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panic! in the heart (#juncas)
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panic! in the heart (#juncas) | Dim 28 Juin - 23:50 Citer EditerSupprimer
panic! in the heart
#juncas
you make me feel so confused, i don't know what to do with my heart.
Lucas avait à peine quitté le restaurant que c'était déjà la panique dans sa tête. Il serrait la lanière de son sac alors que ses jambes se déplaçaient tels un robot. Et puis, pendant tout le trajet, il n'avait pas arrêté d'entendre son propre cœur battre dans sa cage thoracique. Fort. Trop fort. Ce n'était pas normal qu'il entende son cœur directement dans ses oreilles. Ce n'était pas non plus normal qu'il sentait qu'il avait chaud alors qu'il faisait très bon, dans le bus. Il se focalisa sur la musique qui se jouait dans ses écouteurs, se passa la main dans les cheveux beaucoup trop de fois avant de soupirer et de regarder par la fenêtre. Normalement, il aurait pris le bus pour rentrer au dortoir, pour ensuite ouvrir ses affaires de cours sur la table de la salle d'études des sangos, aurait bossé jusqu'à environ deux heures du matin avant de s'endormir puis de se lever plus tôt que les autres étudiants, car une autre journée de travail l'attendait demain. Sauf qu'une proposition de Junwan l'avait secoué de tout son être. Passer la nuit chez lui. Il avait regardé son écran pendant plusieurs secondes, ne sachant pas quoi lui dire. Il n'avait aucune raison de refuser. Il n'avait pas envie de refuser, surtout. Et pourtant. La panique avait envahi son corps entier. Parce qu'ils ne seraient que deux. Depuis le jour où Lucas avait tout avoué à Junwan, jusqu'à sa bisexualité, ils ne s'étaient plus retrouvés à deux. Faute de temps, ils n'avaient communiqué que par SMS. Et Lucas s'en était retrouvé ravi, car depuis le jour où il avait appris que Junwan était homosexuel, il ne savait absolument plus comment se comporter avec lui. Le regarder dans les yeux devenait trop dur, car il s'imaginait autre chose, des pulsions qu'il avait enfouies en lui depuis trop longtemps, depuis qu'il avait considéré que sa sexualité était quelque chose qu'il ne devra jamais montrer au monde. Heureusement, lui parler en SMS restait plus facile car il ne le voyait pas. Mais là, il allait le voir. Lui parler. Être seuls. Il n'y aura personne pour les juger. Lucas secoua sa tête, tentant de s'éclaircir les idées. Vraiment, il avait l'impression d'être devenu complètement fou. Pourtant, aucune de ses tentatives pour se calmer n'avait fonctionné et voilà qu'il était déjà devant chez lui. Enfin, chez sa grand-mère. Mais l'important pour Lucas n'était pas de savoir si cet endroit était réellement à lui ou pas. L'important, c'était qu'ils allaient être seuls. Que Lucas allait passer une soirée à se demander pourquoi est-ce qu'il se sentait comme ça avec lui. Non, le pourquoi, il pensait déjà le savoir. Il allait surtout passer une soirée à tenter de réduire cette panique. Car pour le garçon, il n'était pas amoureux. Non, c'était juste parce qu'il était confus, que c'était la première fois qu'il côtoyait un garçon qui lui avait dit qu'il était homosexuel et qui savait pour sa sexualité. C'était juste la première fois qu'il savait qu'il y avait des chances pour qu'il se passe quelque chose. Et c'était ces pensées, qui allaient le hanter cette nuit. Qui le hantaient déjà.
Il prit une grande inspiration avant d'appuyer sur la sonnette. Ce n'était clairement pas la première fois qu'il allait chez lui. Mais la première fois depuis que lui et Junwan s'étaient faits leurs coming outs. La première fois que Lucas allait regarder Junwan différemment. Quand la porte s'ouvrit, Lucas fit de son mieux pour faire comme si tout allait bien. Il sourit un peu timidement malgré lui à Junwan, regard qu'il croise et regard qu'il finit par détourner trop rapidement car son cœur avait déjà loupé un battement. « Hey. » Voix un peu tremblante qu'il justifiera par le fait qu'il soit fatigué, si jamais Junwan lui faisait la remarque. « Je peux... entrer ? » Question complètement débile qu'il n'aurait jamais posé en temps normal, faisant déjà comme chez lui, mais là vu son état de stress, il s'était senti obligé de le dire. Et il déglutit, attendant la réponse comme un idiot, entendant la musique dans ses écouteurs qui se moquait clairement de lui.
Il prit une grande inspiration avant d'appuyer sur la sonnette. Ce n'était clairement pas la première fois qu'il allait chez lui. Mais la première fois depuis que lui et Junwan s'étaient faits leurs coming outs. La première fois que Lucas allait regarder Junwan différemment. Quand la porte s'ouvrit, Lucas fit de son mieux pour faire comme si tout allait bien. Il sourit un peu timidement malgré lui à Junwan, regard qu'il croise et regard qu'il finit par détourner trop rapidement car son cœur avait déjà loupé un battement. « Hey. » Voix un peu tremblante qu'il justifiera par le fait qu'il soit fatigué, si jamais Junwan lui faisait la remarque. « Je peux... entrer ? » Question complètement débile qu'il n'aurait jamais posé en temps normal, faisant déjà comme chez lui, mais là vu son état de stress, il s'était senti obligé de le dire. Et il déglutit, attendant la réponse comme un idiot, entendant la musique dans ses écouteurs qui se moquait clairement de lui.
It's not that I love you or anything.
I'm just doing this because I like you,
As your mom or dad do.
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As your mom or dad do.
(c) DΛNDELION
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Lun 20 Juil - 18:36 Citer EditerSupprimer
panic! in the heart
#juncas
you make me feel so confused, i don't know what to do with my heart.
Assis sur une chaise contre la table à manger,il observe avec un regard vide le bol de soupe couvert dans lequel il a mis le dak gomtang qu’il a préparé pour Lucas, puis les couverts déjà installés pour que tout soit prêt pour lui quand il arrivera.
Les messages qu’il vient juste d’échanger avec le jeune homme tournent en rond dans sa tête. Il connaît Lucas depuis si longtemps mais ce dernier n’a que très peu changé avec les années. Il se pense toujours aussi peu fréquentable qu’autrefois, persuadé que jamais personne ne l’aimera et que, d’ailleurs, il ne mérite pas d’être aimé par qui que ce soit.
Les choses seraient plus simples s’il pouvait juste lui dire qu’il l’aime mais il ne veut pas prendre un tel risque. Il ne veut pas gâcher des années d’essais par la pulsion d’une seconde. Surtout depuis qu’il a appris que Lucas aime aussi les hommes. Cela veut dire que, contrairement à ce qu’il a toujours imaginé, il a une chance avec lui et il ne la laissera passer pour rien au monde.
Cela fait bien longtemps que Junwan s’est donné deux missions :
Celle de faire changer Lucas, de le faire s’aimer davantage ;
Celle de se faire aimer par Lucas.
La sonnette retentit dans cette maison trop vide. Le son rebondit sur les murs et Junwan se lève pour aller ouvrir l’invité. Avec les années, il est habitué. Agir comme de simples amis avec quelqu’un pour qui il ressent bien plus que de l’amitié, il le fait bien désormais. Son coeur s’agite évidemment dans sa poitrine, mais il a appris à bien le dissimuler et même à être à l’aise avec l’idée.
Son regard croise celui de Lucas et il réalise à quel point il lui a manqué. Ça ne doit pas faire tant de temps de ça qu’ils ne se sont pas vus mais le simple fait de le voir l’emplit d’un tel sentiment de joie qu’il est absolument certain qu’il a passé chaque seconde loin de Lucas à vouloir le voir.
Un sourire se forme sur son visage, un brin moqueur. Il sent que quelque chose est différent chez Lucas mais ça ne lui déplaît pas - si, par chance, il devient plus conscient de lui, cela veut dire que les choses avancent.
« Depuis quand tu demandes ? » Voix taquine tandis qu’il le laisse avancer et referme la porte derrière lui.
Ca aurait été bien étrange qu’il l’invite chez lui et qu’il ne l’autorise pas à rentrer ensuite - mais ça, il ne le dit pas à voix haute. Ce n’est pas nécessaire de l’embarrasser plus que ça.
« Le plat est prêt mais j’ai mis un couvercle dessus pour ne pas que ça refroidisse. Alors si tu veux aller te doucher avant de manger, tu peux » annonce t-il sans jamais perdre son sourire ou son assurance.
Il faut dire qu’il a invité Lucas tant de fois chez lui, qu’ils ont passé tellement de soirées et de nuits ensemble, qu’il ne se rend plus vraiment compte du sens que peuvent prendre ces mots.
Les messages qu’il vient juste d’échanger avec le jeune homme tournent en rond dans sa tête. Il connaît Lucas depuis si longtemps mais ce dernier n’a que très peu changé avec les années. Il se pense toujours aussi peu fréquentable qu’autrefois, persuadé que jamais personne ne l’aimera et que, d’ailleurs, il ne mérite pas d’être aimé par qui que ce soit.
Les choses seraient plus simples s’il pouvait juste lui dire qu’il l’aime mais il ne veut pas prendre un tel risque. Il ne veut pas gâcher des années d’essais par la pulsion d’une seconde. Surtout depuis qu’il a appris que Lucas aime aussi les hommes. Cela veut dire que, contrairement à ce qu’il a toujours imaginé, il a une chance avec lui et il ne la laissera passer pour rien au monde.
Cela fait bien longtemps que Junwan s’est donné deux missions :
Celle de faire changer Lucas, de le faire s’aimer davantage ;
Celle de se faire aimer par Lucas.
La sonnette retentit dans cette maison trop vide. Le son rebondit sur les murs et Junwan se lève pour aller ouvrir l’invité. Avec les années, il est habitué. Agir comme de simples amis avec quelqu’un pour qui il ressent bien plus que de l’amitié, il le fait bien désormais. Son coeur s’agite évidemment dans sa poitrine, mais il a appris à bien le dissimuler et même à être à l’aise avec l’idée.
Son regard croise celui de Lucas et il réalise à quel point il lui a manqué. Ça ne doit pas faire tant de temps de ça qu’ils ne se sont pas vus mais le simple fait de le voir l’emplit d’un tel sentiment de joie qu’il est absolument certain qu’il a passé chaque seconde loin de Lucas à vouloir le voir.
Un sourire se forme sur son visage, un brin moqueur. Il sent que quelque chose est différent chez Lucas mais ça ne lui déplaît pas - si, par chance, il devient plus conscient de lui, cela veut dire que les choses avancent.
« Depuis quand tu demandes ? » Voix taquine tandis qu’il le laisse avancer et referme la porte derrière lui.
Ca aurait été bien étrange qu’il l’invite chez lui et qu’il ne l’autorise pas à rentrer ensuite - mais ça, il ne le dit pas à voix haute. Ce n’est pas nécessaire de l’embarrasser plus que ça.
« Le plat est prêt mais j’ai mis un couvercle dessus pour ne pas que ça refroidisse. Alors si tu veux aller te doucher avant de manger, tu peux » annonce t-il sans jamais perdre son sourire ou son assurance.
Il faut dire qu’il a invité Lucas tant de fois chez lui, qu’ils ont passé tellement de soirées et de nuits ensemble, qu’il ne se rend plus vraiment compte du sens que peuvent prendre ces mots.
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Mar 21 Juil - 0:41 Citer EditerSupprimer
panic! in the heart
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you make me feel so confused, i don't know what to do with my heart.
Les pensées tournaient en rond dans sa tête. Les pensées tournaient autour de la même personne en rond dans sa tête.
Junwan.
Peut-être que c'était un peu normal, puisqu'il allait chez lui et qu'il venait d'échanger des SMS avec lui. Mais au fond, Lucas savait que ce n'était pas normal.
Parce que ça faisait des semaines.
Junwan occupait son esprit depuis le jour où ils s'étaient retrouvés dans ces vestiaires. Où Lucas lui avait tout dit, mais que son ami avait décidé de garder un secret pour lui. Pourquoi ? L'américain ne comprenait pas. Il avait demandé dans le vent si Junwan avait quelque chose à lui dire, il ne s'attendait pas à ce qu'il ait vraiment un secret. Ce n'était pas de son genre après tout. Lucas pensait tout connaître de Junwan mais il s'était lourdement trompé. Déjà, son homosexualité. Surtout son homosexualité. Et puis, ce secret. Quel genre de secret ça pouvait être ? L'effet que Junwan avait espéré avait marché ; il n'avait plus jamais quitté l'esprit de Lucas.
Et maintenant qu'il le voyait en face de lui, il avait l'impression que leur relation entière était devenue différente. Ça ne devrait pas, pourtant. Ils s'étaient juste avoué leurs orientations sexuelles, pas qu'ils s'aimaient. Mais pourquoi est-ce qu'il en avait l'impression ? Est-ce que c'était lui qui se faisait trop d'idées ? Après tout, Lucas avait toujours imaginé que s'il se retrouvait à avouer son orientation sexuelle à quelqu'un, ce serait le jour où il se mettrait en couple avec cette même personne car jamais il n'avouerait ce secret à quelqu'un qui ne ressentait rien pour lui. C'était donc ainsi qu'il avait pensé passer sa vie entière : avec seuls ses deux meilleurs amis au courant pour lui, une jolie fille à ses côtés et tout le monde le pensant hétérosexuel. Ainsi, l'histoire finissait bien.
Mais non.
Il avait fini par le dire à Junwan, Junwan qui n'était pas un intérêt romantique. Du moins, il ne pensait pas. Ou peut-être que si. Il ne savait pas. Il était confus par tout ce qu'il ressentait. Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre ; pas encore.
Il prononça une question idiote. Ce fut rapidement remarqué par son ami qui répondit sur un ton taquin et Lucas força un rire, qui sonna plus gêné qu'autre chose. Il n'était pourtant jamais gêné avec Junwan. Haha. « Je sais pas. La fatigue, peut-être, » s'inventa t-il une excuse alors qu'il retira ses écouteurs, coupa court à la musique comme s'il ne voulait pas écouter tous les signaux que son cœur lui envoyait et entra à l'intérieur. Où ils seraient seuls.
Il retira ses chaussures puis regarda Junwan, pris de court. Il avait clairement l'impression d'être rentré chez lui quand il disait ça alors que pourtant, il venait d'entrer chez son ami. La chaleur se propagea dans son cœur alors qu'il se mit à sourire timidement, le cerveau n'ayant pas le temps de former une réponse adéquate. « Oh. Euh... Je vais manger, avant. » Ce n'était même pas la première fois qu'il dormait chez lui alors pourquoi est-ce qu'il se sentait aussi stressé, cette fois-ci ? Non, question inutile. Il savait très bien la réponse.
Au lieu de répondre à sa propre question, il préféra regarder le plat que Junwan avait cuisiné pour lui. Subitement, son stress disparut et il se retrouva à sourire devant la nourriture qui était présentée devant lui. Il avait faim, vraiment faim, et voir qu'un plat fait maison était prêt pour lui l'émouvait. Il se demandait s'il aurait eu ce genre de traitement, si son père était encore là, si sa mère était encore là. S'il avait eu des parents plus présents pour lui, des parents plus affectifs. Mais grâce à Junwan, il avait l'impression de recevoir un peu de cet amour qui lui manquait depuis qu'il était gosse.
Impossible de cacher sa bonne humeur, il déposa son sac de cours au pied de la table alors qu'il s'assit devant le plat et retira le couvercle. La bonne humeur emplit ses narines et il ne se priva pas de sourire. « Ça a l'air bon. » Il leva les yeux sur Junwan et son sourire devint subitement timide. Évidemment. « Merci pour le repas. T'étais vraiment pas... obligé. » Même s'ils avaient déjà eu ce débat en SMS, Lucas en remettait une couche. Évidemment.
Il s'empara de ses baguettes et prit sa première bouchée. Ce n'était pas une surprise que Junwan savait bien cuisiner mais Lucas était forcé de le constater une nouvelle fois. Son ami cuisinait vraiment bien. C'était un vrai bonheur de manger ça, plutôt que les plats à emporter qu'il prenait habituellement après le travail car personne n'avait le temps de cuisiner pour lui, même pas lui-même. Alors que Junwan prenne le temps de le faire pour lui réchauffait vraiment son cœur. Il lui avait déjà dit merci mais il avait l'impression que ce ne sera jamais suffisant pour exprimer sa gratitude.
Il avala sa première bouchée et sourit à Junwan, yeux rieurs qui étaient incapables de mentir. « C'est super bon... Merci, » le remercia t-il pour la énième fois. « Je sais que... j'en fais peut-être tout un plat pour toi mais je suis vraiment content que t'aies pris le temps de faire ça. Je sais vraiment pas ce que j'ai fait pour mériter ça. » Mériter toi. Pensée qu'il ne dit pas à voix haute.
Il prit une autre bouchée puis regarda de nouveau son ami. C'était vrai qu'il était le seul à manger et que Junwan se retrouvait à le regarder manger sans rien faire d'autre. Il aurait aimé lui proposer de manger quelque chose mais à cette heure-là, le garçon ne voulait sûrement pas manger quelque chose. Alors il fit avec, supporta l'idée que son ami allait l'observer manger et que jamais ses yeux n'allaient se décoller de son corps. Son cœur se remit à battre plus fort et il tenta alors d'occuper son esprit avec autre chose. « Comment c'était ta journée ? » Junwan avait pu avoir vaguement une idée de sa soirée au travail mais Lucas n'avait rien su du tout pour lui. Et il voulait savoir quand même, comment son ami allait. Ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus à deux. C'était une bonne chose comme une mauvaise. Lucas était content de le revoir en tête à tête, comme il en était embarrassé. La maison était trop calme. Ils n'étaient que deux.
Et tout pouvait se passer.
Junwan.
Peut-être que c'était un peu normal, puisqu'il allait chez lui et qu'il venait d'échanger des SMS avec lui. Mais au fond, Lucas savait que ce n'était pas normal.
Parce que ça faisait des semaines.
Junwan occupait son esprit depuis le jour où ils s'étaient retrouvés dans ces vestiaires. Où Lucas lui avait tout dit, mais que son ami avait décidé de garder un secret pour lui. Pourquoi ? L'américain ne comprenait pas. Il avait demandé dans le vent si Junwan avait quelque chose à lui dire, il ne s'attendait pas à ce qu'il ait vraiment un secret. Ce n'était pas de son genre après tout. Lucas pensait tout connaître de Junwan mais il s'était lourdement trompé. Déjà, son homosexualité. Surtout son homosexualité. Et puis, ce secret. Quel genre de secret ça pouvait être ? L'effet que Junwan avait espéré avait marché ; il n'avait plus jamais quitté l'esprit de Lucas.
Et maintenant qu'il le voyait en face de lui, il avait l'impression que leur relation entière était devenue différente. Ça ne devrait pas, pourtant. Ils s'étaient juste avoué leurs orientations sexuelles, pas qu'ils s'aimaient. Mais pourquoi est-ce qu'il en avait l'impression ? Est-ce que c'était lui qui se faisait trop d'idées ? Après tout, Lucas avait toujours imaginé que s'il se retrouvait à avouer son orientation sexuelle à quelqu'un, ce serait le jour où il se mettrait en couple avec cette même personne car jamais il n'avouerait ce secret à quelqu'un qui ne ressentait rien pour lui. C'était donc ainsi qu'il avait pensé passer sa vie entière : avec seuls ses deux meilleurs amis au courant pour lui, une jolie fille à ses côtés et tout le monde le pensant hétérosexuel. Ainsi, l'histoire finissait bien.
Mais non.
Il avait fini par le dire à Junwan, Junwan qui n'était pas un intérêt romantique. Du moins, il ne pensait pas. Ou peut-être que si. Il ne savait pas. Il était confus par tout ce qu'il ressentait. Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre ; pas encore.
Il prononça une question idiote. Ce fut rapidement remarqué par son ami qui répondit sur un ton taquin et Lucas força un rire, qui sonna plus gêné qu'autre chose. Il n'était pourtant jamais gêné avec Junwan. Haha. « Je sais pas. La fatigue, peut-être, » s'inventa t-il une excuse alors qu'il retira ses écouteurs, coupa court à la musique comme s'il ne voulait pas écouter tous les signaux que son cœur lui envoyait et entra à l'intérieur. Où ils seraient seuls.
Il retira ses chaussures puis regarda Junwan, pris de court. Il avait clairement l'impression d'être rentré chez lui quand il disait ça alors que pourtant, il venait d'entrer chez son ami. La chaleur se propagea dans son cœur alors qu'il se mit à sourire timidement, le cerveau n'ayant pas le temps de former une réponse adéquate. « Oh. Euh... Je vais manger, avant. » Ce n'était même pas la première fois qu'il dormait chez lui alors pourquoi est-ce qu'il se sentait aussi stressé, cette fois-ci ? Non, question inutile. Il savait très bien la réponse.
Au lieu de répondre à sa propre question, il préféra regarder le plat que Junwan avait cuisiné pour lui. Subitement, son stress disparut et il se retrouva à sourire devant la nourriture qui était présentée devant lui. Il avait faim, vraiment faim, et voir qu'un plat fait maison était prêt pour lui l'émouvait. Il se demandait s'il aurait eu ce genre de traitement, si son père était encore là, si sa mère était encore là. S'il avait eu des parents plus présents pour lui, des parents plus affectifs. Mais grâce à Junwan, il avait l'impression de recevoir un peu de cet amour qui lui manquait depuis qu'il était gosse.
Impossible de cacher sa bonne humeur, il déposa son sac de cours au pied de la table alors qu'il s'assit devant le plat et retira le couvercle. La bonne humeur emplit ses narines et il ne se priva pas de sourire. « Ça a l'air bon. » Il leva les yeux sur Junwan et son sourire devint subitement timide. Évidemment. « Merci pour le repas. T'étais vraiment pas... obligé. » Même s'ils avaient déjà eu ce débat en SMS, Lucas en remettait une couche. Évidemment.
Il s'empara de ses baguettes et prit sa première bouchée. Ce n'était pas une surprise que Junwan savait bien cuisiner mais Lucas était forcé de le constater une nouvelle fois. Son ami cuisinait vraiment bien. C'était un vrai bonheur de manger ça, plutôt que les plats à emporter qu'il prenait habituellement après le travail car personne n'avait le temps de cuisiner pour lui, même pas lui-même. Alors que Junwan prenne le temps de le faire pour lui réchauffait vraiment son cœur. Il lui avait déjà dit merci mais il avait l'impression que ce ne sera jamais suffisant pour exprimer sa gratitude.
Il avala sa première bouchée et sourit à Junwan, yeux rieurs qui étaient incapables de mentir. « C'est super bon... Merci, » le remercia t-il pour la énième fois. « Je sais que... j'en fais peut-être tout un plat pour toi mais je suis vraiment content que t'aies pris le temps de faire ça. Je sais vraiment pas ce que j'ai fait pour mériter ça. » Mériter toi. Pensée qu'il ne dit pas à voix haute.
Il prit une autre bouchée puis regarda de nouveau son ami. C'était vrai qu'il était le seul à manger et que Junwan se retrouvait à le regarder manger sans rien faire d'autre. Il aurait aimé lui proposer de manger quelque chose mais à cette heure-là, le garçon ne voulait sûrement pas manger quelque chose. Alors il fit avec, supporta l'idée que son ami allait l'observer manger et que jamais ses yeux n'allaient se décoller de son corps. Son cœur se remit à battre plus fort et il tenta alors d'occuper son esprit avec autre chose. « Comment c'était ta journée ? » Junwan avait pu avoir vaguement une idée de sa soirée au travail mais Lucas n'avait rien su du tout pour lui. Et il voulait savoir quand même, comment son ami allait. Ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus à deux. C'était une bonne chose comme une mauvaise. Lucas était content de le revoir en tête à tête, comme il en était embarrassé. La maison était trop calme. Ils n'étaient que deux.
Et tout pouvait se passer.
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Jeu 23 Juil - 20:48 Citer EditerSupprimer
panic! in the heart
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you make me feel so confused, i don't know what to do with my heart.
La fatigue, Jun Wan n’y croit pas un instant. Pour traîner avec lui depuis des années, il sait parfaitement quel effet la fatigue a sur Lucas. Ca le rend cynique, un peu agressif, mais certainement pas aussi poli que maintenant. « Oui, la fatigue » souligne t-il avec un léger rictus sur ses lèvres. Ce n’est pas vraiment qu’il aime se moquer de lui mais il est tellement mignon à être aussi awkward que c’est difficile de ne rien dire.
Il laisse le jeune homme rentrer et hoche la tête quand il lui fait part de son envie de manger avant. « D’accord ! » répond-il très naturellement, en s’asseyant sur la chaise où il était assis avec que Lucas arrive - celle juste à côté de là où le plat est servi, c’est-à-dire à côté de la chaise réservée pour l’invité.
Il observa avec intensité, sans même s’en apercevoir sans doute, le sourire apparaître sur le visage de Lucas. Automatiquement, son sourire à lui s’agrandit, un sentiment de satisfaction prenant possession de son corps. C’est rare que Lucas ait un sourire aussi sincère et aussi heureux et il est fier d’être celui qui l’a provoqué. Il lui ferait volontiers un repas tous les jours si ça lui permettait de voir cette expression sur son visage à chaque fois, or il sait que Lucas n’acceptera jamais qu’il joue le rôle de son cuisinier. Il parlera encore de combien il se sent redevable envers lui, de combien il ne le mérite pas : en fait, exactement comme il est en train de le faire dans l’immédiat.
La première fois, il ne répond rien. Il sait très bien qu’il n’est pas obligé mais il a envie de le faire - sauf que le dire de cette façon risque de rendre Lucas encore plus timide.
Mais la seconde fois, il ne peut pas rester silencieux. Il ne veut pas que Lucas passe sa soirée à le remercier ou à lui répéter à quel point il ne le mérite pas. « Pourquoi est-ce que tes merci sont toujours suivis de mots aussi tristes ? Alors qu’il suffit que tu me souries comme ça pour que je sois content. » Il le regarde droit dans les yeux mais il sait pertinemment que Lucas va rompre le contact visuel en premier.
Quand Lucas se remet à manger, il continue de l’observer en oubliant que ça peut gêner l’invité. Il a tellement l’habitude d’avoir son regard rivé vers lui sans que Lucas ne s’en rende compte qu’il en oublie que maintenant, Lucas est beaucoup plus conscient de lui et de ses comportements.
Il est un peu surpris que ce soit Lucas qui relance la conversation mais il essaie de ne pas le montrer. « Oh, j’ai passé une journée plutôt normale. J’avais un photoshoot dans la journée, donc j’ai passé des heures à changer d’habits, de maquillage, et à être pris en photo. Je suis rentré à peu près au moment où on a commencé à s’échanger des messages. » explique t-il. « Et la tienne, alors ? » demande t-il en souriant.
Il laisse le jeune homme rentrer et hoche la tête quand il lui fait part de son envie de manger avant. « D’accord ! » répond-il très naturellement, en s’asseyant sur la chaise où il était assis avec que Lucas arrive - celle juste à côté de là où le plat est servi, c’est-à-dire à côté de la chaise réservée pour l’invité.
Il observa avec intensité, sans même s’en apercevoir sans doute, le sourire apparaître sur le visage de Lucas. Automatiquement, son sourire à lui s’agrandit, un sentiment de satisfaction prenant possession de son corps. C’est rare que Lucas ait un sourire aussi sincère et aussi heureux et il est fier d’être celui qui l’a provoqué. Il lui ferait volontiers un repas tous les jours si ça lui permettait de voir cette expression sur son visage à chaque fois, or il sait que Lucas n’acceptera jamais qu’il joue le rôle de son cuisinier. Il parlera encore de combien il se sent redevable envers lui, de combien il ne le mérite pas : en fait, exactement comme il est en train de le faire dans l’immédiat.
La première fois, il ne répond rien. Il sait très bien qu’il n’est pas obligé mais il a envie de le faire - sauf que le dire de cette façon risque de rendre Lucas encore plus timide.
Mais la seconde fois, il ne peut pas rester silencieux. Il ne veut pas que Lucas passe sa soirée à le remercier ou à lui répéter à quel point il ne le mérite pas. « Pourquoi est-ce que tes merci sont toujours suivis de mots aussi tristes ? Alors qu’il suffit que tu me souries comme ça pour que je sois content. » Il le regarde droit dans les yeux mais il sait pertinemment que Lucas va rompre le contact visuel en premier.
Quand Lucas se remet à manger, il continue de l’observer en oubliant que ça peut gêner l’invité. Il a tellement l’habitude d’avoir son regard rivé vers lui sans que Lucas ne s’en rende compte qu’il en oublie que maintenant, Lucas est beaucoup plus conscient de lui et de ses comportements.
Il est un peu surpris que ce soit Lucas qui relance la conversation mais il essaie de ne pas le montrer. « Oh, j’ai passé une journée plutôt normale. J’avais un photoshoot dans la journée, donc j’ai passé des heures à changer d’habits, de maquillage, et à être pris en photo. Je suis rentré à peu près au moment où on a commencé à s’échanger des messages. » explique t-il. « Et la tienne, alors ? » demande t-il en souriant.
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Jeu 23 Juil - 21:20 Citer EditerSupprimer
panic! in the heart
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Débusqué. Il vit dans le sourire de Junwan, dans le ton de la voix qu'il avait pris, que son ami avait parfaitement compris que non, ce n'était pas la fatigue mais autre chose. Lucas déglutit, laissa passer cette remarque alors qu'au fond il avait déjà envie de s'enterrer. Évidemment que Junwan aurait compris que c'était un mensonge mais au moins, en mentant, il n'avait pas à lui dire la vérité. Qu'en fait c'était parce que depuis qu'il savait qu'il était homosexuel sa tête partait dans tous les sens et qu'il était incapable de regarder Junwan sans se dire qu'il pourrait se passer autre chose que des regards.
Il préféra passer à autre chose et se concentrer sur la nourriture en face de lui. Rien qu'avec de la nourriture, il était heureux, Lucas. C'était étrange comment une petite chose comme celle-ci était capable de le rendre heureux et en même temps, c'était un peu triste de le constater. De constater à quel point il devait être brisé pour que le simple fait qu'on cuisine pour lui, qu'on pense à lui lui arrache un sourire si joyeux. Il ne sentit pas le regard de Junwan sur lui jusqu'à ce qu'il le regarda à son tour et les anciennes pensées refirent leur entrée dans son cerveau. Le sourire devint timide et il se concentra sur la nourriture de nouveau. Peut-être pourrait-il dire qu'il rougissait parce que la nourriture était trop chaude, comme ça... (non, ça n'avait aucun sens et il s'en voulait déjà pour avoir pensé à cette issue de secours, comme si c'était d'office qu'il allait forcément se mettre à rougir).
Alors que Lucas prit sa première bouchée du plat, il ne put s'empêcher de remercier son ami pour la énième fois et lui répéter les mêmes mots. Mais évidemment que Junwan allait finir par y redire quelque chose car c'était comme ça, il lui disait toujours le contraire de ce qu'il pensait et ça avait toujours eu le don de réchauffer le cœur de Lucas un peu plus, quand bien même il n'arrivait pas à y croire entièrement.
Sauf que cette fois, il remarqua que ça chauffait bien plus, dans sa poitrine.
Avant, c'était vrai que les mots gentils de Junwan lui avaient toujours fait du bien mais ce n'était pas pareil. Il avait toujours pris ça comme une habitude de la part de son ami, qu'il traitait tout le monde de la même manière, qu'il était quelqu'un de naturellement affectif. Alors peut-être que c'était vrai. C'était toujours vrai. Mais vu les circonstances, le cerveau de Lucas se frayait ses propres chemins qui faisaient que le cœur chauffait encore plus.
Et s'il ne ressentait pas quelque chose de particulier en plus que d'habitude, il ne devrait pas.
Il regarda Junwan une seule seconde avant de rompre le contact, se mettant à rire. Incapable de soutenir son regard plus que jamais. « Un sourire ça ne vaut pas un merci... » Les miens ne valent rien du tout, aurait-il pu dire mais il se retint, sachant très bien que Junwan allait en rajouter une couche et que de toute façon, il devait arrêter de penser ainsi.
Il préféra se remettre à manger, mettre de côté le regard pesant de son ami sur lui (alors qu'il avait toujours fait ça, que ça avait toujours été une habitude chez lui mais que ce n'était que maintenant qu'il s'apercevait que ce n'était peut-être pas normal) et demanda une question sur sa journée. Peut-être que comme ça, ses pensées iront ailleurs. Bingo, elles imaginèrent Junwan à sa journée de travail. Mais ce ne fut pas assez longtemps alors Lucas se repassa à son tour sa propre journée. « J'ai eu une journée normale aussi... J'ai eu cours puis je suis allé travailler au restaurant. Il n'y avait pas beaucoup de clients et puis... » Il se rappela des messages envoyés entre lui et Junwan et se souvint particulièrement d'un détail. « Hé sérieusement comment t'as pu croire que mon prénom s'écrivait « Lookass » ? Ça fait quoi, quatre ans qu'on est amis et tu pensais depuis tout ce temps que ça s'écrivait comme ça ? » s'insurgea t-il. Il ne put se retenir de regarder son ami dans les yeux pour obtenir une explication rationnelle et se retrouva plongé dans ses pensées antérieures. Sauf que là, s'il coupait court au contact, ce serait trop étrange. Alors il continua à le fixer, mimant une expression outré. Au fond de lui, c'était la panique. « J'ai pas osé raconter ça à la patronne mais elle affichait une expression bizarre quand elle me voyait t'envoyer des SMS... » Et il se souvint aussi qu'à la fin du service, la patronne était revenue sur le sujet. « Tout à l'heure, c'était ta petite-amie ? » Il se souvint aussi avoir tourné complètement rouge et elle n'avait pas attendu sa réponse pour avoir la confirmation.
Il se racla la gorge.
« Enfin, elle ne m'a pas arrêté d'utiliser mon téléphone non plus alors j'imagine que je suis safe... » Et il se remit à manger, étouffant ces souvenirs dans sa tête.
Il préféra passer à autre chose et se concentrer sur la nourriture en face de lui. Rien qu'avec de la nourriture, il était heureux, Lucas. C'était étrange comment une petite chose comme celle-ci était capable de le rendre heureux et en même temps, c'était un peu triste de le constater. De constater à quel point il devait être brisé pour que le simple fait qu'on cuisine pour lui, qu'on pense à lui lui arrache un sourire si joyeux. Il ne sentit pas le regard de Junwan sur lui jusqu'à ce qu'il le regarda à son tour et les anciennes pensées refirent leur entrée dans son cerveau. Le sourire devint timide et il se concentra sur la nourriture de nouveau. Peut-être pourrait-il dire qu'il rougissait parce que la nourriture était trop chaude, comme ça... (non, ça n'avait aucun sens et il s'en voulait déjà pour avoir pensé à cette issue de secours, comme si c'était d'office qu'il allait forcément se mettre à rougir).
Alors que Lucas prit sa première bouchée du plat, il ne put s'empêcher de remercier son ami pour la énième fois et lui répéter les mêmes mots. Mais évidemment que Junwan allait finir par y redire quelque chose car c'était comme ça, il lui disait toujours le contraire de ce qu'il pensait et ça avait toujours eu le don de réchauffer le cœur de Lucas un peu plus, quand bien même il n'arrivait pas à y croire entièrement.
Sauf que cette fois, il remarqua que ça chauffait bien plus, dans sa poitrine.
Avant, c'était vrai que les mots gentils de Junwan lui avaient toujours fait du bien mais ce n'était pas pareil. Il avait toujours pris ça comme une habitude de la part de son ami, qu'il traitait tout le monde de la même manière, qu'il était quelqu'un de naturellement affectif. Alors peut-être que c'était vrai. C'était toujours vrai. Mais vu les circonstances, le cerveau de Lucas se frayait ses propres chemins qui faisaient que le cœur chauffait encore plus.
Et s'il ne ressentait pas quelque chose de particulier en plus que d'habitude, il ne devrait pas.
Il regarda Junwan une seule seconde avant de rompre le contact, se mettant à rire. Incapable de soutenir son regard plus que jamais. « Un sourire ça ne vaut pas un merci... » Les miens ne valent rien du tout, aurait-il pu dire mais il se retint, sachant très bien que Junwan allait en rajouter une couche et que de toute façon, il devait arrêter de penser ainsi.
Il préféra se remettre à manger, mettre de côté le regard pesant de son ami sur lui (alors qu'il avait toujours fait ça, que ça avait toujours été une habitude chez lui mais que ce n'était que maintenant qu'il s'apercevait que ce n'était peut-être pas normal) et demanda une question sur sa journée. Peut-être que comme ça, ses pensées iront ailleurs. Bingo, elles imaginèrent Junwan à sa journée de travail. Mais ce ne fut pas assez longtemps alors Lucas se repassa à son tour sa propre journée. « J'ai eu une journée normale aussi... J'ai eu cours puis je suis allé travailler au restaurant. Il n'y avait pas beaucoup de clients et puis... » Il se rappela des messages envoyés entre lui et Junwan et se souvint particulièrement d'un détail. « Hé sérieusement comment t'as pu croire que mon prénom s'écrivait « Lookass » ? Ça fait quoi, quatre ans qu'on est amis et tu pensais depuis tout ce temps que ça s'écrivait comme ça ? » s'insurgea t-il. Il ne put se retenir de regarder son ami dans les yeux pour obtenir une explication rationnelle et se retrouva plongé dans ses pensées antérieures. Sauf que là, s'il coupait court au contact, ce serait trop étrange. Alors il continua à le fixer, mimant une expression outré. Au fond de lui, c'était la panique. « J'ai pas osé raconter ça à la patronne mais elle affichait une expression bizarre quand elle me voyait t'envoyer des SMS... » Et il se souvint aussi qu'à la fin du service, la patronne était revenue sur le sujet. « Tout à l'heure, c'était ta petite-amie ? » Il se souvint aussi avoir tourné complètement rouge et elle n'avait pas attendu sa réponse pour avoir la confirmation.
Il se racla la gorge.
« Enfin, elle ne m'a pas arrêté d'utiliser mon téléphone non plus alors j'imagine que je suis safe... » Et il se remit à manger, étouffant ces souvenirs dans sa tête.
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Jeu 23 Juil - 21:43 Citer EditerSupprimer
panic! in the heart
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Jun Wan eut un sourire un peu triste à la réponse de Lucas. Un sourire ne vaut pas un merci. Il n’a pas entièrement tort mais cette remarque prouve que même en étant plu conscient de Jun Wan, Lucas continue d’être complètement aveugle à ses vrais sentiments. Il a beau rougir, être intimidé, il n’a aucune idée du secret que Jun Wan ne lui a pas encore confié. « Je ne pense pas que ça soit vrai. Un beau sourire de ta part vaut mieux qu’un merci pour moi. » dit-il simplement en haussant les épaules.
Puis la discussion finit par changer de sujet. Plus ou moins naturellement, ils en viennent à raconter leur journée. La tension est toujours présente, Jun Wan la sent quand Lucas le regarde, il l’entend dans sa voix et la comprend dans les mots qu’il utilise pour parler. Ils ont beau agir comme d’habitude, quelque chose est différent et Jun Wan sait parfaitement que cela n’a rien avoir avec la fatigue de Lucas.
Avec beaucoup d’attention, il écoute ce qu’il lui dit. Il hoche la tête en souriant, peut-être un peu trop intéressé par un récit banal - mais tout ce que lui dit Lucas est intéressant, à ses yeux. Puis le sujet du prénom de Lucas refait surface et d’un coup, l’atmosphère change.
Brutalement, c’est autour de Jun Wan de se sentir gêné. Lui qui ressent très rarement ce sentiment, il se sent étrangement embarrassé dès qu’il s’agit de ses capacités en langue étrangère. « Je n’y peux rien, je l’ai écrit comme ça se prononce, ce n’est pas de ma faute si l’anglais est mal foutu ! » bafouille t-il un peu, l’air à la fois scandalisé et totalement gêné. « Je voulais bien faire moi ! Je pensais que ça te ferait sourire de voir ton nom écrit en anglais pour une fois ! » Peut-être un poil trop honnête sous le coup de la pression, il ne s’en rend pas vraiment compte. Et autant dire que les informations sur la patronne de Lucas lui passent au-dessus, tellement il se sent ridicule dès que le sujet de son niveau d’anglais est abordé.
Puis la discussion finit par changer de sujet. Plus ou moins naturellement, ils en viennent à raconter leur journée. La tension est toujours présente, Jun Wan la sent quand Lucas le regarde, il l’entend dans sa voix et la comprend dans les mots qu’il utilise pour parler. Ils ont beau agir comme d’habitude, quelque chose est différent et Jun Wan sait parfaitement que cela n’a rien avoir avec la fatigue de Lucas.
Avec beaucoup d’attention, il écoute ce qu’il lui dit. Il hoche la tête en souriant, peut-être un peu trop intéressé par un récit banal - mais tout ce que lui dit Lucas est intéressant, à ses yeux. Puis le sujet du prénom de Lucas refait surface et d’un coup, l’atmosphère change.
Brutalement, c’est autour de Jun Wan de se sentir gêné. Lui qui ressent très rarement ce sentiment, il se sent étrangement embarrassé dès qu’il s’agit de ses capacités en langue étrangère. « Je n’y peux rien, je l’ai écrit comme ça se prononce, ce n’est pas de ma faute si l’anglais est mal foutu ! » bafouille t-il un peu, l’air à la fois scandalisé et totalement gêné. « Je voulais bien faire moi ! Je pensais que ça te ferait sourire de voir ton nom écrit en anglais pour une fois ! » Peut-être un poil trop honnête sous le coup de la pression, il ne s’en rend pas vraiment compte. Et autant dire que les informations sur la patronne de Lucas lui passent au-dessus, tellement il se sent ridicule dès que le sujet de son niveau d’anglais est abordé.
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Jeu 23 Juil - 21:55 Citer EditerSupprimer
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Lucas papillonna des yeux. Quoi ? Pourquoi est-ce qu'un beau sourire de sa part vaudrait mieux qu'un merci ? Il se sentait étrange, se posa des questions, mais rapidement le temps normal de réponse lui passa sous le nez et voilà que s'il répondait maintenant, ce serait trop tard et que Junwan allait le regarder bizarrement. Alors il se contenta de se taire, toujours un peu perturbé par l'idée qu'un sourire vaille plus qu'un merci à ses yeux. Peut-être juste parce qu'il préférait les actions aux mots. Ça pouvait se comprendre. Mais il avait dit de ta part. Non non. Il se faisait des idées. Il se faisait une fixette sur les choses les plus idiotes.
Changeant de sujet, il finit par se rappeler du tout début de leur conversation SMS et de la façon dont il avait orthographié son prénom. Quel outrage, Lookass... Lucas regarda Junwan, subitement amusé. C'était si rare de voir l'autre garçon gêné qu'il y prenait un malin plaisir (et peut-être un plaisir un peu plus profond que celle qui venait de la simple amitié mais il l'ignorait).
Et puis la nouvelle tomba.
Junwan voulait le faire sourire ?
Ce fut au tour de Lucas de se sentit totalement gêné alors que l'atmosphère changea de nouveau (ou plutôt, qu'elle se révéla plus intense, arrêtant de se cacher sous le voile de l'humour). Il faillit s'étouffer avec sa nourriture alors qu'il fit l'effort de tout avaler d'un coup pour éviter de se retrouver comme un idiot à tousser, montrant qu'il serait gêné (et hors de question de montrer ça). Il se mit à ressentir quelque chose d'étrange dans le ventre, comme des papillons – alors qu'il était convaincu qu'il n'y avait que les personnes amoureuses qui ressentaient ça. Il se mit à ouvrir la bouche, puis à la refermer, ne trouvant rien du tout à répliquer qui ne soit pas un « oh » complètement gêné. Et non, il ne refera pas la même erreur de pousser un « oh » alors qu'il n'avait rien à dire après, parce que ça rendait la situation encore plus gênante.
« B-ben... » Shit, il venait de balbutier. « D'une certaine manière... Ça m'a fait sourire. » C'était vrai que ça avait un peu égayé sa soirée, de recevoir un SMS de Junwan. Il n'osait pas avouer à voix haute que n'importe quel SMS de Junwan aurait égayé sa soirée. Il n'osa absolument pas regarder son ami dans les yeux alors qu'il reprit une bouchée de sa nourriture. Bizarrement, il sentait que la tension était encore plus présente dans l'air.
Changeant de sujet, il finit par se rappeler du tout début de leur conversation SMS et de la façon dont il avait orthographié son prénom. Quel outrage, Lookass... Lucas regarda Junwan, subitement amusé. C'était si rare de voir l'autre garçon gêné qu'il y prenait un malin plaisir (et peut-être un plaisir un peu plus profond que celle qui venait de la simple amitié mais il l'ignorait).
Et puis la nouvelle tomba.
Junwan voulait le faire sourire ?
Ce fut au tour de Lucas de se sentit totalement gêné alors que l'atmosphère changea de nouveau (ou plutôt, qu'elle se révéla plus intense, arrêtant de se cacher sous le voile de l'humour). Il faillit s'étouffer avec sa nourriture alors qu'il fit l'effort de tout avaler d'un coup pour éviter de se retrouver comme un idiot à tousser, montrant qu'il serait gêné (et hors de question de montrer ça). Il se mit à ressentir quelque chose d'étrange dans le ventre, comme des papillons – alors qu'il était convaincu qu'il n'y avait que les personnes amoureuses qui ressentaient ça. Il se mit à ouvrir la bouche, puis à la refermer, ne trouvant rien du tout à répliquer qui ne soit pas un « oh » complètement gêné. Et non, il ne refera pas la même erreur de pousser un « oh » alors qu'il n'avait rien à dire après, parce que ça rendait la situation encore plus gênante.
« B-ben... » Shit, il venait de balbutier. « D'une certaine manière... Ça m'a fait sourire. » C'était vrai que ça avait un peu égayé sa soirée, de recevoir un SMS de Junwan. Il n'osait pas avouer à voix haute que n'importe quel SMS de Junwan aurait égayé sa soirée. Il n'osa absolument pas regarder son ami dans les yeux alors qu'il reprit une bouchée de sa nourriture. Bizarrement, il sentait que la tension était encore plus présente dans l'air.
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Jeu 23 Juil - 22:04 Citer EditerSupprimer
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Dans de tels moments, Jun Wan se dit qu’il aurait mieux fait d’être attentif au lycée. Trop préoccupé par son malheur à cette période, il ne suivait pas ses cours. Il avait des résultats plutôt mauvais et encore plus en anglais. Il liait l’anglais à la mort de ses parents. C’était dans cette langue que la mort de ses parents lui avait été annoncé.
Tellement préoccupé par son propre embarras, il ne réalise pas qu’il a été un peu trop loin dans son honnêteté. Il ne comprend pas pourquoi Lucas le regarde comme ça, d’un air béas, sans rien dire, ni pourquoi il manque de s’étouffer. Contrairement à tout l’heure, il ne se rend pas compte du tout de ce qu’il vient de dire. Il a déjà oublié, il a sorti les premiers mots qui sont passés dans sa tête.
Il ne se rappelle de ses mots que quand Lucas lui répond - et de longues secondes sont passées. D’un coup, tout devient plus clair, mais contrairement à tout à l’heure, il ne se met pas à sourire d’un air moqueur. Parce qu’il comprend que si Lucas a souri, c’est parce que son niveau d’anglais était risible. Alors il se sent juste encore plus gêné. « C’est bon, je sais comment ça s’écrit maintenant ! » surenchérit-il. « L ; U... » commence t-il à énumérer avec un accent misérable.
L...
U...
C ? K ?
Il hésite de longues secondes avant de se rendre à l’évidence : il a oublié. « Bref. Tu veux faire quoi ce soir ? » Il change de sujet sans transition pour ne pas admettre qu’il ne sait plus comment s’écrit le prénom de Lucas.
Tellement préoccupé par son propre embarras, il ne réalise pas qu’il a été un peu trop loin dans son honnêteté. Il ne comprend pas pourquoi Lucas le regarde comme ça, d’un air béas, sans rien dire, ni pourquoi il manque de s’étouffer. Contrairement à tout l’heure, il ne se rend pas compte du tout de ce qu’il vient de dire. Il a déjà oublié, il a sorti les premiers mots qui sont passés dans sa tête.
Il ne se rappelle de ses mots que quand Lucas lui répond - et de longues secondes sont passées. D’un coup, tout devient plus clair, mais contrairement à tout à l’heure, il ne se met pas à sourire d’un air moqueur. Parce qu’il comprend que si Lucas a souri, c’est parce que son niveau d’anglais était risible. Alors il se sent juste encore plus gêné. « C’est bon, je sais comment ça s’écrit maintenant ! » surenchérit-il. « L ; U... » commence t-il à énumérer avec un accent misérable.
L...
U...
C ? K ?
Il hésite de longues secondes avant de se rendre à l’évidence : il a oublié. « Bref. Tu veux faire quoi ce soir ? » Il change de sujet sans transition pour ne pas admettre qu’il ne sait plus comment s’écrit le prénom de Lucas.
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Jeu 23 Juil - 22:21 Citer EditerSupprimer
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Lucas ne pouvait que soupirer face au talent inexistant de Junwan en anglais. Il lui avait à peine dit quelques heures plus tôt comment orthographier son prénom qu'il avait déjà oublié. Mais Lucas ne lui en voulait pas non plus ; au contraire, il trouvait ça amusant. Mignon, mais ce ne fut pas une pensée sur laquelle il mit un mot dessus. « C'est C ; A ; S. L-U-C-A-S, » le reprit-il sur un ton blasé mais avec un sourire évident. Même si Junwan avait changé de sujet sans aucune transition, le garçon tenait à lui rappeler l'orthographe de son prénom (bien que les chances qu'il oublie dans les secondes qui suivent soient très hautes). Et puis, ce qu'il voulait faire ce soir. Bonne question. Lucas avait tellement pensé à la situation dans laquelle il serait (s e u l avec Junwan) qu'il n'avait absolument pas pensé à ce qu'ils allaient faire. De toute manière, il n'était pas du type à y penser car il n'y pensait jamais quand il allait faire quelque chose avec Junwan. Ils finissaient toujours par faire quelque chose au feeling, ils ne planifiaient pas tout. Heureusement, d'ailleurs. « Je sais pas... ce que tu veux. » Il ne savait pas s'il restait vraiment tant de temps à tuer avant d'aller au lit, d'ailleurs. Enfin, Lucas était habitué à s'endormir vers deux/trois heures car il étudiait ses cours mais il se voyait très mal faire la même chose ici, donc il n'avait aucune raison de rester debout aussi tard. « T'as une envie particulière ? » lui demanda t-il avant d'entamer les dernières bouchées de son plat. Si Junwan demandait, c'était peut-être parce qu'il avait envie de faire quelque chose de spécial avec lui.
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Re: panic! in the heart (#juncas) | Jeu 23 Juil - 22:32 Citer EditerSupprimer
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Jun Wan lève les yeux en l’air quand Lucas le reprend sur l’écriture de son prénom. Il aurait pu laisser passer et ne pas relever qu’il avait oublié, quand même. « D’accord, d’accord. De toute façon, je n’écrirai plus ton prénom en anglais » Et ça sonne presque comme les menaces d’un enfant de maternelle qui boude, mais c’est un peu à ça que Jun Wan ressemble dans l’immédiat. Il aurait ri de tout, sauf de ça.
Heureusement, sa tentative pour ne changer de sujet n’est pas entièrement vaine. Lucas y répond et il ne semble pas avoir la moindre envie pour ce soir. À vrai dire, Jun Wan non plus. Il l’a invité chez lui parce qu’il se sentait trop seul dans cette maison, pas parce qu’il avait envie de faire quelque chose de particulier.
Alors il réfléchit quelques secondes avant de répondre. « Mmh... Je pense que nous coucher plutôt tôt est une bonne chose, histoire que tu récupères le sommeil dont tu manques tout le temps. » explique Jun Wan. Il connaît les habitude de Lucas, il sait qu’il dort toujours mal et tard. « Tu peux dormir dans ma chambre si tu veux. Je dormirai dans celle de ma grand-mère. En tout cas, tu ne dors pas sur le canapé. » Il le connaît, il sait déjà que Lucas ne voudra pas s’imposer. « Mais si tu ne te le sens pas d’aller te coucher de suite, on peut rester éveillé un peu plus tard. Ca ne me dérange pas non plus, je n’ai rien à faire demain. » Ca fait longtemps que Lucas et Jun Wan n’ont pas passé une nuit entière à se faire la discussion au lieu d’aller se coucher, et cette pensée le rend un peu nostalgique.
Heureusement, sa tentative pour ne changer de sujet n’est pas entièrement vaine. Lucas y répond et il ne semble pas avoir la moindre envie pour ce soir. À vrai dire, Jun Wan non plus. Il l’a invité chez lui parce qu’il se sentait trop seul dans cette maison, pas parce qu’il avait envie de faire quelque chose de particulier.
Alors il réfléchit quelques secondes avant de répondre. « Mmh... Je pense que nous coucher plutôt tôt est une bonne chose, histoire que tu récupères le sommeil dont tu manques tout le temps. » explique Jun Wan. Il connaît les habitude de Lucas, il sait qu’il dort toujours mal et tard. « Tu peux dormir dans ma chambre si tu veux. Je dormirai dans celle de ma grand-mère. En tout cas, tu ne dors pas sur le canapé. » Il le connaît, il sait déjà que Lucas ne voudra pas s’imposer. « Mais si tu ne te le sens pas d’aller te coucher de suite, on peut rester éveillé un peu plus tard. Ca ne me dérange pas non plus, je n’ai rien à faire demain. » Ca fait longtemps que Lucas et Jun Wan n’ont pas passé une nuit entière à se faire la discussion au lieu d’aller se coucher, et cette pensée le rend un peu nostalgique.
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