Yeong Bin leva les yeux au ciel, soupirant discrètement. « Bon Dieu, Na Eun, il te faut des lunettes. Tu es si bigleuse que ça ? » Dit-il en la regardant, secouant doucement la tête. « Ah, non, je sais. Je t’éblouies tellement que tu es aveugle en ma présence. » Rajouta-t-il en souriant avant de grimacer quand elle lui affirma qu’il avait un peu de sang sur le visage, en plus des mains. Il prit le gant et essuya comme il put son visage, espérant que c’était tout de même un peu mieux… « La réincarnation de mère Teresa, j’aurais tout entendu… » Dit-il en riant légèrement avant d’esquisser un sourire en coin. « Le canapé… Comme c’est étrange… » Souffla-t-il, jouant les innocents, alors qu’ils n’avaient pas été innocents du tout sur ce canapé. Se levant, Yeong Bin lui tendit la main et se dirigea vers les escaliers. Il traversa le petit salon et longea le couloir, rentrant dans sa chambre pour aller dans la salle de bain attenante. « Ah ? Vraiment ? » Demanda-t-il, un peu gêné tout de même de l’apprendre. L’étudiant la regarda et lui adressa un sourire. « Hm, je ne sais pas… » Souffla-t-il. « Est-ce que tu peux m’aider à retirer mes vêtements ? » Demanda-t-il, lui faisant presque les yeux doux. « En bonne âme charitable que tu es. » Ajouta-t-il, lui rappelant qu’elle était tout de même la réincarnation de mère Teresa.

Na Eun lui adressa un sourire amusé avant de finir par soupirer (comme ça faisait longtemps) quand il ajouta qu’elle était éblouie par sa présence. Elle aurait tout entendu avec lui. “Mais bien sûr, tel un vampire en plein soleil, tu m’éblouis avant de finir en cendre.” pouffa-t-elle. Elle l’observa s’essuyer le visage avant qu’elle ne vienne se proposer pour l’accompagner prendre une douche, dont il avait grand besoin. Après tout, elle était la réincarnation de la générosité. “Je sais, c’est incroyable, qui l’eut crû.” dit-elle en souriant. C’est vrai qu’elle n’avait pas vu grand chose de sa maison, hormis le salon, et le fameux canapé. “Oui je le connais parfaitement bien, je sais quel endroit est plus doux, quel endroit est légèrement rugueux. Sous toutes ses coutures.” répondit-elle avant de sourire. Attrapant sa main tendue, Na Eun le suivit, impressionnée par les pièces qui se suivaient avant d'atterrir dans une grande salle de bain. Elle n’en avait jamais vu d’aussi grande. “Oh bah oui, mais elle me convient bien.” lui dit-elle avant de tâter le terrain. Était-il décidé à prendre une douche ou à lui donner du fil à retordre. Elle fronça les sourcils en l’entendant avant de sourire, amusée. “Moi qui pensait que tu ne me croyais pas …” lança-t-elle, moue aux lèvres. Quel était ce regard qu’il lui faisait ? Comment résister ? “Tu as bien de la chance d’être tombé sur moi, qui suis siiiii serviable.” souffla-t-elle en se rapprochant encore plus de lui, son regard ancré au sien. Elle dégagea doucement sa main de la sienne avant de laisser ses mains se glisser sur le tissu de sa chemise, la faisant tomber au sol. Puis elle passa ses mains sous son t-shirt. “Il va falloir m’aider, Monsieur le voleur de soupe.” marmonna-t-elle. Il n’avait toujours pas rapetisser à son plus grand malheur. “Néanmoins, je peux t’aider pour autre chose qui est plus à ma taille.” dit-elle en se mordant la lèvre inférieur, son regard toujours fixé au sien alors que ses mains allèrent trouver le bouton de son jean.

Yeong Bin avait repris du poil de la bête. Il se permettait de la taquiner de nouveau, n’hésitant pas à l’agacer au point de la faire soupirer et lever les yeux au ciel. « Hm, je n’ai pas spécialement envie que tu finisses en cendres, tout de même. J’espère que je ne t’éblouie pas autant que ça. » Répondit-il avec un léger sourire en coin avant de s’essuyer rapidement le visage après qu’elle lui eut affirmé avoir du sang dessus. Et depuis tout ce temps, elle le regardait ? Sans rien dire ? Il devait être assez effrayant, tout de même, avec ce sang partout sur ses mains mais elle ne fuyait pas. Elle n’avait pas fui non plus quand elle l’avait vu déverser toute sa rage… Mais, cela semblait normal, finalement, comme Na Eun était la réincarnation de mère Teresa. « Pas moi… » Souffla-t-il, amusé. Elle n’était pas si généreuse d’habitude. Ou alors, débordante de générosité violente, à vouloir lui arracher la tête ou l’assommer. « Une vraie experte. » Répliqua-t-il en jetant un œil au canapé sur lequel ils avaient fait quelques folies. Sa main tendue vers elle, il se pinça tout de même les lèvres en voyant le sang qui recouvraient ses doigts. Elle n’hésita pas à prendre sa main et un sourire orna ses lèvres, loin d’être le sourire agaçant qu’il avait l’habitude d’avoir. Il la mena jusqu’à sa salle de bain, attenante à sa chambre qu’elle avait déjà pu visiter. « Tant mieux si ça te convient, c'est le plus important. » Dit-il avant de baisser la tête vers elle pour la regarder. Il eut un léger rire. « Je te crois quand ça m’arrange. » Dit-il en haussant les épaules. « Et là, ça m’arrange vraiment beaucoup… » Souffla-t-il, son regard ancré au sien. « Je ne l’oublierai pas les prochaines fois, tu sais ? » L’informa-t-il avec un sourire, cette fois-ci, narquois. Ce n’était clairement pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Yeong Bin la laissa lui retirer sa chemise, son regard ne quittant pas celui de Na Eun. Quand ses mains se glissèrent sous son tshirt, le garçon eut un léger frisson. « Oh, attends, ce n’est pas ma faute si tu n’es pas grande. Je ne suis pas un voleur. Encore moins de soupe, je n'aimais pas ça. » Répliqua-t-il en retirant son haut qu’il lança dans le panier à linge. « Fais donc, je t’en prie… » Souffla-t-il en la regardant, se mordant la lèvre inférieure. L’étudiant en droit se chargea de défaire la fermeture éclair de sa grosse veste, la lui retirant à son tour. « Tu devais avoir vraiment chaud avec ça, non ? » Demanda-t-il en observant la veste qu’il tenait encore dans ses mains. Elle semblait bien épaisse. Il ne s’en préoccupa plus, ses mains se libérant pour se poser sur les épaules de la sango et descendre le long de ses courbes parfaites.

Na Eun était contente de le revoir dans son état normal, même s’il jouait avec ses nerfs. Elle leva de nouveau les yeux au ciel. “N’importe quoi.” soupira-t-elle avant de le laisser s’essuyer le visage. Ne voyait-il donc pas qu’il avait Mère Teresa juste sous les yeux, remplie de bonté et de générosité ? Mais il ne la croyait pas. Quel vilain garçon. La demoiselle vint alors l’informer qu’elle ne connaissait pas les autres pièces de la maison, ne pouvant donc pas l’emmener dans la salle de bain. Néanmoins, elle connaissait chaque recoins du canapé, pour quelle raison ? Mystère. “J’ai eu un très bon professeur.” dit-elle, amusée avant de lui prendre la main tendue afin qu’il la conduise dans la salle de bain. Elle était si grande, si lumineuse et imposante. Sa chambre à elle paraissait minuscule à côté, mais elle lui convenait très bien. Petite et cosy comme elle. Elle soupira en l’entendant : ah ça l’arrangeait bien de la croire maintenant ! Son regard croisa le sien et elle lui sourit. “Oh, les prochaines fois, je ne te promet rien. Je pourrais très bien être l’incarnation de Cruella ou d’un mafieux japonais.” lui dit-elle. Et là, la générosité aura sans doute disparu. Mais pour l’instant, elle se sentait d’humeur à l’aider. Alors Na Eun se rapprocha de Yeong Bin, faisant glisser sa chemise au sol. Il allait devoir l’aider pour le t-shirt par contre, il avait mangé toute sa soupe, qu’il en assume les conséquences. Elle en profita pour glisser ses doigts sur sa peau malgré tout. “Alors c’est d’autant plus injuste, dis-moi ton secret pour avoir tant grandi.” lança-t-elle, moue boudeuse aux lèvres. La sango glissa ses mains jusqu’au pantalon du garçon, déboutonnant lentement alors qu’il semblait vouloir lui aussi participer à son élan de bonté, lui retirant sa veste épaisse. “Tellement chaud, j’ai cru défaillir.” souffla-t-elle en s’éventant d’une main avant de retourner au bouton qu’elle défit, glissant ses mains sur son fessier devenu plus accessible. Son corps tout entier frissonna quand elle sentit les mains du garçon se balader sur ses courbes et elle se rapprocha de lui. “Tu es presque prêt pour la douche, ma mission est presque finie.” lui dit-elle pour le provoquer, tout en penchant la tête en arrière pour le regarder. Elle allait finir par avoir un torticoli.

En se remémorant leurs bons moments passés sur le canapé, Yeong Bin esquissa un sourire. Il se souvenait parfaitement de leur première fois ensemble. Et qu’elle avait gémi son prénom deux fois, alors qu’elle lui avait affirmé ne pas le gémir une seule fois. Lui tendant la main, l’étudiant la guida à travers la maison. Elle était beaucoup trop grande, surtout pour un seul homme. On ne pouvait pas dire qu’il vivait avec ses parents quand il les voyait une fois de temps en temps, le soir. Dans la salle de bain, le garçon l’écouta lui dire que sa chambre était aussi grande. Ça le gênait un peu, surtout qu’il n’était pas forcément très friand d’étaler ainsi toute cette richesse. Il la regarda avant de lui affirmer qu’il la croyait. Du moins, quand il le voulait et que ça l’arrangeait. Là, ça l’arrangeait bien de la prendre pour mère Teresa. « Hm, pas de souci. Je saurais comment t’adoucir. » Répliqua-t-il avec un sourire en coin, son regard ancré au sien. Elle fit glisser sa chemise, glissa ses doigts sur sa peau et Yeong Bin se retenait de ne pas fondre sur ses lèvres. Il se mordit la lèvre inférieure, discrètement, avant de retirer son tshirt. « Hm… Si tu es vraiment généreuse, peut-être que je te le dirai. » Souffla-t-il alors qu’il s’occupait à défaire la veste épaisse de Na Eun. Bien trop gênante. « Ça ne serait pas plutôt à cause de moi, ça ? » Demanda-t-il, taquin, sourire aux lèvres qui disparut quand elle glissa ses mains sur son fessier. Il déglutit. Oh, que c’était dur de se retenir. Ses mains se posèrent sur les épaules de la jeune femme et glissèrent sur son corps pour terminer sur ses hanches. « Comment ça, ta mission est presque finie ? » Demanda-t-il, surpris, en haussant les sourcils. « Non, non. Tu m’as proposé de me frotter le dos je te rappelle ! » Dit-il rapidement. « Sous la douche. » Précisa-t-il. Parce qu’elle était bien capable de le lui frotter maintenant. « Et comme je suis gentil, moi aussi, et que je n’ai pas envie que tes vêtements soient trempés quand tu m’accompagneras… On va retirer tout ça. » Dit-il en ayant un regard pour les habits de la sango. Aussitôt dit, aussitôt fait. Ses doigts agrippèrent le haut de Na Eun et il le lui retira, glissant un regard sur sa poitrine.