Ouais, il restait sur sa première impression. ‹ c'est pire qu'abominable › Sa petite gueule de renard se retroussa alors qu'il montrait ses babines. Il n'aimait pas du tout cette ambiance, il n'aimait pas du tout cet endroit. Surtout que là, actuellement, il se sentait lourd entre les pattes. Il n'osa pas regarder, contrairement à Hera, parce que.. Il n'aimait pas s'imaginer avant autant de choses... à cet endroit précis de son anatomie. Enfin, de son anatomie renarde. Puis, après leur petite et courte inspection anatomique, un nouveau personnage apparut. ‹ Encore... › pensa-t-il tout haut, roulant ses yeux dans ses orbites, sifflant entre ses dents. Il avait bien envie de le mordre, celui là, et il était sûr qu'il allait lui aussi parler bien trop longtemps. En retard ? Mais en retard pour quoi ? Il n'osa pas demander, de peur d'être embarqué dans une histoire qui ne le concernait absolument pas... Il n'aimait pas ça, il était attendu d'une reine, mais une reine c'était quelqu'un qui donnait des ordres alors qu'elle n'en avait pas le pouvoir. Il sentait à nouveau l'énervement monter en lui, et il grogna. Fort. Si fort que tout son corps en raisonna. Il rendit le coup d'œil à Hera, levant, encore une fois, les yeux vers le ciel tout rose lui aussi. Il n'avait pas envie. Il traina des pattes, râla bruyamment derrière la jeune renarde. En plus. Elle lui donnait des ordres. Si ce n'était pas pour sauver les renardeaux de l'enfer, il l'aurait mordu. Il fit semblant de vouloir le fort, ramenant ses babines en arrière et claquant des dents en sa direction. ‹ t'as pas d'ordre à me donner › grogna-t-il. En vérité, il était aussi frustré. Il aurait bien aimé ne pas perdre ce fichu leopin. Et un autre con apparu, c'était sa journée. Il siffla. Encore. Et deux choix leur furent proposé. Par ici, ou par là. C'était vraiment un choix cornélien. S'il avait eu des mains, il en aurait sûrement posé une près de son menton pour le caresser, mais il n'avait que des pattes, des pattes qui tapotaient le sol alors qu'il réfléchissait. ‹ Par là ! Je suis sûr que c'est par là ! ›

Et ils allèrent par là. Mais par là n'était pas une belle destination, et il aurait tellement souhaité retrouver ce Cha du Myungshire pour pouvoir le chasser jusqu'au chateau s'il le fallait ! Il les avait induit en erreur, et il l'avait sûrement fait exprès. ‹ C'est vraiment ta faute si on est perdu ! › il engueula sa partenaire. C'était sa faute, oui ! Et il était si triste de se retrouver ainsi coincé. La mine abattu, les oreilles rabaissées contre sa tête, il avança tout doucement dans le labyrinthe, essayant les chemins à droite, et les chemins à gauche, mais tous ou presque étaient sans issus. Il entendait pourtant du bruit au loin, des rires, et des verres qui claquent. Il entendait tout ça, mais était incapable d'en trouver l'origine. ‹ Aah! Ce fichu Cha, s'il était là, je lui mordrais les fesses ! › déclara-t-il, plein de colère. Ca, c'était sûr qu'il lui mordrait les fesses. Il arracherait même un morceau pour s'en faire un quatre heure. Et, puisqu'on parlait du loup.. enfin du chat.. enfin mais déjà, qu'est ce qu'il était ? Enfin bon, puisqu'on parlait du con, il apparut, comme flottant dans les airs, d'un rose si semblable au ciel qu'on ne distinguait que ses horribles yeux. ‹ TOI LA ! › il l'agressa. Le Cha du Myungshire le regarda d'un air amusé. Ou moi ici, lui répondit-il, et Se Yun fut si outré qu'il ne trouva rien à répondre. Il prit quelques secondes pour reprendre ses esprits, avant de continuer à agresser la créature. ‹ tu nous as fais nous perdre ! › Un nouveau rire s'échappa de... de la créature, et il n'appréciait pas se comportement. L'animal allait réellement se retrouver sans derrière ! Vous perdre ? Pourtant, le Leopin est juste ici. dit-il, sans réellement montrer de direction. Il se tourna dans tout les sens pour apercevoir la dite créature, et enfin il le vit. ‹ Hera ! Vite ! Cours cette fois on ne peut pas le perdre ! › Et il s'élança à toute vitesse pour attraper le fichu animal. Il bondit à sa poursuite, espérant tout de même qu'il l'emmènerait réellement au château... mais avait-il réellement envie de s'y trouver.

Vraiment… Il ne pouvait pas se résigner à obéir sans broncher ! Quel esprit borné de ne pas parvenir à admettre sa position d’infériorité ! Irrécupérable ! Et qu’il essaye encore une fois de faire claquer sa mâchoire en menace de morsure, elle lui décocherait un coup de pattes dans le menton en pleine course sans la moindre hésitation.

Ainsi en se dirigeant par-là, ils perdirent la trace du Léopin blanc. Et forcément, Se Yun nia encore une fois sa responsabilité ! Insupportable ! Son altercation avec le Cha du Myunshire ? Hera ne sut si elle se sentait perdre patience ou si elle appréciait le spectacle, tiraillée entre la notion de perdre encore plus de temps et la scène plaisante de voir le Cha se foutre royalement de la gueule de ce crétin de renard…

Le Léopin Blanc réapparut et ils s’élancèrent à sa poursuite. À nouveau, ils étaient d’accord : il ne fallait pas le perdre une deuxième fois. Un frisson en ébouriffa le poil de la renarde à cette pensée ! Cohésion d’accord, mais faudrait pas qu’ils deviennent copains comme gumis à la fin de cette mésaventure non plus. Lancés dans leur course, ils furent soudainement pris dans un épais nuage de fumée qui s’infiltra dans les orifices de leurs truffes. Hera en éternua et toussota forcée d’interrompre sa course.
« Où courrez-vous comme ça petits scorpions ? »
Le brouillard se dissipa pour révéler une énorme chenille fumant la chicha posé sur son champignon géant. Au-dessus de sa tête clignotait une énorme flèche indiquant : Kwabsolem. Euh… Okay… Hera se tourna vers Se Yun :
« Rassure-moi quand même, tout ceci est bien ton rêve et pas le mien ? »
Sinon, il fallait croire que sa tête avait cogné un peu plus sérieuse contre le mur qu’elle n’avait pensé.
« Oh ! Des renards ! Méfiez-vous… Il paraît que la Reine de Pyo adore collectionner les têtes pour y exposer ses diadèmes… »
Réjouissant… D’un signe de truffe, elle fit comprendre à son partenaire qu’ils feraient mieux de ne pas perdre encore plus de temps.
« Parait-il que des scorpions rôdent dans l’ombre du château epsilon…
– Des scorpions ? s’arrêta-t-elle néanmoins dans son intention de tracer sa route. Qu’est-ce que les Jeongals feraient chez les Pyos ?
– Des scorpions qui a parlé de scorpion ? Moi je vois trois renards… »
Un regard septique et désabusé en direction de son partenaire :
« Il est con au naturel ou il est défoncé tu crois ? »
Pas le temps d’attendre sa réponse :
« Oh ! Le Léopin Blanc ! »
Ils s’empressèrent à sa suite et ainsi atteignirent enfin la sortie du labyrinthe d’où ils purent apercevoir le clinquant Château Epsilon. Il brillait tellement que s’en était aveuglant. Juste surprenant mais instinctif de sa part, Hera planqua sa patte devant les yeux de Se Yun. Elle n’avait pas envie qu’il vomisse sous l’effet du choc ! Il allait s’en foutre plein la fourrure et c’était elle qui devrait en supporter, et l’odeur, et la vue !

Et sur ses quatre pattes il avait l'impression d'aller plus vite. C'était rigolo, d'ailleurs, il ne s'épuisait même pas ! Ils étaient en train de courir comme des fous pour rattraper la créature horriblement hybride, lorsqu'ils furent soudainement arrêté. MAIS ENCORE ? Manqua-t-il de hurler. Il en avait assez, de tout ces gens bizarres, si un jour il arrivait à trouver la sortie, il brûlerait cet endroit, et Hera avec. Il plissa les yeux, observant l'étrange créature. C'était de pire en pire. Et voilà une chenille ! Il souffla de sa truffe, et secoua sa tête, faisant valser son unique oreille sur son crâne. Marre, il était épuisé ! ‹ ah ? parce que c'est un rêve ? › il regarda la renarde, incrédule. C'était un rêve ? Ce n'était pas la réalité ? Non. Il ne la croyait pas. Il lâcha un rire moqueur, elle était plus bête qu'il ne le pensait. Et, comme si c'était une évidence, il lui répondit : ‹ nan mais comment ça peut être un rêve si on le vit ? c'est clairement la réalité. › il leva les yeux au ciel, exaspéré. ll retourna son attention sur la grosse chenille (il se demanda s'il était possible qu'elle fasse un régime). Il l'écouta parler en haussant un sourcil, sceptique. Oh la la. Il avait connu des gens qui disaient n'importe quoi, mais celui là semblait perdu dans un autre monde. ‹ non c'est juste un drogué. › Mais quelque chose l'interpela... Trois renards ? Mais avant même qu'il ne pu penser plus, le Léopin était de retour. Puis, plus rien. ‹ JE SUIS DEVENU AVEUGLE ? › demanda-t-il, surpris par l'arrivée soudaine du noir. Il ne voyait plus rien ! Mais plus rien ! Il secoua sa petite tête, faisant virevolter un peu sa fourrure, et il aperçut à nouveau la lumière. Il porta une patte à son cœur qui s'était mis à battre plus fort, il n'était pas devenu aveugle. Il voyait encore la patte en l'air de Hera qui lui avait bouché la vue. ‹ ça t'amuse de faire peur aux gens comme ça ? › Mais en regardant ce qu'ils avaient en face, il comprit pourquoi elle lui avait cacher les yeux. Il fit une grimace écœuré. Que c'était laid et de mauvais goût ! Celui ou celle qui vivait la dedans était vraiment une personne de mauvais genre.

Alors comme ça, ils étaient enfin arrivés au chateau. Il entendait des cris, des hurlement, et des plaintes. Que se passait-il ? Il s'avança prudemment, et le plus discrètement possible pour observer la scène sans se faire remarquer. Il tourna la tête vers Hera pour lui faire comprendre qu'elle devait faire de même. Il n'avait pas envie de se plonger dans une situation dont il ne pourrait pas sortir, et, il n'avait pas envie de mourir. ‹ Qu'on lui coupe la tête ! › entendit-il, et, les yeux écarquillés, il se tourna vers la jeune renarde pour savoir s'il avait bien entendu ce qu'il venait de se passer. Tous les personnages étaient dans le jardin. Il y avait des gens, déguisés en cartes, un roi, et une reine. C'était la reine à nouveau qui prononça la même sentence. ‹ Qu'on lui coupe la tête ! › Il essaya de deviner qui était le pauvre malheureux à qui on allait couper la tête, mais n'arriva pas à distinguer les visages de ces pauvres cartes. Tout ce qu'il savait, c'était que c'était un as de cœur. Pauvre Ass de cœur, il le plaignit. Il le vit se faire couper la tête, et se dit qu'il était peut être temps de stopper tout ça. Il regarda Hera pour lui demander, mais se ravisa. Elle n'avait pas d'avis à émettre, elle n'était qu'une femme. Avec bravoure, et bombant son torse animal, il s'avança dans le jardin, où sa présence se fit fort remarquer. ‹ Ma reine › Il plia une de ses pattes pour faire une révérence. ‹ Qu'est ce qui vous contrarie, en quoi puis-je vous être utile › Les mots lui étaient sortis seuls de sa bouche. Il n'avait pourtant pas envie de l'aider ! Les cartes le regardèrent à tour de rôle en le remerciant. Ouais, bah il en voulait pas de leur merci, il venait de se foutre dans une merde phénoménale. ‹ Mes bijoux ! Ils m'ont tous volé mes bijoux ! Et qui plus est, ils ont peint mes roses en vert ! › Ah. C'était donc ça. ‹ Ils ont pas l'air assez malin pour faire ça, peut être vous les avez perdu ? › Il avala bruyamment. Au vu du regard noir de la Reine Rose, il sentait que sa tête allait bien vite quitter ses frêles épaules.

Inéluctablement, chaque fois que Se Yun ouvrait sa gueule de renard, Hera ne pouvait que penser un peu plus fort qu’il était désespérément et profondément débile ! L’empereur de Jade leur aurait peut-être rendu service s’il leur avait ôté aussi le don de la parole. Enfin, non, le plus grand des services qu’il aurait pu lui rendre aurait été d’achever Se Yun abrégeant leurs souffrances à tous les deux. Parce que soyons honnêtes, ce pauvre garçon, ça devait presque être un calvaire de vivre en cohabitation intérieure avec sa stupidité ! Hera pouvait déjà l’expérimenter dans la chambre, mais dans sa tête, ça devait être un sacré chantier… Pour preuve, il ne crut pas une seule seconde que tout ceci puisse n’être qu’un rêve et réfuta l’éventualité avec une argumentation des plus bancales, mais qui pourtant, suffit à le convaincre. En revanche ce qui angoissa subitement la renarde fut d’envisager que tout ceci puisse provenir de son propre imaginaire… Bon sang ! Il lui avait ravagé les neurones avec sa brutalité et ses conneries !

Les renards arrivèrent néanmoins finalement au château de la fameuse reine, qui semblait… S’être léchée la fourrure dans le mauvais sens du poil ! Ça sentait le roussi… Et pas juste parce qu’ils étaient des renards. Pire que tout, Hera n’eut pas le temps de retenir Se Yun lorsqu’elle le vit s’avancer vers la Reine de Pyo. Elle ne put que tendre une patte avant, vainement, avant de déglutir dans une grimace d’appréhension. Au début, son partenaire la surprit en se montrant courtois envers un spécimen indéniablement de sexe féminin. Sauf que bien évidemment, il ne tarda pas à commettre une boulette en évoquant la possibilité que la reine ait pu perdre ses bijoux.
« QUOI ? s’égosilla-t-il. QUI EST CET ODIEUX CHIEN ERRANT RAGOUTANT POUR OSER SE PRÉSENTER DEVANT MOI ? QU’ON LUI COUPE LA TÊTE ! »
Oh quelle douce perspective… Hera aurait bien volontiers laisser la décapitation se faire, cependant, ils devaient réussir les épreuves tous les deux ensemble pour réussir à sauver les autres gumihos.
« Attendez !  intervint-elle finalement. Pardonnez mon laqué ! Ce crétin ne sait peser ses mots. Je vous prie de l’épargner, en contre partie, nous retrouverons vos bijoux ainsi que l’immonde coupable ! »
– Vraimeeeeeeeeeent ? Bieeeeeeen… Mais si vous échouez, VOS TÊTES SERONT COUPÉS ! »
Les voilà dans de beaux draps…

Les renards inspecteurs furent conduit à l’intérieur du château pour mener l’enquête. Longeant les couloirs, les sens de Hera crurent déceler des formes de vie se mouvoir dans l’ombre de mur. Kwabsolem n’avait-il pas parler de scorpions ? Et d’un troisième mystérieux renard ? Pures divagations ou indices cachés ?

Ah, il se sentait brave ! Comme un super héros. Il ne lui manquait plus que ses pouvoirs (qu'il aimerait un jour récupérer). La reine sembla se mettre en colère, mais il ne comprit pas pourquoi. Elle n'avait donc pas perdu tout simplement ses bijoux ? Il était sûr que c'était une question de fierté. Elle n'osait pas se ridiculer en avouant qu'elle les avait perdu, et rejetait la faute sur les autres... Et lui, puisqu'il semblait être sa nouvelle victime ! Oh non ! Il ne voulait pas qu'on lui coupe sa jolie tête ! Il n'avait déjà qu'une oreille, et pas de queue, de quoi aurait-il l'air avec une tête en moins ? Il recula un peu, plaquant ses oreilles contre son crâne. Il avait peur, il était tout penaud. Il fut heureux que Hera intervienne. Il y tenait à sa tête. Il n'apprécia pas se faire traiter de laqué, mais retint son grognement pour éviter de se retrouver avec la tête entre les pattes. Ils furent menacés par la reine, puis envoyés à l'intérieur du château pour retrouver les bijoux de la reine. ‹ je reste persuadé qu'elle les a perdu cette idiote. › déclara-t-il, la truffe collée au sol pour détecter des pistes, des odeurs qu'il reconnaissait, ou qu'est ce qu'il ne savait pas ! Il espérait juste trouver rapidement le coupable, ou bien les bijoux, pour quitter cet endroit de malheur où il ne se passait que des choses étranges.

‹ t'as une idée de ce qu'il a pu se passer toi ? › Sa truffe n'avait pas quitté le sol froid, mais n'avait pourtant pas senti d'odeur différente que celle infâme de ce chateau horrible. Puis, du coin de l'œil, il aperçut une ombre. ‹ t'as vu ça ? › Il leva la tête rapidement, la tournant vers Hera. Il se demanda s'il avait halluciné ou s'il avait réellement vu quelque chose se déplacé dans l'allée perpendiculaire à celle où ils étaient. ‹ on va voir ? › Il se fit discret sur ses petites pattes, et courut en longeant les murs pour ne pas se faire remarquer. Il entendait des cliquetis, et des rires sournois. Peut être avait-il là le coupable. Il regarda si Hera le suivait, et, avant qu'il n'atteigne l'étrange créature debout sur ses pattes arrières, les bras pleins, demanda à la jeune femme : ‹ Qu'est ce qu'on fait ? Ca doit être lui le coupable ! Comment on doit l'arrêter tu crois ? › il chuchotait, un peu perdu, ne sachant pas la bonne façon d'agir. S'ils débarquaient sans plan, l'autre allait fuir. Il passa sa tête dans le couloir pour voir qui était-ce, et, étrangement, sans qu'il ne sache pourquoi, il su qui c'était. ‹ CALCHIPPER, ARRÊTE DE CHIPPER ! › hurla-t-il en débarquant dans le couloir, observant l'étrange animal? se retourner vers lui avec des grands yeux paniqués.

Ils ne pouvaient pas mener cette enquête en silence ? Genre, elle, elle réfléchissait et lui il fermait son clapet ? Seule chose louable qu’il pourrait faire, si un jour enfin, il en prenait conscience ! Mais vraisemblablement, ce jour n’était pas venu.
« Évidemment, elle les a perdu et avec toutes les cartes qui travaillent dans ce chateau, personne n’a été capable de le retrouver ! » soupira-t-elle, désabusée par la réflexion de son partenaire.
Hera leva les yeux au plafond, puis ses paroles résonnèrent dans son esprit ? Elle avait vraiment dit quelque chose comme ça sérieusement ? Un coup d’oeil sur son apparence de renard, elle se résigna. Après tout, qu’est-ce qui pourrait encore les surprendre ?  Ce qui se tramait dans l’ombre du château peut-être ?
« Je pense qu’il y a un intrus qui rôde dans les couloirs… » fit-elle part de sa réflexion précédente. 
Les sens aux aguets, d’un geste de la patte, elle voulut lui faire signe de rester silencieux lorsqu’ils repérèrent en même temps un mouvement dans l’obscurité. D’un hochement de tête, elle lui signala son accord et ils s’approchèrent à pas de renard – parce que le renard est plus futé que le loup, et puis c’est tout !
« Il nous faut une stratégie…, commença-t-elle à réfléchir à voix basse. Essayons de le prendre à… »
Mais Se Yun avait déjà passé sa tête pour jeter un regard avant de bondir brusquement en beuglant.
« P*tain ! Mais qu’il est c*n ! » siffla-t-elle obligée de le suivre.
Hera débarqua à son tour pour se retrouver face à…
« Un renard qui se fait passer pour un Scorpion faute de ne pas avoir encore fait son coming-out ? s’étonna-t-elle, interloquée. Vite ! Ne le laissons pas s’enfuir ! » s’exclama-t-elle en le voyant tourner les talons après avoir reprit ses esprits, lui-même stupéfait d’avoir été pris la main dans le sac.
« Arrêtons-le ! Se Yun avec moi ! »
Et elle tendit une patte antérieure en avant et récita une incantation magique :
« CalChippeur, arrête de chiper ! CalChippeur, arrête de chiper ! CalChippeur, arrête de chiper ! »

En cœur avec la jeune renarde, il récita ces quelques mots avec grande ferveur, espérant que grâce à cette formule magique, l'intrus qui leur faisait face allait simplement s'arrêter. ‹ CalChippeur, arrête de chiper ! CalChippeur, arrête de chiper ! CalChippeur, arrête de chiper ! › Il retint son souffle, anxieux, attendant la réponse à leur incantation et... CalChippeur s'arrêta ! C'était une victoire, encore une ! Il sautilla, heureux, et lança un jappement de joie à Hera, courant ensuite attraper le fameux CalChippeur avant qu'il ne s'en aille. Il avait tant de bijoux entre ses bras qu'il y en avait qui tombaient, laissant derrière lui un chemin doré et rose. Il le poussa avec sa truffe pour le guider vers le jardin où se trouvaient la reine qui avait, entre temps, continué de couper les têtes des cartes (des cartes avec des têtes, quelle drôle d'idée). ‹ Ma Reine ! › hurla-t-il alors qu'il poussa le criminel vers elle. ‹ Voici celui qui vous a volé vos bijoux ! › Alors que la reine admirait le criminel qu'il venait de lui présentait, il sentait une nouvelle queue alourdir son bassin. Wow. Cela commençait à faire beaucoup, maintenant, il se demanda s'il arriverait à marcher, c'était gênant, tout de même. Ils avaient réussis leur mission, et, avec un ding ressemblant étrangement à celui d'un micro-onde, une porte fit son apparition au milieu de nulle part. Un peu réticent, et avec un regard inquiet en direction de l'autre renarde, il ouvrit la porte, et, avec une rapidité qui lui fit tourner la tête, le monde s'emplit d'eau, et d'eau, et encore d'eau jusqu') en atteindre le ciel. Tout le monde semblaient pouvoir respirer, et alors que Se Yun et Hera flottait dans les airs, le reste des personnages étaient restés sur le sol à jouer, comme si l'eau n'était jamais arrivée. ‹ étrange › lacha-t-il en tournant la tête pour les observer. ‹ mais on a pas que ça à faire ! › Il voulu claquer dans ses mains, mais il n'en avait pas. Il ne fut même pas surpris de réaliser qu'il pouvait parler et respirer sous l'eau, et nagea tranquillement dans la mer à la recherche de leur nouvelle mission. Au loin, il apercevait un requin. C'était surement un Sango ! Et il pleurait, le pauvre. Que lui était-il arrivé ? Il s'approcha alors de la géante créature féroce à tête humaine. ‹ Que t'est-il arrivé ? › Le requ'humain le regarda curieusement, et sécha ses larmes (sous l'eau, oui.). ‹ J'ai avalé mon ami ! Il faudrait que vous alliez dans mon estomac pour le récupérer... › répondit-il, ouvrant la bouche en grand pour leur faire un passage.

Réussite : ce n'est pas un piège et on y va, il faut vraiment aller récupérer son pote.
Echec : c'est un piège, mais on y est quand même allé, comment on fait ?