Yeong Bin avait presque oublié qu’il avait refait le portrait de l’agresseur de Na Eun. Il s’en rappela quand son regard se posa sur les policiers qui sonnaient chez lui. Le garçon descendit derrière l’étudiante, patientant dans le salon. Tout son stress était revenu. Assis sur le canapé, il tapait du pied, se mordant l’ongle du pouce. Le temps était long. Trop long. Extrêmement long. L’étudiant releva la tête en entendant la porte se fermer. Il posa son regard sur Na Eun, l’interrogeant du regard mais elle ne dit rien, venant simplement l’enlacer. Instinctivement, sa main se posa sur l’avant-bras de l’étudiante, son pouce le caressant doucement. Un sourire se dessina sur son visage. Elle ne pouvait réellement pas se passer de son corps, hein ? « Ah, c’est donc ça, le retour de mère Thérésa… » Pouffa-t-il avant de se mordre la lèvre inférieure. « Pourquoi ? Tu as peur de tomber amoureuse ? » Demanda-t-il avant de s’écarter d’elle, se tournant pour la regarder quand elle mentionna son poulet frit. Où l’avait-elle mis ? « Seule fois où tu as le droit de le toucher : pour me l’amener. » Répondit-il avec un sourire insolent, haussant un sourcil, avant de tendre sa main, réclamant son dû. « Quoi ? » Dit-il, stupéfait alors qu’elle partait en courant et riant. Yeong Bin la regarda faire, surpris, avant de se lever à son tour. Elle venait de mettre la main sur le poulet qu’il avait commandé et payé. « Jamais. C’est moi qui l'ai commandé et payé. » Dit-il en s’approchant d’elle, les mains dans les poches de son jogging. « Tu comptes aller où comme ça ? » Demanda-t-il en s’accoudant au plan de travail au milieu de la cuisine ouverte. « Tu n’as nulle part où aller. Rends-le-moi et tout se passera bien. » Dit-il en la regardant, se redressant finalement pour s’avancer vers elle. Son regard ne quittait pas le sien.

Na Eun avait passé une quinzaine de minutes avec les policiers pour discuter de ce qu’elle avait vu. Refermant la porte, elle retourna au salon, trouvant Yeong Bin aussi stressé qu’au départ. Chouette. Elle avait plus qu’à recommencer pour le détendre de nouveau et ça avait l’air de l’amuser. Eh oui, une vraie Mère Thérésa ! Les bras autour du corps du garçon, elle finit par s’écarter en levant les yeux au ciel face à son sourire diabolique. « Certainement pas ! » dit-elle avant de mentionner le poulet frit qu’elle avait apporté tantôt. Il serait pour elle pour la peine. Mais elle venait de réveiller un monstre. « Bien sûr, Grand Seigneur, vous commandez et j’accours avec votre repas. » dit-elle en mimant de faire la révérence devant lui. Mais le repas avait disparu, en même temps que le retour de son  insolence, qu’il était agaçant. Un grand sourire aux lèvres, Na Eun partit en courant vers la cuisine, récupérant le précieux sachet sur son passage. « Je suis son propriétaire tant que je ne te l’ai pas confié, c’est de ma responsabilité et je m’accorde le droit de le garder cette fois-ci. » renchérit-elle, amusée alors qu’il déboula dans la cuisine, l’air calme, mais bouillonnant sans doute à l’intérieur. « Hum, je compte rentrer chez moi et me régaler de ta commande. » répondit-elle, effrontément. Elle contourna le plan de travail, tâchant de garder la même distance entre eux. Tel un jeu de chat et de la souris. « Et si je n’ai pas envie ? » demanda-t-elle en le regardant droit dans les yeux en guise de provocation. Pourquoi ce petit jeu qu’ils avaient instauré lui plaisait autant ? Sacrebleu. Elle papillonna des cils en souriant avant de se mordre la lèvre inférieure. « Qu’est-ce que tu vas me faire ? » s’enquit-elle en souriant, toujours aussi amusée (et peut-être suicidaire. Juste un peu. Sauf si elle arrivait à le charmer assez pour qu’il oublie sa témérité).

Le passage des policiers stressait clairement Yeong Bin. Si Na Eun avait réussi à évacuer tout son stress, il était revenu au galop. Heureusement, encore une fois, elle réussit à le détendre. Rapidement, son insolence revint, sourire aux lèvres. Sourire qui semblait la déranger. « Pourquoi tu veux que j’arrête de sourire alors ? » Demanda-t-il avant qu’elle ne mentionne le poulet frit qu’elle était venue livrer. Elle semblait vouloir le garder mais c’était tout bonnement hors de question. Il l’avait commandé et surtout payé. C’était son poulet et elle n’y toucherait pas. Elle ne pouvait le toucher que pour lui apporter. « Exactement, tu as tout compris. » Dit-il avant de se lever, la regardant filer à toute vitesse vers la cuisine. Elle comptait vraiment essayer de le fuir dans sa propre maison ? L’étudiant en droit connaissait chaque recoin et comment la coincer facilement. Elle était clairement désavantagée mais soit, qu’elle pense le contraire. « Je m’accorde le droit de porter réclamation alors. » Répliqua-t-il en arrivant dans la cuisine, tranquillement, les mains dans les poches. Il n’avait pas besoin de se presser. Il était bien plus rapide qu’elle et bien plus avantagé avec sa grande taille. Il n’avait qu’à tendre le bras pour l’attraper. « Oh, que tu es drôle. » Dit-il en s’appuyant contre le plan de travail, la fixant. Elle cherchait à s’éloigner un maximum de lui mais, inévitablement, ils étaient attirés l’un vers l’autre. « Ça se terminera mal pour toi. » Répliqua-t-il, son regard toujours ancré au sien, visage calme et impassible. Ils jouaient encore à un jeu dangereux mais ils aimaient beaucoup trop ça, incapables de ne pas plonger dedans. Yeong Bin se mordit la lèvre, réfléchissant à ce qu’il pourrait bien lui faire. Il se redressa et fit un premier pas sur le côté, observant ses mouvements. « Tu aimerais que je te fasse quoi ? » Demanda-t-il directement, ne passant par aucun détour. Le sango commença à faire le tour du plan de travail mais elle faisait de même, le fuyant. Il s’arrêta finalement, lèvres pincées, avant de s’étendre sur le plan de travail et d’attraper le bras de la jeune femme. Sourire vainqueur aux lèvres, ses doigts restèrent bien agripper à Na Eun. « Alors ? Qu’est-ce que tu veux ? » Demanda-t-il, la regardant droit dans les yeux.

Na Eun avait rejoint Yeong Bin, de nouveau stressé et était venu l’enlacer de derrière le canapé. Elle pouvait entendre à sa voix s’il souriait de cette manière si insolente. « Parce que ça m’agace. » grogna-t-elle avant de venir l’embêter en mentionnant le poulet frit tantôt apporté et qu’elle comptait garder rien que pour elle. Le monstre était lâché. Na Eun était tout aussi douée que lui pour titiller et faire sortir de ses gonds. Fuyant vers la cuisine, elle récupéra d’un geste le sachet de poulet frit et se réfugia dans la cuisine, se cachant derrière le plan de travail, hors de sa portée. « J’effacerais ta réclamation ! » s’exclama-t-elle alors qu’il arrivait d’un pas tranquille dans la cuisine pour l’affronter. Elle s’amusait avec lui, le narguant en secouant le sachet de poulet devant ses yeux. « On me le dit souvent en effet, j’ai un humour incroyable. » répliqua-t-elle, grand sourire aux lèvres en faisant attention à maintenir une distance de sécurité entre eux deux. Pourtant, elle avait l’envie impérieuse qu’il la rejoigne et la fasse gémir de nouveau. « J’aurais presque peur. » souffla-t-elle, peu impressionnée alors qu’elle se demandait bien ce qu’il comptait lui faire s’il l’attrapait. Elle calqua ses mouvements au sien, tournant autour du plan de travail pour qu’il ne l’attrape pas. Son regard ne quittait pas celui de Yeong Bin. « Beaucoup de choses, mais je ne sais pas si tu en seras capable. » dit-elle pour le provoquer. Et puis soudain, aidé par sa grande taille, il s’étendit sur le plan de travail et réussit à l’attraper par le bras, la collant contre le meuble. Zut. « Que tu me fasses l’amour juste ici. » répondit-elle du tac au tac, son regard droit dans le sien. C’était pas croyable d’être autant accroc à une personne et ne pas vouloir l’admettre. Mais leur petit jeu lui plaisait beaucoup trop. Et peut-être que lui aussi.

A la réponse de Na Eun, Yeong Bin ne put empêcher son sourire de s’agrandir encore. Il lui aurait bien demandé pourquoi elle le trouvait si agaçant mais la jeune femme l’embêta aussitôt en mentionnant le poulet frit. Elle comptait le garder pour elle, alors que c’était lui qui avait commandé et payé. L’étudiant ne comptait pas le lui laisser comme ça. Il ne comptait pas le lui laisser tout court. Il se leva, la regardant fuir dans la cuisine. Il la rejoignit d’un pas tranquille, les mains dans les poches. « J’en déposerai une autre. Puis une autre. Et encore une autre. » Répliqua-t-il, lèvres pincées alors qu’elle agitait le sachet de poulet devant ses yeux. Elle le cherchait vraiment… Elle n’allait pas être déçue. Mais pour l’instant, Yeong Bin préféra s’appuyer contre le plan de travail, regardant tranquillement Na Eun. « Incroyable, ouais. » Souffla-t-il en levant les yeux au ciel. Il était mort de rire. Ou pas. Le jeune homme se redressa finalement, lui indiquant que ça allait mal se terminer pour elle si elle continuait ainsi et ne lui donnait pas son poulet. Il allait finir par manger autre chose, ce n’était pas bien grave. Mais ils s’enfonçaient de plus en plus dans un jeu dangereux. « Tu devrais. » Répliqua-t-il avant de tenter de faire le tour du plan de travail. Mais bien évidemment, elle ne voulait pas se laisser attraper alors elle le fuyait, calquant ses mouvements sur les siens. Yeong Bin s’arrêta, haussant un sourcil. « Et comment tu peux le savoir si tu ne demandes pas ? Tu as juste peur que j’excelle. » Dit-il, arrogant, comme toujours. Et puis, il se pencha rapidement et attrapa le bras de la jeune femme. Piégée. Il la tira légèrement, la collant au meuble. De nouveau, l’étudiant lui demanda ce qu’elle voulait. A sa réponse, il se mordit discrètement la lèvre. « Tu es vraiment accro hein. Tu ne peux pas t’en passer. » Répondit-il, la tenant toujours, son regard dans le sien. Ses doigts restèrent accrochés au bras de Na Eun tandis que Yeong Bin faisait le tour du plan de travail. Arrivé devant elle, l’étudiant la souleva et l’assit sur le plan de travail. il récupéra le sachet de poulet des mains de la jeune femme et le posa plus loin. Il aurait pu lui jouer un mauvais tour, faire semblant et récupérer son poulet frit. Mais il avait tout envie qu’elle de lui faire l’amour. Ses lèvres trouvèrent ses jumelles pour un baiser enflammé, ses mains s'occupaient de descendre le jogging de l’étudiante.

Na Eun savait qu’en mentionnant le poulet frit du garçon, elle allait réussir à jouer avec ses nerfs. Elle s’amusa à lui dire qu’elle comptait bien le garder pour elle après tout. Elle s’enfuit en courant, récupérant le sachet dans l’entrée et se cacha dans la cuisine. Mais malheureusement pour elle, il n’y avait pas d’autres sorties. Elle était coincée. Néanmoins, elle était toujours prête à se battre. « Je les effacerais toutes ! » répliqua-t-elle avant de continuer à le narguer. Elle avait toujours eu un humour hors du commun. « Merci de le reconnaître. » répondit-elle sérieusement avant de sourire de toutes ses dents. Mal se terminer pour elle ? Même pas peur. « Ah oui ? Et qu’est-ce que tu comptes me faire si tu m’attrapes ? » dit-elle pour le provoquer avant de bouger à l’opposé de chacun de ses mouvements pour éviter de se faire attraper. C’était le chat et la souris autour de la table, mais qui était qui ? Na Eun leva les yeux au ciel lorsque Yeong Bin plongea dans l’arrogance concernant ses compétences à combler une femme et bien qu’il lui avait déjà prouvé à plusieurs reprises, elle n’était pas prête de le dire à haute voix pour lui faire plaisir. Il allait fanfaronner. « L’excellence n’existe pas, grand seigneur. » répondit-elle avant de se faire attraper par-dessus le plan de travail. C’était injuste ! Il était grand et avait donc de grands bras. Elle se retrouva collée contre le meuble, bloquée. Son regard se perdit dans celui du jeune homme alors qu’il lui demandait ce qu’elle voulait. Posait-il vraiment la question après leur petite joute verbale ? « Je dirais plutôt que c’est toi qui ne peut pas t’en passer, je t’épargne juste de le dire. » rétorqua-t-elle alors qu’elle le laissa venir jusqu’à elle. La jeune femme le laissa la soulever, la faisant s’asseoir sur le plan de travail. Débarrassée du sachet de la discorde, elle passa ses jambes autour de la taille de Yeong Bin et ses bras autour de son cou tandis que ses lèvres retrouvèrent ses jumelles. Si les mains du garçon s’attelaient déjà à son jogging, les siennes firent de même et elles se firent même plus coquines en allant caresser directement le membre du jeune homme. Elle quitta ses lèvres et dévia à son cou, papillonnant contre sa peau alors que ses mains s’occupaient de sa virilité qu’elle avait hâte de retrouver en elle.