14 février 2018.
Tenue •
Ça avait été un vrai désastre mais ça s’était plus ou moins bien terminé. Vraiment : plus ou moins bien, parce que vu les aventures par lesquelles Joo et elle étaient passées, elle ne pouvait pas affirmer que faire des chocolats avait été une partie de plaisir. Si ça n’avait pas été en compagnie d’une fille qu’elle appréciait, Ji Eun aurait sans doute passé le moment le plus casse-tête de sa vie : elle détestait faire quelque chose qui échappait à sa logique. Peut-être n’aurait-elle jamais dû céder aux caprices de Seo Eon de recevoir des chocolats de sa part, mais il l’avait eue à l’usure et plutôt que regretter le choix déjà pris, elle préférait voir ça positivement. Malgré tout, elle avait bien rigolé avec Joo.
Elle ignorait si les chocolats étaient bons mais ça, Seo Eon était déjà au courant. Quand elle avait fini par accepter, elle l’avait mis en garde : ses chocolats, il les aurait s’il les veut tant, mais ils seraient sans doute un cadeau empoisonné. Cependant, Ji Eun avait remarqué qu’il était si satisfait de l’avoir fait céder qu’elle aurait pu lui annoncer n’importe quoi d’autre, ça n’aurait sans doute jamais pu le calmer dans sa fierté. Alors, elle les avait fait ses chocolats et elle l’avait invité à se rendre au Seoul Grand Park, parce que Joo lui avait forcé la main pour s’y rendre. En effet, en apprenant que Ji Eun avait fait choisi de faire des chocolats pour en offrir à quelqu’un, elle l’avait fait promettre de lui offrir à cet endroit-là pour qu’elle passe une bonne journée en compagnie de « son copain ».
Si Ji Eun ne sortait pas avec Seo Eon comme se l’était imaginé Joo, elle tenait toujours ses promesses – et puis, elle ne pouvait pas nier que sa relation avec lui était ambiguë. Ils n’étaient pas en couple, c’était certain, mais elle n’était pas neutre en sa présence, autrement elle n’aurait pas cédé malgré les caprices du garçon. Si elle avait accepté de faire quelque chose qu’elle détestait, c’était bien parce qu’il était spécial. Et elle savait : accepter d’offrir des chocolats à la Saint Valentin, à un garçon, ce n’était pas non plus dénié de sens. Pour autant, elle considérait encore sa relation avec le garçon comme un flirt pour s’amuser, quelque chose qui n’était pas réel. Elle ne savait pas encore que les sentiments qu’elle commençait à ressentir pour lui, eux, étaient bien réels.
Quatorze heure trente huit et enfin, elle le vit arriver. Avec huit minutes de retard, mais ça ne la surprenait pas venant de lui. Un sourire déjà présent sur ses lèvres en le voyant, elle attendit qu’il soit près d’elle pour lui parler. « Si tu veux savoir si tu m’as fait attendre : oui ! » Dit-elle en guise de salut, se doutant qu’il n’aurait probablement pas posé la question.

 14 février 2018.
Tenue - Seoul grand Park, Seo Eon ne s’attendait pas vraiment qu’elle lui propose une sortie. Une autre fille, ça ne lui aurait pas surpris, mais Ji Eun, il trouvait ça curieux. Mais parce qu’une sortie ne se refusait pas, il avait accepté sans y réfléchir par deux fois. Ce n’est que le jour J, en remarquant les couples dans la queue et dans les allées, qu’il assimile enfin le jour à l’évènement. La Saint-valentin, c’était aujourd’hui. Un sourire rieur se dessine alors sur ses lèvres, il se rappelle comment il avait tanné la jolie pianiste pour qu’elle cède à son caprice, alors qu’au fond, il ne voulait qu’une chose d’elle, l’ennuyer un peu. Après tout, il recevait des chocolats, de filles qu’ils connaissaient, comme d’inconnues qui se confessaient alors même qu’il ne savait pas d’où elle venait. Il se pressait, mais pas réellement parce qu’il avait remarqué qu’il allait définitivement être en retard, mais parce qu’il faisait drôlement froid, beaucoup plus qu’un temps de février habituel. Les mains dans les poches de son manteau vert, il se dépêche et ralenti le pas quand il aperçoit la silhouette de la demoiselle. Il hésitait entre la voir, ou la faire attendre un peu plus pour savoir quelle réaction elle allait lui offrir. Le frisson qu’il eut lui rappela qu’il se devait être courtois, il s’avance. Mais la première phrase de la demoiselle lui arracha un rire. « Je voulais savoir comment tu fais pour être aussi jolie voyons » répondit-il avec nonchalance, lui offrant alors un sourire espiègle tandis qu’il lui tapotait le haut de la tête. Quelle gentille fille, malgré son retard, elle l’avait attendu patiemment. Il la trouvait mignonne d’une certaine façon. Il ajoute alors, « même impatiente. Parce que Oppa est désolé de t'avoir fait attendre, devrais-je alors ouvrir mes bras pour que tu me fasses un câlin  ou que je te réchauffe ? » Proposition ? Oui, il ouvrit ses bras, prêt à accueillir la demoiselle bien qu’il savait qu’il allait se manger un vent polaire mais tant pis, il lui aurait proposé.  

 14 février 2018.
Tenue •
Si Ji Eun s’entendait si bien avec Seo Eon, c’était parce qu’il était amusant. Elle n’était pas du genre à apprécier les garçons qui jouaient avec les sentiments des filles, au contraire. Ça lui arrivait peut-être d’aller dans leur sens un moment pour se moquer d’eux, puis elle leur faisait comprendre d’aller voir ailleurs, et s’ils ne le faisaient pas, c’était elle qui s’en allait. Elle voyait trop clair dans le jeu des garçons pour tomber dans le panneau. C’était pareil pour Seo Eon, elle savait pertinemment qu’entre eux, ce n’était qu’un jeu. Si elle jouait longtemps avec lui, c’était parce qu’il avait une façon d’être et de s’exprimer marrante. Contrairement aux autres qu’elle avait rencontré, elle le trouvait réellement amusant et elle savait aussi qu’il cachait quelque chose de bien plus sombre que son attitude désinvolte. Elle le sentait, mais elle ne lui en avait jamais parlé. Tout le monde avait son passé et ça ne la regardait pas. Quand il arriva, elle lui fit une remarque qu’il rembarra sans hésitation. Elle rigola à sa remarque « Je m’y prends de la même façon que toi pour être si beau, si tu es curieux. » répondit-elle avec un sourire en coin, tandis qu’il tapotait le haut de sa tête. Elle n’était vraiment pas le genre de fille à dire ce genre de choses aux garçons mais Seo Eon, c’était différent. Il rigolait alors elle rigolait aussi. Ce n’était que des mots vides.Elle explosa de rire en le voyant ouvrir les bras et considérer son propre câlin comme un réconfort. Elle se demandait aussi d’un autre côté si des filles étaient déjà tombées pour de tels trucs. Peut-être, il y en avait qui étaient réellement naïves, plus qu’elle encore. Elle secoua sa tête en le regardant, les bras grands ouverts, et dit d’un air à moitié exaspéré et à moitié amusé : « Qu’est-ce que tu ferais si je prenais ça sérieusement et que je venais ? ». Ça n’arriverait pas, mais elle voulait juste relever que les mots pouvaient être dangereux. Enfin, il le savait probablement. C’était pour rire.

 14 février 2018.
Tenue -   « Oh ça, je doute fort » rétorqua-t-il en lui faisant un clin d’oeil. Il n’avait réellement fait d’effort pour recevoir un tel compliment. La première chose qu’il avait fait en se levant, c’était d’aller faire un petit footing avant de rentrer et se laver. Après quoi, il avait fini sa course sur le sofa, allongé, à regarder des cartoons qu’il avait vu plus d’une centaine de fois et dont il connaissait presque toute les répliques. Ce n’est qu’en recevant un mail sur son téléphone qu’il remarqua l’heure. Sauf qu’il lieu de se presser, il prit son temps pour déjeuner et quand il lui fallut partir, il prit les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main. Rien que ça. Il était négligeant pour le coup, mais cela ne semblait absolument pas être le genre de la pianiste. Elle était jolie aujourd’hui, cette pensée lui avait traversé l’esprit lorsqu’il l’avait aperçu, et une nouvelle fois maintenant qu’elle était devant lui. « Pourquoi me prendrais-tu sérieusement d’abord ? », question purement rhétorique, il savait que Jieun ne le prendrait jamais au sérieux et c’était bien la raison qui faisait qu’il aimait bien trainer autour d’elle et l’ennuyer. Jamais elle ne le prendrait au sérieux, et ce, qu’importe les efforts qu’il mettait pour la faire craquer. Il détestait perdre, mais s’il pouvait continuer à s’amuser comme il le faisait, alors gagner serait ennuyant. « Ne me prend jamais au sérieux », il lui fit une pichenette sur le front, histoire que cette petite douleur suffît à faire graver ses mots dans son esprit. Elle méritait beaucoup mieux. « Bon, qu’est-ce que tu veux faire ? Le zoo ? Le jardin botanique ? Ou l’espèce de centre ? » Glissant sa main au fond de sa poche, il en ressortit le dépliant du parc qu’il avait choppé à l’entrée et le tendit à Jieun. « Tu décides et je te suis ».

 14 février 2018.
Tenue •
Aux habits qu’il portait, elle ne l’aurait pas deviné mais vu la façon dont il affirmait ses doutes, il avait sans doute enfilé ses habits dans réfléchir au résultat final. Ji Eun faisait ça aussi de temps en temps, mais d’une certaine façon, elle arrivait toujours à accorder les habits pour qu’ils finissent beaux sur elle. En temps normal, elle mettait ensemble des couleurs qui n’étaient pas réputées pour aller bien ensemble et pourtant, ça finissait par être un résultat satisfaisant. Elle ignorait si c’était un talent ou juste un énorme coup de chance. En tout cas, pour cette fois, elle avait fait en sorte de s’habiller correctement. Non pas qu’elle voudrait bien paraître devant Seo Eon – ça lui ferait trop plaisir – mais c’était tout-de-même elle qui lui avait proposé ce rendez-vous. Puis c’était le jour de la Saint-Valentin, elle ne voulait pas attirer les regards par des habits étranges. Elle rigola à la question du jeune garçon et l’observa fixement tandis qu’il affirmait qu’il ne fallait jamais le croire. Elle fut cependant prise de court par la pincette sur le front et plaça ses deux mains sur celui-ci. « Pourquoi me prends-tu au sérieux alors ? » Elle eut une moue à cause de la douleur. « Je disais juste ça pour plaisanter ! » C’était injuste de se faire frapper alors qu’elle plaisantait juste. Elle écouta malgré tout la question qu’il lui posa et prit le papier que Seo Eon lui avait tendu, puis regarda quelques secondes. « Oh ho, tu es donc à mon service cet après-midi ? Ça, c’est parce que tu veux pas que je garde les chocolats pour moi, c’est ça ? » Demanda t-elle, le regard suspicieux mais avec un sourire en coin. Elle ne lui avait pas dit qu’elle en avait fait mais ça lui paraissait évident, autrement elle ne l’aurait pas invité ici. En plus, cet atelier chocolat était vraiment une catastrophe, elle n’était pas faite pour la cuisine. Bon, ce n’était pas de quoi l’empoisonner mais juste… peut-être que le chocolat n’allait pas être le meilleur qu’il n’ait jamais mangé. Sans doute, même.

 14 février 2018.
Tenue -   Le fait qu’elle évoque les chocolats fit sourire Seo Eon. Il savait qu’en l’invitant ici, ce n’était pas sans raison, mais elle venait juste de confirmer le fait que son petit sac devait certainement contenir les chocolats qui lui étaient destinés. Non seulement elle avait cédé, mais elle avait également tenue sa promesse, d’une certaine façon, il trouvait ça vraiment charmant. « Je n’ai jamais offert de tels services et si je le faisais, il faut que je te prévienne que je suis plutôt coûteux ». Il n’avait jamais été host de sa vie, et la profession, même à mi-temps, ne l’intéressait pas tellement. Il n’aimait pas baratiner pour de l’argent, surtout si les personnes qu’il devrait servir n’en méritait pas la peine. « Mais, pour ce qui est des chocolats…Ce serait dommage pour toi de les garder après y avoir mis autant d’effort à les faire », il ne faisait que supposer, mais après avoir entendu une rumeur que deux sangos avaient mis sens dessus dessous la cuisine pour faire ce qui ressemblait être du chocolat, il avait une petite idée sur l’identité de l’une d’entre elle. « Et puis, tu m’as fait venir jusqu’ici pour me les donner, si je ne m’abuse », sa voix n’était plus que murmure, son visage s’était rapproché du sien. Il l’observait, droit dans les yeux, sans détour, tandis qu’un sourire enjoliveur se dessinait sur ses lèvres. Il se redresse sans la quitter du regard pour autant. « Parce que tu t’es donnée toute cette peine, je veux bien faire une entorse. Une sortie et des chocolats, ça me parait être une bonne contrepartie. Par où commençons-nous milady ? »

 14 février 2018.
Tenue •
Elle n’avait pas vraiment fait une gaffe, parce que la présence des chocolats n’était pas vraiment un secret. Seo Eon était intelligent, il avait sans doute compris pourquoi elle lui avait proposé de venir le jour de la Saint Valentin. La seule raison pour laquelle elle n’avait pas dit, dès le début, qu’elle avait les chocolats avec elle, c’était parce qu’elle savait qu’il serait fier de lui de l’avoir fait cédée dans cette tâche. Jamais elle ne prenait au sérieux ses plaintes et ses désirs normalement, et d’ailleurs, jamais elle n’allait en cuisine pour qui que ce soit mais… elle avait cédé. Et elle avait cuisiné. Et ça, c’était admettre à moitié que Seo Eon avait un certain pouvoir sur elle puisqu’il était arrivé à ses fins. Ça le rendait sans doute incontrôlable de savoir ça, puisque c’était clairement son objectif. Coûteux ? « Et combien un garçon qui vient habillé avec des habits hasardeux à un rendez-vous coûte t-il ? » Demanda t-elle pour le taquiner. Elle ne le pensait pas vraiment. S’il faisait vraiment de ça son métier, il était évident qu’il serait bien payé. Il avait un charme indéniable et il était beau, dire le contraire serait juste un mensonge. En l’écoutant, elle le regardait se rapprocher d’elle. Normalement, la proximité avec un garçon ne la met pas totalement à l’aise. Enfin, non pas qu’elle était du style à être gênée par ça, elle était très tactile avec Kwang Jin et elle avait grandi avec son père, alors elle était habituée à la présence masculine. Cependant, quand c’était un garçon extérieur à son cercle de meilleur ami ou de famille, elle était toujours un peu chamboulée sentimentalement quand un garçon se rapprochait trop d’elle. Mais Seo Eon, une nouvelle fois, c’était différent. Elle pouvait le fixer droit dans les yeux, même si son visage était à seulement quelques millimètres, sans ressentir de gêne. Parce que c’était Seo Eon, et parce que ce n’était pas sérieux. Si elle était perturbée, ce n’était pas beaucoup. Finalement, quand il s’éloigna de nouveau, elle eut un sourire en coin. « Quel honneur que tu fasses une entorse juste pour moi… je pourrai sans doute me venter que le beau Ong Seo Eon a été mon host pour une journée ! » rigola t-elle. « Enfin sinon… qu’est-ce que tu penses du zoo ? Tu aimes les animaux ? » demanda t-elle, curieusement.

 14 février 2018.
Tenue -  
« Même habillé comme ça, cela n’empêche pas les demoiselles de me redemander un rencard », il semblait prétentieux et pour autant, il n’était pas vraiment certain de comprendre au fond ce que les filles cherchaient de lui. Peut-être la même chose que lui, s’amuser. La seule différence, c’était que la plupart des filles de son répertoire le contactait juste pour ne pas se sentir seule, et ceux, jusqu’à ce qu’elles trouvent une relation plus sérieuse. Pour autant, lui, n’était pas dans cette phase d’attente. Il jouait pour le plaisir de jouer et dès que cela devenait trop sérieux, il coupait court, ça devenait une corvée. « Ma tenue te déplaît ? Devrais-je dans ce cas partir ? Si ma pancho avait une âme, elle s’offusquerait de savoir qu’elle a été choisi de façon hasardeuse alors qu’il a été acheté avec soin. » Il faisait semblant de s’en indigner avant que son sourire habituelle revienne l’air de rien. Par contre, Jieun semblait avoir fait attention à sa tenue à l’inverse, il y avait un je-ne-sais quoi qui le lui disait. « Par contre, je ne sais pas si c’est une aussi bonne idée que de sortir avec les manches retroussées », il réajusta les manches de la demoiselle, et ferma le premier bouton de son manteau. « Tiens, prends-les » dit-il en lui tendant ses gants qu’il venait d’ôter. Au moins, de cette façon, il pouvait avoir l’esprit tranquille, si elle tombait malade, ce serait à cause de son immunité un peu trop faible. « Le Zoo ? Pourquoi pas. » Il n’aimait pas vraiment voir les animaux en cage, mais au moins ici, ils n’étaient pas maltraités contrairement à d’autres pays et puis, ils n’étaient pas chassés. Il était partagé sur la question, mais une sortie du genre ne coûtait rien.

 14 février 2018.
Tenue •
Ji Eun rigola à l’entente de la phrase de Seo Eon. Elle n’était pas vraiment surprise de sa popularité, il y avait de nombreuses choses qui pouvaient jouer en sa faveur. Si elle ne savait pas qu’il jouait, peut-être qu’elle aussi aurait pu être charmée. « Sans doute que ton charme est ailleurs que dans tes habits… » Elle le regarda de haut en bas, comme si elle analysait son physique. « Ah, je sais ! » Elle attendit quelques secondes pour dire l’élément déclencheur. « C’est l’effet du casque, ça ! » Dit-elle en se redressant pour pouvoir toucher le-dit casque. C’était un mensonge, bien sûr. Il avait un beau sourire, de beaux yeux, un beau visage. Mais tout ça, il n’avait pas besoin de l’entendre de la bouche de Ji Eun, il le savait sans doute aussi. Elle l’observa s’indigner de ses remarques sur sa tenue et elle rigola en secouant la tête, exaspérée par cette réaction. « Ne pars pas voyons, je croyais que tu serais mon host ! » s’exclama t-elle, en faisant semblant d’être outrée. Elle écouta avec amusement sa remarque sur ses manches et le laissa les remettre correctement, jusqu’à même fermer le premier bouton de son manteau. « Sache que c’est un élément de style de s’habiller comme ça, oppa. » affirma t-elle, en insistant sur le dernier mot. Il agissait vraiment comme un grand-frère, peut-être un peu trop dragueur pour ça. Elle regarda les gants qu’il lui tendait et elle eut un léger rire. « Merci, papa. » dit-elle enfin. « Tout compte fait, on dirait plus un père qu’un oppa. » commenta t-elle, toujours amusée. Elle hocha la tête quand il accepta d’aller au zoo et elle se mit à marcher en direction de ce dernier, toujours en tenant la carte entre ses mains. Puis, elle lâcha d’une main la carte et tendit la main vers lui. « Est-ce que tu veux me tenir la main pour pas que je me fasse écraser papa ? » Bien entendu, elle plaisantait. C’était juste pour se moquer gentiment de son comportement.

 14 février 2018.
Tenue -  
Entre rire et ne rien dire, le sango préféra pas soulever cet étrange compliment que la demoiselle venait de lui faire. Malgré ses airs détachés et chics, la maladresse qui s’y cachait derrière le faisait rire tout comme il ne pouvait pas s’empêcher, parfois, d’être curieux. Curieux mais pas pressé, il aimait les choses comme elles étaient : tranquilles et sans prises de tête, ils s’amusaient même en étant absurde et ridicule. « Ah non, pas question d’être ton host. Je veux bien t’accompagner, mais pas travailler. Le mercredi après-midi, c’est réservé au glandage. » Il prit le même air outré qu’elle lui faisait, exagérant un peu ses traits avant de reporter son attention sur la tenue de la demoiselle. Elle parlait de style mais lui pensait l’opposé. « C’est le style qui te fera cloué au lit pour le reste de la semaine, je ne savais pas que tu étais un petit mouton toi » répondit-il, lui ébouriffant les cheveux une fois qu’il eu terminé. « C’est un faux-pas vestimentaire, je te donne six pour l’effort ». Par contre, il ne put s’empêcher de froncer les sourcils en l’entendant l’appeler Papa, c’était la première fois qu’on lui donnait un tel sobriquet. « Si j’étais un père, je t’aurais interdit de sortie jeune fille, et pas seulement parce que c’est un quatorze février. » Il prit sa grosse voix avant de marquer une pause, le temps de juger la demander qu’elle lui avait formulé. « Nan mais il faut trop froid, et puis mes mains sont très biens dans leur poche. Par contre, je t’autoriser à m’agripper le bras, si tu veux », indifférent ? la question pouvait se poser si on ne remarquait pas le sourire taquin qui étirait ses lèvres à cet instant.