Un mot de plus qui nous sépare… le fossé se creuse entre nous. Doucement, lentement j’ai le temps de la voir s’éloigner. Et j’ai beau tendre le bras pour la rattraper je n’y arrive plus. Tout est fini, n’est-ce pas ? Il faut que je l’accepte, c’est terminé. Je ne pourrais plus la toucher, plus l’embrasser… je ne pourrais plus rire avec elle, la voir sourire. Tout se brise, je m’effondre un peu plus sous cette haine qui m’envahi. Je me raccroche à ça, à ces paroles car je n’ai plus le droit à rien. Je ne peux plus imaginer lui parler normalement. Et j’en crève un peu plus à chaque seconde qui passe. Ses mots me brisent, à croire qu’il reste encore quelques choses en moi. Je ne compte pas m’éclater loin de toi Ye Won, mais si c’est ce dont tu es persuadé alors je n’oserais pas démentir. Je t’offre un petit sourire, l’un de ceux qui veulent tout dire. Je suis doué pour le mensonge, je n’aurais pas cru que ça soit aussi facile de lui faire croire ce que je ne pense pas. Finalement, dire la vérité est plus compliqué… Je pourrais en rester là, partir loin de tout ça et l’éviter. Mais je n’ai plus que ça à partager avec elle. Alors je continue, elle s’énerve de plus en plus. Va-t-elle lâcher avant moi ? Tout dépend de la fin… si elle pouvait avoir le courage elle aussi de me dire à quoi elle pense. Sa réponse me blesse, mais je l’ai cherché aussi. Alors je prends ce qu’elle me donne, ris désabusé. Mais l’idée de les imaginer tous les deux me rend si triste… je n’ose penser qu’il puisse me faire ça. Nous nous sommes disputés, mais ce n’est pas la fin de notre amitié, pas vrai ? Je n’en sais rien, je bascule un peu plus dans cette folie qui ne rime à rien. Elle veut s’en aller, je cherche déjà une nouvelle provocation pour la retenir… mais ce qu’elle dit est vrai. Oui je suis con, un con fou d’elle ! Mais elle s’en fout. Je pourrais crever pour elle, elle s’en fout. Elle est si froide, je réclame encore sa douceur… « Bah c’est peut-être ça le problème, je suis trop con pour toi. » j’ai lâché ça sans réfléchir. Je suis vexé par ses propos, ne voit-elle pas que je cherche à attirer son attention. Et tandis qu’elle passe à ma hauteur, je pose brusquement une main sur le haut de sa poitrine pour l’empêcher d’avancer. « Tu comptes aller où comme ça ? » j’essaie de pas penser ce à ce contact qui me manque tant. Ne pas céder à plus… « Tu penses pouvoir déverser ton venin et te barrer ? Tu te crois tellement au-dessus des autres. Regarde-toi à jouer la pétasse. » … je ne le pense pas. « Tu te permets de juger, sans connaitre la vérité. Tu crois que t’as raison sur tout. Que c’est moi qui ait les tords. » C’est évident, ça c’est vrai, je le pense vraiment. Depuis cette nuit-là j’ai l’impression d’être le seul responsable de toute cette histoire. Comme si tout était ma faute... Mais bordel, je n’étais pas seul non ? Et je suis agacé, parce-que trop ivre la deuxième nuit elle a été incapable de me répondre, de me dire les choses que j’attendais. Et les jours d’après plus rien… c’est comme si tout ça n’avait jamais existé. « Je te reconnais pas. T’as vraiment changé… » C’est méchant, je le sais. Mon ton est dédaigneux et je regrette déjà mes mots. Je la regarde avec méprit. Je sais qu’on ne devrait pas en arriver là « Casses-toi ! Je te hais. » J’ai haussé le ton, parce-que mon cœur saigne beaucoup trop. Je la veux tellement, je la désire tellement… je n’ai plus foi en rien. Ni en elle, ni en moi… 

Tout semble contradictoire. Les paroles, les gestes. Plus rien n'a de sens, tout s'embrouille dans ton esprit. Comment faire pour tout remettre en ordre ? Pour tout voir plus clairement. Tu ne sais plus. Cette impression funeste de t'enfoncer toujours plus dans ces abysses, de ne plus être capable d'en sortir. Un rien te blesse bien plus que de raison. Le son de sa voix comme une torture supplémentaire. Ces mots deviennent des coups que tu prends, sans savoir les esquiver, sans savoir les rendre. Tes yeux s'humidifient lorsque ton regard se pose sur lui, et tu ne controles plus rien. Des attaques à n'en plus finir alors que tu te crèverais le coeur si cela te permettrait de le retrouver. Plus rien ne sera plus jamais comme avant. La vie n'aura plus jamais la même saveur sans lui à tes côtés, et si tu l'as compris il y a trois ans déjà, tout devient plus fade encore. « En ce moment ouais, t'es vraiment le roi des cons. » que tu réponds, las de ces attaques, de ces disputes qui n'en finissent pas. T'aimerais lui crier tout ce que tu ressens, toute cette rage, tout cet amour qui restent bloqués en toi, mais tu n'y arrives pas. Pas comme ça. Son geste te surprend. Sa main sur ta poitrine, comme un électrochoc supplémentaire. T'aimerais te défaire de ce contact, mais tu ne bouges plus, paralysée par la peur, la colère en toi. Choquée par ses mots, par cette façon qu'il a de te regarder. « Attend, c'est moi que tu traites de pétasse ? Tu te fous de ma gueule ? Tu m'prends pour de la merde depuis de jours mais c'est moi la pétasse ? Va te faire foutre ! » Les larmes qui commencent à monter, qui ne demandent qu'à être déversées face à tant de haine, mais tu te retiens, te détache de son emprise. Toi qui voulait simplement t'éloigner pour ne pas empirer davantage encore la situation. T'es bloquée, qu'importe ce que tu fais, qu'importe la fuite, il reviendra toujours. « J'connais pas la vérité ? Bah viens me la dire en face ! Moi tout c'que je vois c'est que tu prends bien ton pied avec cette salope. Alors vas-y, viens me dire à quel moment j'ai tord ?! Tu crois que j'vous ai pas entendus ?Tu crois que j'vous ai pas vus toute la journée d'hier ? Et c'est moi la pétasse après ça... J'en ai marre de toi Il Kyang ! Marre de tout ça ! » Ta voix se fait plur virulente, tu n'arrives plus à contrôler tes paroles. Tu veux simplement que tout s'arrête, une bonne fois pour toute. Disparaitre de sa vie pour imaginer pouvoir avancer, un jour ou l'autre. Malgré tout cet amour que tu continues de lui porter. Malgré ton corps tout entier qui continue de le demander. Tout est parti en fumée, rien ne pourra jamais être récupéré. C'est la seule chose que tu retiens de tout ça. Tous ces moments que vous avez partagés ne valent plus rien face à ce que vous êtes devenus. Et finalement, il ose le dire à voix haute, il te déteste. La bombe est lancée, il n'y aura plus jamais de retour en arrière. « Tu m'détestes ? Tant mieux ! » Tu mens, une fois de plus. Te perds dans ces paroles qui n'ont aucun sens à tes yeux. S'enfoncer, toujours plus dans le mensonge, avec l'espoir qu'il finira par se lasser, par t'abandonner une fois pour toute. Que tu puisses enfin tourner la page, prendre le temps qu'il te faut pour te reconstruire enfin, si cela est encore possible.

Jamais nos disputes n’ont été aussi virulentes. Nous avions des hauts et des bas, comme tous les couples. Mais ça finissait par passer, finalement trop peu important comparé à ce qu’on ressentait. Et puis avec le temps tout s’effrite, tout devient plus compliqué. Les choses simples de cette époque ne ressemblent plus à rien. Il est loin le temps où je n’arrivais pas à la laisser bouder dans son coin. Il n’existe plus ce temps où je craquais toujours le premier. Aujourd’hui, je n’ai plus envie de céder parce qu’elle me détruit. Jamais je n’ai eu aussi mal de vie, jamais personne ne m’a autant brutalisé le cœur. Des déceptions j’en ai connue, mais aucune n’est à sa hauteur. Ma haine est profonde, autant que les sentiments que j’éprouvais. Je parle au passé désormais, car aucun de nous ne pourra effacer ce qui s’est passé ce soir. Quoiqu’il arrive, ça restera là dans un coin dans notre tête. On a fini par abîmer ce qu’on avait de plus précieux. Et je lui en veux… terriblement si elle savait. J’écoute sa voix, mais je suis abasourdi. Ça résonne dans ma tête, ça devient lointain. Plus personne ne peut m’atteindre désormais, j’ai trop souffert Ye Won. Je laisse tomber ces émotions qui me restaient. Je décide de te détester pour mieux t’oublier… ça passera cette fois. Je réussirais à avancer j’en suis certains. Nos mots sont plus forts que nous, et je regrette tellement qu’on en soit arrivé là. Le silence était d’or finalement. Je n’aurais pas dût forcer ce destin, celui qui a fini par se jouer de moi. Elle a tort, elle se trompe… si elle savait. Cette fille ne représente rien pour moi, ni aujourd’hui ni demain. C’était elle que je voulais, que je désirais plus que tout. Ma maladresse a eu raison de moi, mes inquiétudes et mes doutes. Mais par-dessous tout c’est ma peur qui m’a rendu esclave. Cette peur de faire une nouvelle erreur, de la blesser, de ne pas être à la hauteur… J’aurais dût passer au-dessus mais je n’y suis pas parvenu. Il ne me reste rien… que ce poison qui me consume à petit feu. « J’en ai marre aussi ! Tu déblatères des conneries à longueur de journée. » et voilà c’est reparti, à n’en plus jamais finir. Un cercle vicieux dont personne ne sortira vainqueur. Je suis fatigué de tout ça « Tu sais même pas… » je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’on se retrouve brusquement plongé dans le noir. Surprit, je me tais alors que le chalet parait soudainement paisible et silencieux. Je déglutis, troublant ce calme avant de me redresser. Je n’y vois pas grand-chose, la lumière de l’extérieur de suffit pas à éclairer les lieux. Je me retrouve un peu bête… est-ce que je dois continuer cette dispute sans fin ? « Ye Won ?... » c’est stupide d’appeler son prénom, c’est presque un murmure de peur qu’elle ne vienne m’envoyer balader. Mes mains cherchent le plan de travail, je tâtonne lentement pour essayer de me repérer et avancer dans la cuisine. Mes doigts rencontrent subitement ceux de Ye Won. Je retire aussitôt ma main « Euh… doit y avoir une coupure de courant. » perspicace je le sais, mais je ne savais pas quoi dire. Je suis gêné, je ne sais pas comment je peux passer de la colère à ça. « Hum… j’ai laissé mon téléphone dans la chambre. » elle doit s’en douter je suppose, sinon je ne serais pas là comme un con à chercher à habituer mes yeux à la luminosité. Je commence à y voir un peu mieux, surtout lorsque la fenêtre du salon dessine ses traits sur le sol. Je relève la tête, aperçoit brièvement la silhouette de Ye Won. Je parle plus pour moi que pour elle. C’est un peu bizarre si je venais discuter avec elle comme si de rien n’était. J’ai pourtant envie de lui demander si par hasard elle n’aurait pas laissé le sien dans le salon qui se trouve beaucoup plus près de nous. Je grimace, sans savoir quoi faire. Mon orgueil mal placé m’oblige à me déplacer. Ça aurait plus facile si je savais où je m’étais les pieds. Ces derniers viennent cogner dans je ne sais quoi, et je finis par trébucher. Je tombe directement sur le sol froid de la cuisine. Je retiens un gémissement de douleur car évidement je me suis étalé sur mon bleu aux côtes. « Merde. » ma fierté en prends un coup. J’aimerais en rire, mais je m’interdis de le faire. Il y a encore trop de tensions entre nous. 

Tu te demandes comment tu vas pouvoir te relever, si t'en auras la force. Il n'y a plus personne pour te maintenir debout, te pousser à avancer. T'avais cru qu'en revenant dans ta vie, il allait tout changer. Mais pas comme ça. Tout devient trop sombre, tu n'arrives plus à supporter tout ça, tout ce mal que vous vous faites. Il n'y a plus aucune raison de s'accrocher, il n'y a plus que les cendres d'un amour qui devient trop lourd à encaisser. Pourtant, il y a toujours cette part de toi qui rêve de retrouver ses bras, l'odeur de sa peau contre la tienne. Malgré ces disputes, malgré ces attaques incessantes. Une utopie qui ne viendra pas. Un rêve qui s'est transformé en véritable cauchemar dont la fin semble tragique. Tu t'apprêtes à répondre, à t'énerver davantage encore, si cela est possible. Mais il faut que les lumières s'éteignent d'un seul coup pour t'arrêter dans ton élan. Un frisson qui te parcours d'un seul coup, un sursaut que tu ne saurais contrôler. Tu retiens ta respiration un instant, le temps de comprendre ce qu'il se passe exactement, en vain. Mais même le souffle d'Il Kyang n'est plus aussi rassurant, alors que la panique commence à t'envahir. Tes mains posées sur le plan de travail, tu sens furtivement sa présence, pourtant ce nouveau contact ne fait qu'agrandir un peu plus ce sentiment d'insécurité qui te gagne. Le bruit des branches qui viennent taper contre le mur n'ont rien de rassurant, pas même que les grincements de bois luttant contre le vent. Ton coeur s'emballe, en un instant. Sans savoir comment réagir à ça, oubliant presque ces cris qui comblaient le vide quelques instants plus tôt. Tout te paraît subitement froid, et la chute que t'entends continue d'accentuer ces craintes. « Il Kyang ... ? » Un murmure dans la nuit, à peine audible. Tu sens déjà ton corps contenir ces spasmes qui te prennent. Et tu finis par te laisser tomber par terre, jambes repliées sur toi-même. Un mauvais coup du sort, un de plus. Les larmes au bord des yeux, tu enroules tes bras autour de tes jambes, refuse de voir ce qu'il se passe autour de toi. Le moindre bruit pourrait te faire frissonner à tout instant. T'es loin d'être rassurée, encore plus en voyant la silhouette d'Il Kyang allongée sur le sol. Tu détournes le regard, ferme tes yeux. Une larme fini par glisser sur ta joue sans que tu ne t'en aperçoives. Tu ne veux plus bouger, interdite. La peur au ventre qu'il n'arrive quelque chose de grave. Plongée dans le noir, sans crier garre, cela fait remonter des souvenirs trop douloureux, trop frais à ton esprit. Et tu n'arrives plus à contrôler ton corps. Tu n'arrives plus à agir de maière raisonnée. Le temps de reprendre ton souffle, de te rendre compte que tu n'es pas plongée contre ton gré dans cet abîme qui t'as tant efrayée, quelques semaines plus tôt. De longues secondes qui s'écoulent, trop lentement, avant de pouvoir relever la tête, voir finalement se dessiner devant toi les ombres de l'intérieur. Le noir n'est pas complet, pas encore. Pourtant, ton coeur palpite comme si ça sonnait la fin.

Je pose mes mains au sol, n’ayant plus vraiment de repère. J’ai entendu la voix de Ye Won, mais je ne sais pas d’où elle venait. Je suis un peu perdu, je ne connais pas par cœur l’endroit. J’essaie de me souvenir où j’étais, évaluer le peu de distance que j’ai fait pour trouver où je suis. Mais tout s’embrume dans ma tête. Je passe une main sur mes côtes, aux aguets j’essaie d’écouter ce qui se passe. Et j’entends du bruit autour de moi, je distingue à peine les choses qui m’entourent. Ye Won semble avoir bougé. Je m’assois au sol, attends d’y voir plus clair pour savoir ce qui se passe. Plus aucun bruit… est-ce qu’elle est encore là ? Je crois que oui, car j’aperçois une silhouette non loin de moi. Mais c’est plus massif que je ne l’imaginais, est-ce que c’est vraiment elle ? « Ye Won ? » cette fois ma voix est un peu inquiète. Je me redresse lentement, de peur de tomber à nouveau je préfère marcher sur les genoux jusqu’à cette ombre étrange. Je tâtonne lentement, les ombres se dessinent davantage et je finis par comprendre qu’il s’agit bien d’elle. Recroquevillée sur elle-même. J’hésite un instant, m’arrête d’approcher car j’ai peur de ne pas trouver ma place trop proche d’elle. Parler me parait difficile, je ne sais pas quoi lui dire… et pourtant, elle a l’air angoissée. Beaucoup plus que je ne l’aurais pensé. Déstabilisé, je reste longtemps à juste regarder son ombre. Et puis je finis par m’avancer, doucement. Ma main suspendu au-dessus de ce que je devine être ses genoux, j’ose enfin « Je… je suis là. » je ne suis pas certain que ça la rassure. Pas après tout ce qu’on vient de se dire. J’ai peur qu’elle esquisse un mouvement de recul. Je m’interdis de la toucher, laisse retomber mes bras « Est-ce que ça va ? » bien sûr que non ça ne va pas… Je me mords les lèvres, caché dans la pénombre, j’ai ce regard désolé posé sur elle. Il ne lui en faudrait pas plus pour comprendre que je regrette et à quel point je tiens à elle. Je me redresse un peu, m’accroupi devant elle et cherche des yeux un point sur quoi me fixe. La lumière du salon peut m’aider à trouver un repère. « Je vais aller chercher le briquet près de la cheminée. » Il n’y a plus aucune bûche, que des cendres mais au moins je me souviens avoir laissé ce briquet dans le coin. C’est un peu bête, mais ça fera l’affaire le temps que j’aille chercher mon téléphone. Je vais pour me redresser, mais au moment où je le fais un bruit énorme retentit en direction des chambres. Je me fige, un peu effrayé et me précipite pour dire « Ça doit être une fenêtre. » oui, bien sûr que ça l’est. Qu’est-ce que ça pourrait être d’autres ? Quelqu’un a dut oublier de les fermer. « Je reviens. » je ne sais pas si elle en a quelque chose à faire. Mais je préférais la prévenir… je me lève doucement, avance lentement vers la source de lumière dans le salon. Je me cogne plusieurs fois, mais au moins je parviens jusqu’à la cheminée. Je trouve rapidement le briquet et décide de l’allumer. Bon au moins, c’est déjà ça. Je souffle, presque soulagé alors que je n’ai jamais eu peur du noir. Ce que je déteste le plus ce sont les endroits exiguës… heureusement pour moi cette maison est bien assez grande. Le chemin du retour est plus facile, je retrouve Ye Won et me baisse devant elle. A la lumière de la flamme, je distingue ses joues mouillées… et je ne sais pas si c’est à cause de moi ou de sa panique. Mon cœur se serre, alors que j’hésite encore à la toucher. Je ne vais pas la laisser toute seule, elle a l’air perdue… finalement je me dis que cette lumière fera l’affaire. « Il faut que j’aille au compteur. » je crois l’avoir vu vers l’entrée. Je me relève doucement, et sans réfléchir attrape soudainement sa main. « Viens avec moi. » elle doit tellement me haïr. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. 

 

Une panique qui te prend, qui te fige sur place. Une peur nouvelle qui s’éveille en toi, subitement. Tu ne saurais dire d’où elle vient, mais ramène à ton esprit ce trou noir vécu quelques semaines auparavant. Tu te souviens de ces images qui ont défilé devant toi à ce moment là, croyant que ta propre fin était proche. Ces images de tes proches qui font rater un battement à ton coeur. Le néant face à toi, c’est ce que tu ressens à cet instant précis. Ton corps se balance instinctivement d’avant en arrière, légèrement. Tu enfouis ta tête dans tes bras, refusant d’y croire. La voix d’Il Kyang parvient à toi, presque impensable, tout comme ce soir-là. Tu renifles, n’ose plus bouger. Encore moins lorsqu’il te dit qu’il s’éloigne. Tu ne parviens pas à comprendre exactement ce qu’il te dit, tout est flou. Tu n’arrives pas à te calmer, encore moins lorsqu’un nouveau bruit, plus violent cette fois, se fait entendre. Tremblante, à bout de souffle, seul un gémissement de peur s’échappe d’entre tes lèvres, incapable de prononcer un mot, la gorge nouée. Tu peux sentir qu’il s’éloigne finalement, à mesure de ses pas. Quelques secondes qui paraissent être une éternité, avant de murmurer son prénom, une fois de plus. Cette attente, aussi courte soit-elle, est interminable, revêt davantage encore cette sensation de cauchemar que tu es en train de vivre. Ta tête qui se secoue dans un geste brusque, jusqu’à ce qu’une lueur s’élève devant toi. Il te faut quelques instants de plus avant de relever la tête, pouvant finalement observer le visage d’Il Kyang devant toi. Tu en as oublié tout ce qu’il vient de se passer, sans réussir à te calmer. T’aurais envie de t’accrocher à lui sans en trouver la force. T’aimerais réussir à attraper sa main pour te rassurer, mais t’en es incapable. Tout s’embrouille, tes pensées, tes gestes. Tu ne réfléchis plus à rien. Ton corps réagit tout seul lorsqu’il fini par attraper ta main, te relevant avec une simplicité incomprise. Tu t’y accroches, ton autre main venant capturer un bout de son pull, au niveau de son épaule. Il te guide jusqu’au compteur, alors que tu ne vois rien d’autre que du brouillard autour de toi. Tes jambes continuent de trembler, comme si tu étais frigorifiée. Peut-être que tu l’es, mais tu ne saurais l’exprimer. Alors tu te raccroches simplement à ce que tu peux, à lui. Sans réfléchir. Dans ta tête, de simples mots qui résonnent, auxquels tu tentes de te maintenir. « Il est là, tout va bien se passer. » Ses pas se stoppent, et tu fais de même, refusant de lâcher sa main. Mais il se détache, tu n’as pas la force de lutter. Ton corps frêle qui reste immobile à côté de lui, seuls des spasmes qui se déclenchent encore parfois en toi. Et tu le laisse simplement faire, sans aucun espoir devant toi, tes yeux rivés sur cette lueur devant vous. Tu gardes dans tes mains le simple contact de son pull, comme si ça pouvait t’aider, te calmer, te rassurer. T’essaies de reprendre ta respiration, alors que le temps semble s’écouler au ralenti. Sensation omniprésente que rien ne s’arrangera jamais, encore moins ici.

Je ne l’ai jamais senti aussi paniquée… à quoi peut-elle bien penser ? Dans mes souvenirs elle n’avait pas peur du noir. Alors qu’il y a-t-il dans sa petite tête en cet instant ? Je n’ose pas lui demander, j’ai peur de la brusquer. Tout comme j’ai peur d’attraper sa main. Je pensais sincèrement qu’elle me repousserait mais au lieu de ça elle s’y accroche, tout comme à mon pull d’ailleurs. J’ai envie de prendre le temps de lui parler, de lui demander ce qui ne va pas. Mais ces nombreuses disputent ont entachées mes espoirs. Je ne sais plus si j’ai le droit de le faire. Est-ce qu’elle m’enverrait balader ? Toutes ces questions se bousculent dans ma tête et ne me font pas avancer. Je tente de les balayer de mon esprit. J’avance doucement vers l’entrée, mon briquet n’éclaire pas grand-chose, mais juste assez pour me repérer. Je sais que c’est dans cette direction, c’est déjà ça. Je finis par lâcher sa main, délicatement avant de froncer les yeux pour tenter d’y voir quelque chose. J’ouvre le compteur et je remercie les proprios d’avoir tout écrit en anglais. Je crois pouvoir nous libérer rapidement, je cherche le problème. J’enclenche les boutons mais… rien. Mon espoir s’effrite quand je retente ma chance. « On dirait que ça fonctionne pas. » je suis embêté, une moue sur mes lèvres tandis que je me tourne vers Ye Won. Je ne la vois pas très bien, mais son allure est stoïque. Bon sang, j’ai une envie folle de la prendre dans mes bras. De lui dire que tout ira bien… je m’interdis de le faire pourtant, mais de mon autre main j’ose la poser sur son bras « Hey… tu vas bien ? » excuse-moi pour tous ces cris. Je ne pensais aucun d’eux si tu savais… je sais qu’il est peut-être trop tard, mais j’aimerais qu’on arrête ce jeu qui nous détruit… L’ambiance aurait été presque agréable si nous n’étions pas tout seuls dans cette grande maison. A nouveau un claquement, je sursaute et pousse un soupir découragé. Je me suis encore fait surprendre, il faudrait que je trouve cette fenêtre. Mais l’état de Ye Won m’inquiète… je ne sais pas ce qui l’a rend aussi fragile tout à coup. Je suis un peu effrayé, par cette atmosphère étrange et son changement de comportement. J’ai peur pour elle… et je n’ai pas la moindre idée de ce que je dois dire pour la rassurer. Alors sans réfléchir, je décide d’attraper à nouveau sa main. Je m’approche lentement « Dis-moi ce qui ne va pas Ye Won… qu’est-ce qui t’effraie ? » inquiet, je préfère essayer de lui parler. Je ne peux pas la laisser dans cet état et encore moins l’abandonner pour aller fermer cette fenêtre. On se croirait dans un mauvais film d’horreur. J’en rirais d’ordinaire, mais cette fois je n’ai pas le cœur à ça. Je suis perturbé par elle, j’aimerais pouvoir lui venir en aide et la sortir de cette torpeur. Instinctivement mes doigts s’entremêlent au sien, comme une mauvaise habitude que je n’arrive pas à perdre. Mon cœur se serre, alors que je l’observe et n’ose bouger. 

Tu t’accroches à lui, sans le contrôler. La panique t’a envahi plus rapidement que tu ne l’aurais pensé. Ca te surprend toi-même de te retrouver dans un tel état. Sans savoir comment réagir. Tu le suis simplement, tenant le tissu de son pull comme si ça pourrait t’aider à te calmer. Et ça marche, un tant soit peu, alors que tu sens que t’arrives un peu mieux à respirer. Tu le laisses activer ces boutons sur le compteur électrique sans comprendre exactement ce qu’il se passe. Tes pensées sont embuée par cette peur qui reste ancrée en toi. Un mélange entre les souvenirs du néant lors de cet accident, et cette vérité qui était en train d’éclater devant toi quelques minutes en arrière. Il te déteste, mais il est encore là. Tu n’arrives pas à remettre tes idées en place, observe simplement cette lumière devant toi, incapable de bouger, voire même de parler. Sa main qui se pose sur ton bras laisse un frisson te parcourir, alors que tu réponds d’un fébrile mouvement de tête, sans être sûre de ce que tu fais. Un nouveau claquement te fait sursauter, t’agripper davantage encore à lui, instinctivement. Le regard perdu, ton corps qui tremble, comme si tu te retrouvais en pleine crise, sans savoir comment t’en sortir. Ta respiration se fait plus forte, quelques secondes tout au plus, le temps pour Il Kyang de glisser sa main dans la sienne. Une sorte de réconfort, quelque part. Un contact qui n’est pas si anodin, mais que tu ne devrais plus avoir. Tu le fixes, un long moment, tentant d’arrêter ces spasmes de te prendre. « Le … le noir. » oses-tu à peine murmurer. Tu n’arrives pas à en dire plus, déglutit avant de baisser la tête. Les branches des arbres continuant de taper contre les murs ne t’aident pas à aller mieux non plus. Comme si tout ça sonnait l’apocalypse. Une vague de regrets pourrait te prendre si tu n’étais pas dans un tel état. A te dire que vous n’auriez jamais du en arriver là, que t’aurais du trouver le courage de lui dire tout ce que tu avais sur le coeur. Mais c’est trop tard pour ça. Pour encore être capable de te réfugier dans ses bras alors que le moindre bruit te fait encore sursauter. Paralysée dans cette torpeur, sans trouver d’issue de secours, en fin de compte. Alors tu serres un peu plus sa main, vos doigts s’entrelaçant dans un geste presque naturel. Tu ne veux pas qu’il te lâche, qu’il te laisse seule dans ce noir glaçant. Mais les mots te manquent, la gorge nouée. Alors tu restes là, le laissant guider tes gestes, finalement. Tu n’es pas en état de penser correctement à cet instant, tu as simplement besoin que la lumière revienne dans la pièce, qu’une nouvelle lueur apparaisse pour te calmer enfin. Et plus les minutes passent, plus l’espoir que ça arrive disparait. Un pincement au coeur à cette idée. Tu refuses de croire que tout se terminera comme ça. Autant ce contact que le reste. Une idée stupide qui te prend une fois de plus, dont tu n’arrives pas à te défaire.

Mon regard fixé sur elle, je n’arrive plus à comprendre ce qui se passe entre nous. Comment peut-on passer d’une haine à « ça » ? Je ne cherche rien, ni à m’excuser, ni à me rattraper. Mais je ne peux pas continuer à avancer si je la sais au plus bas. Alors pourquoi je m’obstine à la détruire comme je le fais. Ça me brûle, je suis perdu encore plus face à ses yeux brillants. « Le noir »… pourquoi l’effraie-t-il si soudainement ? Je n’en sais rien, mais sa réponse me fait mal au cœur. Elle me donne cette impression d’être si fragile tout à coup. Elle qui était si dure avec moi il y a encore quelques minutes. Je vacille doucement, perdu dans ces émotions qui se battent. Je lui en veux terriblement mais je veux être auprès d’elle aussi. Je ne veux pas la blesser, encore moins maintenant alors je m’approche lentement. Presque minutieusement pour ne pas la brusquer… éteignant mon briquet, je me permets ce geste auquel je ne devrais pas céder, passant déjà mes bras autour d’elle pour venir l’étreindre calmement. Je n’ai pas envie de réfléchir, de me demander si c’est bien ou mal. Je veux juste qu’elle se sente en sécurité même si c’est dans ces bras qu’elle doit détester. Je la serre un peu plus contre moi « T’en fais pas je suis là. » je doute que cela puisse la réconforter. Je dois être le dernier qu’elle aimerait voir avec elle. Min aurait surement fait l’affaire… j’en suis certains. Mais j’accepte cette idée là… « Je vais nous faire du feu. » au moins on ne restera pas dans le noir trop longtemps. Malgré moi, mon visage se perd dans ses cheveux, j’ai envie d’y déposer un baiser mais je me retiens. J’inspire profondément, pour sentir son parfum… je suis un fou, complètement accro. Elle me manque, j’ai besoin de la retrouver, elle comme sa peau contre la mienne. C’est difficile de se raisonner, mais je refuse une nouvelle fois de profiter de ces instants de faiblesses. Je ne suis pas comme ça… alors je reprends sur moi et m’éloigne un peu. Reprenant sa main dans la mienne, je décide de la guider jusqu’au salon. Je la laisse s’installer sur le canapé et prends le temps de lui dire ce que je vais faire « Je vais dehors. Tu m’attends ici. Prends le briquet avec toi. » Et je lui tends pour qu’elle garde cette source de lumière. Tant pis si je me cogne, dehors j’y verrais surement plus clair qu’ici. Je laisse mes doigts trop longtemps sur les siens, dans un geste rassurant avant de faire demi-tour. Il faut que je repère un peu pour aller sur la terrasse. Je tâtonne les murs, avance lentement. Un nouveau claquement, cette fois je râle car je me fais toujours surprendre. Finalement, c’est une soirée un peu spéciale. Je ne sais pas si elle a le don d’apaiser nos cœurs cela dit. Il bat plus vite, de peur cette fois. Il me faut quelques minutes avant de trouver la fenêtre qui mène à l’extérieur. Je ronchonnerais presque contre ceux qui ont eu l’idée de tirer les rideaux. L’ouvrant, je me prends de plein fouet l’air frais sur le visage. Ça me glace, je tire sur ma visière comme si ça pouvait m’aider à avoir moins froid. Evidement comme il y a une coupure, il n’y a plus de lumière sur la terrasse. Je n’y vois pas grand-chose, aucun lampadaire à l’extérieur non plus. Et je comprends qu’il doit surement s’agir d’une panne générale. Peut-être est-ce dût au vent ? Je cherche où je me trouve, pour me diriger vers le tas de bois. Mais je me surprends à regarder autour de moi. La nuit est noire ici, profonde surement car nous sommes entourés par la nature. Et je me prends à regarder le ciel pour y apercevoir toutes ces étoiles qu’on ne voit jamais. « Ouah ! » je suis surprit moi-même. C’est magnifique, presque magique. Je reste plusieurs minutes à observer le ciel, le contempler. J’ai l’impression d’être dans un autre monde, plus doux et plus beau cette fois. « Ye Won !! » je crie sans m’en rendre compte. Il faut qu’elle vienne dehors ! alors je prends le risque de faire demi-tour dans le noir. Ma vision s’était adapté à la lumière de dehors, j’y vois encore moins clair en rentrant à l’intérieur. Je me précipite un peu, me cogne encore une fois, mais je m’en fiche. Arrivé vers elle, je serais presque essoufflé avant de lui attraper la main. « Viens ! Il faut que tu vois ça. », elle a l’air encore paniquée, peut-être ais-je mit trop de temps à revenir ? « Fais-moi confiance. » si c’est encore possible. Et je l’emmène avec moi lentement cette fois, pour la mener jusqu’à dehors. 

Tout change, en quelques secondes à peine. Il n’a fallu qu’une coupure de courant pour te plonger dans une panique incompréhensible. Pour que les cris s’arrêtent, que cette dispute s’interrompe, sans réellement avoir de fin. Tout semble si calme et terrifiant à la fois, autant les bruits de l’extérieur que ces gestes. Ton regard est vide, seuls des frissons arrivent encore à faire bouger ton corps. Ce sont les bras d’Il Kyang s’enroulant autour de toi qui te ramènent à une certaine réalité. Qui te font prendre conscience une nouvelle fois qu’il n’y a que son contact qui saurait te rassurer, te faire ressentir une certaine forme de sécurité. Alors tu t’y perds, ce contact qui réchauffe un tant soit peu ton coeur. Tu continues de t’accrocher à lui, comme si, quelque part, ta vie en dépendait. Il a ton coeur entre ses mains, et tu ne comprends pas comment il arrive à le briser aussi facilement, pour lui rendre ses pulsations quelques instants plus tard. Tout est trop confus, finalement, encore plus dans l’état dans lequel tu te trouves. Alors, tu restes là, dans ses bras, tout le temps qu’il le désire. Et si le temps semble s’être figé, il s’écoule à une vitesse folle lorsque tu te retrouves si proche de lui. Lorsque, une fois encore, tu peux sentir sa chaleur contre toi. Ca ne changera rien à ce qu’il s’est passé ces derniers jours, mais tu te rends compte qu’il est toujours là. Qu’il est toujours capable de savoir ce qui pourrait te soulager. Et c’est quelque chose qui ne s’oublie pas, encore une fois. Une étreinte qui prend fin bien trop rapidement, alors qu’il reprend ta main pour te guider. Tu le suis, sans un mot. Il est maître de tes mouvements alors que la peur continue de s’amuser de toi. Suivant ses gestes, tu t’assois sur le canapé, récupère ce briquet entre tes mains. « D’accord. » arrives-tu à peine à souffler. Peu à peu, tu tentes maladroitement de reprendre tes esprits. A peine ce contact brisé, tu te dépêches d’allumer ce briquet, retrouver une certaine lueur devant toi, pouvant poser ton regard dessus, t’y concentrant. D’un geste fébrile, tu essuies ton visage, sans pour autant quitter des yeux cette flamme. Tu veux que tout ça s’arrête. Tu veux retrouver un semblant de tranquillité dans cette vie que tu ne maîtrises plus, davantage encore ce soir. Cette fenêtre qui claque une nouvelle fois te fait sursauter de plus belle, éteignant la source de lumière entre tes mains. Un haut-le-coeur, avant de te reprendre une fois de plus. Tes mains tremblantes, tu mets de longues secondes à rallumer le briquet, te maudirait de te retrouver aussi paniquée que ça. Puis, tu attends, qu’il revienne, qu’il se retrouve à nouveau près de toi. Vous êtes seuls ici, et malgré toutes ces atrocités que vous avez beau vous échanger, ça te fait du bien de le savoir là. Mais il met bien trop de temps à revenir. T’aurais presque l’impression qu’une heure entière s’écoule, avant de l’entendre crier ton nom. Tu ne sais pas ce que tu dois déceler dans sa voix, te retourne en direction de la fenêtre brusquement, alors que ton coeur palpite une fois de plus. Un cognement cette fois vient te perturber, mais il ne vient pas de l’extérieur, au contraire. T’éteins le briquet, t’enfonce dans le canapé, sans savoir ce qu’il pourrait arriver. Tu sens qu’on attrape ta main, tu serais prête à reculer, mais la voix d’Il Kyang parvient à nouveau à toi, laissant un soupire s’échapper d’entre tes lèvres. Tu te demandes d’un coup si vous êtes en danger, pourquoi il se retrouve essoufflé. Mais ces questions ne résonnent pas bien longtemps dans ta tête. Tu te lèves difficilement cette fois, attrapant son bras, hésitante dans tes pas. T’as peur de ce que tu pourrais découvrir et avance comme tu peux dans cette pièce. Tu peux déjà sentir le froid de l’extérieur t’engloutir, prêt à te glacer le sang. Ton attention se porte sur lui, fébrile. « Qu’est-ce qui a ? » tu bredouilles, ta voix est faible. T’as beau regarder tout autour de toi, tu ne sais pas sur quoi tu dois te concentrer. Tu te sens un peu plus rassurée dehors, la lune laissant d’autres formes se dessiner devant toi. Alors tu relèves la tête vers le ciel, observant simplement ce qu’il se passe. Jusqu’à découvrir toutes ces étoiles devant tes yeux. Tes bras enroulés autour du sien, tu restes finalement figée face à ce spectacle.