Elle sourit à la remarque intelligente de Seo Eon. Elle n’y avait pas pensé, mais maintenant qu’il le disait, c’était vrai. « J’avoue que c’est une de mes motivations pour t’avoir acheté ça. » C’était un mensonge, mais c’était amusant. Seo Eon n’arrivait pas non plus si en retard que ça – ou bien elle s’y était juste habituée. Elle n’eut pas le temps de voir les mains du jeune homme que déjà, elle ressentit une douleur aiguë sur son front. Relevant la tête en gardant ses mains là où elle avait mal, elle le fusilla du regard. « Yah ! » Ça partait d’une bonne intention, ce qu’elle disait. « C’est une règle morale, et c’est logique. Je suis sûr que tu aurais réagi pareil si je t’avais fait un cadeau de plus que toi. » releva t-elle, sûre d’elle. Elle en était absolument certaine. Elle le connaissait bien, son petit-ami. « Enfin bref, j’ai compris, je ne parlerai pas d’un autre cadeau. » Ce qui ne signifiait pas qu’elle n’allait pas y penser. Elle lui achèterait quelque chose, plus tard.

Si la ponctualité restait un défi constant pour le sango en matière de présence en cours magistral, il faisait un effort dès qu’il s’agissait de Sohyun, aussi bien lorsqu’elle était qu’une amie, qu’aujourd’hui en étant sa petite-amie. « Si je suis en retard, on n’aura qu’à dire que c’est parce que je pensais trop à toi que je n’ai pas vu l’heure filer ? » répondit-il d’une voix aguicheuse en lui donnant un léger coup de coude, l’observant longuement avant de rire aux éclats quelque peu fier de lui (mais pas trop). Après tout, il n’y avait qu’avec qu’elle qu’il pouvait se montrer ainsi, aussi stupide et enjoué. « Depuis quand c’est une règle qui existe ? » demanda-t-il en fronçant des sourcils, absolument pas curieux d’en connaître la réponse puisqu’il savait déjà qu’elle exagérait. « Absolument faux ! » répliqua-t-il fermement en ajoutant non sans fierté « car de toute façon, ça n’arrivera pas ». Cette fois-ci, il se garda de dire qu’il avait déjà l’impression que chaque jour était quelque peu pour lui, un cadeau. Il n’arrivait parfois pas à réaliser lui-même qu’ils étaient ensemble et par moment, cela l’effrayait car il angoissait à l’idée de ne simplement pas mériter cela, de ne pas être à la hauteur. « Hmm, je préfère ça » murmura-t-il en lui caressant les cheveux (après tout, elle avait deux jolies barrettes, autant ne pas la décoiffer) avant de lui embrasser la joue. « On arrive déjà bientôt à la sortie, tu veux peut-être une boisson chaude pour le retour ? », il ne comptait pas la laisser devant la sortie du parc, boisson en main, et partir, il allait la raccompagner comme il se doit et ça, ça devait être une règle qui existait : toujours raccompagner sa petite-amie chez elle.