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Le rêve d'une vie... #HARA ♥

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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Lun 11 Fév - 16:47
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Le rêve d'une vie...
C'est l'Amour
Perfect HaRa ❤️

« Les rêves qui sommeillent dans nos coeurs
Au creux de la nuit
Habillent nos chagrins de bonheur
Dans le doux secret de l'oubli
Ecoute ton rêve et demain
Le soleil brillera toujours
Même si ton coeur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même »

D’humeur malicieuse, je me plaisais à taquiner quelque peu ton esprit audacieux. Celui qui verrait là en ces mots, une bonne occasion d’envoyer paitre toute retenue dès lors que l’envie te prendrait soit de me témoigner l’ardeur de ton affection, soit de l’exhiber aux yeux d’autrui. Rappeler que j’étais tienne. Une condition qui, malgré ma fierté, bien loin de m’offenser me procurait un sentiment d’exaltation. Et parce que cette possession était réciproque. Tu m’appartenais et de mes griffes, tu ne t’échapperais que si leur étreinte je décidais de desserrer. J’escomptais que ce jour n’arriverait jamais. Que notre quotidien à venir resterait aussi plaisant, aussi grisant que le présent. Imagination débordante et provocation, nous n’avions matière à nous ennuyer. La routine nous saurons toujours conjurer. J’y croyais avec ferveur. Et j’entendais le pratiquer aujourd’hui. De mes propos, je suggérais à demi-mot, l’initiation d’un jeu dont nous deux seuls avions le secret. Tu le comprendrais, je n’en doutais…

J’aurais dû en douter.

Alors que sur tes lèvres, un sourire j’attendais, que dans tes yeux, la naissance d’une étoile je cherchais, ce fut une toute autre expression que tu affichais. De l’incompréhension tout d’abord, cependant de ta part, cela n’était pas forcément étonnant. Consciente que tu nécessitais parfois d’un temps de réaction, en revanche, je ne m’attendais certainement pas à celle-ci. Pourquoi t’exclamais-tu de la sorte si bruyamment et avec tant d’indignation soudainement ? Je te fixais, les yeux grands ouverts et incrédule. Quelle mouche t’avait donc piqué tout à coup ? Si tu ne souhaitais jouer à ce jeu de nous faire passer pour des étrangers afin de nous bécoter de temps à autre en ce lieu public, tu pouvais le dire autrement. Pas besoin de jouer à la vierge scandalisée ! À cet instant, mon regard se durcit alors brièvement. Étais-tu en train de te moquer ? Faisais-tu exprès de m’afficher en me faisant passer pour une personne venant de te faire une proposition indécente ? Car la suite de ton effarement y ressemblait fort bien, quand bien même, je n’y comprenais rien. « Hein… ? » Ce fut sur l’instant, la seule réponse que je fus en capacité d’émettre tant tu me prenais au dépourvu, et surtout me laissais dans un brouillard des plus opaques quand à l’origine d’une réticence si virulente à ma proposition, certes quelque peu aventurière mais qui n’en restait pas moins innocente. « Qu’est-ce que tu… »   Qu’avais-tu donc compris ? Puisque nous étions tous deux dans l’incompréhension de l’autre, j’essayais de me mettre dans son esprit pour dissiper le malaise. Sans doute m’en serais-je bien gardée, car à peine à la porte de ce que je connaissais de ton cerveau s’ouvrait que déjà… Je me prenais de plein fouet la vérité à ton sujet : « Yah ! Qu’aies tu aller imaginer là avec ton esprit détraqué ?! » À mon tour d’hausser le ton. Je me reculais à défaut de pouvoir te repousser, car je ne souhaitais même pas te toucher ! « Non ! Je ne veux pas savoir ! Efface ça ! Je ne suis pas comme toi ! » D’un frisson, encore plus sale que mon image de ta personne aux pensées si mal placées, ce fut bien celle que tu m’accordais. J’ignorais encore ce qu’il en était exactement dans ton esprit, mais assurément, si toi-même tu t’en offusquais alors tu imaginais bien plus que je ne l’accepterais jamais. « Ne me touche pas. » Tes pensées étaient sales, tes mains étaient sales et c’était ma personne toute entière que tu venais de souillée. Tu m’en dégoutais autant de toi que de moi. Tu n’avais le droit de me considérer ainsi. Si tu m’aimais comme tu le prétendais, jamais tu ne me penserais capable de… Je ne sais même pas quoi !

Et soudainement, je me rigidifiais. De colère, je ne bouillonnais même plus. Mon sang se fit aussi froid que celui d’un serpent tandis qu’un souffle glacé porta ce mot que tu ne connaissais que déjà trop : « Pervers. » Sentence cinglante à la sonorité étrangement familière, j’en détachais mon regard de toi et traçais mon chemin, passant à ta hauteur avec distance et indifférence. Je n’avais vraiment plus envie de te voir. Jusqu’à l’Escalator menant aux étages supérieurs mes pas m’emmenèrent. Un pied après l’autre, je m’engageais sur le tapis se transformant en marche comme par magie aux yeux des enfants. Alors que tout n’était que mécanique. La magie n’existait pas, tu venais de me le rappeler si vulgairement.


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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Dim 17 Mar - 2:01
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Quel était ce sentiment? Ce n’était la première fois. Cette façon de me regarder, cette façon de me parler, ce nom que tu m’attribuait. Tout semblait si.. normal. Si mérité. A croire que, jamais, nous n'avions eu de raisons d’être aussi proche toi et moi. Etait-ce le cas? Me trompais-je? Je ne savais. A cet instant, alors qu’à chaque seconde tu t’éloignais, je nageais de plus en plus en eau trouble, incapable de me raisonner. Nous étions pourtant ensemble, nous avions dormi ensemble, nous vivions ensemble. Pourquoi ce terme semblait monnaie courante avec toi alors? Nous engueulons-nous souvent? Je n’avais pourtant de souvenir de telles disputes entre nous, à vrai dire.. Le plus troublant était que je n’avais aucun souvenirs de nous. Ce lieu, je ne le reconnaissais pas même, je n’avais idée d’où nous étions. C’était là, un bien bel endroit, digne d'un film, à l’atmosphère idyllique mais je ne le connaissais. Peu importait où je regardais, nulle trace d’une échoppe ou d’un panneau connu de ma personne. Étais-je fou? Comment pouvais-je vivre dans un endroit que je ne reconnaissais même pas? Étions-nous en vacances alors? Dans un pays étranger? Qu’elle genre de folie était-ce…

Néanmoins, avant de m’inquiéter d’un fait si peu important finalement, je prenais conscience que je devais te rattraper. Où étais-tu partie? Faisant volte-face, je courais dans l’élévateur dès que je t’y aperçu, me frayant un chemin agilement - ou presque - entre les personnes pour me placer face à toi dès que je t’eus rattraper. « Désolé! Je suis désolé. » Haletant de ma course mêlée à la chaleur, mes mains se posaient de part et d’autre du corridor mécanique afin d’empêcher toute fuite de ta part.. Excepté si tu décidais de descendre à nouveau. « Je sais pas ce qui… Enfin si. J’ai pensé que t’avais un fantasme du genre mais.. mais je peux pas te partager! Je peux même pas l’imaginer! Même imaginer qu’avant t’ai pu... Je déteste ça! » Dans ma peur de te voir disparaître, ta main j’attrapais alors, espérant que tu ne me repousse. « Je suis désolé, s’il te plait.. Pardonne moi. Je ferais ce que tu veux pendant un jour… Non une semaine! Toute une semaine! Je ferais tout! .. Sauf t’abandonner et te partager avec un autre, je deviens fou juste en y pensant. » Je ne pouvais t’imaginer dans les bras d’un autre, c’était trop douloureux. Et t’abandonner… Te laisser partir… Comment le pouvais-je? C’était inimaginable, invraisemblable, impossible. Je ne pouvais, je ne m’y résoudrais. « S’il te plait… » soufflais-je une nouvelle fois, espérant qu’une énième demande de ma part permettrait de t’amener à y réfléchir quelques instants au moins. Rien que quelques secondes, savoir que tu aies pu hésiter avant de prendre une telle décision..
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Mar 16 Avr - 23:28
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Rêve désenchanté, comme une illusion qui venait de s’effondrer : ton masque était tombé. Derrière le romantique attentionné sommeillait toujours l’obsédé, pire encore celui qui ne connaissait de limite dans l’art de m’humilier. Si auparavant de ma malice entreprenante tu avais pu t’amuser, mes intentions essayées de détourner, tout cela restait mignon. Mais ne me connaissais-tu donc si mal pour ignorer que je n’étais disposée à plaisanter sur les vices de la sexualité ? Encore moins lorsque j’étais pointée du doigt en tant que perverse dévergondée  sur la place publique comme tu venais de le faire. N’avais-tu donc aucun respect ? Pas même pour celle que tu prétendais aimer ? Mais savais-tu seulement comment conjuguer ce verbe ? À la réflexion, j’en doutais. Et à nouveau, tous les souvenirs se troublaient. Nos échanges, notre complicité, cette intimité et plus encore ce quotidien partagé, la mémoire remettait tout en question. Incapable d’en remonter jusqu’aux origines. Comme si tout n’était que factice.

En revanche, ton apparition soudaine juste sous mon nez alors que perdue dans mes pensées je ne t’avais entendu me rattraper, elle semblait bien réelle. Qu’est-ce que tu ne comprenais dans mon rejet pour insister et oser te tenir encore dans mon champ de vision ? Qu’est-ce que tu ne comprenais dans l’ordre de ne me toucher lorsque de ma main tu te saisissais ? Il y avait-il seulement quelque chose que tu comprenais toi qui te confondais en excuse dont le contenu ne faisait que résonner avec désagrément à mes oreilles ? Tu n’avais saisi l’origine de ma colère. Alors, tu pouvais supplier, tu ne la calmais. Et ma voix rétorqua : « Alors pourquoi tu y penses ? » Un claquement cinglant, raisonnant en écho dans un univers se déformant sans heurter notre conscient. Au sommet des Escalators nous arrivions. Toi qui tournais le dos à cette butée, loin de t’en prévenir, je te regardais être fauché par la transition abrupte entre le mouvement et l’inertie. En arrière je te vis partir et, les fesses dans le sable tu atterris.

Changement de décors passant inaperçu, sous un ciel de crépuscule le vent marin soufflait à présent sur nos visages. Il dansait avec mes cheveux tandis que les pieds dans le sable de la plage, je te toisais ainsi échoué  que tu étais dans les minuscules dunes. « Avant de demander pardon, tu devrais au moins te poser les bonnes questions ! » Car tes excuses, tu formulais à côté du problème, tandis que celui-ci, tu avais avoué sans te rendre compte à quel point il me heurtait. « La question n’est pas de savoir si tu acceptes de me partager ou non ! » Incapable de supporter plus longtemps ta vue, je traçais mon chemin, passant à côté pour mieux m’éloigner. Néanmoins, après quelques mètres à peine, je m’en retournais. « Comment as-tu pu seulement penser que je veuille ce genre de choses ? Que j’ai pu faire ce genre de choses alors qu’avant toi, j’étais… » vierge. Le mot n’était parvenu à franchir mes lèvres. Alors, je ne l’étais plus ? À en croire notre réveil et ton attitude, il semblerait que non. Pourquoi ne me souvenais-je de ce moment ? Avais-je été ivre morte et dans un état d’inconscience, je me serais offerte à toi ? Mon regard balaya les alentours comme en quête d’une réponse apportée par le vent, par l’océan… Pourquoi cette plage me semblait-elle si terriblement familière ? Pas seulement la plage, mais nous deux… Ensemble… Fut-ce ici que nous l’avions fait ? Pourquoi ne parvenais-je à me rappeler ? À l’exception de… quelques images en écho… Allongés dans le sable, adossé contre un mur, nos souffles effleurant la peau de l’autre… Tes doigts caressant ma peau jusque… Un cri, mélange de plainte, d’agacement et de confusion à la fois m’échappa. À nouveau, je rivais mon regard sur toi, te pointant du doigt : « C’est trop facile de me laisser seule décider de ce qui te ferais pardonner ! Si tu es sincère, alors débrouille toi pour l’obtenir ce pardon ! À moins que tu n’aies pas autant d’imagination dans ce domaine que dans d’autres ! » L’option de te plier à mes désirs n’étaient que la voie de la facilité, je n’en voulais pas !

Aussi fâchée qu’étrangement embarrassée, sur le long de la plage je me remettais en marche.

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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Lun 3 Juin - 23:15
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Pourquoi y avais-je pensé? Tu me le demandais mais moi-même ne savait. D’instinct cette conclusion m’avait sauté au cou afin de glisser d’entre mes lèvres pour t’atteindre. Cependant je ne connaissais son origine. Et m’y intéressé n’amenait avec lui qu’une chute dont je me préparais à souffrir… vainement. Contre une dune de sable j'atterrissais, un doux matelas tiède dans lequel mes doigts s’enfonçaient quelques instants, les suivants il s’élevèrent devant mes iris afin de libérer une fine cascade au vent. A ma mémoire nombres souvenirs faisaient leur apparition soudaine. A ma conscience, ce furent tes mots qui se dessinaient. Ou, plus exactement, ta colère; car il n’y avait d’autres adjectifs selon moi pour qualifier ton sentiment actuel que celui-ci. Avant que tu ne t’écartes, un bref regard je t’accordais pour preuve de mon attention offerte, pour qu’il ne tombe que plus brusquement par la suite sur les innombrables grains constituant le sol que tu foulais. Si la question n’était d’accepter de te partager, alors… C’était de penser que tu puisse le désirer? Une pensée à laquelle ta voix faisait écho dans une redondante confirmation de mes suppositions. Tu ne le voulais… Comment avais-je pu l’imaginer?

Conscient de mon erreur, je me redressais enfin, le postérieur recouvert de sable mais, plus encore que cela, c’était bien nichés entre le tissu rêche de mon jeans et celui plus doux de mon boxer qu’un certain nombres de grains avaient élus domicile. En ta direction je me tournais, tandis que de mes mains occupées, j’essayais d’extraire un maximum de sable en direction de mes jambes pour les voir tomber au sol. Une des tiennes décida de pointer en ma direction à ce moment précis alors que tu assurais mon idée comme étant une fainéantise de ma part. J’étais pourtant certain que tu te plairais à avoir serviteur à tes ordres pendant une semaine entière… Serviteur dans tous les domaines bien entendu. Lèvres tantôt pincées, à ce demi-tour que tu effectuais, je décidais d’enfin prouver cette sincérité dont tu doutais en attrapant ta main dans la mienne. « Attends ici. Je vais te prouver que je suis sincère. » Mes sentiments à ton égard ne sauraient être remis en question impunément. Seulement lors je te libérais de mon emprise pour courir plus loin sur la plage avant de disparaître derrière la légère mais florissante végétation des lieux. Comme si tout avait été prévu à l’avance, dans ce petit coin de paradis se trouvait tout le nécessaire pour un dîner romantique au bord de plage. A hauteur des différents coussins siégeaient feuille et stylo dont je me saisissais en m’asseyant à même le sol. Pieds sous les cuisses, position du tailleur nécessaire pour trouver un support à l’écriture, je me concentrais pour imbiber le papier de quelques mots peut-être enfantin… Peut-être embarrassant et ridicule. Mais néanmoins sincères et authentique. Je ne cherchais après les jolies phrases, je ne cherchais après la poésie, la seule expression des paroles portées par mon coeur ne suffisait-elle?

Court instant de travail et d’un petit bond je me dressais sur mes deux pieds. Le papier je pliais en deux avant d’y glisser un bijou en or blanc sorti de la poche arrière de mon jeans. Petit mot fermement maintenu entre mes doigts, dès alors je me mettais en tête de te retrouver afin que de ma surprise je puisse te faire part. Après quelques moments à errer sur la plage, enfin, je t’aperçus. Alors j’accourais vers toi et de ta main je me saisissais de la mienne encore libre. « J’ai fini. Viens avec moi. » Sur mes lèvres, un sourire se dessinait malgré le coeur tambourinant son anxiété. Et si tu te moquais? Et si tu n’aimais? Bien que je ne laissais apparaître le stress qui s’insinuait dans chaque pores de ma peau, celui-ci n’en était pas moins présent. Délicatement, de ta main tenue par la mienne, je te guidais vers le lieu de ma surprise si tu me le permettais.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Mer 3 Juil - 20:35
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Je te détestais. En cet instant, de mes pas furieux dans le sable, je te détestais. Je te détestais de me mettre encore dans un tel état de rage. D’avoir osé penser de ma personne ainsi. Je me sentais si souillée et de ta part, c’était sans doute ce qui me faisait le plus mal. Ces perles se formant à mes yeux n’étaient cependant bien évidemment que conséquence du vent salé qui soufflait sur la plage. Des perles s’envolant lorsque tu me rattrapais soudainement. De ma main dans la tienne, tu m’empêchais de m’échapper aussi loin que je l’aurais souhaité. Me retenir pour mieux m’abandonner. Tu me sommais d’attendre avec une concision ressemblant à un ordre. Tu allais me le prouver ? Ce fut bien la seule curiosité et l’étincelle du défi de découvrir comment tu comptais t’y prendre qui me retint de reprendre mon chemin. Avais-tu seulement idée du niveau de colère que j’avais atteint ? Pour la calmer, il te faudrait soulever des montagnes. D’autant plus que d’un handicap tu venais d’écoper à m’abandonner, me laissant attendre seule. Tu avais intérêt à ne pas trop tarder. Quant à mon immobilité, il ne fallait pas trop y compter. Dans une marche lente et alourdie par le fardeau du coeur, je longeais le rivage. Mes pieds chatouillés par les vagues agonisantes sur le sable, je n’arrivais à penser. Tu m’obnubilais mais ton image ne s’associait plus qu’à de la contrariété et de la douleur. Et du flou aussi, à propos de comment tout ceci avait commencé…

De mon errance tu me tiras en reprenant cette main précédemment lâchée. Je n’étais en rien apaisé, mais je ne résistais. Je te suivais. La pointe de curiosité persistait noyée par le scepticisme. Des ténèbres qui s’estompèrent légèrement, très légèrement, lorsque j’aperçus ce que tu semblais avoir préparé. Ou avais-tu seulement saisi une opportunité ? Ma main, je te retirais. Mon visage ne se déridait. « Tu penses que ce sera suffisant ? » Après l’offense que tu m’avais faite, après la colère dans laquelle tu m’avais mise, t’imaginais-tu que d’un claquement de doigt tu obtiendrais le pardon ? Le décor était charmant certes, mais tu n’avais amené la plage et la vue sur l’océan jusqu’à nous. Elles étaient déjà là. À part déposer quelque coussins et allumer des bougies, qu’avais-tu fait ? Tu pourrais lancer une playlist romantique que tu ne t’en tirerais si facilement. Le cadre serait magnifique, idéal et merveilleusement romantique, mais… Ne t’en voudrais-je pas encore davantage de gâcher une telle situation par mon humeur que tu avais provoqué précédemment ? Je n’étais présentement disposée à apprécier ce cocon paradisiaque. Néanmoins, de mes bras croisés devant moi, je reprenais la marche dans sa direction. D’un coup d’oeil j’inspectais avant de choisir place où m’asseoir parmi tous ces coussins. Un moelleux qui ne m’adoucit pour autant. Rien ne suffirait, quand bien même par mon consentement, j’exprimais mes encouragements. Que tu poursuives dans ce sens pour obtenir mon pardon…

Bien malin que tu étais d’ainsi me faire asseoir face à ton plus grand allié en ce début de soirée. Sur l’océan mes yeux se posaient et l’ombre se dissipait. Emportée par les vagues vers le lointain…

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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Mer 21 Aoû - 14:12
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Pour toi, j’étais capable de bien des choses; le savais-tu ? Ce soir, ce serait une simple surprise dans un premier temps, un décors planté dans le sable pour accueillir la femme qui avait capturé mon coeur. De nos pas se rapprochant toujours plus du lieu prévu à mon pardon, l’anxiété grimpait en flèche. Pas après pas, mètre après mètre jusqu’à atteindre son summum lorsque tu te défis de mon étreinte. Si cela serait suffisant ? Me connaissais-tu donc si mal toi aussi pour penser ainsi ? « Bien sûr que non ! » me défendais-je non sans une moue boudeuse pour ponctuer mes propos. Celle-ci disparaissait toutefois comme neige au soleil lorsque je te suivais du regard tandis que tu prenais place dans ce petit coin préparé pour toi. L’attention tu acceptais. Quelques pas dans le sable afin de me rapprocher et le papier détenu entre mes doigts j’ouvrais pour en relire le contenu. Quelques mots griffonnés que je finissais par abandonner. « J’avais écrit quelques trucs en pensant que ça serait plus jolis à entendre mais… même si je me fais maladroit, je préfère improviser finalement. » Un aveu de ma part, peut-être un choix à double-tranchant dans cette quête qui me poussait à cueillir ton pardon, mais une décision que je jugeais porteuse de sincérité et d’honnêteté. Bien plus qu’en lisant ces quelques phrases… Le papier je logeais dans ma poche, quant au bijou, je le déposais sur l’un des petits coussins face à toi avant de m’en reculer de quelques pas. « Je t’aime. » commençais-je bien rapidement avant de détourner les yeux, comme gêné et timide d’avoir à le formuler. « Je t’aime tellement… J’ai aucune idée de quand ça a commencé ou de comment c’est arrivé. Parfois je me demande si c’est pas arrivé à notre rencontre chez tes grands-parents; tu étais tellement froide, tu me regardais de haut, tu me taquinais un peu même… C’était agréable et nouveau. Depuis ce jour, sans le savoir, je t’ai traité différemment et… je voulais passer du temps avec toi. Je voulais te protéger, te voir sourire, rire, être heureuse et puis t’embêter aussi. Je voulais tellement ton attention. » Mon regard se posa une nouvelle fois sur toi, comme pour m’assurer que tu écoutais mais aussi que tu puisse apercevoir la sincérité qui brillait dans mes yeux. Malgré la douce brise du soir, mes joues chauffaient tant. « J’ai l’impression d’être dans un rêve. Un gars comme moi avec une femme aussi parfaite que toi... » A nouveau, mes yeux s’abaissaient mais en direction du sable cette fois-ci. « Je fais des erreurs, je suis maladroit et je dis beaucoup de bêtises. Je le sais mais… Ne finis pas les choses comme ça… Ne mets pas un terme à nous comme ça...  » Pour la première fois depuis ce qui semblait une décennie, ma vision se floutait à cette idée. Plutôt que vers le sol c’était en direction du ciel que s’élevait alors mon regard, décidé à ne pas craquer aussi aisément pour finir ce, déjà long, discours. « Je suis désolé. » Pour conclure, je préférais baisser les yeux en ta direction, quitte à afficher cette faiblesse que je préférais cacher. « Je suis sincèrement désolé. Ce soir, demain, les jours suivants et même les semaines à venir, je continuerais à me sentir coupable et à tout faire pour que tu me pardonne. Je peux pas être pardonné en une soirée avec seulement… ça » D’un geste vague je soulignais le décor incrusté dans le sable. « et avec un discours te promettant que je suis désolé et que je t’aime... » Je n’étais assez idiot pour le concevoir, dans les jours à venir, peut-être même les semaines, tu continuerais à te souvenir de ces propos idiots que j’ai pu formuler. Peut-être même, la rancune resterait gravé plus fermement que je ne le croyais ? Je n’avais la naïveté de croire que seul un discours et une surprise sauront apaiser ton coeur et ses émois que j’avais pu provoqué...
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Jeu 19 Sep - 19:04
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Si je ne crachais sur l’intention, elle ne suffirait à apaiser mon courroux pleinement. Tu affirmais l’entendre. Était-ce si évident ? Pourtant, n’étais-tu pas le premier avoir commis un effroyable faux pas me mettant hors de moi ? Tu prétendais me connaitre alors que précédemment, tu avais donné preuve du contraire. Et de la pire façon qu’il soit de surcroit ! Néanmoins, puisqu’en furie je n’étais déjà partie. Puisqu’assise au coeur de ce cocon préparée par tes soins, il semblerait bien qu’une chance j’étais disposée à t’accorder. Qu’aurais-tu donc à proposer pour te faire pardonner ? Si, seul un regard en biais pour l’instant je t’accordais à te voir déplier un morceau de papier, ma curiosité tu titillais. Sourcils encore légèrement froncés, mes yeux se relevèrent sur toi. Tu avais préparé quelques mots à prononcer ? Quand ? Quand en avais-tu eu le temps ? Durant le cours laps où tu avais disparu ? Alors de ta prose peut-être n’y aurait-il grand chose à attendre. D’ailleurs, toi-même en relisant sembla abandonné l’idée. Tu improviserais et je t’écouterais attentivement, quand bien même ma perplexité persistait. Jusqu’à ce que les mots tombent :

Je t’aime.

Je me figeais. Assurément, je ne m’y attendais. Quand ? Comment ? Pourquoi ? Ces questions que je ne devrais même me poser face à une confession qui aurait dû être évidente au vu de notre relation, au gré de tes propos, tu y répondais. Je tombais des nues. C’était étrange, n’est-ce pas ? Je devrais me sentir flattée ; et je l’étais. Je devrais sentir mon coeur s’envoler ; et il montait si haut qu’avec le vertige je flirtais. Tout un flot d’émotions avait légitimité à se soulever. Cependant, fut-ce normal de m’en étonner comme si c’était improbable ? Interrogations en écho, quand et comment étions-nous devenus… un couple ?  À tes mots d’abord si déconcertants, comme révélateurs d’une vérité trop longtemps ignorés, je décrochais progressivement, emportée par mes pensées. Néanmoins, je les entendis jusqu’à la fin. Lorsque tu semblas ne plus avoir à en jeter, le silence commença par régner quelques instants. Sans doute réfléchis-je à que répondre à tout cela. « Tu es un idiot… » prononçais-je, peut-être un peu durement. De mes doigts je m’emparais délicatement de l’écrin déposé sur le coussin. Je ne l’ouvrais pour autant, pas pour l’instant. En priorité, je me relevais tout en l’observant, un soupçon curieuse quant à son contenu quand bien même je ne le montrais excessivement. Je me retenais. « À quel moment tombe-t-on amoureux d’une personne parce qu’elle est froide et hautaine ? » Mes pas m’avaient portés jusqu’à toi. Alors que ma phrase se ponctuait, juste en face de toi, mes yeux se relevaient sur tes traits, sur leurs homologues. « Enfin bon… » Dans un soupir, mon visage redescendait. Sous mon regard, mes doigts s’affairèrent à ouvrir l’écrin et en découvrir enfin le contenu. Un collier dont le pendentif représentait la première lettre de nos prénoms respectifs en alphabet latin.

Le bijou, chaîne pincée entre mes doigts, je montais entre nous à hauteur de nos regards. Qui de lui ou de toi se dessinant derrière fixais-je véritablement ? Bien vite, tu le saurais. « À quel moment tombe-t-on amoureuse d’un idiot pervers ? » Ma main j’abaissais. La voie se dégageait et d’un pas je me rapprochais afin de mieux me hisser sur la pointe des pieds pour t’embrasser.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Ven 1 Nov - 12:34
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Même si ton coeur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même »
Mes yeux commençaient à s'échauffer doucement, preuve des larmes qu'ils désiraient verser mais que je retenais. Jusqu'au verdict final, je les retiendrais. Ta seule voix m'indiquerait de quoi elles seraient faites, verserais-je des larmes de tristesse ou de joie ? Sous le silence rompu du seul vent marin caressant nos peaux et s'insinuant sous nos vêtements je devais me contenter dans un premier temps. Le suspens était entier alors que tu ne prenais pas la même ni de me regarder ni de regarder ce présent offert un instant plus tôt. Sur tes traits, pas l'ombre d'une expression laissant présager la sentence qui m'attendait. D'indices je ne recevais qu'au coup porté par tes premiers mots. Je suis un idiot. Je le savais. Je ne le savais que trop bien. Malheureusement… Mon visage j'abaissais en direction du sable alors que je me préparais à recevoir tes coups de bâtons pour une telle connerie ayant passée mes lèvres. L'inférieure je mordais d'ailleurs, comme pour me faire taire, comme pour la punir d'avoir autorisé un tel blasphème à être proféré. Je te voyais vaguement te levais et faire quelques pas en ma direction sans paraître aussi ferme que je l'aurais cru, peut-être à cause de la curiosité qu'avait fait naître mes propos. Quand tombe-t-on amoureux d'une personne froide et hautaine. Une question qui avait sa légitimité, moi-même je trouverais cela étrange, bizarre, peut-être même dirais-je d'un tel type qu'il était masochiste. Cependant, puisque j'étais habitué à avoir des faveurs d'un simple sourire ou regard, n'était-ce normal de trouver ton comportement premier intéressant ? Par mes charmes tu n'avais été charmée aux premiers abords, comment pouvais-je ne pas y trouver un intérêt ? Tu n'étais superficielle et j'aimais cet aspect de ta personne, tu m'avais traité pour ce que j'étais à l'intérieur et non à l'extérieur et j'appréciais cela. Etait-ce difficile à comprendre ? Plus que la seule culpabilité de t'avoir blessé, à présent un étrange sentiment prenait également place en ma personne. Une impression d'être étrange, décalé par rapport à cette société, d'être.. Bizarre, disons les choses telles qu'elles sont. J'étais bizarre…

Face à moi tu te tenais et, si j'hésitais quelques instants, je finissais par relever les yeux pour te voir tenir le bijou précédemment déposé à tes côtés. Celui-ci je regardais flotter depuis le bout de tes doigts avant de pousser le regard jusqu'à ton visage sans savoir qu'y lire. J'ignorais à quelle conclusion m'attendre mais lorsque celle-ci tomba, j'avais l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Tu étais amoureuse d'un idiot pervers… Tu étais amoureuse de moi. Vraiment ? Je me surprenais à me poser cette question alors que quelques instants auparavant nous jouions et flirtions comme un véritablement petit couple, alors bien entendu que nous nous aimions. Bien entendu que tu m'aimais, il n'y avait rien de surprenant et pourtant ça l'était. Je ne parvenais même à répondre à ton baiser dans un premier temps, l'esprit court-circuité par tes propos. Les yeux entrouverts sur tes traits, il me faudra un nouveau choc électrique pour les fermer et laisser une perle salée ambitieuse se frayer un chemin humide sur mon joue. Par l'échange je me laissais porter quelques secondes, savourant ton pardon avant de te signifier mon amour en approfondissant ce baiser. L'une après l'autre, mes mains se déposaient à ta taille afin de t'attirer à moi, de te garder prisonnière éternellement entre mes bras, que jamais je ne puisse te perdre. Peut-être mon emprise se faisait un peu trop forte d'ailleurs mais je ne m'en rendais compte, trop heureux de pouvoir te tenir contre moi après tout cela. Il te faudra me repousser ou attendre que je finisse par me reculer pour que ce baiser soit rompu, et même une fois celui-ci achevé, je peinais à te rendre ta liberté. Le creux de ton cou était si accueillant et rassurant que j'y glissais mon visage pour qu'il y trouve un point d'ancrage nouveau, pour que ton parfum chatouille mes narines et apaise mon coeur tremblant. La larme rebelle trouva d'ailleurs une sortie à hauteur de ton trapèze pour quitter ma joue définitivement. « Merci. » soufflais-je à demi-voix contre ta peau. Ma gratitude j'exprimais une première fois, puis plusieurs fois de suite alors que mes yeux demeuraient clos et que ma gorge ne parvenait à se dénouer. « Je suis désolé. Je suis tellement désolé.. » Les jours suivants, je te traiterais assurément comme une princesse, mais sur l'instant j'avais besoin de te sentir entre mes bras, contre moi, de t'exprimer tantôt ma reconnaissance tantôt ma culpabilité. Peut-être étais-je fou, complètement fou de toi, et mes enchaînements ne faisaient sens, c'était toutefois bien là le sort réservé à celui qui pêchait et manquait de tout perdre…
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Sam 30 Nov - 20:03
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Au creux de la nuit
Habillent nos chagrins de bonheur
Dans le doux secret de l'oubli
Ecoute ton rêve et demain
Le soleil brillera toujours
Même si ton coeur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même »

La question méritait d’être posée. Moi-même, je n’en détenais la réponse. J’ignorais quand et comment j’avais fini par tomber pour toi. Ces sentiments qui me semblaient si improbables, il fut un  temps. Ou peut-être pas tant. Peut-être qu’elle avait toujours été là, cette petite étincelle entre nous. Cependant, autour d’elle soufflait la tempête l’empêchant de s’imposer dans l’obscurité. Puis, la flammèche était devenu brasier. Feu de l’amour qui nous consumait. Nous y brûlions-nous les ailes un jour ? Peut-être, mais aux querelles nous étions si habitués que nous devions être devenus experts dans l’art de les surmonter. Cette dernière n’avait fait exception. La réponse n’avait d’importance, seule l’évidence comptait : Je t’aimais. Plus encore que des mots, je te le confirmais d’un tendre baiser sur tes lèvres déposé. Un baiser face auquel, tu ne semblais réagir dans l’instant. Mon interrogation t’aurait-elle offusqué ? À ton tour d’être courroucé ? Non. Finalement, tu ne tardais à y répondre. Tu l’intensifiais, amoureusement. À la pression et aux mouvements de tes lèvres, les miennes s’accordaient, non sans une certaine gourmandise. De bien-être, je me sentais envahie alors que tes mains se déposaient sur ma taille. Que tu m’attirais à toi. Je ne résistais. Tout au contraire, je ne demandais qu’à être au plus près de toi, être dans tes bras, être désirée par toi. Il n’existait probablement de plus délicieux bonheur que celui d’être aimée par la personne qui occupe la première place dans notre coeur. Tu étais celui-ci. J’ignorais comment tu étais parvenu à te hisser si haut, à prendre une place aussi important dans mon coeur, mais indéniablement, s’il n’y en avait qu’un, alors tu étais celui-ci. L’homme de ma vie.  Pour la toute première fois semblerait-il, tu t’imposais dans mon esprit comme étant celui-ci, comme une évidence. Cet instant qui aurait mérité de demeurer figé dans le temps, tu finis par le rompre. Le temps ne s’arrêtait jamais. Il nous réservait des surprises à chaque tournant. À l’instar de la tendresse que j’avais découvert à tes côtés. Toi qui semblait tant aimé logé ton visage au creux de mon cou comme présentement, savais-tu que j’affectionnais tout autant cette sensation. Bien sûr, il y avait le doux frisson de ta chaleur et la caresse de ton souffle sur ma peau. Il y avait la douceur enivrante de ta proximité, agrémentée de l’éventualité que tes lèvres viennent y déposer quelques baisers. Mais surtout, j’en éprouvais l’impression qu’ainsi, toi aussi, tu te réfugiais parfois auprès de moi. Qu’à défaut de te protéger, je représentais ton havre de paix. Qu’en ma présence tu te sentais bien, rassuré, apaisé. Que tu t’en remettais à moi.

Peut-être aussi fut-ce parce que j’incarnais ce petit pilier pour toi que tu me remerciais. Un pilier qui  ne s’était effondré puisque je t’avais pardonné. Je l’entendais ainsi. D’autant plus que tu t’excusais derechef. Je ne te contredirais. Tu avais matière à être désolé en effet, néanmoins, ma colère était passée. De ma main montée jusqu’à ta nuque où mes doigts se glissèrent dans ta chevelure, je t’en rassurais. Cette étreinte j’entretenais encore plusieurs instants, ne me lassant pas plus que toi vraisemblablement. Cependant, je finis tout de même par rompre le silence bercé par le murmure des vagues. « Veille au moins à retenir la leçon la prochaine fois que te viendra l’envie de dire de pareilles absurdités. » Sur ces mots, prononcés calmement mais un soupçon avertissants, j’entamais de me reculer. Ma main tomba lentement jusqu’à ton épaule tandis que de l’autre j’effleurais ton bras en chemin pour rencontrer ta main dont je réclamais la prise d’une caresse de mes doigts. « Allons nous promener, » proposais-je, la voix emplie de la douceur et de la joie inhérentes à l’amour que j’éprouvais pour toi. Mes yeux qui s’étaient abaissées pour couver nos mains se rejoignant, je les relevais à nouveau à ton visage, accompagnés d’un sourire tendre.  « J’ai envie de marcher un peu, le long de la plage, les pieds dans l’eau, avant que la nuit ne tombe. » D’un léger mouvement de menton, je t’indiquais la direction du large, à l’horizon duquel se profilait un somptueux couché de soleil. Cependant, je m’éloignais finalement et de ta main, et de ton épaule afin de présenter à hauteur le collier que tu m’avais offert. « Tu m’aides à l’accrocher ? » Je le remettais alors entre tes doigts et me retournais afin que tu sois celui qui m’en orne le cou.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Mer 1 Jan - 16:44
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Les paupières closes, le nez enfoncé contre la courbure de ton cou alors que mon souffle s'y cognait à chaque expiration, entre mes bras je te détenais comme la plus précieuse chose qu'il m'ait été donné de recevoir sur cette Terre. L'air mêlé du sel marin et de ton parfum fleuri emplissait chaque centimètre m'entourant pourtant ce n'était le vent qui fit frissonner ma chair mais bien tes doigts se déposant à hauteur de ma nuque. Une vague de tressaillement descendait le long de ma colonne vertébrale alors que l'apaisement ne tardait à se faire sentir. Tu me pardonnais. De ton geste, tu m'acceptais de nouveau et me couvais en quelque sorte un peu. La commissure de mes lèvres se mouvaient en un fin sourire avant que ma tête ne se hoche très légèrement en réponse à tes mots, t'assurant que j'avais retenu la leçon. De telles pensées ne naîtraient de nouveau, de telles peurs ou inquiétudes n'avaient lieu d'être avec toi après tout.

D'un mouvement, je comprenais ton intention de rompre l'étreinte, alors mes yeux se rouvraient et ta liberté je te rendais, bien qu'à contre coeur. Néanmoins, l'infime déception de cette étreinte déjà rompue tu venais apaiser en glissant tes doigts jusqu'à ma main. Une demande silencieuse à laquelle je répondais avec autant de douceur qu'une sucrerie et en lui offrant un regard attentif, couvant alors tes doigts de mes pupilles. Nous promener ? A ta proposition je relevais le nez mais je ne rechignais, tes désirs étaient des ordres ! « Allons-y » soufflais-je dès que mon regard portait sur l'horizon marin qui nous attendait. Pas peu content de t'entendre proposer d'aller nous balader, de peu je manquais de faire un premier pas vers notre destination mais l'étreinte de nos mains rompues et l'éclat d'un bijou attirant mes yeux avaient su m'arrêter dans l'entreprise. Sur le pendentif dansant au gré de la brise je posais mon regard pour comprendre ton désir premier : que j'attache ce bijou à ton cou. Etait-il vraiment à ton goût ? Entre mes doigts j'accueillais le bijou pour te laisser le temps de te retourner afin que je puisse l'attacher à ton cou, pendant cette brève seconde mes yeux se déposaient sur le métal. Dans mon regard, une tendresse innocente mais également l'éclat de l'émotion. Que tu acceptes et veuille de ce bijou à ton cou, j'en étais touché. Finalement, cette seconde d'égarement s'éternisa en quelques autres sans jamais en devenir des dizaines pour autant, une fois la réalisation passée, je m'affairais à ma tâche : t'habiller de ce bijou. Une mission qui s'avérait un peu plus compliquée que je ne le pensais pour l'inexpérimenté des ornements que j'étais puisqu'il me fallait pas moins de quatre ou cinq tentatives pour parvenir à refermer la chaîne. Et tu devrais le remettre tous les jours ? Peut-être aurais-je mieux fait de t'acheter un bracelet ou une bague… Bien que la bague.. En y pensant, où était-elle ?

Inquiétude momentanée bien vite envolée pour une tout autre : te satisfaire. Précédemment tu avais avoué vouloir te balader les pieds dans l'eau, alors nous devrions nous en aller vers le remou des vagues pour se faire. « Il te plaît ? » Malgré l'interrogation que je voulais garder silencieuse, elle finissait par se frayer un chemin hors de mes pensées. Ce collier, te plaisait-il ? Afin que tu comprennes, je montrais le bijou d'un fin mouvement de menton tandis que mes iris se portaient sur lui le temps d'une seconde. De ta main je me saisissais de nouveau et, dès que tu serais prête, nous pourrons commencer à avancer dans le sable. « C'est amusant.. Nos prénoms commencent par la même lettre, tu penses que c'est un signe ? » Si la probabilité que deux Kim finissent par sortir ensemble en Corée du Sud s'avérait assez élevée, celle de voir deux étrangers portant la même initiale être amoureux l'un de l'autre était déjà plus surprenant.
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