jaune entourant son corps. Il était prêt. Il espérait qu'ils étaient à force égale mais... Pouvait il la toucher ? Il l'espérait. ‹ AAAAH! Tu sais plus quoi faire hein maintenant avec tes projets à la con de faire souffrir les gens › il l'a montra du doigt, comme un enfant narguant un autre. ‹ t'aurais mieux fait de rester à sucer Hadès dans tes enfers ! › et il commença ensuite à former une boule d'énergie entre ses mains, prêt à l'envoyer sur l'autre femme, mais avant ça, pour lui démontrer toute sa puissance, il en envoya une sur le bâtiment des gumihos qui fut réduit en miette.

Du haut de son perchoir, la Gumiho croqua à pleine dents dans le foi franchement arraché à son ennemi. Cependant… elle recracha aussitôt.
« PTN ! Mais il est vraiment pourri jusqu’à la moelle ce type ! Tout est à jeter, rien à garder. »
Et elle balança l’organe, puis son attention se reporta sur l’autre gueulard pleurnichard. Il ne fermait donc jamais sa gueule à l’haleine pestilentielle ? L'essence d'Hadès avait certainement meilleur goût, oui ! La Gumiho fit néanmoins les grands yeux lorsqu’elle le vit former se transformer et former une boule d’énergie entre ses mains. Ça sentait le roussi ! Et ce furent les renards qui finirent occis !
La boule d’énergie si puissante se dirigea droit sur le beau bâtiment de la fraternité des Gumiho. Celui-ci s’effondra dans les cris de détresse des renards pris au piège tandis que le sol sur lequel repoussait ses fondations s’effondra également, entrainant le tout dans les profondeurs abyssales. Un éclair foudroya la terre et les cieux s’ouvrir au-dessus de la tête de Hera et Seyun. Dans un halo de lumière, il apparu : L’Empereur de Jade ! Dont les traits du visage rappelait étrangement un certain directeur Shim Sang Hoon, en tenue d’apôtre que certains qualifieraient assez justement de tunique de nuit.
« Allons, allons, mes enfants, cessez cette guerre destructrice ! Comment deux enfants au coeur pur peuvent blesser en sein leur propre famille ? »
Il désigna le cratère laisser par la disparition de la fraternité des Gumiho.
« Vous ne me laissez pas d’autre choix que de vous punir… »
Il soupira. Franchement, il avait pas que ça à faire. On peut vraiment pas s’astiquer le manche tranquillement devant un bon porno animalier sans être déranger dans ce campus ! De ses mains, il réalisa un schmilblick genre incantation magique, tout en continuant son discours qui bassinait franchement les oreilles de son auditoire :
« En punition pour votre comportement, vous serez transformé en superbe renard, désigna-t-il Hera, et en… renard moins beau  pointa-t-il Se Yun. Vous aurez une mission à accomplir ensemble pour vous repentir. Par votre faute, vos amis ont été envoyé dans les tréfonds des ténèbres, ce monde horriblement vert à l’opposé de votre paradis bleu, gardé par vos infâmes et redoutables adversaires de toujours les requins ! »
Des jolies lumières étincelantes commencèrent à jaillir autour de ses mains
« Vos pouvoirs confisqués, à chacune de vos bonnes actions et actes de conciliation, vous gagnerez une queue symbolisant progressivement le retour votre puissance. Une fois vos neuf queues revenues, vous serez en mesure de libérer vos amis. »
Abracadabra, dans un tour de bras, il les transforma ! Mais euh… Pourquoi en plus d’une oreille manquait-il à Seyun sa jolie queue de renard ?
« Oh merde, j’ai fail… Bon bah toi, c’est ton autre queue qui se multipliera à chaque étape de votre mission… »
Il ouvrit un passage pour leur indiquer que c’était par ici que commençait leur mission.
« Et pas la peine d’essayer de discuter, sinon je vous ôte aussi le don de paroles ! Allez ouste !  Vous pénétrez dans le trou que je puisse retourner à ma branlette ! Euh, à ma raclette ! »

C'était n'importe quoi, il en était tout abasourdi. Il ne croyait même plus à la scène qui se déroulait sous ses yeux. On était vraiment dans un monde de fou. La bouche ouverte, les yeux écarquillés, il fixait la nouvel apparition d'un air plus que choqué. Ok. Donc. Voila. Un nouveau fantôme, c'était ça ? Il popait comme ça au calme, sans pression et venait donner des ordres aux gens. Mais ça n'allait pas se passer comme ça, non, non, non, il n'allait certainement pas se laisser faire. ‹ non mais c'est quoi ce glandu, là ? › Il n'y croyait plus, c'était la débandade, c'était lui, en fait, qui était mort et qui se retrouvait dans une sorte de dimension parallèle où le monde tout entier lui en voulait. Puis en plus, il racontait n'importe quoi, d'où il se permettait de les punir, enfin, de le punir ? Et il parlait trop, pour ne rien dire en plus. Il leva les yeux au ciel, définitivement soulé par toute la situation. Il sentit sa force l'abandonner. ‹ bah merci, pique moi les pouvoirs que je viens d'avoir › marmonna-t-il entre ses dents, mécontent de toute la situation. Puis, sa forme changea, son corps se tordit et se contorsionna, et il se retrouva plus prêt du sol qu'il ne l'aurait souhaité. Il se retrouvait à quatre pattes, comme toutes les chiennes qu'il avait déjà mis auparavant dans cette position. Il jappa. Ah ouais ok, c'est comme ça que ça se passe. Il jappa une nouvelle fois, avant de se concentrer pour retrouver sa propre voix.. attendez. Il n'avait pas de queue ? Son premier reflexe fut de regarder entre ses jambes.. euh... pattes, mais ce n'était pas là qu'il manquait quelque chose. Il se sentit cul nul, tout exposé, et il tourna quelques fois sur lui même pour bien vérifier qu'il était un renard atrophié. Il jappa plus fort cette fois, puis réussit enfin à trouver les mots. ‹ mais... › puis il comprit enfin un détail non négligeable. ‹ mais qu'est ce qu'il veut que je fasse, moi, avec neuf bites ? › Et puis cette vulgarité du personnage ! Il ne l'aimait clairement pas. Il fronça ses sourcils de renard, et s'assit. ‹ vazy là c'est chelou comme affaire, qu'est ce que tu veux que j'aille faire dans ton trou ? › Il espérait qu'il n'allait pas se retrouver dans le cul du gars, mais se releva, s'avança tout de même vers... le trou, pour y pénétrer (et il n'aima pas cette suite de mot). Il se tourna vers l'autre renard, une fois qu'ils furent tout les deux entrés dans.. dans quoi déjà. ‹ soyons d'accord sur au moins une chose, il était vraiment chiant et bizarre celui là. › Il hocha sa nouvelle petite tête, et avança sur ses micros jambes. Il n'aimait pas ça, non, vraiment pas. Il avait envie de mordre Hera, maintenant qu'il se retrouvait avec une nouvelle gueule pleine de dent, mais il se retint. Autant en finir vite avec cette merde. Ils avancèrent, et se retrouvèrent vite dans une lumière blanche, beaucoup trop blanche. Dans une salle toute carré, sans rien dedans. ‹ ouais, super la mission › Il posa ses fesses velues sur le sol. Il espérait qu'un sale type ne viendrait pas les rejoindre. Puis, après un bang sonore et raisonnant, il réalisa qu'ils étaient coincés là. Heureusement qu'il n'était pas claustrophobe. Il fit cliqueter ses pattes sur le sol, explorant avec sa truffe les quatre murs. ‹ bah c'est bien beau tout ça, mais qu'est ce qu'il faut faire là ? › Il continua son petit tour, et sursauta de ses quatre pattes lorsque le sol prit du relief et des dalles lumineuses de toutes les couleurs apparurent. Il en tapota une, une note en sortit. Un des murs se changea en écran. Un message y apparut. ‹ veuillez, s'il vous plait, chanter k-maro, une femme like you, jusqu'à la fin, ensemble. à la moindre erreur, vous devrez recommencer. › Et les paroles s'affichèrent.

C’est vrai qu’elle était belle ! Certes, ce n’était courant de se retrouver dans la peau d’un renard mais Hera put constater que quelque soit sa forme, elle demeurait d’une ravissante – et humble… – beauté ! Elle s’assit sur ses pattes arrières, leva une patte avant puis l’autre pour prendre connaissance de son nouveau corps, se tâta le museau du bout des coussinets, sentie quelque chose dans son dos. Elle se retourna pour y découvrir sa superbe queue de renard. Hera se mit à tourner sur elle, instinctivement. Puis, elle se figea constant… L’absence de cette superbe sur son « acolyte ». Bien fait ! De toute façon, il n’aurait pas su la porter dignement ! Par contre le coup des b… Non ! Elle secoua la truffe et préféra ne pas imaginer la suite !

Après l’interminable discours du pseudo empereur de jade – du toc made in Bengladesh à tout les coups – les deux renards – au sens propre désormais – s’engagèrent dans le tunnel – parce que ça passe mieux formuler ainsi dans l’esprit chaste de la gumiho.
« On est d’accord mais ta gueule quand même. »
Ok, ils allaient devoir faire équipe pour sauver leurs amis les gumis, mais l’autre gugus avait pas parlé de faire la causette.

Le tic-tic de leur griffe résonnant dans le néant, ils atterrirent dans une grande salle blanche digne d’un drama à faible moyen. Pas terrible le design. Princesse Hera garda le museau haut et fière tandis qu’elle laissa son laquet jouer les éclaireurs renifleurs. Elle s’arrêta et s’assit au milieu de la pièce, patientant. Et à raison puisqu’un écran sortant de nulle part – enfin du mur, mais chut – apparu soudainement. D’accord pour le coup, les effets spéciaux étaient pas trop mauvais puisque ses instincts animales sursautèrent, juste légèrement, la faisant se redresser sur ses petites pattes – qu’elle jugeait incroyablement mignonne soit dit en passant. L’énoncé de l’épreuve tomba. Euh…
« Pardon ? Mais c’est quoi cette chanson ? »
Interloquée, Hera tourna son museau vers Se Yun. Connaissait-il cet obscur morceau ? Il semblait à en juger par les étoiles qui se mirent à briller dans ses yeux. Étrangement, lorsque la musique se mit en route, la belle queue de la renarde se mit à se trémousser en rythme. Comme si elle avait le moove dans la peau, comme si elle avait ce morceau dans les veines. Elle se releva sur ses quatre pattes et tout son corps se mit à se mouvoir, petit geste de l’épaule complice à destination de son partenaire. Et puis, son dos qui se tourne, sa queue qui le chatouille sous le museau, snobinarde. Une renarde like her ! Allaient-ils réussir la performance jusqu’au bout sans la moindre erreur ?

Naaaaaaan trop bien, il aimait trop cette chanson. La joie dans son corps et dans sa tête, il avait envie de trémousser tout son corps au rythme de la musique, des basses, il était prêt à chanter à tue-tête, son museau vers le plafond, ses babines se retroussant comme pour imiter un sourire. ‹ comment j'aime cette chanson ! › Il était content, heureux, il dansait, sautillait sur ses petites pattes, et chantait, chantait comme il n'avait jamais chanté, chantait comme si c'était la dernière chose qui lui restait à faire, comme si c'était la seule chose qu'il voulait faire jusqu'à la fin de sa vie. Il ne savait pas si les notes qui sortaient de sa gorge étaient juste, mais il s'amusait bien, sautant parfois sur une des touches lumineuses présente sur le sol pour accompagner les basses de la mélodie. Il jeta un coup d'œil à la renarde Hera. Elle avait l'air d'être dans l'ambiance, de bien réussir. Cela faillit l'amuser, mais il se retint d'aller jouer comme un renardeau avec elle. Il ne l'aimait pas, elle était le démon. Il se reconcentra sur la musique, et lorsqu'elle fut enfin fini, il réalisa... qu'ils avaient réussit. Il jappa ! Il jappa comme un animal, mais de joie cette fois-ci ! Ils avaient réussis ! Qu'il était heureux, qu'il était content ! Il sautilla gaiement, cognant ses pattes contre le sol pour se propulsé dans les airs. Il faillit rejoindre Hera pour qu'ils jubilent de leur victoire, mais elle restait une salope qu'il ferait un jour baiser ses chaussures. Il grogna. La porte s'ouvrit, et il prit la tête pour y aller au plus vite. Lorsqu'il fut entré dans l'antre de la prochaine étape, la porte se referma à nouveau. Dans quoi s'étaient-ils lancé, ça allait durer encore longtemps. ‹ c'est quoi ce bordel ? › Il n'aimait pas le rose, c'était pour les filles.

La porte vers la seconde étape était franchie. Ses iris tout d’abord quelque peu aveuglés par cet univers ressemblant à un univers de de conte de fée digne d’Alice au Pays des Merveilles, mais version ALL IN PINK, la renarde Hera sentie quelque chose de nouveau dans son dos. Elle se retourna pour constater l’apparition d’une seconde queue. Instinctivement, sa bouille de renard aux yeux de biche se reporta vers son partenaire d’infortune et elle constata l’absence de queue, ce qui signifiait que… Outragée par cette image, elle détourna vite le bout de son museau sur lequel elle déposa une pattoune comme pour se préserver d’une éventuelle vue indécente. Soudain, une voix s’éleva en provenance du chemin sinueux s’enfonça dans une forêt à la végétation de rose et de strass :
« VOUS ÊTES EN RETARD ! EN RETARD ! VOUS ÊTES EN RETARD !  EN RETARD ! »
Un léopin – croisement entre un léopard et un lapin – blanc se précipita vers nous, semblant dans tous ses états.
« Dépêchez-vous ! Vous êtes en retard ! En retard ! La Reine Panthère n’attend pas ! Dépêchez-vous ! Vous êtes en retard ! »
Et il repartit tout aussi excité. La renarde Hera jeta un coup d’oeil septique à son Se Yun. Ils avaient pas d’autre choix que de lui suivre, non ?
« Allez ! Ramène-toi ! Et plus vite que ça ! » lui ordonna-t-elle.
Elle s’élança sur ses jolies pattes de renard à la suite du léopin blanc mais malheureusement, très vite, elle dût constater qu’ils l’avaient perdu du vue. Forcément, elle râla après Se Yun :
« Je t’avais dit de bouger ton cul, bon à rien ! »
Une voix perchée sur la branche d’un arbre les interrompus :
« Chercheriez JaeIn le Léopin blanc ? » apparu sorti de nulle par le Cha du Myungshire.
– Oui, l’avez vous vu ?
– Il est parti par ici… désigna le Cha du Myungshire. À moins que ce ne soit par là… montra-t-il la direction opposée.
Et l’environnement qui les entourait se révéla soudainement être un labyrinthe.
« Rendez-vous au Château de l’Epsilon où la Reine de Pyo vous attend. » s’évapora le Cha du Myungshire en chantonnant un air rieur.
Ooookay… Plus que septique, la renarde Hera retroussa une babine. Elle se tourna vers son acolyte en désignant le précédent perchoir de cet étrange « chat ? » du bout de la patte :
« Il s’est foutu de notre gueule là ? »
Malgré tout, ils avaient encore perdu plus de temps dans la poursuite du Léopin blanc et n’avait guère d’autre choix que deux choisir une des deux directions dans le labyrinthe.
« Bon alors, on va par ici ou par là ? »


Réussite : On est parti par ici et on rattrape le Jae In le Léopin dans le labyrinthe
Échec : On est parti par là, et on est paumé dans le labyrinthe.