Je ne sais pas comment tout ça a pu arriver. J’étais prêt à la haïr de tout mon cœur, et me voilà à parler tout naturellement avec elle. Je crois que c’est ce qui fait notre force, cette attirance que personne ne peut contrôler. Quoiqu’il arrive, nous sommes toujours attirés l’un vers l’autre. Ça m’effraie, mais ça vaut le coup d’essayé. Je suis ravi qu’elle ne regrette pas non plus sa soirée. On aurait pu s’amuser différemment, mais finalement c’est plutôt une bonne fin je trouve. Je me laisse vivre et profiter de l’instant. Demain sera un autre jour, comme j’aime le penser. Je reste assit à ses côtés, laisse ma tête trouver la sienne lorsqu’elle se penche vers moi. Je n’ai pas la moindre idée de l’heure qu’il est mais je suppose qu’il doit être déjà bien tard. Je ris à sa remarque, je les imagine assit autour d’une table à boire de l’alcool, à rire avec une musique à vous crever les tympans avec des tas de filles autour d’eux. Quand j’y pense, j’ai à peu près la même chose non ? Une bouteille de champagne, une jolie femme et mon cœur bat si vite qu’il tambourine jusqu’à mes oreilles. C’est à quelque chose près équivalent. Cette remarque me fait sourire, alors que je mords dans un nouveau morceau de gâteau. Je me sens plus léger, l’alcool m’y aidant un peu je l’admets, je prends une gorgée de plus pour me détendre et apprécier l’instant. Mes yeux baladeurs courent lentement le long des jambes de Ye Won. Je l’avoue, je serais un piètre menteur si je disais ne pas apprécier ce que je regarde. Me mordillant le coin des lèvres, je me redresse un peu avant de poser ma paume sur sa peau. Je crois que l’alcool fait davantage effet… j’ai un peu chaud tout à coup « Si ils rentrent que dans plusieurs heures on va devoir rester ici dormir… » C’est une constatation, un peu étrange et j’ai du mal à m’imaginer dormir là. Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête, j’ai envie d’être avec elle, mais cette proximité m’électrise subitement. Je me bouge un peu, assez pour qu’elle décolle sa tête de mon épaule. Je me tourne vers elle, laissant mes doigts courir sur sa peau délicatement « Il faut que je t’avoue quelque chose… » Je sais que je ne devrais pas, j’ai bien dit que je lui laisserais le temps. Mais j’aimerais qu’elle me pardonne parce-que je me sens plus léger, comme si plus aucun de mes mots n’étaient interdit. Je me penche vers elle, mon autre main trouvant sa joue avant de venir lui murmurer à l’oreille « J’ai envie de toi… » C’est une mauvaise remarque je le sais. Mais je n’y peux rien, j’ai parlé sans réfléchir et juste avec ce que ma tête me criait. M’en voudra-t-elle ? Je n’en sais rien, je n’y pense même pas. Je laisse courir mon souffle sur sa joue, sur sa bouche tandis que ma main curieuse sur sa jambe continue son chemin. Je la glisse habilement sous le tissu de sa jupe, alors que je colle une nouvelle fois mes lèvres aux siennes pour un échange plus passionné. Tant pis si je fais mal les choses, elle peut me repousser je crois que je comprendrais. Mais j’écoute seulement mes envies, mon cœur et en cet instant il meurt d’envie de sentir sa peau contre la mienne. J’ai beaucoup donné ces derniers jours, à toujours devoir réfléchir à ce que je disais même si j’ai énormément menti. Cette fois, je n’ai plus envie de ça… 

Peut-être que cette fin d’année sonne comme un nouveau départ à prendre. Sur une note plus positive, plus enthousiasmante. Peut-être que cette année qui arrive sonne comme une ère de renouveau, promettant quelque part de nouvelles aventures, d’autres histoires. Le futur pourrait mieux se dessiner devant toi, c’est ce que tu essaies de te dire en te voyant là, finalement si proche de lui. Comme avant. Avant cette disparition, ces retrouvailles, ces disputes. Comme lorsque vous étiez plus jeunes, remplis d’amour, sans penser au lendemain. Trois années à mettre de côté, même si la tâche n’est pas si facile. Mais t’as envie d’y parvenir, retrouver ces sensations qui faisaient celle que tu es réellement au fond de toi. Il est le seul à faire ressortir cette joie de vivre, cet engouement, mais surtout, il est seul à te faire goûter à cette liberté dont t’as toujours rêvé. Celle qui te fais oublier ce qui pourrait se passer le lendemain. Comme si chaque jour était le dernier, et qu’il fallait profiter pleinement de tout ce qui s’offre à nous. Alors, tu bois quelques gorgées de champagne, termine ce morceau de gâteau, profitant de cette proximité nouvelle. Qui soulage ton coeur, et fait disparaître cette animosité qui faisait encore rage quelques heures plus tôt. Des sentiments si négatifs qu’ils n’ont mené à rien, à part une souffrance certaine qui aurait pu être évitée. Tes épaules se haussent lentement à sa remarque, ta tête tournée vers lui, ton regard plongé dans le sien. « Ca pourrait être pire… » souffles-tu simplement, avant de te redresser, pour mieux encore l’observer. Tes pensées se bousculent, se perdent dans des questions qui n’ont plus aucun sens. Ton coeur tambourine dans ta poitrine lorsque sa main vient retrouver le contact de ta joue. T’as peur, de chacun de ses mots, de ses actes, mais tu les attends avec une impatience certaine. Tout devient trop flou lorsque tu peux sentir son souffle sur ta peau. Cet aveu qu’il te fait laisse un sourire fin prendre possession de tes lèvres, alors que lentement, ton front vient se poser contre le sien. Comme s’il s’agissait là d’un nouveau secret. Parce qu’en fin de compte, tout ce qu’il se passe ce soir dans ce garde-manger l’est, à l’abri des regards. Alors, tu te perds une fois de plus dans ce nouveau baiser qu’il t’offre, plus passionné encore que les autres, plus ardu. Tu sens de plus belle ces papillons dans le ventre, ceux qui font gonfler en toi ce sentiment de bonheur. Ta main qui capte alors son visage pour le rapprocher un peu plus encore, en douceur. Ton corps qui répond à ses avances sans que tu ne puisses prendre le temps de réfléchir, laissant simplement ton coeur parler à ta place. Tu ne veux que lui, depuis toujours, certainement à jamais. Il est le seul que tu veux sentir aussi proche de toi, et ça se confirme encore ce soir. Des minutes qui paraissent être des secondes lorsqu’enfin, tu te retrouves dans ses bras, que tu peux sentir sa chaleur te réchauffer le coeur. Mais parfois, il suffit d’un rien pour mettre un terme prématuré à tout ça. Un bruit, une porte qui claque, un rire. Qui te figent sur place, te font ouvrir les yeux. Tu n’es sûre de rien, mais déjà ce sentiment t’envahit. La soirée se termine déjà, trop rapidement pour toi. Tu n’oses plus bouger, ta main encore perdue dans ses cheveux, ton visage toujours aussi proche du sien. Et malgré tout, ce sourire qui continue d’orner tes lèvres, bien malgré toi. Qui laisse encore penser que même si cet instant hors du temps s’arrête là, il laisse en toi une marque indélébile, différente cette fois.

 Cet aveu, je n’en mesure pas les conséquences. Il n’aura pas d’impact, il ne changera rien, car tout restera là, ici à l’abri des regards. Pour moi il signifiera une vérité, une de plus que j’aurais osé lui dire. Je ne crains rien, je suis sûr de moi et de ce que mon cœur réclame. Et il me crie, me hurle qu’il la veut elle et sa peau douce contre la mienne. Alors j’y cède, trop faible pour me mentir et lassé de ces non-dits. Je ne risque plus rien, mieux vaut être franc. Et elle ne me repousse pas, tandis que je l’accueil dans mes bras. Je suis esclave de mes sentiments, je n’ai jamais ressenti ça auparavant. Etre incapable de contrôler mon corps, de ne pas savoir garder ces pulsions pour moi. Elle m’a trop manqué et malgré que j’aie déjà pu la retrouver, je suis en perpétuel manque. Est-ce grave ? Je suis accro… je le sais. Et c’est bien plus fort, bien plus puissant que cette coc que j’aimais tant. C’est plus addictif encore, plus enivrant encore. Je souris contre ses lèvres. Persuadé que ces disputes sont loin de nous, je me noie dans ces sensations et ces émotions qui me submergent. Je n’ai plus rien en tête, si ce n’est, elle et la chaleur de son corps. Je serais prêt à tout abandonner ce soir pour elle, mais un bruit vient subitement troubler nos retrouvailles. Je tends l’oreille, sans réelle envie de me détacher d’elle. Mais les sons deviennent plus présents, plus envahissants… Un nouveau rire, une voix qui s’élève. Je finis par me reculer, lui jetant un regard complice et à la fois frustré. « Oh ! Il Kyang t’es où ? » « Si ça se trouve ils sont sortis. » « Mais les lumières sont restées allumées partout. » Les voix parlent plus fort, se rapprochent encore. Je passe une main dans mes cheveux, les coiffe un peu mieux pour ne pas attirer l’attention et me redresse d’un coup. Je chuchote doucement à Ye Won « Toute les bonnes choses ont une fin. » puis me tourne vers la porte pour crier « On est là ! » C’est une soirée qui se termine. Mais ce jeu n’est pas fini pour moi… J’adresse un sourire amusé à Ye Won avant de l’aider à se relever. Me collant à la porte je tapote contre le bois. « Ah, y’a son téléphone ! » c’est Kitae qui doit surement m’avoir appelé plusieurs fois. Je tape contre la porte une nouvelle fois. « Ici !! » je ris, trouvant la situation drôle alors que je les imagine un peu ivre. Trop pour Jae qui parle d’une façon étrange. Je ne comprends rien à ce qu’il dit, mais enfin je vois la poignée bouger. Kitae et Min ouvrent la porte. Tous les deux nous regardent plutôt surprit. J’espère cependant que mes lèvres ne sont pas trop rougies par nos baisers. Je tente de rester le plus naturel possible « C’est pas trop tôt. » et je sors, tandis qu’ils nous laisse passer en nous regardant étrangement. « Euh… » « On est parti chercher la bouffe pour la soirée, mais ça s’est refermé sur nous. » Kitae cligne des yeux plusieurs fois, je ne sais pas si il est assez lucide pour comprendre ce que je lui dis. Mais je lui raconte l’histoire, avant qu’il ne commence à se faire des films. J’hausse les épaules et récupère mon téléphone dans ses mains. « Vous êtes restés coincés là toute la nuit ? » je jette un coup d’œil à l’écran pour observer l’heure. « Ouais. » Kitae m’observe, grimace et je devine à sa tête qu’il doit se débattre mentalement pour faire des phrases censées. Ils ont tous trop bu et bien profité de la soirée. Je jette un coup d’œil à Ye Won, puis détourne les yeux vers Min et Kitae. « Je pense qu’on en reparlera demain. On est tous un peu crevé. Bonne nuit. » 

Tu aurais pu te perdre dans ses bras des heures, des journées entières, si seulement c’était possible. Tu aurais savouré chaque seconde sous le contact de sa peau, si cela t’était permis. Mais chaque bonne chose a une fin, même cette soirée, qui laisse un goût d’inachevé. Peut-être aurais-tu préféré qu’ils ne rentrent pas tout de suite, qu’ils profitent davantage encore de leur ivresse, vous laissant enfermés là. Dans une pièce trop petite, mais bien assez grande pour vous deux, ce secret que tu gardes bien ancré au fond de toi. La réalité paraît si brutale tout d’un coup, alors que les voix de vos amis se font de plus en plus fortes, t’arrachent à ses bras. Tu regretterais presque de les entendre, encore plus de le voir s’éloigner de toi. Cette phrase à ton égard laisse ce sourire rythmer tes gestes, alors que tu tapotes légèrement sur tes joues, avant de te relever. D’un geste mal assuré, tu attrapes ton manteau, avant d’observer la porte s’ouvrir enfin sur vous. Les garçons ont l’air d’avoir passé une bonne soirée, eux aussi, leur état te faisant presque rire. Pourtant, tu te retiens, tente de garder un air presque impassible devant eux. Délivrée de cette pièce, pourtant, tu continues de croire que tout ça se termine bien trop vite. Ils ont l’air si éméchés, ne comprenant rien à ce qui a bien pu se passer. Alors tu restes silencieuse, préfère laisser Il Kyang parler pour vous deux. Tu offres un léger sourire à chacun, même si tu sens déjà le regard interrogateur de Min Young posé sur toi. Tu déposes un baiser amical sur sa joue, comme si rien ne s’était passé. Ta main posée sur son bras, tu t’arrêtes quelques secondes tout au plus. « J’suis crevée, j’vais dormir. Tu m’racontes votre soirée demain ? » Et sans vraiment attendre de réponse de sa part, tu te diriges déjà vers ta chambre. Un dernier regard furtif en direction d’Il Kyang, et tu t’engouffres déjà dans cette pièce. La porte fermée, tu t’adosses à celle-ci, poussant un soupire. T’as besoin de te remettre de tes émotions, pourtant, t’as l’impression de sentir encore son souffle sur toi. Une sensation qui te ramène à la toute première fois où vous vous êtes embrassés, il y a bien longtemps déjà. Tu retrouves ce que tu as vécu de longues années en arrière, comme si quelque part, tu retournais à tes quinze ans, tes premiers émois. De longues secondes à rester là, avant de te décider à ôter tes chaussures, retirer ces vêtements. Tu aurais été prête à les garder, simplement pour sentir encore son odeur tout contre toi. Mais tu sais au fond de toi, que ce n’est pas raisonnable. Alors, tu enfiles simplement ce large pull, comme à chaque fois. Tu prends finalement le temps de regarder ton téléphone, y aperçoit déjà de nombreux messages. Mais tu n’as pas la tête à ça, préfère garder à l’esprit cette soirée en sa compagnie. Tu poses l’objet sur ta table, et te glisses enfin sous tes draps. Ce soir, tu sais que tu arriveras enfin à dormir. Plus apaisée, moins peinée. Enfin une nuit ou les bras de Morphée te tendent les bras, te laissant déjà somnoler, ce rictus ancré sur tes lèvres, repensant encore à sa douceur, à ces mots qui prennent un nouveau sens. Ce soir, tu n’auras pas besoin d’ivresse pour trouver le sommeil, simplement des images de lui. Des pensées qui se font plus lumineuses, plus heureuses. Malgré ce chemin que tu devras encore parcourir pour effacer totalement ces blessures qui pèsent encore sur ton coeur. Mais surtout, ce soir, t’y crois enfin. Au bonheur de ces  nouvelles retrouvailles.

J’offre un sourire à tous, sans vraiment prendre le temps de les écouter. Kitae rit encore d’une blague qu’eux seuls peuvent comprendre et je pars déjà en direction des chambres. Je lui jette un regard, cette fois je n’irais pas me coucher le cœur lourd. Je me sens plus apaisé, encore plus lorsque je me retrouve seul dans la pièce. Les autres font encore du bruit, ils ne tarderont surement pas à aller retrouver les bras de Morphée. Ce sourire ne quitte pas mes lèvres. Je retire mon costume, pour retrouver une tenue plus légère et adaptée à la nuit. Mais je n’ai pas vraiment sommeil… je reste sur mon lit, regarde mon téléphone, écoute une musique ou deux. Je me sens bizarre, une sensation que j’ai connu il y a bien longtemps. Et je m’en souviens encore comme si c’était hier, après ce premier rendez-vous qu’on avait eu tous les deux. Cette façon que j’avais de me souvenir d’elle, de son odeur. A avoir cette sensation qu’elle était toujours là avec moi… je repense à elle à notre soirée, nos baisers… tout ça me parait fou et j’ai de nouveau ce grand sourire aux lèvres. J’ai l’air d’un ado, je le sais mais c’est plus fort que moi. Je repense à ce qu’on s’est dit, à ce que nous avons échangé, à ces mots… je tourne, trop souvent dans mon lit. Fixe des points, revoit son visage quand je ferme les yeux. Finalement, je n’arrive pas à dormir… j’ai ce goût d’inachevé, tandis que j’hésite quelques minutes assit. Je me mordille l’intérieur de la joue, regarde l’heure et me dit qu’il est déjà tard. Dans les couloirs plus personnes ne fait de bruit, je devine que chacun doit avoir regagné sa chambre. Le cœur battant, une idée folle me traverse l’esprit. Encore embué par tout ce qui s’est passé. J’ai du mal à réfléchir correctement. C’est spontanément que je décide de me lever, me dirigeant vers la porte de ma chambre. J’hésite quelques secondes tout au plus avant de l’ouvrir et regarder dans le couloir. Personne n’est là… une occasion parfaite, tandis que la folie me gagne. Il me faut que quelques secondes pour atteindre sa chambre… Je suis fou… je le sais, mais je tourne déjà la poignée de la porte. J’entre doucement, sans faire de bruit et referme derrière moi, minutieusement avant de m’avancer vers son lit. Ais-je trop attendu ? J’ai peur qu’elle ne dorme vraiment bien… Une fois arrivé près d’elle, j’attrape le tissu de son drap pour essayer de glisser dans son lit. Mon geste la surprenant, je pose brusquement ma paume contre sa bouche pour l’empêcher de crier « C’est moi… » je murmure mes mots, distinguant juste assez sa silhouette dans la pénombre. Je souris, sans vraiment lui expliquer ce qui me passe par la tête. Alors sans rien dire, je me faufile sous son draps et vient la surplomber de mon poids mesuré. Mon visage près du sien je lui souffle « On n’est pas obligé d’assumé demain… » Et je retire ma main de sa bouche pour venir en prendre possession. Je suis intrusif, insolent… mais je m’en fous. Je n’ai pas envie de penser à ce qui est bien ou mal. Je voulais la retrouver, être à nouveau avec elle. J’ai besoin de retrouver son corps contre le mien, et tout ça peut rester ici. Entre nous, dans cette nuit qui nous appartient. Ça pourra être notre secret… Je n’attends rien de toi Ye Won, juste sentir tes bras m’entourant, ta bouche contre la mienne. Je veux me perdre contre toi, ne plus jamais rien regretter. Et tant pis, si c’est une fois de trop, si je m’égare et que j’en souffrirais. 

T’as le coeur léger, quelque part, maintenant que cette discussion a eu lieu. Que tu as eu le plaisir de retrouver ses lèvres, son contact. Tu n’as pas envie de penser à demain, ni même à ce passé brumeux. Il ne reste à ton esprit que ces dernières heures, teintées d’une douceur certaine. Te voilà prête à retrouver ce sommeil qui a tant manqué ces dernières semaines, à plonger dans des rêves qui, eux aussi, n’appartiennent qu’à toi. Dans ces songes, tu fermes les yeux, appréciant le silence qui regagne ce chalet. Pourtant, il ne suffit que d’un geste pour te surprendre, prendre appui sur tes coudes. Tu n’as pas le temps de penser à ce qu’il se passe, que tu peux reconnaître dans ce murmure, la voix d’Il Kyang. Ton coeur qui fait un bond dans ta poitrine, alors qu’aucun son n’arrive à sortir. Simplement ce sourire pour répondre à ces mots, à ce baiser qu’il t’offre de nouveau. Tu retrouves ses bras, bien plus rapidement que tu ne l’aurais cru. Tu retrouves son odeur, sa délicatesse. Comme si tout ça n’était qu’un moment interrompu, pour mieux reprendre. Et tout comme dans ce garde-manger, tu ne penses plus à rien, laisse une nouvelle fois ton corps s’exprimer à ta place. Après tout, tu peut simplement profiter de tout ce que t’as toujours voulu, alors qu’il est là, qu’il te retrouve dans ta chambre, simplement pour faire durer l’instant.



Quelques heures à peine de sommeil, pourtant, tu te sens réellement reposée. Peut-être parce qu’il était là, partageant ce lit bien trop petit pour vous deux. La sensation de son corps collé au tiens comme un doux rêve, pourtant bien réel. Et même si cette pointe de fatigue se fait toujours ressentir, tu te sens apaisée. La lumière du jour qui prend lentement place dans la pièce, mais qui ne te permet pas d’ouvrir les yeux, pas encore. Ta main qui caresse lentement son bras enroulé autour de toi, tes lèvres inlassablement étirées dans ce sourire amoureux. Tu ne veux rien regretter, pas cette fois. Même s’il lui faudra partir à l’aube pour ne pas éveiller les soupçons. Tu profites simplement de ces quelques minutes de paix, de cette proximité qui te fait chavirer. Le reste pourrait bien attendre, et dans le fond, t’appréhendes déjà de le voir s’éloigner. Alors, tu replonges dans tes rêves. Il aura certainement disparu d’ici quelques heures, pourtant il laissera son odeur sur tes draps. Ce sera suffisant pour toi ce matin, parce que ces quelques heures de plus en sa présence suffisent à ce bonheur que tu pensais impossible. Et, lorsque tu te rendors enfin, tu le sais au fond de toi, même s’il part, il ne sera jamais bien loin.

Juste un souffle, un nouveau baiser échangé… renouer avec ces sensations fortes, le cœur tambourinant. Un geste qui change tout, une occasion non manquée. Il ne faut que quelques secondes pour tout basculer et pouvoir la toucher. Elle aurait pu m’ignorer, me dire que j’allais trop vite moi qui lui ais promis d’attendre. Impatient, je n’ai pas su rester à ma place, trop en manque de ses bras, de ses caresses. Sa peau brûle au contact de la sienne, dans une danse familière. Impossible de m’en lasser, j’en redemande encore… je ne sais pas à quoi cela nous mènera. Je lui ai dit, nous ne sommes pas obligés d’assumer demain. Mais est-ce que cela signifiera quelque chose ou juste un nouvel égarement ? Je n’en sais rien, je ne lui poserais aucune question car je m’en fous. Je suis prêt à ne partager que ça s’il faut. Si c’est le seul moyen de pouvoir être avec elle. Pourtant ses gestes ne trompent pas, ses sourires, ses mots… j’ai cette certitude qu’il y a plus. Que nous voulons tous les deux la même chose, mais il y a ce doute. Cette part d’ombre qui ne quitte pas son cœur. Une peur que j’ai instaurée en elle. Celle de l’abandon et qu’elle a de trop nombreuses fois connue. Je ne lui en veux pas, tant qu’il n’y a que moi. Je ne veux qu’aucun autre ne puisse la posséder comme je la possède ce soir. Qu’aucun autre ne puisse sentir son corps se cambrer comme il se cambre contre le mien. Je lui laisserais le temps, mais jamais la possibilité de m’oublier complètement. Je ne peux pas, je n’ai pas la force de ça. Je ferais parti de sa vie, d’une façon ou d’une autre. Nous n’avons pas besoin de prendre cette nuit au sérieux, juste comme une étape. Un moyen de passer une bonne soirée. Et j’ai beau la connaitre, me souvenir de toutes ces fois où elle s’est donné à moi, je m’y perds encore. Je prends plaisir dans ce jeu malsain et dévastateur. D’une légèreté insolente, à ne plus savoir si je veux plus ou moins. Je me satisfais de ce moment en y perdant toutes mes convictions et mes forces. Ce soir-là, je n’ai pas envie de la fuir. Je me laisse retomber à ses côtés. Collé à elle, je m’endors facilement, mon bras enroulé autour de ses épaules. Je me sens apaisé, fatigué par tous ces changements d’humeur. J’y trouve le sommeil, sans attendre, l’esprit léger…


Je serais resté longtemps endormis, si ma crainte qu’on me voit ici ne m’avait pas réveillé. Quelque part j’y songeais, assez pour que cela vienne me troubler. Un sourire aux lèvres, tandis que mes yeux se posent directement sur elle. C’est presque un rêve, un doux que je n’ai pas envie de fuir. Mais la réalité me rappelle à l’ordre. Je refuse qu’on me pose des questions. Cette nuit était à nous et elle doit le rester. Malgré la raison, je reste quelques secondes à la regarder, mes doigts frôlant à peine ses cheveux de peur de la réveiller. Je me risque à déposer légèrement mes lèvres contre les siennes avant de sortir du lit et me rhabiller. J’aimerais que tous mes matins soient comme celui-ci. Aussi facile, sans encombre, sans regrets… juste avec le plaisir de me réveiller à ses côtés. J’aimerais qu’il dur plus longtemps, avoir la possibilité de choisir de rester si j’en avais envie. Mais c’est avec le cœur léger que je quitte sa chambre pour aller retrouver la mienne. Satisfait de ce que nous avons partagé, ce sourire reste accroché à mes lèvres. Je reste un peu ici, allongé en repensant à nous deux. C’est le bruit dans le couloir qui me fait sortir de là, une fois de plus. Je n’ai pas une mine fatiguée pour une fois, alors je tente quand même de jouer un peu cette comédie. Un Il Kyang qui est bien réveillé c’est un peu douteux. Lorsque j’arrive dans la cuisine, je fais mine de m’étirer, les cheveux en bataille avant de me poser sur un tabouret. « Bien dormis Il Kyang ? » Kitae est toujours enjoué, je ne relève pas la tête, me frottant les yeux d’un air encore endormis. « Hum… » J’espère au moins que ça passera. « Alors, c’était comment ta soirée ? » il s’accoude au plan de travail, se penchant pour écouter une confidence qui ne viendra pas. « A ton avis. » je déteste qu’il m’interroge, j’ai toujours peur qu’il sache lire en moi. « Tu peux me dire… si ça a été compliqué. » Je relève la tête, prends un air impassible « Ouais compliqué. » il attend surement plus. Mais je n’ai rien à ajouter… il me regarde du coin de l’œil, une moue sur les lèvres. Je détourne les yeux, m’intéressant subitement à Jae qui entre dans la pièce. Ce que j’aime chez lui c’est qu’il se fout de savoir ce que les autres font. Et le voilà déjà à parler de sa soirée et vanter ce que j’ai raté.

Un matin qui sort de l’ordinaire, un réveil différent. Cette fois, tu te sens reposée, prête à affronter cette journée. Tu ne redoutes pas qu’elle soit mauvaise, au contraire. Parce que les choses changent, petit à petit. Parce que cette fois, l’animosité dont tu pouvais faire preuve a disparu. Un sourire léger sur tes lèvres alors que tu te redresses, t’étire lentement. Du coin de l’oeil, tu observes par la fenêtre, pouvant voir la montagne au loin, et ces premiers rayons de soleil. Ce spectacle semble encore plus beau, plus magique désormais. Tes affaires que tu enfiles, alors que tu peux déjà entendre les autres se lever. Pourtant, tu n’as pas envie de les rejoindre, pas tout de suite. Tu te rallonges un instant, repensant à cette soirée, à cette nuit. Tu sais qu’il va falloir sauver les apparences, pourtant tu sembles bien vite l’oublier lorsque tu te rends compte que tes draps restent imprégnés de son odeur. Un parfum que tu humes brièvement, de tes yeux clos, ce rictus qui ne s’en va pas. Mais il faut bien sortir de cette pièce, retrouver les autres. Alors, tu récupères ton téléphone, tente d’effacer ce sourire qui orne ton visage, comme lorsque tu étais ado. Difficile, mais il le faut bien. Un soupire, alors que tu oses enfin ouvrir la porte de ta chambre, plongeant rapidement le nez sur ton écran, comme si de rien n’était. Dans la cuisine, ils sont tous là, Min Young étant le premier à te voir arriver. « Bah alors ? Ca traine ce matin ? » lance-t-il avec cet engouement dont il sait toujours faire preuve. « Ouais… J’étais fatiguée. » réponds-tu, l’air de rien, sans adresser un regard à qui que ce soit. Tu t’installes sur l’un des tabourets, faisant face à Il Kyang. Les garçons racontent leur soirée, en rient. Ca apporte une forme de bonne humeur matinale qu’il était temps d’avoir ici. Tu les écoutes d’une oreille, alors que comme chaque matin depuis que vous êtes arrivés, Min Young vous prépare le petit déjeuner. Une assiette qu’il pose devant toi, laissant ton regard traîner sur la table, une moue qui se forme sur tes lèvres, avant de finalement te relever. « J’ai besoin d’un café. » T’as surtout besoin de cacher tout ce qu’il se passe au fond de toi, trouvant quelque part un peu de répit en te cachant devant cette machine à café. Mais ton ami te connait trop bien, alors qu’il reste à côté de toi, observant tes gestes fébriles. « T’es sûre que ça va ? » « Oui, juste besoin de me réveiller. » réponds-tu dans un sourire timide. Il sera bien difficile de cacher cette forme de joie au fond de toi, d’avoir enfin pu parler avec Il Kyang, mettre certaines choses à plat. Mais il le faut, tu veux que cette nuit reste votre jardin secret. Un souvenir que personne d’autre ne doit savoir. Après tout, il y a de fortes chances qu’ils ne comprennent pas. Ta tasse préparée, tu retournes à ta place, commence à manger lentement. Mais c’est plus fort que toi, parfois, ton regard se pose sur lui, une seconde tout au plus. A te souvenir de ces quelques heures avec lui. Celles qui te donnent une nouvelle force pour avancer, croire que tu pourrais enfin être prête à tirer un trait sur les erreurs du passé. T’as du mal à être réellement attentive à tes amis racontant leurs exploits de la veille, mais tu fais un effort, alors que tout ce qui reste à ton esprit est cette proximité dont vous avez pu faire preuve. Alors pour palier à ça, tu retrouves l’écran de ton téléphone, réponds à certains messages que t’as pu recevoir pendant la nuit. Ca a au moins le don de te faire penser à autre chose, le temps d’un instant.

Une nouvelle journée démarre, sans pour autant que je ne la redoute. Ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Cela fait des semaines, que je peine à me lever, à trouver le sommeil, à me sentir plus apaisé. Finalement, aujourd’hui, je me sens prêt à affronter ce qui arrivera. Je trouve l’ambiance plus plaisante. Moins oppressé, j’arrive à écouter les autres en trouvant leurs histoires passionnantes même si je n’y étais pas. Le regard tourné vers eux, je ris aux propos de Jae avant de voir arriver Ye Won. Je me convaincs de ne pas l’observer, de rester normal mais malgré moi mes yeux la suive, alors que mon cœur s’emballe. Je ne serais pas jaloux ce matin, ce baiser que Min dépose sur sa joue me parait normal et bienveillant. J’ai partagé tellement plus avec elle… je sais que ce n’est rien, du moins c’est ce que je tente de me dire alors que j’attrape la tasse déposée par Kitae. Je détourne mon attention vers eux, les écoutant encore se remémorer leurs aventures. Il se passe toujours un truc avec eux, comme si une soirée simple ne pouvait exister. Ça me fait rire, surtout quand Jae se vante d’avoir dansé sur une table. J’ai beau être à leur écoute, je me penche vers mon assiette pour manger un peu. Ce matin, j’ai faim et je ne refuse pas le plat que Min a préparé. Il était temps, je le sais et j’en serais presque désolé qu’on en soit arrivé là. Mon regard curieux, finis par croiser celui de Ye Won, je lui adresse un sourire complice rapide avant de continuer à manger l’air de rien. Je sais bien que nous sommes tous amis. Qu’ils ont toujours voulu et espérer qu’on se remette ensembles. Mais… cette fois, je veux garder ça pour moi. Je veux qu’on prenne le temps, qu’on sache d’abord ce qui se passe entre nous avant de le partager avec les autres. Car au fond, ça ne représente pas grand-chose. Je veux dire, nous ne sommes pas un couple, encore moins des amis… sommes-nous amants ? Je n’en sais rien et je refuse d’y penser ce matin. Ça ne me pèse pas, pas autant que les autres jours. Je vois ça positivement et j’ai envie de vivre au jour le jour. « Bon on profite encore des pistes aujourd’hui ? » tous acquiesce « Après retour à la réalité. » de nous tous il n’y a que Kitae qui n’a aucune impérative. Il aime enchainer les petits boulots pour avoir de quoi manger, rien de plus rien de moins. Il ne s’encombre pas d’un travail, d’étude ou de conneries du genre. Une fois mon assiette finie, je prends le temps de nettoyer un peu en laissant les autres se préparer. Guettant qu’ils s’éloignent assez, je me penche vers Ye Won « La nuit n’a pas été trop courte ? » un sourire aux lèvres, j’ai conscience que ma phrase est à double sens et je m’en amuse. J’aurais aimé qu’elle dure longtemps… je me prends au jeu, à vouloir la serrer dans mes bras, l’embrasser comme je le faisais sans aucune pudeur. Mais je ne peux pas ! Je ne suis même pas certains que j’y ai le droit. Ce petit jeu entre nous n’a pas encore de règles instaurées, mais je prends les devant, m’interdisant d’être trop envahissant. Alors je m’éloigne, range mon assiette et vais me préparer aussi. Cette fois j’évite de trainer, je fais un effort pour le dernier jour et vais dans la salle de bain avec les autres. Lorsqu’on est tous prêt, Jae a l’élégance de laisser la pièce à Ye Won avant qu’on ne se retrouve dans le salon à bavarder en l’attendant. Assit sur le canapé, je balaye mon écran de téléphone en parcourant quelques sites. Je ne sais pas ce que j’ai en tête, mais je n’ai pas totalement envie de faire du snow aujourd’hui. J’aimerais trouver autres choses, d’autres activités… et j’en trouve une, plutôt sympa. Je m’apprête à le dire à haute voix quand je vois subitement Ye Won arriver. « Aller go ! Il Kyang lève-toi. » Kitae me donne un coup dans les jambes qui lui bloquent le passage. Je me redresse, le suivant alors que mes yeux restent scotchés sur elle. Des fourmillements au creux du ventre, j’inspire doucement avant de détourner mon attention vers mon meilleur ami. Je me force à paraitre le plus naturel possible et fourre mes mains dans mes poches avant de prendre le chemin des pistes une nouvelle fois.

Une dernière journée à passer en leur compagnie. Demain, il faudra reprendre l'avion, rentrer à Séoul. Il faudra retourner à la réalité, comme Kitae s'amuse à dire. Cette fois pourtant, elle sera différente des autres, tu le sens au fond de toi. T'es prête à passer un bon moment en leur compagnie, laisser à ce début d'année une note positive, qui te laissera croire que tout s'arrangera. Parce que finalement, c'est ce qui importe le plus, croire que tout ira bien, pour que cela arrive vraiment. C'est dans cet état d'esprit que tu profites des premières heures, n'étant toujours pas capable de finir une assiette, mais réussissant à manger, sourire. Et c'est un grand pas en avant pour toi. Ne pas avoir à sentir ton ventre noué en le voyant, ni même le coeur qui se serre en le sachant à quelques mètres à peine de toi. Les garçons s'éloignent déjà, alors que tu t'occupes de la vaisselle, les laissant aller se préparer en premier. Il Kyang encore là, t'offre ce sourire qui te fait toujours autant chavirer. Tes mains que tu sèches avec un chiffon, avant de poster furtivement l'une d'entre elles sur son bras. « Un peu trop courte. » avoues-tu dans un souffle, la tête baissée, avant de relever ton regard vers lui, quelques secondes tout au plus. Puis, tu pars t'enfermer dans ta chambre, ne prêtant pas vraiment attention aux autres qui s'affairent déjà dans la salle de bain. Tu choisis rapidement une tenue, attend qu'ils terminent avant d'aller te préparer à ton tour. Tu tentes de te dépêcher, pour ne pas les faire trop attendre. Cette fois pourtant, t'as envie de faire un effort, t'accordes quelques minutes de plus pour appliquer un peu de maquillage. Sans en abuser, simplement de quoi marquer ton regard, tout en restant naturelle. Mais, au fond de toi, t'as envie qu'il le remarque. Enfin prête, tu pars rapidement ranger tes affaires avant de les rejoindre, arrivant dans le salon, pouvant les voir installés en train de discuter. « On y va quand vous voulez les gars. » lances-tu simplement en leur direction, ton regard rivé sur l'écran de ton téléphone pour ne pas avoir à croiser celui d'Il Kyang. Sauver les apparences, garder le silence face aux interrogations qu'ils pourraient avoir. C'est tout ce qui compte, même si tu n'apprécies pas réellement pouvoir mentir, il le faudra bien. Tu laisses Il Kyang et Kitae passer devant, suivi rapidement par Jae, puis Min Young. Tu sors en dernier, espérant ne pas avoir à faire aux questions de Min. Tu restes persuadée qu'il peut se douter de quelque chose. Prenant un peu de distance avec les autres, ton ami reste à ta hauteur, observant tes gestes. « T'es bizarre Won, depuis ce matin t'as le nez fourré sur ton portable. » Ton visage qui se relève vers lui, une forme d'incompréhension que tu mimes avec succès. « Hein ? Non, j'réponds juste aux messages que j'ai reçu. Et j'parle un peu avec Hye Mi. » Une excuse, teinté d'une vérité certaine, mais ce n'est pas vraiment ton genre non plus, de rester des heures scotchée sur ton téléphone. Alors tu le ranges dans ta poche, lui offre un sourire amical. « J't'assure que ça va. » reprends-tu, alors qu'il hausse simplement ses épaules, continuant votre route. Un soupire que tu dissimules, même si au loin, tu peux déjà voir le bas des pistes se dessiner devant vous. Au moins, tu sais qu'une fois là-haut, il te sera plus facile d'éviter les questions.