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[chapter 7] drunk in love - il kyang

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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Sam 21 Mar - 23:14
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Un confort certain que tu ne connais que trop bien, habituée à ce luxe depuis ton plus jeune âge. Tu n’y prêtes pas réellement attention, de toute façon, à tes yeux, il n’y a que lui qui compte ce soir. Il n’y a que cette proximité que vous retrouvez de manière si déconcertante, comme si quelque part, tout aurait toujours du être comme ça entre vous. Pourtant, malgré la jeunesse et les promesses, jamais l’idée d’un mariage, ni même d’une famille aurait pu vous traverser l’esprit. Tout ce qui vous suffisait, c’était d’être ensemble, ce sentiment de liberté et d’aventure qui vous gagnait à chaque fois. Il y a malgré tout une part de tout ça, dans cette nuit que vous partagez, tu n’en doutes pas. Et t’aimes renouer avec ces sensations que ton cerveau peine à chasser de ton esprit. « Ah oui ? J’aurais le droit de me jeter sur toi après ? » demandes-tu, cette fois d’une manière plus aguicheuse, te faisant rire en même temps. Tu aurais bien du mal à ne pas succomber, tu le sais déjà. Mais tu acceptes sa proposition, commençant à retirer ton tee-shirt, puis ta robe. Un léger cri de surprise, lorsqu’il te soulève pour te porter jusqu’à la salle de bains, tes mains déjà perdues dans son cou, ce sourire qui ne te quitte pas. « Il me semble bien oui. » réponds-tu avant de déposer un baiser chaste à la commissure de ses lèvres. La chaleur de la pièce t’englobe déjà, alors qu’il te pose sur le rebord du jacuzzi. Du bout des doigts, tu vérifies la température de l’eau, avant de t’y engouffrer, un gémissement de satisfaction s’échappant de tes lèvres. Bien vite happée par les bras d’Il Kyang, il t’en faut peu pour te perdre dans ce baiser, bien plus passionné que les autres. Tu souris contre ses lèvres, perdant ton souffle contre sa peau. « A jamais. » Tu aurais aimé pouvoir te dire que ce moment ne disparaitra jamais. Que cette bulle dans laquelle vous êtes restera intacte demain matin. Que toutes ces paroles, tous ces gestes sont bien réels. Même si quelque part, tu te doutes que tout ça prendra fin. Plutôt que d’y penser, tu te concentres à nouveau sur lui. Ta main qui caresse sa joue alors qu’une fois de plus, tu te perds dans ses yeux. Ce sourire indéfectible sur tes lèvres, profitant simplement de l’instant. Si seulement tu pouvais le vivre en étant plus lucide, peut-être que ça arrangerait bien des choses. Peut-être que tes doutes disparaitraient une bonne fois pour toute pour vous laisser le loisir de vous aimer pleinement, sans plus avoir à vous cacher. Mais tu cesses d’y penser, te complait dans cette fausse réalité, celle que vous vous êtes construit au fur et à mesure des heures. T’éloignant finalement de lui, tu laisses tes muscles se relaxer par le contact de ces bulles, un instant. Les yeux clos quelques longues secondes, un soupire s’échappant de tes lèvres, avant de reporter ton attention sur lui. « J’pouvais pas rêver mieux pour terminer cette soirée. » finis-tu par lancer, déjà en train de retourner vers lui. Accrochée à son cou, tu viens à nouveau l’embrasser, dans un geste amoureux qui, sans pouvoir t’en rendre compte, t’avais terriblement manqué tout ce temps. Une dispute que tu as occultée de ton esprit ce soir, qui aurait pu rendre cet échange plus sincère, sans avoir à être baignée dans cette illusion que vous partagez encore. Mais pour toi, le tout est de pouvoir être dans ses bras, suspendu à ses lèvres, un peu plus longtemps encore. « Tu m’as manqué. » oses-tu enfin murmurer contre sa bouche, portée par l’instant.
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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 16:28
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Si c’est ça être heureux, alors je signe sans jamais revenir en arrière. Se laisser bercer par cette douce illusion. Aussi éphémère soit-elle, m’importe peu tout compte fait. Car je me sens bien, réellement à ma place pour la première fois depuis des jours. Depuis cette dispute plus rien n’allait dans mon monde. J’avais beau tout tourné dans ma tête, rien n’y faisait. Elle n’était pas prête à me pardonner cette fois… Alors oui je suis peut-être un idiot d’y croire, mais j’en ai besoin. Il en va presque de ma survie. Cette dispute avec Ye Won est tombée au pire moment. Celui où enfin mon avenir allait pouvoir se dessiner. Mais je ne le voyais pas sans elle… et cette nuit, plus que jamais je veux croire à cette hallucination. A jamais. elle et moi, c’est gravé dans la pierre. C’est le destin, qui nous lie et même si je n’y ai jamais cru ce soir j’en suis persuadé. Rien n’y personne ne pourra nous séparer désormais. J’y crois dur comme fer. D’une ardeur qui n’appartient qu’à moi. La chute ne sera pas terrible, parce-que je sais qu’on y parviendra. Tout ce qu’on n’arrive pas à se dire finit par se délier ce soir ! Alors pourquoi pas finalement ? Je me perds à nouveau dans son regard, sans force, sans plus aucune volonté de lutter. Je me fous de savoir si je souffrirais demain, je n’y pense pas. Le temps est plus long ici. Les minutes se rallongent à mesure que je plonge dans son âme. Ah je suis fou ! Je n’en peux plus d’être aussi amoureux. C’est un sentiment étouffant, envahissant mais à la fois si enivrant. Peut-on être ivre d’amour ? Car j’ai l’impression que c’est ce qui m’arrive. A moins que ça ne soit réellement l’alcool ? Je reste inconscient de ces pensées, des interrogations qui pourraient noircir mon cœur. Animé d’une nouvelle sensation, je laisse le bien-être m’envahir. A distance d’elle, je colle mon dos contre la paroi et m’amuse à sentir les jets puissants sur ma peau. C’est drôle, relaxant aussi. Pourquoi n’ai-je pas fait ça plus tôt ? Je suis d’accord avec elle. Cette soirée se termine de la meilleure façon. Mais quelque part une angoisse me guette à ces paroles. J’ai peur qu’elle se termine… même si j’ai du mal à penser plus loin. Je ne veux pas employer ce terme. Alors je fais la moue, pendant qu’elle s’approche à nouveau de moi. Retrouvant mes bras avec facilité, je laisse ce baiser combler la distance alors que me cœur s’accélère doucement. « Toi aussi tu m’as manqué. » parce-que ivre ou non, passer une minute loin d’elle est une torture à mes yeux. Je ne sais pas ce qui a changé. Pourquoi j’ai autant de mal à la laisser. Avant je gérais tellement mieux notre relation. Aujourd’hui, je suis en guerre contre moi-même. Totalement obsédé par elle. Et j’ai peur… peur que ces sentiments finissent par mener à ma propre perte. Je ne sais pas ce qui m’arrive même ce soir, j’ai ces fourmillements dans le ventre, cette quiétude à la fois mêlée à l’angoisse. La peur de la voir s’évaporer, que tout ça n’était qu’un doux rêve dont il faut se réveiller. Passant une main dans ses cheveux « T’as vu Ye Won. Je suis totalement dingue de toi. Alors doute plus. » Une phrase qui est vraie finalement. Malgré mon ton un peu enfantin et ivre. Mais il reflète ce que je pense. D’une main plus ferme, je viens l’assoir sur moi, subitement amusé. Passant d’une émotion à une autre, je viens mordiller la peau de son cou. « Et tu veux aller où ? » pour notre lune de miel évidement. « Paris, Milan, Londres… » et je ponctue chacune de mes propositions d’un baiser sur sa peau mouillé. Pas réellement concentré sur ce que je lui demande, je la laisse tout de même faire un choix. Persuadé qu’on prendra des billets pour fuir d’ici. Une nouvelle semaine d’absence mais nous pourrons dire qu’on s’est marié. « Paris, je veux y retourner avec toi. J’étais triste sans toi. » je parle tout contre la peau de sa joue, avant de venir jusqu’à ses lèvres. « Promets-moi qu’on y retournera tous les deux. » mon regard ancré sur sa bouche, j’ai envie de croire qu’on pourrait le faire. Cette fois tous les deux. Et je n’attends pas plus, avant de venir l’embrasser une nouvelle fois. 

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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 16:41
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Ca reste toujours autant grisant, d’être aussi proche de lui. Sa peau contre la tienne, tu n’as besoin de rien d’autre pour te sentir comblée, en osmose avec toi-même. Et t’en redemandes, alors que tu as du mal à rester plus de quelques secondes loin de lui. Ce besoin constant de retrouver cette proximité, son odeur sur ta peau. Des jours, que tu le fuis, que cette dispute tourne en boucle dans ton esprit. Mais dans l’obscurité de cette nuit, elle a disparu, te ramenant à ces autres moments ou tout commençait enfin à aller mieux. Ou tu te surprenais parfois à imaginer que vous pourriez à nouveau être ensemble, comme avant.  Et il n’y a que ça qui compte ce soir. Ton cœur qui bat plus rapidement dans ta poitrine, ces frissons sur ta peau lorsqu’elle rencontre la sienne. Cette lueur qui semblait avoir disparu encore quelques heures plus tôt. Ce soir, l’espoir renait, plus fort encore. Et qu’importe s’il doit disparaitre demain, il est bien là, juste en face de toi. Tes bras et tes jambes enroulés autour de lui, tu plonges ton regard dans le sien, t’y perds si rapidement. Ses baisers dans ton cou font basculer ta tête en arrière, profitant de ce contact qui réchauffe ton cœur. Une saveur exquise, que tu ne saurais oublier, que tu ne voudrais pas avoir à occulter de ton esprit. « Retournons à Paris. » arrives-tu à peine à murmurer, avant qu’il ne t’embrasse une fois de plus. Et dans ses bras, tu crois enfin, réellement, à tout ce qu’il te dit. Tu ne doutes plus de rien, comme si tout ça marquait la fin d’un sentier battu, qui offre désormais une vue imprenable sur le bonheur qui se profile devant vous. Une autre illusion, qui te berce pourtant, davantage lorsque tes mains se posent sur ses joues. Tes yeux brillants qui scrutent les siens, jusqu’à lorgner sur ses lèvres qui continuent de t’interpeler. « Dis-le moi encore, que t’es dingue de moi. » Comme une supplique, un cri du cœur dans un bref moment de lucidité. Qui disparaît aussi vite qu’il n’est arrivé. Une nouvelle étreinte, ton corps que tu colles un peu plus au sien. Tu n’es pas prête à ce que tout ça se termine. Si seulement un vœu pouvait t’être accordé, alors tu choisirais de rester là, dans cette suite, simplement avec lui, et jusqu’à la fin. Dans cette bulle. L’espoir que rien ni personne ne puisse venir la faire exploser. Et que ce sentiment de plénitude reste là, tout le temps. Qu’il te laisse enfin plonger corps et âme dans tout ce que tu as toujours voulu, qu’importe ce que tu pouvais en dire. Être avec lui, lui laisser le loisir de te rendre heureuse par sa simple présence. Continuer de vivre ces aventures qui faisaient de vous ce que vous étiez. Parce que malgré le temps qui est passé, malgré les disputes, il est tout ce que ton cœur n’a jamais cessé de réclamer. Même si tu n’as pas eu le courage de lui dire, de l’exprimer. Même si ces mots restent encore coincés, alors que ton être reste annihilé par l’alcool qui continue de couler dans tes veines. Ces seuls mots qui changeraient tout, mais que ni l’un ni l’autre, n’oserait plus jamais prononcer. Tant et si bien que vous le sachiez, vous le deviniez encore dans le regard de l’autre. Parce que malgré tout, c’est encore et toujours de l’amour que tu vois dans son regard. Et t’en redemandes, jamais rassasiée. Obnubilée par son être tout entier. Te perdant une fois de plus lorsque tu réclames contre ses lèvres un nouveau baiser.
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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 17:01
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Si j’étais moi-même je n’aurais pas été aussi à l’aise pour lui dire toutes ces choses. Au final, je lui reprochais d’avoir peur, mais j’étais aussi coincé par mes frayeurs. Cette peur constante de la perdre, de souffrir aussi. Pour la première fois de ma vie, je prenais conscience qu’aimer pouvait vous détruire. Ma peine est à la hauteur de ce que je ressens pour elle. Je me sens accablé par toute cette souffrance. Ce manque d’elle, son absence… et ce futur impossible. C’est ça qui me tue le plus ! Lorsque je me retrouve seul face à mes démons. Cette crainte grandit en moi. Me possédant, me faisant tourner la tête. Alors j’ai trouvé le seul remède de l’alcool. Cédant à cette drogue pas aussi délivrant que celle que je prenais. Mais elle fait son effet, elle m’aide à aller mieux quelques heures tout au plus. Puis tout redevient pareil. Morne, sans saveur et si glacial. Ne plus imaginer un demain, c’est ça qui me fait le plus peur. Alors qu’avant je vivais toujours le moment présent. Mais j’aimais à croire qu’elle serait là… cette fois-ci tout est vide. Et la solitude me fait tellement peur ! Comment continuer si elle n’est plus là ? Cette peur, elle est toujours là. Même ivre, je sais qu’elle est quelque part en moi. A me titiller l’esprit pour me rappeler que je ne suis qu’un homme après tout. J’aurais beau vouloir soulever des montagnes, être quelqu’un d’autre, devenir plus fort, j’aurais toujours une faiblesse. Et je crois qu’aujourd’hui je l’ai compris… la seule à pouvoir me faire sombrer c’est elle. Pourtant dans ses bras ce soir je tente de taire ces doutes. Je crois en nous, à ces lendemains sans fin, à cet avenir si beau. Aussi stupide que cela puisse être je m’en fiche. Je veux être heureux ! Et j’y crois encore quand elle me dit que nous irons ensembles à Paris. Aucun mensonge ne peut franchir ses lèvres que je convoite avec autant d’ardeur. Aucun mensonge ne peut venir d’elle… elle est celle qui me rassure, celle qui me ramène sur terre quand je m’en vais trop loin. Alors oui, je suis naïf, trop amoureux et saoul pour me rendre compte que tout ça n’a aucun sens. Et je suis esclave de ses dires, de ses pensées, de ses demandes. Me perdant une nouvelle fois contre sa bouche, je n’ai plus peur de lui dire « Je suis complètement dingue de toi. » et ces mots sont vrais, mais ils se perdront dans cette nuit d’ivresse. A ne plus rien représenter. A ne plus s’en rappeler. Ephémère eux aussi, tout comme le reste. Mais j’y plonge, encore plus parce que je suffoque d’être trop loin d’elle. Tant pis si je souffre, si je coule un peu plus. Je veux vivre cet instant comme si c’était le dernier passé avec elle. J’embrasse ses lèvres, comme un besoin imminent de pouvoir la sentir aussi proche de moi. Son corps contre le sien, je perds peu à peu toute volonté. Je cède enfin, contre sa bouche pour lui murmurer « Et si on allait consumer le mariage ? » un souffle plaisantins, alors que je rêve déjà de la posséder. Je me recule juste assez pour me détacher, déjà en manque de sa chaleur. L’air est toujours aussi doux à l’extérieur du jacuzzi. Je saisis deux serviettes, pour venir me sécher, sans jamais pouvoir être trop loin d’elle. Trop impatient, je jette la mienne dans la pièce, pour venir attraper Ye Won par les cuisses pour la soulever. « On s’en fout si t’es mouillée. » pleins d’envies et de malice, je l’emmène jusqu’à la chambre avant de la déposer sur le lit et la surplomber. Ma main dans ses cheveux « On recommence tout. » comme un nouveau départ. Et il ne me faut pas plus longtemps avant de céder complètement et retrouver sa bouche. Beaucoup plus fougueux, avide de ces sensations fortes qui m’envahissent lorsque je me donne à elle. Une façon pour moi de clore ce chapitre de la meilleure façon qui soit. Tirer un trait sur ces jours tristes pour se contenter de ce qu’on a. Soupirant contre ses lèvres, je fais tomber la première barrière qui nous sépare en envoyant valser son soutien-gorge. Un râle de plaisir en sentant sa poitrine dénudée contre mon torse. Toujours à la recherche de plus de contact je viens coller mon bassin au sien, dans un geste évocateur d’une envie non dissimulée. « Ye Won… » Un souffle, une supplique. Ce que je ressens est indescriptible. L’ivresse ne m’aide surement pas. Mon esprit complètement ailleurs, focalisé seulement sur ces sensations qui animent mon corps. Ça me fait vriller, ma peau plus sensible à la sienne, est déjà brûlante. Et dans un geste maitrisé, j’inverse nos positions, la laissant me dominer pour mieux la regarder. Je veux perdre dans ses bras, oublié qui je suis. D’une lueur pleine de désire, je pose mes yeux sur elle. Mes mains sur ses courbes parfaites, je me redresse juste assez pour venir lui souffler « Fais ce que tu veux de moi. » parce-que je suis prêt à souffrir si c’est pour partager ce moment avec elle. Je suis prêt à ce qu’elle piétine mon cœur quand la raison reviendra. Elle peut faire ce qu’elle veut de moi. Qu’elle sache qu’elle peut prendre le dessus, car je suis prêt à tout abandonner pour elle. Ce soir, mais aussi entre nous. Je serais ce qu’elle veut que je sois… tant qu’elle ne me quitte pas.

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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 17:04
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Des mots interdits, et pourtant, des gestes qui ne trompent pas. Qu’importe l’état dans lequel vous vous trouvez ce soir, il y a cette part de toi qui sait. Que ces regards continuent d’exprimer ce que tu ne saurais dire. Que ces caresses sur sa peau ne sont qu’une preuve de plus, de ce besoin de l’avoir tout contre toi. Et malgré l’ivresse, tu es certaine d’une chose, il y a une part de vrai dans tout ça. Dans ces mots qu’il ose avouer. Dans la façon qu’il a de te regarder. Si seulement tu étais un peu plus lucide, tu es sûre que tu retrouverais cette sincérité que tu as toujours aimé chez lui. Et tu t’y perds, totalement. Qu’importe les autres lendemains, ce qui compte, c’est ce qu’il se passe maintenant, dans ses bras. Six petits mots pour te faire succomber une nouvelle fois, à cet amour qui te submerge, à ces sentiments que tu as trop souvent tenté d’enfouir au fond de toi. Rien n’a de sens, ni cette nuit, ni ces disputes passées. Ni même ces doutes que tu oses encore garder en toi. Si seulement tu pouvais t’en rendre compte, et laisser cet amour enfin éclater au grand jour. Parce que finalement, quelque part, tu te persuades que c’est ce que vous désirez, tous les deux. Mais cette peur, aussi infime soit-elle, vous laisse dans ce néant, à baigner dans une souffrance inutile. Alors ce soir, tu es prête à tout, pour revivre ce qu’il y a eu de plus beau en vous. Tu te sens libérée, même si une part de toi sait que tout ça ne durera pas. Un léger cri de surprise, lorsqu’il te soulève pour t’emmener jusqu’au lit. Tes lèvres qui se perdent déjà dans son cou, ce sourire qu’il pourrait aisément deviner. Tu ne te caches plus de rien, pas même de l’effet qu’il peut provoquer en toi. Allongée dans ces draps fins, tu ne te concentres que sur lui, ses gestes, le son de sa voix. « On recommence tout… » que tu souffles à ton tour. Et si cela pouvait être vrai, alors tu te laisserais totalement aller. Un gémissement qui s’échappe de tes lippes déjà rosées par ces sentiments qui explosent en toi. Par ce désir ardent de n’être que sienne, ce soir et pour toujours. Les premières barrières qui tombent, ce contact brûlant et si enivrant qu’il laisse un soupire s’écraser contre sa peau. Le désir qui prend le pas sur la raison, si elle avait daigné être présente ce soir. Ton corps qui fini par surplomber le sien, alors que tu te redresses, laisse tes mains parcourir son torse, ton regard plongé dans le sien. Un frisson à ces paroles, avant de te perdre dans son cou, y déposer de légers baisers, y mordiller sa peau dont l’odeur te fais vaciller. Et tu goûtes à chaque parcelle de son corps, de tes lèvres qui jouent encore et encore sur son torse, ses épaules. Tes doigts qui glissent sur sa peau, comme si tu le redécouvrais entièrement. Un murmure à son oreille, un autre secret qui se perdra dans la nuit, mais que dont tu ressens le besoin d’exprimer. « Je veux juste être tienne. » Voilà tout ce qui importe. Une vérité qui se cache derrière tout ce que vous osez encore subir. Ces derniers sous-vêtements qui tombent au sol, pour sentir enfin vos corps nus l’un contre l’autre. Avant de ne faire plus qu’un. Avant d’entamer cette valse qui t’électrises une fois de plus. Une chaleur nouvelle qui se dégage de vous, bien plus intense encore. Ses lèvres que tu captures avec envie, dans une danse qui n’appartient qu’à vous. Dont tu ne saurais te lasser, qu’importe ce qui peut couler dans tes veines. Et ton corps qui se presse un peu plus contre le sien, pour sentir un peu plus encore, cette autre proximité qui vous lie enfin. A se compléter parfaitement, à être en osmose parfaite l’un avec l’autre. Voilà tout ce qui manquait à ton être entier pour enfin se sentir complet. Et t’en redemandes, encore et encore. Dans cette supplique qui ose franchir la barrière de tes lèvres. Son prénom que tu souffles contre lui, perdue dans ce tourbillon qui vient lentement t’enrober, le désir de ne jamais en sortir.
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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 18:18
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Un soupir qui se perdra à jamais, sans pouvoir le rattraper. Des mots lourds de sens, qui n’auront aucun impact sur nos vies. D’une soirée trop enivrée, aucuns souvenirs ne resteront gravés… et quelque part, je le sais. Perdu dans cette ivresse, sous ces effets destructeurs, une part de moi se doute de ce manège. De ce cauchemar duquel je me réveillerais demain. La chute sera plus lourde, personne pour me rattraper et surtout pas elle. Du haut de son perchoir, elle me regardera m’échouer plus bas, accablé par les reproches. Un mensonge qui nous abimera un peu plus, lacéra nos cœurs et détruira ce qui restait de nous. Et je devrais avoir peur, courir après une vérité qui me manque. Pourtant je reste cloué à ses lèvres, incapable de faire marche-arrière. Me laissant engloutir par ces sentiments trop forts. Je céderais ce soir, tout comme ceux qu’elle m’accordera. Mais tout sera à chaque fois plus difficile, plus douloureux. Un retour brutal à la réalité. Celle qui est à nous et qui nous appartient. Cette vérité d’un nouveau monde sans elle… je ne sentirais plus l’odeur se son parfum sur mes draps, il n’imprégnera plus mes vêtements, à me surprendre à inspirer longuement pour en ressentir toutes ses effluves. Je n’aurais plus le droit de m’arrêter sur son nom, sur un écran bien trop abîmé, refermant chacune de nos discussions passées. Je ne pourrais plus sourire en les relisant, mon cœur trop douloureux pour supporter ces instants où nous étions heureux. Et ça recommencera, à devoir avancer sans elle. Passé des heures entières à imaginer ma vie sans son sourire. Se regarder et se forcer à croire que tout ira bien. Que demain sera un meilleur jour et qu’avec le temps je l’oublierais. Comme un cercle vicieux, qui ne cesse de venir me narguer. J’ai trop voulu l’éviter, cacher derrière ces illusions pour ne pas m’apercevoir qu’il était là. Mais il finira par me rattraper… malgré nos esprits perturbés, je reste accroché à elle… « juste être mienne ». Si seulement ça pouvait être vrai. Si ça suffisait à effacer le passé et tout réécrire entre nous. Electrisé par ses mots, je la laisse me posséder. A me perdre un peu plus. Profitant de chaque instant, car il sonne comme le dernier. D’une union entre nos deux corps, naît une blessure encore plus profonde dont je ne saurais me relever. A trop gaspiller ce temps sans elle, je revois ces images de nous. Ces sourires, ces regards qu’on s’échangeait. Bercé d’une douce mélodie triste en arrière-fond, ils n’auront plus les mêmes saveurs. Je n’ai qu’une envie ce soir, qu’elle ne m’abandonne plus. Et je crois que pour la première fois de ma vie, je comprends réellement cette souffrance qu’elle a dut endurer. Si profond, elle trouvera son chemin jusqu’à mon esprit sain pour s’y accrocher et m’avaler. C’est aussi vrai que cet instant dans lequel je me perds. Plus aucune raison ne vient me rappeler qu’outre cet effet bénéfique je souffre de son absence. Persuadé qu’il perdura encore longtemps, parcourant sa bouche à en perdre le souffle, j’en viens à penser que plus rien ne peut nous atteindre. D’une danse déjà connue, inlassable obsession qui me prend toute mon énergie. Je dérive un peu plus, parcours sa peau avec envie. Prononce son nom avec indécence, comme plus jamais je ne pourrais le faire. Priver de tout, et même d’une simple approche, je veux me noyer dans cet excès de luxure pour ne plus jamais en revenir. Sans jamais vouloir y mettre fin, à laisser nos soupirs et nos gémissements envahir la pièce, devenir nos seules paroles. Ce soir nous sommes allés trop loin, nous dévoilant l’un à l’autre, comme jamais nous ne l’avons fait. Et d’un revers, tout sera balayé, comme si rien n’avait jamais existé… Un dernier râle contre sa peau moite, l’esprit embrumé et ailleurs avant de lui offrir ce baiser amoureux. Je me laisse retomber à ses côtés, sans pour autant m’éloigner. Haletant, je recherche encore son contact pour venir la prendre dans mes bras. Si j’avais encore le souffle nécessaire et le courage, je lui dirais surement ce que je ressens. Mais d’une pudeur déplacée, je reste le visage perdu dans ses cheveux. Et d’un soupir de bien-être, je finirais par laisser la fatigue me gagner pour m’endormir à nouveau à ses côtés.
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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 18:22
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Une valse que tu connais par coeur, mais que dont tu ne saurais te lasser. Une danse de ces corps l’un contre l’autre qui te laisse croire une fois de plus que vous êtes faits l’un pour l’autre, depuis toujours. Des sensations qui disparaîtront au petit matin, une idée à laquelle tu tentes de ne pas penser. Si seulement tout était plus simple entre vous. Si seulement les épreuves ne vous avaient pas éloignés une fois de plus. Vous n’en seriez pas là. Mais tu pourrais façonner un nouveau monde, avec des et si. Tu pourrais créer cet univers que t’as tant désiré avec lui. Ou le passé resterait là ou il est, emportant avec lui les doutes, les craintes. Te laissant simplement profiter de cet amour que tu lui portes encore, malgré les blessures. Te donnant la possibilité d’être sienne, à chaque instant. Parce que dans le fond, c’est tout ce que tu as toujours voulu, même après son départ. Cette proximité, cette chaleur. Ton coeur qui bat plus vite encore dans ta poitrine au fur et à mesure de ses gestes, de la sensation de sa peau contre la tienne. Ton corps qui parle à ta place, qui tente de lui montrer, à quel point il te manque, à chaque instant ou il n’est pas là. A quel point il le réclame, plus encore à chaque blessure que vous vous infligez. Et même si tout semble impossible, ce soir, tu y crois, une fois de plus. Celle qui te fera tomber bien plus bas demain, mais tu n’y penses pas. Pas alors que vos corps l’un contre l’autre s’unissent de la plus belle des manières. Une explosion au creux de ton ventre, ta voix qui déraille et ton souffle qui se coupe. De tes yeux clos, tu savoures un peu plus ce dernier instant. Celui qui marque la fin d’une nuit d’excès, qui te rattrapera demain. Tu te perds un peu plus dans ce dernier baiser amoureux, n’y voyant que l’espoir d’un réel avenir pour vous deux, même si ça sonne encore si faux. Ta main qui cherche encore son contact lorsqu’il reste proche de toi, et ce sourire qui ne te quitte pas lorsque tu t’endors dans ses bras. Renouant avec ce bonheur que tu recherches encore trop souvent, que tu as tenté de trouver dans d’autres bras, lorsqu’il n’était pas là. Mais cette vérité qui te saute aux yeux lorsque tu trouves le sommeil. Il est le seul être capable de le provoquer, qu’importe tout ce que tu essaieras de faire pour l’oublier.

Un matin banal pour le commun des mortels. Le jour qui se lève enfin, laissant les premiers rayons de soleil réchauffer ta peau. Les premières heures du jour qui défilent bien plus vite qu’on ne le croit, avant de te faire ouvrir les yeux sur un spectacle auquel tu ne t’attendais pas. Un sourire qui nait sur tes lèvres, à sentir ce corps contre le tiens, cette odeur si familière dont tu ne saurais te passer. Mais bien rapidement, cette douleur qui vient perturber tes pensées, cette seconde à te sentir heureuse qui disparaît. Tes yeux qui s’écarquillent sans comprendre ce qu’il se passe, alors que tu le découvres si proche de toi. Un mouvement de recul, avant de t’asseoir sur le lit, découvrir les restes d’une soirée floue à ton esprit. Une panique certaine qui s’empare de toi, à voir ces vêtements au sol, l’état de la chambre dans laquelle tu te trouves. « Il Kyang… ? » une surprise telle, que tu ne sais pas encore comment réagir. Ta tête qui te fait mal, que tu prends entre tes mains pour tenter de retrouver une part de lucidité, de souvenirs sur ce qu’il s’est passé. Pourtant, tes idées s’emmêlent, sans réussir à mettre une image sur les raisons qui vous ont menées jusqu’ici. « Et merde… » un murmure, une constatation que tu fais, sans avoir toutes les pièces du puzzle. Sans être capable de reprendre le cours de cette soirée, complètement effacée. Et d’un seul coup, une peur bien plus grande qui te gagne. De découvrir exactement ce qui s’est dessiné dans la nuit, alors que tu n’étais plus vraiment maître de toi-même. Ton coeur qui s’emballe, sans savoir comment le gérer, ni même comment agir, face à cette nouvelle scène qui se joue devant toi.
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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 18:35
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Des brides d’images qui tournent dans ma tête. Des mots, des rires… des sourires… tel un rêve qui s’évapore à la levée du jour. Peu à peu mon esprit s’égare, happé par cette lumière trop forte pour rester encore endormis. J’ai du mal à ouvrir les yeux ce matin, je me sens encore si fatigué de la veille. Encore trop loin de me rappeler ce qui s’est passé, je tourne doucement dans le lit, apaisé. Intouchable par cette réalité, je reste de longues secondes à laisser mon souffle s’écraser sur l’oreiller. Je ne sais plus quel jour on est… est-ce que j’ai cours aujourd’hui ? Je n’en sais rien, ma main a envie de trouver mon téléphone, mais elle reste bien trop flemmarde pendante en dehors du lit. L’esprit encore perdu entre deux mondes, je divague à des émotions douces et agréables. Ce moment si précieux où rien n’est encore vrai et moins dur que la vérité. Puis doucement j’entends mon nom. Il me parait loin, comme dans un rêve, alors je gémis bêtement, incapable de parler alors que j’ai peine à me réveiller. Détournant la tête vers la table de nuit, j’ai la subite impression que quelque chose s’agite à côté de moi. Peut-être Young Min qui prépare ses affaires de sport, c’est du moins ce que je crois avant d’entrouvrir un œil curieux. Bizarrement mon regard se pose sur un meuble que je ne connais pas. Fronçant les sourcils, je grimace en découvrant le reste de l’endroit dont je ne me souviens pas. J’ai dormis en dehors du dortoir ? Une fraction de seconde, avant que mon cœur ne rate un battement et s’affole doucement. Il y a quelqu’un à côté de moi, et je suis de toute évidence pas dans mon lit. Alors j’ose tourner la tête, encore un peu aveuglé par la luminosité avant d’apercevoir cette silhouette que je connais tant. Je reste quelques secondes à l’observer. Une part de moi se sent subitement soulagé qu’il s’agisse d’elle et pas d’une autre. Mais… son corps caché par les draps me fait soudainement frissonner. Je n’ose pas articuler son prénom, dans mon monde normal elle et moi sommes censés ne plus nous parler. Alors que fait-elle là dans le même lit que moi ? La tête ailleurs, je déglutis un peu plus en me redressant lentement. Je n’ai pas à attendre longtemps avant de voir nos affaires étalés au sol et savoir que je suis encore nu là-dessous. Comme une brusque constatation d’horreur, j’ouvre les yeux en grand presque affolé à l’idée que nous ayons pu… coucher ensembles. Je relève les yeux vers elle, encore muet alors que ma tête me fait mal. « Ah… j’ai mal au crâne. »ma voix un peu rauque de la veille, je porte ma main à mon front sans réellement comprendre ce qui m’arrive. Je n’ai plus aucun souvenir de la nuit dernière. Qu’avons-nous fait ? Est-ce que je suis sortie ? Avec qui ? Et comment je me suis retrouvé là ? Toutes ces questions qui me harcèlent alors que je pousse un soupir fatigué. Je n’ai pas besoin de chercher longtemps, j’ai surement encore trop bu hier. Je le sais, j’ai ce goût amère en bouche, cette gueule de bois qui me colle la nausée et qui devrait ne plus me faire recommencer. Pourtant, inlassablement je m’amuse encore à me mettre dans le même état. Bien aujourd’hui j’ai la subite impression d’avoir dépassé certaines limites. J’ai la tête qui tourne et avant que je n’ai le temps de dire quoique ce soit, j’entends frapper à la porte. Une seconde je croise le regard de Ye Won « Room service. C’est votre petit déjeuner à neuf heure pile comme vous l’avez demandé. » « J’ai quoi ? » me répondant à moi-même, je me lève pour attraper mon sous-vêtement et mon pantalon. Les enfilant rapidement, je ne suis pas sur de marcher droit jusqu’à la porte. La lumière me fait un mal de chien. J’ouvre pourtant la porte pour découvrir un homme très souriant. Un peu trop d’ailleurs « Bonjour monsieur ! Nous avons enregistré votre commande hier soir. Puis-je entrer ? » Depuis quand dans les hôtels que je fréquente il y a un room service aussi luxueux ? Baisant les yeux sur son uniforme, je plisse les yeux pour tenter de lire son prénom et le nom de l’établissement. « Monsieur ? » je relève la tête « Euh… »je ne sais pas quoi dire. Je n’étais même pas au courant que je devais prendre un petit déjeuner. « Je… non. »/b] surement parce-que je me rappelle que c’est le foutoir à l’intérieur. Alors machinalement je tends mes mains vers le chariot b]« Je vais le faire moi-même. » « Très bien monsieur. Si vous avez le moindre problème n’hésitez pas à nous appeler. »« Merci. » j’attrape la poignée rapidement, fait glisser le chariot jusqu’à l’intérieur avant de refermer la porte derrière moi. Je ne sais pas ce que je fous. Je ne sais même pas pourquoi je suis là et tandis que j’arrête ma course au coin de la chambre. Je relève les yeux vers Ye Won sans savoir quoi lui dire. Est-ce qu’elle se souvient de se qui s’est passé ? Et si j’étais le seul à avoir trop bu ? Je ne sais pas, mais brusquement la seule question qui me vient à l’esprit c’est le nom de cet hôtel. Alors sans rien dire, je me précipite vers le cahier posé sur le petit bureau. Je ne tarde pas à voir ces jolies lettres dorées suivis de quatre étoiles… « Et merde… »[size=15] C’est instinctif car je sais que le prix de ces endroits là ce n’est pas pour moi. Est-ce que j’aurais gagné au casino hier ? J’en doute brusquement, alors qu’une nausée vient me faire grimacer. Avançant subitement vers le chariot, j’ose enfin découvrir des paniers remplis de viennoiseries à la françaises et des boissons toutes aussi réjouissantes. Ce n’est pas le moment, je le sais mais j’attrape brusquement un jus d’orange pour le boire d’une traite. J’ai si soif avec tout cet alcool que j’ai ingurgité puis ça me donnera un goût bien meilleur en bouche. Je grimace, évitant surement d’affronter son regard. Déposant mon verre sur le chariot, je remarque une marque sur mon poignet. Un tatouage… que je n’avais pas hier. Abasourdi, je lâche « Putain, c’est quoi ça ? » Il semblerait que la veille ait été plus agitée que je ne le pensais.
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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 19:08
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Le réveil est brutal, terrifiant. Quelques secondes de bonheur volé, avant de faire face à la réalité. L’inconnu d’une chambre, d’une situation qui te dépasse déjà. Ces vêtements au sol qui ne font aucun doute sur la manière dont cette nuit s’est terminée. La stupéfaction mêlée à la peur. De devoir découvrir ce qui a bien pu se passer pendant ces longues heures à l’ombre de la nuit. Comment vos chemins se sont-ils croisés ? Comment avez vous fait pour en arriver là ? Tant de questions qui se bousculent déjà dans ton crâne qui te fait souffrir, pour te rappeler les excès de la veille. Un instant, tu cherches ton téléphone, y découvre l’heure qu’il est, et cette photo de vous, jamais vue auparavant. « C’est quoi ce bordel… ? » Ta voix est faible, tremblante, alors que le service de chambre toque déjà à la porte. Tu ne comprends rien, baignée dans ce flou qui te prend au corps. Un soupire qui s’échappe d’entre tes lèvres, sans que tu n’oses réellement observer ce qu’il se passe. Tu n’es pas sûre d’être capable de le regarder en face, lui demander ce qu’il s’est exactement passé pendant ces dernières heures. Même si ta curiosité te pousserait à le découvrir, tu n’es pas sûre que ce soit une bonne idée. Tu te rhabilles aussi vite que tu peux, lorsque la porte se ferme derrière vous. Ton regard qui scrute tout autour de toi, encore à te demander ce que vous faites là, tous les deux. Tu refusais de lui adresser la parole, après avoir appris pour cette fille, et voilà que vous avez passé la nuit ensemble, dans cet hôtel luxueux. C’est à ne rien comprendre, aucune logique dans tout ça. Et t’as beau chercher dans tes souvenirs, rien ne te vient. A part ce début de soirée accompagnée de quelques amis, des verres partagés, et une pilule avalée. Le résultat t’effraies bien plus que tu ne le montres, encore plus lorsque tu sens ton cœur palpiter dans ta poitrine. Les turbulences dont fait preuve Il Kyang t’obligent finalement à l’observer, à voir le nom de cet hôtel dans lequel vous vous trouvez. Tu paniques, sans réellement savoir comment réagir à tout ça. Alors tu t’actives déjà à ramasser tes affaires, les glisser dans ton sac. Malgré ta tête douloureuse qui te fais vaciller, tu laisses ton corps décider de ce qu’il y a de mieux à faire. Et ce qu’il choisit semble être de fuir. Loin, très loin de toute cette agitation, de ces bribes d’une nuit que tu n’as pas contrôlé. « C’est bon, j’vais payer. Ou te rembourser, j’en sais rien. J’sais pas ce qu’il s’est passé hier soir, mais j’ai rien à faire là. » Tu sens tes mains trembler sous ces mots qui osent s’échapper d’entre tes lèvres. Tu fouilles à la recherche de ce qui semble être à toi, alors que tu découvres deux tee-shirts identiques, que tu relèves face à toi. « Sérieusement ? » La surprise se lit sans hésitation sur ton visage. « J’suis vraiment pas sûre de vouloir savoir ce qu’il s’est passé là. » Ta voix se fait plus ferme, alors que tu laisses retomber au sol ces vêtements, cherchant ailleurs tout ce qui t’appartiens. Au bout de plusieurs longues secondes, tu t’engouffres dans la salle de bain, y voyant le jacuzzi, de l’eau partout. Un nouveau soupire que tu ne saurais retenir, ton regard se perdant finalement sur ton reflet. Tu ferais peur à voir, tes yeux qui se gonflent déjà à tenter d’imaginer tout ce qui a pu se passer. Mais tu n’en tiens pas compte, retourne dans la chambre, et attrape déjà tes chaussures. Ton attention qui se porte enfin sur Il Kyang, un haut le cœur qui te secoue à le voir là, ces souvenirs de ces derniers jours à l’éviter qui reviennent peu à peu à ton esprit. « J’sais pas ce qu’il s’est passé, mais faut pas que ça recommence. » une angoisse certaine qu’on peut déceler dans ta voix, déjà prête à partir, sans même toucher à ce petit déjeuner royal servi sur un plateau. Tu n’as clairement pas le cœur à ça. Tu n’as le cœur à rien, à cet instant précis. Des sentiments qui s’emmêlent, entre l’envie de découvrir ce qu’il s’est réellement passé, et celle d’oublier ce réveil qui te perturbe bien trop pour croire que tout ça est bien réel.
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Re: [chapter 7] drunk in love - il kyang | Dim 22 Mar - 19:27
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Sa voix trouble subitement mes pensées. Je relève la tête vers elle, alors qu’elle commence à s’agiter. Je ne comprends pas. Je ne sais pas ce que je fais là et je n’ai pas la moindre idée de ce qui s’est passé. Pourquoi est-ce que j’ai un tatouage sur le bras ? Depuis quand je me suis fait faire cette lune ? Une seconde à l’observer, à la voir récupérer ses affaires. Payer ? Payer quoi ? La note ? Je ne sais pas. Elle va beaucoup trop vite pour moi, perturbant mon esprit trop lent. J’ai du mal à saisir où je me trouve, c’est à peine si je me souviens de mon propre prénom alors la voir être autant en mouvement me colle subitement la nausée. Cherche-t-elle à fuir ? Evidemment, ni elle ni moi n’avons envie de trouver ce qui s’est passé mais je n’ai pas envie qu’elle s’en aille aussi vite. Scrutant ses mouvements, je finis aussi par apercevoir ces vêtements étranges, alors que je me souvenais avoir pris un sweat-shirt. D’ailleurs où il est passé ? Je m’avance à mon tour dans la pièce, mon genou cognant le charriot je grimace de douleur en apercevant ma peau écorchée. J’ai des tâches de sang partout sur le pantalon, je n’avais même pas remarqué ça. « Qu’est-ce que… » Je n’ai pas le temps de finir ma question, que la voix de Ye Won s’élève à nouveau. Mon regard croise le sien et cette lueur que j’y vois me glace subitement. Elle a peur je crois, peur de mettre des mots sur ce qui est arrivé. Mais je ne suis pas non plus rassuré. Je ne comprends pas, elle et moi on ne s’était pas parlé depuis des jours. Elle m’avait totalement ignoré pour Paris… alors comment a-t-on pu en arriver là ? Dans la même chambre ? Je ne sais pas, tout se bouscule dans ma tête et la voir fuir m’effraie un peu plus. Alors je la stoppe, attrapant ses bras pour l’empêcher de passer « Attends Ye Won ! » je crois qu’il faut qu’on prenne du recule. Du moins, j’essaie de m’en convaincre avant de me rendre compte de mon geste. Interdit, je la lâche n’étant pas certain d’avoir encore le droit de la toucher… « Je… tu peux pas partir comme ça. » me laisse pas comme un con avec toutes ces questions dans ma tête. J’inspire doucement, retiens un soupir alors que j’attrape finalement le tee-shirt à rayures. L’enfilant brièvement « Pars pas comme si de rien n’était. » c’est presque un reproche. Je n’ai pas envie qu’elle s’en aille comme si rien de tout ça ne s’était passé. Bien que je ne sache pas vraiment ce qui se soit passé. Mais je chasse cette idée, les mains tremblantes, la peur au ventre. Quelque part je me sens tiraillé entre le fait d’être déboussolé, et cette peur de la voir partir. Car au fond je suis effrayé à l’idée qu’elle me laisse une nouvelle fois. Comme si cette possibilité sonnait comme la dernière. Et je ne veux pas ! Brusquement envahi de craintes, je sens une angoisse me monter à la gorge. Nerveux, je reste figé devant elle sans savoir quoi lui dire. Je me sens si triste tout à coup, comme si cette réalité me frappait au visage. Elle et moi… ce n’est plus ce que c’était. Elle me déteste et je crois qu’une part de moi le vois dans ses yeux. C’est ce qui me fait le plus mal, me souvenir que nous nous sommes disputés, que Sawan a fini par nous séparer alors que nous pouvions enfin être heureux. Depuis cette dispute nous n’avons pas vraiment prit le temps de discuter. De nous dire les choses… de mon côté j’ai pensé bêtement que ça serait une mauvaise période, que je pourrais tout arranger avec le temps. Mais plus les jours passent et moins je m’en convaincs. Encore plus aujourd’hui en la voyant fuir tout ce que nous sommes… Ne voit-elle pas dans mes yeux la tristesse qui me prend ? J’ai peur qu’elle s’en aille, peur qu’on ne puisse plus jamais se parler. Comme conscient que tout ça n’était qu’un rêve. Le réveil devient douloureux, j’ai mal subitement, comme une piqûre de rappel à toutes ces sensations qui me pourrissaient. « Ye Won, s’il te plait. Il faut qu’on parle. » Nous avons l’air d’avoir passé la nuit ensembles. Ces bouteilles par terre, ce sac avec de l’alcool dedans… « On a… trop bu je crois… mais… » Mais quoi ? Je ne sais pas, j’ai peur de comprendre « On était pas nous même. » juste des flashes qui viennent me frapper. Mais rien qui ne me rappelle ce qui s’est passé. Je me souviens juste avoir été en soirée avec des amis. Est-ce que j’ai pris de la drogue ? Cette simple idée me tord l’estomac. Baissant la tête, j’aperçois subitement cette marque sur sa peau. La même que le mienne… ouvrant grand les yeux, j’attrape son poignet sans réfléchir « C’est quoi ça ? » comme si elle pouvait me donner la réponse. Presque gêné, je lui montre aussi le mien, sans savoir quoi penser. Si cet acte aurait pu être quelque chose de fort en temps normal, je me sens un peu embarrassé. Comme si ce qu’on voyait était juste une énorme bêtise. Nous avons vraiment fait ça ? Se tatouer la même chose alors qu’on était complètement ivres ? Je relâche ma poigne, fermant les mains « Désolé je… je ne comprends pas. Qu’est-ce que j’ai foutu encore ? Je me souviens de rien. » Et j’ai l’air con tout à coup. Englouti par les remords, je commence à penser que tout ce que nous avons pu faire était une erreur. Ce tatouage, cette chambre, cette nuit… et je ne sais quoi d’autres.

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