Hoon fut pris de court pendant plusieurs secondes quand il entendit D’accord être prononcé par la jeune femme. Il s’était imaginé avoir à négocier bien plus longtemps avant qu’elle ne cède, et avait déjà fait appel à ses capacités pour trouver des excuses médiocres mais qui ont le talent de faire céder par exaspération. Il aurait même pu faire appel à ses yeux de chiot maltraité pour la faire céder mais il n’était pas convaincu qu’ils aient une quelconque utilité face au visage impassible de Jia. « Je ne savais pas », répondit-il en souriant à la jeune femme. Elle avait de quoi le détester, Hoon le savait : il la collait, lui parlait quand elle lui demandait de partir, il l’obligeait à subir sa compagnie même quand elle voulait partir seule en forêt… et elle risquait de le détester pour de bon après cette soirée. Mais bon, c’était un mal pour un bien. « Du camping haha... » Il eut un rire nerveux. Non pas qu’il ne connaissait pas le principe puisque Athena faisait ce genre de choses pour les mêmes raisons que Jia Xin, juste que… ce n’était clairement pas fait pour Hoon, né dans une famille avec tous les conforts possible. « J’ai un sac de couchage ? » Un truc qu’on lui a offert il y a une dizaine d’années, il ne pensait pas que ça lui serait utile un jour, lui qui ne trouve le sommeil que sur un matelas. « Fais ta valise, je vais appeler un ami pour qu’il m’amène tout ça. » Hors de question de décamper de la chambre, Jia pouvait changer d’avis à tous moments. Il sortit son téléphone et saisit le numéro d’un de ses colocataires.

Jia Xin avait accepté. Elle était elle-même étonnée de sa propre réponse mais, si elle pouvait avoir le silence… Autant accepter de suite au lieu qu’il tente tout et n’importe quoi pour la faire céder. La jeune femme avait de quoi détester le jeune homme mais, étrangement, ce n’était pas ce qu’elle ressentait à son égard. Non, définitivement, ce n’était pas de la haine. De l’agacement, oui. Il lui avait fait lever les yeux au ciel un nombre incalculable de fois. Et il avait dû l’entendre soupirer bien plus que d’entendre sa voix. La sango releva la tête vers Hoon et le regarda en se pinçant les lèvres. « Tu n’as jamais fait de camping, c’est ça ? » En déduit-elle grâce à son petit rire nerveux. « Pourquoi tu poses la question ? Je ne peux pas savoir pour toi. » Dit-elle, commençant à regretter d’avoir accepté son offre. Quel homme était-elle en train d’entraîner avec elle ? « Ma valise ? Je n’ai pas besoin de valise. » Répondit-elle en fronçant les sourcils, attrapant son sac de randonnée qu’elle avait terminé de préparer. « Juste besoin de ça. » Dit-elle en lui montrant son sac. « Qu’il se dépêche. Le bus ne va réellement pas tarder et il ne nous attendra pas. Et je ne t'attendrais pas. » Le pressa-t-elle en regardant l’heure. Pas question de louper le bus pour l’attendre. S’il fallait, elle partirait sans lui.

Il se racla la gorge en fuyant le regard de la jeune femme : il n’avait jamais fait de camping de sa vie et surtout, il ne pensait pas en faire un jour. Dans l’espoir de ne pas agacer la jeune femme, il songea à faire semblant d’avoir une petite expérience à la matière – qu’elle ne l’imagine pas comme un gosse qui ne pourrait pas vivre trente secondes dans la nature même si c’était clairement ce qu’il était – mais il savait qu’il valait mieux opter pour l’honnêteté. Elle ne tarderait pas à comprendre il n’avait jamais songé faire du camping un jour. « Haha, jamais fait de camping mais j’ai fait pire ! » surenchérit-il pour essayer de couvrir les dégâts, même si lui-même ne savait pas à quoi il se référait en parlant de quelque chose de pire. Il ne savait pas à quel point le camping serait désagréable pour lui, c’était donc difficile de juger ce qui était pire ou moins pire que ça. Pressé de changer le sujet, il regarda le petit sac que Jia Xin lui montrait en disant que cela suffirait et se dit qu’il n’avait définitivement pas une idée correcte de ce qu’était une soirée en camping. Il s’était imaginé en train de trimballer sa grosse valise qui le suivait à chaque voyage. Or, il lui fallait faire semblant de ne pas être surpris du tout par le peu de choses que les gens emportaient pour camper s’il ne voulait pas qu’elle change d’avis. « Ah oui, suis-je bête, haha ! » haha. Une nouvelle fois pressé de changer de sujet, il prit son téléphone et se dépêcha d’appeler un de ses colocataires qui se trouvait, par chance, dans la chambre. Ne sachant lui-même pas ce qu’il fallait prendre, il dit juste à son colocataire de fouiller dans ses affaires et de lui ramener tout ce qui pouvait être utile pour une soirée de camping – en jugeant qu’il ne pouvait pas moins bien savoir que lui – et lui promit de lui raconter en détail ce qui se passait le lendemain, dans l’hypothèse où il reviendrait en vie. Son colocataire arriva en quelques minutes et repartit aussi vite après que Hoon lui a promis qu’il lui rendrait ce service fois mille. Hoon retourna alors dans la chambre de Jia et s’exclama avec un immense sourire : «  C’est bon ! ». Il montra un sac à dos avec un sac de couchage, ignorant lui-même de quoi le sac était exactement composé.

Hoon semblait complètement gêné et c’était bien la première fois que Jia Xin le voyait dans un tel état. Lui qui était si confiant et si sûr de lui… La jeune femme se retint de sourire, amusée par la situation. Il avait absolument voulu venir mais ne devait pas vraiment savoir où il mettait les pieds. Eh ben, finalement, ça allait être plus amusant que prévu. « Tu as fait pire ? Et c’était quoi ? » Demanda-t-elle, curieuse de savoir ce qui était pire pour lui que de faire du bivouac. L’étudiante fronça les sourcils quand il parla de valise et lui montra son sac à dos. Ça lui suffisait amplement, surtout qu’ils ne partaient qu’une soirée. Elle n’avait pas besoin de dix milliards de choses et puis, elle n’était pas comme toutes ses filles superficielles qui avaient besoin de leur maquillage et tout un tas d’autres trucs inutiles aux yeux de la taïwanaise. La sango se leva et regarda Hoon sortir de sa chambre le temps d’appeler son colocataire. Elle vérifia encore une fois son sac et fit la moue en voyant un seul repas. Elle était certaine qu’il n’y penserait pas. Et elle n’avait pas envie de l’entendre geindre toute la soirée et toute la nuit parce qu’il avait faim. Elle attrapa un repas lyophilisé et le mit dans son sac. Et puis, elle rajouta aussi un bol et une cuillère. Il n’allait pas manger avec les doigts… Jia Xin attrapa son sac et le balança sur son épaule, se tournant pile quand Hoon revenait. Elle l’inspecta de la tête aux pieds. « Et tu comptes y aller avec ses chaussures là ? Tu n’as pas… de baskets au moins ? » Demanda-t-elle en voyant les converses aux pieds du garçon. Qu’il n’ait pas de chaussures de marche, elle pouvait le comprendre. Mais, en revanche, elle refusait catégoriquement qu’il vienne avec ça aux pieds. C’était un coup à se faire une cheville. « Dépêche toi de changer de chaussures. Je t’attends 2 minutes devant la porte du dortoir. » Indiqua-t-elle en sortant de sa chambre. Elle alla patienter devant la porte du dortoir, comme convenu.

Echapper aux questions semblait être la meilleure option pour ne pas montrer qu’il était complètement ignorant sur le sujet, même si un Hoon qui fuit une conversation était déjà une preuve en soit qu’il ne connaissait rien à propos du sujet de conversation. Après un appel mouvementé avec son colocataire et une négociation qui lui coûtait beaucoup de choses, il fut de retour dans la chambre avec un grand sourire satisfait qui disparut à la nouvelle prise de parole de la jeune femme. « Des baskets… ? » Bien qu’il en avait, là n’était pas le souci : mais qu’est-ce qu’ils s’apprêtaient à faire pour qu’elle s’inquiète de ses chaussures ? Hoon n’était pas psychologiquement prêt pour un grand effort physique mais il n’était pas question d’abandonner désormais. Alors il reprit son air souriant pour dissimuler sa perplexité et hocha la tête à l’ordre de la jeune femme. « Ok ok ! » Pour ne pas avoir à rappeler son colocataire et à le payer pour une aide, il se mit à courir à travers le dortoir comme un imbécile. Dans sa chambre, il mit sa première paire de basket et il fit demi-tour en courant encore : du coup, il arriva devant Jia Xin complètement essoufflé par l’effort qu’il venait de faire alors que la soirée n’avait même pas encore commencé. « Voilà ! » parvint-il à dire entre deux essoufflements. « C’est pas trop tard pour le bus ?? » demanda t-il pour changer de sujet, histoire d’être certain qu’elle ne relève pas une nouvelle fois quelque chose qu’il doit changer avant de partir. Il avait peur qu’elle trouve des excuses pour qu’il aille dans sa chambre chercher quelque chose et la mette en retard, ce qui deviendrait une bonne excuse pour qu’elle parte sans lui.

Jia Xin complétait son sac. Elle n’avait pas vraiment envie d’entendre Hoon se plaindre d’avoir faim, et pas envie non plus de l’entendre se plaindre sur le fait qu’il devait manger avec les doigts. Même si l’image était drôle, l’étudiante prit tout de même un bol avec une cuillère. Son sac à dos enfin prêt, la jeune femme le balança sur son épaule et fit volte-face pour s’approcher de la porte. Celle-ci s’ouvrit et elle posa son regard sur le sango. Elle le détailla de la tête aux pieds avant de tiquer sur ses chaussures : des converses. Elles n’étaient pas du tout adaptées pour la marche. Et, très clairement, Jia Xin n’avait pas non plus envie de l’entendre se plaindre qu’il ait mal aux pieds. Ou pire, d’écourter sa randonnée parce que Monsieur se sera tordu une cheville. Le renvoyant d’où il venait, Jia Xin le prévint tout de même qu’elle ne comptait l’attendre que 2 minutes et pas une de plus, sinon elle allait louper le bus. Elle sortit donc du dortoir et patienta tranquillement devant la porte. Elle regarda l’heure puis, vit arriver Hoon, essoufflé. Il avait sûrement dû avoir peur qu’elle le laisse ici. Et, il avait bien fait. Elle serait bien partie sans lui. « Non, ce n’est pas trop tard. » Dit-elle en le regardant avant de prendre le chemin vers le bus. « Tu es sûr que tu veux venir ? ça ne sera pas de tout repos, tu sais ? » Demanda-t-elle au garçon, lui jetant un coup d’œil avant d’aller jusqu’à l’arrêt de bus. Elle regardait en direction de la route, faisant un signe au bus quand il s’approcha pour qu’il s’arrête. Elle monta les quelques marches, passa sa carte de transport sur le lecteur et se tourna vers Hoon. « C’est le seul moment que tu auras pour faire demi-tour. Tu es certain de vouloir venir ? » Redemanda-t-elle. Vraiment le seul moment.

Hoon n’avait pas autant couru depuis longtemps. Son endurance était absolument médiocre, pour ne pas dire mauvaise et quand il revint avec les bonnes chaussures auprès de Jia, il était complètement essoufflé. Si elle ne lui mettait pas le chronomètre sous le nez, il n’aurait pas eu à courir autant mais… il savait qu’il n’était pas trop en position de se plaindre et de râler – en tout cas, pas encore. Parce que se plaindre et râler, c’est ce qu’il allait faire tout le reste de la nuit, même si pour l’instant, il n’en avait aucune idée. « Je ne vois pas pourquoi je n’y arriverais pas ! » s’exclama t-il, sûr de lui, alors qu’il y avait au moins des dizaines de raisons pour lesquelles il n’y arriverait pas, comme par exemple : parce qu’il était habitué au grand luxe depuis son enfance et n’avait jamais vécu sans. Mais Hoon n’était pas prêt de l’admettre. Il suivait la jeune femme de près, comme si elle pouvait à tout instant se mettre à courir pour lui échapper, et il faillit se cogner à elle lorsqu’elle s’arrêta brutalement en rentrant dans le bus. « Absolument convaincu ! » dit-il d’un ton qu’il voulait sûr mais qui se mettait un peu à trembler. Était-ce horrible à ce point ? Pour qu’elle lui demande et redemande ça sans cesse ? Mais non, se disait-il pour se convaincre : elle essayait de lui faire peur pour ne pas qu’il la suive, pour qu’elle ait la paix. Ça devait être ça. Ça ne pouvait être que ça. Il passa à son tour la carte sur le lecteur et s’assit dans le bus, à côté de là où elle s’était assise.

Jia Xin sentait que ça allait être une longue soirée, très longue. Et qu’elle n’allait jamais vouloir que Hoon revienne avec elle. Et ce, même s’il promettait de se taire. Il n’en était pas capable, elle en était certaine. Et le calme qu’elle cherchait allait être perturbé. Un soupire s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle regarda l’heure. Il n’avait sûrement plus que quelques secondes pour débarquer avant que la sango s’en aille. Pas question de louper son bus pour lui. Et puis, il débarqua, tout essoufflé par sa course. Jia Xin le regarda un instant avant de se mettre, déjà, en marche vers l’arrêt de bus. Pas le temps pour lui de reprendre son souffle. « Je ne sais pas, une intuition… » Dit-elle simplement en haussant les épaules. Hoon respirait le luxe. Et ce n’était, en général, pas des activités d’un garçon aussi friqué que lui. Jia Xin continua de marcher jusqu’à l’arrêt de bus, patientant quelques minutes à peine avant de voir le véhicule s’arrêter devant eux. Elle entra dans le bus et s’arrêta brutalement, se tournant vers Hoon pour lui demander, une dernière fois, s’il ne voulait pas faire demi-tour. D’un côté, ça l’arrangerait bien. De l’autre, elle avait quand même envie de voir Hoon dans cette expérience toute nouvelle. Même si ça voulait dire : lui casser les oreilles. « D’accord. » Répondit-elle en passant sa carte sur le lecteur. Elle alla s’asseoir sur un siège libre, posant son sac devant elle. Elle regarda, par habitude, le paysage défiler devant ses yeux. Elle ne prêtait pas grande attention à Hoon et n’avait, finalement, même pas remarqué qu’il n’était pas assis à côté d’elle. Elle s’était attendue à ce qu’il le fasse, d’ailleurs, et en regardant à côté d’elle, elle fut quelque peu surprise de le voir de l’autre côté. Puis, le bus s’arrêta à un arrêt, laissant monter plusieurs personnes. En voyant que l’autocar se remplissait, Jia Xin se décida à se lever, récupérant son sac, pour aller s’installer à côté de Hoon. Quitte à choisir, elle préférait être à côté de lui plutôt qu’un inconnu. Surtout quand l’inconnu en question la regardait de façon étrange. « Ça sera le prochain arrêt. » Dit-elle en regardant dehors.

Hoon en déduit qu’il valait mieux ne pas écouter les intuitions de Jia. Ça l’arrangeait de se dire ça, parce qu’il n’avait absolument pas prévu de faire demi-tour. Qu’il passe la pire soirée de sa vie si c’était nécessaire, il ne pouvait pas laisser la sango seule de nuit seule dans une forêt, et ce même si elle l’avait déjà fait à plusieurs reprises sans que rien ne lui soit arrivé. « Ce que nana fait, hoon peut le faire. » dit-il plus pour lui même que pour la jeune femme. Il savait qu’Athena faisait la même chose, mais il ne s’inquiétait pas pour elle. Si quelqu’un essayait d’agresser Athena, il aurait plus tendance à se faire du souci pour cette personne que pour son amie d’enfance – et il disait ça pour avoir déjà goûté à ses coups plus d’une fois. Jia n’était pas pareille, bien plus vulnérable. En tout cas, aux yeux du jeune sango. Dans le bus, le jeune homme se perdit dans ses pensées, s’imaginant Athena battre à mains nues un ours qu’elle venait de rencontrer. Il faudrait qu’il lui demande de raconter ses aventures, parce que rien que l’imaginer était hilarant. Il fut cependant réveillé de son hilarité silencieuse quand il sentit quelqu’un s’asseoir à côté de lui et il ne put dissimuler un sentiment étrange lorsqu’il remarqua que c’était Jia, comme si son coeur avait loupé un battement. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait avec la jeune femme, mais cette fois-ci, il mit ça sur le compte de la surprise qu’elle ne le rejette pas totalement. Il afficha alors un grand sourire taquin sur son visage en regardant la jeune femme. « Je suis quand même content de savoir que je vaux mieux qu’un inconnu pour toi », souligna t-il à voix haute, sans embarras.

Jia Xin n’était pas du genre, d’habitude, à rapidement coller une étiquette sur les personnes. Mais, à force de côtoyer Hoon, elle s’était fait son propre avis sur le garçon. Il était très loin de venir de son monde, il ne devait pas connaître les fins de mois difficiles. La jeune femme était persuadée qu’il allait souffrir durant cette soirée, et qu’elle allait avoir très envie de le bâillonner. Surtout que, il lui avait promis de se taire. Mais ça, la sango en doutait fortement. Rentrant dans le bus, la taïwanaise s’arrêta soudainement, pour demander une dernière fois au sango s’il souhaitait réellement continuer. C’était le cas et Jia Xin n’insista pas plus. Elle passa sa carte sur le lecteur et alla s’installer sur un siège. Préoccupée à regarder à l’extérieur, la jeune femme ne remarqua pas que Hoon ne s’était pas assis à côté d’elle. Elle s’y attendait, pourtant, et elle fut surprise en découvrant que le sango était de l’autre côté. Ça ne la dérangeait pas plus que ça mais, quand un homme rentra dans le bus et la regarda d’une façon perverse… Jia Xin se leva et alla tout de suite s’installer auprès de Hoon. Elle se sentait beaucoup plus en sécurité à côté de lui que toute seule de son côté. Elle lui indiqua que leur arrêt était le prochain puis elle contempla de nouveau l’extérieur. La sango tourna la tête vers Hoon et le regarda, gênée. Elle se pinça les lèvres et baissa légèrement la tête, regardant ses chaussures. « L’homme qui vient de rentrer dans le bus me regardait étrangement… » Avoua-t-elle à voix basse. « Je… Je me sens plus en sécurité à côté de toi. » Ajouta-t-elle en regardant à l’extérieur, incapable de regarder Hoon. Le bus s’arrêta finalement à leur arrêt et Jia Xin se leva à la suite du garçon, vérifiant que leurs affaires étaient bien prises avant de quitter le véhicule. La forêt et la montagne se dressaient enfin devant eux.