J’ai laissé mes aprioris de côté, pour laisser place au naturel. Il n’y a plus rien qui puisse me toucher à présent. Je ne pense qu’à notre journée passé et à cette soirée. Je n’ai pas envie qu’elle se termine, alors j’avoue avoir pensé à d’autres choses. Une en particulier. Un glacier qui ne se trouvait pas loin. On a souvent l’habitude d’y venir Kitae et moi. Nous adorons le sucre, avouons-le nous sommes capables de manger des tas de cochonnerie lorsqu’on est tous les deux. Et comme de bons ados qui trainent ensembles, on s’est souvent lancé des défis stupides en rapport avec la bouffe. Quand j’y pense, cela fait un moment que nous n’avons pas ri ensembles lui et moi. Malgré qu’il passe sur mes sautes d’humeur et mes caprices, ça reste tendu parfois, je le sais. Et je le regrette ! Mais en voyant ce que nous sommes capables de faire Ye Won et moi, je me dis qu’il ne suffit que de quelques gestes pour arranger les choses. Avec Kitae ça pourrait être pareil. Il faut que je fasse des efforts, je le sais et je tenterais de m’y tenir. Pour l’heure, ma tête est ailleurs. Sur Ye Won et son visage qui s’illumine. Je l’ai toujours su, elle est gourmande et ne pas goûter cette glace serait un crime. Je la laisse choisir son parfum et observe tous les goûts différents. J’ai du mal à choisir je l’admets. Il y en a tellement. Je fais la moue, réfléchis et finis par prendre ma décision. « Bonsoir, un pot vanille et fraise. » c’est un peu classique au final, mais leurs parfums sont tellement bons. Ça n’a rien à voir avec des arômes, dedans j’y trouverais de vrais morceaux. Satisfait de notre choix, je paye le tout et attrape le pot avant de le donner à Ye Won. J’attrape deux petites cuillères en bois et remercie le vendeur. « Oui, moi aussi. » je ferais n’importe quoi pour éviter de rentrer tout de suite. Et je me rends compte que marcher à ses côtés dans une rue, ça ne m’est pas arrivé depuis longtemps. C’est presque improbable, et pourtant je me laisse guider là où le vent nous emporte. Je n’ai plus besoin de forcer les choses, je suis même plutôt satisfait de voir que l’idée vient d’elle. Une mini-victoire que je fête en allant chercher une cuillérée de ma glace. « Hum… t’en penses quoi ? » j’attends son avis, avant de reprendre une cuillère de fraise. Puis je lui présente, pour lui faire goûter le parfum que j’ai choisis. C’était surement prévisible, mais quand elle avance son visage, je viens lui coller sur le bout du nez, avant de rire comme un gamin taquin. « Tu t’es faite avoir. » Je poursuis notre chemin, côte à côte, laissant mes yeux se balader sur les restaurants, les passants qui nous entourent. Je n’ai besoin de rien, je crois que pour une fois, je me sens bien. Flâner avec elle après cette journée, c’est comme une récompense. Peut-être même un moyen de me montrer que les choses peuvent évoluer entre nous. La regardant je me perds à nous imaginer comme avant. Comme lorsqu’on savait profiter l’un de l’autre, de ces courts moments qu’on avait. 

Quelque part, t'aurais envie que cette journée ne se termine pas. Aussi étrange que cela puisse paraître, tu te sens bien ce soir, à ses côtés. A croire que l'impossible peut devenir possible, lorsqu'on laisse le temps faire les choses. Il aura fallu trois ans, avant qu'il ne revienne dans ta vie, et quelques semaines de plus pour avoir ces explications tant attendues. Et maintenant, te voilà, prête à partager une glace, flâner dans les rues de la capitale avec lui. Ca réchauffe un tant soit peu ton coeur, t'apprécies pouvoir partager à nouveau ces instants avec lui, même si dans le fond, tout est différent. Tu t'accordes un peu de répis dans cette vie parfois nébuleuse. Même si tu ne pensais pas trouver cette sorte d'apaisement avec lui. Tu lui offres un sourire timide, avant de récupérer le pot de glace, mimant un "merci" du bout de tes lèvres. La petite cuillère en bois dans la main, tu t'empresses finalement de goûter à cette glace, lippes étirées. « C'est super bon ! » que tu t'exclames au bout de quelques secondes. « J'vais revenir, ça c'est sûr ! » ajoutes-tu aussi sûre de toi que possible. Tu te connais, t'es trop gourmande, t'aurais envie de goûter tous les parfums si tu le pouvais. Mais tu te contentes du vanille fraise choisi ce soir. T'approches finalement ton visage de la cuillère qu'il te tend, avant de te retrouver avec de la glace sur le nez. Et t'en ris, naïvement. Tu t'amuses d'un simple geste auquel tu ne t'attendais pas. Parce que t'as parfois l'impression de faire face à un autre Il Kyang, plus avenant, plus attentionné. Comme si, finalement, tu ne le connaissais plus aussi bien qu'avant, et que tu le redécouvrais. Tu t'essuies rapidement avant de te servir toi-même pou goûter cet autre parfum. « Comme ça, tu pourras pas m'avoir. » lances-tu, avant de lui tirer la langue, de cette façon si enfantine, mais enjouée à la fois. A ton tour, tu récupères un peu de glace vanille pour la lui tendre, lui faire goûter - même s'il doit l'avoir déjà testé aussi. « Promis, j'te ferais pas le même coup. » assures-tu, ce sourire pouvant te trahir. Mais tu ne fais que t'amuser, en fin de compte, profitant simplement de cette légèreté retrouvée. La peur au fond de toi qu'elle ne disparaisse trop rapidement. Qu'elle ne s'échappe au levé du jour, te laissant simplement ces souvenirs, et t'enlevant une fois de plus, tout ce à quoi te raccrocher.

Notre innocence, m’ébranle. Spectatrice de ces jours si sombre, délaissé, loin l’un de l’autre. Elle nous rattrape, nous donne cette nouvelle chance. L’insouciance de nos actes, avant de voir les choses évoluer entre nous. Je ne pense plus à ces journées, seul, à broyer du noir à ne plus être moi. Cette ombre qui pesait sur mes épaules, elle semble pour la première fois depuis longtemps derrière moi. Je vais trop vite pour elle. Je l’espère, assez pour ne plus y penser. Je vois le temps qui passe, qui défile avec une certaine bienveillance, quelque chose de beau et de lumineux. Cette jolie flamme vers laquelle je me dirigeais, finalement elle me réchauffe. Nos paroles sont futiles, nos gestes simples et c’est pourtant dans cette banalité que j’ai envie de me perdre. Je ris avec elle, l’écoute et la taquine. Ce sont des jeux d’enfants auxquels je me prête facilement. Je n’ai pas envie qu’on soit sérieux, pas après tout ce qu’on s’est dit. Nous avons beaucoup échangé, au final se dire des choses qui n’ont aucun sens peuvent aussi rassurantes. Je me laisse tenter par sa proposition, même si je doute de sa sincérité. « Je ne te crois pas Kim Ye Won. » et pour la prendre à son propre jeu, je m’empresse de venir attraper sa cuillère et lui voler. Au moins, ainsi elle ne pourra pas se venger. Je ris un peu, et laisse la suite se dérouler avec notre complicité retrouvé. Les boutiques et les restaurants défilent, au fil des minutes, accompagnés de nos échanges d’opinions ou de souvenirs. Je me sens plus vif, plus serein aussi. Et j’aime l’idée de me dire qu’on pourrait peut-être revenir ici si je lui proposais. Comme si désormais, j’avais le droit de me projeter. Qu’on puisse se voir, sans arrière-pensée, juste pour profiter l’un de l’autre. Instinctivement, on a fini par se diriger vers ma voiture. Et j’ai beau ne pas vouloir mettre un terme à cette soirée, je n’ai pas le choix. Alors je grimpe de nouveau et nous conduis jusqu’à l’université. Le campus est plus désert à cette heure-ci, c’est plus agréable et calme. Nous rions encore en franchissant le pas de la porte, baissant d’un ton pour ne pas réveiller ceux qui seraient déjà endormis. Puis vint le moment presque fatidique où je devrais aller voir ma chambre et elle la sienne. Alors c’est ici que se termine la soirée ? Mon cœur se serre à cette idée, et je cherche désespérément quelque chose à quoi me raccrocher. « Je vais prendre un thé, t’en veux un ? » une fausse excuse que je viens de trouver. Mais en apercevant notre salle commune je me disais que je pourrais encore profiter un peu de sa présence. 

Il y a des rires, des sourires. Les images de ces jours heureux. Il y a cette légèreté qui te prend au corps pour ne pas te quitter. Une pointe de gourmandise pour enrober le tout et en faire un nouveau souvenir, différent des derniers. Les choses ont changé, tu le sais. Depuis ce matin, depuis quelques heures, tu le vois enfin différement, sous un nouveau jour. Et t'aimes ça. T'apprécies cette sensation qu'il t'offre, les instants qu'il te donne pour marquer cette journée, autrement qu'à l'accoutumée. Tu lui en es reconnaissante, même si tu ne saurais pas lui montrer, pas encore. Alors tu te contentes simplement de te laisser aller, dans ces taquineries qui t'avaient tant manqué. Cette balade prend fin quand vous vous retrouvez à nouveau face à sa voiture, t'as le coeur qui se pince à cette idée. T'as peur quelque part, que tout ça ne soit qu'une parenthèse à votre histoire. Vous avez vécu le pire, sera-t-il encore ainsi demain ? Tu n'as pas envie d'y penser, même si parfois, ton esprit se perd dans ces questions qui prennent un nouveau sens. Et voilà le temps du retour, le dortoir finissant par apparaître devant toi. Tu récupères finalement tes affaires, t'apprêtes à t'enfermer dans ta chambre, avec quelque part un goût d'inachevé. Alors t'aimes cette proposition qu'il te fait, lui répond d'un hochement de tête, souligné d'un sourire. « Oui, pourquoi pas. » lances-tu, malgré cette gêne qui quelque part, ne t'a pas vraiment quitté. « J'vais juste poser mes affaires et me changer. » ajoutes-tu, avant de disparaitre dans les escaliers, te dirigeant vers ta chambre. Tu te dépêches de retirer tes affaires, mettre quelque chose de plus confortable. Tu ne prends même pas le temps d'observer les messages que t'as pu recevoir, tes pensées tournées vers ce moment que tu pourrais prolonger. Tu fais en sorte de le retrouver dans la cuisine rapidement, un sourire toujours dessiné sur tes lèvres. « Tu prépares quoi comme thé ? » oses-tu demander, tes yeux observant tout autour de toi. Tu finis par t'installer sur l'un des tabourets, suivant le moindre de ses gestes. « Je m'calerais bien devant la télé, ça te dit ? » Une certaine timidité dans la voix, comme si là encore, tu levais le voile sur quelque chose d'interdit. Mais t'en as envie, de sentir sa présence un peu plus longtemps. Tu te demandes à quoi tu joues, à tenter de rester avec lui quelques minutes de plus à chaque fois. Mais tu te sens bien. Et cette soirée pourrait encore durer, finalement.

Un petit sourire apparait au coin de mes lèvres, lorsqu’elle répond à ma question. J’aurais pu croire un instant, qu’elle serait fatiguée. Mais elle accepte et je lui adresse un petit signe de la tête avant de l’observer s’éloigner. Me retournant seul dans la salle commune, je lâche un soupir, pour laisser retomber la pression. Même si je suis plus détendu, c’était une journée riche en émotions. Même dans mes rêves les plus fous ça ne serait pas passé de cette façon. J’inspire doucement, me dirigeant déjà vers la petite cuisine pour sortir des tasses et faire chauffer l’eau. Je suis satisfait de la tournure des choses, si je m’écoutais j’enverrais un message à Kitae pour lui raconter. C’est idiot je sais, je ne fais jamais ça… mais là. C’est si improbable ! Je repense à notre journée, à ce que nous avons fait et cette ambiance nouvelle. Elle revient plus vite que je ne le pensais, me tournant pour la regarder je souris « Je fais du thé vert. » classique mais efficace, j’adore en prendre le soir après un repas. Une fois l’eau prête, je verse les tasses, avant de relever les yeux vers elle. « Ouais, pourquoi pas. » je ne suis pas vraiment télé d’ordinaire. Pour être franc, je passe rarement mes soirées devant un écran autre que mon ordinateur. Je ne joue même pas aux jeux vidéo, j’ai toujours pensé que je perdais du temps. Je préférais être actif avant, à toujours sortir, prendre l’air, jamais enfermé… j’ai tellement changé quand j’y pense. Je ne compte plus les soirées que je refuse après mes petits boulots. Trop crevé pour y aller. J’attrape les tasses brûlantes et la suis jusqu’au petit salon commun. Je me laisse retomber sur le canapé, m’amusant à l’imaginer ici. Parce-que tout le monde le sait à la frat, Ye Won ne dort quasiment, voir jamais dans son lit. Au final, c’est un peu son endroit. Enfin détendu, je dépose les tasses sur une petite table. Avant d’attraper la télécommande et lui tendre. « Tiens, t’as l’habitude de regarder quoi ? » Les seuls programmes que je regarde ce sont les mangas et parfois quelques séries, mais j’ai mon ordinateur pour ça. Laissant mon dos se caler dans le fond du siège, je relève le bras m’apprêtant à le poser sur le dossier avant de me raviser. J’ai un petit moment de flottement, cherchant quoi faire de mes mains avant de me décider à m’appuyer sur l’accoudoir l’air de rien. Je ne voudrais pas trop abuser de la situation, même si nous avons été proche aujourd’hui… je ne veux pas qu’elle pense que je tente quoique ce soit. Regardant les chaînes défilées, j’aperçois les images d’une série coréenne. Alors taquin « Tu vas pas oser me faire regarder un drama ? » ne sait-on jamais. 

A peine arrivée dans ta chambre, tu te dépêches de te changer, laisse tes affaires en désordre sur ton lit. Comme pour éviter de partir trop longtemps, qu'il ai le temps de changer d'avis, de partir. Mais il est toujours là, quand t'arrives dans la cuisine, et ça te rassure, quelque part. Tu t'installes sur l'un des tabourets, l'observant préparer ces tasses de thé. T'apprécies l'instant, encore surprise, d'avoir pu autant partager avec lui aujourd'hui. T'en avais besoin, quelque part. T'avais besoin de te retrouver à ses côtés, d'entendre ces mots, de revivre ces instants qui t'avaient tant manqués. Alors t'espères que ça pourrait continuer, qu'une page s'est tournée et qu'il est temps pour vous de démarrer un nouveau chapitre. Tu ne sais pas vraiment de quoi il sera composé, tout est trop frais pour le moment. Alors, tu te laisses simplement aller, un peu plus longtemps. T'as ce sourire rempli de gratitude qui se dessine sur tes traits quand il accepte de rester avec toi, même si tu sais qu'avant, il n'était pas spécialement le premier à traîner devant un écran de télévision. Tu le suis simplement, t'installes à ses côtés, sans vraiment savoir comment te poser, quels gestes pourraient être mal interprétés. Alors, tu récupères cette télécommande, sans oser t'affaler vraiment dans le sofa. « Ca dépend... Des émissions souvent. » réponds-tu, après quelques secondes d'hésitation. Tu zappes, te demandant ce qui pourrait valoir le coup. T'es hésitante, mais la question d'Il Kyang te fait finalement rire, alors que tu décides de rester sur cette chaîne. « Ah si ! Ca pourrait être drôle ! » lances-tu, posant un regard rempli de malice sur lui. Il te faut quelques minutes de plus, avant de te relâcher complètement, t'installant un peu mieux sur le canapé. Et tu finis par poser sa tête sur son épaule, dans un geste fin, un rappel de ces nuits passées avec lui. Cette proximité dont tu avais tant besoin, que tu réclames encore, quelque part. Sans oser te l'avouer, pas encore. Peut-être étais-tu prête pour avancer, mettre de côté, le temps d'une journée, les erreurs du passé. Mais il te sera difficile, de mettre des mots sur ce que tu ressens, à cet instant. Et tu n'en as pas envie non plus. Parce que c'est plus simple, finalement, de se laisser aller, ne serait-ce que quelques heures. L'espoir qui nait, d'entendre encore ces rires qui réchauffent ton coeur. Sans avoir à mettre d'étiquette, sur ce que vous pourriez devenir, en fin de compte.

J’ai passé ces trois années à m’éviter d’être heureux. A m’empêcher de penser à elle, malgré qu’on pouvait se croiser. Je me souviens d’il y a peu, de marcher dans les couloirs, la voir au loin et changer de direction. Rallonger mon chemin, pour mieux l’éviter. Au final, ça ne m’a servi à rien, comme une évidence nous devions être là aujourd’hui, ce soir. L’un à côté de l’autre. J’ai gaspillé mon temps, voilà ce que je pense alors que les choses semblent rentrer dans l’ordre. Si j’avais eu plus de courage, on n’en serait pas arrivé là. Mais quelque part, je la remercie… parce qu’elle a su baisser les armes au moment où j’en avais le plus besoin. Elle aurait pu m’ignorer, continuer à me haïr mais finalement elle s’est laissé aller pour passer cette journée magique. J’ai l’air d’un enfant à qui on a fait le plus beau des cadeaux. Ce sourire toujours accroché aux lèvres, je me délecte de cet instant passé à ses côtés. La journée s’achève finalement et je ne peux plus rien y faire. Alors je tente de rallonger le temps, qu’importe si je suis épuisé ou non. Je ris au fait qu’elle laisse un drama pour nous deux. Je n’en regarde jamais, mais en fin de compte je me prends au jeu. Ce qui m’importe c’est de rester avec elle et de continuer à partager cette journée. Et quand elle décide de venir poser sa tête sur mon épaule, j’ai des papillons pleins le ventre. Inconsciemment je refuse de m’avouer ce que je ressens. J’ai besoin d’être auprès d’elle, mais à quoi cela rimerait ? Ce n’était peut-être pas qu’une question de se « rattraper ». Pour une bonne conscience perdue depuis des années. Non, je ne cherchais pas à me racheter… et je le sais. J’ai simplement suivis ce que mon cœur me disait. Et qu’importe si le chemin est long, j’ai envie d’y croire. Que demain tout pourrait être comme avant. Oublier cette parenthèse qui nous a détruit… et je regrette toutes les erreurs de mon passé. Cette drogue qui nous a séparé… j’avais tout pour être heureux, cela aurait dut être ainsi. Mais j’étais jeune et con, je crois. Il me fallait plus de temps pour me responsabilisé, pour comprendre ce que je voulais. Peut-être que finalement, mes parents n’ont pas eu tords à me montrer une voie différente. Je n’en sais rien, et je me fous de tout ça en cet instant. Détendu, je me laisse glisser au fond du canapé, ma tête finit par se poser sur cette de Ye Won, tandis que les images défilent devant nous. Je reste longtemps concentré, avant de finalement me laisser aller complètement et m’endormir à ses côtés. Le lendemain, je la quitte avec un petit sourire aux lèvres, chacun reprenant son chemin, mais avec la certitude que c’est le début de quelque chose.